vendredi 3 décembre 2021

Plusieurs pays de l'UE impliqués dans des épidémies à Salmonella

«Plusieurs pays de l'UE impliqués dans des épidémies à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le le 3décembre 2021 dans Food Safety News.

Au moins quatre pays européens ont été touchés par une épidémie à Salmonella dont les investigateurs n'ont pas encore été en mesure d'en déterminer l’origine.

Treize personnes sont tombées malades en Islande, huit au Danemark, une en Suède et un nombre indéterminé de personnes étaient également malades aux Pays-Bas et en Belgique. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a été informé de l'épidémie par les autorités nationales.

En septembre en Islande, il y a eu une augmentation des déclarations de cas d'infections à Salmonella. D'autres investigations ont révélé qu'il s'agissait du même type de Salmonella Typhimurium. Les échantillons ont été envoyés au Statens Serum Institute (SSI) au Danemark pour séquençage.

Situation en Islande

Au total, 13 personnes ont été diagnostiquées avec ce type d'infection à Salmonella, dont sept femmes et six hommes. L'âge moyen était de 55 ans et la fourchette allait de 21 à 72 ans, selon la Direction islandaise de la santé.

L'apparition des symptômes s'est produite du 4 août au 2 septembre, mais la plupart sont tombés malades à partir du 27 août, ce qui a amené les responsables à croire que l'épidémie est terminée. Ces individus vivaient dans tout le pays mais principalement dans le sud-ouest de l'Islande.

Des entretiens téléphoniques ont été menés avec les personnes infectées et elles ont été interrogées sur les facteurs de risque et la consommation alimentaire dans les jours précédant la maladie. Cependant, l'infection n'a pas encore été attribuée à un aliment spécifique.

En septembre et octobre, trois autres personnes ont été diagnostiquées avec Salmonella Typhimurium en Islande, mais le séquençage a révélé qu'il s'agissait d'un type différent de la souche épidémique. Un appareil de séquençage a également été acheté permettant de séquencer des micro-organismes dans le pays à l'avenir au lieu d'envoyer des échantillons à l'étranger.

Les cas islandais sont étroitement liés aux infections à Salmonella Typhimurium aux Pays-Bas, qui ont été signalées à l'ECDC en septembre.

Plusieurs autres pays ont également enregistré des infections par la même souche, dont le Danemark et la Belgique, mais on ne sait pas combien de personnes sont malades au total.

Le Danemark a enregistré huit cas avec des dates de prélèvements du 27 août au 5 octobre. Les cas proviennent de plusieurs régions du pays. Cinq sont des femmes et trois sont des hommes âgés de 20 à 76 ans. L'enquête n'a révélé aucune hypothèse quant à la source de l'infection.

La Suède a un cas lié à l'épidémie. La patiente est une fillette de 4 ans avec un début de maladie à la mi-septembre et aucun antécédent de voyage international.


Aux lecteurs du blog
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Rapports 2020 sur la sécurité alimentaire au Luxembourg

La division de la sécurité alimentaire du Luxembourg vient de publier les «Rapports annuels des systèmes de contrôle».

Il est précisé,

Selon le règlement (UE) 2017/625, les résultats des contrôles officiels de la chaîne alimentaire doivent tous être notifiés à la Commission européenne de façon électronique dans un format harmonisé pour tous les Etats membres de l’Union européenne. Les contrôles officiels de 2020 sont les premiers à être présentés dans ce format.

Plusieurs rapports sont proposés:

Le rapport sur l’hygiène alimentaire comprend deux éléments,

Données liées à la campagne de contrôle de paramètres microbiologiques

Le nombre total de tous les paramètres analysés en 2020 est de 7022. Ce nombre a baissé d’environ 30% par rapport à l’année précédente en raison de la crise sanitaire. Des résultats microbiologiques, on peut en tirer les conclusions suivantes:
- Le taux de conformité absolue pour l’ensemble des analyses bactériologiques est d'environ 93.5%, sensiblement identique aux années précédentes;
- Environ 5,6% des échantillons contiennent uniquement des germes d’altération et peuvent être considérés sans risque pour le consommateur, mais laissent entrevoir que les règles de bonnes pratiques d’hygiène ne sont pas correctement maîtrisées;
- Le taux de non-conformité absolu est d’environ 0,8% des échantillons prélevés, ils sont évalués de qualité bactériologique non-conforme voire inacceptable, c'est-à-dire qu’ils contiennent des germes pathogènes à des concentrations pouvant affecter la santé des consommateurs.
Par ailleurs, les résultats montrent également que les catégories d’aliments présentant le plus de risque sont les plats préparés cuits et crus ainsi que la pâtisserie.

