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jeudi 6 avril 2023

La FAO et l'OMS examinent la sécurité sanitaire des aliments à base de cellules

Très clairement le problème de la sécurité des aliments des produits à base de cellules est un faux problème, car il sera un jour résolu.

Mais le débat se situe ailleurs, pourquoi des entreprises dépensent-elles des milliards dans ce type de produits, généralement soutenus par des ‘gens sensés nous vouloir du bien’, alors la source de protéines (viande, poulet, poisson) est présente, là sous nos yeux, avec nos éleveurs et nos agriculteurs.

Je ne crois pas du tout, mais alors pas du tout, que nos élevages soient responsables des impacts sur l'environnement et le changement climatique.

Ceci posé, pour ceux que cela intéresse, voici, «La FAO et l'OMS examinent la sécurité sanitaire des aliments à base de cellules», source article de Joe Whitworth paru le 6 avril 2023 dans Food Safety News.

Les dangers potentiels des aliments à base de cellules ont été identifiés dans le cadre de la première étape de l'évaluation de la sécurité sanitaire de ces produits.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré que la production alimentaire à base de cellules implique la culture de produits agricoles animaux directement à partir de cultures cellulaires.

Les agences ont publié un rapport pour saisir les principaux problèmes de sécurité des aliments et fournir aux autorités, en particulier celles des pays à revenu faible et intermédiaire, des informations et des connaissances scientifiques à jour sur la production alimentaire à base de cellules, lors de l'examen des mesures réglementaires.

Francesco Branca, de l'OMS, a dit que le rapport contient des informations sur les technologies utilisées pour produire des aliments à base de cellules, les risques potentiels pour la sécurité des aliments et le cadre réglementaire dans divers pays.

«Les experts ont dit que de nombreux dangers sont bien connus et existent dans les aliments conventionnels, mais nous ne pouvons pas exclure les nouveaux dangers des nouvelles technologies, matières ou ingrédients utilisés pour produire des aliments à base de cellules. Nous considérons cela comme la première étape d'une évaluation complète des risques et des bénéfices. Plus de génération et de partage de données sont nécessaires pour identifier les similitudes et les différences entre les aliments conventionnels. L'OMS et la FAO soutiendront le Codex Alimentarius dans les travaux futurs dans ce domaine», a-t-il déclaré.

Bien que la plupart des dangers soient déjà connus et puissent également se produire dans les aliments produits de manière conventionnelle, il peut être nécessaire de se concentrer sur les matières, les intrants, les ingrédients spécifiques, y compris les allergènes potentiels, et les équipements utilisés dans la production alimentaire à base de cellules.

Points de vue nationaux et terminologie
Le document examine les problèmes de terminologie, les principes des processus de production alimentaire à base de cellules et le cadre réglementaire mondial. Des études de cas en Israël, Qatar et Singapour sont incluses. En décembre 2020, les premières nuggets de poulet à base de cellules ont été approuvées à Singapour. Cependant, l'Italie a récemment annoncé son intention d'interdire la viande à base de cellules.

Teng Yong Low, de la Singapore Food Agency (SFA), a déclaré que la réaction à l'approbation avait été mitigée.

«Certaines personnes ont salué les bénéfices, car cela leur donne un nouveau choix dans leur alimentation, certaines personnes, pour diverses raisons, choisissent de ne pas consommer de tels produits et certaines sont entre les deux. La SFA essaie de fournir à ces personnes des informations précises sur la technologie et les produits afin qu'elles puissent ensuite faire leur propre choix éclairé sur l'opportunité de les consommer», a-t-il déclaré.

Selon la FAO, plus de 100 start-ups développent divers produits alimentaires à base de cellules, notamment de la viande, du poisson, de la volaille, des produits laitiers et des œufs.

Alors que les produits «à base de cellules» et «cultivés» sont des terminologies préférées, d'autres termes tels que «in vitro», «artificiel», « fake», «propre» et «cultivé en laboratoire» ont été utilisés. Un débat est également en cours sur la question de savoir si les produits carnés à base de cellules peuvent être étiquetés comme halal ou casher, en fonction des cellules et des matériaux initiaux.

Corinna Hawkes, directrice de la Division des systèmes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments de la FAO, a dit que la publication s'inscrivait dans le contexte plus large de la tentative de parvenir à un système alimentaire sain et durable.

«Lorsqu'il s'agit de nouvelles technologies pour la production alimentaire, la première question que beaucoup de gens se posent est la suivante : est-ce que les aliments seront sûrs ? Nous savons que des technologies et des processus de production nouveaux et innovants vont évoluer, cela fait partie de la réalité de ce que cela signifiera d'assurer la sécurité des aliments à l'avenir tout en essayant de réduire les impacts sur l'environnement», a-t-elle déclaré.

«Nous en sommes encore à la phase initiale de cette technologie et ne disposons que de données provenant d'installations de production à petite échelle. Elle promet des améliorations mais demande à être validée en production à grande échelle. Cette identification des dangers n'est que la première étape d'un long processus qui nécessitera l'engagement de tous ceux qui se soucient de la sécurité des aliments.

Réduction des risques liés aux dangers
Il est possible qu'une approche au cas par cas soit appropriée pour l'évaluation de la sécurité sanitaire des produits à base de cellules, a déclaré la FAO.

