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samedi 17 juin 2023

Les 15 et 16 juin 2023, journées Listeria en France : 37 rappels sur un total de 42 rappels pour ces deux jours

Le 16 juin 2023 est-il une journée ordinaire dans la vie d’un consommateurs ?
Bilan : 23 rappels dont 20 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- 14 rappels de produits de charcuterie sèche pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 6 rappels de poulet blanc entier prêt à cuire pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de saucisse cuite Brassé pour autres contaminants microbiologiques.
- 1 rappel de biquet fermier cendré pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shiagoxines.
- 1 rappel de sucre de fleur de coco bio pour cause de présence de sulfites. Il s’agit du 11e rappel depuis le début de l’année 2023.

Pour le poulet blanc prêt à cuire, un rappel a eu lieu aussi au Luxembourg le 16 juin. Pas de notification au RASFF de l’UE à ce jour.


Ce sera peut-être le 15 juin qui sera une journée ordinaire de rappels dans la vie d’un consommateur, à moins que cela ne soit le 16 juin, jugez plutôt ...

Le 15 juin 2023

Bilan : 19 rappels dont 17 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

- 15 rappels de fromages de chèvre ou de brebis de Corse pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de concombres noa bio de marque Biocoop pour cause de dépassement desl limites réglementaires pesticides. Le blog vous narré cette histoire, ici.
- 1 rappel de poêlée wok 400 g pour cause de présence de Salmonella.
- 1 rappel de terrine forestière pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- 1 rappel de boulettes sauce tomate pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Voilà deux journée difficiles à départager dans la vie ordinaire d’un consommateur en France. Les données ont été fournies par RappelConso.

Mise à jour du 19 juin 2023

Est parue une notification au RASFF de l'UE par la France le 19 juin en raison de la présence de Listeria monocytogenes dans de la charcuterie sèche de France. Le résultat de l'analyse microbiologique publié le 13 juin indique >100 ufc/g. Le produit a été distribué au Danemark, France, Allemagne, Hong Kong, Pays-Bas, Singapour.

mardi 2 mai 2023

Et si un membre du personnel d''une entreprise alimentaire vous demande avant toute commande, si vous avez une allergie ou une intolérance alimentaire ?

Nos amis britanniques continuent leur action sur la prévention des allergènes présents dans les aliments. Il y avait eu une nouvelle loi sur l'étiquetage des allergènes et une étude  indique que les entreprises alimentaires britanniques signalent une amélioration des pratiques de management des allergènes et une meilleure sécurité sanitaire pour les consommateurs hypersensibles aux aliments.

Does proactively asking about allergens before ordering by Food Business Operator staff improve customer outcomes? Est-ce que demander de manière proactive à propos des allergènes avant une commande par le personnel d'une entreprise alimentaire améliore les résultats des clients ? Source Food Standards Agency.

Questionner de manière proactive sur les allergènes : résumé simplifié
L'étude a révélé que les clients interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants dans leur capacité à identifier les ingrédients.

Environ 5% de la population britannique déclare avoir une hypersensibilité alimentaire, qui comprend à la fois des intolérances alimentaires et des réactions allergiques (Turner et al., 2021). Les personnes peuvent être plus susceptibles d'avoir des réactions allergiques lorsqu'elles mangent à l'extérieur : la majorité des décès dus aux allergènes alimentaires entre 1992 et 2012 sont survenus à la suite d'achats d'aliments auprès d'entreprises alimentaires (Turner et al., 2015). Cependant, la recherche suggère que les clients allergiques peuvent être réticents à rechercher activement des informations sur les allergènes (Barnett et al., 2017 ; Barnett, Vasileiou et Lucas, 2020).

Par conséquent, la Food Standard Agency (FSA) a chargé la Behavioral Practice de conduire un essai sur le terrain, en partenariat avec une organisation nationale du secteur alimentaire, pour tester si le personnel interrogeant de manière proactive les clients sur les allergènes augmenterait la confiance des clients dans le fait qu'ils pourraient identifier les ingrédients pour lesquels ils ont une allergie ou une intolérance, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par les entreprises du secteur alimentaire.

Nous avons travaillé avec 18 succursales d'un entreprise alimentaire nationale. Entre le 28 mars 2022 et le 30 juin 2022, le personnel de la moitié de ces succursales (le groupe 'intervention’) a été invité à demander «Avez-vous une allergie ou une intolérance alimentaire ?» avant que les clients ne passent leur commande. Le personnel de l'autre moitié des succursales n'a pas reçu l'instruction de le dire. Ils ont continué avec la pratique habituelle, pour servir de groupe ’témoin’, afin de pouvoir comparer si la demande proactive a fait une différence.

