mardi 22 mars 2022

Méthode alternative pour la culture de Salmonella, selon des travaux de l'Université de Géorgie

Nikki Shariat, professeure au Collège de médecine vétérinaire de l'UGA, a inventé CRISPR-SeroSeq.

«Une recherche universitaire trouve une méthode alternative pour la culture de Salmonella», source Food Safety Magazine, article adapté par mes soins -aa.

Les méthodes traditionnelles de culture de Salmonella peuvent parfois prendre un minimum de quatre à cinq jours. Cependant, une chercheuse de l'Université de Géorgie(UGA) a trouvé une méthode alternative potentielle pour la culture de Salmonella qui pourrait réduire le temps d'isolement requis pour cette analyse.

US Poultry et la Fondation US Poultry ont financé la recherche. Les expériences ont montré que CRISPR-SeroSeq peut offrir un nouveau cadre pour surveiller les populations de Salmonella pendant les opérations alimentaires.

Développé par Nikki Shariat, CRISPR-SeroSeq permet aux chercheurs d’analyser toutes les salmonelles présentes dans un échantillon donné (Source).

Les objectifs du projet étaient d'améliorer la surveillance de Salmonella et de retracer les sérotypes de Salmonella dans une usine de transformation alimentaire. Le projet visait à améliorer la surveillance en abordant les limites des méthodes traditionnelles de culture, qui sélectionnent un petit nombre de colonies et prennent également du temps. Il s'agit d'une limite car seuls les sérotypes abondants sont détectés, alors que les petites colonies peuvent être sous-identifiées. Salmonella compte plus de 2 600 sérotypes, dont seulement une petite quantité est liée à des maladies humaines.

La chercheuse principale, Nikki W. Shariat, professeure au College of Veterinary Medicine de l’UGA, a suivi des sérotypes de Salmonella dans une usine de volailles pour déterminer les profils des sérotypes après chaque étape majeure de la transformation. Elle l'a fait en prélevant des échantillons de carcasses, à la fois avant et après le refroidissement et après.

La recherche de Shariat a montré que «... l'augmentation partielle de la sélectivité de l'étape de culture de pré-enrichissement non sélective était suffisante pour récupérer Salmonella 24 heures plus tôt que la norme actuelle utilisant des enrichissements sélectifs», selon l’article. «Cette approche a donné une prévalence de Salmonella similaire à celle de l'approche traditionnelle de culture en deux étapes.»

Le deuxième objectif de Shariat était de suivre les sérotypes de Salmonella par le biais de la transformation alimentaire. Pour y parvenir, elle a comparé des profils de sérotypes pré-enrichis et enrichis provenant de diverses sources liées à la volaille comme les carcasses, le poulailler, la litière et les aliments, entre autres. Dix-huit visites différentes ont été effectuées dans trois installations de transformation, et des échantillons en double ont été prélevés à chaque visite, indique l’article. CRISPR-SeroSeq a pu détecter de petites quantités d'un sérotype de Salmonella dans des échantillons de cultures mixtes.

Les chercheurs de l’équipe de Shariat ont constaté que la méthode standard des inspecteurs des aliments rate environ 60% de tous les échantillons testés. De plus, ils ont découvert qu'environ un échantillon sur 10 contenait une souche de Salmonella résistante aux antibiotiques. Dans chaque cas, cette souche particulière de Salmonella était plus nombreuse que les autres souches de Salmonella.

Shariat a déclaré que son Poultry Diagnostic and Research Center de l'UGA affine actuellement son travail pour pouvoir utiliser CRISPR-SeroSeq pour «devancer la mauvaise posture pour examiner les populations de Salmonella à une très haute résolution afin que nous puissions voir les fluctuations mineures des sérotypes au fur et à mesure qu'ils se produisent.»

Il y a souvent des vagues d'un ou deux sérotypes proéminents de Salmonella couramment retrouvés dans la volaille», a-t-elle déclaré. «À la suite d'une épidémie causée par un seul sérotype, les producteurs de volaille cibleront ce sérotype particulier pour le retirer de leur chaîne de production. Cependant, Salmonella est un microbe astucieux, et cela provoque un effet «Whack-a-mole» où un sérotype est supprimé et un autre apparaît

Shariat espère qu'en étudiant les populations de Salmonella, elle pourra prédire quels sérotypes seront les plus préoccupants et permettre à l'industrie avicole de créer des vaccins ou d'utiliser d'autres mesures pour lutter contre eux avant qu'une épidémie ne se produise.