Les processus de fabrication de ces produits varient en fonction du type de lignée cellulaire utilisée, comme le bétail, la volaille, le poisson ou les produits de la mer et du produit final, comme un hamburger, un steak ou des nuggets. Cependant, le processus général comprend quatre étapes de production : i) sélection de tissus ou de cellules cibles, isolement, préparation et stockage ; ii) la prolifération cellulaire et la différenciation cellulaire possible lors de la production de biomasse à grande échelle ; iii) récolte de tissus ou de cellules; et iv) la transformation et la formulation de produits alimentaires.

Les étapes d'approvisionnement, d'isolement et de stockage des cellules peuvent introduire des contaminants microbiens. Pour prévenir la contamination à ces stades, il est courant d'utiliser des antibiotiques. La culture cellulaire est également sensible à la contamination microbienne et est donc réalisée dans des conditions stériles. Pendant la fabrication, une contamination par d'autres bactéries, levures et moisissures provenant de l'environnement de production peut se produire. Il existe également des dangers potentiels lors de la récolte et de la transformation.

Les dangers identifiés comprennent les corps étrangers, les médicaments vétérinaires, toxines microbiennes, additifs, résidus, allergènes, microplastiques et agents pathogènes. Les lignées cellulaires peuvent également provenir d'espèces ayant peu ou pas d'antécédents d'utilisation sûre des aliments.

Comme la plupart des dangers potentiels pour la sécurité sanitaire des aliments ne sont pas nouveaux, des outils de réduction des risques tels qu'une bonne hygiène, la fabrication, la culture cellulaire et les pratiques d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) doivent être envisagés.

Les produits alimentaires à base de cellules n'étant pas encore disponibles dans la plupart des régions du monde, il est peu probable que les consommateurs les connaissent ou les procédés utilisés. La FAO a déclaré que c'était le moment idéal pour les organismes chargés de la réglementation de communiquer sur les questions de sécurité des aliments associées aux produits et aux processus, et de s'imposer comme sources d'information.

«Résoudre les nombreux défis et obstacles qui existent encore avec les aliments à base de cellules, tels que les coûts de production élevés, les obstacles à la mise à l'échelle et les lacunes dans les connaissances fondamentales, nécessitera un niveau important d'engagements techniques et financiers de la part de toutes les parties prenantes», a écrit le rapport.

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).

mardi 28 mars 2023

Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health

«Quatre agences appellent à une action renforcée contre les menaces One Health»,
source article de Lisa Schnirring paru le 27 mars 2023 dans CIDRAP News.

Après leur première réunion factuelle, quatre agences mondiales de la santé ont lancé un appel urgent à une action plus intense sur une multitude de problèmes de santé qui relèvent de l'égide One Health, comprenant les maladies zoonotiques, la résistance aux antimicrobiens (RAM), la sécurité des aliments, et les impacts du changement climatique.

Ces agences comprennent l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH).

Les groupes ont exhorté les pays à donner la priorité aux actions et à la collaboration dans sept domaines politiques clés, notamment en mettant l'accent sur les initiatives internationales et nationales One Health. Les responsables ont également fait pression pour renforcer les effectifs One Health, renforcer les programmes visant à réduire le risque de propagation zoonotique, favoriser la recherche et les échanges de technologies et augmenter les investissements financiers dans les stratégies et plans One Health.

En octobre, les agences avaient publié un plan d'action de 86 pages qui comprend des activités, des livrables et des échéanciers spécifiques. Il existe six pistes d'action, qui comprennent, par exemple, la réduction du risque d'épidémies et de pandémies zoonotiques émergentes et ré-émergentes et le contrôle et l'élimination des zoonoses endémiques, des maladies tropicales négligées et des maladies à transmission vectorielle. Un autre consiste à freiner la pandémie silencieuse de RAM.

mardi 21 mars 2023

Le ‘mystère' sur les origines du SARS-CoV-2 se dissipe peu à peu

Après, Le rapport de l'OMS sur les origines du COVID met en évidence des indices sur un saut animal-humain et Une nouvelle mise à jour sur les origines de la ,COVID-19 souligne l'importance d'une enquête fondée sur des preuves scientifiques, voici que «L'OMS détaille les discussions sur les séquences du SRAS-CoV-2 du marché de Wuhan récemment révélées», source article de Lisa Schnirring paru le 20 mars 2023 dans CIDRAP News.

Au cours du week-end, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a détaillé les conversations avec des chercheurs chinois, son groupe consultatif et des chercheurs internationaux qui ont trouvé des séquences de SRAS-CoV-2 jusqu'alors inconnues à l'épicentre de l'épidémie sur le marché des animaux sur la base de données GISAID.

Le nouveau développement intervient dans le contexte d'un examen minutieux de la Chine, des impacts mondiaux potentiels de son commerce d'espèces sauvages et de la possibilité que le virus provienne d'un laboratoire de la même ville où l'épidémie a commencé.

Des scientifiques de Chine et d'ailleurs interviennent
L'OMS a dit avoir appris les séquences pour la première fois le 12 mars, ce qui a suscité des discussions immédiates avec le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine) et deux hauts dirigeants de son groupe stratégique pour les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Strategic Group for the Origins of Novel Pathogens), que l'OMS a créé à l'automne 2022 pour examiner la source des agents pathogènes émergents et réémergents qui ont un potentiel pandémique.

Les séquences d'échantillons prélevés sur le marché de gros de produits de la mer de Huanan à Wuhan, Chine, au début de l'épidémie sont récemment apparues sur GISAID et ont été téléchargées par des chercheurs de plusieurs pays avant que l'accès ne soit restreint, a di l'OMS dans un communiqué.

Des responsables chinois ont dit à l'OMS que les séquences génomiques faisaient partie d'une préimpression de 2022 qui a été soumise pour publication à Nature.

