Affichage des articles dont le libellé est mollusques bivalves. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est mollusques bivalves. Afficher tous les articles

jeudi 17 août 2023

L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves

«L'UE soulève des préoccupations de santé publique concernant les contrôles des mollusques bivalves», source article de Joe Whitworth paru le 17 août 2023 dans Food Safety News.

Selon la Commission européenne, les contrôles dans les pays de l'UE sur les mollusques bivalves ne sont pas toujours suffisants pour protéger la santé des consommateurs.

Les mollusques bivalves comprennent les moules, les palourdes, les huîtres et les pétoncles. L'Europe, la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce représentent plus de 80% de la production, principalement issue de l'aquaculture.

Ils se nourrissent en filtrant les algues de l'eau environnante et peuvent accumuler des micro-organismes et des contaminants chimiques. Certaines espèces d'algues produisent des biotoxines marines, qui s'accumulent dans les tissus des mollusques bivalves et, lorsqu'elles dépassent certains niveaux, peuvent entraîner des maladies chez l'homme.

La Commission européenne a recueilli des informations auprès de 15 États membres producteurs de mollusques bivalves, par le biais de quatre audits et de 11 réponses au questionnaire, ainsi que d'autres données accessibles au public, et a publié un rapport de synthèse.

Les agences nationales sont responsables du contrôle des zones où les mollusques bivalves sont produits et récoltés.

Problèmes microbiens

La législation de l'UE aborde le risque microbiologique en exigeant la classification des zones où les mollusques sont récoltés. Les zones de production doivent être classées dans la classe A, B ou C en fonction de leur état de contamination microbienne, en utilisant E. coli comme indicateur de contamination fécale. La classification détermine le traitement après récolte.

Plus tôt cette année, au moins 170 personnes sont tombées malades en Finlande après avoir mangé des huîtres dans divers restaurants en février et mars. De plus, en mars, norovirus présent dans des moules a rendu sept personnes malades en Suède. Norovirus dans les huîtres de France en a touché trois et 15 cas de maladie étaient liées aux huîtres des Pays-Bas. Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause de norovirus dans des huîtres de France. Les huîtres ont provoqué deux épidémies au Danemark de fin 2022 à début 2023, la première avait 19 patients et 73 personnes étaient malades dans la seconde.

Le rapport a révélé que la plupart des pays tiennent à jour des listes de zones de production classées, mais il existe des différences majeures dans le développement des enquêtes sanitaires. Dans certains cas, les examens des zones de classification n'ont pas tenu compte des résultats qui dépassaient les critères ou étaient basés sur les résultats des contrôles des opérateurs sans suivre les règles de l'UE pour l'utilisation de ces données.

Certains États membres ne surveillent la qualité microbienne des zones de production que pendant les périodes de récolte, ce qui n'est pas conforme aux règles de l'UE. D'autres questions incluent la sélection des points de prélèvements et des espèces indicatrices.

Des lacunes courantes dans la qualité des investigations liées au fait de ne pas démontrer la représentativité des sites de prélèvements, sans inclure les recommandations de fréquence d'échantillonnage ou les espèces et les points à échantillonner, a dit la Commission européenne.

Agir sur les résultats

La surveillance des zones de production classées pour les biotoxines n'est souvent pas conforme aux exigences de l'UE, principalement en raison de la fréquence et du type de biotoxines testées. Le laboratoire de référence de l'UE (EURL) pour les biotoxines marines travaille sur un guide pour la surveillance des biotoxines dans les zones de récolte des mollusques bivalves.

Les États membres prennent généralement des mesures lorsque leurs essais de surveillance indiquent un risque potentiel pour la santé. Cependant, les faiblesses du système ont parfois un impact sur la détection en temps opportun de certains risques ou retardent la réponse à ceux-ci.

Les pays respectent généralement les exigences de la législation pour la réouverture des zones de production qui ont été fermées en raison des résultats de la surveillance. Cependant, plusieurs ne tiennent pas compte des données pertinentes lors de l'examen de la classification.