«Nous espérons que ces analyses fourniront aux entreprises avicoles et aux autres producteurs alimentaires un autre outil pour vaincre Salmonella», a déclaré Shariat.

Aux lecteurs du blog
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lundi 21 mars 2022

Alerte sur une hausse de la mortalité infantile en France

La sécurité des aliments, c’est assez moyen, mais autre nouvelle inquiétante pour notre pays, voici la santé avec «Alerte sur une hausse de la mortalité infantile en France», selon un article d'Anne Prigent du FigaroArticle réservé aux abonnés et aux lecteurs.

Selon les travaux de chercheurs, le taux de mortalité infantile est ainsi passé de 3,32 décès pour 1000 naissances en 2012 à 3,56 décès pour 1000 naissances en 2019.

Après une baisse continue jusqu’à la fin des années 2000, le taux de décès d’enfants de moins de 1 an augmente depuis 2012. Un phénomène mal compris et trop peu analysé.

Mille deux cents. C’est le nombre de décès d’enfants de moins de 1 an qui pourraient être évités chaque année si le taux de mortalité infantile en France était équivalent à celui de la Suède ou de la Finlande. Ce terrible constat, déjà souligné par les données de l’Insee, vient d’être confirmé par une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Regional Health Europe, Recent historic increase of infant mortality in France: A time-series analysis, 2001 to 2019.

«Il y a une trentaine d’années, nous étions parmi les bons élèves, puis la machine s’est enrayée. À partir de 2005, la baisse de la mortalité infantile a ralenti et à partir de 2012 et jusqu’à 2019, elle a augmenté», souligne le Pr Martin Chalumeau, l’un des auteurs de l’étude et pédiatre à l’hôpital Necker à Paris.

Dans un autre article du Figaro,
Des chiffres «très inquiétants». Si le taux de mortalité infantile, un indicateur clé de la santé de la population, baissait depuis 2005 en France, il est sensiblement remonté entre 2012 à 2019, juge mardi 1er mars une étude des chercheurs de l'Inserm, de l'université de Paris, de l'AP-HP et du CHU de Nantes.

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Food Standards Agency: Appel à preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques récupérés dans l'environnement

«La FSA lance un appel à preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques récupérés à l'air libre», source Food Standards Agency (FSA) du 21 mars 2021.

La Food Standards Agency demande des preuves de la sécurité sanitaires des plastiques récupérés dans l'environnement pour être utilisés comme matériau au contact des aliments.

La Food Standards Agency demande aux distributeurs, fabricants et fournisseurs de fournir des preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques qui sont récupérés dans l'environnement (air libre) et recyclés pour être utilisés comme matériau en contact avec des aliments.

L'appel à preuves couvre les plastiques liés à l’océan, ainsi que ceux provenant de l'océan ou de la terre. Le plastique provenant des systèmes municipaux établis de collecte des déchets et de recyclage est considéré comme étant hors du champ d'application.

Une évaluation initiale sur le plastique lié à l'océan par le Joint Expert Group on Food Contact Materials (FCMJEG), qui fournit des conseils indépendants à la FSA, a révélé que sur la base des preuves disponibles, il n'a pas été possible de garantir que l'utilisation de ce matériau dans les produits en contact avec les aliments est sans risque, soit en contact direct avec les aliments, soit en tant que couche intermédiaire. Des preuves supplémentaires pour éclairer une évaluation complète et complète des risques sont nécessaires.

L'évaluation initiale du FCMJEG a noté que les connaissances actuelles sur la contamination potentielle sont limitées, ce qui signifie que la présence de substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) est inconnue.

Timothy Chandler, conseiller principal en politiques sur les matériaux en contact avec les aliments à la Food Standards Agency, a déclaré: «Nous soutenons pleinement les principes de durabilité qui sous-tendent le recyclage et la réutilisation des déchets plastiques provenant de sources environnementales, mais nous devons nous assurer que ces efforts sont déployés de manière à ne pas compromettre la sécurité alimentaire.»

«Cet appel à preuves fera partie de l'évaluation complète des risques du comité scientifique approprié sur la sécurité de ces matériaux dans les emballages et produits en contact avec les aliments plus tard cette année.»

La FSA souhaite également savoir comment les fabricants et les fournisseurs prennent en compte les matériaux provenant de pays dotés d'infrastructures de gestion des déchets différentes du Royaume-Uni et de l'UE, et où les informations sur l'utilisation ou la mauvaise utilisation antérieure des plastiques sont moins certaines.

