mercredi 29 mars 2023

Numéro spécial de Foods, «Listeria in Food: Prevalence and Control»

Numéro spécial de Foods, «Listeria in Food: Prevalence and Control » (Listeria dans les aliments : prévalence et maîtrise)»

Listeria monocytogenes est un micro-organisme psychrotrophe et omniprésent capable de contaminer et de se développer dans une variété de produits alimentaires, provoquant une maladie d'origine alimentaire, appelée listériose.

La capacité de se développer à des températures de réfrigération fait de cet agent pathogène une préoccupation majeure dans la chaîne alimentaire du froid des produits prêts à consommer.

L'application de mesures de maîtrise appropriées tout au long de la chaîne alimentaire pour réduire les niveaux des agents pathogènes et prévenir la recontamination des produits est essentielle pour réduire l'incidence des agents pathogènes.

Selon les données européennes, les cas de listériose ont augmenté au cours des dernières années, touchant principalement les populations vulnérables telles que les personnes de plus de 75 ans et les femmes enceintes. Le vieillissement de la population est un défi émergent pour les systèmes de santé publique des sociétés modernes et peut également être un moteur pertinent de la listériose.

De plus, les politiques alimentaires actuelles concernant la listériose ne semblent pas suffisamment efficaces pour réduire l'incidence de la listériose. Par exemple, le dernier rapport sur les zoonoses One Health 2018 de l'Union européenne a montré une augmentation en 2018 du nombre de cas confirmés de listériose, bien que les échantillons officiels aient rarement dépassé la limite de sécurité des aliments de l'UE pour les aliments prêts à consommer (100 ufc/g). Par conséquent, malgré les efforts déployés par les gouvernements et l'industrie au cours des dernières décennies, il y a encore place à amélioration dans la maîtrise du risque de listériose. Le développement de nouvelles stratégies robustes de gestion des risques doit être étayé par une compréhension approfondie des voies de contamination et de la dynamique de L. monocytogenes, de son mécanisme de pathogénicité en conjonction avec la sensibilité de l'hôte, ainsi que par l'évaluation de l'impact des interventions et de la réglementation alimentaire par des outils prédictifs adaptés.

Prof. Dr Fernando Pérez-Rodriguez et Dr Araceli Bolívar, éditeurs invités.

Les articles suivants sont proposés dans ce numéro sécial de Foods.

mardi 28 mars 2023

Histoires vraies : Après plus d’un an de commercialisation, rappels de trois produits diététiques bio pour cause de présence de deux pesticides

Voici une histoire de rappels qui ne s’invente pas, car tout se trouve dans le recueil des rappels de RappelConso en France, édition spéciale 2023 !

En raison de la détection de 2 pesticides sur un produit «BIO», RappelConso, qui nous veut du bien, nous informe, certes un peu tardivement, le 28 mars 2023 de trois rappels de produits dans la catégorie Diététique et Nutrition. Voir les produits sur l’image ci-dessus.

Il y a eu 55 produits rappelés dans cette catégorie depuis le début de l’année 2023 pour cause principalement liée à la présence de pesticides, dont 49 pour le seul mois de mars 2023 (mois encore en cours).

L’autre particularité des trois rappels est que ces produits étaient sur le marché depuis plus d’un an. En efftet, ces produits étaient en vente depuis le 1er mars 2022 ! La fiche de rappel nous dit que la commercialisation a cessé le 31 octobre 2022.

Rassurez-vous, puisqu’au niveau du consommateur, on vous dit,
- Ne plus consommer
- Rapporter le produit au point de vente
- Contacter le point de vente
Contacter le service consommateur

Elle est pas belle la vie avec RappelConso ?

Un dernier point, les produits concernés par le rappel sont sensés «contribuer à la santé de la peau et du foie. La fumeterre est un amphocholérétique, qui régule le fonctionnement du foie et qui intervient sur la vésicule biliaire.» Ah bon !

Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health

«Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health»,
source article de Lisa Schnirring paru le 27 mars 2023 dans CIDRAP News.