Plus tard le 12 mars, l'OMS a organisé un appel entre le CDC de Chine et certains des chercheurs internationaux qui ont accédé aux données pour discuter de l'importance des résultats. Le 14 mars, l'OMS a réuni l'ensemble du groupe SAGO et a invité des chercheurs chinois à fournir une analyse mise à jour de leurs données originales. L'OMS a également invité les chercheurs internationaux à préciser leur analyse des séquences postées temporairement.

Niveaux élevés d'ADN de chien viverrin
Les nouvelles données provenaient d'échantillons environnementaux provenant d'étals et d'eaux usées du marché collectés dès janvier 2020. Outre le SRAS-CoV-2, certains échantillons contenaient de l'ADN humain ainsi que de l'ADN mitochondrial de plusieurs espèces animales, dont certaines connues pour être sensibles au virus.

L'étude pré-imprimée indique que les chiens viverrins n'ont pas été testés, mais les nouvelles données - montrant des niveaux élevés d'ADN mitochondrial de chien viverrin, ce qui suggère que les chiens viverrins et d'autres animaux pourraient avoir été sur le marché avant qu'il ne soit nettoyé dans le cadre de la riposte à l'épidémie. Des preuves photographiques antérieures ont montré que des chiens viverrins et d'autres animaux étaient vendus dans les étals spécifiques par le passé.

«Bien que cela ne fournisse pas de preuves concluantes quant à l'hôte intermédiaire ou aux origines du virus, les données fournissent des preuves supplémentaires de la présence d'animaux sensibles sur le marché qui pourraient avoir été une source d'infections humaines», a dit l'OMS.

L'OMS a exhorté les scientifiques chinois et les chercheurs internationaux à partager toutes les données liées à l'origine du SRAS-CoV-2. Le groupe a également réitéré son appel à la Chine pour qu'elle enquête sur la provenance des animaux et des produits d'origine animale sur le marché avant sa fermeture. Il a également exhorté la Chine à partager toutes les données de séquençage sur GISAID et à partager son manuscrit en cours d'examen dès que possible.

NB : La photo représente un chien viverrin.

Mise à jour du 22 mars 2023
Un article scientifique a décrit les séquences du SRAS-CoV-2 retrouvé au marché de Huanan de Wuhan. Le président Biden signe un projet de loi sur la déclassification d'informations du renseignement glanées auprès des agences américaines sans nuire à la sécurité nationale. Source CIDRAP News.

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

samedi 18 mars 2023

L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués

«L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués», source article de Lisa Schnirring du 17 mars 2023 paru dans CIDRAP News. Le blog vous propose que la première partie de cet article consacrée à l’origine du SARS-CoV-2.

Suite à une apparition éphémère de séquences du SARS-CoV-2 provenant d'écouvillons environnementaux du marché de Wuhan qui était l'épicentre précoce de l'épidémie, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré son appel à la Chine pour qu'elle partage les informations sur le virus avec l'OMS et la communauté scientifique.

Dans d'autres développements liés à la COVID-19, des mises à jour du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis montrent que le sous-variant Omicron XBB.1.5 représente désormais environ 90,2% des cas et que les cas, les hospitalisations et les décès continuent de baisser.

Des séquences ajoutent plus de preuves à l’origine animale
Hier soir, des articles de The Atlantic et de Science ont révélé qu’une scientifique française, Flo Debarre, est tombée sur de nouvelles données de séquence sur la base de données de partage du virus GISAID publiée par une équipe de recherche chinoise dirigée par George Gao, qui était l'ancien directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine).

En février 2022, l'équipe de Gao, dans une étude avant impression, a dit que des échantillons environnementaux positifs pour le SARS-CoV-2 contenaient également de l'ADN humain, laissant entendre que les humains pourraient avoir introduit le virus sur le marché.

Des scientifiques ont téléchargé et rapidement analysé les séquences nouvellement mises en ligne, qui ont depuis été supprimées par le groupe chinois. Les premiers résultats suggèrent que certains des échantillons de SARS-CoV-2 du marché contiennent de l'ADN ou de l'ARN de chiens viverrins, de civettes et d'autres mammifères, ce qui ajoute davantage de preuves d'un débordement zoonotique comme origine de l'épidémie. Le 7 mars, les scientifiques qui se sont penchés sur les séquences nouvellement publiées ont présenté leurs premiers résultats au Groupe consultatif scientifique de l'OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens).

Le mystère entourant l’origine du virus, au centre d'un débat intense, a également conduit à la spéculation selon laquelle le virus pourrait provenir d'une fuite de laboratoire, qui a récemment été adoptée, mais avec une faible confiance, par des responsables du renseignement de deux agences gouvernementales américaines, et le directeur génral de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé tous les pays à partager ce qu'ils savent.

Lors d'un briefing de l'OMS le 17 mars, Tedros a déclaré que l'OMS avait été informée du séquençage nouvellement publié le 5 mars, ce qui a incité le groupe à demander au CDC chinois de partager les données avec l'OMS et la communauté scientifique internationale.

«Ces données ne fournissent pas de réponse définitive à la question de savoir comment la pandémie a commencé, mais chaque élément de données est important pour nous rapprocher de cette réponse», a déclaré Tedros.

Il a ajouté que toutes les données liées aux origines du SARS-CoV-2 doivent être immédiatement partagées avec la communauté internationale. «Ces données auraient pu et auraient dû être partagées il y a 3 ans.»