Plus de détails sur les informations recherchées par la FSA peuvent être trouvés ici. Les réponses doivent être soumises à environmentalplastic@food.gov.uk avant 18 heures le mardi 20 septembre 2022.

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Le New Green Deal en échec ? Bruxelles va proposer de cultiver les jachères

Le New Green Deal en échec ? En tout cas, «Bruxelles va proposer de cultiver les jachères», source agir

Bruxelles prépare des dérogations sur le taux minimal de terres en jachères imposé aux agriculteurs. Cela pour les mettre en culture et doper la production alimentaire de l'UE face à l'impact de la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi le commissaire à l'Agriculture.

La guerre opposant Ukraine et Russie, deux gros producteurs de céréales, a propulsé les cours des huiles, blé, soja, colza, tournesol et maïs à des niveaux records et Moscou menace de suspendre ses exportations d'engrais dont les Européens sont dépendants.

Afin d'amortir l'impact pour les agriculteurs et de renforcer la sécurité alimentaire du continent, la Commission européenne prépare plusieurs mesures d'urgence qu'elle rendra publiques le 23 mars - dont l'assouplissement des règles sur les jachères, a indiqué au Parlement européen le commissaire à l'Agriculture Janusz Wojciechowski.

«Il faut des dérogations sur les terres non cultivées. Elles sont très importantes pour la biodiversité, bien sûr, mais je ne crois pas que ce soit le moment de laisser ces terres improductives», a-t-il fait valoir devant les eurodéputés de la commission parlementaire agriculture.

«La Commission va proposer d'adopter une suspension (des règles), afin qu'on puisse utiliser ces terres pour la production protéinique, car il y a évidemment un manque de nourriture pour les élevages», pour laquelle l'UE importait d'Ukraine et de Russie une part importante de ses besoins, a-t-il insisté.

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Derrière les cas de SHU en France, il y a de vraies personnes et des histoires comme celle-ci

Selon Santé publique de France,

Au 17 mars 2022, 27 cas de SHU ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, et 31 cas supplémentaires sont en cours d’investigation. Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 5 ans et demi, ont présenté des symptômes entre le 10/01/2022 et le 10/03/2022. Deux enfants sont décédés. 

Voici ci-après un témoignage paru dans Nice matin du 21 mars 2022. Merci à Joe Whitworth de m’avoir transmis l’information, Derrière les «cas» se cachent de vraies personnes et des histoires comme celle-ci.

Comme le rapporte le ministère de l'Agriculture et de lAlimentation à propos de E. coli«Le syndrome hémolytique et urémique touche particulièrement les jeunes enfants et surtout ceux de moins de 3 ans.» Mais une ado ...

Une ado 13 jours en réanimation après une intoxication alimentaire, ses parents racontent.
Une infection alimentaire gravissime a failli coûter la vie à une Hyéroise de 12 ans, contaminée par la bactérie E. coli. En France, deux enfants sont morts. Par mesure de précaution, des lots de pizza ont été rappelés.

C’est le témoignage d’une famille qui a vu son enfant dépérir en quelques jours. Souffrir atrocement, sans savoir quel mal la rongeait. Qui l’a veillé, jusque dans son coma artificiel. Et reste effarée par la violence de ce qu’elle a vécu.

Inès, 12 ans, est vivante. Toujours soignée. Avec des séquelles. Mais elle est là. L’adolescente hyéroise a été touchée par une infection alimentaire aussi rare que grave.

Elle fait partie des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), liés à des bactéries E. coli qui ont touché au moins 27 enfants en France, depuis le début du mois de février. Peut-être bien davantage.

Les symptômes de l’adolescente ont débuté le 13 février et n’ont cessé d’empirer. Deux jours plus tard, après les visites à domicile de SOS médecin, Inès est hospitalisée à Hyères. Le diagnostic posé est qu’elle souffre d’une violente gastro-entérite, peut-être aggravée par son infection à la Covid-19 la semaine précédente.

Déjà, la situation est abominable. «Inès hurlait de douleurs dans le ventre», décrit Angélique, sa mère. Traitement antibiotique et morphine ne la soulagent pas. La jeune fille commence à souffrir dans le bas du dos et, à la surprise générale, prend du poids, en même temps qu’elle se met à vomir.