Après leur première réunion factuelle, quatre agences mondiales de la santé ont lancé un appel urgent à une action plus intense sur une multitude de problèmes de santé qui relèvent de l'égide One Health, comprenant les maladies zoonotiques, la résistance aux antimicrobiens (RAM), la sécurité des aliments, et les impacts du changement climatique.

Ces agences comprennent l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH).

Les groupes ont exhorté les pays à donner la priorité aux actions et à la collaboration dans sept domaines politiques clés, notamment en mettant l'accent sur les initiatives internationales et nationales One Health. Les responsables ont également fait pression pour renforcer les effectifs One Health, renforcer les programmes visant à réduire le risque de propagation zoonotique, favoriser la recherche et les échanges de technologies et augmenter les investissements financiers dans les stratégies et plans One Health.

En octobre, les agences avaient publié un plan d'action de 86 pages qui comprend des activités, des livrables et des échéanciers spécifiques. Il existe six pistes d'action, qui comprennent, par exemple, la réduction du risque d'épidémies et de pandémies zoonotiques émergentes et ré-émergentes et le contrôle et l'élimination des zoonoses endémiques, des maladies tropicales négligées et des maladies à transmission vectorielle. Un autre consiste à freiner la pandémie silencieuse de RAM.

Le saviez-vous ? A propos des pâquerettes

Merci M. Antoine Thibault pour ce moment de poésie ... Personnellement, j'ai 73 ans et je ne le savais pas !
Pour l'instant, la fête de Pâques n'est pas encore suprimée contrairement à Noël ...

Grâce à l'édition génomique, on peut faire du manioc à basse teneur en cyanure, mais sans compter avec les idiots inutiles de l'écologie !

Des conseils nutritionnels de l’EFSA, de la Suède, de la Belgique et de la France, à vous de voir ...

Voici quatre exemples pris en tenant compte de l’actualité la plus récente.

Commençons par l’EFSA, qui c’est sûr, veut notre bien, mais s’y prend-elle correctement ? Jugez plutôt …

L'exposition des consommateurs aux nitrosamines – des composés qui peuvent se former dans les aliments au cours de la préparation et de la transformation – suscite des préoccupations en matière de santé.

Quels sont les aliments qui contiennent des nitrosamines ?
Des nitrosamines ont été trouvées dans différents types de denrées alimentaires, comme des produits de charcuterie et de salaison, du poisson transformé, du cacao, de la bière et d'autres boissons alcoolisées. Le groupe alimentaire le plus important qui contribue à l'exposition aux nitrosamines est la viande et les produits à base de viande.

Les nitrosamines peuvent également être présentes dans d'autres aliments, notamment les légumes transformés, les céréales, le lait et les produits laitiers ou encore des aliments fermentés, marinés ou épicés.

La liste est donc longue et large mais nous dit-on, «nous faisons face à des lacunes dans les connaissances disponibles sur la présence de nitrosamines dans certaines catégories d'aliments spécifiques. Équilibrer son régime alimentaire en consommant une variété d'aliments plus large pourrait aider les consommateurs à réduire leur consommation de nitrosamines.»

Consommer une varité d’aliments plus large que celle qui a été citée, vraiment ? Cela devient un parcours du combattant !

Plutôt que de faire peur l’EFSA devrait sans doute attendre d’avoir comblé les lacunes dans les connaissances disponibles pour nous informer.

Le second exemple nous vient de Suède, où l’Agence alimentaire suédoise (Livsmedelsverket) invite les consommateurs à «manger des aliments regoupés au sein d’un «cercle plus vert», voir image ci-dessus.

Désormais, le cercle alimentaire a été mis à jour vers une version plus verte ! Pour que nous puissions passer à un mode de vie plus durable, il est bon de manger plus végétal. Par conséquent, il existe désormais des alternatives à base de plantes dans toutes les parties du cercle alimentaire. Les options à base de plantes sont marquées d'un petit symbole vert. 

