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jeudi 28 juillet 2022

Rapport 2021 de l'AFSCA de Belgique: Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une diminution de -6,6%

C'est par une image interactive claire et simple, reproduite ci-dessus de façon fixe, que débute le rapport d'activité 2021 de l'AFSCA (Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire) de Belgique afin de mieux comprendre le bilan. 

Selon son adminstrateur délégue, «L’année 2021 a marqué le retour à une vie plus normale tant pour les consommateurs et les entreprises que pour l’AFSCA. L’Agence a pu poursuivre sa mission afin de protéger le consommateur et de préserver la santé animale et végétale. Mais les incidents alimentaires, comme la contamination des denrées à l’oxyde d’éthylène (ETO), démontrent qu’une Agence forte et efficace reste nécessaire pour la surveillance de la chaîne alimentaire.»

Pour Joe Whitworth dans un article paru le 28 juillet 2022 dans Food Safety News, «La Belgique signale une forte augmentation des épidémies de maladies d'origine alimentaire en 2021», Je serai tenté de dire que c'est essentiellement un retour à la normale auquel on assiste comme par ailleurs dans de nombreux pays européens.

Point très intéressant, l’AFSCA s’est doté d’un baromètre de la sécurité alimentaire, instrument développé en 2010 par le Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA. Il permet d'obtenir, sur une base annuelle, une image de l'évolution de la situation globale de la sécurité alimentaire en Belgique. Le baromètre est basé sur un ensemble d'indicateurs qui concernent l'ensemble de la chaîne alimentaire, de l'approche préventive (autocontrôle, inspections), en passant par le contrôle des produits (pour la présence de dangers chimiques et biologiques) jusqu'aux conséquences pour la santé publique (toxi-infections alimentaires).

Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une diminution de -6,6% pour 2021 par rapport à 2020.
Cette diminution est en grande partie due à une augmentation significative du nombre de notifications de personnes touchées par une toxi-infection alimentaire collective (TIAC), y compris une augmentation des cas de listériose, de salmonellose et de campylobactériose, par rapport à 2020. En effet, en 2020, la pandémie de coronavirus a impliqué l’enregistrement d’un faible nombre de notifications de TIAC en raison de la fermeture de l’Horeca. Toutefois, le nombre de personnes touchées pour 100 000 habitants est inférieur à celui de 2019, avant la pandémie de coronavirus.

Par rapport à 2020, une diminution du nombre d’inspections favorables en ce qui concerne l'infrastructure, installation et hygiène dans le secteur Horeca, les cuisines de collectivités et les commerces de vente au détail est également observée. Il est à noter qu’en 2020 et au premier semestre 2021, les inspections sur le terrain ont été adaptées dans le contexte de la pandémie de coronavirus, l’AFSCA se concentrant principalement sur le contrôle des points clés concernant les infrastructures, l'installation et l’hygiène au moyen d’une check-list simplifiée. En outre, une nouvelle structure pour les inspections dans le secteur de la distribution a été mise en place au cours du second semestre 2021. Toutes les questions fondamentales et les plus pertinentes relatives aux principaux risques potentiels, qui figuraient auparavant dans des check-lists de portée différente, sont désormais regroupées en une seule check-list sous la rubrique «scope de base», qui est utilisée pour chaque inspection.

En outre, le pourcentage d’entreprises exerçant une ou plusieurs activités dans le secteur de la transformation et disposant d’un système d’autocontrôle validé pour l’ensemble de leurs activités a légèrement diminué, tandis que ce pourcentage a légèrement augmenté dans le secteur de la production primaire et dans le secteur en amont de la production primaire. 

Par rapport à 2020, une diminution du nombre d’inspections favorables en ce qui concerne l'infrastructure, installation et hygiène dans le secteur Horeca, les cuisines de collectivités et les commerces de vente au détail est également observée.

Selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), un peu plus de 200 foyers de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) supplémentaires ont été enregistrés en Belgique en 2021 par rapport à 2020: le nombre passant de 333 en 2020 à 547 en 2021. Le nombre de personnes touchées est passé en 2020 de 1 262 avec 27 hospitalisations et deux décès à 2 070 personnes touchées, 78 hospitalisations mais aucun décès en 2021.

