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vendredi 25 juin 2021

Rapport d’activités 2020 de l'AFSCA de Belgique: Maintenir un haut niveau de protection des consommateurs

A nouveau la Belgique, après les entreprises alimentaires belges qui ont pour objectif de Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire, voici que l'AFSCA, l'agence belge chargée de la sécurité des aliments présente son «Rapport d’activités 2020: L'AFSCA maintient un haut niveau de protection des consommateurs- même en cas d'imprévu - et s'adapte pour relever les défis de demain», source AFSCA de Belgique du 25 juin 2021.

Le confinement, la fermeture de l’Horeca, le télétravail obligatoire, … 2020 fût pour tous une année hors du commun. L’AFSCA a, elle aussi, dû se réinventer pour rester concentrée sur ses missions essentielles, à savoir protéger le consommateur et veiller à la santé de nos animaux et de nos végétaux.

En 2020, l'AFSCA a donc logiquement continué à surveiller la sécurité de l'ensemble de cette chaîne alimentaire.

Coup d’œil rapide sur le rapport d’activités 2020 : quelques chiffres-clés

  • 104 729 missions de contrôle effectuées en 2020 (2019 : 106 552) et toujours un haut taux de conformité : 86,1% des check-lists d’inspection sont conformes
  • 2 missions de contrôle sur 3 (19 914 contrôles) dans le secteur de la distribution (Horeca, boulangeries, boucheries, …) effectuées avec une check-list adaptée «spécial Covid».
  • L’AFSCA a réalisé 64 450 échantillonnages en 2020, soit une moyenne de 254 échantillonnages par jour ouvrable en Belgique. 97,7% d’entre eux étaient conformes (97,1 % en 2019).
  • 396 rappels de produits et avertissements publiés sur le site Internet de l’AFSCA : 105 avaient trait avec la problématique sésame.
  • Avec ses (aéro)ports, la Belgique est un point d’entrée important en Europe : 114 929 envois ont été contrôlés aux postes de contrôles frontaliers belges.
  • 792 enquêtes dans le domaine de lutte contre la fraude alimentaire ont été ouvertes par l’Unité Nationale d’Enquête (UNE) de l’AFSCA. 512 PV d’infraction ont été établis et 50 perquisitions ont été menées avec la police.

Nos engagements pendant la crise du Covid-19

Dès le début considérée comme un service essentiel, l'AFSCA a continué de réaliser des contrôles sur le terrain, tout en tenant compte des situations difficiles auxquelles les entreprises de l’alimentaire se sont trouvées confrontées pendant cette pandémie.

Les inspecteurs ont continué les visites de terrain, même dans le secteur Horeca. L’alternative a été la mise en place d’une check-list de contrôle adaptée. Près de 20 000 contrôles (essentiellement dans les secteurs de la distribution comme l’Horeca, boulangeries, boucheries, plats à emporter, …) ont été effectués avec cette check-list adaptée en 2020.

L’AFSCA a aussi et rapidement mis en place des assouplissements : la cotisation annuelle pour les secteurs Horeca et commerces ambulants a été supprimée pour les années 2020 et 2021, les établissements Horeca qui souhaitaient passer à un service de plats à emporter n'ont pas dû demander un enregistrement supplémentaire, les contrôles de routine dans les lieux où des groupes à risque sont présents (tels que les hôpitaux, les maisons de repos) n'ont temporairement pas été effectués, …

Graines de sésame : petites graines, grandes conséquences

On les retrouve sur des centaines de produits : une poignée de graines parsemées sur un pain, en huile, en condiment, ... Dans notre alimentation, les graines de sésame sont utilisées, parfois en toutes petites quantités, sur une large gamme de produits finis.

En septembre 2020, une entreprise alerte l’AFSCA sur la présence d’une substance non autorisée en Europe (oxyde d'éthylène) sur un lot de graines de sésame. La Belgique tire la sonnette d'alarme et informe les entreprises et les autres Etats membres de cette problématique. Résultat des courses : tant les autorités que les entreprises prennent des mesures. Rappels de produits, substance ETO incluse dans les (auto)contrôles, contrôles à l’importation renforcés, … pour faire en sorte que seuls des produits conformes et sûrs arrivent dans le caddy du consommateur.

En Belgique, pour l’année 2020, 105 produits à base de graines de sésame non conformes ont été rappelés auprès des consommateurs.