Conclusions /Discussions

Les résultats d’analyse pour l’année 2020 varient assez peu par rapport à l’année précédente. D’une manière générale, on peut conclure en disant que >99% des échantillons prélevés présentent un profil analytique qui ne pose pas de problème de sécurité alimentaire et qui ne portent donc pas attei nte à la santé des consommateurs. Pour le «petit» 1 % restant, la Division de la sécurité alimentaire demande des actions correctives et met au besoin en place des nouveaux prélèvements voire des inspections afin de s’assurer que les problèmes constatés de risques pour les consommateurs. ont bien été résolus et ne présentent plus de risques pour les consommateurs.

Inspections et contrôles hygiène 2020

L’année 2020 a été marquée par la crise sans précédent liée à la pandémie de COVID19, entraînant la fermeture du secteur Horesca (hôtellerien restauration, cafés -aa) pendant 3 mois et demi, la mise à disposition de personnel à l’effort collectif (122 jours pour les inspecteurs alimentaires) et l’augmentation du télétravail. L’organisation de la division et des contrôles en a été fortement impactée entraînant une diminution des contrôles sur le terrain.

A noter que la tendance à la diminution des contrôles réalisés dans le domaine Horesca depuis 2018 s’est légèrement inversée en 2020, malgré la crise sanitaire.

Les exploitations qui ont en 2020, un score de non-conformité <50% (selon une check-list), représentent environ 6% des contrôles. Ce résultat est en amélioration de 1% par rapport à l’année précédente.

A l’opposé, on a 9% des exploitations qui ont un score >90%. Dans ce cas, il s’agit d’un recul de 5% par rapport à l’année précédente.
La majorité des exploitations se partagent un score entre 50 et 90%. On a ainsi 47% des exploitations qui ont un score de conformité entre 50 et 75%, et, 37% des exploitations qui ont un score entre 75% et 90%.

D’une manière générale, nous avons sur cette année 2020:

- une baisse des graves non-conformités;
- une baisse des établissements qui sont conformes;
- et une progression du nombre d’établissements avec un taux de conformité moyen.

Lorsqu’un premier contrôle donne un résultat de conformité inférieur à 70%, une visite de suivi est programmée. Ce nouveau contrôle peut être, selon la gravité, très rapproché du 1er contrôle lorsque ce dernier a un résultat inférieur à 50%.

Conclusions

Le but de la Division de la sécurité alimentaire est d’amener les entreprises au de 75% de conformité afin d’assurer un bon niveau de sécurité alimentaire.
Nous constatons une évolution vers moins de non conformités sévères et et vers la zone 50-75% de conformité.
Il est certainement trop tôt pour conclure sur une véritable tendance vers des résultats plus moyens. Les résultats obtenus doivent en effet être nuancés étant donné que tant le nombre de contrôles que les lieux de contrôle ont été impactés en cette année de crise sanitaire.

Commentaire. Espérons que nous aurons, sans doute un jour des éléments sur la situation sanitaire en France en 2020. Qui sait ? Un cadeau de Noël ?

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Un nouvel exemple d'agribashing ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

jeudi 2 décembre 2021

Vous avez aimé le feuilleton sur l’oxyde d’éthylène, voici en plus celui des rappels liés au 2-chloroéthanol

2-chloroéthanol
Vous avez aimé le feuilleton sur l’oxyde d’éthylène, voici en plus un nouveau feuilleton, celui des rappels liés au 2-chloroéthanol, c'est une coproduction de la Commission euroépenne avec le concours de la DGCCRF ...

Le site RappelConso indique désormais explicitement la mention 2-chloroéthanol comme motifs de rappel de produits alimentaires. Explications.