L'AFSCA a déclaré qu'il était important de se rappeler que 2020 était une année exceptionnelle en raison de la fermeture de nombreuses entreprises alimentaires en raison des restrictions liées au COVID-19.

Les données de l'année écoulée sont aussi légèrement inférieurs à ceux de 2019, où 571 foyers ont été enregistrés et 2 457 personnes avaient été touchées.

L'agent était inconnu dans 512 foyers avec près de 1 700 maladies en 2021, selon les données de Sciensano, l'institut national de santé publique.

Répartition des éclosions
Sept épidémies à Salmonella ont rendu malades 97 personnes et 25 ont été hospitalisées. Campylobacter a causé six et 33 cas de maladie. Cinq éclosions à norovirus ont touché 125 personnes et cinq éclosions à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont rendu malades 33 personnes dont 30 ont été hospitalisées.

Vingt personnes ont été malades dans quatre éclosions à Bacillus cereus, 10 cas dans deux éclosions à Clostridium perfringens et une éclosion à Yersinia enterocolitica avec 26 cas. Il y a eu aussi une augmentation des cas de listériose, de salmonellose et de campylobactériose, par rapport à 2020.

Le point de contact pour les consommateurs
Le point de contact a reçu et traité 3 929 plaintes, soit une moyenne de 16 plaintes par jour ouvrable. Selon l’AFSCA, «Un service aux consommateurs ambitieux : 9 plaintes de consommateurs sur 10 sont ont été traitées dans les 30 jours !»

De nombreux consommateurs qui pensaient être tombés malades après avoir mangé un repas dans un établissement ou à cause d'un produit qu'ils avaient acheté ont contacté le point de contact. En 2021, 1 plainte sur 4 concernait une possible intoxication alimentaire. En outre, les consommateurs ont été principalement préoccupés par l'hygiène (25 %) et les méthodes de fabrication et de conservation de denrées alimentaires (21 %), comme l'interruption de la chaîne du froid ou du chaud et les dates de péremption.

Rappels de produits alimentaires
Le rapport annuel révèle que de nombreux rappels de produits étaient dus à la présence d'oxyde d'éthylène et qu'il y a eu une augmentation des contrôles en raison de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Les entreprises alimentaires ont rappelé ou émis un avertissement pour 492 produits et 210 liés à l'oxyde d'éthylène.

Près de 133 000 envois, dont plus de 6 000 en provenance du Royaume-Uni, ont été contrôlés aux postes de contrôle frontaliers belges et plus de 98% d'entre eux ont été admis sur le marché européen.

Les contrôles des produits britanniques ont montré que 95% des expéditions étaient conformes à la législation de l'UE. En 2021, l'AFSCA a délivré 950 certificats sanitaires pour les exportations d'animaux et de produits vivants et 5 250 certificats phytosanitaires pour les végétaux et produits végétaux à destination du Royaume-Uni.

Enquêtes sur les fraudes alimentaires
En 2021, une cellule d'enquête de l'AFSCA (UNE) a enregistré 953 signalements de fraudes potentielles (712 en 2018, 1.331 en 2019 et 1.419 en 2020).

L'UNE a reçu 82 rapports et envoyé 69 notifications dans le cadre du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire.

Une opération a porté sur les compléments alimentaires vendus en ligne et a consisté à vérifier les articles affichés. Au total, 118 compléments alimentaires suspects ont été analysés et 90 contenaient des substances illicites.

L'UNE a également participé à une enquête liée aux chevaux avec Interpol et Europol dans le cadre de l'opération Opson. Au total, 21 contrôles ont été effectués et 190 chevaux et 237 passeports contrôlés.

Cela a permis de découvrir 37 passeports équins falsifiés avec trois dossiers judiciaires et 15 dossiers administratifs ouverts. Au total, 33 échantillons ont également été prélevés dans des abattoirs pour vérifier l'utilisation de médicaments vétérinaires dans l'industrie de la viande chevaline.

Dans le précédent Opson, les contrôles à l'importation avaient abouti à la saisie de 4 tonnes de denrées alimentaires, principalement parce que les entreprises impliquées n'étaient pas enregistrées auprès de l'AFSCA ou que les produits animaux provenaient de pays où les importations sont interdites.

Un autre cas concernait la France avec des poires belges Conférence vendues comme françaises, entraînant une perte de traçabilité. Les poires Conférence d'origine française sont vendues à un prix plus élevé. Grâce à l'enquête en Belgique, la fraude a pu être démontrée.