Selon le rapport, le rappel des mollusques bivalves susceptibles de présenter un risque pour les consommateurs semble poser problème, en partie à cause du caractère périssable des produits lorsqu'ils sont mis sur le marché vivants.

La Commission européenne a l'intention de mener davantage d'audits chez d'autres États membres producteurs de mollusques bivalves. Les discussions en cours portent sur l'amélioration de la traçabilité des coquillages destinés à la purification ou à l'échange entre nations et éventuellement sur la révision de la teneur en biotoxines des coquillages.

Complément

A ma connaissance, selon le RASFF de l’UE, il y a eu 26 notifications en 2023 pour des coquillages de France. 24 étaient dues à norovirus. En 2022, sur 29 notificationsn 14 concernaient norovirus et 6 étaient dues à Escherichia coli. En 2021, sur 17 notifications, 8 étaient dues à norovirus et 5 à E. coli.
Un premier constat montre une augmentation des notifications au fil des ans, meilleure surveillance ?

mercredi 1 février 2023

Turquie : Evaluation insatisfaisante des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves, selon un audit

Après des Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE et Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit, voici ce qu’il en est des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Turquie du 4 octobre 2021 au 13 mai 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne

Le rapport décrit les résultats d’un audit concernant la Turquie effectué du 4 au 15 octobre 2021 (pour la partie réalisée à distance) et du 9 au 13 mai 2022 (pour la partie réalisée sur place) par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire dans le cadre de son programme d’audits dans les pays tiers.

L’audit visait à:
- évaluer l’efficacité des contrôles officiels sur les mollusques bivalves destinés à l’Union européenne (UE) pour étayer les déclarations sanitaires figurant dans le certificat pertinent pour l’exportation vers l’UE, et
- vérifier la mise en œuvre et l’efficacité des garanties et des mesures correctives présentées par les autorités turques en réponse aux recommandations formulées dans les rapports précédents de la Commission.

Le rapport conclut que, depuis le précédent audit de 2015, certains progrès ont été accomplis en ce qui concerne les enquêtes sanitaires et les laboratoires. Les autorités centrales disposent d’un haut niveau de compétence et d’une bonne coordination. Les plans de contrôles officiels sont systématiques et s’appuient sur des ressources appropriées et des laboratoires accrédités, dotés d’un personnel compétent et d’équipements et de locaux adéquats.

L’audit a révélé d’importantes faiblesses en matière de tests sur les biotoxines, qui peuvent entraîner une sous-estimation de la quantité de biotoxines présente dans les mollusques.

L’examen des résultats microbiologiques défaillants est insuffisant, ce qui pourrait entraîner une classification erronée des zones de production et un traitement inadéquat des mollusques bivalves récoltés.

Parmi les autres faiblesses figurent les enquêtes sanitaires incomplètes, qui ne garantissent pas que les points de prélèvement pour la surveillance microbiologique soient représentatifs des zones de production, et l’absence de contrôles officiels sur les oursins et les concombres marins. Les lacunes importantes constatées dans les établissements revêtent une importance particulière, à la fois sur le plan structurel (par exemple, une mauvaise configuration entraînant des flux croisés de personnel et de produits risqués) et opérationnel (par exemple, mauvaise mise en œuvre des conditions préalables, absence de gestion de la chaîne du froid pendant la transformation, risque de contamination croisée du produit final, absence de validation du procédé thermique et procédé thermique non conforme). Cette situation soulève des préoccupations en matière de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits exportés à partir de ces établissements. Le fait que les inspections officielles systématiques des établissements de transformation n’aient détecté aucun des problèmes importants détectés au cours du présent audit remet en question la capacité des autorités à faire respecter les exigences de l’UE. L’absence de procédures permettant de vérifier l’efficacité des contrôles officiels suscite de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des autorités à reconnaître les faiblesses de leurs activités et leur capacité à les améliorer.

Le rapport contient des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées

vendredi 27 janvier 2023

Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire

«Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 26 janvier 2023 dans Food Safety News, complété par mes soins.