Combat pour la survie
«Le corps et le visage de ma fille étaient remplis d’œdèmes. En fait, les reins étaient bloqués, poursuit Angélique. Je ne remercierai jamais assez la pédiatre de l’hôpital qui a dit le samedi matin, qu’il fallait la transférer à la Timone à Marseille. Si nous avions attendu le week-end, je ne sais pas si elle aurait pu être sauvée.»

Dès ce moment, le corps médical suspecte un syndrome SHU de forme sévère et c’est alors un combat pour la survie qui s’engage. Si le corps d’Inès se remplit d’eau, c’est à cause de la défaillance de ses reins, bloqués. «La bactérie s’attaque aux organes et les détruits. Le foie, le côlon ont été atteints, puis l’eau montait dans ses poumons.»

Coma artificiel
À deux reprises, l’adolescente a été placée en coma artificiel, pour permettre des soins de plus en plus invasifs et vitaux. «Pendant son sommeil, une IRM cérébrale a été passée, retrace Michael, son beau-père. Nous avons vécu 48 heures d’attente sans savoir si le cerveau était atteint.»

Intubée et sous-dialyse permanente, l’adolescente a tenu, d’un filet de vie. «Ma fille m’a demandé qu’on la laisse mourir», murmure Angélique, bouleversée. «On a vécu heure par heure, pendant les treize jours de réanimation», poursuit son conjoint en la soutenant.

Inès a pu rentrer chez elle lundi dernier, après plus d’un mois d’hospitalisation. Aujourd’hui, ses parents prennent la parole pour informer et prévenir. Que personne n’ait à passer ce qu’ils ont vécu.

Et ils ne terminent pas sans confier «leur reconnaissance immense au personnel soignant du service pédiatrique de La Timone». À leur dévouement, à leur compétence. «Ce sont nos héros.»

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

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Troisième semaine de mars très mouvementée pour les rappels de produits alimentaires en France

Au sommaire de cette troisième semaine, notons un jour sans rappel, le 16 mars, mais rassurez-vous ou pas, c’est une curiosité sans lendemain, car il y a eu surtout un rappel massif de pizzas de marque Buitoni.

Si vous êtes lecture du site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette information vous aura sans doute échappée, c’est normal, elle n’est pas présente, le communiqué de Santé publique de France n’est repris que par la DGCCRF, chacun son job donc, très étonnant pays, non ? Y aura-t-il sur cette affaire une nouvelle guerre des polices ? C’est aussi la même chose avec l’oxyde d’éthylène !

Déjà 37 et 32 rappels respectivement pour la première et seconde semaine de mars et 43 pour cette troisème semaine de mars 2022. La présence de 16 rappels cette semaine pour présence de pathogènes doit surtout inquiéter.

Voici le détail de cette troisième semaine de mars 2022,

14 mars 2022
- Listeria monocytogenes: 9
- corps étrangers: 1 (plastique blanc)
- ochratoxine A: 1
Coulisses des rappels
- Huit rappels sur neuf sont liés à des quenelles pour cause de présence de Listeria monocytogenes, plusieurs distributeurs concernés. Cela signifie donc que la maîtrise de Listeria tant dans l’environnement qu’en production n’est pas assurée chez Lustucru, hélas, dont fait partie Pastacorp Traiteur. Selon la fiche de rappel proposés par Casino et Leader Price, la date du rappel serait du 11 mars 2022. Rappel aussi en Belgique. Le neuvième rappel est lié à du pâté de campagne acheté entre le 7/03/2022 et le 12/03/2022. Ça commence à faire beaucoup ...
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 14 mars de la présence d’histamine dans du thon germon (Thunnus alalunga) congelé de France, expédié de Côte d'Ivoire. Cela fait suite à un rappel le 8 mars 2022.
15 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 15
- Listeria monocytogenes: 2
- allergènes: 2
- Salmonella: 1
Coulisses des rappels
- Le rappel initial pour cause d’allegène non mentionné sur l‘étiquetage avait été publié le 12 mars au Luxembourg (voir l'article du blog), et vient, d’être, trois jours après, publié en France. A noter désormais une curiosité, le Luxembourg indique désormais que la date du rappel est du 14 mars 2022. Cela étant, l’affichette de rappel indique qu’elle est à afficher du 11 mars au 11 avril 2022
- Une notification au RASFF de l’UE par la France le 15 mars 2022 fait état de la présence de Listeria monocytogenes dans des quenelles de France. L’analyse du 14 février indique la présence de 1 500 UFC/g.