Les clients qui sont entrés dans l’entreprise alimentaire et qui ont passé une commande d’aliments à la caisse ont été invités à répondre à une enquête sur leur expérience, qui a mesuré leur confiance dans l'identification des ingrédients, leur aisance à poser des questions sur les ingrédients et leur perception de la seécurité des aliments dans l’entreprise alimenaire. Nous leur avons également demandé si un employé avait demandé s'ils avaient une allergie ou une intolérance alimentaire avant de faire leur achat. Nous avons pré-spécifié que nous mesurerions ‘l'efficacité’ de l'intervention lorsqu'elle était correctement réalisée. En d'autres termes, que nous comparerions les réponses des clients du groupe ‘intervention’ qui ont déclaré avoir été interrogés sur les allergènes et les intolérances avec des clients du groupe ‘témoin’ qui ont déclaré ne pas avoir été interrogés.

Nous avons constaté que les clients du groupe ‘intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes étaient plus confiants car ils pouvaient identifier les ingrédients, avec près de 83,2% de ‘très’ ou ‘plutôt’ confiants qu'ils pouvaient identifier les ingrédients, contre 77,2% qui n'ont pas été interrogés dans le groupe témoin. (Ces données concernent tous les clients qui ont répondu à l'enquête et qui ont indiqué avoir reçu l'intervention attendue, qu'ils aient indiqué avoir ou non une hypersensibilité alimentaire). Ceux du groupe 'intervention’ qui ont été interrogés de manière proactive sur les allergènes ont également dit qu'ils seraient plus à l'aise de poser des questions sur les ingrédients, avec une majorité (69,5%) de ‘très’ à l'aise, tandis que dans le groupe témoin, seulement la moitié de ceux qui n'ont pas été interrogés (50,8%) étaient ‘très’ à l’aise. Cependant, il n'y avait aucune différence détectable dans leurs perceptions de la sécurité des aliments concernant les aliments et les boissons vendus par l’entreprise alimentaire. L'intervention a également augmenté la satisfaction des clients parmi ceux qui l'ont reçue, sur trois mesures de satisfaction client différentes.

Cela suggère que, si le personnel de l’entreprise alimentaire interroge de manière proactive les clients sur les allergènes avant une commande, cela peut les aider à identifier les ingrédients afin d'éviter qu'ils ne subissent des réactions indésirables aux aliments. Si cela améliore également l'expérience client, cela peut également profiter aux entreprises, une situation gagnant-gagnant.

NB : Le résumé de l’étude est ici.
Merci à Joe Whiworth d'avoir signalé cette information.

vendredi 10 mars 2023

Consommation de sel : 97% de la population mondiale ne parvient pas à réduire sa consommation, avertit l'OMS

«Des efforts massifs sont nécessaires pour réduire la consommation de sel et protéger des vies.», source communiqué de l’OMS du 9 mars 2023.

Un rapport mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la réduction de l’apport en sodium, le premier de ce genre, montre que l'objectif de réduction de l’apport en sodium de 30% d’ici à 2025 que le monde s'est fixé est loin d’être atteint.

Le sodium, un nutriment essentiel, augmente le risque de cardiopathie, notamment d'accident vasculaire cérébral, et de décès prématuré lorsqu’il est consommé en excès. La principale source de sodium est le sel de table (chlorure de sodium), mais d’autres condiments tels que le glutamate de sodium en contiennent également. Le rapport montre que la population est protégée par des politiques obligatoires et complètes de réduction du sodium dans seulement 5% des États Membres de l’OMS, alors que dans 73% des États Membres de l’OMS, ces politiques ne sont pas pleinement mises en œuvre.

Pourtant, l’application de ces politiques de réduction du sodium, très efficaces et relativement peu coûteuses, pourrait, selon les estimations, sauver 7 millions de vies dans le monde d’ici à 2030. Il s’agit d’un élément important des mesures à prendre pour atteindre la cible des objectifs de développement durable consistant à réduire les décès dus aux maladies non transmissibles. Mais aujourd’hui, seuls neuf pays (Arabie saoudite, Brésil, Chili, Espagne, Lituanie, Malaisie, Mexique, République tchèque et Uruguay) disposent d’un ensemble complet de politiques recommandées pour réduire l’apport en sodium.