Des huîtres de différentes origines ont été liées à des cas de maladie dans plusieurs pays ces dernières semaines.

France
Il y a eu plusieurs retraits et rappels de produits ainsi que la fermeture de zones de production en France en raison de la détection de norovirus.

Lors de l'annonce de la fermeture des zones de récolte, les autorités françaises ont signalé des cas de maladie mais n'ont pas précisé leur nombre et Santé publique France n'a pas encore fourni d'informations sur les cas à Food Safety News.

Selon le dernier décompte du ministère de l’Agriculture, qui a promis d’indemniser les professionnels, 23 bassins conchylicoles, producteurs d’huîtres, mais aussi de moules ou de praires, sont fermés, de la Normandie à la Charente-Maritime, une conséquence de la pollution de la mer par des eaux usées. Sont également concernés des sites de production dans l’Hérault. -aa.

Belgique et Luxembourg
Des avis de rappel d'huîtres de France pour cause de norovirus et un avis de rappel de moules d'Espagne en raison de la présence de E. coli  ont été publiés par l’agence sanitaire du Luxembourg.

Situation danoise
Deux foyers au Danemark ont été causés par des coquillages. Le premier avec 19 personnes malades concerne des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas a été lié à des huîtres de Norvège.

Nikolas Kühn Hove, responsable de la gestion des crises à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, a déclaré que c’était encore tôt dans l'enquête.

« La majorité des cas sont tombés malades un à quatre jours après la consommation le 31 décembre. Les informations sur la tranche d'âge et le sexe sont toujours en attente. Sur la base des enquêtes préliminaires, norovirus est suspecté d'être l'agent des deux épidémies, mais la confirmation est en attente», a-t-il déclaré.

«Les personnes achetaient des huîtres soit dans des chaînes de magasins, soit dans une boutique en ligne. Il est trop tôt pour désigner un exploitant du secteur alimentaire impliqué en dehors du Danemark. Des huîtres liées à un foyer ont été rappelées du marché danois. Nous n'avons pas encore d'informations sur les actions dans d'autres pays directement liées à l'affaire danoise.

Personnes malades à Hong Kong
Les facteurs de risque d'incidents liés à norovirus associés aux coquillages comprennent le temps froid entraînant de basses températures de l'eau, une forte prévalence de norovirus dans la communauté et de fortes précipitations provoquant des débordements du système des eaux usées.

Les huîtres d'Irlande ont causé au moins 16 as de maladie à Hong Kong. Huit hommes et huit femmes, âgés de 25 à 36 ans, ont développé des douleurs abdominales, de la diarrhée, des étourdissements, de la fièvre, une faiblesse générale, des nausées et des vomissements environ 21 à 44 heures après avoir assisté à un déjeuner dans un restaurant fin décembre. L'importation d'huîtres crues récoltées à Carlingford Lough en Irlande a été suspendue.

Le Centre for Food Safety (CFS) du Département de l'hygiène alimentaire et environnementale a également demandé à l'industrie de cesser d'importer des huîtres crues récoltées dans une région de France.

Comme les huîtres se nourrissent en filtrant un grand volume d'eau de mer, les agents pathogènes peuvent s'accumuler s'ils sont cultivés ou récoltés dans de l'eau contaminée. Les groupes sensibles, tels que les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou les maladies du foie, devraient éviter de manger des huîtres crues, ont déclaré les responsables de la santé.

Agents pathogènes dans des mollusques en Pologne
Pendant ce temps, des chercheurs ont évalué la contamination microbiologique des mollusques bivalves crus sur le marché polonais.

Un total de 1 000 mollusques bivalves crus ont été collectés de 2009 à 2018, y compris des palourdes, des moules, des huîtres et des pétoncles, et les résultats ont été publiés dans la revue Foods.

Salmonella a été détectée dans 31 échantillons et la moitié des isolats bactériens étaient Salmonella Typhimurium. Listeria monocytogenes a été isolée de 18 mollusques bivalves et plus de 15 % des mollusques bivalves étaient contaminés par Staphylococcus aureus.

