Selon Santé publique de France,
Au 17 mars 2022, 27 cas de SHU ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, et 31 cas supplémentaires sont en cours d’investigation. Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 5 ans et demi, ont présenté des symptômes entre le 10/01/2022 et le 10/03/2022. Deux enfants sont décédés.
Voici ci-après un témoignage paru dans Nice matin du 21 mars 2022. Merci à Joe Whitworth de m’avoir transmis l’information, Derrière les «cas» se cachent de vraies personnes et des histoires comme celle-ci.
Comme le rapporte le ministère de l'Agriculture et de lAlimentation à propos de E. coli, «Le syndrome hémolytique et urémique touche particulièrement les jeunes enfants et surtout ceux de moins de 3 ans.» Mais une ado ...
C’est le témoignage d’une famille qui a vu son enfant dépérir en quelques jours. Souffrir atrocement, sans savoir quel mal la rongeait. Qui l’a veillé, jusque dans son coma artificiel. Et reste effarée par la violence de ce qu’elle a vécu.
Inès, 12 ans, est vivante. Toujours soignée. Avec des séquelles. Mais elle est là. L’adolescente hyéroise a été touchée par une infection alimentaire aussi rare que grave.
Elle fait partie des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), liés à des bactéries E. coli qui ont touché au moins 27 enfants en France, depuis le début du mois de février. Peut-être bien davantage.
Les symptômes de l’adolescente ont débuté le 13 février et n’ont cessé d’empirer. Deux jours plus tard, après les visites à domicile de SOS médecin, Inès est hospitalisée à Hyères. Le diagnostic posé est qu’elle souffre d’une violente gastro-entérite, peut-être aggravée par son infection à la Covid-19 la semaine précédente.
Déjà, la situation est abominable. «Inès hurlait de douleurs dans le ventre», décrit Angélique, sa mère. Traitement antibiotique et morphine ne la soulagent pas. La jeune fille commence à souffrir dans le bas du dos et, à la surprise générale, prend du poids, en même temps qu’elle se met à vomir.
«Le corps et le visage de ma fille étaient remplis d’œdèmes. En fait, les reins étaient bloqués, poursuit Angélique. Je ne remercierai jamais assez la pédiatre de l’hôpital qui a dit le samedi matin, qu’il fallait la transférer à la Timone à Marseille. Si nous avions attendu le week-end, je ne sais pas si elle aurait pu être sauvée.»
Dès ce moment, le corps médical suspecte un syndrome SHU de forme sévère et c’est alors un combat pour la survie qui s’engage. Si le corps d’Inès se remplit d’eau, c’est à cause de la défaillance de ses reins, bloqués. «La bactérie s’attaque aux organes et les détruits. Le foie, le côlon ont été atteints, puis l’eau montait dans ses poumons.»
À deux reprises, l’adolescente a été placée en coma artificiel, pour permettre des soins de plus en plus invasifs et vitaux. «Pendant son sommeil, une IRM cérébrale a été passée, retrace Michael, son beau-père. Nous avons vécu 48 heures d’attente sans savoir si le cerveau était atteint.»
Intubée et sous-dialyse permanente, l’adolescente a tenu, d’un filet de vie. «Ma fille m’a demandé qu’on la laisse mourir», murmure Angélique, bouleversée. «On a vécu heure par heure, pendant les treize jours de réanimation», poursuit son conjoint en la soutenant.
Inès a pu rentrer chez elle lundi dernier, après plus d’un mois d’hospitalisation. Aujourd’hui, ses parents prennent la parole pour informer et prévenir. Que personne n’ait à passer ce qu’ils ont vécu.
Et ils ne terminent pas sans confier «leur reconnaissance immense au personnel soignant du service pédiatrique de La Timone». À leur dévouement, à leur compétence. «Ce sont nos héros.»
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.