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

vendredi 17 mars 2023

L'OMS signale une baisse des cas de variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès

«L'OMS signale une baisse de la variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès», source article de Lisa Schnirring paru le 16 mars 2023 dans CIDRAP News.

Dans une mise à jour couvrant les deux dernières semaines, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit qu'elle avait reçu des rapports faisant état de 323 nouveaux cas de mpox (nouveau nom de monkeypox) et de 11 décès supplémentaires.

Les cas diminuent lentement dans la plupart des régions, mais sans tendance claire à la baisse en Afrique, où le virus se propage avec un schéma mixte de retombées interhumaines et zoonotiques. En dehors de l'Afrique, des pays continuent de signaler des cas sporadiques et de petits cas groupés (clusters).

La région des Amériques a signalé la grande majorité des nouveaux cas au cours des trois dernières semaines, 408 sur 442, le Pacifique occidental signalant une augmentation au cours de la même période avec l'ajout de nouveaux cas en provenance du Japon et de Taïwan. L'OMS a dit que les courbes épidémiques montrent que l'Europe se dirige vers la fin de son épidémie, les niveaux diminuant plus lentement dans les Amériques.

Sur les 11 autres décès, 10 se sont produits dans les Amériques, dont 5 au Pérou, 4 aux États-Unis et 1 au Costa Rica. Le seul décès signalé en dehors des Amériques provenait de Belgique.

Les nouveaux cas et décès portent les totaux mondiaux à respectivement 86 496 et 111 dans 110 pays.

L'OMS a déclaré une urgence de santé publique pour le mpox en juillet 2022 à la suite d'une augmentation des cas interhumains, principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en dehors des zones d'Afrique où le virus a infecté de manière persistante les humains en raison d'événements zoonotiques en cours. En février 2023, l'OMS a annoncé qu'elle maintenait en place l'urgence de santé publique de portée internationale pour le mpox en raison d'une activité soutenue dans certains pays, ainsi que de lacunes dans la détection et de rapports tardifs.

Complément
Le virus de la variole du singe a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de MonkeyPox / variole du singe, attribué à cette maladie.
Bien qu’on l’appelle variole ‘du singe’, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs. La variole du singe se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. Source Institut Pasteur.

mercredi 15 mars 2023

Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles

C’est en quelque sorte une suite de l’article «Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter».

Voici «Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles»,, source article de Joe Whitworth paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques ont examiné une série d'interventions liées à Campylobacter dans la viande de volaille.

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) a examiné les données et les preuves récentes et a fourni des avis scientifiques sur les mesures de maîtrise de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans la chaîne de production de poulets de chair.

Campylobacter était à l'origine de plus de 95 millions de cas de maladie et de 21 374 décès en 2010 selon les estimations de l'OMS.

Un document contenant les conclusions de la réunion sur la maîtrise de Campylobacter avant et après abattage dans la viande de volaille a été publié pour soutenir les travaux de mise à jour des directives connexes du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH). Le rapport complet sera publié ultérieurement dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques (ERM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La viande de volaille est l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour les infections à Campylobacter.

Les informations sur la lutte contre Campylobacter, y compris la littérature scientifique publiée entre 2008 et octobre 2022, et les données soumises en réponse à un appel ont été prises en compte.

Les experts ont recommandé l'utilisation d'une combinaison d'interventions multiples aux stades de la production et de la transformation pour réduire la contamination de la viande de poulet.

De la production primaire au consommateur
Les scientifiques ont déclaré que des mesures de biosécurité strictes, des pratiques d'hygiène et de nettoyage-désinfection pendant la production primaire peuvent améliorer la maîtrise de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair.

Les facteurs de risque de contamination sur les sites de production primaire, tels que le dépeuplement partiel, la gestion de la litière, la proximité d'autres animaux d'élevage et l'âge d'abattage peuvent aider à orienter les stratégies d'intervention.

Il n'existe pas encore de vaccin commercial contre Campylobacter mais plusieurs candidats potentiels sont en phase de preuve de concept. Il n'y a pas de produits à base de bactériophages disponibles pour la production primaire, et les effets peuvent être temporaires et sujets à la résistance. Les preuves de l'efficacité des acides organiques, des probiotiques et des additifs à base de plantes dans les aliments pour animaux et l'eau sont mitigées.

Selon les experts, l'impact des interventions pendant la transformation dépend de la prévalence et de la concentration de Campylobacter dans et sur l'oiseau dans le troupeau.

Le plumage et l'éviscération peuvent augmenter Campylobacter sur les carcasses, mais l'échaudage peut réduire la concentration et la prévalence à la surface de la carcasse.

Le refroidissement par immersion peut réduire la concentration de Campylobacter dans la carcasse ; cependant, cela dépend du niveau initial de la contamination. Le refroidissement à l'air peut réduire l'agent pathogène, mais son efficacité, lorsqu'il est utilisé sans autres auxiliaires technologiques, n'est pas concluante.

L'irradiation est efficace pour éliminer Campylobacter de la viande et la congélation de ces produits réduit la concentration de l'agent pathogène. La vapeur, les ultrasons, les impulsions lumineuses à haute intensité, la lumière visible, les UV-C et d'autres technologies se sont révélées prometteuses à l'échelle du laboratoire ou du pilote, mais l'impact au niveau commercial est inconnu.

Les auxiliaires technologiques tels que les dérivés chlorés, les acides peroxyacétiques et les acides organiques ajoutés à l'eau utilisée pour le lavage et/ou le trempage peuvent réduire la présence de Campylobacter sur les carcasses.

Les interventions après transformation comprennent une cuisson à cœur et de bonnes pratiques d'hygiène.