Un vrai conte de fées, mais cette médaille a son revers, ainsi, «Par exemple, si vous ne mangez jamais de viande, de poisson, de volaille ou d'œufs, vous devez prendre des compléments alimentaires ou manger des aliments enrichis en vitamine B12 et en vitamine D.» Elle est pas belle la vie avec des pillules !

Comme troisième exemple, en Belgique, vient de paraître un avis du avis du Conseil supérieur de la santé et du Conseil scientifique institué auprès de l’AFSCA n°9343, «Avantages et inconvénients de la consommation de poisson et de fruits de mer Partie 1 : Mercure et méthylmercure dans les poissons».

Je résumé succinctement cet état des lieux, mais il vous faut savoir que «Les experts ont identifié les données qui manquaient et qui pouvaient conduire à une éventuelle mauvaise interprétation des données.»

- Pour la population adulte belge, le CSS/SciCom recommande de manger du poisson, des fruits de mer ou des mollusques une à deux fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras. Les poissons et les fruits de mer sont de précieuses sources de nutriments essentiels, tels que les protéines, les acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque), l'iode, le sélénium et la vitamine D. Ils représentent une alternative intéressante à la viande et aux produits à base de viande. Leur consommation régulière a un impact important sur la bonne santé.

- Pour les enfants (3-9 ans) et les femmes en âge de procréer, enceintes et allaitantes, il est également recommandé de consommer du poisson une à deux fois par semaine, y compris des poissons gras. Leurs nutriments contribuent, entre autres, au développement du système nerveux et cérébral. En raison de la toxicité du méthylmercure pour le développement neurologique, ces groupes sont particulièrement concernés par l'exposition au mercure. Ils doivent limiter la consommation de poissons prédateurs comme le thon, et éviter la consommation d'espadon. Les poissons riches en oméga 3 proposés dans le deuxième point doivent être privilégiés.

- Les poissons à privilégier pour leur richesse en oméga 3 sont : le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng, le flétan, les moules, la truite, le cabillaud, etc. ils peuvent être choisis frais, surgelés, en conserve ou fumés.

Je craignais un moment que l’on ne puisse plus consommer de moules, pour en Belgique, cela aurait été la révoution ...

Complément sur la France avec ce quatrième exemple
On lira ce communiqué duministère de l’Agriculture du 27 mars 2023, «Nitrites / nitrates : le Gouvernement définit une trajectoire ambitieuse de réduction des additifs nitrés dans les produits alimentaires».

Il y aura sans doute encore plus de problèmes microbiologiques, quoi qu’en dise le minsitère, «Le délai indiqué (6 à 12 mois) permettra de valider la faisabilité théorique de ces baisses et de contrôler qu’elles permettent de maitriser la qualité sanitaire, notamment microbiologique des produits concernés.»

Et comme toujours ce leimotiv bien français, alors qu’au nouveau européen rien n’est encore décidé, voir à ce sujet le communiqué de l’EFSA, «Avec ce plan d’action, la France se positionne en tête des pays les plus exigeants de l’Union européenne.»

L’histoire ne sert donc pas de leçons à ce ministre (sinistre aurait dit Coluche) car on va cette fois-ci piéger nos entreprises de charcuterie face la concurrence européenne.

Mise à jour du 29 mars 2023
On lira l'entretien avec «Jean-David Zeitoun: «Notre espérance de vie décroît depuis trois ans», source Le Figaro du 28 mars 2023.
L’épidémiologiste dissèque avec force d’exemples comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies.
Après le succès de La Grande Extension, Histoire de la santé humaine, paru en 2021, l’éminent épidémiologiste clinique Jean-David Zeitoun appelle, dans son nouveau livre Le suicide de l’espèce (Denoël), à un sursaut politique pour réprimer les industries pathogènes qui obligent notre société à dépenser toujours plus pour traiter les maux qu’elles engendrent. Pour le gastroentérologue, il est urgent de stopper cette spirale qui fait mourir notre espèce au ralenti.
Sur l'industrie pathogène, on lira ce document de L'Usine Nouvelle.

