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dimanche 18 septembre 2022

La FDA a les mains pleines avec 10 investigations ouvertes

Chacun son truc en matière de sécurité des aliments, en France, ce sont les trop nombreux rappels, aux Etats-Unis, ce sont les investigations de cas de maladies infectieuses d’origine alimentaire.

«La FDA a les mains pleines avec 10 investigations ouvertes», source article de Bill Marler paru le 16 septembre 2022 dans le Marler Blog.

Une nouvelle épidémie d'infections à Listeria monocytogenes a été rapportée par la FDA, portant à 10 le nombre d'investigations ouvertes par l'agence.

La Food and Drug Administration rapporte qu'elle a commencé une inspection sur place et des analyses de prélèvements, mais elle n'a pas trouvé de source spécifique de Listeria. Elle n'a pas lancé d'efforts de traçabilité. L'agence rapporte qu'il y a six patients confirmés dans l'épidémie, mais n'a pas révélé leur âge ni les États où ils vivent.

Dans d'autres nouvelles sur une épidémie, le nombre de patients d’une épidémie causée par Salmonella Mississippi est passé à 102 par rapport aux 100 patients srapportés il y a une semaine. L'agence n'a pas rendu public le lieu de résidence des patients, ni leur âge. La FDA n'a pas identifié de source de l'agent pathogène mais a lancé des efforts de traçabilité. L'agence n'a pas signalé quels aliments sont recherchés.

Autres épidémies avec investigations actives de la FDA
- Dans une épidémie à Salmonella Senftenberg provenant d'un aliment non encore identifié, le nombre de patients est stable à 27. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé.
- Dans une épidémie à Salmonella Typhimurium provenant d'un aliment non encore identifié, le nombre de patients est stable à 78. La traçabilité, l'inspection sur place et l'analyse des prélèvements ont été lancées, mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé ou analysé ou où l'inspection est effectuée.
- Dans une épidémie à Cyclospora, le nombre de patients reste stable à 79. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé.
- Dans une autre épidémie à Cyclospora, le nombre de patients est resté stable à 42. La traçabilité a commencé mais la FDA n'a pas signalé ce qui est tracé. De même, les analyses de prélèvements ont commencé mais l'agence n'a pas signalé ce qui était analysé.
- Une investigation liée aux effets indésirables associés à un écrasé de poireaux et de lentilles surgelées de marque Daily Harvest est en cours. La société a reçu plus de 470 plaintes de cas de maladie et, dans son dernier rapport du 29 juillet, la FDA avait reçu 329 plaintes. Certains des patients ont souffert d'insuffisance hépatique et au moins 25 ont dû se faire enlever la vésicule biliaire. La FDA travaille sur des efforts de traçabilité et a commencé une inspection sur place et des analyses de produits. Certaines analyses ont révélé que la farine de tara est un ingrédient unique au produit Daily Harvest crumbles et pourrait être lié aux cas de maladie.
- Dans une épidémie d'infections en cours causée par E. coli O157:H7, la FDA a lancé la collecte et l'analyse d'échantillons. L'épidémie, signalée par le CDC comme étant liée à de la laitue dans les sandwichs de chez Wendy’s, a rendu malade au moins 84 personnes. L'épidémie dans quatre États a rendu malade plus de personnes selon les décomptes des États, mais tous les rapports n'ont pas atteint le CDC. Wendy's a cessé de servir la laitue romaine et iceberg dans des sandwichs dans plusieurs États, selon un communiqué de la société.
- La FDA mène une inspection sur place à Big Olaf Creamery en Floride, qui a été considérée comme à l'origine d'une épidémie d'infections à Listeria dans 11 États. L'État de Floride a fermé l'entreprise il y a plusieurs semaines après que des analyses aient révélé plusieurs endroits de contamination par Listeria monocytogenes dans l'usine. Les analyses ont également montré Listeria dans 16 des 17 saveurs de la crème glacée de l'entreprise. Au dernier décompte, l'épidémie avait rendu malades 25 patients, dont un était décédé. Une femme enceinte a également fait une fausse couche. Vingt-quatre des patients ont dû être hospitalisés.
- Une épidémie d'infections à Cronobacter chez quatre nourrissons, dont deux sont décédés. L'épidémie a été déterminée comme étant terminée par le CDC, mais elle fait toujours l'objet d'une investigation. Les bébés ont consommé du lait maternisé fabriqué par l'usine d'Abbott Nutrition à Sturgis, Michigan.

mardi 2 août 2022

«La sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science», selon des responsables aux Etats-Unis

Sandra Eskin du FSIS, à gauche, et Frank Yiannas de la FDA, se préparent à répondre aux questions lors d’une mise à jour réglementaire à l'IAFP 2022. Photo de Coral Beach.

Carol Beach de Food Safety News nous relate une session de la réunion annuelle 2022 de l’IAFP à Pittsburg, Pennsylvanie, du 31 juillet au 3 août 2022, avec pour invités de marque, les top administrateurs de la sécurité des aliments des États-Unis. Ils disent que «la sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science».

Technologie, agents pathogènes et diligence étaient les mots d'ordre de deux dirigeants de l'USDA et de la FDA lorsqu'ils s'adressaient aux participants à la réunion annuelle 2022 de l'International Association of Food Protection (IAFP).

