Affichage des articles dont le libellé est AFSCA. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est AFSCA. Afficher tous les articles

jeudi 29 juin 2023

Salmonella à nouveau détecté dans l'environnement de l'usine Ferrero d'Arlon en Belgique

Des médias belges parlent d’«un nouveau cas de salmonelle détecté», il s’agit en fait d’un prélèvement positif pour Salmonella dans l'environnement de l’usine Ferrero d’Arlon.

Usine Ferrero à Arlon : un nouveau cas de salmonelle détecté, la production à l'arrêt, source DH du 29 juin 2023. Idem pour le site Internet de La Libre.

Déjà dans la tourmente il y a un peu plus d’un an, un nouveau cas de salmonelle a été découvert à l’usine Ferrero d’Arlon. Mais aucun produit sorti de l’usine n’est impacté par cette contamination jusqu’à présent.

Mais pour un autre site internet du Luxembourg, «Des salmonelles à nouveau détectées chez Ferrero à Arlon».

Par mesure de précaution, l'usine arlonaise a stoppé des lignes de production et a lancé de nombreuses analyses afin de trouver l'origine de ces bactéries.

Une porte-parole de Ferrero a confirmé la nouvelle durant l'après-midi auprès de l'Avenir Luxembourg expliquant que «suite à l’identification de salmonelles dans l’environnement par nos contrôles internes, nous avons, à titre de mesure préventive immédiate, arrêté les lignes de production concernées et travaillons à l’analyse des causes».

Toutefois, et à la grande différence de ce qu'il s'était passé en 2022, aucun produit final n’a été testé positif et aucun n’a quitté l'usine. L’Afsca, l'agence fédérale de la sécurité alimentaire a été rapidement informée. Toujours auprès de nos confrères, l'agence précise bien que les salmonelles détectées l’ont été dans l’environnement interne à l’usine, sur le sol par exemple, mais pas dans les produits chocolatés. On apprend par ailleurs que l’usine n’était même pas tenue légalement de procéder à ces contrôles.

L’information a été confirmée par la porte-parole de Ferrero, Laurence Evrard : «Suite à l’identification de salmonelles dans l’environnement par nos contrôles internes, nous avons, à titre de mesure préventive immédiate, arrêté les lignes de production concernées et travaillons à l’analyse des causes. Aucun produit final n’a été testé positif et aucun n’a quitté nos installations. L’Afsca a été rapidement informée», a-t-elle ajouté.

De nouveaux cas détectés?

Mais aujourd'hui, un cas de salmonelle (un prélèvement -aa) a été détecté dans l’environnement de l’usine Ferrero située à Arlon, indique l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) à Belga, confirmant une information de Sudinfo. L’Afsca rassure toutefois et précise qu’aucune denrée alimentaire n’a été testée positive, la détection est probablement due à un contrôle renforcé du personnel de l’usine après la fermeture du site l’an dernier.

«Ils ont pris les mesures nécessaires», rassure la porte-parole de l’Afsca, Aline Van den Broeck, en se référant au personnel de l’usine de la province du Luxembourg. «Le risque est tout à fait contrôlé», poursuit-elle. «Aucun produit final destiné à la consommation n’a été testé positif.» Aucun produit n’a cependant quitté l’usine, note la porte-parole.

«Ça peut provenir d’une plinthe ou même d’une chaussure», note Aline Van den Broeck pour parler de la détection repérée ce jeudi. Source 7sur7.be.

Commentaire

Je trouve assez curieux que l’AFSCA tente de relativiser ce prélèvement positif à Salmonella dans l’environnement.

samedi 20 mai 2023

Le 20 mai 2023, Journée mondiale des abeilles, selon l'AFSCA de Belgique

LAFSCA de Belgique nous parle du 20 mai 2023, «Journée mondiale des abeilles : l'AFSCA enregistre 10 000 apiculteurs en Belgique». Pour information, la France en compte autour de 71 000 en 2020

On ne le répétera jamais assez : nos abeilles sont en danger. Leur mortalité hivernale fluctue chaque année. Après une légère baisse du taux de mortalité pour la période 2020-2021 (17,76%), celui-ci est remonté à 21,8% pour la période 2021-2022.

les collaborateurs de l'AFSCA rendent visite à une sélection d’apiculteurs belges trois fois par an. Lors de la première visite, 6 colonies saines sont sélectionnées et suivies pendant un an. Lors des visites suivantes (en été et au printemps), l'AFSCA évalue le taux de mortalité des abeilles et réalise des enquêtes sur certaines maladies menaçant les abeilles. En 2022, 194 apiculteurs ont été suivis dans le cadre de la mortalité des abeilles.

En 2022, le varroa, un parasite, est resté la cause la plus fréquente de mortalité des abeilles. Par ailleurs, 4 foyers de loque européenne et 2 foyers de loque américaine ont également été identifiés en 2022. Lorsque ces maladies sont détectées, la colonie d'abeilles est détruite afin d'éviter toute propagation à d'autres ruches. Les ruches et autres matériaux de contact doivent également être désinfectés en profondeur. L'AFSCA prévoit une indemnisation de 125 euros par colonie détruite.

