samedi 10 juillet 2021

Épidémie à norovirus au Royaume-Uni et à Hong Kong liée à des huîtres. Norovirus inside!

On pourrait dire chacun son tour avec cette «Épidémie à norovirus au Royaume-Uni et à Hong Kong liée à des huîtres», source article de Joe Whitworth paru le 10 juillet 2021 dans Food Safety News.

Ainsi, en France, «L’hiver 2019 a été marqué par un nombre exceptionnellement élevé de TIAC liées à la consommation d’huîtres en décembre 2019avec 141 TIAC notifiées sur le seul mois de décembre 2019 versus entre 4 et 30 sur les mois de décembre et janvier des hivers précédents.» 

De même «Depuis mi-février 2021, 46 déclarations obligatoires de toxi-infections alimentaires collectives suspectées d’être liées à la consommation d’huîtres, ont été transmises à Santé publique France et/ou à la Direction générale de l’alimentation.»
On pourra lire aussi sur le blog quelques articles sur le sujet, ici.

Revenons après cette brève parenthèse à l’article précité.

Des personnes ont été malades au Royaume-Uni et à Hong Kong après avoir consommé des huîtres contaminées par norovirus. Des rapports suggèrent qu'au moins 100 personnes ont été malades au Royaume-Uni, dont 12 cas à Hong Kong à cause d'huîtres crues produites par Whitstable Oyster Company au Royaume-Uni.

Des spécialistes de Public Health England (PHE), de la Food Standards Agency (FSA) et des équipes de santé environnementale de Thanet et Canterbury en Angleterre enquêtent sur des rapports de personnes tombant malades avec des vomissements et de la diarrhée après avoir mangé des huîtres fin mai et début juin.

« Nous soutenons PHE et les enquêtes des autorités locales sur une épidémie à norovirus suspecté et nous réitérons notre conseil aux consommateurs qu'ils doivent être conscients des risques de consommer des huîtres crues. Les personnes âgées, les femmes enceintes, les très jeunes enfants et les personnes dont le système immunitaire est affaibli doivent éviter de manger des coquillages crus ou légèrement cuits pour réduire leur risque d'intoxication alimentaire», a déclaré un communiqué de la FSA.

Le parc à huîtres et les lots concernés ont été identifiés, les fournisseurs ont été informées et les analyses sont en cours.

Whitstable Oyster Company a cessé de récolter, aucune autre huître n'a été distribuée depuis l'apparition des cas de maladie et celles distribuées avant que l'entreprise ne soit au courant de l'épidémie ont été retirées du marché. Toutes les huîtres envoyées à la vente ont maintenant dépassé leur durée de conservation, il n'y a donc plus de risque connu pour les consommateurs.

Les facteurs de risque pour norovirus liés aux coquillages comprennent un temps froid entraînant des températures de l'eau basses, une prévalence élevée de norovirus dans la communauté et des précipitations élevées pouvant entraîner des débordements du système d'égouts.

Situation à Hong-Kong

Le Center for Food Safety (CFS) du Food and Environmental Hygiene Department de Hong Kong a demandé aux commerçants de suspendre l'importation d'huîtres crues produites par l'entreprise et aux restaurants de cesser de vendre les produits concernés.

Un porte-parole a déclaré que quelle que soit la saison ou la région dans laquelle les huîtres sont récoltées, les consommer, en particulier crues ou partiellement cuites, comporte un risque pour la sécurité des aliments.

«Le CFS a été informé par le Center for Health Protection du Department of Health de plusieurs cas d'intoxication alimentaire impliquant la consommation d'huîtres crues dans un restaurant à Sha Tin et un restaurant à Causeway Bay», a-t-il dit.

«Le CFS a mené des enquêtes dans les restaurants concernés et a découvert que les deux restaurants avaient vendu des huîtres crues de la Whitstable Oyster Company au Royaume-Uni fournies par le même fournisseur local. De plus, le CSF a reçu une notification de la Food Standards Agency indiquant que les huîtres crues fournies par Whitstable Oyster Company étaient soupçonnées d'être contaminées par norovirus.

Deux hommes et une femme, âgés de 28 à 30 ans, ont développé des douleurs abdominales, de la diarrhée, de la fièvre et des vomissements environ 18 à 26 heures après avoir dîné dans un restaurant de Sha Tin le 26 juin. Deux autres hommes et une femme, âgés de 30 à 40 ans, également tombé malade environ 32 à 34 heures après avoir déjeuné dans ce restaurant le même jour. Cinq personnes ont demandé un avis médical et une a dû être hospitalisée, mais a depuis obtenu son congé.