Frank Yiannas, sous-commissaire à la politique et à la réponse alimentaire à la FDA, était au centre de la scène lundi avec Sandra Eskin, sous-secrétaire adjointe à la sécurité des aliments du Food Safety and Inspection Service de l'USDA, lors d’une mise à jour réglementaire.

Les deux administrateurs ont évoqué l'importance de la technologie dans le domaine de la sécurité des aliments pour le public. Ils ont tous deux déclaré qu'ils opèrent au sein d'agences de sécurité saniatire publique où les programmes n'obtiennent pas toujours la meilleure technologie aussi rapidement que l'industrie privée.

Cependant, l'utilisation intelligente de la technologie à laquelle ils ont accès est la principale différence entre les programmes de sécurité des aliments statu quo et les programmes robustes.

Eskin a discuté de l'annonce du FSIS selon laquelle Salmonella va être déclaré comme un contaminant pour les produits de poulet panés et farcis, marquant la première fois que l'agence a statué que toute Salmonella sur n'importe quel poulet est un contaminnat. Elle a dit que le FSIS consacrait des dizaines et des dizaines d'employés et une technologie de pointe pour affiner la façon de faire fonctionner la déclaration pour le gouvernement et l'industrie et, en fin de compte, pour le consommateur.

Yiannas a dit qu'il imaginait que la technologie nous amènerait au point où les aliments se déplacent à la «vitesse de la pensée», à un moment où un produit supposé être impliqué dans une épidémie peut être tracé jusqu'à sa source en quelques secondes au lieu de jours ou de semaines comme cela se passe maintenant. Il a dit qu'un facteur compliquant une telle technologie est ce qu'il a appelé l’étagère sans fin du distributeur avec une chaîne d'approvisionnement qui s'étend dans le monde entier.

Yiannas s'est posé une question à lui-même et à Eskin, et ils ont tous deux secoué la tête avec des réponses négatives frustrées : gagnons-nous la bataille contre les maladies d'origine alimentaire ?

Eskin a déclaré qu'elle pensait que la décision de classer Salmonella comme contaminant sur certains produits à base de poulet était un pas dans la bonne direction pour répondre oui à cette question. Yiannas a déclaré qu'il pensait que la règle de traçabilité de la FDA, prévue en novembre, serait une autre étape cruciale vers la bonne réponse.

NB : Pour ceux qui ne viendront pas à l’IAFP, c’est vraiment dommage, car, d’expérience, on ressort avec le plein de connaissances, et en plus, c’est amical et unique, ils pourront toujours consulter gratuitement l’Abstract Book de l’IAFP 2022 Annual Meeting.

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jeudi 21 juillet 2022

Des sénateurs demandent aux dirigeants de la FDA si la sécurité des aliments est une priorité pour l'agence

Cet article se veut une suite de l’article, Etats-Unis Demande de création d'une nouvelle agence chargée de la sécurité des aliments, selon un projet de loi. Au fait, par hasard, n’hésitez pas à vous demander si cela est une priorité en France ...

«Des sénateurs demandent aux dirigeants de la FDA si la sécurité des aliments est une priorité pour l'agence», article de Coral Beach le 21 juillet 2022 dans Food Safety News.

La question à laquelle les membres d'un sous-comité sénatorial voulaient avoir une réponse par les responsables de la FDA concernait la manière de faire de la sécurité des aliments une priorité au sein de l'agence. Le commissaire de la FDA a déclaré qu'une grande partie de la réponse sortirait lorsqu'un examen «de haut en bas» de l'agence serait terminé.

Lors d'une audience mercredi, les membres du Senate Subcommittee on Agriculture, Rural Development, Food and Drug Administration, and Related Agencies, la plupart des questions des sénateurs sont venues dans le contexte de savoir que la Food and Drug Administration pourrait utiliser un peu plus d'argent. La plupart des sénateurs ont dit que cela allait de soi. Le commissaire de la FDA, Robert Califf, a accepté. La part du lion du financement de l'agence va au volet médicament de la FDA.

Mais les membres du panel du Sénat voulaient savoir ce qui était nécessaire en plus de l'argent.

«La sécurité des aliments est-elle une priorité pour la FDA ?», a demandé la présidente du sous-comité, la sénatrice Tammy Baldwin, dans son allocution d'ouverture. «La réponse facile est le financement, mais ce n'est pas la seule réponse.»

Le commissaire de la FDA a assuré à la sénatrice que la sécurité des aliments était une priorité pour lui et a déclaré qu'il prévoyait un avenir où la sécurité des aliments serait meilleure. Il a également déclaré que l'agence dispose d'un bon personnel mais qu'elle a besoin de plus de ressources. Davantage de personnel est également nécessaire et constitue l'une de ses priorités.

Le commissaire Califf a souligné l'examen de l'agence qu'il a annoncé mardi, qui sera effectué par la Fondation Reagan Udall, une entité externe liée à la FDA. Il a dit qu'il s'attend à ce que l'examen identifie plusieurs problèmes en plus du financement.

Tout au long de l'audition du panel de la FDA, une question était manifestement absente, la FDA serait-elle mieux servie si le poste de sous-commissaire était réintroduit. Les sénateurs n'ont pas soulevé la question, ni les quatre administrateurs de la FDA.

Puis, les sénateurs ont tourné leur attention vers les leaders des consommateurs et de l'industrie. Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire chez Consumer Reports, et Sarah Gallo, vice-présidente de la politique des produits à la Consumer Brands Association étaient les témoins.