Outre les visites aux apiculteurs, l'AFSCA contrôle également l'utilisation des produits phytosanitaires par les professionnels. En effet, leur utilisation incorrecte peut avoir des effets néfastes sur nos abeilles et provoquer des intoxications aiguës aux pesticides chez les abeilles mellifères. En 2022, l'AFSCA a enquêté sur 3 cas de mortalités suspectes dues à des intoxications aiguës chez les abeilles. Aucune substance toxique n'a été trouvée.

Commentaire
Je parle de cette journée mondiale en citant l’AFSCA de Belgique, et non pas l’Anses, parce que notre agence sanitaire se situe en ce moment «en 2033, afin de plonger dans le futur au côté de nos scientifiques pour explorer comment les liens entre santé animale et santé humaine forgeront la société de demain
Chacun son truc …

Cela étant, la dernère fois que l’Anses nous a parlé de la santé des abeilles, c’était le 13 décembre 2021, pour faire le point sur les dernières recherches.

Étudier les causes de mortalité des abeilles, identifier les pathogènes qui les affectent ou mieux prendre en compte l’effet des pesticides sur leur santé. Tous les deux ans, l’Agence organise une journée de rencontre sur les travaux de recherche, d’expertise et de surveillance menés sur les abeilles. L’occasion de faire le point sur divers travaux de recherche effectués par l’Agence sur cette thématique. 

Vous lirez cela à tête reposée …

On lira aussi un article du blog, Idée reçue n°5 : les pesticides tuent les abeilles (et la faune en général).

jeudi 18 mai 2023

Six cas d’infection à STEC liés à du lait cru fermenté en France (5) et en Belgique (1)

Le blog vous en avait parlé le 8 mai 2023 ici, mais voici du nouveau avec «Six cas d’infection à E. coli liés à du lait cru fermenté», source article de Joe Whitworth paru le 18 mai 2023 dans Food Safety News.

Cinq personnes ont été malades en France, deux gravement, et une en Belgique après avoir bu une marque de lait cru fermenté.

En France, quatre enfants et un adulte ont été infectés par des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11. Ils sont tombés malades entre fin mars et début avril de cette année.

Santé publique France enquête sur deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dans les régions Hauts-de-France et Île-de-France. Cette dernière s'inscrivait dans le cadre d'une éclosion familiale. L'aliment suspect était du lait cru fermenté. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

«Le séquençage des souches isolées au sein de ces foyers a confirmé le même profil génomique. Les enquêtes alimentaires ont permis d'identifier, pour le cas des Hauts-de-France, le lieu d'achat et de prélever du lait en vente au moment des contrôles. C'était du lait cru fermenté fabriqué en Belgique», ont déclaré des responsables de l'agence à Food Safety News.

Des prélèvements de ce lait réalisés dans les Hauts-de-France ont été analysés par le Laboratoire National de Référence (LNR). Le LNR réalise un séquençage pour voir s'il existe un lien basé sur les résultats et la comparaison avec des souches humaines, avec l'aide du Centre National de Référence (CNR).

Le 11 mai 2023, du lait cru fermenté de la marque Ferme Dumortier a été rappelé en France. La ferme est basée à Rekkem, Belgique. L'annonce porte sur tous les lots commercialisés à partir de la mi-mars, (lait, lait cru, lait battu, lait cru fermenté). La boisson est présentée dans une bouteille de 2 litres avec un bouchon rouge ou vert. Il a été distribué dans certains magasins L'Oasis à Lille.

Vue de la Belgique
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a dit à Food Safety News qu'il y a un adulte malade en Belgique.

«Il y a correspondance entre la souche du malade identifiée en Belgique et celle analysée par la France. Le lien entre le produit consommé et la maladie peut donc être établi», a dit une porte-parole de l'agence.

En Belgique, une enquête de traçabilité menée par l'agence est en cours. La production de l'entreprise a été temporairement arrêtée pour permettre aux responsables de faire ce travail. STEC n'a pas été détecté dans 10 échantillons et écouvillons prélevés par l'AFSCA et analysés par Sciensano, l'institut national de santé publique de Belgique.

Dans une recommandation générale, les autorités sanitaires françaises ont indiqué que, par mesure de précaution, le lait cru et les fromages au lait cru ne doivent pas être consommés par les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 5 ans. Cette recommandation doit également être suivie par les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

NB : Image du lait de la Ferme Dumortier rappelé.

Commentaire
Une notification au RASFF de l’UE par la France, le 5 mai 2023 et un rappel le 11 mai 2023, il y a quelque chose qui ne va pas (?). Vivement, la nouvelle police unique sanitaire ...

dimanche 16 avril 2023

C’est l’histoire d’un rappel d’huile de riz. Merci qui ? Merci RappelConso !