La vente illégale de produits de la pêche sans inspection, ni tri était une autre préoccupation. En l'absence d'étiquetage ou de documentation sur les quotas de pêche, la traçabilité n'est pas garantie. Au cours d'une journée d'action, six bateaux ont été contrôlés et quatre navires ont été impliqués dans des ventes illégales. Deux commerçants ont été surpris en train d'acheter ces produits.

La communication aux professionnels en chiffres
C’est l’un des points forts de l’AFSCA. Un tableau illustre cet état de fait avec notamment une fréquentation très élevée sur site internet de l’AFSCA.

Compte tenu de la situation liée à la COVID-19, les activités de la cellule de vularisation ont partiellement repris en 2021 Sessions d’information : 120 ; Participants aux sessions d'information : 2 500 ; Participants à l'e-learning : 700.

Les contrôles
C’est indéniablement le gros plus de l’AFSCA par rapport à ce qui se passe chez nous. Les chiffres parlent d’eux-même, et comme l’on dit il n’y a pas photo.

Chaque établissement de la chaîne alimentaire doit être connu de l'AFSCA et fait l'objet de contrôles systématiques, selon une fréquence pré-établie par l’Agence.

Une présentation vous est proposée ci-dessus mais je vous invite à aller sur la page du rapport consacrée aux contrôles, vous verrez l’étendue des détails mais aussi le souci d’améliorer ces contrôles et/ou inspections.
Commentaire
Rapport clair, simple, précis et transparent que l'on peut lire et comprendre facilement. Merci à l'AFSCA.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soin de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 21 juillet 2022

En route pour la réussite d'un contrôle en sécurité des aliments. Ce n'est pas en France mais en Belgique que cela se passe ...

La sécurité des aliments en Belgique est entre les mains d’une seule agence, l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), et je pense que cela fonctionne pas si mal que ça.

Je me suis permis à plusieurs reprises de conseiller à nos autorités de regarder ce qui se passe outre Quiévrain, en vain me semble-t-il …,

Alors que nos inspections en sécurité des aliments sont plus que faiblardes, voici une initiative de l’AFSCA, qui j’espère, cette fois-ci, attirera l’attention de nos autorités sanitaires.

Nouveau ! Découvrez la version didactique en ligne de notre brochure «En route vers la réussite d'un contrôle AFSCA» !

Pas mal, non ? Et en plus, c’est interactif ...

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mardi 19 juillet 2022

France : Enquête sur une TIAC à STEC O157 associée à la consommation de concombres crus de Belgique à la cantine par des enfants en 2021

Encore une fois le concombre arrive masqué …
Santé publique France n’ayant mis à jour ses actualités, c’est presque par hasard que j’ai découvert le document du 11 juillet 2022 relatif une «Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à E. coli O157 producteur de Shiga-toxines, associée à la consommation de concombres crus».

Résumé
Le 9 Septembre 2021, l'Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France était informée d'une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) touchant des élèves demi-pensionnaires, scolarisés dans plusieurs écoles d'une commune de la Métropole lilloise. Le 13 septembre 2021, deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) étaient diagnostiqués chez deux enfants hospitalisés, scolarisés dans cette commune. Santé publique France Hauts-de-France a été sollicité par l'ARS des Hauts-de-France afin d'apporter un appui aux investigations et à la gestion de cette TIAC.

Au total, 35 cas de gastro-entérite, avec diarrhées glairo-sanglantes et fièvre (>38°C) dans la moitié des cas, ont été identifiés. Dix cas ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU. Les cas identifiés étaient des élèves demi-pensionnaires dans quatre groupes scolaires (29 cas), un parent d'élève et des personnes âgées bénéficiant du service de portage de repas à domicile de la commune (5 cas). Les cantines des cas étaient toutes approvisionnées par la cuisine centrale municipale. L'allure de la courbe épidémique était en faveur d'une source commune et ponctuelle de contamination lors des repas des 2 ou 3 septembre 2021.

Compléments issu de l’étude et de l’enquête

Personnes
L’âge médian des cas était de 8 ans [min-max : 4-89 ans] et 64% étaient de sexe féminin.