Ronholm et Gallo ont tous deux ouvert leur témoignage en appelant à la réintégration du poste de sous-commissaire. Ils ont dit que sans cela, la FDA travaillait de manière fragmentée sans chaîne de commandement claire.

Actuellement, la FDA compte deux administrateurs à la sécurité des aliments qui relèvent directement du commissaire : Frank Yiannas, sous-commissaire pour la politique et la réponse alimentaire, et Susan, T. Mayne, directrice du Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN).

Lorsque l'agence avait un sous-commissaire, plus récemment dans l'administration Obama, le directeur du CFSAN et les dirigeants de tous les autres programmes alimentaires relevaient de ce poste.

«Le succès du programme alimentaire nécessite une seule voix», a dit Ronholm. «Nous n'allons pas utiliser un algorithme pour résoudre le problème.»

Gallo avait un point de vue similaire. Elle a déclaré qu'un élément clé pour des aliments plus sûrs est que la FDA parle d'une seule voix. Sans cela, il est «difficile de relier les points.»

«La FDA peut le faire maintenant», a dit Gallo, rappelant aux sénateurs que la création d'un poste de sous-commissaire ne nécessite pas une loi du Congrès.

Ronholm a déclaré que sans commissaire adjoint, le «côté aliment» de la FDA est écarté de l'attention de l'agence car plusieurs personnes relèvent du commissaire, créant une fragmentation et diluant la communication sur la sécurité des aliments.

Autres questions et réponses
Lors d'échanges rapides avec les quatre administrateurs de la FDA, les sénateurs du sous-comité ont exploré un certain nombre de sujets liés à la sécurité des aliments. Voici quelques points importants.

Le sénateur Jerry Moran, Républicain du Kansas, a demandé au commissaire Califf si la FDA avait toujours des personnes travaillant à domicile, ce qui a commencé au début de la pandémie de COVID. Le commissaire a dit qu'environ la moitié du personnel de l'agence continuait de travailler à domicile, mais a dit qu'aucune des personnes qui avaient des emplois les obligeant à être au bureau n'avaient jamais travaillé à domicile. Il a cité le personnel de laboratoire et les inspecteurs comme exemples. Moran a dit qu'il voulait voir plus de personnes dans leurs bureaux de la FDA en disant «vous ne pouvez pas avoir un effort d'équipe sans une équipe sur place.»

Le sénateur Baldwin a demandé à Yiannas de la FDA ce qui était nécessaire pour faire de la sécurité des aliments une priorité à l'agence. Il a dit que trois choses sont cruciales : 1. La sécurité des aliments doit être une culture, pas seulement une priorité, 2. Il doit y avoir un mouvement chaque jour vers plus de modernisation, et 3. Des attentes de rendement très élevées doivent être en place.

Le sénateur Moran a demandé à Califf quand l'examen «de haut en bas» commencerait. Le commissaire a déclaré que dès que les dispositions finales seraient prises, un rapport final étant prévu 60 jours ouvrables après la fin de l'examen.

Note de l'éditeur La Fondation Reagan-Udall pour la Food and Drug Administration est une organisation privée à but non lucratif, créée afin de soutenir la mission de la Food and Drug Administration des États-Unis, d'aider à doter le personnel de la FDA de la science et de la technologie réglementaires du plus haut niveau dans le but d'améliorer la sécurité et l'efficacité des produits réglementés par la FDA.

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jeudi 14 juillet 2022

Etats-Unis Demande de création d'une nouvelle agence chargée de la sécurité des aliments, selon un projet de loi

«DeLauro et Durbin présentent The Food Safety Administration Act pour passer à une agence fédérale unique pour la sécurité des aliments», source article de Dan Flynn paru le 13 juillet 2022 dans Food Safety News.
Rosa DeLauro est une représentante démocrate du Connecticut à la chambre des représentants des Eats-Unis. Dick Durbin est représentant démocrate de l’Illinois au Sénat.

La sécurité des aliments peut avoir un problème de respect.

La nomination par le président de Jose Emilio Esteban, de Californie, au poste de sous-secrétaire à l'agriculture pour la sécurité des aliments a duré huit mois sans confirmation du Sénat. Et une enquête capitale des médias sur les lacunes de la principale unité de sécurité des aliments de la FDA est largement ignorée par tous sauf une poignée de membres du Congrès.

Un projet de loi visant à renverser certains de ce triste état de choses grâce à une réorganisation majeure de la sécurité des aliments fédérale est désormais devant le Congrès. Il s'agit d'une réorganisation uniquement au sein du Département américain de la santé et des services sociaux (HHS). Cela n'inclut pas le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA ou d'autres agences fédérales ayant des rôles mineurs dans la sécurité des aliments.

Pourtant, c'est le projet de loi sur la sécurité des aliments le plus important depuis la loi de 2011 sur la modernisation de la sécurité des aliments ou Food Safety Modernization Act (FSMA).

Introduit par la réprésentante Rosa DeLauro et le sénateur Dick Durbin, le Food Safety Administration Act ou loi sur l'administration de la sécurité des aliments établirait la Food Safety Administration, en tant qu'agence de sécurité des aliments unique avec le HHS responsable de la sécurité des aliments que les Américains consomment. Cela «dissocierait» essentiellement la sécurité des aliments des médicaments, des dispositifs médicaux et d'autres fonctions qui relèveraient du «Commissaire aux médicaments».