Tout commence le 28 mars 2023 par une notification au RASFF de l’UE le 28 mars 2023 par l’Allemagne, réference
2023.2105, en raison de la présence de d’huiles minérales (hydrocarbures saturés d'huile minérale ou MOSH et hydrocarbures aromatiques d'huile minérale ou MOAH) dans de l’huile de riz de Thaïlande via les Pays-Bas.

Le 5 avril 2023, l’AFSCA de Belgique publie une mise à jour du 31 mars 2023 en ce qui concerne le rappel de huile de riz (1 litre) de la marque Golden Turtle Brand.

Suite à une notification via le système RASFF (système d’alerte rapide européen Food et Feed), l’AFSCA retire de la vente l’huile de riz «Rice Oil» (1L) de la marque Golden Turtle Brand et la rappelle auprès des consommateurs en raison de la présence de d’huiles minérales (MOAH : Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons).

Le 14 avril 2023, RappelConso publie tranquillement un avis de rappel de huile de riz 1L Golden Turtle for Chef’s en raison de la présence de d'hydrocarbures aromatiques d'huile minérale (MOAH).

A noter que fiche de rappel indique que le produit a été commercialisé du 01/08/2022 au 23/03/2023. De mieux en mieux, tout va bien ...

mercredi 12 avril 2023

Voulez-vous maîtriser les pathogènes dans l’environnement de vos fabrication ? Suivez le guide !

Voulez-vous maîtriser les pathogènes dans l’environnement de vos fabrication ?
C’est désormais possible grâce à l’initative de la Fevia, la fédération belge des entreprises alimentaires !

Inutile de chercher un document identique auprès de l’ANIA, l’association des entreprise salimetaires en Franvce, vous perdriez votre temps …

Ailleurs, en France, je ne sais pas si cela existe, retiré des affaires depuis pas mal de temps, je n’ai pas vu d’information et/ou de formation à ce sujet avec un tel niveau d,e détails, si cela existe, n'hésitez pas à m'en informer ...

Voici donc «Maîtrise des agents pathogènes environnementaux : comment s'y prendre en tant qu'entreprise ?», source Fevia.

Fevia et ses fédérations sectorielles, en collaboration avec l'Université de Gand, ont élaboré un nouveau chapitre sur la maîtrise des agents pathogènes environnementaux au sein d'une entreprise. Une étape supplémentaire dans le contrôle préventif de la sécurité alimentaire. Les entreprises alimentaires peuvent l'utiliser pour détecter et éliminer les agents pathogènes environnementaux sur leur site de production : commencez dès aujourd'hui !

Un besoin de contrôle préventif des pathogènes environnementaux
Ces dernières années, de plus en plus d'entreprises alimentaires ont été confrontées à des problèmes de sécurité alimentaire dus à la présence de pathogènes environnementaux sur le site de production. Des incidents récents montrent que certaines souches persistantes, également appelées « souches résidentes », sont très difficiles à garder sous contrôle. L'AFSCA constate également que trop souvent, les entreprises ne mettent pas en œuvre leur système d'autocontrôle, et appelle à une vigilance accrue.

L'avènement de techniques analytiques modernes telles que le whole genome sequencing (SGE) constitue un défi supplémentaire. Il s'agit là d'une révolution qui permettra aux épidémies liées à l’alimentation d'être détectées plus rapidement. Leur utilisation lors des récents incidents montre aujourd'hui leur impact considérable sur notre industrie.

Alors que l'accent a été mis jusqu'à présent sur le respect des critères microbiologiques dans le produit final, il est désormais devenu nécessaire d'accorder une attention particulière à ce qu'il n'y ait pas de souches résidentes dans l'environnement de production. Pour répondre à ce problème émergent, nous nous tournons à présent vers ce chapitre pour traiter de manière proactive les agents pathogènes environnementaux dans une entreprise.

Ce chapitre constitue un document complémentaire aux guides d'autocontrôle existants. L'AFSCA l'a validé et publié sur son site web. Il a été élaboré grâce à la collaboration de Fevia et de ses fédérations sectorielles, de la professeure Liesbeth Jacxsens (département de technologie alimentaire, de sécurité et de santé, faculté de bio-ingénierie, UGent) et du docteur Koen De Reu (ILVO).

Il s’agit du Module GM4 Maîtrise des agents pathogènes environnementaux dans l'industrie alimentaire - Module complémentaire aux guides d’autocontrôle - Fevia - UGent 2023, 65 pages.

Que couvre-t-il ?
Ce chapitre vise à informer les entreprises sur le contrôle environnemental des agents pathogènes et à prévenir la contamination croisée entre les aliments et les agents pathogènes.
En termes de contenu, nous nous concentrons sur deux piliers dans le chapitre :
  1. Mesures préventives grâce à de bonnes pratiques d'hygiène et de production : quelles mesures pouvez-vous prendre en tant qu'entreprise pour prévenir la contamination microbiologique de votre environnement de production ?

