jeudi 16 décembre 2021

Saga du bisphénol A: Une nouvelle saison en préparation !

En France, on a une loi n°2010-729 du 30 juin 2010 modifiée par la loi n°2012-1442 du 24 décembre 2012 suspend la fabrication l'importation, l'exportation et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de tout conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A et destiné à entrer en contact direct avec toutes les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2015.  

Cela n’empêche pas l’EFSA de mettre en commentaire sur le bisphénol A, un projet d'avis de l'EFSA pour réduire la dose journalière tolérable.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a réévalué les risques associés au bisphénol A (BPA) dans les aliments et propose de réduire considérablement la dose journalière tolérable (DJT) par rapport à sa précédente évaluation de 2015. Les conclusions de l'EFSA sur le BPA sont expliquées dans un projet d'avis scientifique ouvert à la consultation publique jusqu'au 8 février 2022. Toutes les parties intéressées sont encouragées à y contribuer.

La DJT est une estimation de la quantité d’une substance (exprimée par kilogramme de poids corporel) qui peut être ingérée pendant toute la durée d’une vie sans risque appréciable pour la santé. Dans son évaluation des risques associés au BPA de 2015, l'EFSA avait fixé une DJT temporaire de 4 microgrammes par kilogramme de poids corporel par jour.

Dans le projet de réévaluation publié aujourd'hui, le groupe d'experts de l'EFSA sur les matériaux en contact avec les aliments les enzymes et les auxiliaires technologiques (panel CEP) a établi une DJT de 0,04 nanogrammes par kilogramme de poids corporel par jour. L'abaissement de la DJT résulte de l'évaluation de nouvelles études scientifiques publiées entre 2013 et 2018, particulièrement celles qui indiquaient des effets indésirables du BPA sur le système immunitaire. Dans les études animales, on a observé une augmentation du nombre de lymphocytes T auxiliaires, un type de globules blancs qui jouent un rôle clé dans les mécanismes immunitaires cellulaires et qui, lorsqu'ils sont élevés, peuvent entraîner le développement d'une inflammation pulmonaire allergique.

En associant la nouvelle DJT avec les estimations de l’exposition des consommateurs au BPA dans l'alimentation, l'EFSA a conclu que les personnes qui présentaient une exposition moyenne ou élevée au BPA dépassaient la nouvelle DJT dans tous les groupes d'âge, ce qui est susceptible d’engendrer des problèmes de santé.

Le BfR d’Allemagne a publié un communiqué n°041/2021 du 15 décembre 2021 sur le Projet de nouvel avis sur le bisphénol A : Réévaluation par l'Autorité européenne de sécurité des aliments ouverte à la consultation publique.

Le bisphénol A est un composé chimique utilisé comme substance source pour les plastiques polycarbonates et les résines époxy. L'EFSA a réévalué les risques potentiels pour la santé associés au bisphénol A et a rendu les résultats accessibles au public pour commentaires le 15 décembre 2021, ici.

La nouvelle valeur de la dose journalière tolérable (DJT) dérivée de l'EFSA pour le bisphénol A est de 0,04 nanogramme par kilogramme de poids corporel par jour. La valeur de DJT indique la quantité d'une substance qui peut être ingérée quotidiennement au cours d'une vie sans risque identifiable pour la santé. La nouvelle valeur est environ 100 000 fois inférieure à la valeur d'orientation provisoire (temporaire) fondée sur la santé précédemment donnée par l'EFSA. Pour les personnes de tous âges, l'apport en bisphénol A provenant des aliments et d'autres sources dépasse cette nouvelle valeur, même si l'apport total dans la population diminue depuis des années.

Depuis la publication d’une DJT temporaire de l'EFSA en 2015, de nombreuses nouvelles études ont été publiées. Le contexte de l'abaissement de la DJT par l'EFSA est avant tout la preuve d'études sur des souris qu'un apport de bisphénol A par les mères pendant la gestation et dans la première période après la naissance peut entraîner des modifications du nombre de cellules dans le système immunitaire spécifique de leur descendance. Dans quelle mesure ces effets sur le système immunitaire sont-ils préjudiciables à l'organisme concerné (souris) et si les résultats peuvent être transférés à l'homme est, de l'avis du BfR, actuellement encore une question scientifique non résolue. Une relation causale entre la consommation de bisphénol A et les effets immunologiques chez l'homme ne peut pas être confirmée par des études chez l'homme à ce jour. Le BfR commentera la déclaration de l'EFSA après un examen complet.