16 mars 2022
Pas de rappel ce jour, voir l’article du blog.
Coulisses des rappels
- La journée du 16 mars était un artefact sans conséquence, ouf, les affaires ont repris le 17 mars ...

17 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 4
- Salmonella: 1
- présence d’alcaloïdes d’ergot supérieurs à la limite réglementaire: 1
Coulisses des rappels
- Notification au RASFF de l’UE par la Belgique le 17 mars en raison d’une teneur trop élevée en cyanure dans les graines de lin de France. En même temps, le 17 mars, la France notifie au RASFF de l’UE la présence de Salmonella dans des graines de lin des Pays-Bas.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 17 mars de la présence de noix non mentionné sur l’étiquetage d’une spécialité de viandes sechees 100% jambon de France.

18 mars 2022
- Listeria monocytogenes: 3
- E. coli: 1
- résidus de pesticides: 1
- corps étranger: 1
Coulisses des rappels
- A noter deux rappels de jambon supérieur pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Cela devient de plus en plus étonnant, souci de concentration en sel …
- Un rappel massif de pizzas de marrque Buitoni dont on suspecte que E. coli serait en fait E. coli O26. Lire les deux articles du blog, 1 et 2.
- Une notification au RASFF de l'UE par la France concernant des nouilles chinoises pour cause de corps étrangers, morceaux de métal.

19 mars 2022
Au Luxembourg, rappel de nems crevettes, merlu, crabe pour pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Un rappel similaire avait eu lieu le 18 mars en France par RappelConso. Pas de notification au RASFF de l’UE.

20 mars 2022
Au Luxembourg, rappel de toutes les pizzas de la gamme Fraich’Up de la marque Buitoni, pour cause de présence de bactéries E. coli. Vente au Luxembourg par Auchan et Monoprix, mais une vente par d'autres exploitants ne peut être exclue.
A ce jour, pas de notification au RASFF de l’UE, vous avez dit réseau d’alerte rapide ...

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020. Ainsi, selon la DGCCRF, il y a eu au 17 645 rappels (références et lots) au 18 mars 2022 versus 17 382 rappels au 4 mars 2022.
Rappelons que de son côté, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ignore ce qu’est la contamination par l’oxyde d’éthylène et les 17 622 rappels (références et lots), très étonnant, ce pays, non ?

ComplémentDouze régions concernées par 58 cas de SHU.
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

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dimanche 20 mars 2022

France: A la recherche de Escherichia coli O26:H11

Demande aux services déconcentrés d’obtenir auprès des laboratoires l’ensemble des résultats d’analyse montrant l’isolement de souches E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 (ou stx: si type 1 ou 2 non déterminé lors de l’analyse).
Résumé
Dans le cadre de l’enquête épidémiologique mise en œuvre suite à l’épidémie en cours de syndromes hémolytiques et urémiques sur le territoire national métropolitain liés à des infections humaines par des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 depuis la mi-janvier 2022, la DGAL demande aux services de l’ensemble des DD(ETS)PP d’obtenir des laboratoires d’analyses (publics et privés) situés dans leurs départements respectifs la transmission de l’ensemble de leurs résultats d’analyse obtenus depuis le 1er septembre 2021 montrant l’isolement d’une souche E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) du type O26:H11 stx2 (ou stx s’il n’a pas été caractérisée si elle est stx1 ou stx2) dès lors que la souche a été isolée d’une matrice alimentaire autre qu’un lait cru ou un fromage au lait cru.

Selon le code rural, article R201-11,
Les propriétaires et détenteurs d'animaux ou de denrées alimentaires d'origine animale concernés par l'enquête épidémiologique consécutive à une toxi-infection alimentaire, à un cas humain de maladie zoonotique ou à un foyer de maladie réglementée au sens de l'article D. 221-2 tiennent à la disposition de l'autorité administrative mentionnée à l'article R. 201-5, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon et résultat d'analyse utile à l'enquête. Ils font parvenir au laboratoire désigné par l'autorité administrative qui en fait la demande les analytes isolés dans le cadre de leurs autocontrôles. Ils veillent à ce que les conditions de conservation des échantillons et analytes ne gênent pas l'interprétation d'analyses de laboratoire ultérieures et en préservent la traçabilité. De plus, ils n'entreprennent aucune mesure susceptible de gêner le déroulement de l'enquête sans l'autorisation de l'autorité administrative.
La note précise,
Les responsables de laboratoires concernés par une enquête épidémiologique mentionnée à l'alinéa précédent tiennent à la disposition de l'autorité administrative, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon, analyte isolé et résultat d'analyse utile à l'enquête.