  2. Surveillance environnementale efficace : vérification de l'efficacité des mesures préventives et prise d'actions correctives en cas de découverte d'un échantillon environnemental positif.

Période de transition
Compte tenu de la technicité du module, il est essentiel que les entreprises disposent de suffisamment de temps pour transposer cela au niveau de l'entreprise. Une période de transition de deux ans à compter de la date de publication est prévue pour permettre aux entreprises de mettre en œuvre le module dans leurs activités. Pendant cette période, le chapitre ne sera pas encore utilisé lors des audits d'autocontrôle.

samedi 8 avril 2023

Fêtes de Pâques : L'AFSCA de Belgique répond à des questions sur les œufs

En fin d’année
2022, l’Anses a publié pour les «Fêtes de fin d'année : rappel de nos recommandations». Pour mémoire, les fêtes de fin d’année sont Noël et le jour de l’an.

Hélas, et c'est bien triste, l’Anses semble méconnaître les fêtes de Pâques, mais heureusement l’AFSCA de Belgique est là et nous propose «En cette période de Pâques, l’AFSCA répond à 5 questions sur les œufs».

En ce week-end de Pâques, vos frigos sont sans doute bien garnis par les œufs durs colorés et décorés qui ont été récoltés lors de la traditionnelle chasse aux œufs. L’occasion idéale pour l'AFSCA de répondre à cinq questions sur cet ingrédient courant et de donner quelques conseils sur la façon de l'utiliser en toute sécurité alimentaire.

Pourquoi les œufs ne sont-ils pas conservés au réfrigérateur dans les magasins ?
Vous l'avez peut-être remarqué : dans les magasins, les œufs sont conservés en dehors du réfrigérateur, alors qu'à la maison, vous les mettez directement dans le réfrigérateur. Il y a une très bonne raison à cela ! En effet, les œufs doivent être maintenus à une température constante pour conserver leur qualité. Une fluctuation de la température peut provoquer de la condensation sur la coquille de l'œuf. Des bactéries peuvent facilement se développer sur la coquille à cause de ce phénomène de condensation et pénétrer dans l'œuf par la coquille poreuse. Les fluctuations de température sont donc évitées autant que possible dans le circuit de vente.

Alors pourquoi les conserver au réfrigérateur à la maison ? C'est simple, ils restent frais plus longtemps ! Une fois au réfrigérateur, il est préférable de ne sortir les œufs qu'au moment de les utiliser, afin que la température reste constante.

Quelle est la meilleure façon de conserver les oeufs ?
Il est conseillé de conserver les œufs au frais et à l'abri de la lumière pour préserver leur fraîcheur et réduire le risque de salmonellose. Il est préférable de conserver les œufs dans leur emballage d'origine au réfrigérateur.

Attention, les odeurs peuvent pénétrer par la coquille poreuse des œufs. Évitez donc de les conserver à proximité d'aliments fortement parfumés (comme l'ail ou le poisson fumé). Le contact avec l'humidité doit également être évité, car les bactéries peuvent pénétrer dans la coquille et contaminer l'œuf.

Les œufs propres se conservent plus longtemps que les œufs sales. Ne les rincez pas, mais nettoyez-les avec un chiffon.

Enfin, il est préférable de conserver les œufs vers le bas. Le jaune d'œuf reste ainsi mieux en place.

En résumé : nettoyez les œufs, retournez-les dans leur boîte à œufs, puis placez la boîte dans le réfrigérateur, à l'écart des aliments à forte odeur !

Combien de temps puis-je conserver les œufs ?
Un œuf cru se conserve environ quatre semaines à partir de la date de ponte. Si vous avez vos propres poules, veillez à noter la date de ponte sur la coquille.

Un œuf frit, bouilli ou traité dans des plats peut être conservé au réfrigérateur pendant plusieurs jours. Vous avez des doutes ? Faites le test : Observez, sentez, goûtez !

Vous pouvez également congeler les œufs. Pour ce faire, il est préférable de retirer les œufs frais de leur coquille car elles risquent de se briser à des températures négatives. Les œufs frits, comme les œufs brouillés ou les omelettes, mais aussi les œufs incorporés dans un plat peuvent être congelés sans problème. Enfin, les œufs durs ne peuvent pas être conservés au congélateur, car ils obtiennent alors une texture étrange. Dans tous les cas, inscrivez la date de congélation sur la boîte de congélation.

Comment vérifier la fraîcheur d'un œuf ?
Vous arrive-t-il de vous demander si les œufs dans le réfrigérateur sont encore bons ? Il existe quelques astuces pour vérifier si un œuf est encore frais.