Mise à jour du 2 mars 2022. On lira cet article de l’Anses«Perturbateurs endocriniens: pourquoi les remplaçants du bisphénol posent aussi problème».

Aux lecteurs du blog«
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog. 

Vers une meilleure compréhension de la persistance de Listeria et de sa transmission à l’échelle mondiale

«Vers une meilleure compréhension de la persistance de Listeria et de sa transmission à l’échelle mondiale», source communiqué de l’Intitut Pasteur.

Deux études récentes de chercheurs de l’Institut Pasteur et de leurs collaborateurs apportent un éclairage nouveau sur l’écologie et l’évolution de la bactérie pathogène Listeria monocytogenes. Ces publications mettent en évidence la forte prévalence du portage fécal du pathogène, qui dépend du microbiote, et de la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Listeria monocytogenes est un pathogène humain d’origine alimentaire majeur, associé à un lourd impact médico-économique. Ce microorganisme modèle a permis des avancées majeures dans l’étude des interactions hôte-pathogène et de la physiopathologie des maladies infectieuses. Cependant, malgré son importance médicale et scientifique, L. monocytogenes n’avait pas fait l’objet d’études approfondies sur la répartition géographique de sa diversité génomique (phylogéographie) et les facteurs qui ont favorisé son émergence et sa propagation. Deux nouvelles études menées par l’Institut Pasteur en collaboration avec l'Université de Paris, l'hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et des équipes internationales permettent aujourd’hui de préciser les niches écologiques de Listeria et la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Deux nouvelles études de l'Institut Pasteur en collaboration avec l'Université de Paris, l'hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et des équipes internationales permettent de mieux comprendre les niches écologiques de Listeria et la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Identifier les niches écologiques de L. monocytogenes
Dans une étude publiée dans Nature Communications, l'Unité de Biologie de l'Infection de l'Institut Pasteur et de l'Inserm, en collaboration avec des collègues des Universités de Lausanne et de Poitiers, ont examiné la répartition des espèces de Listeria en exploitant plus de 10 000 ensembles de données métagénomiques. Ils ont montré que L. monocytogenes était l’espèce du genre Listeria la plus prévalente, qu’elle était principalement associée à divers hôtes – humains, bovins et autres animaux d’élevage – et qu’elle était également présente dans le sol. Ils ont aussi constaté que les autres espèces de Listeria non virulentes étaient quant à elles pratiquement absentes de ces mêmes hôtes.

De plus, l’analyse d’une cohorte indépendante de près de près de 1 000 échantillons fécaux de donneurs asymptomatiques a révélé que la prévalence du portage fécal asymptomatique de L. monocytogenes est d’environ 10%, ce qui suggère l’implication de la pathogénicité de L. monocytogenes dans son pouvoir d’association à l’hôte, même en l’absence de symptômes. L’analyse plus approfondie des jeux de données métagénomiques indique que le portage fécal de L. monocytogenes est associé à la nature du microbiote. Celle-ci précède la colonisation par L. monocytogenes chez un modèle de souris in vivo, démontrant que le portage fécal de L. monocytogenes dépend de la composition du microbiote intestinal. Ces découvertes démontrent que le portage fécal de L. monocytogenes est une conséquence cruciale mais jusqu’ici négligée de sa virulence.


Reconstruction de l'histoire de la transmission du pathogène
Une autre étude, publiée dans Science Advances, souligne l’importance de l’association de L. monocytogenes à ses hôtes dans sa propagation mondiale. Il s’agit de la première étude phylogéographique de L. monocytogenes . Elle s’interesse au groupe clonal hypervirulent le plus répandu cliniquement dans les pays occidentaux: CC1. L’unité Biologie des infections de l’Institut Pasteur et l’Inserm, en collaboration avec les unités Biodiversité et Épidémiologie des Bactéries Pathogènes et l'Unité Modélisation Mathématique des Maladies Infectieuses de l'Institut Pasteur et un consortium international, ont utilisé près de 2 000 génomes provenant de 40 pays pour retracer l’histoire évolutive de ce clone.

