mercredi 18 mars 2020

Acte de contrition ? Le gouvernement remercie les agriculteurs, les salariés des coopératives, des PME, des industries agroalimentaires et des distributeurs ...


« Le gouvernement remercie la filière agroalimentaire », source agri-mutuel.
Dans un courrier commun, les ministres de l’économie et de l’agriculture ont remercié les acteurs de la fabrication et de l’approvisionnement alimentaire des Français dans cette période de crise. « Dès le début de la crise, dès que les premiers signes d’inquiétude ont saisi nos concitoyens, vous avez répondu présents. La sécurisation du processus de fabrication et d’approvisionnement des denrées alimentaires est un enjeu crucial et stratégique », ont rappelé Bruno Le Maire et Didier Guillaume dans un courrier du 17 mars, envoyé aux différents représentants de la chaîne alimentaire.
« J’ai tenu à saluer et remercier les agriculteurs, les salariés des coopératives, des PME, des industries agroalimentaires et des distributeurs qui sont essentiels pour notre chaîne alimentaire », a précisé le ministre de l’agriculture dans un communiqué relayant ce courrier.
« Nous comptons sur vous », rappellent les deux ministres dans « ce message d’encouragement et de reconnaissance du Gouvernement de la France ». « Nous sommes en mesure d’assurer aux Français qu’ils pourront se nourrir sûrement et sans privation », ajoute le courrier. Depuis quelques jours, le ministre de l’agriculture rappelle en effet dans toutes ses interventions médiatiques que l’approvisionnement alimentaire serait assuré et qu’il n’y aura pas de privation, alors que les Français se sont rués dans les magasins d’alimentation pour faire des stocks.

Sur son blog notes, Olivier Masbou rapporte « je pourrais relever qu’il a fallu un coronarivus pour que notre Président découvre enfin que « déléguer notre alimentation à d’autres… est une folie », mais à quoi bon ».


Déjà indiqué en haut de l'article, on lira aussi avec intérêt l’éditorial de Jean-Paul Pelras de l’Agri du 18 mars, « Ces paysans, ces ruraux, redevenus fréquentables ! »
Extrait
Voilà à peine une vingtaine de jours, j’écrivais des tribunes et des éditoriaux visant à dénoncer l’acharnement dont le monde agricole et notre ruralité sont victimes au quotidien. L’agribashing, avec son lot de controverses et de détracteurs, était un des mots les plus employés du moment.
À la faveur d’un évènement organisé Porte de Versailles, certains passaient leur temps à condamner le modèle agricole français tout en idéalisant, depuis Lutèce, sur ce que pourraient devenir nos campagnes. Bien évidemment les environnementalistes, les ONG et quelques journalistes profitant de ce prisme populaire s’exprimaient en boucle pour stigmatiser « les empoisonneurs » de service. Ces empoisonneurs à qui ces mêmes environnementalistes, aux manettes dans bon nombre d’administrations, ont imposé les zones de non-traitement, les directives nitrates,la loi sur l’eau, les mises aux normes et la présence du loup sur les estives, pour ne citer que ces mesures contraignantes, coûteuses et coercitives. Et puis, quelque part, à l’autre bout du monde sur un marché chinois, un marchand de pangolins a serré la main qu’il ne fallait pas. La suite nous la connaissons tous. Enfin, disons qu’à l’heure où je rédige ces lignes, nous sommes des milliards à croiser les doigts. Résultat des courses, la nourriture est devenue, entre deux allocutions présidentielles, la première préoccupation de nos contemporains.


Complément du 20 mars. Le ministre de l'agriculture a envoyé un tweet,
Lettre envoyée aux #agriculteurs et salariés agricoles, premier maillon de la chaîne alimentaire dont le travail quotidien est primordial pour alimenter nos assiettes, aujourd’hui et demain.« Cela est essentiel et nous vous le devons »

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