Deux hommes et une femme, âgés de 20 à 22 ans, ont développé des symptômes environ 22 à 32 heures après avoir dîné dans un restaurant de Causeway Bay le 28 juin. Trois autres femmes, âgées de 24 à 25 ans, ont présenté des symptômes similaires environ 34 à 43 heures après avoir mangé. dans le même restaurant le 26 juin. Cinq d'entre eux ont consulté un médecin et aucun n'a nécessité une hospitalisation.

Norovirus peut contaminer les aliments et l'eau et peut également se propager par contact avec les selles ou les vomissures d'une personne infectée. Bien que les symptômes puissent être désagréables, il s'agit d'une infection bénigne, car elle est généralement de courte durée et la plupart des gens se rétablissent sans traitement médical.

vendredi 9 juillet 2021

A propos des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou

Légal: FCM entièrement
fabriqué en bambou.
© Commission européenne
«Les FCM en plastique avec bambou», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 7 juillet 2021. On pourrait aussi dire, Les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou. FCM signifie Food Contact Materials.

Contexte

Les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (Food Contact Materials ou FCM) ne peuvent être fabriqués qu'avec des substances qui ont fait l'objet d'une évaluation approfondie et qui sont autorisées conformément au règlement (UE) 10/2011 sur les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ce règlement informe également sur d'autres substances autorisées à être incluses dans les matériaux plastiques.

Des matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale ne sont pas tous autorisés mais sont néanmoins vendus sur le marché de l'UE.

La mise sur le marché d'objects destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique contenant de la poudre de bambou est donc illégale. Par contre, les objets complètement en bambou ne font pas partie de cette catégorie et sont autorisés.

L'utilisation de bambou et d'autres matières végétales non autorisées dans les FCM en plastique peut représenter un danger pour la santé du consommateur car elle peut permettre la dégradation accélérée de certains plastiques. Cela peut entraîner la migration de substances du plastique vers les aliments.

Illégal: FCM en plastique contenant du bambou moulu comme additif © Commission européenne

Tromperie du consommateur
Lorsqu'ils sont mis sur le marché, ces produits sont souvent présentés comme "naturels", "écologiques", "compostables" ou "recyclables". Ces allégations trompeuses sont destinées à inciter les consommateurs  à acheter quelque chose qu'ils croient durable. Or cette alternative dite "durable" n'est rien d'autre que du plastique dans lequel le bambou a ajouté pour lui donner du volume et de la forme. Cette pratique rend le plastique non recyclable et encore moins écologique.

Les actions au niveau BENELUX

Comme de tels produits sont vendus sur le marché BENELUX, les autorités alimentaires de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas se sont concertées et rappellent aux opérateurs économiques qu’il est de leur responsabilité de s’assurer de mettre sur le marché que des produits conformes à la réglementation européenne et d’arrêter la commercialisation de tout produit non-conforme.

Ainsi, les autorités BENELUX de la sécurité alimentaire lancent une campagne de contrôle renforcée coordonnée pendant le 2e quadrimestre de l’année 2021 pour retirer du marché tout produit non-conforme à la législation européenne. Des procédures d’infraction seront lancées contre les opérateurs en cas de non-respect de la réglementation.

La déclaration commune Benelux se trouve ci-dessous, de même que des liens vers des fiches informatives sur le sujet.

Les actions au niveau de l‘Union européenne

Malgré l'augmentation des notifications RASFF et de la communication sur cette thématique, la Commission européenne et les États membres de l'UE ont constaté que les ventes illégales se poursuivent et se sont dits prêts à lancer des actions à différents niveaux.

L’objectif de ce plan d'action est d’assurer que:

  • les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux, qui sont non-conformes à la règlementation européenne, soient rejetés à l’importation et n’entrent plus sur le marché européen;
  • les taxes à l’importation soient récupérées pour ces produits en plastique faussement déclarés ,
  • les exploitants d’entreprise soient rappelés de l'illégalité de ces produits sur le marché européen par les autorités compétentes des Etats membres
  • les consommateurs soient sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé.

Comme le soulignait le rapport d'information de M. Laurent Duplomb, fait au nom de la commission des affaires économiques n°368 (2020-2021) du 17 février 2021 du Sénat, Défaillance des contrôles aux importations : l'exemple du sésame, on est avec les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux dans la même logique de l'UE,

«La philosophie du système européen repose sur une confiance candide en ses partenaires commerciaux. […] Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles aux importations largement accrus.»