Ce travail révèle que le principal clone clinique CC1 est originaire d’Amérique du Nord et qu’il s’est répandu dans le monde entier après la révolution industrielle, à raison de deux vagues successives d’expansion. Cette propagation a coïncidé d’une part avec l’essor du commerce transatlantique de viande et de bovins au cours de la seconde moitié du 19e siècle, et d’autre part avec la croissance rapide de l’élevage bovin et des filières alimentaires au 20e siècle. Fait intéressant, les chaînes de transmission qui étaient mondiales au cours du siècle dernier sont désormais principalement locales, dans l’environement des fermes ou des sites de production alimentaires, et tendent à persister longtemps, avec une diffusion limitée entre les pays.

Ces deux études fournissent une vue d’ensemble des réservoirs de L. monocytogenes et de la dynamique de sa transmission. Elles soulignent le rôle central joué par le bétail dans la propagation et l’évolution de ce pathogène alimentaire majeur. Leurs résultats mettent également en évidence la nécessité de renforcer la surveillance des animaux afin de limiter la transmission de L. monocytogenes à l’Homme par la chaîne alimentaire.

NB: Depuis le 1er avril 2021, il y a eu, à ce jour, environ 264 rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes dans des aliments, soit 8% des produits alimentaires rappelés. Stop ou encore ?

Merci à Joe Whitworth de Food safety News de m’avoir transmis l’information.
Tous les articles cités sont disponibles en intégralité.

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Faire des gâteaux pendant les vacances de Noël, c'est bien, ne pas manger de la pâte crue, c'est mieux !

Biscuits de Noël en préparation. Source D. Ott - stock.adobe.com
Trois éléments dans cette article spécial biscuits ou gâteaux à faire chez soi pendant les vacances de Noël en utilsant de la pâte crue et surtout ne jamais consommer de la pâte crue !

1. Farine: Une nouvelle étude parue dans International Journal of Food Microbiology s’est penchée sur la survie et la résistance thermique de Salmonella et Escherichia coli O121 dans la farine de blé pendant un stockage prolongé.

Pour les deux pathogènes, une réduction de plus de 5 log UFC/g a été observée après un stockage de 360 jours; la résistance thermique n’a pas augmenté.

3. En Allemagne, une étude a permis de détecter des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans 9,1% des échantillons de farine de blé prélevés dans des moulins. L'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire allemand (BVL), conseille aux consommateurs de cuire complètement le pâte crue et les produits de boulangerie avant de les consommer, Faire des gâteaux : manger la pâte crue peut vous rendre malade.

3. «Ne laissez pas le plaisir de faire des cookies se transformer en une recette pour une intoxication alimentaire», source article de Jonan Pilet paru le 16 décembre 2021 dans Food Safety News.

Faire des biscuits, des cookies, etc., est une excellente activité familiale pour tous les âges pendant les vacances. Cependant, cela signifie également que les personnes les plus sensibles aux intoxications alimentaires peuvent entrer en contact direct avec des bactéries dangereuses.

La plupart ne pensent qu'aux dangers des œufs crus et de Salmonella et évitent cela avec certains substituts d'œufs. Mais Salmonella n'est pas le seul risque.

Bien que tentante, la pâte à biscuits crue ne doit pas être consommée.

Il est important de se rappeler que la farine crue peut être tout aussi dangereuse que les œufs crus. La farine est généralement un produit agricole cru qui n'a pas été traité pour tuer les germes. Des pathogènes dangereux, comme E. coli, peuvent contaminer le grain alors qu'il est encore dans le champ ou pendant la production de farine. Les bactéries sont tuées lorsque les aliments à base de farine sont cuits.

Des avertissements apparaissent souvent sur les rabats des emballages de farine, «Cuire avant de goûter en douce» ou «La farine est crue. Veuillez la cuire complètement avant de déguster.» Mais vous devriez quand même rappeler à votre famille, vos amis et vos proches le danger tentant de lécher la cuillère ayant servi à la préparation du gâteau.

L'édition du 23 avril 2021 de Morbidity and Mortality Weekly Report du CDC, ‘Note du terrain’ a examiné les épidémies impliquant de la farine, y compris une épidémie à E. coli en 2019.