A propos de la situation en France

Je vous conseille vivement l’entretien de M. Ronan Planchon avec l'historien Loris Chavanette dans FigaroVox du 27 mars 2023à propos du Report de la visite de Charles III : «Comme Saint-Pétersbourg au XVIIIe siècle, Paris cherche à dissimuler la crasse». L’article est disponible en intégralité.

Un court parallèle est fait avec la situation de la France en 1795 avec la situation actuelle en raison de la réforme des retraites, avec entre autres, des propos entendus de soi disant révolutionnaires d’opérette, qui invectivent, hurlent crient, insultent, etc. Voici trois courts extraits de cet entretien.

Voici comment la République a rétabli l’ordre en 1795 avec la loi dite «de grande police» de l’abbé Sieyes,
En 1795, dans un contexte de tensions sociales suite à l'inflation, cette dernière définit l'impératif de maintien de l'ordre : « Les provocations au pillage des propriétés particulières ou publiques, à des actes de violence contre les personnes, à la révolte contre les autorités constituées, le gouvernement républicain et la représentation nationale, les cris séditieux qu'on se permettrait de pousser dans les rues et autres lieux publics contre la souveraineté du Peuple, la République, la constitution acceptée par le Peuple, et la représentation nationale sont des crimes. » 
M. Loris Chavanette trouve ce texte extraordinairement moderne ! 

L'imaginaire révolutionnaire n'en reste pas moins fortement présent en France, même si la Révolution française est censée être terminée, comme le proclamait François Furet, depuis que nous sommes un État constitutionnel, un État de droit où les idéaux des pères fondateurs de 1789 sont institutionnalisés, gravés dans le marbre de note droit. Le problème est qu'il y a persistance d'un imaginaire révolutionnaire plus insurrectionnel, plus fidèle à Che Guevara et Lénine qu'à Mirabeau et La Fayette. Ceux-là revendiquent le droit (il est vrai constitutionnel) de « résistance à l'oppression ». Mais, en bons enfants gâtés de la démocratie libérale, ils oublient ce qu'on entend par « oppression » au sens classique du terme : c'est la violation des libertés fondamentales. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. 

D'ailleurs, quand j'entends Jean-Luc Mélenchon oser dire que c'est une honte que la France vive dans un « État de droit conditionnel », j'ai envie de lui mettre sous les yeux la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 où chaque fois qu'un droit est reconnu il est aussitôt limité par le nécessaire respect de l'ordre public ou les exceptions déterminées par la loi. C'est le principe même de notre modèle républicain que de poser ces deux principes essentiels : 1) le droit cesse où l'abus commence ; 2) la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Qui sort de ce cadre sort de la république pour entrer dans la révolution. Il y a des révolutions antirépublicaines et surtout d'antidémocratiques. Ce sont même les plus nombreuses. Les plus dangereuses aussi. 

Complément
En sortant de chez moi ce matin, voici ce qu'un révolutionnaire d'opérette a écrit. Cette inscription se trouve Passage Boudin, du nom de l'ancien propriétaire, une migonne ruelle de l'ancien Paris dans le 20e. L'immeuble tagué est un immeuble assez modeste, qui venait d'être ravalé.

lundi 27 mars 2023

C'est l'histoire d'un rappel de beurre dans l'UE pour cause de présence de Listeria monocytogenes

Les séquences des rappels en France ne sont pas une science exacte, je vous en ai parlé de ces rappels qui n’étaient pas particulièrement proctifs.

Ici, je voudrais évoquer le cas de deux pays voisins de chez nous la Belgique et le luxembourg qui, me semble-t-il, n’ont pas réagi assez vite, en réponse à une notification au RASFF de l’UE d’un produit d’origine France.

Le produit d’origine France en question est du beurre en motte aux cristaux de sel.