- Le test du flotteur : à l'intérieur d'un œuf se trouve une chambre à air qui s'agrandit au fur et à mesure que l'œuf vieillit. Placez un œuf frais dans un bol d'eau salée et vous verrez que l'œuf coulera au fond. Plus l'œuf est vieux, plus le côté émoussé flottera vers le haut. Si votre œuf flotte jusqu'au sommet du verre, il s'agit d'un vieil œuf et il vaut mieux ne plus le consommer !

- Le test d'écoute : le blanc d'œuf donne également des informations sur la fraîcheur. Avec un œuf frais, le blanc est ferme. Tenez l'œuf près de votre oreille et secouez-le doucement. Si c’est un œuf frais, vous n'entendrez presque rien. Si vous faites de même avec un œuf plus vieux, vous entendrez le contenu bouger.

5. Que signifie le code apposé sur les œufs ?
Le blog préfère vous renvoyer à deux articles d’octobre 2022, l’un de la DGCCRF sur l’étiquetage des œufs et l’autre du ministère de l’Agricutlure, Étiquetage des œufs : mode d'emploi.

Trois conseils pour cuisiner des œufs en toute sécurité
Lorsque vous commencez à travailler avec des œufs dans la cuisine, il est important d'appliquer les règles de sécurité alimentaire. En effet, les œufs crus peuvent être contaminés par des bactéries telles que la salmonelle.

Pour les personnes plus à risques (comme les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes dont l’immunité est réduite), la consommation de plats à base d'œufs crus tels que la mayonnaise fraîche, la mousse au chocolat ... est donc déconseillée. Lorsque les œufs sont bouillis ou frits, les bactéries sont détruites et le risque d'intoxication alimentaire diminue donc.

Lorsque vous utilisez des œufs, retirez les coquilles restantes de la table de travail et même de la cuisine dès que possible. Vous éviterez ainsi de contaminer d'autres ingrédients avec les bactéries éventuellement présentes.

Cassez les œufs dans un autre récipient. Si un œuf s'avère avarié - et croyez-nous, vous le sentirez immédiatement 😉 - au moins, tout votre plat n'ira pas à la poubelle !

Qu'en est-il du sang dans l'œuf ? Lors du développement d'un œuf, un petit vaisseau sanguin dans les ovaires de la poule peut se rompre, permettant à du sang de pénétrer dans l'œuf. Il est faux de penser que l'œuf est alors fécondé ! Vous pouvez facilement retirer la tache de sang à l'aide d'une cuillère mouillée.

vendredi 31 mars 2023

«Le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique !», selon l'AFSCA. Quid en France ?

Le blog avait annoncé pour la France, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 ! 
Très précisément 2 446 rappels versus 4 621 en 2021, soit une diminution de 47% !

Nous savons à quoi est dû cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très nombreux produits alimentaires et notifiée au RASFF par la Belgique le 29 septembre 2020.

Pour 2023, nous en sommes déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf miracle ...

Bref, est-ce que la sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France, je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel ! N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour protéster contre l’absence récuurent de moyens.

Voci donc ce qui se passe chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA de Belgique du 30 mars 2022.

Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises, il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le consommateur et que sa consommation présente un risque, les entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022. 

Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%) 

En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels de produits étaient liés à la présence de ce produit phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1). 

Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non autorisé(s). 

Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits. Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels microbiologiques et physiques.  

87% des avertissements porte sur les allergènes 
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients. L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.

Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans 
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur. C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu 1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de 218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un rappel de produit ou à un avertissement.  

En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749 alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans. 

Soyez informés des rappels de produits et des avertissements  
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.  

(1) Pour rappel, c’est en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et que les contrôles aux frontières ont été intensifiés. 

Commentaire
L’AFSCA fait de la pub pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde l’éthylène en est un bon exemple.

Quand à l’obligation de notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela n’est pas toujours respecté.

A signaler une curiosité de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ; les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels de produits.

Dernière curioisté, ce ne sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de rappel en Belgique mais les risques chimiques.

Mise à jour du 2 avril 2023 
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.

mercredi 15 mars 2023

Belgique et sécurité alimentaire : Des consommateurs très satisfaits de l'AFSCA !

Des consommateurs très satisfaits, certains en France rêverait d’un tel bilan, mais c’est en Belgique que cela se passe, «En 2022, l'AFSCA a été plus populaire que jamais auprès des consommateurs», source communiqué de l’AFSCA du 15 mars 2023. C’est certes de l’autocongratulation, mais le 15 mars, c’est la journée internationale des consommateurs ...

Avec près de 5 000 plaintes et quelques 6 600 questions, un nouveau nombre record de signalements a été fait en 2022 auprès du Point de contact de l’AFSCA pour les consommateurs. Des questions sur les informations figurant sur une étiquette ou les dates de péremption, un problème avec un produit alimentaire acheté, des questions sur l'autorisation des entreprises alimentaires... Plus que jamais, la sécurité alimentaire vit chez les consommateurs qui trouvent de plus en plus souvent le chemin de l'agence alimentaire. Pour l'AFSCA, ces rapports sont une source d'information importante. Ainsi, chaque plainte et chaque question contribue à une protection en continu du consommateur.