«Une alimentation déséquilibrée est l’une des principales causes de décès et de maladie dans le monde, et la consommation excessive de sodium l’une des principales coupables», a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «Ce rapport montre que la plupart des pays n’ont pas encore adopté de politique obligatoire de réduction du sodium, ce qui expose leur population à un risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres problèmes de santé. L’OMS appelle tous les pays à mettre en œuvre les «meilleurs choix» pour réduire la consommation de sodium, et les fabricants à appliquer les données de référence de l’OMS pour la teneur en sodium des aliments.»

Pour réduire la consommation de sodium dans le cadre d’une démarche globale, il convient d’adopter des politiques obligatoires et les quatre interventions suivantes qui contribuent grandement à la prévention des maladies non transmissibles et constituent les «meilleurs choix» de l’OMS dans ce domaine :

  1. Reformuler les aliments pour qu’ils contiennent moins de sel et fixer des objectifs pour la quantité de sodium contenue dans les aliments et les repas ;
  2. Établir des politiques publiques d’approvisionnement alimentaire pour limiter les aliments riches en sel ou en sodium dans les institutions publiques telles que les hôpitaux et les écoles, sur les lieux de travail et dans les établissements de soins de longue durée ;
  3. Prévoir un étiquetage sur le devant de l’emballage qui aide les consommateurs à choisir des produits à faible teneur en sodium ;
  4. Promouvoir la communication en faveur du changement de comportement et des campagnes médiatiques pour réduire la consommation de sel et de sodium.

Les pays sont invités à définir des objectifs de teneur en sodium pour les aliments transformés, conformément aux données mondiales de référence de l’OMS dans ce domaine, et à s’y conformer par le biais de ces politiques.

Les politiques obligatoires de réduction du sodium sont plus efficaces, car elles permettent une couverture plus large et protègent contre les intérêts commerciaux, tout en mettant sur un pied d’égalité les fabricants de produits alimentaires. Dans le cadre de ce rapport, l’OMS a élaboré une carte des résultats par pays pour le sodium (en anglais) en fonction du type et du nombre de politiques de réduction de la consommation de sodium mises en place.

La consommation moyenne mondiale de sel est estimée à 10,8 grammes par jour, soit plus du double de la recommandation de l’OMS qui est de moins de 5 grammes de sel par jour (une cuillère à café). La consommation excessive de sel représente le principal facteur de risque de décès lié à l’alimentation et à la nutrition. De plus en plus de données probantes attestent des liens entre un apport élevé en sodium et un risque accru d’autres problèmes de santé tels que le cancer gastrique, l’obésité, l’ostéoporose et les maladies rénales.

L’OMS appelle les États Membres à mettre en œuvre rapidement des politiques de réduction de l’apport en sodium et à atténuer les effets nocifs d’une consommation excessive de sel. L’OMS exhorte également les fabricants de produits alimentaires à fixer des objectifs ambitieux de réduction du sodium dans leurs produits.

NB : Le titre de l’article est emprunté à celui d’un article paru dans BMJ, Salt intake: 97% of the world is failing to cut consumption, warns WHO.

samedi 4 mars 2023

Le rappel oublié de la semaine, étonnant non ?

L’avis de rappel ci-dessous est daté du 2 mars mais il est raisonnable de penser que l’information a été diffusée le 3 mars 2023.

Et que constatons-nous, ce rappel a été oublié à ce jour par RappelConso, étonnant non ?

La société VANDEMOORTELE procède à un retrait de la vente et à un rappel du produit suivant, TOURNESOL DOUX (margarine allégée au tournesol), du fait de l’absence de mise en évidence de l’allergène lait au niveau de la liste des ingrédients.
L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Source Carrefour.

Mise à jour du 6 mars 2023
RappelConso publie enfin l'avis de rappel où l'on apprend que le produit a été commercialisé depuis le 10 novembre 2022. Vraiment tout arrive, un jour !

mardi 28 février 2023

Belgique : L''année 2022 est une année record de plaintes dans le e-commerce alimentaire

«2022 : une année record de plaintes e-commerces. L’AFSCA a enregistré 240 plaintes relatives à la vente de produits alimentaires en ligne», source communiqué de l’AFSCA de Belgiquedu 28 février 2023.

Les aliments sont de plus en plus proposé
s en ligne via internet et par le biais des réseaux sociaux. L'AFSCA protège les consommateurs via ses contrôles dans la chaîne alimentaire, mais aussi sur le net. C’est dans ce but que les inspecteurs de l'AFSCA spécialisés en e-commerce contrôlent les boutiques en ligne et traitent les plaintes des consommateurs. Au cours des deux dernières années, ces inspecteurs ont enquêté sur plus de 400 plaintes concernant des sites web ou des profils de réseaux sociaux proposant des aliments à la vente.