L’article a révélé que parmi 13 patients interrogés sur l'exposition à la farine, six ont déclaré avoir mangé, léché ou goûté de la pâte ou de la pâte à frire crue faite maison au cours de la semaie laissez pas les enfants jouer avec de la pâte ou de la farine crue. Même s'ils ne mangent pas la pâte, ils peuvent mettre leurs mains dans leur bouche après avoir manipulé la pâte.ne précédant l'apparition de la maladie. Trois patients ont déclaré avoir mangé de la pâte crue ou de la pâte à frire faite avec la même marque de farine tout usage, y compris un patient qui a déclaré avoir mangé de la pâte crue dans une boulangerie du Rhode Island.

Voyez si votre famille et vos amis peuvent réussir ce quiz et restez en sécurité avec ces conseils de la FDA et du CDC sur la cuisson et la cuisson avec de la farine:

Vous avez ajouté un peu trop de sel dans votre recette de biscuits. Est-il sécuritaire de goûter la pâte à biscuits ou la pâte à frire avant la cuisson ?
Ne goûtez, ni ne mangez de pâte ou de pâte à frire crue, ni d'artisanat à base de farine crue, comme de la pâte à modeler maison ou des décorations de Noël. Ne vous touchez pas le visage lorsque vous manipulez de la farine crue. Essayez d'en faire un à votre goût au lieu de goûter la pâte.

La pâte à biscuits crue est-elle sans danger pour les enfants ou d'autres personnes avec lesquelles on peut jouer ?
v style="text-align: justify;">Ne laissez pas les enfants jouer avec de la pâte ou de la farine crue. Même s'ils ne mangent pas la pâte, ils peuvent mettre leurs mains dans leur bouche après avoir manipulé la pâte.

Les produits de boulangerie sont-ils sûrs à essayer s'ils sont à moitié cuits ?
Cuire complètement la pâte crue et la pâte à frire avant de manger des produits de boulangerie.

Qu'en est-il de la crème glacée à la pâte à biscuits aux pépites de chocolat? Puis-je ajouter ma pâte à biscuits à ma glace maison? ?
N'utilisez pas de pâte à biscuits maison crue dans de la crème glacée. La crème glacée à la pâte à biscuits vendue dans les magasins contient de la pâte qui a été traitée pour tuer les bactéries dangereuses.
Vous pouvez d'abord faire cuire votre farine et utiliser une recette sans œufs.

Puis-je choisir et manger des pépites de chocolat dans la pâte à biscuits ?
Conservez les aliments crus tels que la farine ou les œufs à l'écart des aliments prêts à consommer juste avant leur utilisation.

Puis-je laisser ma pâte crue reposer sur le plan de travail pendant la nuit pour préparer des friandises fraîches le matin ?
Réfrigérez les produits contenant de la pâte crue ou des œufs jusqu'à ce qu'ils soient cuits jusqu'à 2 à 4 jours, ou congelez jusqu'à 2 mois.

Que doit-on faire une fois les cookies au four ?
Bien nettoyer après avoir manipulé de la farine, des œufs ou de la pâte crue:
Lavez-vous les mains à l'eau courante et au savon après avoir manipulé de la farine, des œufs crus ou toute surface qu'ils ont touchée.
Lavez les bols, ustensiles, plans de travail et autres surfaces avec de l'eau chaude savonneuse.

Suivez ces conseils et ne laissez pas une intoxication alimentaire interrompre vos vacances. de Noël !

Mise à jour du 24 juin 2022RappelConso signale un rappel de pâte à pizza pour cause de présence d'acariens. Apparemment, il n'y aurait donc pas que des pathogènes potentiels dans de la farine.

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Cannabidiol (CBD) dans les denrées alimentaires et ses effets sur le foie

Cannabidiol: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié une nouvelle Briefing Letter sur le thème du Cannabidiol (CBD) dans les denrées alimentaires et ses effets sur le foie. Source Seismo de décembre 2021

Cannabidiol (CBD) dans les denrées alimentaires et ses effets sur le foie État

Les denrées alimentaires contenant des extraits de chanvre comme les «huiles CBD» sont en vogue en Suisse depuis quelques années.