Les experts ont dit que les changements dans l'industrie, la croissance démographique, le changement climatique et l'augmentation de la demande de protéines animales dans certaines régions orienteront la nécessité d'une évaluation plus approfondie des mesures de maîtrise.

Appel à experts
Une réunion portant sur Salmonella s'est tenue en septembre 2022. Elle a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

L'OMS et la FAO ont également lancé un appel aux experts pour contribuer aux travaux d'évaluation des risques sur Salmonella et Campylobacter.

Les résultats des réunions d'experts sur les deux agents pathogènes seront utilisés par le JEMRA dans le développement d'une évaluation des risques pour les deux agents pathogènes dans la viande de volaille.

En 2010, l'OMS a estimé que Salmonella d'origine alimentaire a causé 78 millions de cas de maladie et près de 60 000 décès.

Le JEMRA a déjà évalué Salmonella dans les poulets et la viande de poulet. Pour Campylobacter, il a mené des évaluations des risques chez les poulets et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

La sélection des participants commencera le 30 avril 2023 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés. Pour postuler, veuillez suivre ce lien.

vendredi 10 mars 2023

Consommation de sel : 97% de la population mondiale ne parvient pas à réduire sa consommation, avertit l'OMS

«Des efforts massifs sont nécessaires pour réduire la consommation de sel et protéger des vies.», source communiqué de l’OMS du 9 mars 2023.

Un rapport mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la réduction de l’apport en sodium, le premier de ce genre, montre que l'objectif de réduction de l’apport en sodium de 30% d’ici à 2025 que le monde s'est fixé est loin d’être atteint.

Le sodium, un nutriment essentiel, augmente le risque de cardiopathie, notamment d'accident vasculaire cérébral, et de décès prématuré lorsqu’il est consommé en excès. La principale source de sodium est le sel de table (chlorure de sodium), mais d’autres condiments tels que le glutamate de sodium en contiennent également. Le rapport montre que la population est protégée par des politiques obligatoires et complètes de réduction du sodium dans seulement 5% des États Membres de l’OMS, alors que dans 73% des États Membres de l’OMS, ces politiques ne sont pas pleinement mises en œuvre.

Pourtant, l’application de ces politiques de réduction du sodium, très efficaces et relativement peu coûteuses, pourrait, selon les estimations, sauver 7 millions de vies dans le monde d’ici à 2030. Il s’agit d’un élément important des mesures à prendre pour atteindre la cible des objectifs de développement durable consistant à réduire les décès dus aux maladies non transmissibles. Mais aujourd’hui, seuls neuf pays (Arabie saoudite, Brésil, Chili, Espagne, Lituanie, Malaisie, Mexique, République tchèque et Uruguay) disposent d’un ensemble complet de politiques recommandées pour réduire l’apport en sodium.

«Une alimentation déséquilibrée est l’une des principales causes de décès et de maladie dans le monde, et la consommation excessive de sodium l’une des principales coupables», a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «Ce rapport montre que la plupart des pays n’ont pas encore adopté de politique obligatoire de réduction du sodium, ce qui expose leur population à un risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres problèmes de santé. L’OMS appelle tous les pays à mettre en œuvre les «meilleurs choix» pour réduire la consommation de sodium, et les fabricants à appliquer les données de référence de l’OMS pour la teneur en sodium des aliments.»

Pour réduire la consommation de sodium dans le cadre d’une démarche globale, il convient d’adopter des politiques obligatoires et les quatre interventions suivantes qui contribuent grandement à la prévention des maladies non transmissibles et constituent les «meilleurs choix» de l’OMS dans ce domaine :

  1. Reformuler les aliments pour qu’ils contiennent moins de sel et fixer des objectifs pour la quantité de sodium contenue dans les aliments et les repas ;
  2. Établir des politiques publiques d’approvisionnement alimentaire pour limiter les aliments riches en sel ou en sodium dans les institutions publiques telles que les hôpitaux et les écoles, sur les lieux de travail et dans les établissements de soins de longue durée ;
  3. Prévoir un étiquetage sur le devant de l’emballage qui aide les consommateurs à choisir des produits à faible teneur en sodium ;
  4. Promouvoir la communication en faveur du changement de comportement et des campagnes médiatiques pour réduire la consommation de sel et de sodium.

Les pays sont invités à définir des objectifs de teneur en sodium pour les aliments transformés, conformément aux données mondiales de référence de l’OMS dans ce domaine, et à s’y conformer par le biais de ces politiques.

Les politiques obligatoires de réduction du sodium sont plus efficaces, car elles permettent une couverture plus large et protègent contre les intérêts commerciaux, tout en mettant sur un pied d’égalité les fabricants de produits alimentaires. Dans le cadre de ce rapport, l’OMS a élaboré une carte des résultats par pays pour le sodium (en anglais) en fonction du type et du nombre de politiques de réduction de la consommation de sodium mises en place.

La consommation moyenne mondiale de sel est estimée à 10,8 grammes par jour, soit plus du double de la recommandation de l’OMS qui est de moins de 5 grammes de sel par jour (une cuillère à café). La consommation excessive de sel représente le principal facteur de risque de décès lié à l’alimentation et à la nutrition. De plus en plus de données probantes attestent des liens entre un apport élevé en sodium et un risque accru d’autres problèmes de santé tels que le cancer gastrique, l’obésité, l’ostéoporose et les maladies rénales.