Les mollusques bivalves contaminés par Salmonella provenaient principalement des Pays-Bas. La plupart des échantillons contaminés par Listeria provenaient des Pays-Bas et de France.

Vibrio parahaemolyticus a été identifié dans 261 ou 242 prélèvements selon la méthode utilisée. La plupart des échantillons provenaient des Pays-Bas.

Au total, 60 mollusques bivalves ont été contaminés simultanément par plus d'un agent pathogène. Les bactéries étaient plus susceptibles d'être identifiées pendant la période la plus chaude que les échantillons analysés pendant les mois les plus froids.

vendredi 5 août 2022

Les contrôleurs contrôlés : Aucune amélioration des contrôles sanitaires des mollusques bivalves vivants par le Danemark, selon un nouvel audit de l’UE

Comme le rapporte Joe Whiworth dans son article dans Food Safety News, «Danish shellfish controls slammed by EU auditors» que l’on pourrait traduire par Les auditeurs de l’UE ont démoli le système de contrôles des coquillages par les autorités danoises.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire concernant le Danemark du 28 avril 2021 au 12 mai 2021 afin d’évaluer le système de contrôle en place pour les mollusques bivalves vivants.

Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit à distance effectué par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire concernant le Danemark du 28 avril au 12 mai 2021, dans le cadre de son programme de travail dans les États membres.
Les objectifs de l’audit étaient les suivants:
évaluer si les systèmes de contrôles officiels mis en place par les autorités compétentes pour contrôler les mollusques bivalves vivants satisfont aux exigences de la législation de l’Union applicable et vérifier la mise en œuvre et le contrôle du respect de cette législation; vérifier dans quelle mesure les garanties et les mesures correctives présentées aux services de la Commission en réponse aux recommandations formulées dans le précédent rapport d’audit de la Commission [réf. DG (SANCO) 2012-6516] ont été mises en œuvre par les autorités compétentes.

Les conclusions du rapport sont les suivantes:
Le système de contrôles officiels en place ne satisfait pas aux exigences de la législation de l’Union dans la plupart des parties concernées. Le classement et la surveillance des zones de production ainsi que les décisions prises par l’autorité sont insuffisants. L’absence de surveillance des laboratoires et les lacunes des méthodes d’analyse, en particulier en ce qui concerne les biotoxines, limitent sérieusement la possibilité pour les autorités de se fier aux résultats des essais.

Avec le système actuel, les risques potentiels pour la santé publique ne peuvent être exclus; le système n’empêche pas de manière fiable que des mollusques bivalves vivants contaminés par E. coli et des mollusques contenant des biotoxines au-delà des valeurs limites réglementaires arrivent sur le marché.

À l’exception de la disponibilité des enquêtes sanitaires, la situation au Danemark ne s’est pas améliorée depuis le précédent audit de 2012. Les autorités compétentes n’ont pas mis en œuvre des mesures adéquates visant à donner suite aux recommandations pertinentes du rapport précédent.

Le rapport contient des recommandations à l’attention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

lundi 4 avril 2022

L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie

«L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie», source Food safety News.

Une interdiction a été prolongée en Europe sur certains coquillages en provenance de Turquie jusqu'à fin 2023.

La Commission européenne a pris cette décision malgré une évaluation favorable sur papier des mesures prises par les autorités turques.

Cela signifie que les importations de mollusques bivalves vivants et réfrigérés, tels que les palourdes, huîtres et moules, originaires ou expédiés de Turquie ne sont pas autorisées. Cela s'explique en partie par leur très courte durée de conservation qui exclut des tests aux frontières de l'UE.

Les mollusques bivalves congelés de Turquie sont autorisés sous réserve d’analyses de E. coli et les mollusques congelés et transformés doivent subir un échantillonnage pour la présence de biotoxines marines.

Des mesures ont été prises dans un premier temps, car les audits de la Commission européenne ont identifié des lacunes dans les contrôles officiels effectués par les autorités turques sur la production de mollusques bivalves destinés à l'Europe, et parce que les États membres ont signalé des envois non conformes en provenance de Turquie qui ne respectaient pas les normes microbiologiques.