Dans une large majorité des cas, le vendeur ne disposait pas d'une autorisation de l'AFSCA
En 2022, un nombre record de 240 plaintes ont été traitées par les inspecteurs de l’AFSCA spécialisés en e-commerce. Il s'agit d'une augmentation notable par rapport aux 170 plaintes traitées au cours de l'année 2021.

Une partie importante de ces plaintes porte sur des produits alimentaires faits maison, tels que des pâtisseries et des repas préparés, qui sont souvent vendus via les réseaux sociaux tels que Facebook Marketplace.

Les consommateurs se posent souvent la question de savoir si la personne ou l’entreprise qui propose des aliments à la vente en ligne est bien connue des services de l’AFSCA. Ces deux dernières années, plus de la moitié des plaintes portaient sur cette question. Une question bien légitime car, dans une large majorité des cas, il a pu être établi que les vendeurs n’étaient pas enregistrés auprès de l’AFSCA.

Et pourtant, une autorisation auprès de l'Agence est nécessaire car, en tant que chef amateur de vente en ligne, vous faites partie de la chaîne alimentaire et êtes donc responsable de la sécurité alimentaire de vos produits.

Pourquoi faut-il avoir l'autorisation de l’AFSCA même en tant que cuisinier amateur ?
Outre le fait qu’il est légalement nécessaire de se faire connaître auprès de l'AFSCA, il est également important que l'AFSCA puisse réagir rapidement en cas d'incident. Si des consommateurs tombent malades, l'AFSCA doit pouvoir déterminer où se situe le problème dans la chaîne alimentaire (chez le vendeur, le fournisseur, etc.) afin d'endiguer le problème autant que possible. De plus, cela permet d'éviter toute concurrence déloyale avec les professionnels qui respectent scrupuleusement les règles. Il n'est donc pas interdit de vendre des aliments par l'intermédiaire de Facebook, Marketplace et d'autres plateformes, mais vous devez suivre les étapes suivantes.

Conseils utiles aux consommateurs qui achètent parfois des produits alimentaires en ligne
Vous devriez toujours pouvoir trouver des informations suffisantes à propos d’une entreprise (nom et adresse de l'entreprise, coordonnées, numéro d'entreprise) sur le site de sa boutique en ligne ou sur sa page Facebook. Le SPF Économie propose un aperçu pratique des éléments que vous devriez pouvoir trouver sur une boutique en ligne en tant que consommateur.

Petite astuce : les vendeurs suspects ne veulent souvent communiquer que par des canaux privés comme Messenger ou WhatsApp. Si le vendeur ne veut pas donner son nom et son adresse, il convient d’être sur ses gardes. Un bon conseil est de demander au vendeur son numéro d'entreprise. Cela reste la meilleure manière de s’assurer que le vendeur est connu des autorités belges.

NB : L’image est issue de LSA.

lundi 23 janvier 2023

Des milliards de personnes ne sont toujours pas protégées contre les acides gras trans

«Cinq milliards de personnes ne sont pas protégées contre les acides gras trans à l’origine de maladies cardiaques», source communiqué de l’OMS du 23 janvier 2023.

Selon un nouveau rapport de situation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cinq milliards de personnes dans le monde ne sont toujours pas protégées contre les acides gras trans, substances nocives qui augmentent le risque de maladie cardiaque et de décès.

Depuis qu’en 2018, l’OMS a appelé pour la première fois à cesser la production industrielle d’acides gras trans partout dans le monde, en fixant pour objectif leur élimination en 2023, la couverture de la population par des politiques inspirées des meilleures pratiques a presque sextuplé. Quarante-trois pays appliquent désormais les meilleures pratiques recommandées pour supprimer les acides gras trans dans les aliments, et 2,8 milliards de personnes dans le monde sont protégées.

Malgré des progrès importants, 5 milliards de personnes dans le monde risquent encore de subir les effets dévastateurs des acides gras trans sur leur santé, et l’objectif mondial de l’élimination complète de ces composés en 2023 n’est pas réalisable pour le moment.

Les acides gras trans de production industrielle se trouvent couramment dans les aliments préemballés, les produits de boulangerie, les huiles de cuisson et les pâtes à tartiner. Chaque année dans le monde, la consommation d’acides gras trans est responsable de pas moins de 500 000 décès prématurés dus à une maladie coronarienne.

«Les acides gras trans n’ont aucun avantage connu et présentent des risques énormes pour la santé qui entraînent des coûts énormes pour les systèmes de santé», a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. «En revanche, l’élimination des acides gras trans est une mesure rentable qui présente d’immenses avantages pour la santé. Pour dire les choses simplement, les acides gras trans sont un produit chimique toxique qui tue et qui ne devrait pas se trouver dans les aliments. Il est temps de s’en débarrasser une fois pour toutes.»