L’OMS appelle les États Membres à mettre en œuvre rapidement des politiques de réduction de l’apport en sodium et à atténuer les effets nocifs d’une consommation excessive de sel. L’OMS exhorte également les fabricants de produits alimentaires à fixer des objectifs ambitieux de réduction du sodium dans leurs produits.

NB : Le titre de l’article est emprunté à celui d’un article paru dans BMJ, Salt intake: 97% of the world is failing to cut consumption, warns WHO.

mercredi 8 mars 2023

Préparez-vous à Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023 !

Pour les 60 ans du
Codex Alimentarius, à l’inititive de la FAO et de l’OMS, voici que va bientôt arriver la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

La sécurité sanitaire des aliments sauve des vies. Elle représente une composante essentielle de la sécurité alimentaire et joue un rôle crucial dans la réduction des maladies d’origine alimentaire. Chaque année, 600 millions de personnes sont touchées par environ 200 types de maladies d’origine alimentaire. Et ce sont les populations pauvres et les jeunes qui en souffrent le plus. Par ailleurs, les maladies d’origine alimentaire sont responsables de 420 000 décès qui pourraient être évités chaque année.

La Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments est l’occasion idéale:
- de sensibiliser les populations aux questions de sécurité sanitaire des aliments;
- d’expliquer comment éviter les maladies grâce à la sécurité sanitaire des aliments;
- de discuter d’approches collaboratives pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments dans tous les secteurs;
- de promouvoir des solutions et des moyens de renforcer la sécurité sanitaire des aliments.

«Comment savez-vous que les aliments que vous consommez sont sûrs?»

Sans doute, vous vous lavez les mains, vous lavez vos ustensiles de cuisine et vous cuisez vos aliments à la bonne température. En matière de sécurité sanitaire des aliments, toutes ces pratiques sont bonnes. Vous lisez probablement l'étiquette sur l'emballage pour savoir quels ingrédients contient le produit et comment le cuisiner. En outre, sans en avoir conscience peut-être, vous faites confiance à tous ceux qui ont veillé à cultiver, transformer, emballer, distribuer et préparer votre produit dans de bonnes conditions afin que vous puissiez le savourer sans tomber malade. Votre produit est sûr et votre confiance est justifiée, car les personnes qui ont participé à sa fabrication, que ce soit près de chez vous ou à l'autre bout du monde, ont suivi les pratiques de sécurité sanitaire des aliments établies, qui sont à la disposition de chacun, en toute transparence, sous la forme de normes. En d'autres termes, les normes alimentaires sont pour nous tous le fondement de notre confiance.

Les normes alimentaires sont un moyen de garantir la sécurité et la qualité.
Elles indiquent aux agriculteurs et aux transformateurs comment manipuler de manière hygiénique les aliments. Elles définissent les limites maximales d'additifs, de contaminants, de résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires que chacun d'entre nous peut consommer sans danger. En outre, elles précisent comment il faut mesurer, emballer et transporter les aliments pour qu'ils restent sûrs. Grâce à l'application de normes qui concernent, par exemple, la nutrition ou l'étiquetage relatif aux allergènes, les consommateurs peuvent savoir si l'aliment sera bon pour eux.

La plupart des gouvernements et des organisations adoptent et appliquent des normes alimentaires qui sont fondées sur des évaluations scientifiques des dangers, lesquels sont de nature biologique, chimique et physique. Les normes peuvent être mises au point par un gouvernement donné ou une organisation donnée, ou par un organe régional ou intergouvernemental chargé de l'établissement de normes. La Commission du Codex Alimentarius, ou le Codex en abrégé, est un de ces organes internationaux chargés de l'établissement de normes sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments. Au Codex, les représentants de 188 États membres et d'une organisation membre (l'Union européenne) travaillent de concert pour que l'on puisse compter sur des aliments sans danger.

En 2023, pour les 60 ans du Codex, nous célébrons les normes alimentaires afin de montrer la voie à suivre pour que, partout, chacun ait accès à des aliments sûrs.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

vendredi 17 février 2023

Le Comité du Codex Alimentarius adopte des lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire. D’autres normes sont en débat

«Le Comité du Codex adopte des lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire. D’autres normes sont en débat», source article de Joe Whitworth paru le 17 février 2023 dans Food Safety News.

Un rapport tant attendu sur les décisions prises lors de la dernière réunion de la Commission du Codex Alimentarius a finalement été publié.

L'agence des Nations Unies chargé des normes alimentaires s'est réuni à Rome en novembre 2022. Le Codex Alimentarius est une initiative de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le retard était dû au nombre de commentaires reçus sur le projet de rapport et à l'assurance que les membres acceptaient la version finale. C'est la deuxième année consécutive que le processus d'adoption du rapport a dépassé la période impartie mais n'a toujours pas pu se conclure.

Lignes directrices sur les épidémies biologiques d’origine alimentaire
Des lignes directrices pour gérer les épidémies biologiques d’origine alimentaire ont été publiées. L'objectif est d'aider à une gestion et à une communication efficaces de ces épidémies afin de minimiser l'impact et de réduire les risques. Ils ont été élaborés pour être utilisés avec les textes du Codex sur l'analyse des risques et les systèmes nationaux de contrôle des aliments et sont destinés aux autorités responsables de la gestion des épidémies ainsi qu'aux entreprises alimentaires.

D'autres directives ont porté sur l'élaboration d'une législation harmonisée sur la sécurité sanitaire des aliments dans en Afrique. En fournissant un cadre, le texte aidera les pays à identifier leurs besoins en capacités, à faciliter le commerce et à encourager une utilisation plus large des normes du Codex. Elles sont utilisées par plusieurs gouvernements pour mettre à jour leur législation nationale.

