lundi 13 mai 2019

Il paraît que le glyphosate n’est pas cancérogène selon la science mais selon les politiques …


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Je ne suis pas un spécialiste du glyphosate et je laisse le soin à d’autres bien plus compétents que moi d’en parler plus longuement. Vous trouverez ci-dessus quelques unes des Unes des médias de ce jour …
Dans un entretien à La Dépêche du Midi, Pierre Médevielle, sénateur UDI de Haute-Garonne et vice-président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), révèle en avant-première les conclusions de l'enquête parlementaire conduite pendant 15 mois sur le glyphosate, et qui sera dévoilée ce jeudi. Il affirme non seulement « que la cancérogénicité de la molécule n'est pas démontrée par la science, mais encore qu'en l'état actuel de nos connaissances, le glyphosate est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge ». 
Cela étant, dans d’un hypothétique changement de logiciel, voici que la Ville de Paris poursuit systématiquement son harcèlement idéologique à propos du glyphosate, voir cet article ici à propos d'un affichage dans les jardins et les cimetières de la capitale par exemple …

Le dernier exemple est pris dans un cimetière parisien dans lequel un arrosoir arbore fièrement son autocollant contre le glyphosate, au cas où vous n’auriez pas compris, … que de l’idéologie, je vous dis …
Complément du 13 mai 2019. On lira sans modération l’article de seppi, « Glyphosate : un festival de bêtises indécentes, ils ont tous un avis cinglant sur un rapport qu'ils n'ont pas lu ! »

Complément du 14 mai 2019Sortie du glyphosate : à quel prix ?
Interdiction du glyphosate : l’inquiétant aveuglement sur le coût réel du renoncement à son usage.« S’attaquer en priorité au glyphosate s’avère surprenant s’agissant d’un désherbant rendant de nombreux services aux agriculteurs. »
Il s’agit d’un article de Gérard Kafadaroff & Jean-François Proust,  Ingénieurs agronomes, Collectif Science-Technologies-Actions.

Extraits.
Glyphosate, une interdiction politique sans fondement scientifique  
Le Président Macron s’est fait le héraut inattendu du combat contre le glyphosate. Sous la pression française, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe, initialement prévu  pour 15 ans a été ramené le 27 novembre 2017 à 5 ans … et à 3 ans pour la France !  
Strictement politique et symbolique, cette décision se désolidarise des choix européens, va à l’encontre des avis des agences d’évaluation française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales et s’éloigne une fois de plus de  l’expertise scientifique.  
Sans évaluation ni concertation préalable avec les professionnels concernés et les experts qualifiés, cette décision a contraint  le Président Macron, découvrant la réalité plus tard, à assouplir sa position et envisager des dérogations difficilement gérables.
 La volonté du gouvernement de « sortir des pesticides » est certes populaire mais peu réaliste si l’on prend  objectivement en compte toutes les conséquences économiques et environnementales.

dimanche 12 mai 2019

Finlande : Des chercheurs recommandent de chauffer le lait cru pour tuer les STEC. Quid en France ?



Evidemment, ce n’est pas nouveau, ce qui apparait désormais important est le risque STEC dans le lait cru et aussi dans les fromages au lait cru, et c’est pour cette raison que « Des chercheurs recommandent de chauffer le lait cru pour tuer les agents pathogènes », source Food Safety News du 12 mai 2019.

Des chercheurs examinant E. coli producteurs de shigatoxines et Campylobacter jejuni dans du lait cru (lait non pasteurisé) en Finlande ont recommandé le traitement thermique avant consommation.

L'étude suggère que les filtres à lait sont les cibles d'échantillonnage plus appropriées pour la surveillance que le lait, bien que la détection des agents pathogènes des deux puisse être difficile et que E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et Campylobacter puissent persister dans le cheptel pendant des mois. Les résultats, publiés dans la revue Applied and Environmental Microbiology, peuvent être utilisés pour développer et cibler la surveillance des agents pathogènes et le management des risques au niveau de l’exploitation agricole.

L'incapacité de détecter de petites quantités de STEC et de Campylobacter dans le lait pourrait avoir des conséquences graves pour la santé, car seules quelques cellules pourraient provoquer une infection en fonction des caractéristiques de la souche et de la sensibilité de l'hôte. Un verre (200 ml) de lait pourrait provoquer une infection avec des niveaux de contamination observés dans l’étude.