À l’heure actuelle, 9 des 16 pays qui enregistrent le taux estimatif le plus élevé de décès par maladie coronarienne dus à la consommation d’acides gras trans n’ont pas de politique conforme aux meilleures pratiques. Il s’agit de l’Australie, de l’Azerbaïdjan, du Bhoutan, de l’Équateur, de l’Égypte, de l’Iran, du Népal, du Pakistan et de la République de Corée.

Les meilleures pratiques en matière d’élimination des acides gras trans suivent des critères spécifiques établis par l’OMS et limitent ces acides gras de production industrielle dans tous les contextes. Il existe deux mesures optimales : 1) imposer une limite nationale de 2 grammes d’acides gras trans produits industriellement par 100 grammes de matières grasses totales dans tous les aliments ; et 2) interdire au niveau national la production ou l’utilisation des huiles partiellement hydrogénées (qui sont une source importante d’acides gras trans) comme ingrédients dans tous les aliments.

«Les progrès dans l’élimination des acides gras trans risquent de s’essouffler, alors que ces substances continuent de tuer», a mis en garde le Dr Tom Frieden, Président-Directeur général de l’organisation Resolve to Save Lives. «Chaque gouvernement peut mettre fin à ces décès évitables en adoptant dès maintenant une politique fondée sur les meilleures pratiques. Le jour où les acides gras trans cesseront de tuer n’est pas loin, mais les gouvernements doivent agir pour mettre fin à cette tragédie évitable.»

Bien que jusqu’à présent, la plupart des politiques d’élimination des acides gras trans soient appliquées dans des pays à revenu élevé (principalement dans les Amériques et en Europe), un nombre croissant de pays à revenu intermédiaire mettent en œuvre ou adoptent pareilles politiques, notamment l’Argentine, le Bangladesh, l’Inde, le Paraguay, les Philippines et l’Ukraine. Des politiques reposant sur les meilleures pratiques sont également envisagées au Mexique, au Nigéria et à Sri Lanka en 2023. Si une telle politique est adoptée au Nigéria, celui-ci sera le deuxième et le plus peuplé des pays d’Afrique à mettre en place une politique d’élimination des acides gras trans conforme aux meilleures pratiques. Aucun pays à faible revenu n’a encore adopté de mesure de ce type pour éliminer les acides gras trans.

En 2023, l’OMS recommande aux pays de se concentrer sur quatre domaines : l’adoption de politiques fondées sur les meilleures pratiques, le suivi et la surveillance, les huiles de remplacement sans risque pour la santé et la sensibilisation. L’OMS a élaboré des orientations pour aider les pays à progresser rapidement dans ces domaines.

L’OMS encourage également les fabricants de produits alimentaires à éliminer de leurs produits les acides gras trans de production industrielle, conformément à l’engagement pris par l’International Food and Beverage Alliance (IFBA). Il est demandé aux principaux fournisseurs d’huiles et de matières grasses de supprimer les acides gras trans d’origine industrielle des produits vendus aux fabricants de produits alimentaires partout dans le monde. 

Sous le titre «Countdown to 2023 : WHO Report on global trans fat elimination 2022», l’OMS publie en collaboration avec l’organisation Resolve to Save Lives ce rapport de situation annuel permettant de suivre les progrès accomplis sur la voie de l’élimination des acides gras trans à l’horizon 2023.

lundi 2 janvier 2023

2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 !

Que peut-on dire qui n’a pas été déjà dit sur les rappels de produits alimentaires en , déjà le blog avait publié un article,
2021, des rappels de produits alimentaires d'une étendue sans précédent en France.

Que faut-il donc dire de 2022 ?

Listeria est devenu sans aucune contestation la cause la plus importance de rappels de produits alimentaires, il y avait l’an passé l’oxyde d’éthylène, qui est par ailleurs toujours dans des rappels, a-t-on pour autant gagné au change ? Je ne le crois pas du tout !

Beaucoup de travail est à faire et aujourd’hui vu le nombre considérable de rappels, on peut se demander si l’application de la start-up Nation, RappelConso, n’est pas en train de devenir un contrôleur virtuel en sécurité des aliments, car ces trop nombreux rappels dépassent l’entendement, mais pourquoi ne pas continuer, car, en haut lieu, personne ne bouge ...