Et en plus, on demande aux consommateurs de faire la police en étant sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé. Que c’est beau l’UE, quand elle fonctionne de façon aussi absurde comme cela !

Pour en savoir plus

Pour être honnête, j’aurai pû commencer l’article en vous parlant de la note d’information de la DGCCRF relative aux matériaux et objets destinés au contact des denrées alimentaires en plastique et bambou du 4 juin 2021, mais ce document utile me paraissait moins pédagogique que celui des autorités du Luxembourg. A vous de voir ...

Des experts recommandent une consommation variée et modérée de sushis avec des quantités limitées de thon

«Des experts recommandent une consommation variée et modérée de sushis avec des quantités limitées de thon», source Univeritat Rovira I Virgili (URV).

Un groupe de recherche de l'URV et de l'Institut de recherche en santé Pere Virgili a analysé la concentration de divers éléments toxiques dans ces aliments et évalué le risque de les consommer chez des populations infantiles, adolescentes et adultes.

Huit morceaux de maki, de nigiri ou de sashimi ou de maki unagi (anguille) à base de saumon constituent la combinaison de sushis la plus sûre pour les populations adultes et adolescents. C'est l'une des conclusions de TecnATox (Centre for Environmental, Food and Toxicological Technology), un groupe de recherche conjoint de l'URV et du Pere Virgili Health Research Institute (IISPV), qui a analysé la présence d'arsenic et de divers métaux lourds dans les sushis.

La consommation de sushi a considérablement augmenté depuis le début du 21e siècle, tout comme le nombre de restaurants qui le proposent dans toute la région. Bien que la consommation de poisson soit recommandée en raison de sa valeur nutritionnelle élevée, elle peut également entraîner une exposition à des contaminants, tels que les métaux lourds.

De même, le riz est un aliment qui fournit de nombreux nutriments et fibres et est pauvre en graisses, mais il peut aussi être source de polluants tels que l'arsenic.

Le groupe de recherche a analysé les concentrations de divers éléments toxiques (cadmium, nickel, plomb, mercure, arsenic inorganique et méthylmercure) et d'iode dans une centaine de sushis, notamment ceux appelés sashimi (poisson cru), maki (rouleau d'algues farci au riz, poisson cru ou autres ingrédients), nigiri (boulettes de riz avec du poisson ou des produits de la mer dessus). Les chercheurs ont également calculé l'exposition alimentaire à tous ces contaminants dans divers groupes de population (nourrissons, adolescents et adultes) et évalué les risques pour la santé.

Les principaux résultats montrent une concentration significativement plus élevée d'arsenic inorganique dans le maki et le nigiri, par rapport au sashimi, une constatation associée à la présence de riz. Ils montrent également des niveaux plus élevés de mercure et de méthylmercure dans les sushis contenant du thon en raison de la bioaccumulation et de la bioamplification de ce métal.

Le groupe de recherche a également voulu déterminer comment la consommation de cet aliment variait dans différents groupes de la population. Ils ont examiné une consommation moyenne de 8 pièces de sushi chez des adultes et des adolescents et une consommation moyenne de 3 pièces chez des nourrissons et ont constaté une augmentation de l'exposition au nickel et au plomb, bien que cela soit resté dans des niveaux établis sans danger. «Le résultat le plus inquiétant concerne le méthylmercure, un composé hautement neurotoxique, pour lequel il y avait une exposition estimée à 0,242 µg par kg de poids corporel chez les adolescents, une valeur supérieure à la limite journalière de sécurité établie par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)», a expliqué Montse Marquès, l'une des chercheuses qui ont travaillé sur l'étude. De même, bien que moins élevés que chez les adolescents, les niveaux d'exposition calculés pour les adultes et les nourrissons suggèrent également un apport relativement élevé de méthylmercure.

Enfin, les résultats ont été analysés dans leur ensemble pour déterminer quelles combinaisons de sushis ne représentent pas un risque. «Nous recommandons aux consommateurs de combiner 8 morceaux de maki, nigiri ou sashimi à base de saumon ou de maki contenant de l'unagi (anguille) et de limiter leur consommation de tout type de sushi contenant du thon», a prévenu Marquès.