Les chercheurs ont étudié la fréquence des contaminations à STEC O157:H7 et à Campylobacter jejuni dans les tanks à lait (n = 785) et les filtres à lait en ligne des machines de traite (n = 631) par comparaison avec la fréquence d'isolement des matières fécales de bovins (n = 257) chez trois fermes laitières du sud de la Finlande pendant un an. La ferme 1 avait 30 vaches destinées à la traite dans une salle de traite, tandis que les fermes 2 et 3 avaient 60 vaches dans un système de traite automatisé.

Malgré l'isolement de STEC O157:H7 (17%) ou de Campylobacter jejuni (53%) chez les bovins, ces bactéries ont rarement été isolées à partir des filtres à lait (respectivement 2% ou < 1%,) et du lait (zéro).

« La détection plus fréquente de STEC et de Campylobacter jejuni dans les filtres à lait que dans le lait suggère que la contamination par des agents pathogènes s'est produite pendant la traite, mais n'a souvent pas pu être détectée dans les cinq sous-échantillons de lait. La détection a probablement été entravée par les faibles concentrations de bactéries pathogènes dans les tanks à lait. »

Le lait cru offre des conditions de croissance idéales en raison de la richesse en nutriments, du pH neutre et de la forte activité de l'eau, mais expose également les bactéries aux stress environnementaux: microbiote riche et compétitif, composés bactéricides et stockage au froid. Une contamination par des agents pathogènes a lieu malgré une bonne qualité hygiénique du lait, sur la base d'une numération bactérienne totale généralement inférieure à 50 000 UFC/ml dans les trois exploitations agricoles.

Résultats sur les STEC
Une contamination par les STEC est survenue occasionnellement au cours de la traite, en particulier lorsque des excréments fécaux ont été détectés.

Une souche de STEC O157:H7 a été détectée dans chaque exploitation et a persisté pendant 12 mois en dépit des mesures d'hygiène. Des souches de Campylobacter jejuni ont persisté dans les troupeaux pendant environ 11 mois et plusieurs autres ont été détectées sporadiquement.

Le gène codant pour la shiga toxine (stx) véhiculé par les STEC a été détecté plus fréquemment dans les filtres à lait (37%) que dans le lait (7%).

Un questionnaire sur les pratiques dans l’exploitation agricole suggérait une contamination du lait en stx plus faible lors d'un nettoyage en profondeur dans l'étable, abattage ou pâturage des vaches laitières a été appliqué, tandis qu'une température extérieure moyenne plus élevée était associée à une contamination plus élevée.

STEC O157:H7 a été isolé des excréments des bovins des trois fermes et rarement dans l’environnement de l’étable. Des échantillons de matières fécales provenant de vaches laitières et de jeunes bovins ont été collectés entre janvier 2014 et juin 2015.

Chaque ferme a été échantillonnée pendant un an: 52 à 53 fois pour le lait et les filtres à lait et 11 fois pour les matières fécales, les abreuvoirs et l'eau potable.

Le portage fécal des STEC O157:H7 avait été détecté sur ces sites des années ou des mois avant l’étude et les fermes avaient depuis mis en place des mesures d’hygiène visant à réduire les transmissions féco-orales.

STEC O157:H7 à la ferme 1 n'a été isolé que de bovins juvéniles en septembre 2014. Dans la ferme 2, le taux d'isolement dans les matières fécales des bovins est passé de 92% à zéro entre mars et juillet et aucun cas positif n'a été détecté après septembre 2014. STEC O157:H7 de la ferme 3 a été détectée dans 20 à 50% des échantillons de excréments de bovins juvéniles de février à mai et dans tous les échantillons de selles de vaches laitières en juillet 2014.

STEC O15:H16 a été isolé sporadiquement dans la ferme 2 des excréments de vaches laitières en mai 2015. À la ferme 3, STEC O26:H11 a été isolé à quatre reprises dans des matières fécales du bétail entre août 2014 et juin 2015 et une fois dans des abreuvoirs. STEC O84:H2 a été isolé sporadiquement chez des vaches laitières en octobre 2014.

À la ferme 2, STEC O182:H25 a été isolé une fois dans des filtres à lait en octobre 2014. À la ferme 3, STEC O121:H19 a été isolé une fois dans du lait en juillet 2014 et STEC O26:H11 a été isolé dans cinq échantillons de filtres à lait de juillet à octobre 2014.