Voici les causes des 126 rappels du mois de décembre 2022 :

Listeria monocytogenes, 29
Bacillus cereus, 16
allergènes, 12
détection de sulfites, 11
présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, 9
Salmonella, 8
norovirus, 9
absence de validation sanitaire, 5
corps étrangers, 5
erreur de DLC ou de DDM, 4
altération organoleptique, 3
Clostridium botulinum, 3
Staphylococcus aureus, 2
taux de nitrates, 2
anomalie d’étiquetage, 2
présence de sucre, 1
anisakis, 1
défaut d’étanchéité, 1
colorant interdit, 1
additifs et arômes non autorisés,1
pesticides, 1
présence d’insectes, 1

Notifications au RASFF de l’UE, produits d’origine France
15 notifications au RASFF de l’UE pour des produits d’origine France en décembre 2022.

Notification 2022.7650 le 30 décembre par la France de la présence de 140 UFC/g de Listeria monocytogenes dans du tartare de saumon de France. Rappel en France et au Luxembourg.
Notification 2022.7643 le 29 décembre par la France de la présence d’aflatoxine B1 dans du maïs de France.
Notification 2022.7622 du 28 décembre 2022 par la France de la présence de E. coli >1 500 000 UFC/g dans du fromage Brillat Savarin au lait cru de France.
Notification 2022.7594 du 27 décembre 2022 en raison d’un défaut microbiologique de tubes de fromage blanc de France. Le produit avait été rappelé en France le 13 décembre. Vous avez dit réseau d’alerte rapide ?
Notification 2022.7543 du 23 décembre 2022 par l’Italie de la présence de norovirus génogroupe I dans des huîtres (Crassostrea gigas) de France.
Notification 2022.7490 du 21 décembre 2022 par l’Irlande de la présence de lait non mentionné en langue anglaise sur l’étiquetage de fromages de France, Le Rustique Camembert et Le Rustique le Bon Brie Extra Crémeux. Voir l’article du blog.
Notification 2022.7453 du 20 décembre 2022 par la France de la présence d’un défaut organoleptique (odeurs) dans du foie gras de canard de France. Voir l’article du blog.
Notification 2022.7294 du 14 décembre 2022 par la Belgique en raison de la présence d’éthylcarbamate dans de l’alcool de fruits à noyau.
Notification 2022.7290 du 14 décembre 2022 par la France en raison d’un risque de défaut d'étanchéité des tubes de fromage blanc de France.
Notification 2022.7275 du 14 décembre 2022 par la Belgique pour des épices en raison de la présence de soudan IV.
Notification 2022.7189 du 9 décembre 2022 par l’Espagne, présence de norovirus génogroupe I dans des huîtres (Crassostrea gigas) de France.
Notification 2022.7170 du 9 décembre 2022 par l’Italie, présence de larves de parasites dans des filets de morue panés pré-frits surgelés
Notification 2022.7156 du 8 décembre 2022 par la Belgique, taux trop élevé de nitrates dans des pots bio pour bébés de France.
Notification 2022.7045 du 2 décembre 2022 par l’Allemagne, présence de Campylobacter coli dans des filets de canards surgelés de France.
Notification 2022.7005 du 1er décembre 2022 par la Belgique de la présence probable de verre dans des gâteaux aux pommes de France.