En 2022, le Point de contact a reçu exactement 4 998 plaintes, soit une moyenne de 20 plaintes par jour ouvrable. Il s'agit d'une augmentation de 27% par rapport à l'année 2021, au cours de laquelle le secteur horeca a dû fermer (partiellement) ses portes pendant un certain temps en raison de la crise du Covid. Outre ces plaintes, le personnel du Point de contact a également traité 6 628 demandes de renseignements, soit une moyenne de 26 questions par jour ouvrable. Un net pic de demandes d’informations a pu être observé lors d'un incident alimentaire dans une usine belge de chocolat.

Les intoxications alimentaires, l'hygiène dans les entreprises du secteur alimentaire et les méthodes de stockage forment le top 3 des plaintes
Environ un tiers (31%) du nombre de plaintes reçues en 2022 concernait une potentielle intoxication alimentaire. Il s'agit d'une légère augmentation de 5% par rapport à l'année dernière. En outre, un quart des plaintes traitées concernaient l'hygiène dans les établissements alimentaires et 17% portaient sur des questions liées aux méthodes de stockage telles que les températures, les dates de péremption etc.

La plainte du consommateur est l’élément déclencheur d'une enquête sur place
Les plaintes reçues par le Point de contact pour les consommateurs sont transmises en priorité aux contrôleurs qui peuvent prendre les décisions nécessaires sur place. En 2022, presque toutes les plaintes (92%) ont été traitées par l'AFSCA dans les 30 jours. Dans 1 cas sur 2, nos collaborateurs ont pu constater au moment de l'inspection que la plainte était justifiée, et ont dès lors pris les mesures nécessaires.

45% des questions des consommateurs portent sur un produit rappelé
Près de 3 000 questions posées au Point de contact en 2022 concernaient les rappels de produits alimentaires et les avertissements que l'AFSCA contribue à diffuser. Les consommateurs se demandent quel est le risque s'ils ont consommé les produits, comment identifier les produits concernés et où aller s'ils ont déjà acheté un produit. Environ un tiers des questions posées en 2022 (2 086 questions) l'ont été juste avant la fête de Pâques, suite au rappel d’une série de produits Kinder.

En outre, les consommateurs ont également des questions sur comment bien stocker les produits, sur la meilleure façon de protéger leur volaille contre la grippe aviaire et sur la différence entre une date limite de consommation (DLC) et une date de durabilité minimale (DDM). Grâce à cela, l'AFSCA sait ce qui préoccupe les consommateurs et y répond par des campagnes de sensibilisation.

Sur l'ensemble de l'année 2022, 99% des demandes des consommateurs ont reçu une réponse dans les quatre jours ouvrables.

Des consommateurs très satisfaits du point de contact de l'AFSCA !
Les 782 consommateurs qui ont participé à une enquête de satisfaction ont attribué une note de 8,6/10 aux services du Point de contact. A leur tour, 88% recommanderaient le Point de contact à d'autres personnes. L’Agence compte bien maintenir ce contact quotidien avec les consommateurs afin de répondre adéquatement à toutes leurs questions et plaintes.

David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture : «Le nombre record de plaintes adressées au point de contact de l'AFSCA en 2022 montre que les consommateurs sont de plus en plus attentifs en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Le rôle du consommateur ne doit pas être sous-estimé : les plaintes (dont la plupart sont traités dans les 30 jours) apportent directement une plus-value à la protection de notre chaîne alimentaire.»

Complément
En France, SignalConso serait probablement ce qui se rapproche le plus des points de contact de l’AFSCA. En 2022, par exemple, il y a eu 1 454 contacts pour une intoxication alimentaire, et il y aurait eu 295 contacts en 2023 (au 15 mars).

Mise à jour du 17 mars 2023
On lira l'article de Food Safety News (anglais), «L'incident à Salmonella chez Ferrero a provoqué une augmentation des questions du public».

lundi 6 mars 2023

Belgique : Disparités des résultats des inspections privées versus inspections publiques lors de la transformation de la viande et dans les abattoirs.

«Effet des Private Assurance Schemes (PAS) sur les résultats d'inspection du programme de contrôle de l'AFSCA dans le secteur de la transformation et dans les abattoirs (SciCom 2022/11)», source avis du conseil scientifique de l’AFSCA.