Des normes sur les teneurs maximales en aflatoxines dans plusieurs catégories d'aliments, dont certaines céréales et produits de céréales tels que les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge, ont été adoptées. Cependant, quelques nations étaient contre cette décision car les limites n'étaient pas conformes aux règles nationales ou parce qu'elles devraient être aussi basses que raisonnablement possible.

Concernant les aliments à base de céréales pour nourrissons, près de 50 nations ont émis des réserves dont l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Union européenne, le Ghana, l'Irak, le Maroc, la Norvège, la Russie, le Sénégal, Singapour, la Suisse, la Tunisie, l'Ouganda, le Royaume-Uni et le Zimbabwe.

Les membres ont adopté un code de pratique pour prévenir et réduire la contamination par le cadmium dans les fèves de cacao et un niveau maximum de cadmium dans la poudre de cacao. Bien que l'UE, le Cameroun, la Norvège, la Suisse et la Russie n'étaient pas d'accord avec cela.

Les promoteurs de croissance forcent un vote
Il y a eu un débat animé sur le projet de limites maximales de résidus (LMR) pour le promoteur de croissance chlorhydrate de zilpatérol dans le foie, les reins et les muscles des bovins qui a conduit à un vote. La question est dans le Codex depuis 10 ans.

L'UE, le Royaume-Uni, la Russie, l'Arabie saoudite et la Chine faisaient partie des membres qui ont exprimé une forte opposition. Cependant, des pays comme les États-Unis, le Chili, l'Uruguay et le Zimbabwe ont soutenu des LMR avant leur adoption potentielle lors de la prochaine réunion de la Commission du Codex Alimentarius.

Un arbre de décision a été ajouté aux principes généraux d'hygiène alimentaire du Codex en tant qu'outil permettant aux parties prenantes de la chaîne de production de déterminer les points critiques pour leur maîtrise lors de l'application de HACCP. Il se compose de quatre questions à répondre à chaque étape du processus où un danger a été identifié.

Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les teneurs maximales en méthylmercure dans l'hoplostète orange et l'anguille brosme et sur le plomb dans les aliments à base de céréales pour nourrissons et enfants en bas âge, le sucre blanc et raffiné, les sirops de maïs et d'érable, le miel et les bonbons à base de sucre.

Les nouveaux travaux comprenaient des principes et des lignes directrices sur l'utilisation de l'audit et de la vérification à distance dans les cadres réglementaires. Les travaux sur les concentrations maximales de plomb dans les œufs frais, l'ail séché et la mélasse ont été interrompus.

Les membres ont également discuté de 2023 comme étant le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments en juin, consacrée au thème des normes.

NB : La Commission du Codex a utilisé le terme ‘épidémies biologiques d’origine alimentaire’ pour traduire le terme anglais ‘biological foodborne outbreaks’.

Commentaire
Il me semble que la DGCCRF représentait la France, si vous avez des questions, ils vous répondront très certainement.

mercredi 15 février 2023

Trois ans après son apparition, l'OMS abandonne son plan pour la phase 2 de l'étude sur l'origine du SARS-CoV-2

«L'OMS abandonne son plan pour la phase 2 de l'étude sur l'origine du SARS-CoV-2», source article de Lisa Schnirring paru le 14 février 2023 dans CIDRAP News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a abandonné les plans pour la deuxième phase de son étude sur les origines du virus SARS-CoV-2 en raison des difficultés rencontrées pour mener des études clés en Chine, a rapporté la revue Nature, citant Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour le COVID-19.

Une équipe internationale dirigée par l'OMS a passé 4 semaines en Chine en janvier 2021 pour enquêter sur la source du virus. Ils ont publié leurs conclusions complètes en mars 2021, qui couvraient quatre possibilités, avec un saut vers l'homme à partir d'un porteur animal intermédiaire très probablement. Tout en faisant pression sur la Chine pour plus de transparence, le groupe prévoyait de faire une deuxième phase de l'étude.

L'étude des origines du virus a cependant été entravée par des tensions politiques à plusieurs niveaux. En juillet, l'OMS a envoyé à la Chine un plan proposé pour la deuxième phase de l'étude, qui comprenait des prélèvements sur les marchés d'animaux sauvages et des audits de laboratoires dans la région de Wuhan, mais la Chine a rejeté les plans, selon Nature.

Les prélèvements sur des chauves-souris se poursuit
D'autres efforts sont toujours en cours pour apprendre de nouveaux indices sur la propagation initiale, tels que des prélèvements chez les chauves-souris, ainsi que des tests sanguins et des eaux usées archivés, a rapporté Nature, ajoutant que des chercheurs disent que trop de temps s'est écoulé pour recueillir des données qui pourraient aider à mieux identifier la source.

Sur twitter, Peter Daszak, qui faisait partie de la mission conjointe de l'OMS et est le président d'EcoHealth Alliance, a dit qu'une politisation intense a fait dérailler la phase 2 de l'étude. «Un barrage constant de harcèlement médiatique, motivé par une politique polarisée, a effectivement stoppé le progrès scientifique. Il ne nous reste AUCUNE nouvelle donnée, juste des intrigues, des rumeurs, des ouï-dire et des postures politiques vindicatives.»

À l'été 2021, l'OMS a créé un groupe permanent appelé le Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Scientific Advisory Group for Origins of Novel Pathogens) afin de poursuivre la recherche de la source du SARS-CoV-2 et d'autres nouveaux agents pathogènes.