Quelques curiosités de la sécurité des aliments en France
- 11 produits bio (granola aux baies, granola aux pépites de chocolat, granola miel et épices, etc.) rappelés pour cause de présence de sulfites le 28 décembre 2022. Le petit souci est que ces produits été commercialisés du 05/05/2022 au 26/08/2022, du 23/05/2022 au 25/08/2022, du 12/04/2022 au 26/10/2022, du 06/05/2022 au 25/07/2022, du 27/04/2022 au 14/10/2022, du 12/04/2022 au 12/12/2022, du 10/06/2022 au 10/10/2022, du 05/04/2022 au 13/12/2022, du 23/03/2022 au 13/10/2022, du 20/05/2022 au 29/08/2022 et du 20/04/2022 au 31/10/2022. Source RappelConso. Comment fait-on quand on est consommateur ?
- Rappel par Naturalia le 28 décembre 2022 de houmous lentilles corail bio, suite à un problème de stabilité du produit. Mais oubli de RappelConso, il fallait bien que l'année se termine ainsi ...
- De la viande hachée pour moussaka a été rappelée le 28 décembre 2022 en raison de la présence de Salmonella. Elle a été vendue entre le 22 et le 26 novembre 2022. Je cherche à comprendre l’intérêt de ce rappel plus d’un mois après sa vente ...
- 63 rappels ont eu pour cause du jambon le plus souvent contaminé par Listeria monocytogenes en 2022, selon RappelConso. Vraiment, très étonnant ...
- 219 notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France sur l’ensemble de l’année 2022 versus 273 en 2021.
- 16 rappels de steaks hachés de viande bovine en 2022, selon RappelConso, principalement pour cause de Salmonella (7), Listeria (5), STEC (2) et un rappel pour cause d’allergènes.
- France : 2 446 est le nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon RappelConso. Cela reste une estimation, mais ce doit être un record du monde, versus 4 625 produits rappelés en 2021, principalement liés à la présence d’oxyde d’éthylène.
- France : 461 rappels seraient liés à la présence de Listeria monocytogenes, selon RappelConso. C’est à comparer au 280 rappels en 2021 pour cause de présence de  Listeria monocytogenes depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso.
- France : 256 rappels seraient liés à la présence d’oxyde d’éthylène, selon RappelConso. 'L'icident oxyde d'éthylène contine sa route malgré la Commission européenne qui pense que le sujet est clos.
- France : 227 rappels seraient liés à la présence de Salmonella, selon RappelConso.
- France : 117 rappels seraient liés à la présence de corps étrangers, selon RappelConso.
- France : 92 rappels seraient liés à la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, selon RappelConso.
- France : 35 rappels seraient liés à la présence de pesticides, selon RappelConso.
- France : 25 rappels seraient liés à la présence de Bacillus cereus, selon RappelConso.
- Selon le RASFF, en 2022, dans la rubrique ‘intoxication alimentaire’, cinq notifications sur six ont concerné des coquillages de France pour cause de présence de norovirus versus trois en 2021. Voir ci-après.
- France : deux rappels pour cause de norovirus dans des petits fruits surgelés, mais que serait une fin d'année sans norovirus ; le 30 décembre, voici neuf rappels d’huîtres de plusieurs régions de France pour cause de présence de norovirus ainsi qu'un rappel pour cause de présence de Salmonella.

jeudi 1 décembre 2022

Novembre 2022, plus de 140 rappels de produits alimentaires. Listeria Usual Suspects!

Le constat des avis de rappels est donc sans appel, en ce mois de novembre 2022. Il y a presque autant de rappels en un mois en France qu’au Luxembourg en une année, mais les autorités de ce pays indiquent, «il ne faut pas y voir une dégradation des conditions de production de ces aliments. C'est même tout le contraire: «Ces dernières années, il y a de plus en plus de contrôles, de plus en plus de transparence, et un système d'alerte rapide a été créé.»  

Pourquoi y a-t-il une augmentation des produits rappelés, question bien réelle en France, on écoutera une tentative de réponse dans une vidéo de septembre 2022 sur la chaîne TF1. La courbe ci-dessous est issue de cette vidéo
Bienvenue au pays des rappels ....

Voici les cause des rappels de novembre 2022 :
- Listeria monocytogenes, 27 (19,5% des rappels)
- Salmonella, 29
- contaminants chimiques, dont pesticides, 17
- présence de E171, 13
- corps étrangers, 11
- allergènes, 10
- STEC, 6
- histamine, 5
- DLC erronée, 5
- perchlorate, 5
Bacillus cereus, 3
- mycotoxines, 3
- additifs et arômes, dépassement des seuils de sécurité, 3
- substance interdite, 3
- Staphylococcus aureus, 2
- erreur de DLC, 2
- non conformité microbiologique, 1
- métaux lourds, 1
- alcaloïde de l’ergot, 1
- E. coli, 1
- présence de sucre, 1
- patuline, 1
- anomalie d'étiquetage, 1

Le total en novembre 2022 est donc de 141 rappels versus 130 en octobre, 179 en septembre (un excellent cru). Les mois d’août et de juillet avaient eu respectivement de 148 et 120 rappels. Il y a une certaine continuité … donc tout va bien !

Curiosités de novembre 2022
- 16e rappel de steak hachés selon le décompte via RappelConso depuis le début de l’année 2022, tout va donc toujours bien …

Sauf erreur de ma part, deux retards ce mois-ci de la part de RappelConso:

1. rappel de mini préfou chez Auchan et Intermarché le 24 novembre 2022, en raison de la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage. Information de RappelConso le 28 novembre avec quatre avis de rappel.
2. rappel le 25 novembre 2022 de petit déj’ pépites de chocolat - maxi pack de marque Chabrior pour cause de morceaux de verre. Source Intermarché. RappelConso informe du rappel le 28 novembre 2022.