Question
Il est demandé au Comité scientifique d’examiner si la présence d'un «Private Assurance Scheme», ou «norme d'audit privée», peut avoir un effet sur la garantie de sécurité alimentaire que doivent donner les opérateurs dans la chaîne alimentaire. Il est demandé que cet effet soit mesuré sur la base d'une équivalence à partir des résultats des inspections de l’AFSCA chez les opérateurs dans la chaîne alimentaire plutôt que sur une équivalence de contenu et des lignes directrices des PAS étudiés. Pour ce faire, les résultats d'inspection entre les entreprises «certifiées PAS» (qui disposent d’un PAS pour l’une ou la totalité de leurs activités) et les entreprises «non certifiées PAS» seront comparés. Plus précisément, ces comparaisons concerneront le résultat d’inspection (favorable/favorable avec commentaires/défavorable) et certaines mesures éventuelles (PV, avertissement) suite à une inspection de l’AFSCA en fonction de :
- la validation concomitante ou non d’un système d'autocontrôle ;
- le code Lieu-Activité-Produit (LAP) ;
- le (sous-) secteur ;
- les scopes des listes de contrôle d'inspection utilisées.

Conclusions
Le Comité scientifique constate qu'il existe un effet positif global de la présence d'un PAS en l'absence d'un ACS (AutocControl System ou Système d’Autocontrôle de l’opérateur) validé dans le secteur de la transformation. En revanche, cet effet positif n'est pas démontré dans les abattoirs, ce qui y souligne l'importance des inspections de l'AFSCA et confirme la valeur ajoutée de l'ACS. Le Comité scientifique constate que la présence d'un ACS et d'un PAS permet d'améliorer les résultats et de réduire le nombre de mesures reçues concernant les éléments qui sont évalués lors d'une inspection. Sans la validation de l’ACS, une disparité plus importante entre les opérateurs pourrait donc être attendue à la suite de ce type de comparaison. En d'autres termes, la présence d'un ACS validé améliore les résultats d'inspection, comme l’avait déjà montré Jaxcsens et collaborateurs (2013), et l'effet d'un PAS est moindre si l'on dispose déjà d'un ACS validé. Cela confirme également que l'ACS peut être un bon substitut pour une partie des inspections, mais pas dans tous les secteurs.

Recommandations
Le Comité scientifique recommande d'automatiser ces analyses comparatives afin qu’elles puissent être répétées avec des données actualisées à une certaine fréquence (par exemple, annuellement). Des analyses similaires pourraient également être réalisées pour d'autres secteurs et d'autres PAS.

mardi 28 février 2023

Belgique : L''année 2022 est une année record de plaintes dans le e-commerce alimentaire

«2022 : une année record de plaintes e-commerces. L’AFSCA a enregistré 240 plaintes relatives à la vente de produits alimentaires en ligne», source communiqué de l’AFSCA de Belgiquedu 28 février 2023.

Les aliments sont de plus en plus proposé
s en ligne via internet et par le biais des réseaux sociaux. L'AFSCA protège les consommateurs via ses contrôles dans la chaîne alimentaire, mais aussi sur le net. C’est dans ce but que les inspecteurs de l'AFSCA spécialisés en e-commerce contrôlent les boutiques en ligne et traitent les plaintes des consommateurs. Au cours des deux dernières années, ces inspecteurs ont enquêté sur plus de 400 plaintes concernant des sites web ou des profils de réseaux sociaux proposant des aliments à la vente.

Dans une large majorité des cas, le vendeur ne disposait pas d'une autorisation de l'AFSCA
En 2022, un nombre record de 240 plaintes ont été traitées par les inspecteurs de l’AFSCA spécialisés en e-commerce. Il s'agit d'une augmentation notable par rapport aux 170 plaintes traitées au cours de l'année 2021.

Une partie importante de ces plaintes porte sur des produits alimentaires faits maison, tels que des pâtisseries et des repas préparés, qui sont souvent vendus via les réseaux sociaux tels que Facebook Marketplace.

Les consommateurs se posent souvent la question de savoir si la personne ou l’entreprise qui propose des aliments à la vente en ligne est bien connue des services de l’AFSCA. Ces deux dernières années, plus de la moitié des plaintes portaient sur cette question. Une question bien légitime car, dans une large majorité des cas, il a pu être établi que les vendeurs n’étaient pas enregistrés auprès de l’AFSCA.

Et pourtant, une autorisation auprès de l'Agence est nécessaire car, en tant que chef amateur de vente en ligne, vous faites partie de la chaîne alimentaire et êtes donc responsable de la sécurité alimentaire de vos produits.

Pourquoi faut-il avoir l'autorisation de l’AFSCA même en tant que cuisinier amateur ?
Outre le fait qu’il est légalement nécessaire de se faire connaître auprès de l'AFSCA, il est également important que l'AFSCA puisse réagir rapidement en cas d'incident. Si des consommateurs tombent malades, l'AFSCA doit pouvoir déterminer où se situe le problème dans la chaîne alimentaire (chez le vendeur, le fournisseur, etc.) afin d'endiguer le problème autant que possible. De plus, cela permet d'éviter toute concurrence déloyale avec les professionnels qui respectent scrupuleusement les règles. Il n'est donc pas interdit de vendre des aliments par l'intermédiaire de Facebook, Marketplace et d'autres plateformes, mais vous devez suivre les étapes suivantes.