Les chercheurs ont souligné que les quantités de sushi analysées ne constituent qu'un des cinq repas recommandés par jour. Cela signifie que la consommation d'autres aliments tout au long de la journée peut également conduire à une exposition à certains éléments toxiques, comme l'arsenic (présent dans le riz et les aliments à base de riz), le mercure (présent dans le thon et l'espadon) ou le nickel (présent dans les légumes, légumineuses et céréales).

En raison de ses bienfaits nutritionnels, les chercheurs recommandent toujours la consommation de sushis, mais ils insistent également sur la nécessité de le faire avec modération afin de minimiser l'apport de certaines toxiques alimentaires.

Référence

Neus González, Eudald Correig, Isa Marmelo, António Marques, Rasmus la Cour, Jens J. Sloth, Martí Nadal, Montse Marquès, José L. Domingo. Dietary exposure to potentially toxic elements through sushi consumption in Catalonia, Spain. Food and Chemical Toxicology, Volume 153, 2021, 112285, ISSN 0278-6915. DOI: 10.1016/j.fct.2021.112285

A propos de la lutte contre les rongeurs

Cet entrepôt a placé un nombre excessif de pièges - de petites boîtes grises - dans une zone dépourvue d'obscurité, de nourriture et de protection qui attirent les rongeurs. L'étude recommande de placer moins de pièges, mais plus stratégiquement placés.
«Pour mieux protéger les aliments, placez des pièges à rongeurs près de la chaleur et des abris», source Cornell University.

Les pièges à rongeurs sont plus efficaces lorsqu'ils sont placés à proximité de caractéristiques attrayantes telles que la chaleur et un abri - et parfois, utiliser moins de pièges au total peut aider les fabricants de produits alimentaires et les gestionnaires de nuisibles à mieux protéger les approvisionnements alimentaires et à économiser de l'argent, a révélé une nouvelle étude menée par Cornell.

Les rongeurs causent des milliards de dollars de pertes dans l'approvisionnement alimentaire chaque année et sont porteurs d'agents pathogènes qui peuvent rendre malades et tuer les humains, notamment Salmonella, E. coli et Leptospira. Dans les années 40 et 50, les scientifiques ont estimé que les souris ne parcourraient que 0,6 à 12 mètres de leurs sites de nidification aux sites d'alimentation. Ils ont donc recommandé aux agriculteurs, aux fabricants d'aliments et aux distributeurs d'espacer uniformément les pièges à rongeurs ou les boîtes d'appâts dans leurs installations.

Mais en fait, placer des pièges ou des boîtes d'appâts en fonction du comportement des rats et des souris est plus efficace, selon l'article «Assessment of Factors Influencing Visitation to Rodent Management Devices at Food Distribution Centers», publié dans le Journal of Stored Products. Research.

«À partir de là, c'est devenu un mantra sans que personne ne l'évalue scientifiquement pour voir si cela fonctionnait», a dit le premier auteur, Matt Frye, éducateur en vulgarisation communautaire au New York State Integrated Pest Management Program (NYSIPM) basé à Cornell. «Pendant longtemps, les inspecteurs emportaient avec eux des mètres à ruban et mesuraient la distance entre les appareils. Si c'était différent des lignes directrices, les installations étaient pénalisées. L'approche comparative permet aux installations et aux auditeurs de mettre en œuvre des programmes très facilement, mais elle ne conduit pas vraiment à une gestion efficace des nuisibles.

Dans la nouvelle étude, Frye, Jody Gangloff-Kaufmann, associée principale de vulgarisation au NYSIPM, et trois co-auteurs qui travaillent ou consultent pour l'industrie dans la lutte antinuisibles ont découvert que les pièges placés à proximité de zones présentant des caractéristiques attrayantes, comme la chaleur et un abri, ont capturé plus de rongeurs, alors que plus de la moitié des pièges n'attrapaient rien.

En plus du placement de pièges de façon plus adaptée, les chercheurs recommandent également moins de placements de pièges, une suggestion contre-intuitive dans laquelle les entreprises de lutte antinuisibles et les auditeurs de la sécurité des alimentaires peuvent hésiter, car les techniciens et les rongeurs peuvent développer une «fatigue de l'appareil». Les rongeurs peuvent éviter les appareils qui sont restés trop longtemps au même endroit car ils ne sont plus intéressants à explorer. Les techniciens peuvent être plus efficaces s'ils passent plus de temps à inspecter et moins de temps à simplement vérifier les pièges.