Impossible de vérifier les actions proposées
Le dernier audit de septembre 2015 a révélé que d'importantes lacunes subsistaient dans le système de contrôle. Des inquiétudes ont également été exprimées quant à la performance des laboratoires officiels de contrôle.

En janvier 2020, les autorités turques ont envoyé des informations sur les mesures correctives pour résoudre les problèmes. Cela a été évalué favorablement sur papier, mais un audit en personne pour vérifier la mise en œuvre n'a pas encore été possible en raison des restrictions liées à la pandémie de la COVID-19. Tant que les conclusions de cet audit n'auront pas été examinées, les mesures fixées dans le règlement de l'UE resteront en place.

Les envois doivent rester sous la surveillance des autorités du poste de contrôle frontalier concerné jusqu'à ce que les résultats des tests soient reçus et évalués.

S'il s'avère que le produit présente un risque pour la santé humaine, l'autorité doit saisir et soit détruire l'envoi, soit le soumettre à un traitement spécial.

Toutes les dépenses encourues par les pays de l'UE pour l'application des règles sont à la charge de l'opérateur ou du représentant responsable de l'envoi lors de sa présentation au poste de contrôle frontalier de l'UE.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

jeudi 30 septembre 2021

Les autorités espagnoles rapportent de nouvelles saisies de mollusques

Source Guardia Civil
«Les autorités espagnoles rapportent de nouvelles saisies de mollusques», source article Joe Whitworth paru le 30 septembre 2021 dans Food Safety News.

Les autorités espagnoles ont confisqué 16 tonnes de mollusques en raison de la pêche illégale présumée de coquillages.

La Guardia Civil a signalé que la plupart des mollusques venaient du Portugal. Quatre personnes ont été arrêtées tandis que cinq autres suspects ainsi que cinq entreprises ont été mis en examen pour délits contre la santé publique et falsification de documents.

Des agents du service de protection de la nature (SEPRONA) de la Garde civile de Huelva ont démantelé le groupe impliqué dans la récolte présumée illégale de mollusques. Des inspections ont été effectuées dans différents centres d'expédition et de purification et dans des installations aquacoles. Les résultats comprenaient la fermeture d'une installation et la découverte d'un système de traitement non conforme.

L'opération Cardiidae examine la récolte illégale de coquillages de mollusques bivalves vivants d'autres pays et la commercialisation auprès des consommateurs dans différentes parties de l'Espagne et de l'Europe.

Les enquêteurs pensent que la majorité des mollusques ont été capturés dans des zones restreintes ou interdites au Portugal et ont été envoyés en Espagne avec des documents falsifiés où ils ont été vendus après avoir subi une purification nulle ou incorrecte, ce qui signifie qu'ils pourraient présenter un risque pour la santé publique.

Les autres agences impliquées dans l'opération comprenaient Europol, la Garde nationale républicaine portugaise (GNR), l'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN), l'Autorité de sécurité économique et alimentaire du Portugal (ASAE) et les services locaux de la pêche et de la santé publique.

Autres enquêtes

Ces dernières semaines, la GNR du Portugal a rapporté la saisie de 104 kilos de coques à Gafanha da Nazaré, dans la commune d'Ílhavo en raison d'un manque de traçabilité.

Plus tôt en septembre, neuf tonnes de coques ont été confisquées à Olhão. Il a été constaté que plusieurs individus les attrapaient en dehors des périodes légalement établies et sans les permis appropriés.

Lors d'un autre incident, plus d'une tonne de palourdes japonaises ont été saisies dans la ville de Matosinhos. Les chèques ont révélé qu'ils provenaient de la région de Lisbonne et étaient transférés en Espagne.

SEPRONA en Espagne est le point de contact du réseau européen de fraude alimentaire et ce n'est pas la première fois que les bivalves sont sur le radar, avec une action au niveau de l'UE en 2020 pour examiner leur commerce illégal.