Résultats sur Campylobacter
Campylobacter jejuni n'a été isolé que d'un échantillon de filtre à lait et non du lait, mais a été isolé à plusieurs reprises à partir de matières fécales de bovins avec 53% d'échantillons positifs. Cela peut indiquer une faible survie dans le lait et les filtres à lait ou une incapacité à détecter l'agent pathogène par des méthodes de culture standard.

« Par conséquent, l'analyse du lait ou des filtres à lait peut indiquer de manière erronée le risque de campylobactériose lié à la consommation de lait cru, en particulier si les analyses de laboratoire sont retardées après échantillonnage. Cela devrait être pris en compte dans la planification d'un plan d'échantillonnage pour la surveillance », ont déclaré les chercheurs.

La contamination du lait par stx a été réduite en retirant les vaches laitières du troupeau via l'abattage, le nettoyage en profondeur de l'étable et le pâturage des vaches laitières.

La contamination par des agents pathogènes ayant eu lieu malgré une bonne hygiène et la détection difficile du lait et des filtres à lait, les chercheurs ont recommandé un traitement thermique du lait cru avant consommation pour éviter les risques pour la santé.

NB : L’article cité est disponible intégralement et gratuitement.
Cette étude suggère (i) que la contamination par des STEC dans le lait peut être réduite, mais pas prévenue, par des mesures d'hygiène à la ferme lorsque l'excrétion de matières fécales est observable, (ii) que les filtres à lait sont des cibles d'échantillonnage plus appropriées que le lait pour la surveillance que le lait, bien que la détection des agents pathogènes sur les deux matrices d'échantillon peuvent être difficiles et (iii) que les génotypes de STEC et de C. jejuni peuvent persister dans les troupeaux pendant plusieurs mois. Les résultats peuvent être utilisés pour développer et cibler la surveillance des agents pathogènes et le management des risques au niveau de l'exploitation agricole et ont contribué à la révision de la législation finlandaise en 2017. 
En conclusion, notre étude a suggéré la persistance de STEC O157:H7 dans les trois troupeaux finlandais pendant 12 mois. Bien que le lait produit par les fermes ait une bonne qualité hygiénique sur la base du dénombrement bactérien total, la contamination par les STEC est occasionnelle pendant la traite, en particulier lorsque la perte de matières fécales est détectée.


Les STEC ont été détectés plus souvent dans les filtres à lait que dans les cinq sous-échantillons de lait, ce qui suggère que l'échantillonnage pourrait être ciblé sur les filtres à lait, réduisant ainsi le nombre de sous-échantillons requis et, par conséquent, les coûts d'analyse. Malgré la prévalence de C. jejuni chez les bovins, représentant à la fois des souches persistantes et des souches sporadiques, pratiquement aucune n'a été détectée dans le lait ou les filtres à lait. Le manque de détection était probablement dû à la faible survie de C. jejuni dans ces échantillons. Par conséquent, l'analyse du lait ou des filtres à lait peut indiquer de manière erronée le risque de campylobactériose lié à la consommation de lait cru, en particulier si les analyses de laboratoire sont retardées après le prélèvement. Cela devrait être pris en compte lors de la planification d'un plan d'échantillonnage pour la surveillance. En outre, la détection de diverses souches de C. jejuni et de sérogroupes hautement pathogènes de STEC dans les troupeaux finlandais implique que la catégorisation des exploitations comme positives ou négatives peut être arbitraire pour un management ciblé des risques. Au lieu de cela, des pratiques hygiéniques rentables à la ferme devraient être encouragées dans toutes les fermes produisant du lait cru de consommation afin de réduire la pression de contamination sur le lait bien que les pratiques à elles seules ne puissent prévenir la contamination. Étant donné que la contamination par des agents pathogènes s'est produite malgré des mesures d'hygiène rigoureuses à la ferme et que la détection d'agents pathogènes dans le lait et les filtres à lait semblait difficile, les risques pour la santé du lait cru ne peuvent être efficacement évités que par un traitement thermique du lait avant sa consommation.
Quid en France, avec des nombreux rappels récents, mais aussi des cas de SHU pédiatrique à STEC O26 où le ministère de l'agriculture multiplie les recommandations pour les enfants de moins de 5 ans : un communiqué du ministère de l’agriculture du 30 avril 2019Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre, et une note de service de la DGAl du 2 mai (DGAL/SDSSA/2019-365) sur la Prévention de la consommation de fromages au lait cru par les enfants de moins de 5 ans.

Pour ma part, je vous invite à lire aussi et surtout la Prévention du SHU chez l’enfant âgé de moins de 15 ans en France de Santé publique de France.

