«Peu d’informations filtrent sur cette affaire Nestlé Buitoni, cela étant, ci-après, vous trouverez quelques éléments glanés dans les médias sur comment on en est arrivé là !
Dans le genre micro trottoir, on lira éventuellement, La tempête médiatique qui s'est abattue sur Buitoni-Caudry a touché les habitants de cette commune de 14 000 habitants du Cambrésis. A quel point et dans quel sens ? Nous sommes allés à leur rencontre.
«Buitoni, Kinder... Comment les usines alimentaires sont contrôlées», source La Provence du 7 mai 2022. «Après les rappels Buitoni et Kinder, les moyens de contrôle en question.»
Les effectifs de la DGCCRF ont fondu de près de 30% entre 2007 et 2020, de 3 656 à 2 673 agents. Les contrôles inopinés restent possibles, mais «il faut du temps, des effectifs, des moyens», poursuit Roland Girerd, secrétaire général du syndicat Solidaires CCRF & SCL, alors que les alertes reçues par la DGCCRF se multiplient, passées de 1 169 en 2016 à 1 900 en 2020.
Plus généralement, les personnels réalisant des contrôles sanitaires sur les aliments sont rattachés au ministère de l'Agriculture (DGAL), au ministère de l'Économie (DGCCRF) et au ministère de la Santé. Or leurs moyens humains «ne permettent pas de couvrir, par un contrôle de premier niveau, une part significative des établissements de certains secteurs», notait la Cour des comptes en 2019. La Cour citait le cas de la distribution d'aliments et de restauration, estimant que le taux de couverture de ce secteur «atteint par les services de contrôle» était de 9% pour la DGAL et de 4% pour la DGCCRF.
Effectivement, il y aurait beaucoup à dire sur les contrôles et la lenteur de l’intervention de nos autorités ...
Par ailleurs, le magazine Le Point du 5 mai 2022 (article réservé aux abonnés) pose une bonne question, «Affaire Buitoni: comment en est-on arrivé là ?»
Enfin, on lira l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, «Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem» dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
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