Norovirus
est le pathogène d'origine alimentaire le plus courant en 2017 aux
Etats-Unis, selon le CDC mais
aussi en France
selon une étude
parue en janvier 2018 dans le BEH
et
il en va de nême au Danemark où « Norovirus
est la principale cause d’épidémies au Danemark »,
source Food
Safety News.
Selon
des
données récemment publiées,
64
foyers
de cas
d'origine alimentaire impliquant 1 600 patients ont été signalées
au Danemark cette année.
Trois
grands incidents ont provoqué le quart des épidémies. En 2017, 63
éclosions ont été signalées mais seulement 1 151 personnes sont
tombées malades.
Norovirus
était la cause la plus fréquente en 2018 avec 21 foyers impliquant
839 cas, une augmentation substantielle par rapport à 2017 mais au
même niveau qu'en 2016.
Le
nombre de personnes touchées par 64 foyers
de cas
d'origine alimentaire était de 1 600, avec une moyenne
de 12 personnes
par
foyer
et une fourchette de 2 à 150. Quatorze éclosions étaient
nationales, dont deux faisaient partie d'événements internationaux.
La plus grande, impliquant 150 personnes, était une épidémie
locale causée par norovirus.
L’établissement
le plus fréquent était les
restaurants, avec 20 foyers
de cas
touchant 435 personnes. Douze personnes
dans
des
cantines et la restauration en milieu de travail ont également
touché un nombre élevé de personnes avec 671 personnes malades,
soit une moyenne de 56 personnes
par
foyer.
Les
plats
composés avec 15 foyers
et des
repas sous forme de buffet avec neuf étaient les principaux types
d'aliments associés aux foyers
et étaient le plus souvent causés par un norovirus.
Investigations
sur l’hépatite
A, le
botulisme
et
Clostridium
perfringens
Clostridium
perfringens
a été associé à cinq foyers
de cas
touchant 107 personnes, contre huit, sept et 11 foyers
de cas
en 2017, 2016 et 2015.
Une
importante épidémie d’hépatite A avec 31 personnes
malades a
été
liée à des dattes en provenance d’Iran. Neuf patients ont été
touchés par une épidémie de botulisme causée par un plat fait
maison. Quatre d'entre eux sont devenus gravement malades et ont
nécessité des soins intensifs et une ventilation mécanique. Ils
ont été hospitalisés pendant
huit semaines.
Luise
Müller, épidémiologiste du Statens Serum Institut, a déclaré que
les chiffres montrent que le Danemark connaît encore de graves
épidémies qui doivent être explorées et arrêtées.
« Les
enquêtes fructueuses sur la grande épidémie nationale d'hépatite
A d'origine iranienne et sur l'épidémie de botulisme local montrent
l'importance de la préparation interdisciplinaire du Danemark,
capable de faire face à de tels incidents imprévus. »
Campylobacter
reste la maladie bactérienne d'origine alimentaire la plus répandue
dans le pays, avec 4 546 cas confirmés. Deux épidémies régionales
ont été signalées ; l'une causée par la consommation de lait
cru avec 20 personnes malades.
Salmonella
a provoqué 1 168 cas
d’infections
confirmées en laboratoire, ce qui représente une légère
augmentation par rapport à 1 067 en 2017. Comme les années
précédentes, les deux sérotypes les plus courants étaient
Salmonella
Typhimurium, comprenant
des
souches monophasiques et Salmonella
Enteritidis.
Dix-neuf
foyers ont été enregistrés et neuf d’entre eux liés à des
voyages à l’étranger dans des pays tels que l’Égypte, le Maroc
et la Turquie. Six foyers domestiques ont été provoqués par
Salmonella Typhimurium ou sa variante monophasique:
O:4,[5],12:i:-. La source a été révélée pour cinq foyers et
quatre étaient liés à de la viande de porc ou des produits à base
de viande de porc.
Augmentation
des STEC
Le
nombre de cas à
E.
coli
producteurs
de shigatoxines
(STEC) enregistrés
a
augmenté chaque année depuis 2015 et a doublé de 2014 à 2018 avec
281 cas en 2014 et 495 en 2018. Le sérotype le plus courant l'an
dernier était O26, suivi de O157. et O103.
Une
épidémie à
STEC
O26:H11 a rendu malade 39 personnes et a été associée à de
la viande bovine
séchée.
De
2014 à 2018, 55 cas de STEC étaient associés au syndrome
hémolytique et urémique (SHU), ce qui correspond à 3,4% de tous
les cas de STEC. En 2018, 21 cas ont été enregistrés, soit le
nombre le plus élevé jamais enregistré. Soixante-quinze pour cent
ont été signalés de juin à septembre.
Une
épidémie touchant 129 personnes s'est produite dans le Jutland lors
d'un événement destiné aux anciens élèves d'une école
secondaire. L'agent en cause était E. coli O25 (ETEC)
entérotoxinogène. Une enquête a mis en évidence un repas commun
au moment de l'exposition, mais il n'a pas été possible d'établir
la source ou le mode de transmission.
Les
lectines dans des haricots ont provoqué quatre épidémies, dont
deux importantes avec respectivement 50 et 40 cas de maladie. Les
légumineuses sèches contiennent naturellement des lectines qui
peuvent provoquer des nausées, des vomissements et des diarrhées de
une à sept heures après leur consommation.
Deux
épidémies à
Listeria
ont été détectées en 2018. Deux patients porteurs d'isolats de
Listeria
monocytogenes
ST20 ont été liés par WGS (séquençage
du génome complet)
à un troisième isolat de 2016. Cependant, aucun lien commun ni
aucune exposition n'a été identifié.
De
mars à décembre, quatre cas à
Listeria
monocytogenes
ST8 ont été identifiés et liés par WGS à un isolat
supplémentaire datant de 2017. La source a
été
soupçonnée être différente de celle d'une entreprise produisant
des produits carnés pour la restauration. Au total, 47 cas ont été
signalés l'année dernière, contre 58 en 2017.
Rappelons
qu’un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à
votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut
aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des
aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays
européens que l'EFSA établit chaque année la compilation intitulée
« The
European Union summary report on trends and sources of zoonoses,
zoonotic agents and food-borne outbreaks ».
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