Le RASFF et les produits d’origine France
En jetant un coup d’oeil du côté du RASFF de l’UE, vous savez, il s’agit de ce réseau d’alerte qui n’a de rapide que son nom, depuis le début de l’année 2022, nous en sommes à 211 notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France, à fin novembre, versus 273 en 2021 et 240 en 2020. Le temps passe, mais peu ou pas d’évolution …

En novembre, nous avons 20 notifications (et non pas 18 notifications comme l’indique le RASFF) pour des produits d’origine France (dont dix notifications d’alerte). Les 20 notifications se décomposent en 10 notifications publiés par la France et 10 par nos voisins européens.

La France est en bonne compagnie avec la Pologne avec 24 notifications et l’Allemagne, 22 notifications. Match serré …

Voici le détail de ces 20 notifications :
Référence 2022.6925
Confiserie, notification par la France le 28 novembre
Pâte de fruits de Franceavec l’allergène lait non signalé
- Référence 2022.6917
Poissons et produits d ela pêche, notification par la France le 28 novembre
Présence d’histamine dans des filets de sardines surgelés de France
- Référence 2022.6860
Lait et produits laitiers, notification par la France le 24 novembre
Présence suspectée de Listeria monocytogenes dans des fromages Saint Nectaire de France. S’agit-il du fromage rappelé en France le 4 novembre ?
- Référence 2022.6778
Autre produit alimentaire / mélange, notfication par la France le 21 novembre
Pièces métalliques tranchantes détectées dans des biscuits de France
- Référence 2022.6772
Lait et produits laitiers, notification par la Belgique le 21 novembre
Chlorates dans de la poudre de lactosérum de France
- Référence 2022.6770
Viandes et produits de viande, notification par l’Allemagne le 21 novembre
Listeria monocytogenes dans du saucisson sec (salami) de France
- Référence 2022.6731
Aliments pour animaux, notification par la Belgique le 18 novembre 2022
Dépassement des teneurs maximales pour l'ambroisie dansdu sorgho de France
- Référence 2022.6748
Créales et produits de boulangerie, notification par le Luxembourg le 18 novembre
Ochratoxine A dans la farine de blé biologique de France
- Référence 2022.6704
Viande et produits de viande, notification par la France le 17 novembre
Salmonella dans des saucissons secs de France
- Référence 2022.6682
Lait et produits laitiers, notification par la France le 16 novembre
Erreur de la DLC sur des mousses au chocolat au lait de France
- Référence 2022.6664
Viande et produits de viande, notification par les Pays-Bas le 15 novembre
Plat cuisiné de canard de France avec Listeria monocytogenes
- Référence 2022.6594
Autre produit alimentaire, notification par la Belgique le 10 novembre
Allégation trompeuse «sans gluten» sur un produit français qui est également étiqueté avec l'avertissement «peut contenir des traces de gluten» et est susceptible d'être contaminé de façon croisée
- Référence 2022.6584
Boisson non alcoolique, notification par la Lituanie le 10 novembre
La modification organoleptique (goût et odeur) dans une boisson isotonique de France
- Référence 2022.6566
Lait et produits laitiers, notification par la France le 9 décembre
Détection de Listeria monocytogenes dans le fromage Brie de france
- Référence 2022.6480
Lait et produits laitiers, notification par la France le 4 novembre
Détection de E. coli (STEC) dans la faisselle caprine de France
- Référence 2022.6474
Autre produit alimentaire, notification par le Portugal le 4 novembre
Tébufenpyrade et diphénamide dans une infusion de France
- Référence 2022.6437
Viande de volaille et viande de volaille, notification par le France le 3 novembre
Salmonella enterica ser. Enteritidis (présence /25g) dans du poulet entier bio frais de France
- Référence 2022.6433
Lait et produits laitiers, notification par la France le 3 novembre
Coulommiers au lait cru de France et présence de Listeria monocytogenes
- Référence 2022.6425
Aliments diététiques, alimentation, notification par la France le 3 novembre
Particules de verre dans les compléments alimentaires de France
- Référence 2022.6393
Lait et produits laitiers, notification par l’Irlande le 2 novembre
Niveaux élevés d'histamine et de tyramine dans le fromage au lait cru de Gruyère de France.

Nouvelle organisation à la DGAL
Last but not the least, pour faire face à ces petits soucis, il fallait certainement une nouvelle organisation de la direction générale de l'alimentation du ministère de l'agriculture et de l'alimentation (tiens, on ne parle plus de ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire ...). C'est désormais chose faite, cela suffira-t-il ? Il vous faut lire les six pages de cette décision, pas toujours lisibles, dans lesquelles le mot transparence est absent. On jugera aux résulats, mais quand ?