Au départ, il y avait, mais il y a encore des rappels ayant pour motif, présence d’oxyde d’éthylène supérieure à la limite maximale de résidus. Ces rappels pour mémoire ont commencé le 20 octobre 2020, oui, je sais, c’est un très long feuilleton ...

Puis, il y a eu quelques rappels avec une teneur en oxyde d’éthylène supérieure à la limite autorisée par la réglementation européenne, dans une matière première du produit. (Présence de la molécule 2-chloroéthanol qui atteste potentiellement de la présence d'oxyde d'éthylène).

Un autre rappel mentionnait présence d'oxyde d'éthylène/2 chloroéthanol

Enfin, sont apparus, notamment aujourd’hui, 2 décembre 2021, une dizaine de rappels avec la mention concentration de 2-chloroéthanol supérieure à la réglementation.

NB: Le 2-chloroéthanol est un gaz produit par oxydation de l’éthylène par des micro-organismes.

Pour comprendre ces motifs de rappels, les lecteurs du blog sont priés de se reporter à deux articles parus en octobre sur le sujet,

On pourra aussi lire ce quide de 51 pages de la DGCCRF, Questions – Reponses alerte oxyde d’ethylene sur graines de sesames et autres produits en provenance d’Inde ou d’autres pays, mais attention aux nuits blanches, migraines, «nervous breakdown», comme on dit de nos jours. 

La question qui peut désormais se poser est la, suivante: le feuilleton des rappels va-t-il prendre une nouvelle dimention?

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La Norvège vérifie les contrôles de Listeria chez les producteurs de saumon

«La Norvège vérifie les contrôles de Listeria chez les producteurs de saumon», source Food safety News.

Listeria peut être retrouvé dans les environnements de production de saumon et sur les poissons, selon une étude en Norvège, Listeria monocytogenes in salmonid slaughter facilities. Screening program for the Norwegian Food Safety Authority.

Les chercheurs ont dit que les poissons contenant de faibles niveaux de Listeria monocytogenes pourraient entrer dans l'approvisionnement en aval. Le maintien de la chaîne du froid pendant le transport et la transformation ultérieure est donc crucial pour prévenirr la croissance dans les produits finis.

L'Institute of Marine Research a recherché Listeria monocytogenes dans les abattoirs de saumon entre septembre 2020 et août 2021 avec des prélèvements collectés par des inspecteurs de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) dans le cadre d'un travail plus large visant à mieux comprendre la présence de Listeria dans le secteur.

L'UE a une limite maximale pour Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer destinés aux adultes en bonne santé de 100 unités formant colonie par gramme d'prélèvement à la fin de la date limite de consommation.

Détection chez les poissons et dans l'environnement

Au total, 358 prélèvements provenant de 60 abattoirs, composés de 49 usines et 11 navires, ont été examinés. Plus de 100 prélèvements ont été prélevés dans l'environnement de production et 250 chez des poissons entrant dans l'installation et de la matière première au produit fini.

Aucun des 21 prélèvements des navires d'abattage n'était positif pour Listeria monocytogenes mais 22 positifs ont été détectés dans neuf abattoirs différents. Dans cinq de ces sites, plusieurs prélèvements positifs ont été retrouvés.

Six abattoirs présentaient des prélèvements positifs en fin de chaîne de production, soit à la surface du poisson, soit dans la matière première. Cependant, à ce stade, le poisson n'est prêt que pour une transformation ultérieure et n'est pas en voie d'être vendu au détail.

Quatre abattoirs avaient un prélèvement positif, un avait deux positifs, deux avaient trois positifs et un avait quatre prélèvements positifs, tandis qu'un abattoir avait six des sept prélèvements positifs pour Listeria monocytogenes.

Listeria a été détectée dans l'environnement de production dans la zone de saignée, de filetage ou de conditionnement. Neuf prélèvements positifs provenaient d'une poignée du tuyau d'arrosage, de pièces de la machine d'abattage, de l'équipement d'abattage manuel, des pièces de la machine à fileter, des bandes transporteuses, des couteaux et des planches à découper, et d'une table de tri. De telles situations peuvent entraîner une contamination croisée avec des produits alimentaires.