Cliniquement, la symptomatologie décrite était dominée par des signes digestifs bas (diarrhées et fortes douleurs abdominales) associés à une hyperthermie (> 38°) dans près de la moitié des cas (48%). Diarrhées et douleurs abdominales ont été rapportées par près de 9 cas sur 10 (87%) avec présence de sang dans les selles pour la moitié d’entre eux (53%). Dix cas (âgés de 8 à 85 ans) ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU sévère, qui a nécessité plusieurs jours de prise en charge en réanimation et séances d’épuration extra-rénale (dialyses).

E.coli O157:H7 hautement pathogène, producteur des shiga-toxines 1 et 2 (stx1 et stx2) et porteur des gènes de virulence eae et ehxA a été isolé des coprocultures de huit des dix cas hospitalisés pour diarrhées glairo-sanglantes ou SHU (2 adultes et 6 enfants), directement (cas primaire) ou indirectement (cas secondaire) liés à la TIAC survenue dans la commune.

Enquête cas-témoins
L'enquête cas-témoins, réalisée dans les établissements scolaires, concluait que seule la consommation de concombres en salade, servis au repas du 2 septembre, était statistiquement et significativement associée à la survenue de la maladie.

Une souche d'E. coli producteur de Shiga-toxines (STEC) O157, hautement pathogène, a été isolée dans les coprocultures de huit cas, dont les deux enfants ayant développé un SHU et dans la salade de concombres incriminée. L'analyse génomique des souches a confirmé le regroupement génétique des souches cliniques et alimentaires qui appartenaient à un même cluster génomique.

L'enquête vétérinaire a mis en évidence qu'une défaillance dans le processus de décontamination, associée à un épluchage incomplet des concombres contaminés, ont contribué à la survenue de cette TIAC. Les concombres incriminés provenaient de Belgique et les autorités sanitaires belges ont été informées via les circuits d'alerte européens dédiés.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu. 

Le véhicule alimentaire, incriminé dans cette TIAC, fait partie des végétaux à risque du fait de son mode de consommation cru. Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

Les inspections et investigations conduites par la DDPP 59 à la cuisine centrale municipale ont mis en évidence des facteurs qui ont probablement contribué à la survenue de la TIAC :

- Le processus défaillant de la décontamination des concombres, avant leur préparation, du fait de l’utilisation d’une solution chlorée périmée dont la date d’expiration était dépassée depuis 2018 et dont la consistance anormalement visqueuse rendait plus difficile sa dilution dans le bac de décontamination ;

- L’épluchage partiel des concombres (une bande sur deux) qui n’a pas permis d’éliminer la contamination de surface des concombres.

Discussion
Le nombre réel de cas et de personnes infectées est probablement sous-estimé au regard du nombre important de repas servis (environ 1 000 repas par jour) et reflète le recensement a posteriori des cas, probablement les plus sévèrement atteints.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu.

Néanmoins, un cas infecté par une souche génétiquement rattachée au cluster génomique de la TIAC a été identifié a posteriori par le Centre national de références des E. coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS, Institut Pasteur). Ce cas, dont la date des symptômes était concomitante à celle des autres cas survenus dans le cadre de la TIAC de la Métropole lilloise, a fait l’objet d’investigation épidémiologique, mais ces investigations n’ont pas permis de retrouver de lien épidémiologique avec la TIAC de la Métropole lilloise, ni de confirmer la consommation de concombres par le cas.

La TIAC, décrite dans ce rapport, ne constitue peut-être que la partie visible de la portée sanitaire réelle de cette épidémie au regard de l’importance du lot incriminé et de sa distribution large. L’absence d’autres signalements sanitaires pourrait être due aussi à une contamination hétérogène du lot de concombres incriminés ou des procédés de préparation qui ont permis de limiter les risques dans les autres structures de restaurations destinataires.

Commentaire
Enquête bien documentée et détaillée de ce côté là, le travail a été bien fait.
On n’a pas d’information sur la santé des enfants afin de savoir s’ils se sont bien rétablis ou si des séquelles persistent.
Dans cette affaire, contrairement aux cas de SHU en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®, il n’y a eu d’action judiciaire alors que des responsabilités semblent établies.
Cela montre aussi qu’il n’y a vraisemblablement pas eu d’inspection de cette cuisine collective depuis plusieurs années.
Un dernier point, il est rappelé des mesures de précaution pour les viandes hachées, parmi lesquelles on peut lire, «Pour limiter le risque de contamination, la cuisson des viandes hachées doit être effectuée à cœur en s’assurant que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.»
Le CDC des Etats-Unis rapporte que «Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.»