Cela annonce-t-il d'autres décisions de santé publique comme un étiquetage ad hoc sur les fromages au lait cru en France ? Sujet sensible ...

samedi 11 mai 2019

Augmentation des infections liées au virus de l'hépatite A au États-Unis, 2013 à 2018


« Des chercheurs estiment que la vaccination pourraient enrayer les épidémies d'hépatite A » source Food Safety News.

Les rapports sur les infections dues au virus de  l'hépatite A (VHA) aux États-Unis ont augmenté d'environ 300% de 2016 à 2018 par rapport aux deux années précédentes, selon une étude publiée cette semaine par le Centers for Disease Control and Prevention.

Un pourcentage important des patients confirmés de 2016 à 2018 ont été infectés par des aliments contaminés, selon l'équipe de recherche dirigée par le Dr Monique A. Foster de la Division of Viral Hepatitis au National Center for HIV, Viral Hepatitis, STD, and TB Prevention du CDC.

Au cours des deux dernières années, Food Safety News a rapporté que des responsables de la santé publique dans certains États ont déclaré que 20 à 30% des patients confirmés pour l'hépatite A qu'ils ont enregistrés ne faisaient partie d'aucun des groupes dits à risque élevé, ce qui suggère qu'ils sont devenus infectés par des aliments ou des boissons contaminés.

L’augmentation nationale de 294% enregistrée par les responsables de la santé publique au cours des deux dernières années montre la nécessité de protéger les adultes non vaccinés, ainsi que la nécessité de programmes de vaccination continus pour les enfants, selon l’étude publiée dans Mortality and Morbidity Weekly Report du CDC.

« Les taux d'hépatite A ont diminué d'environ 95% entre 1996 et 2011 », selon l’article. « Cependant, de 2016 à 2018, le CDC a reçu environ 15 000 rapports d’infections par le VHA provenant d’États et de territoires américains, ce qui indique une augmentation récente de la transmission. »

Deux des plus importantes épidémies d’hépatite A liées aux aliments survenues au cours des deux dernières années concernaient des coquilles Saint-Jacques crues congelées importées et servis dans les fast-foods Genki Sushi à Hawaï et des fraises surgelées importées servies par les restaurants Tropical Smoothie Cafe, principalement sur la Côte Est. Les coquilles Saint-Jacques provenaient du Vietnam et les fraises d’Égypte.

La Food and Drug Administration a annoncé cette semaine qu’elle avait lancé un programme d’essai spécial sur les fraises, les framboises et les myrtilles congelées à la fois d’origine nationale et étrangère. L'agence va collecter 2 000 échantillons qui seront testés pour le norovirus et le VHA.

Selon l’étude publiée cette semaine, neuf États américains et Washington D.C. ont enregistré une augmentation d'environ 500% du nombre de cas d'hépatite A de 2016 à 2018 par rapport à 2013-2015. Dix-huit États américains avaient un nombre de cas d'hépatite A inférieur.

« Dans le passé, des épidémies d'infections par le VHA se produisaient tous les 10-15 ans et étaient associées à des enfants asymptomatiques », selon l’étude. « Avec l'adoption généralisée des recommandations en matière de vaccination universelle chez les enfants, les enfants asymptomatiques ne sont plus les principaux responsables des épidémies d'hépatite A. »

« … La réduction du nombre de nouvelles infections causées par le VHA peut être maintenue grâce au maintien d'un niveau élevé d'immunité dans la population par le biais de la vaccination. »

Les chercheurs ont rapporté qu'une importante population d'adultes non vaccinés et sensibles, non infectés par l'exposition au virus pendant leur enfance, restait vulnérable à l'infection par des aliments contaminés ou d'autres sources. La majorité des personnes déclarées infectées par le virus de l'hépatite A de 2016 à 2018 étaient soit des sans-abri et des toxicomanes, soit les deux.

Bien que l’étude n'identifie pas spécifiquement les salariés de la restauration commerciale services tels que les employés de restaurant et les personnes travaillant dans les cafétérias des écoles et des hôpitaux, parmi les groupes à vacciner, certains défenseurs de la santé publique ont appelé l'industrie et le gouvernement à poursuivre leurs programmes de vaccination de ces personnes.

Les rapports des agences de santé publique sur les employés infectés dans le secteur de la restauration sont presque quotidiens depuis 2016. Les personnes peuvent être infectées par le virus et ne jamais présenter de symptômes.