Une prévalence plus élevée a été retrouvée lors de l'écouvillonnage de la peau et des branchies du poisson par rapport à la matière première examinée. Tous les prélèvements de matières premières présentaient des nombres de Listeria monocytogenes inférieurs à la limite de quantification de 10 UFC/g.


Conclusions de l'audit et travaux futurs
Inge Erlend Næsset de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments, a dit que certains poissons étant consommés sans traitement thermique et utilisés pour des produits prêts à consommer tels que des sushis et des sashimis, il est essentiel que les producteurs maîtrisent Listeria.

«Il est important que l'abattoir de saumons surveille en permanence Listeria et dispose à tout moment de mesures d'hygiène efficaces», a dit Næsset.

Cette année, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a mené une campagne au cours de laquelle 63 établissements et navires qui abattent du saumon ont été inspectés pour déterminer les mesures et les routines visant à prévenir la contamination du poisson par Listeria.

Cela a été fait en raison de graves épidémies de listériose en Europe en 2018 et 2019 qui ont touché 34 personnes et en ont tué neuf. Ils étaient liés à du poisson provenant de sites de transformation en Pologne et en Estonie avec des matières premières norvégiennes également éventuellement contaminées.

La majorité des sites avaient de bonnes normes d'hygiène, mais 18 entreprises ont été averties de faits tels que leur système de contrôle, comprenant l'analyse des dangers, le plan de prélèvements et les mesures pour détecter Listeria. Une entreprise a été fermée en raison d'un manque d'entretien et de propreté.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a également commencé à inspecter les producteurs agréés de produits de la mer prêts à consommer pour voir dans quelle mesure ils maîtrisent Listeria. La campagne a commencé en novembre et dure jusqu'en avril 2022.


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La Suède évalue l'impact du changement climatique sur la sécurité des aliments

«La Suède évalue l'impact du changement climatique sur la sécurité des aliments», source article deJoe Whitworth le 2 décembre 2021 dans Food Safety News.

Selon un rapport de l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket), les effets du changement climatique, tels que des températures moyennes plus élevées et plus de pluie ou de sécheresse, pourraient augmenter l'apparition de certains pathogènes.

Le rapport examine également les dangers qui peuvent devenir pertinents dans différents types d'aliments en raison du changement climatique, en mettant l'accent sur les conditions suédoises, et explique comment ils pourraient être contrôlés. La section couvre les produits laitiers, la viande, le poisson et les fruits de mer, les œufs, les produits céréaliers et les fruits, les baies et les légumes.

Un profil de risque a été élaboré pour accroître les connaissances sur la façon dont le changement climatique peut affecter la sécurité microbiologique des aliments à l'avenir. L'objectif était d'identifier les dangers existants et émergents qui peuvent être préoccupants et avoir un impact sur la sécurité des aliments et de l'eau consommés en Suède.

Le rapport propose également des moyens de relever les nouveaux défis posés par l'évolution des conditions normales et l'augmentation de la fréquence des événements extrêmes.

Bien qu'il existe des lacunes dans les connaissances, l'analyse montre que la prévalence de la plupart des risques microbiologiques augmenterait probablement en raison du changement climatique. Les conclusions sur l'évolution des aléas spécifiques ainsi que sur l'étendue et la vitesse de l'impact sont incertaines et dépendent de la précision des scénarios climatiques et des mesures de réduction mises en place.

Situation suédoise

En Suède, le climat deviendra plus chaud, surtout en hiver. Les précipitations augmenteront généralement, principalement en hiver et au printemps, en particulier dans le nord du pays. Dans le sud-est, une augmentation de la sécheresse et des pénuries d'eau sont prévues. Le changement climatique devrait également entraîner des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents tels que des inondations et des vagues de chaleur.

Un changement dans les conditions normales peut augmenter la présence de certaines bactéries, virus, parasites et toxines de moisissures qui peuvent causer des maladies via les aliments et l'eau potable. Les événements météorologiques extrêmes peuvent entraîner des pannes de courant, des perturbations des infrastructures et la contamination des aliments.