«Si vous êtes un technicien et que tout ce que vous avez à faire est de passer d'un appareil à l'autre à la recherche d'activités d'alimentation ou de capture dans les pièges, vous ne pouvez pas passer du temps à inspecter, et une gestion efficace des nuisibles repose sur l'inspection», a dit Frye. «Les gestionnaires de nuisibles devraient rechercher des preuves des rongeurs, comme des excréments, et rechercher des zones où les installations mettent involontairement de la nourriture, de l'eau et des abris à disposition.»

Par exemple, les chercheurs ont découvert que les rongeurs recherchaient de la chaleur et que les pièges placés près des sources de chaleur attrapaient plus de nuisibles. Les côtés sud et, en particulier, ouest des bâtiments, les moteurs et les compresseurs de réfrigération fournissent tous de la chaleur et sont attrayants pour les nuisibles, et devraient être au centre des efforts de lutte antinuisibles.

«Les rongeurs cherchent également un abri pour éviter la prédation et ont été capturés plus souvent dans les coins et les bords des bâtiments et à proximité des espaces intérieurs qui sont ombragés pendant la journée. Ils ont également mangé plus d'appâts près de la végétation extérieure non entretenue. Les gestionnaires antinuisibles efficaces devraient faire des recommandations sur la configuration et l'hygiène des installations afin de réduire l'habitat potentiel des rongeurs», a dit Frye.

«Dans ces installations, il y a des étagères sur des étagères de nourriture et parfois le moyen le plus simple de la stocker est de la mettre sur des palettes. Eh bien, maintenant vous avez fait une grotte : c'est sombre, protégé, avec de la nourriture juste au-dessus d'eux», a dit Frye. «Une fois que quelque chose comme ça devient disponible pour que les rongeurs l’utilisent comme base d’accueil, il devient très difficile de garder la population sous contrôle

Gangloff-Kaufmann a dit qu'elle espère que ce travail aidera les fournisseurs de produits alimentaires à adopter les normes plus strictes de la loi sur la modernisation de la sécurité alimentaire, qui met l'accent sur la prévention de la contamination des aliments au lieu de simplement y répondre.

«Dans la lutte contre les rongeurs, affiner la gestion basée sur le comportement des ravageurs est fondamental», a-t-elle dit. «Ce travail pourrait conduire à une réduction de l'utilisation des rodenticides, tout en offrant une meilleure gestion des rongeurs et un approvisionnement alimentaire plus sûr.»

L'étude a porté sur la gestion des rongeurs dans 12 établissements : sept dans la région métropolitaine de New York (New York, New Jersey et Connecticut) et cinq dans la région métropolitaine de Toronto. Le partenariat avec des sociétés de lutte antinuisibles de l'industrie, RK Environmental Services, LLC et Abell Pest Control, et avec l'éminent consultant de l'industrie sur les rongeurs, Bobby Corrigan de RMC Pest Management Consulting, était essentiel pour trouver des installations réelles à étudier, a dit Frye.

L’étude a été financée par une subvention Hatch de l'Institut national de l'alimentation et de l'agriculture de l’USDA.

jeudi 8 juillet 2021

Le feuilleton des rappels de produits alimentaires se poursuit en France, mais une approche harmonisée pour la gestion de la crise liée à l'oxyde d'éthylène se profile ...

Le blog vous informe régulièrement sur le nombre important de rappels de produits alimentaires en France. Un certain nombre de ces produits rappelés le sont parce qu’ils sont contaminés par de l’oxyde d’éthylène.

Le blog vous a narré les derniers épisodes des rappels de juillet 2021 avec le Feuilleton des rappels en France, plus de produits rappelés que de notifications au RASFF de l’UE et aussi Aliments contaminés par de l’oxyde d’éthylène : vers une autorisation ?

Ce dernier article montrait que le feuilleton des rappels continuait avec une éventuelle sortie de crise que la Commission européenne appelle pudiquement ‘Ethylene oxyde incident’.