«La sécurité des aliments est actuellement un citoyen de seconde classe à la Food and Drug Administration», a dit DeLauro. «À l'heure actuelle, il n'y a pas d'experts en politique alimentaire en charge de la sécurité des aliments à la FDA. Cela est inacceptable et contribue à une série de contaminations de produits et de rappels ultérieurs qui perturbent la chaîne d'approvisionnement, contribuent à la hausse des prix et, dans de nombreux cas, entraînent la maladie et le décès des consommateurs. Ne cherchez pas plus loin dans la récente crise des préparations pour nourrissons pour comprendre la nécessité de créer une agence unique de sécurité des aliments, dirigée par un expert en politique alimentaire, pour garantir la sécurité des produits qui sont mis sur le marché. Je suis fier de me joindre à mon ami le sénateur Durbin pour présenter un projet de loi qui renforcerait la sécurité des aliments et protégerait les consommateurs.»

Dick Durbin a dit: «Ces dernières années, la FDA a été en proie à des échecs l’un après l'autre, échec à reconnaître correctement les dangers des opioïdes sur ordonnance, échec à protéger les enfants contre les produits de cigarette électronique, échec à assurer correctement le la sécurité de l'approvisionnement alimentaire de notre pays.»

«La triste réalité est que la FDA semble ne pas vouloir ou ne pas pouvoir utiliser son autorité pour protéger les Américains contre les maladies et les décès évitables. Pour cette raison, la députée DeLauro et moi-même présentons une législation visant à transférer toutes les responsabilités alimentaires de la FDA à une nouvelle agence qui, nous l'espérons, réussira mieux à protéger les aliments dans les boîtes de lunch de nos enfants et sur nos tables dans les salles à manger.»

«L’EWG (Environmental Working Group) félicite le sénateur Durbin et la députée DeLauro d'avoir fait de la sécurité de nos aliments une priorité», a dit Scott Faber, vice-président principal des affaires gouvernementales pour le groupe de travail sur l'environnement. «Chaque année, des milliers d'Américains décèdent de maladies d'origine alimentaire, des milliers d'autres sont hospitalisés et des millions tombent malades. Bon nombre de ces maladies sont évitables, mais seulement si nous décidons d'inspecter les fabricants de produits alimentaires, de répondre rapidement aux épidémies et de cesser de laisser les entreprises chimiques décider si les produits chimiques ajoutés à nos aliments sont sûrs. Pour ce faire, nous devons avoir un leader de la sécurité des aliments qui se concentre sur notre approvisionnement alimentaire.»

«Les réponses inadéquates de la FDA aux épidémies et les délais non respectés pour la mise en œuvre d'initiatives critiques en matière de sécurité des aliments ont sapé la confiance des consommateurs dans le programme alimentaire de l'agence», a dit Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire pour Consumer Reports. «Consumer Reports félicite le sénateur Durbin et la députée DeLauro pour ce projet de loi visant à apporter un leadership ciblé et une plus grande responsabilité au programme alimentaire de la FDA.»

La FDA réglemente environ 80% de notre approvisionnement alimentaire, et les consommateurs et l'industrie dépendent du programme alimentaire de la FDA pour remplir efficacement son rôle dans la réglementation. Les maladies d'origine alimentaire sont un problème de santé publique courant, coûteux et largement préventif.

Le Food Safety Administration Act établirait la Food Safety Administration sous le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) en incorporant les programmes alimentaires existants au sein de la FDA dans cette agence distincte : le Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN), le Center for Veterinary médecine (CVM) et l'Office des affaires réglementaires (ORA). Cette agence serait dirigée par un expert en sécurité des aliments confirmé par le Sénat.

En plus d'apporter un leadership ciblé et une plus grande responsabilisation, une structure unifiée et un cadre supérieur à temps plein renforceront la surveillance de l'approvisionnement alimentaire et amélioreront la capacité de l'industrie à fonctionner efficacement, affirment les partisans.

Le sénateur démocrate du Conneticut, Richard Blumenthal et les représentants américains Nannette Diaz Barragán (Calfornie), Jimmy Panetta (Californie), Gwen Moore (Wisconsin), Sheila Jackson Lee (Texas) et Bonnie Watson Coleman (New Jersey) rejoignent DeLauro et Durbin en tant que coparrains originaux de cette législation.

.Le Center for Food Safety, Consumer Federation of America, Consumer Reports, Defend Our Health, Environmental Working Group, Friends of the Earth, Healthy Babies Bright Futures, STOP Foodborne Illness et le Center for Environmental Health font partie des organisations non gouvernementales qui approuvent la loi.

Vous pouvez trouver le texte de la loi ici et une fiche d'information ici.

Commentaire
Les réflexions aux Etats-Unis peuvent aussi donner des idées en France. J’ai toujours trouvé que les agences qui font beaucoup de choses ne font plus toujours bien les choses. Ainsi, l’ancêtre de l’Anses, l’Afssa, ne s’interessait qu’à la sécurité des aliments. Comme cela marchait bien, on lui ajouter de plus en plus de nouvelles missions et aujourd’hui, de mon point de vue, la sécurité des aliments n’est plus une priorité.