D'autres qui développent des symptômes sont capables de transmettre le virus pendant plusieurs jours avant de tomber malade. Les symptômes peuvent prendre jusqu'à 50 jours.

Parfois, les employés infectés sont identifiés suffisamment rapidement pour que les clients des restaurants et des cafétérias puissent se faire vacciner après leur exposition. Cependant, il ne reste qu'une fenêtre d'opportunité après l'exposition de deux semaines pour que ce traitement soit efficace.

Référence. Foster MA, Hofmeister MG, Kupronis BA, Yulin Lin, Guo-Liang Xia, Shaoman Yin, Eyasu Teshale. Increase in Hepatitis A Virus Infections - United States, 2013-2018. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2019;68:413-415. DOI: http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm6818a2

vendredi 10 mai 2019

L'Australie va revoir ses règles de sécurité sanitaire des aliments



« L'Australie va revoir ses règles de sécurité sanitaire des aliments », source Food Safety News.

La Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) prévoit de revoir ses règles en matière de sécurité sanitaire des aliments.

La FSANZ est en train de réviser deux chapitres du code des normes alimentaires (Food Standards Code) pour assurer une approche « cohérente et à jour » du management de la sécurité des aliments en Australie.

L'agence accepte les commentaires sur la portée et l'approche proposées pour examen jusqu'à la fin du mois. Il sera possible de faire des commentaires sur des problèmes spécifiques liés à chaque domaine de travail au cours du processus de proposition.

Le chapitre 3 contient des normes de sécurité des aliments pour les entreprises et le chapitre 4 des normes de production primaire et de transformation pour les producteurs primaires.

L'examen portera principalement sur les exigences en matière de management de la sécurité sanitaire des aliments dans les secteurs de la restauration et de la vente au détail.

Il se penchera également sur l'élaboration éventuelle d'une norme de production primaire et de transformation des produits horticoles à haut risque pour introduire des exigences relatives à la gestion des normes de sécurité des aliments à la ferme, y compris des exigences en matière de traçabilité.

En avril 2017, le Forum ministériel australien et néo-zélandais sur la réglementation des aliments a défini trois domaines prioritaires pour 2017-2021 afin de renforcer le système de réglementation des aliments. L'un d'entre eux consistait à réduire les maladies d'origine alimentaire, en particulier celles causées par Campylobacter et Salmonella, avec une approche cohérente à l'échelle nationale. Les maladies d'origine alimentaire sont gérées localement par les gouvernements des États et des territoires. Les intoxications alimentaires touchent environ 4,1 millions d'Australiens chaque année.

Le forum a demandé à FSANZ de réévaluer les mesures réglementaires et non réglementaires visant à assurer la sécurité des aliments dans les produits horticoles à haut risque tels que les fruits et les légumes prêts à être consommés et ayant subi une transformation minimale ainsi que les légumes-feuilles frais, les melons, les baies et les graines germées.

Depuis 2014, des épidémies de maladies d'origine alimentaire dues à l'hépatite A, à Salmonella et à Listeria ont été associées à des baies, des laitues conditionnées, des germes de haricot mungo, des melons cantaloup et des graines de grenade.

L'épidémie à Listeria de 2018 associée à des melons a été à l'origine de 22 cas, dont au moins sept décès dans quatre États. Elle a temporairement fermé un marché d'exportation et touché le marché intérieur, entraînant des pertes estimées à 9,3 millions d’euros.

L'agence examinera les demandes du forum, notamment les exigences imposées aux entreprises concernant la désignation d'un superviseur de la sécurité des aliments, des preuves démontrant que des activités clés ou des processus de maîtrise soient managés et une formation obligatoire pour tous les manipulateurs d'aliments.

Quatre juridictions ont mis en place des exigences pour les superviseurs de la sécurité des aliments. Cependant, la formation obligatoire de tous les manipulateurs d'aliments n'a été appliquée dans aucun d'entre eux.

Les normes de sécurité des aliments n'ont pas été révisées depuis leur élaboration en 2000. La modernisation des chapitres 1 et 2 du code est entrée en vigueur en mars 2016.

Mark Booth, président-directeur général de FSANZ, a déclaré que l'agence examinerait les nouvelles technologies créées depuis l'élaboration des normes d'origine.

« J'encourage toutes les parties prenantes à commenter la portée et l'approche proposées de l'examen d'ici le 31 mai », a déclaré Booth.

« Nous prévoyons préparer un certain nombre de propositions pour faire avancer ce travail et il y aura des possibilités de consultation pendant le processus de proposition. »