La palette de produits est large : médicaments, denrées alimentaires, cosmétiques, liquides pour cigarettes électroniques, produits chimiques comme les «huiles parfumées», les médicaments vétérinaires, etc. Les législations applicables varient selon le produit et contiennent des exigences différentes en termes de sécurité du produit.

Des produits au CBD désignés comme compléments alimentaires sont illégalement en circulation. La commercialisation de ces produits requiert une autorisation de l’OSAV ou de la Commission de l’UE pour les nouvelles sortes de denrée alimentaire ; pour l’obtenir, une évaluation des données sur la sécurité du produit est nécessaire. Cette évaluation n’a pas été réalisée à ce jour.

Les risques sanitaires du CBD dans les aliments n’ont pas été suffisamment établis.

À partir d’une certaine dose, le CBD peut causer des dommages au foie chez l’homme et il existe des indices d’effets indésirables sur la fertilité chez les animaux de laboratoire.

Une récente étude de marché réalisée par les cantons a montré que de nombreux produits contenant du chanvre (en particulier les huiles CBD) ont des teneurs inadmissibles en Δ-9-tétrahydrocannabinols psychoactifs (THC) et qu’il faut s’attendre à des effets sur la santé.

Mise en garde de la FDA des Etats-Unis

La FDA met en garde contre la prise de CBD, notamment en ce qui concerne les dommages au foie, les effets indésirables sur la fertilité masculine et les interactions avec des médicaments.

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L'agence irlandaise de sécurité sanitaire des aliments met en évidence les principaux enseignements liés à la sécurité des aliments pendant la COVID-19

En attendant qu'un jour, chez nous, l’Anses ou nos autorités sanitaires nous parlent de sécurité des aliments pendant la pandémie liée à la COVID-19, voici que «L'agence irlandaise de sécurité sanitaire des aliments met en évidence les principaux enseignements liés à la sécurité des aliments pendant la COVID-19», source article de Joe Whitworth paru le 16 décembre 2021 dans Food Safety News

Quatre leçons ont été identifiées concernant la réglementation pendant COVID-19 par la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), Case Study: Food Safety Regulation in 2020 during the COVID-19 Pandemic.

Cela comprend le rôle des systèmes d'alerte précoce et des risques émergents pour aider les autorités à réagir rapidement aux nouvelles menaces et comment, en acceptant un impact sur les contrôles officiels, les agences peuvent maintenir des activités hautement prioritaires pendant les crises tout en protégeant la santé publique.

Les restrictions pendant la pandémie en cours ont affecté l'industrie alimentaire, la FSAI et les agences officielles en charge de la réglementation. Ils ont entraîné une perturbation importante de la chaîne d'approvisionnement, la suspension de certains contrôles officiels et d'autres activités connexes, l'arrêt de la vérification de la sécurité des aliments interentreprises et des restrictions sur la nature et la fréquence des contrôles officiels. La chaîne d'approvisionnement est devenue vulnérable à la fraude et aux problèmes de sécurité des aliments, car les contrôles de diligence raisonnable des fournisseurs ont diminué en raison des restrictions de mouvement et de la suspension des audits par tierce partie.

La FSAI et les agents chargés de l'application de la loi ont trouvé qu'il était difficile de garantir que les entreprises restent concentrées sur la sécurité des aliments lorsqu'elles essayaient de se conformer aux mesures de santé et de sécurité liées à la COVID-19 et à l'impact de la pandémie sur la main-d'œuvre. Les problèmes étaient particulièrement aigus dans les usines de viande et de volaille irlandaises qui ont connu un certain nombre d'épidémies de la COVID-19 parmi les travailleurs, selon le rapport.

Règles flexibles et moins d'inspections

Les problèmes de chaîne d'approvisionnement ont obligé les entreprises à identifier rapidement des ingrédients alternatifs. Cela a entraîné des non conformités à la législation sur l'étiquetage des aliments. Cependant, compte tenu de la situation, la FSAI a fourni des conseils axés sur le respect des aspects de sécurité de la législation alimentaire tels que l'étiquetage des allergènes avant les questions non liées à la santé telles que l'étiquetage de l'origine.