Mise à jour du 3 aout 2022. On lira aussi l'article de Joe Whitworth de Food Safety NewsFrench E. coli outbreak linked to cucumbers from Belgium

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lundi 4 juillet 2022

Notification au RASFF de l'UE de la présence de Salmonella dans des produits de chocolat

Vous avez sous les yeux la notification au RASFF de l'UE par la Belgique du 1er juillet, mise à jour le 4 juillet, ainsi que les pays concernés par la notification. Ainsi, la France est concernée par la distribution (d). L'entreprise n'est pas citée mais il doit s'agir vraisemblablement de Barry Callebaut.

Le blog vous avait narré cette affaire de lécithine de soja et de salmonelles dans un article du 30 juin 2022 intitulé, Le groupe Barry Callebaut impacté par une contamination à Salmonella dans son usine de Wieze.

Le Luxembourg avait aussi communiqué sur le sujet. Pour l‘instant, en France, pas d’information, mais désormais, les choses devraient bouger et vraisemblablement, les rappels devraient commencer.

Rappelons qu’un journal belge avait qualifié cette contamination à Salmonella chez Barry Callebaut ainsi, «L'impact est gigantesque».

Attendons donc et vérifions une fois de plus si le réseau d’alerte dit rapide aura été utile a quelque chose, c’est pas gagné si l’on se souvient de la crise du fipronil et de l’oxyde d’éthylène, et des retards aux rappels ...

Complément

Aux lecteurs du blog
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jeudi 30 juin 2022

Le groupe Barry Callebaut impacté par une contamination à Salmonella dans son usine de Wieze

Quand Salmomella arrête une usine ...
Selon le quotidien belge, La Libre, «Salmonelle à l'usine Barry Callebaut de Wieze : «L'impact est gigantesque».

Le groupe fournit du cacao et des préparations à base de chocolat à de nombreuses entreprises, allant de géants comme Mondelez (Côte d'Or) à des artisans et chefs. 

Selon Google, les marques de Mondelez sont les suivantes: Toblerone, Cadbury, Belin, LU, Prince, Oreo, Milka, Côte d'or, Malabar, Suchard, Hollywood, Kréma, Mikado ...

Lundi, Barry Callebaut découvrait la présence de salmonelle dans un lot de production de son usine de Wieze. Présentée comme “la plus grande usine de fabrication de chocolat du monde” par le groupe basé à Zurich, c’est aussi la plus grande usine parmi sa soixantaine de sites de production dans le monde. Sur les 2,2 millions de tonnes produites annuellement par le groupe, 500 000 le sont en Belgique, à Wieze et à Halle. Sans que le groupe précise la part de Wieze et celle de Halle. Depuis, tous les produits fabriqués à Wieze après le 25 juin ont été bloqués et toute la production (les 23 lignes) arrêtée.

1. Que s’est-il passé ?
«On fait des tests à toutes les étapes de la production, depuis les matières premières jusqu'aux produits finaux. Lors d'une des étapes, on a détecté la présence de la bactérie de salmonelle dans un lot et on a identifié la lécithine comme source de contamination», explique Korneel Warlop, le porte-parole, qui ne se souvient pas avoir déjà connu un arrêt de l'usine. «Ce qui est surprenant car en général, si on trouve de la salmonelle, c'est plutôt dans la poudre de lait ou dans le cacao, mais presque jamais dans la lécithine. Et quand on a trouvé que c'était dans ce composant, ce qui a été confirmé mercredi, il était clair pour nous que l'impact serait gigantesque parce que toutes nos lignes de production sont connectées avec ce container de lécithine.»

La lécithine est un produit naturel qui dérive du soja qui a deux rôles : c'est un émulsifiant utilisé dans toute la production de chocolat et «cela rend aussi le chocolat liquide, ce qui est très important pour nous, car cela facilite le transport industriel du chocolat».

Dans la foulée, lundi, Barry Callebaut prévenait l’Afsca, l’Agence fédérale pour la protection de la chaîne alimentaire.