Selon le rapport, les impacts sur l'environnement et la société susceptibles d'affecter la sécurité sanitaire des aliments comprennent l'évolution des conditions de la culture des plantes, de la production animale, des infrastructures, de l'approvisionnement en énergie et de la disponibilité de l'eau.

Les données sont basées sur la littérature scientifique et les rapports d'agences nationales et internationales, notamment l'Institut météorologique et hydrologique suédois, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

«Le rapport de l'Agence suédoise de l'alimentation montre ce que la science dit aujourd'hui sur la façon dont le changement climatique peut affecter la production alimentaire en Suède et les aliments que nous importons. Ce que nous avons proposé fournit également une base pour un travail continu sur la façon dont nous pouvons relever les nouveaux défis», a déclaré Jonas Toljander, évaluateur des risques.

Augmentation probable des dangers

Les bactéries susceptibles d'augmenter dans l'environnement, l'eau, les animaux, les plantes et/ou les matières premières alimentaires en raison d'un changement climatique, et pour lesquelles le niveau de preuve est jugé élevé, sont Bacillus anthracis, Francisella tularensis, Salmonella, Shigella et Vibrio. Il existe également des preuves que Campylobacter, Listeria et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) peuvent devenir plus fréquents.

Tous les virus d'origine alimentaire peuvent augmenter leur incidence en raison du changement climatique. Cependant, le niveau de preuve est moyen pour les norovirus et faible pour les virus des hépatites A et E.

La plupart des parasites sont considérés comme capables de se développer davantage, mais le niveau de preuve est généralement faible. Pour Cryptosporidium, Giardia intestinalis et Toxoplasma gondii, il est moyen.

Parmi les mycotoxines, on estime que toutes les toxines de Fusarium couvertes (DON, T2/HT2, zéaralénone et fumonisines) augmenteront, dont le niveau de preuve est le plus élevé pour le déoxynivalénol (DON) et les fumonisines. Les aflatoxines devraient également devenir plus répandues.

Les risques microbiologiques émergents en raison d'un changement climatique sont susceptibles de varier pour différents groupes d'aliments et étapes de la chaîne d'approvisionnement.

L'Agence suédoise de l'alimentation a déjà publié des documents sur le changement climatique, notamment un manuel pour aider les producteurs d'eau potable à adapter l'approvisionnement aux conditions climatiques modifiées en 2019 et un plan pour le secteur alimentaire dans un climat changeant en 2018.

«Il est important de commencer à adapter la chaîne alimentaire en fonction du changement climatique afin que nous puissions maintenir le degré élevé de sécurité alimentaire que nous avons aujourd'hui», a déclaré Annica Sohlström, directrice générale de l'Agence suédoise de l'alimentation.


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mercredi 1 décembre 2021

Il n'y a aucune excuse pour ne pas signaler un incident de sécurité des aliments grave n’importe où il se produit dans le monde

«Il n'y a aucune excuse pour ne pas signaler un incident de sécurité des aliments grave n’importe où il se produit dans le monde», source The Global Harmonization Initiative.

Le Whistleblower Food Safety Incident Report Site a pour but de signaler des incidents graves de sécurité des aliments sans risquer d'être identifié.

La Global Harmonization Initiative (GHI) ou Initiative d'harmonisation mondiale a le plaisir d'annoncer que le Whistleblower Food Safety Incident Report Site (ou site des lanceurs d’alertes sur des incidents en sécurité des aliments) est désormais disponible dans plus de 30 langues. Celui-ci est disponible ici à toute personne travaillant dans le secteur de l'alimentation et des boissons, où qu'elle soit dans le monde, de signaler des incidents graves liés à la sécurité des aliments sans risquer d'être identifiée.