La superposition d'étiquettes de produits était autorisée, mais les entreprises étaient averties de ne pas négliger les aspects allergènes, chimiques et microbiologiques de sécurité des nouveaux ingrédients.

La COVID-19 a eu un impact sur les activités d'inspection de toutes les agences officielles, mais de mars à juin 2020, la plus grande perturbation des contrôles officiels a eu lieu au niveau du Health Service Executive (HSE), qui est principalement responsable des contrôles dans les commerces de détail et les entreprises fabriquant des aliments non d’origine animale. Les laboratoires officiels exploités par le HSE ont également été touchés car certains ont été reconfigurés pour tester la COVID-19 plutôt que les aliments.

La diminution de la capacité des contrôles officiels a été compensée dans une certaine mesure par le fait que de nombreuses entreprises du secteur de la restauration ont fermé en raison des mesures de santé publique liées à la COVID-19, bien qu'une plus petite proportion ait continué à fournir des services de plats à emporter existants ou ait modifié leur modèle commercial pour fournir nouvelles options de plats à emporter.

Les données du HSE ont montré une diminution de 36% du nombre d'inspections dans les établissements. Les chiffres du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine (DAFM), qui font des contrôles à la ferme ainsi que la fabrication et la vente en gros d'aliments d'origine animale, ont montré que les inspections ont chuté de 39%, passant de 12 214 en 2019 à 7 408 l'année dernière.

Au Sea-Fisheries Protection Authority, qui est responsable des contrôles dans les usines de produits de la mer, le nombre d'inspections était plus stable à 1 911 contre 2 121 en 2019. Une tendance similaire a été signalée par les autorités locales où les agents vétérinaires effectuent des contrôles dans les petits sites de viande. Ici, les inspections ont diminué de 12%, passant de 4 320 en 2019 à 3 790 en 2020.

Plus d'opérations non enregistrées, mais les cas d'intoxication alimentaire sont en baisse

Dans l'ensemble, il y a eu une réduction de 30% du nombre d'échantillons prélevés pour analyses, passant de 28 374 en 2019 à 19 951 en 2020. La baisse la plus importante a été de 48% pour les échantillons d'aliments provenant d'établissements sous supervision du HSE.

La FSAI a pris connaissance d'une augmentation du nombre d'entreprises alimentaires dans des locaux inappropriés pendant la pandémie. Ces entreprises illégales n'étaient souvent pas hygiéniques et avaient peu ou pas de systèmes de sécurité des aliments en place. Un exemple impliquait des ordres de fermeture signifiés sur des opérations de sushi depuis la chambre d'une maison louée à Santry, Dublin en octobre 2020. Le nombre d'entreprises non enregistrées découvertes par la FSAI et d'autres agences officielles est passé de 19 en 2019 à 47 en 2020.

Les plaintes adressées en ligne à la FSAI ont chuté en 2020 par rapport à 2019 à 2 772 contre 3 460, influencées par la fermeture de nombreuses entreprises au cours des trois confinements.

Les appels concernant une intoxication alimentaire suspectée sont passés de 22,9% des plaintes en 2019 à 15,5% en 2020. C'était inattendu compte tenu du nombre de points de vente qui sont passés des modèles de restauration uniquement aux modèles à emporter qui ont soulevé des problèmes de sécurité des aliments autour de ces nouveaux processus inconnus, selon le rapport.

Cependant, il est possible que les chiffres aient été affectés par d'autres facteurs comme une diminution des aliments consommés en provenance des entreprises alimentaires, une simplification des menus ou une augmentation de la sous-déclaration en raison de la moindre volonté des personnes malades de se rendre dans les cabinets de médecins généralistes.

Vue plus large

La réglementation européenne révisée a également permis la flexibilité. Elle a permis d'effectuer des contrôles officiels à l'aide d'une personne désignée en place de l'inspecteur autorisé et les analyses à effectuer dans tout laboratoire non officiel à titre temporaire, à condition qu'il ait été désigné par l'autorité nationale à cette fin. Les contrôles aux frontières pouvaient utiliser une documentation électronique et des inspections physiques remplacées par d'autres moyens de communication.