Ce produit a été rappelé en France le 20 mars 2023 pour cause de détection de Listeria monocytogenes. La date de début et de fin de commercialisation vont du 21/02/2023 au 15/03/2023.

Le 21 mars 2023, la France notifie au RASFF de l’UE, référence 2023.1098, la présence de Listeria monocytogenes dans du beurre de France. Le produit a été distribué en Belgique, France et Luxembourg.

Deux jours après, le 23 mars 2023, l’AFSCA en Belgique a annoncé le rappel de beurre «La motte aux cristaux de sel de Guérande» (250g) de la marque Ker Argoët, en raison de la présence possible de Listeria monocytogenes. La période de vente allait du 21/02/2023 au 15/03/2023.

Encore un peu plus tard, six jours après la notification, le 27 mars 2023, les autorités du Luxembourg informe du rappel du dit beurre d’origine France.

Nos deux pays voisins ont eu, me semble-t-il, de 2 à 6 jours de retard pour informer de ce rappel, dont je précise qu’il est lui même arrivé bien tardivement au vu des dates de commercialisation.

Vietnam : Un décès et neuf personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée

Des cas de botulisme avaient déjà été signalé, et voici que sont signalés, 1 décès et 9 personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée dans le centre du Vietnam, selon tuoi tre news du 26 mars 2023.

L'hôpital Cho Ray à Ho Chi Minh-Ville a déclaré samedi soir au journal Tuoi Tre (Jeunesse) que l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam, où les patients sont en traitement, avait appelé le premier à le soutenir le matin du même jour.

Des médecins de l'hôpital Cho Ray, par le biais d'une consultation en ligne, ont diagnostiqué chez des patients un empoisonnement au botulinum.

En raison de la situation urgente, l'hôpital Cho Ray a décidé d'envoyer trois experts et une antitoxine à Quang Nam pour traiter les patients.

Ils sont arrivés à Quang Nam samedi après-midi et ont évalué l'état des patients.

Il y avait trois groupes de patients.

Le premier groupe comprend trois femmes et deux hommes résidant dans la commune de Phuoc Duc, district de Phuoc Son, province de Quang Nam.
Ils ont développé des symptômes de maux d'estomac, de vomissements et de fatigue 12 à 24 heures après avoir mangé de la carpe marinée.
Après avoir reçu des soins à l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam pendant trois jours, une femme de 40 ans est décédée, tandis que les quatre cas restants sont maintenant dans un état stable.

Le deuxième groupe est une patiente de la commune de Phuoc Chanh, district de Phuoc Son. Juste un jour après avoir mangé de la carpe marinée, elle a beaucoup vomi et s'est affaiblie, elle a donc été hospitalisée.
Elle a souffert d'insuffisance respiratoire et a été mise sous ventilateur jeudi.

Pendant ce temps, le troisième groupe se compose de trois hommes et d'une femme, qui sont membres d'une famille de la commune de Phuoc Kien, dans le district de Phuoc Son.
Ils ont mangé de la carpe marinée jeudi et ont montré des symptômes de vomissements le lendemain.
Deux des hommes sont devenus tétraplégiques, ont souffert d'insuffisance respiratoire et ont été mis sous respirateur samedi, tandis que les mains et les jambes d'un garçon de 12 ans et d'une femme de 24 ans se sont affaiblies.

Tous les patients avaient mangé de la carpe marinée, qui a été conservée dans des boîtes fermées pendant deux à trois semaines, facilitant la croissance de la bactérie Clostridium botulinum.

En 2020, de nombreuses localités au Vietnam ont signalé des cas d'intoxication similaires après avoir mangé du pâté végétalien. Hanoi a même enregistré un décès dû au botulisme.

À l'époque, en raison de la pénurie d'antitoxines, l'Organisation mondiale de la santé a fourni au Vietnam des flacons d'antidote d'une valeur de plus de 6 000 dollars chacun pour traiter les cas d'empoisonnement au botulinum dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Les flacons d'antidote ont été envoyés de Thaïlande et d'Europe.