Placer la DGAL avec certains membres de la DGCCRF au sein d’une même police sanitaire revient à une réorganisation de façade qui ne réglera aucun problème de sécurité des aliments en France auxquels sont confrontés quotidiennement les consommateurs. L’absence de transparence et une quasi totale absence de communication en sont deux exemples patents, sans oublier le manque criant de contrôles sur le terrain.

Mettre la sécurité des aliments, évaluation des risques et contrôles des aliments, sous l’égide la santé, au sein d’une même agence, en voilà une bonne idée, à suivre ...

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mardi 28 juin 2022

Qu'en est-il de la survie de pathogènes dans des mélanges d'éthanol et de jus à température ambiante ?

Bien entendu l'article ci-après n'incite à la consommation de boissons alcoolisées, et conseille à boire avec modération ...

Cela étant, voici un article qui traite de la survie de Escherichia coli O157, Salmonella et Listeria monocytogenes dans des mélanges d'éthanol et de jus à température ambiante, source Food Protection Trends.

Résumé
Certains bars et restaurants ont commencé à proposer des cocktails de fruits et légumes alcoolisés à température ambiante. Les opérateurs pensent souvent que la présence d’éthanol rend cette pratique sûre, et à l'inverse, certains services réglementaires se posent la question de la sécurité sanitaire. Il a été rapporté que l'éthanol peut inhiber la croissance de certaines bactéries à des concentrations commençant à 8-10% et peut être biocide à des concentrations ≥ 30%. Dans cette étude, Escherichia coli O157, Salmonella et Listeria monocytogenes ne se sont pas développés dans des mélanges de purée de banane, de purée de poire, de jus d'orange et de jus de pomme préparés avec des concentrations d'éthanol de 10 à 50% à 25°C. Les agents pathogènes inoculés n'ont pas été détectés dans le jus plus éthanol à 40 ou 50% après 48 heures. Les jus avec des concentrations d'éthanol de 10 à 30% ont présenté différentes réductions logarithmiques au fil du temps pour chacun des agents pathogènes introduits. Cette étude a des implications sur la façon dont les services réglementaires évaluent le risque des mélanges de jus et d'éthanol conservés à température ambiante en vertu du Food Code de la FDA des États-Unis. Les opérateurs qui souhaitent afficher des mélanges d'éthanol et de jus de fruits à température ambiante doivent s'assurer d'un pH < 4,2 ou d'une combinaison de valeurs de pH et d'activité de l'eau basées sur le tableau B du Food Code de la FDA, ou encore ils doivent conserver le produit réfrigéré à une température ≤ 5°C.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

mardi 14 juin 2022

De meilleures données sont essentielles pour améliorer la sécurité des aliments

«De meilleures données sont essentielles pour améliorer la sécurité des aliments, déclare Yiannas», source article de Joe Whitworth paru le 14 juin 2022 dans Food Safety News.

L'amélioration de la sécurité des aliments comprendra l'utilisation de meilleures données, selon le sous-commissaire à la politique et à la réponse alimentaire de la Food and Drug Administration des États-Unis.

Frank Yiannas s'exprimait lors d'un webinaire d’Health Talks sur la numérisation, la sécurité des aliments et le commerce avec d'autres membre du pannem du Ghana, d'Inde et d'Irlande.

«Le monde qui nous entoure évolue rapidement. Une partie de ce changement rapide est que les données et les informations sont devenues numérisées et peuvent être partagées à la vitesse de la pensée. Et les technologies nouvelles et émergentes prennent de plus en plus de données volumineuses et en temps réel et les utilisent à bon escient», a-t-il dit.

«Par exemple, les progrès de l'intelligence artificielle, de l'Internet des objets, des technologies de capteurs et de la blockchain améliorent les processus métier. Et le système alimentaire se remodèle, en utilisant ces technologies, pour répondre à l'expansion de la chaîne d'approvisionnement mondiale et aux besoins changeants des consommateurs.

«Je crois que les nouvelles technologies numériques offrent le potentiel de nous aider à prévoir et à prévenir les problèmes de sécurité des aliments et à mieux détecter et répondre aux problèmes lorsqu'ils surviennent. Tirer parti de la puissance des données va nous permettre de résoudre certains de nos problèmes de sécurité des aliments que je n'aurais jamais cru pouvoir résoudre.»

Développement de la traçabilité
Les gens pensent souvent que la traçabilité des aliments est un outil réactif, mais ce n'est pas vrai, a dit Yiannas.
«En cas d'éclosion d'origine alimentaire, une meilleure traçabilité conduit à une meilleure sécurité en permettant un traçage rapide jusqu'à la source d'un aliment contaminé, la capacité d'accélérer les rappels et de mieux alimenter les analyses des causes profondes pour comprendre comment l'incident s'est produit et prévenir les récidives encore à l'avenir», a-t-il dit.

«Un système alimentaire numérique et traçable sera un système alimentaire plus sûr. Mais nous, en tant que professionnels de la sécurité des aliments et services réglementaires, devons être très conscients que nous ne pouvons pas créer de fracture numérique. Si nous le faisons correctement, cela permettra aux petites et moyennes entreprises de mieux concurrencer les grandes institutions.»

La FDA est sur le point de publier une règle finale sur la traçabilité des aliments en novembre 2022 et a organisé un défi de traçabilité technologique sans ou à faible coût en 2021 qui a reçu 90 soumissions et a eu 12 gagnants des États-Unis, du Canada et de la Nouvelle-Zélande.