La société a déclaré que l'essai était également destiné à soutenir des licences en Europe et au Brésil.

mardi 14 février 2023

Alors que le monde entier désinfectait des surfaces, un groupe a tenté d'avertir très tôt de la propagation du virus par voie aérienne. Retour sur un fiasco

Un peu
comme en France où certaines personnes nous ont dit qu’un masque, ça sert à rien, «Je dis pardon parce que nous nous sommes trompés» sur les masques en début de pandémie, reconnaît Olivier Véran.
«Nous avions tort», confie l'ancien ministre de la Santé, qui revient sur la question du port du masque au début de la crise sanitaire. Cela datait du 12 septembre 2022.

«COVID-19 : Alors que le monde entier désinfectait des surfaces, un groupe a tenté d'avertir très tôt de la propagation du virus par voie aérienne», source article de Mary Van Beusekom paru le 13 février 2023 dans CIDRAP News. Voici un retour sur ce qu'il faut bien appeller un fiasco ...

Un grand groupe mondial d'experts a dit avoir averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au début de la pandémie de COVID-19 que le SARS-CoV-2 se propageait par les particules en suspension dans l'air, mais leurs préoccupations n'ont été reconnues que 3 mois plus tard, selon un compte rendu publié la semaine dernière dans Clinical Infectious Diseases.

Le groupe a dit que, le 7 février 2020, via Junji Cao de l'Académie chinoise des sciences, à Lidia Morawska de l'Université de technologie du Queensland en Australie qu'il craignait que les autorités ne reconnaissent le risque de transmissions via des aérosols de SARS-CoV-2. Les aérosols sont de minuscules particules chargées de virus expulsées par la bouche et le nez qui peuvent parcourir de longues distances dans les courants d'air.

Des voix non entendues, un tweet de déni
Les deux experts en aérosols ont rédigé un commentaire appelant à la reconnaissance et à la communication des risques, mais deux revues influentes l'ont rejeté, indiquant que les autorités savaient déjà comment le SARS-CoV-2 se propageait. Deux mois plus tard, Environment International a publié l'article.

Après que l'OMS ait tweeté avec insistance le 29 mars 2020 que la COVID-19 ne se propage pas dans l'air, Cao et Morawska ont réuni un groupe d'experts pour convaincre l'OMS du contraire. Le groupe était composé de 36 experts ayant une formation en transmission aéroportée dans les domaines de la physique des aérosols, de la virologie, de la santé publique, de la médecine clinique, de la prévention et du contrôle des infections, de l'ingénierie du bâtiment et de la gestion des installations.

Le 1er avril, les experts, connus sous le nom de Groupe 36, ont envoyé une pétition au directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus et à son équipe de direction du programme des urgences sanitaires. Le personnel du programme a envoyé une réponse écrite le 16 avril affirmant que la propagation du SARS-CoV-2 dans l'air était principalement limitée aux procédures générant des aérosols telles que l'intubation.

Un tournant
Le groupe 36 a ensuite engagé plus d'experts pour soutenir un commentaire publié le 6 juillet dans Clinical Infectious Diseases. Lors d'une conférence de presse le lendemain, l'OMS a reconnu que le SARS-CoV-2 se propage par des aérosols. L'OMS, cependant, n'a pas directement lié la «ventilation» à la transmission aérienne», ce qui, selon les auteurs du groupe 36, n'a pas suffisamment averti les autorités nationales ou le public sur l'importance d'une bonne ventilation.

Morawska et ses collègues ont déclaré que 3 mois entre l'avertissement et la reconnaissance pourraient ne pas sembler très longs dans le contexte de la pandémie, mais «ces 3 premiers mois étaient critiques, car c'était à ce moment-là que des mesures de contrôle étaient développées et introduites dans des pays du monde entier. C'était aussi le moment où l'intérêt du public était le plus aigu et où les messages autour de la transmission étaient intégrés dans les actions que des millions de personnes prenaient dans leur vie quotidienne.»

De plus, ce n'est qu'en mai 2021 que l'OMS a modifié sa page Internet sur la transmission de la COVID-19 pour reconnaître la propagation par voie aérienne. Avant cela, l’OMS avait déclaré: «Les preuves actuelles suggèrent que le virus se propage principalement par les gouttelettes respiratoires parmi les personnes qui sont en contact étroit les unes avec les autres.» Le Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis a emboîté le pas en modifiant ses directives peu de temps après pour mettre davantage l'accent sur la transmission par voie aérienne.

C'était aussi l'époque où l'intérêt du public était le plus aigu et où les messages concernant la transmission étaient intégrés dans les actions que des millions de personnes prenaient dans leur vie quotidienne.

Le groupe 36 était l'un des principaux avertissements vocaux concernant la propagation aérienne au début de la pandémie, mais pas le seul. En novembre 2022, alors que la scientifique en chef de l'OMS, Soumya Swaminathan, conférencière à la conférence de presse de l'OMS du 7 juillet 2020, a annoncé son départ de l'agence, elle a déclaré que la décision de l'OMS de retarder la reconnaissance du rôle des aérosols dans la propagation SARS-CoV-2 était son plus grand regret.

«Nous pensons que ce récit devrait être rendu public pour servir d'avertissement sur ce qui se passe lorsque des preuves scientifiques sont rejetées en faveur de croyances qui sont devenues des dogmes sans une base de preuves solide», a écrit le groupe 36 dans le nouveau document. «On peut dire que ces événements inquiétants appartiennent au passé, passons à autre chose. Pourtant, la conséquence de ce 'passé' a été la perte de nombreuses vies, ainsi que d'énormes conséquences économiques.»