Une épidémie d'origine alimentaire en 2018 en Espagne a déclenché une enquête sur le commerce des mollusques bivalves. L'épidémie a été causée par des palourdes contaminées soupçonnées d'avoir été récoltées dans des zones non autorisées. Les enquêtes ont révélé qu'il s'agissait d'un problème répandu impliquant des opérateurs utilisant des modèles similaires dans d'autres pays de l'UE.

Depuis la mi-2018, 39 notifications de non-conformité concernant des bivalves ont été signalées dans un système de l'UE, principalement par l'Espagne et le Portugal. L'action a permis la saisie et le retrait de près de 40 tonnes de palourdes. Onze entreprises ont été inspectées et 43 personnes ont été arrêtées.

Les mollusques bivalves vivants ont été récoltés soit dans des zones fermées par les autorités pour des raisons d'hygiène, soit dans des endroits interdits. Cela a été fait par des pêcheurs non enregistrés. Les mollusques ont été stockés et transportés dans de mauvaises conditions sanitaires avec un manque de traçabilité. Des documents de transport ou d'immatriculation ont été contrefaits ou falsifiés. Des coquillages récoltés illégalement étaient mélangés à d'autres mollusques bivalves propres à la consommation humaine dans des centres de purification et d'expédition.


Avis aux lecteurs
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 13 produits
- oxyde d’éthylène: 5
Listeria monocytogenes4, Paris-Brest praliné x2, fromage fermier pur brebis, fromage de chèvre au lait cru et pâté Picard de type müché.
Salmonella2, crème épaisse crue, filet mignon au chèvre
- corps étrangers: 2, pains aux raisins, dont un rappel déjà comptabilisé le 28 septembre.
- défaut de scellage: 1, carottes râpées en sauce
NBJe ne sais pas ce qui est mieux, avoir des produits rappelés avec des pathogènes ou des produits rappelés avec de l'oxyde d'éthylène, j'hésite, en tout cas, ce qui semble certain, les pathogènes sont prêts à prendre la relève ...

mardi 14 juillet 2020

L'UE appelle à agir contre le commerce illégal de mollusques bivalves


« L'UE appelle à agir contre le commerce illégal de mollusques bivalves », source article de Joe Whitworth paru le 14 juillet 2020 dans Food Safety News.

La Commission européenne a demandé aux États membres d'étudier le commerce illicite présumé de mollusques bivalves qui a provoqué des épidémies d'origine alimentaire.

Lors d'une réunion du réseau de lutte contre la fraude alimentaire en mai, la Commission a dit qu'elle était au courant d'irrégularités dans la circulation des mollusques bivalves et a appelé les pays concernés à enquêter.

Une enquête sur le trafic de palourdes en décembre 2019 l'a liée à l'intoxication alimentaire d'au moins 27 personnes en Espagne qui en avaient consommé certaines soupçonnées d'avoir été collectées dans des zones de récolte non autorisées au Portugal. Des personnes sont tombées malades dans différents restaurants de Cantabrie et des Asturies.

Des soupçons similaires à ceux du Portugal et de l'Espagne
L'opération TXUSPAS, coordonnée par Europol, a entraîné 43 arrestations, 39 en Espagne et 4 au Portugal, et la saisie de 38,5 tonnes de palourdes d'une valeur de 350 000 euros et 80 000 euros en espèces. Six perquisitions et sept inspections ont donné lieu à une enquête dans 11 sociétés.

Cela impliquait l’autorité économique et de sécurité alimentaire portugaise (ASAE), le réseau de lutte contre la fraude alimentaire de la DG SANTÉ et était dirigé par la SEPRONA espagnole (division nature et environnement de la Guardia Civil). Les enquêtes ont révélé la pêche illégale au Portugal et deux voies d'entrée en Espagne avec des destinations finales dont Huelva et Cantabria.

Le réseau a été actif pendant au moins un an, gagnant jusqu'à 9 millions d'euros avec plus de 1 000 tonnes de palourdes capturées illégalement. Des palourdes ont été récoltées au Portugal et déplacées en Espagne pour la lucrative saison estivale et les fêtes de fin d'année. Après un nettoyage, ils ont été vendus dans les marchés et les restaurants. Le lavage a aidé à éliminer les bactéries telles que E. coli mais n'a pas éliminé les virus comme les génovroupes I et II de norovirus et de l'hépatite A.