2. Qui est impacté ?
«Nous avons aussi prévenu nos 73 clients impactés en Belgique», poursuit Korneel Warlop. Barry Callebaut fournit du cacao et des préparations à base de chocolat à de nombreuses entreprises de la filière alimentaire, des géants du secteur tels que Hershey, Mondelez, Nestlé ou Unilever, aux professionnels de la pâtisserie. Il ne fournit pas directement le client final.

«Nous sommes en train de terminer de localiser où se trouvent tous les produits en cause chez les clients. Pour s’assurer qu’ils y sont aussi mis en quarantaine, bloqués, et pas déjà sur la route vers les distributeurs. En fonction de cela, on va pouvoir communiquer si oui ou non, il y a un risque pour la santé publique. On est presque prêt à communiquer le résultat final.»

Ce jeudi, De Tijd indiquait que Neuhaus, The Belgian Chocolate Group, Guylian et Mondelez (Côte d'Or), entre autres, arrêtaient tout ou partie de leur production par précaution, pour vérifier leurs stocks. S'il s'avère qu'ils ont effectivement reçu des produits contaminés, ils devront fermer leurs portes, le temps de désinfecter leurs lignes de production. Mondelez a déjà assuré jeudi, après avoir procédé à un audit complet des sites où le chocolat en question avait été livré, que ses produits présents en magasins étaient sans risque pour la santé des consommateurs. «Nous n'avons pas de chocolat de Barry Callebaut pour le moment, précisait pour sa part Philippe de Selliers, le PDG de Léonidas. Il n'y a donc rien de contaminé chez nous. Barry Callebaut n'est pas notre seul fournisseur.»

3. Pour combien de temps ?
Combien de temps la crise va durer, «on ne le sait pas encore. Cela dépend du résultat de nos examens. On sait que le problème vient de la lécithine mais on ne sait pas encore si cela vient du produit lui-même, de l'origine, du fournisseur, du transport, de la conservation ? On doit le déterminer», dit le porte-parole. Barry Callebaut poursuit donc l'analyse et tiendra l'Afsca informée. La production est suspendue jusqu'à nouvel ordre et les lignes seront évidemment nettoyées et désinfectées avant la reprise de celles-ci.

Y a-t-il du stock pour les clients, et pour combien de temps ? Cela dépend du type de clients. «Si c'est un client industriel qui travaille en make to order («faire sur commande»),il n'y a pas de stock. Et 60 % du volume de ce que nous faisons à Wieze est du make to order. Pour ces clients – ils ne sont pas nombreux mais ils font des grands volumes –, c'est dramatique : ils vont devoir aussi arrêter leur production. Pour ce qui est du chocolat solide, les blocs de 5 kg ou les pastilles, nous avons beaucoup de clients mais les volumes sont plus petits. Et là, il y a du stock.»

L’accident de Wieze rappelle le scandale sanitaire qui avait touché en avril certains produits de la marque Kinder, propriétaire du groupe Ferrero, à l’usine d’Arlon. L’usine devrait recommencer à produire début juillet.

A lire le communiqué de presse du 30 juin de Barry Callebaut, «Barry Callebaut a détecté un lot de production positif à la salmonelle à Wieze». Communiqué uniquement en anglais.

L’AFSCA de Belgique a publié ce jour le communiqué suivant, «Contamination à la salmonelle chez Barry Callebaut à Wieze».

L’AFSCA veille à ce que toutes les mesures nécessaires soient prises pour protéger le consommateur.

L'AFSCA a été informée de la présence de Salmonella sur le site de production de Barry Callebaut à Wieze. L'AFSCA a ouvert une enquête et se trouve également sur place. L'enquête se poursuit et n'a qu'un seul objectif : protéger le consommateur.

Mesures prises par Barry Callebaut
Chaque entreprise de la chaîne alimentaire est responsable de la sécurité de ses produits. Lorsqu'un incident potentiel se produit, l'entreprise doit prendre toutes les mesures possibles pour contrôler la contamination. Cela signifie, entre autres, que les produits potentiellement contaminés doivent être bloqués, non seulement chez Barry Callebaut mais aussi plus loin dans la chaîne alimentaire. En outre, l’AFSCA doit être informée, ce qui a été fait. Les clients de Barry Callebaut doivent également prendre les mesures nécessaires dans le cadre de leur autocontrôle. L'AFSCA veille à ce que ce processus se déroule correctement.