«Partout dans le monde, la plupart des employés de l'industrie agro ne, dans n'importe quel alimentaire n'osent pas rapporter des informations sur la sécurité sanitaire de leur industrie de peur de pe rdre leur emploi. Certains employés suivent leur conscience et la conséquence est que, tout en sauvant les gens du mal, ils perdent souvent leur emploi et peuvent éventuellement en subir les pires conséquences. C'est encore le destin de nombreux lanceurs d'alerte. Pour cette raison, le GHI a développé un site de dénonciation anonyme des incidents sur la sécurité alimentaire. L'accent est mis sur l'anonymat et nous avons adopté des systèmes de confidentialité sur le site internet pour garantir cela. Lorsqu'il remplit le rapport en ligne, le déclarant est aussi fréquemment rappelé de ne rien révéler qui permettrait de s'identifier» déclare Huub Leveld, président de GHI.

Jusqu'à présent, il n'y a jamais eu de système mondial de signalement des problèmes de sécurité des aliments qui soit de surcroît réellement anonyme. Pour dissuader les fournisseurs de produits alimentaires sans scrupules, la Global Harmonization Initiative a lancé pour la première fois le site de rapport d'incident de sécurité alimentaire pour les lanceurs d’alertes en août de cette année. Lancé à l'origine en anglais, il est désormais disponible dans plus de 30 langues. Il n'y a plus d'excuse pour ne pas signaler de graves problèmes de sécurité des aliments qui peuvent nuire aux consommateurs, les rendre malades ou même provoquer leur mort. Nous encourageons donc les personnes qui travaillent pour des entreprises alimentaires et des boissons, partout dans le monde, de signaler leurs préoccupations concernant la sécurité saniataire du produit fabriqué. Laisseriez-vous votre famille manger la nourriture que vous préparez au travail ? Si non, alors pourquoi pas ? Cela présente-t-il un risque pour la santé des personnes qui le consomment ? Si tel est le cas, vous disposez désormais d'un moyen de signaler cela de manière anonyme. Le site de signalement en Français est disponible ici.

Quiconque choisit de signaler un incident peut être assuré que son rapport est anonyme, en fait, même GHI ne sait pas qui a soumis un rapport. Il s'agit de protéger l'identité des lanceurs d’alerte. Dans la section Foire aux questions du site, il existe un certain nombre de règles simples que les lanceurs d’alerte doivent suivre.

Ceux-ci garantissent que les lanceurs d'alerte ne peuvent pas être suivis par les fournisseurs de réseau. Par exemple, n'utilisez pas les appareils ou les réseaux de votre entreprise pour remplir le formulaire, utilisez les pages privées ‘incognito’ du navigateur et ne mentionnez rien qui puisse vous identifier. De cette façon, vous pouvez être sûr de savoir que votre identité est protégée.

Le nouveau site en ligne permettra à toute personne travaillant dans le secteur de l'alimentation et des boissons, où qu'elle soit dans le monde, de signaler des incidents graves liés à la sécurité alimentaire sans risquer d'être identifiée.


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Quand une commissaire européenne recommande de ne plus utiliser «Noël», les noms «chrétiens» et le masculin ...

Réponse du blog
à la commissaire européenne

Je sais que ce qui va suivre est complètement en dehors du champs de ce blog, mais j'apprends par Le Figaro du 1er décembre 2021, «Wokisme: Noël, Maria... Ces mots que déconseille la Commission européenne».

Afin de «refléter la diversité», la commissaire à l’Égalité, (Mme Helena Dalli) a proscrit une liste de termes dans un guide interne. Face à l’émotion, remontée jusqu’au Vatican, elle a décidé de retravailler son livret.

«Mesdames et messieurs», «Noël», ou encore le prénom «Marie», voilà qui ne fait pas très «inclusif»… Dans le but de «refléter la diversité» et de lutter contre «les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs», la Commission européenne vient de publier un guide interne «pour une communication inclusive». Avec, listés dans des tableaux, toute une série de termes à «éviter» pour ne froisser personne.

En réponses aux attaques contre son projet de «European Commission Guidelines for Inclusive Communication», la commissaire européenne a rétropédaler dans un tweet du 30 novembre 2021,

Des inquiétudes ont été exprimées concernant certains exemples fournis dans les Lignes directrices sur la communication inclusive (voir lien ci-dessus), qui, comme il est d'usage avec de telles lignes directrices, sont en cours. Nous examinons ces préoccupations en vue d'y répondre dans une version mise à jour des lignes directrices.  