C’est dans le cadre de cette sortie de crise ou ‘approche harmonisée pour la gestion de cette contaminationqu’il faut analyser le dernier communiqué des autorités chargées de la sécurité alimentaire du Luxembourg,

Mise à jour au 8 juillet 2021 du communiqué du 28 janvier 2021 sur l'oxyde d’éthylène dans des graines de sésame

Suite à la première détection de l’oxyde d’éthylène dans des graines de sésame, de nombreux contrôles analytiques étaient réalisés sur le marché, non seulement sur des graines de sésame et produits dérivés, mais également sur d’autres produits potentiellement traités par cette substance.
Ainsi, des produits non-conformes étaient identifiés pour le secteur des épices, des compléments alimentaires et des additifs (comme des stabilisants).
La référence toxicologique utilisée par la Division de la sécurité alimentaire pour effectuer l’évaluation de risque sur les produits contaminés est la BMDL (Benchmark dose*) de 0,37 mg/kg pc/jour du BfR (Bundesinstitut für Risikobewertung, DE) et de RIVM (National Institute for Public Health and the Environment, NL).
Conformément au règlement (CE) N°178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, les produits et les produits dérivés avec une teneur en oxyde d’éthylène (somme oxyde d’éthylène et 2-chloroéthanol) supérieure à la limite maximale autorisée sont retirés du marché et un rappel auprès du consommateur est effectué s’il y a un risque de sécurité alimentaire.
Des discussions sont actuellement en cours entre les Etats Membres et la Commission européenne pour trouver une approche harmonisée pour la gestion de cette contamination. Les autorités compétentes du Luxembourg y participent activement.
*La benchmark dose (BMD) se définit comme une dose (ou la limite inférieure de son intervalle de confiance à 95 %: BMDL) correspondant à un niveau de réponse en excès par rapport à un groupe témoin. Source Utilisation de la benchmark dose pour l’évaluation des risques sanitaires. Anses. Bulletin de veille scientifique, novembre 2010.

Souhaitons que cette approche harmonisée pour la gestion de cette contamination ne se fasse pas sur le dos des consommateurs …

Reprenons ce feuilleton des rappels qui s’était arrêté au 5 juillet 2021,

06/07/2021: 47 produits rappelés

teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 41
Salmonella: 2 (merguez et chipomerguez)
autres contaminants microbiologiques: 4 (terrine bio de volaille, terrine bio de de canard)

07/07/2021: 28 produits rappelés

teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 24
Salmonella: 1 (escalope de dinde)
Listeria monocytogenes: 3 (jambon traditionnel, crevettes roses, coulommiers au lait cru)

08/07/2021: 16 produits rappelés

teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 10 propolis française bio
pesticides aldrine et dieldrine: 4 (concombres bio)
Salmonella: 1 (jambon forêt noire tranché)
Listeria monocytogenes: 1 (Saint-Nectaire fermier)

91 produits alimentaires rappelés en trois jours, qui dit mieux, un été sans souci ?

Les produits rappelés contenant de l’oxyde d’éthylène en France

Dans une mise à jour du 2 juillet 2021, il y avait 6 425 produits rappelés (références et lots) et au 6 juillet 2021, selon la DGCCRF, 6 487 produits rappelés (références et lots), ça continue …

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Au niveau du RASFF, le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent, jusqu'à quand ?
- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)
- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021 (mois en cours): 7 notifications 

Mise à jour du 11 juillet 2021.Dans un communiqué du 9 juillet 2021, les autorité de sécurité alimentaire du Luxembourg informent sur les denrées alimentaires contenant le produit phytopharmaceutique non autorisé oxyde d’éthylène

Suite à de nombreux rappels depuis septembre 2020 de produits fabriqués avec des graines de sésame contaminées par de l’oxyde d’éthylène, un produit phytopharmaceutique non autorisé dans l’Union européenne, d'autres denrées alimentaires potentiellement concernées ont été analysées.

Ainsi, l'oxyde d'éthylène a également été détecté dans des épices et des additifs alimentaires utilisés dans la fabrication de différents produits, comme certains produits laitiers ou compléments alimentaires.
L'oxyde d'éthylène est une substance cancérogène génotoxique (IARC I) et pourrait poser un problème lors d’une consommation régulière.
Par conséquent, les autorités de sécurité alimentaire du Luxembourg recommandent de ne plus consommer les produits contaminés.
Vous avez bien lu, il ne faut plus en consommer ...

De nouvelles informations sur les stratégies de survie de Salmonella

L'agent pathogène intracellulaire Salmonella enterica survit à l'intérieur des cellules hôtes en utilisant diverses machineries moléculaires et réseaux de trafic cellulaire pour soutenir sa propre croissance. Crédit: Aleksandra Krolik/EMBL

«De nouvelles informations sur les stratégies de survie de Salmonella», source communiqué de l’European Molecular Biology Laboratory (EMBL).

Les scientifiques de l'EMBL mettent en lumière la façon dont Salmonella détourne la machinerie de sa cellule hôte pour favoriser sa propre croissance et sa propre reproduction

Nos cellules combattent les envahisseurs microbiens en les engloutissant dans des sacs membranaires, des environnements hostiles dans lesquels les agents pathogènes sont rapidement détruits.