Yiannas a également parlé d'un outil d'analyse de données appelé 21 Forward.
«Libérer la puissance des données est un objectif primordial dans le travail de la FDA pour moderniser la sécurité des aliments. Nous utilisons maintenant cet outil dans la crise des préparations pour nourrissons que nous voyons aux États-Unis avec des pénuries. L'évolutivité de cette plate-forme permet d'analyser de gros volumes de données. Cela a ensuite aidé à orienter les discussions avec l'industrie sur la manière d'augmenter la production de divers types de préparations pour nourrissons», a-t-il dit.

«Une meilleure sécurité des aliments commence et se termine par de meilleures données. Nous avons beaucoup de données sur la sécurité des aliments, elles étaient souvent conservées sur papier, mais nous avons maintenant ces nouveaux outils qui peuvent combler le fossé entre les données et les convertir en informations.»

Prédictions et pilotage des produits de la mer
La FDA travaille avec le secteur privé pour créer des data trusts public-privé afin de mieux partager les données, a dit Yiannas.
«Aux États-Unis, nous avons vu des épidémies répétées avec des légumes à feuilles frais et il y a une organisation appelée Western Growers qui fait exactement cela. Faire en sorte que le secteur privé partage toutes les données dont il dispose sur les légumes verts à feuilles frais, de manière anonyme, est un excellent exemple de travail qui renforcera les capacités de prévision et éclairera les décisions de management des risques», a-t-il dit.

«Il est clair que la FDA et les producteurs alimentaires devraient également rechercher des moyens d'exploiter des sources de données robustes et de haute qualité pour renforcer nos analyses prédictives. Nous continuons d'explorer l'utilisation de l'intelligence artificielle, en particulier l'apprentissage automatique, dans un projet pilote conçu pour renforcer notre capacité à prédire quelles expéditions de produits de la mer importés présentent le plus grand risque de non-conformité. Nous sommes dans la troisième phase du pilote.

«Les premières découvertes suggèrent que l'apprentissage automatique pourrait augmenter considérablement la probabilité d'identifier une cargaison contenant des produits potentiellement contaminés. Doubler ou tripler la capacité de prédire quelles expéditions sont potentiellement en infraction grâce au processus de contrôle devrait se traduire par une utilisation beaucoup plus efficace des ressources pour examiner, échantillonner et tester les produits au point d'entrée.»

Point de vue irlandais
Orla Moore, de la Food Safety Authority of Ireland, a dit que la numérisation avait augmenté depuis la pandémie de COVID-19.
«Nous avons vu des cuisines éphémères, des dark kitechens et de nouvelles entreprises, certaines enregistrées et d'autres non enregistrées, émerger pendant la COVID et le Brexit. Nous avons vu des changements dans la façon dont les gens commandent et se font livrer des aliments», a-t-elle dit.

Les applications des technologies numériques comprennent l'audit à distance, l'apprentissage en ligne, l'analyse prospective, les systèmes d'alerte précoce, l'octroi de licences et l'enregistrement et des e-certification des certificats de santé.

«L'intelligence artificielle permet une utilisation rapide, facile et, dans certains cas, bon marché des données et des informations. Cela réduit assez souvent les biais dans la prise de décision. Quelques exemples sont l'évaluation des risques, le contrôle de la qualité, la modélisation prédictive et la surveillance de l'hygiène des équipements», a dit Moore.

«Le principal avantage de la blockchain est la transparence, elle est sécurisée dans la mesure où les fichiers ne peuvent pas être modifiés, donc du point de vue de l'audit, c'est un système solide. L'une des principales difficultés est que tout le monde le long de la chaîne d'approvisionnement doit l'adopter et l'utiliser.»

Moore a également parlé de la recherche de menaces et de risques émergents grâce à une analyse prospective.
«Nous voulons être conscients de la prochaine chose qui va se passer. Cela se résume à des outils d'exploration de données. Nous avons un groupe de dépistage des risques émergents qui se réunit tous les trimestres, et il pourrait y avoir des sous-groupes s'il y a des menaces émergentes. Il s'agit d'acquérir des données, de surveiller la plateforme de réseaux sociaux et des publications», a-t-elle dit.

«Les défis de la numérisation sont le coût financier ou le coût perçu pour les entreprises, le manque d'informations, de formation et de ressources, la fragmentation des cadres de gouvernance ou réglementaires, la confidentialité et la protection des données, l'accès, la connectivité, la qualité des données et la propriété des données. Il existe une grande différence dans le niveau d'adoption de la numérisation entre les organisations, les industries et les pays. Quel que soit le système utilisé par les entreprises, elles doivent être en mesure de fournir des informations aux autorités sur demande. La numérisation a déjà eu lieu, tout le monde essaie de monter à bord, pour ne pas être laissé pour compte.»

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jeudi 9 juin 2022

Neuf décès de nourrissons signalés à la FDA lors de l'investigation chez Abbott Nutrition

«Neuf décès de nourrissons signalés à la FDA lors de l'investigation chez Abbott Nutrition», source article de Phyllis Entis du 8 juin 2022 paru dans eFoodAlert.

Cet article a été initialement publié par eFoodAlert et est publié ici avec la permission de l'auteure.

Entre le 1er décembre 2021 et le 3 mars 2022, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a reçu neuf (9) rapports de décès de nourrissons parmi des bébés nourris avec des préparations en poudre pour nourrissons fabriquées par Abbott Nutrition à Sturgis, Michigan.