Mais ses propositions allaient tellement loin que ses collègues ont fait barrage. Helena Dalli a finalement dû rétropédaler sous la pression, relate Le Point. «Cette version du guide ne sert pas correctement son objectif», a-t-elle reconnu dans un communiqué, ajoutant que son guide demandait «clairement plus de travail». Le projet n’est donc pas totalement enterré.

Décidément qu'est-ce que c'est que cette Commission européenne ?


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Vers un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies plus fort, mais pour faire quoi ?

C'est bien sûr une bonne nouvelle et qui va dans la bonne direction. J'espère seulement que le travail sur les maladies d'origine alimentaire n'est pas négligé
,
dit dans un tweet Joe Whitworth de Food Safety News ...

Voici qu’on apprend un accord provisoire entre le Conseil et le Parlement européene sur le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies plus fort:
Les représentants du Conseil et du Parlement européen ont conclu ce jour un accord politique visant à renouveler le mandat du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Grâce à ce mandat actualisé, l'UE vise à renforcer le travail mené par l'ECDC dans les domaines de la surveillance, de l'alerte précoce, de la préparation et de la réaction.

L'ECDC est une agence de l'UE chargée de soutenir l'UE dans ses efforts visant à lutter contre les maladies infectieuses au moyen, entre autres, de renseignements sur les épidémies, de conseils scientifiques et d'activités de formation.

Alors qu'une autre vague nous touche durement, nous devons regarder en avant et planifier l'avenir. Cette pandémie a montré que nous avons besoin d'une meilleure connaissance des menaces transfrontières pour la santé, de plans d'action actualisés et de plus de coordination. Un mandat renforcé pour l'ECDC constitue un pas supplémentaire dans cette direction, selon Janez Poklukar, ministre slovène de la santé

Aide à la planification de la préparation et de la réaction
Le mandat actualisé et renforcé prévoit la création d'une task-force de l'Union dans le domaine de la santé afin de soutenir les réactions au niveau local face à l'apparition d'une maladie, ainsi que la fourniture d'une expertise aux pays de l'UE et à la Commission européenne, par exemple en ce qui concerne l'élaboration, l'examen et la mise à jour des plans de préparation. L'ECDC sera également chargé de développer des plateformes numériques pour la surveillance épidémiologique.
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France: 254 rappels en novembre 2021, et pourtant, il y a du progrès !

Faut-il s’inquitéer du nombre élevé de rappels de produits alimentaires ?

Si l’on en juge par l’absence de réaction de toutes nos autorités et agences sanitaires, pas vraiment, et pourtant …

254 rappels en novembre 2021
389 rappels en octobre 2021
377 rappels en septembre 2021
565 rappels en août 2021

Incontestablement, il y a un réel progrès, si l’on peut dire, la courbe des rappels est décroissante, mais la présence de pathogènes à de quoi inquiéter ?

S’agissant spécifiquement de l’oxyde d’éthylène en France, le nombre de produits rappelés (références et lots) contaminés par l’oxyde d’éthylène en France, depuis le 20 octobre 2020 jusqu‘au 26 novembre 2021 est de 14 193, source DGCCRF.

Le nombre de notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène reste très important et s’élève à 23 !

La situation des notifications au RASFF de l'UE a connu pour la première fois depuis le début de l’année un renversement de tendance.
En effet, il y a eu 426 notifications en novembre 2021 versus 536 en novembre 2020. Accident ou volonté réelle de faire baisser le nombre de notifications. Nous verrons bien, mais, ce qu’il faut retenir, c’st que le bilan de 2021 va être très très supérieur au bilan des notifications de 2020.

A suivre ...

Mise à jour du 1er décembre 2021. Deux petits oublis par RappelConso en cette fin de novembre 2021, coup de fatique ?

Carrefour: La société ORLAIT procède aujourd’hui au rappel du «Lait des Campagnes du grand ouest demi-écrémé stérilisé UHT en brique» suite à la mise en évidence d’un risque de lait caillé.

Carrefour: Rappel de feuilletés saumon fondue de poireaux x 2 (220g), Les Toqués bio surgelés, en raison de présence de feuilletés jambon fromage Bio dans les boîtes (erreur produit).  

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