Barry Callebaut elle-même a décidé d'arrêter la production à Wieze, et il en va de même pour un certain nombre de clients. Il ne s'agit pas d'une décision administrative de l’AFSCA et cela vaut aussi pour un certain nombre de clients.

Enquête de l'AFSCA
L’AFSCA a débuté son enquête sur place. Il va sans dire qu'une entreprise alimentaire doit toujours travailler dans des conditions correctes, c'est-à-dire avec les garanties nécessaires en matière de sécurité alimentaire.

Entre-temps, Barry Callebaut a pris un certain nombre de mesures. L'enquête permettra de déterminer si des mesures supplémentaires doivent être prises sur le terrain et si des produits doivent être rappelés auprès des consommateurs.

A suivre ...

Mise à jour du 2 juillet 2002. Communiqué des autorités luxembourgeoises.

Suite au grand intérêt médiatique, les autorités luxembourgeoises tiennent à préciser que jusqu'à présent une distribution de produits chocolatés contaminés à la salmonelle vers le Luxembourg n'a pas été signalée ni par le système d'alerte rapide RASFF de la Commission européenne, ni par le système de notification obligatoire des rappels et retraits de denrées alimentaires luxembourgeois.
Selon l' Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique, la société Barry Callebaut à Wieze a mis en place des mesures en étroite collaboration avec les autorités belges. L'agence belge surveille la bonne exécution de ces mesures avec l’objectif prioritaire de protéger le consommateur et d’éviter la mise sur le marché de produit contaminé.  
Au Luxembourg, des cas de salmonellose potentiellement en relation avec cette contamination n’ont pas été détectés jusqu’à présent.
Les autorités luxembourgeoises suivent de près l'évolution de la situation.


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vendredi 24 juin 2022

L'ASCA de Belgique publie son rapport d'activités 2021. Y'a pas photo avec notre pays !

On dit souvent que les contrôles officiels sont utiles et nécessaires pour surveiller l’état de la sécurité des aliments d’un pays. Bien entendu, comparaison n’est pas raison, mais tout de même que penser d’un pays où il y a plus de deux fois plus de contrôles qu’en France ? 

Chacun pourra vérifier et constater avec les données du rapport d’activité de la DGAL 2021. C’est bien triste, mais c’est ainsi, et ce qui est plus grave, c'est que cela ne va pas s'arranger ...

Ce qu’il y a aussi d’intéressant dans ce rapport d’activités 2021 de l’AFSCA, c’est qu’il ne se perd pas dans une littérature inutile et va à l’essentiel.

Voici donc des extraits du «Rapport d’activités de l’AFSCA 2021 : L’année 2021 a été synonyme pour l’AFSCA d’un retour progressif vers un mode de fonctionnement pré Covid-19», source communiqué de l’AFSCA du 23 juin 2022.

Coup d’œil sur quelques chiffres-clés du rapport d’activités 2021 :
Le consommateur reste au centre des préoccupations de l’AFSCA
- 10 000 consommateurs ont contacté l’AFSCA pour poser des questions sur la sécurité alimentaire ou pour signaler un problème avec un produit ou une entreprise alimentaire. Cela représente en moyenne 19 questions et 16 plaintes par jour. Sur les 3 929 plaintes, 40% d’entre elles étaient fondées.
- 90% des consommateurs qui ont contacté l’AFSCA se sont dits satisfaits du suivi accordé à leur plainte ou question. L’écoute active du consommateur est donc un moyen efficace pour sécuriser la chaîne alimentaire.
Contrôle et surveillance de la chaîne alimentaire
- 114 486 missions de contrôle ont été effectuées en 2021 (104 729 en 2020) et le taux de conformité reste toujours élevé : 85,7% des check-lists d’inspection sont conformes (86,1% en 2020).
- L’AFSCA a réalisé 68 848 échantillonnages en 2021, soit une moyenne de 271 échantillonnages par jour ouvrable en Belgique. 97,5% d’entre eux étaient conformes (97,7 % en 2020).
- Si un risque pour la sécurité alimentaire est décelé, l'AFSCA peut prendre une série de mesures telles que l'émission d'un avertissement (16 849 en 2021), la rédaction d’un procès-verbal d’infraction (9 465 en 2021), la saisie des produits ou, dans des cas exceptionnels, l'imposition d'une fermeture temporaire (248 en 2021).
- En concertation avec l’AFSCA, les entreprises alimentaires ont procédé aux rappels ou envoyé un avertissement de 492 produits : 210 avaient trait à la problématique de l’ETO (oxyde d’éthylène), un désinfectant gazeux dont l'utilisation est interdite en Europe.