Conseils utiles aux consommateurs qui achètent parfois des produits alimentaires en ligne
Vous devriez toujours pouvoir trouver des informations suffisantes à propos d’une entreprise (nom et adresse de l'entreprise, coordonnées, numéro d'entreprise) sur le site de sa boutique en ligne ou sur sa page Facebook. Le SPF Économie propose un aperçu pratique des éléments que vous devriez pouvoir trouver sur une boutique en ligne en tant que consommateur.

Petite astuce : les vendeurs suspects ne veulent souvent communiquer que par des canaux privés comme Messenger ou WhatsApp. Si le vendeur ne veut pas donner son nom et son adresse, il convient d’être sur ses gardes. Un bon conseil est de demander au vendeur son numéro d'entreprise. Cela reste la meilleure manière de s’assurer que le vendeur est connu des autorités belges.

NB : L’image est issue de LSA.

samedi 25 février 2023

Débat en Belgique : Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques

Je ne crois pas que ce type de débat puisse se dérouler sereinement en France tant que le climat d’agribashing est conséquent. Il y aurait ainsi d’un côté les vilains pesticides chimiques sensés être utilisés par l’agriculture conventionnelle versus les gentils pesticides de l’agriculture biologique

Cela se passe en Belgique avec un débat annuel de l’AFSCA avec ses comités consultatif et scientifique sur le thème suivant : «Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.» Source communiqué de l’AFSCA du 24 février 2023.

Ce vendredi 24 février, l'AFSCA a organisé sa réunion annuelle avec son comité scientifique et son comité consultatif. De cette manière, les différents acteurs de la chaîne alimentaire sont impliqués dans un débat ouvert où la parole est donnée à la science. Cela stimule la synergie et compréhension mutuelle entre l'AFSCA, le monde scientifique et les représentants des principaux secteurs professionnels, les organisations de consommateurs et les autorités concernées. Les intérêts de tous ainsi que les tendances actuelles et défis de demain y ont fait l’objet de profondes discussions, le tout dans le but de continuer à protéger les consommateurs.

Le thème de cette année s’articulait autour de la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques : risques, opportunités et menaces pour la sécurité alimentaire (food Safety) et la sécurité des aliments (food security).

Les produits phytopharmaceutiques sont utiles dans le contexte de la sécurité alimentaire car ils permettent de lutter contre les maladies et les insectes des plantes. D'autre part, l'Eurobaromètre 2022 de l’EFSA montre que 40% de la population belge est préoccupée par la sûreté des produits alimentaires sur lesquels on peut retrouver des résidus de produits phytosanitaires.

Le Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA publiait en 2022 un avis sur «l’exposition chronique de la population belge aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes». Globalement, sur base des résultats de surveillance de l'AFSCA pour la période 2014 à 2020, le Comité scientifique concluait que l'exposition à long terme des consommateurs belges, y compris les enfants, aux résidus de produits phytopharmaceutiques via la consommation de fruits et légumes ne présentait pas de risque ou n'était pas préoccupante, même en cas de consommation élevée de fruits et légumes. Chaque année, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle la présence et teneurs de résidus de quelques 600 produits phytosanitaires différents dans plus de 3 000 produits alimentaires. Sur les quelque 14 500 échantillons de fruits et légumes, de céréales et d'autres produits d'origine végétale contrôlés entre 2014 et 2020, 97 à 98% étaient conformes aux limites légales.

En outre, il existe des objectifs européens et nationaux qui visent à assurer une utilisation durable des produits phytosanitaires. Par exemple, le programme 2023-2027 du Plan d'Action National pour la Réduction des Pesticides (PAN) vise à réduire l'utilisation des pesticides et leur impact sur l'environnement et sur la santé publique à travers différentes actions ciblant les professionnels et les particuliers.

Aujourd’hui, plusieurs intervenants ont apporté leur éclairage sur la question. Ainsi, outre le point de vue scientifique, les intérêts et les défis du secteur agricole ont été abordés par le biais d'organisations telles que Belplant, l'Association des coopératives horticoles belges, l'Union professionnelle des agriculteurs ou la Fédération wallonne de l'agriculture. Via Test Achat, les consommateurs ont également pu être représentés dans ce débat.

On peut affirmer à l'unanimité qu'un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part. Tous les acteurs s'accordent sur la nécessité de s'efforcer de parvenir à une utilisation durable des produits phytopharmaceutiques, mais aussi sur le fait qu'il s'agit là d'un défi majeur. Cela nécessite les ressources et le temps nécessaires, et tout le monde doit garder le consommateur au centre de ses préoccupations, à cet égard.

Commentaire
Comme ce débat est intéressant, «Un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part.» En France, on aurait tendance à avancer à marche forécée ou à sens unique, alors qu’il faudrait laisser les agriculteurs travailler.
Rappelons que la sécurité des aliments ou la sécurité sanitaire des aliments est un préalable à la nutrion et à la food security (sécurité alimentaire).