Des rapports en provenance de Chine suggèrent que le SRAS-CoV-2 pourrait être transmis par l'emballage d'aliments surgelés et la surface de ces aliments, en particulier les fruits de mer et la viande. Les autorités ont mis en place un échantillonnage et des tests sur les aliments et les emballages de la chaîne du froid. Les chiffres du gouvernement chinois à la fin de 2020 ont indiqué que le taux de PCR positif des tests d'aliments importés de la chaîne du froid était de 0,48 positifs pour 10 000 tests. Ceci représente un résultat positif pour 20 000 analyses.

À ce niveau de produit défectueux, les calculs de la FSAI montrent que pour être sûr à 95% qu'un conteneur d'expédition transportant 50 000 contenants de fproduits de la mer congelés de 500 grammes était exempt de SARS-CoV-2, un inspecteur devrait prélever 40 000 contenants ou 80% de emballages alimentaires dans le conteneur. Les responsables irlandais ont déclaré que cela montre qu'il n'était ni pratique, ni protecteur pour la santé publique de mettre en œuvre des tests PCR sur les aliments importés de la chaîne du froid pour le SRAS-CoV-2.


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mercredi 15 décembre 2021

Le porc danois, principale source d'infections à Salmonella

«Le porc danois, principale source d'infections à Salmonella», source Food Safety News.

Le porc danois a remplacé les voyages à l'étranger comme principale source d'infections à Salmonella en 2020, selon les données de l'Institut national de l'alimentation de l'Université technique du Danemark.

Les Danois ont beaucoup moins voyagé l'année dernière en raison des restrictions liées à la COVID-19, donc le fait de partir à l'étranger était lié à un peu moins de 20% des 614 cas à Salmonella. Normalement, environ la moitié des infections enregistrées sont liées aux voyages.

On estime que le porc danois a causé 22% des cas de maladie, suivi par la viande de porc et de canard importée avec respectivement 9% et 6% des cas.

Un problème de gestion des données a empêché la publication des statistiques plus tôt cette année en même temps que le rapport 2020 sur les zoonoses.

Au total, 3 742 cas à Campylobacter ont été enregistrés en 2020, soit 31% de moins que l'année précédente. Les infections à Salmonella ont diminué de 45% à 614, suivies de 448 cas d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) et de 413 cas d’infections à Yersinia enterocolitica. L'une des raisons de la baisse était que les personnes ont été moins susceptibles de consulter un médecin avec des symptômes de maladie mineurs pendant les confinements.

Augmentation liée au porc impactée par d'autres facteurs

Une comparaison directe des données montre une forte augmentation du nombre de cas à Salmonella causés par le porc danois de 8% en 2019 à 22% en 2020.

Cependant, la principale raison en est la baisse des cas liés aux voyages de 419 à 111 entre 2019 et 2020. L'augmentation réelle des cas attribués au porc danois est beaucoup plus faible.

Sur 562 isolats de Salmonella provenant des 614 infections, 462 cas étaient sporadiques et 100 étaient associés à 10 épidémies, dont 25 dans le cadre d'un événement international. Les cas sporadiques comprenaient 111 liés aux voyages, 220 cas domestiques et 141 avec des antécédents de voyage inconnus.

Dans l'ensemble, 140 des 562 cas ont été attribués à des aliments produits au Danemark, 94 à des aliments importés et 127 à des sources inconnues.

Au total, 35 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés en 2020 contre 51 l'année précédente. Le nombre de personnes touchées était de 1 190 avec une moyenne de 34 par foyer de cas et une fourchette de deux à 200. Plus de 1 900 personnes ont été malades en 2019.

Le nombre de foyers de cas à Salmonella était stable avec 10 contre neuf en 2019. Cinq étaient causées par Salmonella Typhimurium ou le variant monophasique mais les sources n'ont pas été retrouvées.

La plus grande épidémie nationale était due à Salmonella Strathcona avec 25 cas de mai à juillet. Les tomates importées étaient soupçonnées d'en être la cause. Une épidémie à Salmonella Kottbus s'est produite dans un restaurant de Copenhague en juin. Sur 36 patients, 14 ont été confirmés en laboratoire. La purée de pois était la source probable en raison d'une contamination croisée et d'un contrôle inadéquat de la température par une chaude journée d'été.


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Trois cents agriculteurs manifestent devant le Conseil d’État à propos des règles encadrant les distances d’épandage des pesticides

Trois cents agriculteurs manifestent devant le Conseil d’État, selon La France Agricole.