NB : La traduction de la photo signifie «Comment prévenir les intoxications alimentaires causées par la toxine botulique ?»

Des nouvelles de Listeria

181 ! 
181 est le nombre de produits rappelés en 2023 (jusqu’au 27 mars, 86e jour de l’année) pour cause de présence de Listeria monocytogenes, selon Rappel Conso.

Cela fait beaucoup n’est-ce pas ?

460 ! 
460 est le nombre de produits rappelés en 2022 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

276 ! 
276 est le nombre de produits rappelés en 2021 (du 1er avril au 31 décembre) pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Ces chiffres sont tellement impressionnants qu’il n’impressionnent plus nos autorités sanitaires. Le travail à accomplir est donc immense.

Ce qui rend les choses encore plus tristes, c’est bien sûr que ces rappels auraient pu être évités, mais surtout nombre de ces rappels sont intervenus bien tardivement, bien après la date de fin de la commercialisation.

De la classique recontamination après cuisson en raison du non respect de règles de base des bonnes pratiques d’hygiène à des produits faiblement contaminés rappelés du fait de la tolérance zéro par la direction générale de l’alimentation.

Ces faits sont encore plus probants depuis la création de RappelConso le 1er avril 2021.

Selon le rapport 2021 sur les zoonoses de l'EFSA et de l'ECDC, il faudra désormais dire pour la France, 435 cas de listériose, soit 0,64 cas pour 100 000 habitants. La France a aussi rapporté le nombre de cas le plus élevé de décès (75). Santé publique France indique encore en ce moment sur la page Internet de la Listériose, 300 à 400 cas de listériose invasive sont déclarés chaque année en France. On peut raisonnablement se demander quand les données 2021 de la listériose seront publiées, idem pour les données de toxi-infections alimentaires collectives de 2021.

Parmi les autres informations, voici qu’est parue une nouvelle version, version 3, par le laboratoire de référence de l’UE sur Listeria monocytogenes (Anses) du document d'orientation du laboratoire de référence de l’Union européenne sur Listeria monocytogenes (EURL Lm) afin d’évaluer la compétence des laboratoires mettant en œuvre des challenge tests* et des études de détermination de la date limite de consommation liées à la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer Version 3 au 10/02/2023. Le document n’existe, à ma connaissance, qu’en version anglaise. Document à lire sans modération.

Ce document d'orientation a été préparé par le Laboratoire de référence de l'Union européenne pour Listeria monocytogenes (EURL Lm), en collaboration avec un groupe de travail de six représentants des Laboratoires nationaux de référence pour Listeria monocytogenes (LNR Lm). Il s'agit de la troisième version du document d'orientation de l’EURL Lm pour évaluer la compétence des laboratoires mettant en œuvre des challenge tests ou tests de croissance et des études de la durée de vie liés à Listeria monocytogenes dans des aliments prêts à consommer. Il remplace la version 2 de mai 2018.

Le but de cette révision est d'assurer la cohérence avec la version 4 du document d'orientation technique de l'EURL Lm sur les challenge tests et les études de durée de vie afin d’évaluer les études de durée de conservation des aliments prêts à consommer liés à Listeria monocytogenes (Lm), ainsi que les expériences tirées de l'évaluation des études sur la durée de conservation.

Ce document a été approuvé par la section Sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux de la Commission européenne lors de sa réunion du 10 février 2023.

*Un challenge test ou test de croissance permet de déterminer selon un protocole préalablement défini, si votre produit alimentaire est susceptible de permettre ou non la croissance de Listeria monocytogenes.

Peut-être, je dis bien peut-être, l'Anses devrait se poser des questions sur ces rappels si nombreux ... mais rien ne presse ...

Mise à jour du 29 mars 2023
Santé Canada vient de diffuser une mise à jour de la «Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger (2023) : Aperçu».
L’accent est mis sur les entreprises d’aliments prets à consommer et des éléments peuvent intéresser des entreprises françaises.