Les rapports de décès de nourrissons ont été inclus dans une liste de 128 plaintes de consommateurs fournies à eFoodAlert par la FDA en réponse à une demande en vertu du Freedom of Information Act (FOIA). (voir Abbott Nutrition consumer complaints file, Redacted).

Deux des décès ont été dénombrés parmi les quatre cas confirmés de l'épidémie à Cronobacter sakazakii identifiés par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis.

Les sept autres décès ont été signalés à la FDA via le système de plainte des consommateurs de l'agence. Deux de ces rapports mentionnaient Salmonella dans la description de la plainte.

En plus des neuf décès, les consommateurs ont décrit vingt-cinq (25) incidents classés dans la catégorie «maladie/blessure mettant la vie en danger» et quatre-vingts (80) cas de «maladie/blessure ne mettant pas la vie en danger».

Quatorze consommateurs ont contacté la FDA pour obtenir des informations ou des éclaircissements sur le rappel d'Abbott.

Les plaintes ont été déposées auprès des bureaux de district de la FDA à travers les États-Unis continentaux.

Salmonella était présent chez deux des nourrissons décédés et a été mentionné dans dix-sept autres plaintes de maladie.

L'un des nourrissons survivants était infecté à la fois par Salmonella et E. coli.

Les symptômes dont souffraient les nourrissons correspondaient pour la plupart à une infection gastro-intestinale: fièvre (31 bébés), vomissements (42 bébés), diarrhée (47 bébés) et sang dans les selles (6). La plupart des bébés souffraient de symptômes multiples.

D'autres symptômes signalés comprenaient une perte d'appétit, une éruption cutanée (localisée ou étendue à tout le corps), une léthargie, une déshydratation, une irritabilité, une perte de poids et des difficultés respiratoires.

Certains des nourrissons souffraient d'infections multiples :
- Cronobacter sakazakii et Proteus mirabilis
- Covid-19 et Salmonella
- Clostridioides difficile et Salmonella
- Salmonella, astrovirus et ‘shigelloides’

La FDA n'a pas répondu à la demande de commentaires d'eFoodAlert sur ce qui a été fait pour donner suite aux sept rapports de décès de nourrissons qui n'impliquaient pas Cronobacter sakazakii, ou sur les maladies non mortelles n'impliquant pas Cronobacter.

Selon un porte-parole de l'agence, la FDA, avec le CDC et les partenaires étatiques et locaux, a enquêté sur les plaintes et/ou les rapports des consommateurs, reçus du 20 septembre 2021 au 24 février 2022, concernant des maladies infantiles.

Le porte-parole n'a répondu à aucune des plus de trente plaintes, dont trois décès signalés, reçues par les bureaux du district de la FDA entre le 25 février 2022 et le 3 mars 2022.

Deux de ces trois décès signalés faisaient référence à Salmonella.

L'investigation de la FDA a révélé plusieurs cas à Cronobacter sakazakii dans l'environnement de l'usine de fabrication d'Abbott.

Aucune des cultures récupérées à partir d'échantillons environnementaux ne correspondait génétiquement à la souche qui a infecté les deux bébés pour lesquels le CDC a reçu des cultures. Le CDC n'a pas reçu de cultures des deux autres bébés infectés pour analyse génétique.

Bien qu'il n'y ait aucune preuve directe sous forme de séquençage du génome pour lier sans équivoque l'une des maladies aux préparations pour nourrissons d'Abbott, toutes les plaintes ont un élément en commun.

Chacun des bébés malades a été nourri avec une préparation en poudre de chez Abbott.
La FDA a créé un Incident Management Group (IMG) sous la direction de Frank Yiannas, commissaire adjoint de la FDA pour la politique et la réponse alimentaires.

L'IMG est chargé de gérer l'investigation en cours et de surveiller la chaîne d'approvisionnement des préparations pour nourrissons, et restera en place au moins jusqu'à ce que la pénurie actuelle d'approvisionnement soit terminée, selon le porte-parole de la FDA.

La production ayant désormais repris, sous étroite surveillance, à l'usine Abbott Nutrition de Sturgis, le moment est venu de reconnaître les vies perdues.

Nous savons très peu de choses sur les neuf enfants décédés. Pour des raisons de confidentialité, leurs noms, âges, sexes, lieu de résidence et date de leur décès n'ont pas été divulgués. Ils sont identifiés uniquement par leurs numéros d'identification de plainte uniques.

