lundi 11 mai 2020

COVID-19 : Les masques et les médecins généralistes


« Coronavirus : les médecins généralistes, maillon clef du déconfinement », rapporte le journal Les Echos du 6 mai 2020.
Les médecins généralistes vont jouer un rôle primordial après le 11 mai pour diagnostiquer les cas potentiels de Covid-19 et identifier les contacts de ceux qui auront été testés positifs.

« Stratégie de déconfinement : les médecins généralistes seront en première ligne », source MG France du 29 avril 2020.
MG France se félicite des propos du premier ministre soulignant que les professionnels de santé de soins primaires, et notamment les médecins généralistes et les infirmiers libéraux, seraient en première ligne lors de cette phase de déconfinement.
Ce rôle est logique, tant il aurait été incompréhensible de se passer de ce tissu professionnel que tous les patients connaissent et à qui ils accordent une grande confiance.  
MG France regrette que ce rôle de première ligne n'ait pas été considéré par le gouvernement dès les premiers stades de l'épidémie. Alors que le premier ministre a reconnu la pénurie initiale en masques dont il a déduit la nécessité de les réserver aux « soignants », cette absence de reconnaissance et donc d'équipements de protection, a conduit ces professionnels à s'exposer et à exposer leurs patients et leur famille au risque de contamination. 
MG France salue la mémoire des nombreux soignants tombés au front. 

Ainsi aussi, « Covid-19 : les libéraux de santé furieux du « rationnement » des masques, un collectif de médecins porte plainte contre Buzyn et Philippe », selon Le Quotidien du Médecin du 19 mars 2020.

Dans un article, « On a laissé tomber les médecins de ville », la colère du fils du Dr Paul Alloun décédé du Covid-19 », Le Quotidien du Médecin rappelle qu’« Au moins vingt-neuf médecins libéraux sont décédés du Covid-19 », selon les donées de la CARMF du 4 mai 2020.
Le témoignage de son fils est émouvant, « On a abandonné les médecins qui exercent seuls comme lui. On les a laissés sans protection, sans consignes précises face à l’épidémie, s’insurge le jeune homme. Il avait demandé à plusieurs reprises des masques à la pharmacie avant même le début du confinement. La réponse a toujours été négative. » Le généraliste ne recevra ses premiers masques chirurgicaux qu’après le début du confinement, alors qu’il avait probablement déjà été contaminé. Son état de santé s’est dégradé vers le 20 mars. Il sera hospitalisé une semaine plus tard à l’hôpital d’Eaubonne, avant d’être transféré à l’hôpital Bichat où il décédera après trois semaines.

Peu avant son hospitalisation, le Dr Alloun avait adressé un message à un ami proche, dans lequel il confiait qu’il « était très malade », qu’« il n’avait pas eu le matériel » qu’il attendait, « pas des FFP2, seulement des masques chirurgicaux, qui sont de vraies passoires ».

 Une intervention du premier ministre à l’Assemblée Nationale le 28 avril 2020 indiquant :
..., réserver le stock existant aux personnels hospitaliers, pour garantir la fourniture de ces masques à ceux qui, en première ligne, auraient à soigner les malades. Il est arrivé que nous doutions de notre capacité à garantir cet approvisionnement dans la durée. Réserver les masques aux soignants, c’était, mécaniquement, refuser de les distribuer à d’autres : c’est un choix difficile ; c’est un choix contesté ; c’est un choix que j’ai estimé nécessaire.

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