mardi 14 juillet 2020

L'UE appelle à agir contre le commerce illégal de mollusques bivalves


« L'UE appelle à agir contre le commerce illégal de mollusques bivalves », source article de Joe Whitworth paru le 14 juillet 2020 dans Food Safety News.

La Commission européenne a demandé aux États membres d'étudier le commerce illicite présumé de mollusques bivalves qui a provoqué des épidémies d'origine alimentaire.

Lors d'une réunion du réseau de lutte contre la fraude alimentaire en mai, la Commission a dit qu'elle était au courant d'irrégularités dans la circulation des mollusques bivalves et a appelé les pays concernés à enquêter.

Une enquête sur le trafic de palourdes en décembre 2019 l'a liée à l'intoxication alimentaire d'au moins 27 personnes en Espagne qui en avaient consommé certaines soupçonnées d'avoir été collectées dans des zones de récolte non autorisées au Portugal. Des personnes sont tombées malades dans différents restaurants de Cantabrie et des Asturies.

Des soupçons similaires à ceux du Portugal et de l'Espagne
L'opération TXUSPAS, coordonnée par Europol, a entraîné 43 arrestations, 39 en Espagne et 4 au Portugal, et la saisie de 38,5 tonnes de palourdes d'une valeur de 350 000 euros et 80 000 euros en espèces. Six perquisitions et sept inspections ont donné lieu à une enquête dans 11 sociétés.

Cela impliquait l’autorité économique et de sécurité alimentaire portugaise (ASAE), le réseau de lutte contre la fraude alimentaire de la DG SANTÉ et était dirigé par la SEPRONA espagnole (division nature et environnement de la Guardia Civil). Les enquêtes ont révélé la pêche illégale au Portugal et deux voies d'entrée en Espagne avec des destinations finales dont Huelva et Cantabria.

Le réseau a été actif pendant au moins un an, gagnant jusqu'à 9 millions d'euros avec plus de 1 000 tonnes de palourdes capturées illégalement. Des palourdes ont été récoltées au Portugal et déplacées en Espagne pour la lucrative saison estivale et les fêtes de fin d'année. Après un nettoyage, ils ont été vendus dans les marchés et les restaurants. Le lavage a aidé à éliminer les bactéries telles que E. coli mais n'a pas éliminé les virus comme les génovroupes I et II de norovirus et de l'hépatite A.


Les participants à la réunion du Food Fraud Network de mai ont appris qu'un examen de la base de données de l'UE avait permis d'identifier des cas de commerce avec des soupçons similaires. Certains États membres ont informé la DG SANTÉ des infractions à la législation de l'UE sur les règles d'hygiène dans le commerce des mollusques bivalves.

Falsification de documents et manque de traçabilité
La DG SANTÉ a proposé que les pays renforcent la législation de l'UE pour améliorer la traçabilité dans le secteur et la numérisation des informations pour lutter contre la contrefaçon de documents.

Les irrégularités concernent des écarts de documentation et une mauvaise traçabilité visant à masquer le fonctionnement des opérateurs non enregistrés tels que les récolteurs, les centres de purification et d'expédition, la récolte des mollusques dans les zones non autorisées, les mauvaises conditions sanitaires de stockage et de transport et le mélange des récoltes illégales avec des dispositions légales.

Ces écarts comprennent la date de récolte, les zones, les espèces, les quantités et l'état de santé mal déclarés, l'absence d'informations sur le récolteur, des détails de transport manquants ou incorrects et la falsification des dates de livraison dans les centres de purification.

Ils sont qualifiés de fraude potentielle car, pour des raisons économiques, ils enfreignent intentionnellement la législation de l'UE sur les règles d'hygiène applicables aux aliments d'origine animale et conduisent à la tromperie des clients avec un risque accru pour la santé des consommateurs et une concurrence déloyale avec les entreprises honnêtes.

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