En leur mémoire
Plainte ID #171222, déposée le 1er décembre 2021. Le nourrisson est arrivé aux urgences en arrêt cardiaque. Cronobacter sakazakii et Proteus mirabilis. Le nourrisson avait consommé une préparation pour nourrissons Similac Pro-Total Comfort (poudre), lot #23495K80.
Plainte ID #172435, déposée le 22 février 2022. Vomissements, organes enflés, difficulté à respirer. Le nourrisson avait consommé Similac Advance, lot #34875K80.
Plainte ID #172477, déposée le 23 février 2022. Cris. Le nourrisson avait consommé Similac Total Comfort Easy-to-Digest Gentle Protein & Prebiotics, et al, préparation pour nourrissons en poudre, lot #34869K80.
Plainte ID #172479, déposée le 23 février 2022. Fièvre, diarrhée, perte d'appétit, vomissements. Le nourrisson avait consumed Similac Préparation pour nourrissons avancée. Numéro de lot non disponible.
Plainte ID #172541, déposée le 24 février 2022. Testé positif pour Cronobacter sakazakii. Le nourrisson avait consommé du Similac PM 60/40, lot #27032K800.
Plainte ID #172585, déposée le 24 février 2022. Aucun détail n’est disponible. Le nourrisson avait consommé du lait maternisé EleCare, numéro de lot non disponible.
Plainte ID #172607, déposée le 28 février 2022. Cause du décès et avis en attente d'études plus approfondies (congénitale). Le nourrisson avait consommé une préparation en poudre pour nourrissons Similac Elecare, lot #34771Z21 1306305
Plainte ID #172632, déposée le 2 mars 2022. Méningite à Salmonella, ventriculite, vomissements, diarrhée, convulsions, bradycardie. Le nourrisson avait consommé la préparation pour nourrissons Similac Pro Advance, lot #25598SHO 0557 015 SIMESPWD.
Plainte ID #172636, déposée le 2 mars 2022. Salmonella. Le nourrisson avait consommé Similac Total Comfort, lot #26834K80.

Puissent-ils reposer en paix.

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vendredi 27 mai 2022

Etats-Unis: Les inspections en sécurité des aliments de la FDA chutent malgré le mandat du Congrès

«Etats-Unis: Les inspections en sécurité des aliments de la FDA chutent malgré le mandat du Congrès», source EWG.

Le nombre d'entreprises de fabrication de produits alimentaires aux États-Unis inspectées chaque année par la Food and Drug Administration a chuté par milliers au cours de la dernière décennie, bien que le Congrès ait créé un mandat pour augmenter les inspections, selon une analyse de l'EWG.

La FDA n'a inspecté que 4 535 installations de fabrication d'aliments et de cosmétiques aux États-Unis en 2021, contre 10 641 installations inspectées en 2011, selon un examen EWG des données de la FDA. A ce jour en 2022, la FDA a inspecté 2 795 installations.

La FDA combine les inspections des installations de fabrication d'aliments et de cosmétiques lors des rapports d'inspection, mais la plupart sont des installations qui fabriquent et transforment des aliments.

Le nombre d'inspections diminuait même avant la pandémie de Covid-19 – malgré un mandat vieux de dix ans du Congrès. En 2011, le Congrès a adopté la Loi sur la modernisation de la sécurité des aliments ou Food Safety Modernization Act (FSMA) qui ordonnait à la FDA d'inspecter les installations à haut risque au moins une fois tous les trois ans.

Les inspections dans les États sous contrat avec la FDA sont également en baisse, selon l'Association of Food and Drug Officials, ou AFDO. Le nombre total d'inspections par des agents de l'État pour le compte de la FDA est passé de 7 391 en 2019 à 6 131 en 2022, selon l'AFDO.
Source FDA
Le nombre d'inspections par la FDA d'installations étrangères a légèrement augmenté entre 2011 et 2019, passant de 992 à 1 751, avant de chuter lors de la pandémie de Covid-19, selon les données de la FDA.

Cette semaine, des responsables de la FDA témoigneront devant le Congrès sur l'incapacité de l'agence à inspecter rapidement une usine de préparations pour nourrissons dans le Michigan détenue et exploitée par Abbott Laboratories, après avoir appris que l'une des préparations en poudre pour nourrissons de l'entreprise pourrait être contaminée.

La FDA a attendu des mois pour inspecter l'installation d'Abbott après avoir appris que sa formule pouvait être contaminée. Et après que ses inspecteurs ont confirmé la contamination, la FDA a attendu des semaines avant d'alerter le public.

On lira sur ce sujet l’article paru dans Food Safety News, Le responsable en chef de la FDA a dit que l'agence aurait pu faire un meilleur travail en enquêtant sur une usine de préparations pour nourrissons.

Depuis 2011, les épidémies alimentaires ont progressivement augmenté, du moins jusqu'à ce que la pandémie ait changé radicalement nos habitudes alimentaires.

Pourquoi les inspections ont-elles diminué?

Lorsque le Congrès a finalisé la FSMA, les principaux législateurs ont refusé de soutenir les frais d'utilisation qui financent généralement les activités de la FDA telles que l'examen des médicaments et des dispositifs médicaux, même si les frais de sécurité des aliments bénéficient du soutien de nombreux dirigeants de l'industrie alimentaire. Depuis 2011, le financement d'autres centres de la FDA qui examinent les médicaments et les dispositifs médicaux a augmenté beaucoup plus rapidement que celui chargé d'assurer la sécurité de nos aliments.

De plus, l'administration Trump a démantelé d'importantes réformes visant à faire de la sécurité des alimentaire une priorité pour la FDA. L'administration Obama a créé un nouveau poste de sous-commissaire aux aliments pour superviser la sécurité des aliments. Plutôt que de donner encore plus de pouvoir au sous-commissaire, en particulier sur les inspections de sécurité des aliments, la Trump FDA a annulé la décision de l'ère Obama. La Biden FDA a jusqu'à présent refusé d'apporter des changements au sommet de l'agence, malgré les appels des États, de l'industrie, des avocats et d'autres à le faire.

Bien entendu, ici aussi, on dira toute situation décrite, toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé dans un autre pays ne saurait être que fortuite ... mais il y aurait matière à en parler ...

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