Les participants à la réunion du Food Fraud Network de mai ont appris qu'un examen de la base de données de l'UE avait permis d'identifier des cas de commerce avec des soupçons similaires. Certains États membres ont informé la DG SANTÉ des infractions à la législation de l'UE sur les règles d'hygiène dans le commerce des mollusques bivalves.

Falsification de documents et manque de traçabilité
La DG SANTÉ a proposé que les pays renforcent la législation de l'UE pour améliorer la traçabilité dans le secteur et la numérisation des informations pour lutter contre la contrefaçon de documents.

Les irrégularités concernent des écarts de documentation et une mauvaise traçabilité visant à masquer le fonctionnement des opérateurs non enregistrés tels que les récolteurs, les centres de purification et d'expédition, la récolte des mollusques dans les zones non autorisées, les mauvaises conditions sanitaires de stockage et de transport et le mélange des récoltes illégales avec des dispositions légales.

Ces écarts comprennent la date de récolte, les zones, les espèces, les quantités et l'état de santé mal déclarés, l'absence d'informations sur le récolteur, des détails de transport manquants ou incorrects et la falsification des dates de livraison dans les centres de purification.

Ils sont qualifiés de fraude potentielle car, pour des raisons économiques, ils enfreignent intentionnellement la législation de l'UE sur les règles d'hygiène applicables aux aliments d'origine animale et conduisent à la tromperie des clients avec un risque accru pour la santé des consommateurs et une concurrence déloyale avec les entreprises honnêtes.

lundi 6 juillet 2020

Évaluation qualitative des risques liés au développement de la maladie liée au COVID-19 résultant de la consommation de mollusques bivalves


« Évaluation qualitative des risques liés au développement de la maladie liée au COVID-19 résultant de la consommation de mollusques bivalves », source Food Safety Authority of Ireland (FSAI).

Le Covid-19 est principalement une maladie respiratoire, mais le virus à l'origine de la maladie peut également être présent dans les fèces des personnes infectées et donc dans les eaux usées. Les mollusques bivalves sont des organismes marins capturés ou cultivés à des fins alimentaires dont le comportement alimentaire naturel crée des risques particuliers d'accumulation de virus fécaux humains présents dans le milieu aquatique. Cette évaluation qualitative des risques réalisée par la FSAI a abordé la question, quelle est l'ampleur du risque éventuel de contracter le COVID-19 par la consommation de mollusques bivalves produits en Irlande?

Les travaux ont été entrepris dans le contexte de la relative nouveauté de cette souche particulière de coronavirus et de la faible disponibilité des données scientifiques directement pertinentes qui en résulte. La littérature scientifique émergente sur le COVID-19 a été examinée ainsi que l'extrapolation à partir de la compréhension scientifique existante de la biologie virale, de la physiologie des mollusques, du traitement des eaux usées et de la production et de la consommation alimentaires.

L'évaluation de la totalité des preuves disponibles décrites dans la caractérisation du danger et l'évaluation de l'exposition suggère que, dans l'ensemble, le risque de contracter le COVID-19 par la consommation de mollusques bivalves vivants ou cuits est considéré comme négligeable. Cependant, l'incertitude dans cette conclusion est élevée car il y a un manque de données sur la persistance du SRAS-CoV-2 à travers les divers éléments complexes de la voie d'exposition et un manque d'informations sur l'infection par l'ingestion d'aliments infectés, autres que l'absence de cas signalés de cette source. La concentration de SARS-CoV-2 nécessaire pour infecter les humains par voie gastro-intestinale est également inconnue, tout comme le rôle du tractus gastro-intestinal, le cas échéant, dans l'infection. La prudence en ce qui concerne la caractérisation des risques est appropriée en raison de cette incertitude et des détails rapidement émergents de la biologie de ce nouveau virus.