Cependant, l'agent pathogène Salmonella enterica, qui se développe et se reproduit à l'intérieur de nos cellules, a développé des moyens de détoxifier ces compartiments hostiles, les transformant en un foyer confortable où Salmonella peut survivre et prospérer.

Une équipe de scientifiques dirigée par le chef du groupe EMBL, Nassos Typas, a découvert de nouveaux détails sur les stratégies de survie de Salmonella. Les chercheurs ont analysé les interactions protéiques dans les cellules infectées par Salmonella pour identifier les divers processus biologiques de la cellule hôte que la bactérie utilise. Salmonella cible et modifie les mécanismes et les voies des protéines cellulaires, dans lesquelles plusieurs protéines travaillent ensemble, à l'aide de protéines dites effectrices, qu'elle injecte dans les cellules hôtes. Au total, Salmonella est connue pour libérer plus de 30 protéines effectrices dans les cellules infectées pour détourner les nutriments et se protéger. Cependant, les fonctions de bon nombre de ces protéines et les protéines de la cellule hôte avec lesquelles elles interagissent sont largement inconnues.

Pour trouver ces interactions protéiques énigmatiques, les scientifiques de l'EMBL ont génétiquement modifié 32 souches de Salmonella en ajoutant des tags d'identification aux protéines individuelles de Salmonella, en affectant une protéine à chaque souche bactérienne. Les tags d'identification agissent comme une poignée que les scientifiques peuvent saisir dans leurs expériences. Cette approche de modification des protéines effectrices directement dans leur hôte est une percée. Cela permet aux chercheurs de capturer les protéines bactériennes une fois qu'elles ont été sécrétées dans les cellules infectées et de les extraire avec toutes les protéines de la cellule hôte qui leur sont liées. Ces protéines en interaction sont ensuite identifiées à l'aide d'une technique appelée spectrométrie de masse. «La nouvelle approche présente de nombreux avantages par rapport aux stratégies expérimentales précédentes. En particulier, elle caractérise l'ensemble des interactions protéine-protéine de l’hôte et du pathogène dans les cellules infectées par un agent pathogène vivant, ressemblant étroitement à ce qui se produit dans un organisme hôte lors d'une infection à Salmonella», explique Joel Selkrig, scientifique du groupe de Typas et l'un des les deux auteurs principaux de l'étude.

En utilisant leur nouvelle approche, les scientifiques de l'EMBL ont identifié 421 interactions auparavant inconnues entre les protéines de Salmonella et les protéines de la cellule hôte, ainsi que 25 interactions qui avaient été décrites auparavant.

«Nous avons découvert que plusieurs effecteurs de Salmonella interagissent physiquement avec plusieurs protéines que la cellule hôte utilise pour transporter le cholestérol. De cette façon, le trafic de cholestérol peut être détourné à des fins propres à Salmonella», explique Philipp Walch, qui a récemment terminé son doctorat à l'EMBL Heidelberg et partage la première paternité de l'étude avec Joel.

Le cholestérol est un composant essentiel des membranes biologiques qui entourent nos cellules et les structures qui les composent. Salmonella utilise le cholestérol pour modifier la composition des sacs membranaires qui l'entourent, rendant potentiellement la membrane plus rigide et renforçant la barrière qui sépare Salmonella des systèmes de détection et de défense cellulaire, qui sont présents dans le cytoplasme de la cellule hôte.

Les scientifiques ont également trouvé de nouveaux indices sur le fonctionnement de deux autres stratégies de survie. L'une de ces stratégies consiste à remodeler le réseau de fibres protéiques qui sont utilisées pour transporter le matériel à l'intérieur de la cellule. Une autre stratégie consiste à interférer avec la fonction d'une protéine de la cellule hôte qui régule les contacts entre les membranes pour faciliter l'échange de lipides et de petites molécules. Les deux stratégies peuvent aider Salmonella à renforcer sa membrane protectrice et à éviter la détection par les systèmes de défense de la cellule hôte.

Les résultats récents font suite à des recherches publiées par le groupe de Typas en 2020, dans lesquelles les chercheurs ont décrit comment l'infection à Salmonella peut entraîner une forme inflammatoire de mort cellulaire. L'étude actuelle a impliqué des scientifiques de l'EMBL et des collègues de l'Imperial College de Londres, Royaume-Uni, le Centre Helmholtz pour la recherche sur les infections à Braunschweig, Allemagne et Rocky Mountain Laboratories à Hamilton, Montana, États-Unis, qui fait partie du National Institute of Allergy and Infectious Diseases.