Des agricultrices et agriculteurs du Bassin parisien ont manifesté ce 14 décembre 2021 devant le Conseil d’État qui a demandé au gouvernement de renforcer les règles encadrant les distances d’épandage des pesticides.

Dès 6 heures ce mardi 14 décembre 2021, quelque trois cents agricultrices et agriculteurs ont manifesté devant le Conseil d’État, à Paris. À l’appel de la FNSEA Grand Bassin parisien et de Jeunes Agriculteurs (JA) Île-de-France, ils dénonçaient «la dérive des fonctions initiales» de la plus haute juridiction administrative, et plus particulièrement, la décision concernant le renforcement de la réglementation des zones de non-traitement (ZNT).

Les 68 personnes placées en garde à vue après la manifestation des agriculteurs mardi 14 décembre 2021 à Paris, pour protester devant le Conseil d’État contre le renforcement des règles sur les distances d’épandage des pesticides, ont été relâchées et une enquête a été ouverte, a indiqué le parquet mercredi 15 décembre 2021. Source La France Agricole.  

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Masques, 26% des établissements contrôlés en anomalie en 2021 versus près de 9% en 2020, selon la DGCCRF

Quelle actualité en ce 14 décembre 2021 en France sur les masques, jugez plutôt ...

L’Anses nous informe le 14 décembre 2021 sur les «Masques chirurgicaux : pas de dépassement des seuils sanitaires en contaminants chimiques».

On lira à ce sujet l’Avis de l’Anses relatif à l’évaluation des risques sanitaires liés à la présence de substances chimiques dans des masques chirurgicaux mis à la disposition du grand public.

Bon, tout va donc bien ?

L’Anses nous informe en même temps (ce doit être un remake du fameux en même temps macronien, ah, la com de l'Anses !) qu’il faut «Privilégier la mise sur le marché de masques sans graphène».

Y-a-t’il un problème de santé ?

On le pense mais on botte vers la responsabilité des fabricants et de ceux responsables de la mise sur le marché,

… ils ont la responsabilité de garantir la sécurité d’emploi de leurs produits pour les consommateurs. Cette responsabilité inclue celle d’apporter toutes les données permettant de juger de la nature exacte des matériaux employés, et de démontrer leur utilité dans le produit et leur innocuité dans les conditions normales d’utilisation, tant pour les consommateurs que pour l’environnement.

On tentera de lire l’Avis de l'Anses relatif aux risques liés à l'usage de masques contenant du graphène, mais pour l’instant, le lien ne fonctionne pas ...

Le blog lui-même avait attiré l’attention, il y a quelque temps, sur la présence de dioxyde de titane dans les masques. Silence radio sur le sujet en France ...

Le 14 décembre, enfin, est parue une enquête de la DGCCRF dont le titre à lui seul un programme, «COVID-19 : faire barrière aux masques non conformes».

«Faire barrière aux masques non-conformes» est une intention louable mais l’enquête montre dans les faits que «Sur 20 371 établissements contrôlés en 2020, près de 9% étaient en anomalie. En 2021, 1 233 établissements ont été contrôlés, de manière plus ciblée, dont environ 26% étaient en anomalie.»

Ça ne s’arrange donc pas !

En effet, il y avait «Plusieurs types de non-conformités identifiées, la plupart portant sur l’étiquetage ou la notice des masques et sur la justification documentaire de leurs performances.»

Cible
- 20 371 établissements contrôlés donnant lieu à 23 388 visites (2020)
- 1 233 établissements contrôlés donnant lieu à 1 344 visites (2021)

Résultats
2020

2021

1 795 établissements en anomalie (soit près de 9 %) donnant lieu à :
315 établissements en anomalie (soit près de 26 %) donnant lieu à:

1 619 avertissements

167 injonctions
31 procès verbaux pénaux
7 procès verbaux administratifs

- 283 avertissements

- 26 injonctions
- 2 arrêtés préfectoraux de retrait de produits du marché
- 6 procès verbaux pénaux

Cela étant, il n’est point question de masques contenant du graphène dans l'enquête de la DGCCRF, ce sera pour une prochaine fois ...

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