dimanche 20 mars 2022

France: A la recherche de Escherichia coli O26:H11

Demande aux services déconcentrés d’obtenir auprès des laboratoires l’ensemble des résultats d’analyse montrant l’isolement de souches E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 (ou stx: si type 1 ou 2 non déterminé lors de l’analyse).
Résumé
Dans le cadre de l’enquête épidémiologique mise en œuvre suite à l’épidémie en cours de syndromes hémolytiques et urémiques sur le territoire national métropolitain liés à des infections humaines par des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) de type O26:H11 stx2 depuis la mi-janvier 2022, la DGAL demande aux services de l’ensemble des DD(ETS)PP d’obtenir des laboratoires d’analyses (publics et privés) situés dans leurs départements respectifs la transmission de l’ensemble de leurs résultats d’analyse obtenus depuis le 1er septembre 2021 montrant l’isolement d’une souche E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) du type O26:H11 stx2 (ou stx s’il n’a pas été caractérisée si elle est stx1 ou stx2) dès lors que la souche a été isolée d’une matrice alimentaire autre qu’un lait cru ou un fromage au lait cru.

Selon le code rural, article R201-11,
Les propriétaires et détenteurs d'animaux ou de denrées alimentaires d'origine animale concernés par l'enquête épidémiologique consécutive à une toxi-infection alimentaire, à un cas humain de maladie zoonotique ou à un foyer de maladie réglementée au sens de l'article D. 221-2 tiennent à la disposition de l'autorité administrative mentionnée à l'article R. 201-5, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon et résultat d'analyse utile à l'enquête. Ils font parvenir au laboratoire désigné par l'autorité administrative qui en fait la demande les analytes isolés dans le cadre de leurs autocontrôles. Ils veillent à ce que les conditions de conservation des échantillons et analytes ne gênent pas l'interprétation d'analyses de laboratoire ultérieures et en préservent la traçabilité. De plus, ils n'entreprennent aucune mesure susceptible de gêner le déroulement de l'enquête sans l'autorisation de l'autorité administrative.
La note précise,
Les responsables de laboratoires concernés par une enquête épidémiologique mentionnée à l'alinéa précédent tiennent à la disposition de l'autorité administrative, dès qu'ils en sont informés, tout échantillon, analyte isolé et résultat d'analyse utile à l'enquête.

On apprend par cette note de la DGAL que suite aux «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant», les aspects suivants,

À ce stade des investigations, une contamination environnementale commune (eaux de baignade, eaux de consommation, contacts avec les mêmes animaux excréteurs…) parait très peu probable. La piste principale est donc celle d’une origine alimentaire. La DGAL et la DGCCRF sont fortement mobilisées pour les investigations alimentaires : mise en analyse d’aliments prélevés aux domiciles des cas, enquête de traçabilité autour des aliments consommés ou susceptibles d’avoir été consommés par les patients afin de rechercher un facteur commun à un nombre significatif des cas humains du cluster. Certaines DD(ETS)PP ont été déjà sollicitées dans ce cadre. Jusqu’ici, les investigations n’ont pas abouti. Vu la gravité de la situation, toutes les sources d’information doivent être exploitées. C’est dans ce contexte que je vous sollicite. 

Apparemment, et il faut l’espérer, que l’ensemble des investigations ont commencer à donner des résultats, suite au «retrait - rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26».

A suivre …

ComplémentDouze régions concernées par 58 cas de SHU.
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

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