On apprend par cette note de la DGAL que suite aux «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant», les aspects suivants,

À ce stade des investigations, une contamination environnementale commune (eaux de baignade, eaux de consommation, contacts avec les mêmes animaux excréteurs…) parait très peu probable. La piste principale est donc celle d’une origine alimentaire. La DGAL et la DGCCRF sont fortement mobilisées pour les investigations alimentaires : mise en analyse d’aliments prélevés aux domiciles des cas, enquête de traçabilité autour des aliments consommés ou susceptibles d’avoir été consommés par les patients afin de rechercher un facteur commun à un nombre significatif des cas humains du cluster. Certaines DD(ETS)PP ont été déjà sollicitées dans ce cadre. Jusqu’ici, les investigations n’ont pas abouti. Vu la gravité de la situation, toutes les sources d’information doivent être exploitées. C’est dans ce contexte que je vous sollicite. 

Apparemment, et il faut l’espérer, que l’ensemble des investigations ont commencer à donner des résultats, suite au «retrait - rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26».

A suivre …

ComplémentDouze régions concernées par 58 cas de SHU.
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

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Réponses des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé vis-à-vis d'un traitement thermique

«Réponses métaboliques des «Big Six» Escherichia coli dans de la farine de blé au traitement thermique révélées par la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.  

Résumé
Les épidémies à Escherichia coli liées à la consommation de farine de blé n'ont cessé d'apparaître ces dernières années, ce qui a nécessité l'intégration d'une étape antimicrobienne dans le processus de production de la farine. Les objectifs de cette étude in vivo étaient d'évaluer de manière holistique (c’est-à-dire dans sa globalité aa) l'efficacité de destruction par traitement thermique à 60 et 70°C contre les «big six» souches de E. coli (O26:H11, O45:H2, O103:H11, O111, O121:H19 et O145) dans la farine de blé et pour évaluer les réponses métaboliques spécifiques à la souche à l'aide de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN). La température de traitement à 70°C a inactivé toutes les souches de manière indiscriminée de plus de 4,3 log UFC/g en 20 minutes, ce qui suggère l'efficacité de la destruction élevée de cette température de traitement, alors que le traitement à 60°C a inactivé les souches à divers degrés au cours de la période d'une heure de traitement. Les souches les plus résistantes à 60°C, O26 et O45, étaient caractérisées par une déplétion en acides aminés et en sucre, et leur haute résistance a été attribuée aux doubles effets de la synthèse des protéines de choc thermique activées et de la glycolyse qui est favorisée. O121 a également démontré ces changements métaboliques, mais sa résistance thermique était largement altérée par la structure membranaire affaiblie et la protection osmotique diminuée en raison de l'épuisement de la phosphorylcholine. En revanche, O111, O145 et O103 ont présenté une élévation substantielle des métabolites après un stress à 60°C; leur résistance thermique modérée s'expliquait principalement par l'accumulation d'acides aminés sous forme d'osmolytes. Dans l'ensemble, l'étude a amélioré notre compréhension des réponses métaboliques des big six E. coli au stress thermique et a fourni un modèle pour mener des études métabolomiques basées sur la RMN dans des matrices alimentaires en poudre.

Importance
Les «big six» souches de Escherichia coli ont provoqué plusieurs épidémies liées à la consommation de farine de blé au cours de la dernière décennie, révélant l'importance vitale d'adopter un traitement antimicrobien pendant le processus de production de farine. Par conséquent, la présente étude a été réalisée afin d’évaluer l'efficacité d'une approche de destruction typique, le traitement thermique, contre les big six souches dans de la farine de blé ainsi que les mécanismes antimicrobiens sous-jacents. Les résultats ont montré qu'un traitement thermique à 60 et 70°C pouvait considérablement réduire les charges de toutes les souches dans la farine de blé. De plus, la synthèse de protéines de choc thermique activées combinée à une glycolyse accélérée et à une protection osmotique améliorée ont été identifiées comme deux principaux modèles d'altération métabolique dans les souches de E. coli pour faire face au stress thermique. Avec des réponses élucidées sur les big six dans de la farine de blé vis-àvis d’un traitement thermique, une base scientifique pour l'incorporation d'une étape d'inactivation thermique dans la production de farine de blé a été fournie.

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