La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent

Sécurité des aliments en Finlande en 2020
«La Finlande voit moins de foyers de toxi-infection alimentaire collective pour la deuxième année consécutive, mais les rappels augmentent», source article de Joe Whitworth paru le 8 juillet 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de toxi-infection alimentaire collective et de personnes malades a diminué pour la deuxième année consécutive en Finlande, selon un nouveau rapport.

Au total, 34 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrées l'année dernière contre 50 en 2019 et 73 en 2018. Au total, 543 personnes sont tombées malades, contre 919 en 2019 et 1 475 en 2018.

Une diminution des repas (restauration collective) en milieu de travail et au restaurant (restauration commerciale) liée aux restrictions de la COVID-19 pourrait expliquer cette chute. Il est également probable que l'accent mis sur l'hygiène des mains pendant la pandémie ait réduit les épidémies de norovirus, selon le rapport publié par Ruokavirasto (l'Autorité alimentaire finlandaise).

La cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire était norovirus. Le virus était toujours le principal agent pathogène identifié dans 10 foyers avec 104 patients. Dans la moitié de ces incidents, un travailleur infecté était un facteur contributif.

Exemples d'épidémies

En 2020, deux enquêtes sur des épidémies à Listeria, qui avaient touché des personnes dans toute la Finlande pendant plusieurs années, ont été terminées. La source alimentaire a été soupçonnée être des produits de viande provenant de différents établissements. La Finlande a signalé un nombre record de 93 cas d’infections à Listeria l'année dernière. Dix clusters (cas groupés) différents de listériose ont été étudiées.

Clostridium perfringens était à l'origine d'une épidémie de taille moyenne et Bacillus cereus et Staphylococcus aureus en ont causé une petite.

Salmonella a causé trois petites épidémies. Dans l'une, la souche de Salmonella qui a causé huit cas d’infections a été retrouvée dans les courgettes hachées servies à des patients via une cuisine centrale. Dans une autre, les prélèvements des patients étaient similaires à ceux d'une épidémie internationale en 2018 liée à des concombres. Il n'a pas été possible de déterminer si les concombres de la même exploitation agricole étaient responsables.

Trois petites épidémies à Campylobacter et une petite épidémie à E. coli ont été enregistrées. La cause n'a pas pu être identifiée pour 12 foyers de cas.

La pandémie de la COVID-19 a entraîné l'introduction d'inspections à distance et des contrôles davantage basés sur les risques, selon le rapport.

Les rappels d'aliments augmentent

La Finlande a soumis 70 rapports au Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des problèmes dans les denrées alimentaires ou les matériaux en contact avec les aliments détectés dans le pays. C'est 34 de plus que l'année précédente. Il y a eu 149 rapports au RASFF adressés à la Finlande, ce qui représente une augmentation de plus de 80 pour cent. La principale raison en était les résidus d'oxyde d'éthylène trouvés dans les graines de sésame d’inde.

Le nombre de rappels d'aliments est passé pour la cinquième année consécutive de 200 à 267 en 2020. Au total, 45 rappels chacun concernaient des résidus d'oxyde d'éthylène et des causes microbiologiques. Quatorze étaient à cause de Salmonella, principalement dans de la viande importée d'Europe, et sept étaient à cause de Listeria. Il y a eu 38 rappels liés aux allergènes, dont 14 liés au lait. Les résidus de pesticides ont causé 36 rappels.

Le registre national finlandais de l'anaphylaxie a enregistré 47 réactions allergiques graves confirmées causées par des aliments en 2020, contre 49 en 2019.

En 2020, la Finlande a soumis 16 rapports au système d'assistance administrative de la Commission européenne. Trois concernaient un projet de l'UE sur les allégations concernant le coronavirus dans les aliments. La Finlande a également répondu à 10 rapports. Par le biais du système AAC-FF pour la fraude alimentaire, la Finlande a adressé des demandes d'assistance à huit États membres dans sept cas pour aider à résoudre des cas. Cinq d'entre eux concernaient Europol et l'opération Opson d'Interpol.

La lutte contre la criminalité dans la chaîne alimentaire a été inscrite pour la première fois dans la stratégie et le plan d'action nationaux de lutte contre la criminalité économique.