A noter qu’il y a eu en France, selon le rapport d’activités 2021 de la DGAL, 48 775 inspections en sécurité des aliments.

Soutien et accompagnement des plus petites entreprises de la chaîne alimentaire
- Des formations gratuites ont été dispensées par l’AFSCA en 2021 à plus de 4000 professionnels du secteur alimentaire et 97% d’entre eux en sont sortis ravis.
- Durant le dernier trimestre de 2021, l’AFSCA a lancé un nouveau format : la formation en ligne. Pas moins de 700 membres du personnel du secteur de la restauration et des cuisines de collectivité ont suivi cet e-learning gratuit.

A noter que ce soutien et accompagnement est totalement inconnu en France …

Contamination environnementale aux substances PFAS – l’Agence est restée vigilante et a effectué toutes les enquêtes nécessaires
En juin 2021, une contamination historique a été mise en évidence lors des travaux de la liaison Oosterweel et semblait provenir de l'entreprise 3M de Zwijndrecht. On pouvait craindre que ces substances soient présentes dans le sol, l'eau, l'air et ... également dans les denrées alimentaires. L'AFSCA a donc immédiatement entamé une enquête sur une éventuelle contamination aux PFAS des denrées alimentaires.
La première enquête a porté sur les entreprises alimentaires situées dans une zone de 15 km autour de l'entreprise polluante. L’AFSCA a analysé des œufs, du lait et de la viande provenant d’entreprises agricoles. Les résultats ont permis de conclure qu'aucune mesure supplémentaire n'était nécessaire pour ces entreprises à ce moment-là.
La deuxième enquête a été menée afin d'obtenir une image générale des valeurs de PFAS dans toutes sortes de denrées alimentaires présentes sur le marché belge. Les recherches ont d'abord été menées en Flandre à des endroits où rien n'indique qu'une contamination ait eu lieu dans le passé. Entre août et novembre 2021, 175 échantillons de denrées alimentaires ont été prélevés dans diverses exploitations agricoles en Flandre. Pour ces denrées également, il n'a pas été nécessaire de prendre des mesures supplémentaires.

Contrairement à ce que rapporte l’Anses dans un document du 12 mai 2022, PFAS : des substances chimiques dans le collimateur, «La problématique des PFAS traversant largement les frontières, c’est aujourd’hui à l’échelle européenne que leur surveillance et leur évaluation sont menées.» Les autorités belges réalisent bien des contrôles. Quid en France ?

Le baromètre de la sécurité alimentaire 2021 est à la baisse
- Le baromètre de la sécurité alimentaire indique une diminution de 6,6% pour 2021 par rapport à 2020.
- Cette diminution est en grande partie due à une augmentation significative, par rapport à 2020, du nombre de notifications de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ; à savoir 547 en 2021 (contre 333 en 2020) et de personnes touchées par une TIAC soit 2070 en 2021 (contre 1262 en 2020).
- A cet égard, Il est important de garder à l’esprit que l’année 2020 a été une année à part car la fermeture de l’Horeca a fatalement mené à l’enregistrement d’un plus faible nombre de notifications de TIAC. Ajoutons que les chiffres de 2021 restent tout-de-même légèrement inférieurs à ceux de 2019 où l’on enregistrait 571 TIAC et 2457 personnes touchées.
- La deuxième explication de la baisse de ce baromètre réside dans une diminution de presque 6% d’inspections favorables pour ce qui concerne l'infrastructure, l’installation et l’hygiène dans le secteur de l’Horeca et des cuisines de collectivités.
- Les baromètres de la santé animale et végétale indiquent des tendances à la hausse de respectivement 7,3% et 9,1%.

L’AFSCA n’hésite pas à être transparente sur qui n’a pas bien fonctioné, ça change de chez nous, où chacun sait tout va bien ...

Tous les détails du rapport d'activités 2021 de l'AFSCA sont ici.

Aux lecteurs du blog
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