Baromètre de la sécurité alimentaire 2020

Le baromètre de la sécurité alimentaire est un outil développé en 2010 par le Comité scientifique (SciCom) institué auprès de l’AFSCA. Celui-ci permet d’obtenir une image, sur une base annuelle, de l'évolution de l'état général de la sécurité alimentaire en Belgique. Ce baromètre est basé sur un éventail d'indicateurs couvrant l'ensemble de la chaîne alimentaire, c'est-à-dire de l'approche préventive (autocontrôle, inspections), au contrôle des produits (présence de dangers chimiques et biologiques), en passant par les conséquences pour la santé publique (toxi-infections alimentaires).

Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une légère augmentation de +6,5 % pour 2020, par rapport à 2019. Cette augmentation est principalement due à une augmentation du nombre d'inspections favorables en ce qui concerne l’infrastructure, l’installation et l'hygiène dans l’Horeca, les cuisines de collectivité, les grossistes et les détaillants, et à une tendance à la diminution du nombre de contaminations des denrées alimentaires (notamment Salmonella et Campylobacter, une bactérie que l’on retrouve principalement dans les aliments crus). La conformité des produits demeure en outre très élevée.

Commentaire. Bien qu’il soit difficile de comparer d’un pays à l’autre, il me semble ne pas y avoir photo tant au niveau du nombre de contrôles, du faible nombre de rappels, des missions et du nombre de TIAC avec notre pays. La Belgique devrait-elle nous inspirer en matière de sécurité des aliments ?

mercredi 5 mai 2021

Surveillance hivernale 2019-2020 : Baisse historique des gastro-entérites aiguës jamais observée sur les 10 dernières années en France

Comme cela a été constaté dans de nombreux pays précédemment, voici qu'en France aussi, il peut y avoir une baisse historique des gastro-entérites aiguës jamais observée sur les 10 dernières années. Je crois, j'en suis même sûr, j'aurais préféré une augmentation des gastro-entérites aiguës à la pandémie de Covid-19 ...

«Gastro-entérites aiguës : bilan de la surveillance hivernale 2019-2020», source Santé publique de France du 30 avril 2021.

Santé publique France publie le bilan annuel de surveillance hivernale 2019-2020 de la gastro-entérite aiguë en France métropolitaine, marqué par deux événements majeurs et notamment une baisse historique des GEA jamais observée sur les 10 dernières années. 

Une forte diminution de l’activité à des niveaux historiquement bas, très probablement en lien avec les mesures mises en place durant la pandémie de Covid-19

Suite au premier confinement (Mars-Avril 2020) instauré dans le cadre de la pandémie de Covid-19, de très faibles niveaux d’activité pour GEA ont été enregistrés à partir des mois de mars et d’avril 2020 au sein des urgences hospitalières et en médecine générale (Réseau Sentinelles et SOS Médecins).

En effet, la proportion de passages aux urgences pour gastro-entérites a fortement diminué en début d’année 2020 pour atteindre des niveaux historiquement bas et ensuite se stabiliser à 0,5% d’activité à partir d’avril 2020. D’après les données du Réseau Sentinelles, la saison hivernale 2019-2020 a été caractérisée par le plus faible taux d’incidence cumulé des cas de diarrhées aiguës vus en consultation de médecine générale sur les 10 dernières saisons.

Cette diminution historique de l’activité épidémique pour gastro-entérites aiguës en France est très probablement en lien avec les mesures instaurées dans le cadre de la pandémie de COVID-19 (confinement, distanciation physique, renforcement de l’hygiène des mains). De tels niveaux n’ont pas été observés sur 10 années de données rétrospectives pour tous les indicateurs de surveillance.


Evolution hebdomadaire de la proportion de passages aux urgences hospitalières pour GEA en métropole, tous âges, données Oscour, saison 2019-2020.

A noter, en janvier 2020, un pic important observé en lien avec un épisode de toxi-infections alimentaires collectives dans plusieurs régions métropolitaines.

Cette recrudescence du nombre de cas de GEA coïncidait avec une survenue importante et inhabituelle de toxi-infections alimentaires collectives ayant impacté plusieurs régions métropolitaines en lien avec une consommation d’huitres contaminées survenue en 2019 lors des fêtes de fin d’années.

Points clés 2019 – 2020 concernant la gastro-entérite aigue

La période d’analyse correspond à la période de surveillance hivernale, soit du 18 novembre 2019 au 13 avril 2020.
  • 96 713 passages aux urgences hospitalières, soit 1,6% des passages aux urgences. 44,4% des passages pour gastro-entérites aiguës concernaient des enfants âgés de moins de 5 ans.
  • 144 499 consultations SOS Médecins pour gastro-entérites aiguës, soit 8,7% des consultations totales.
  • Taux d’incidence cumulée au Réseau Sentinelles:
    • 2 963 cas pour 100 000 habitants tous âges confondus
    • 6 605 cas pour 100 000 habitants, chez les enfants de moins de 5 ans, population la plus touchée au cours de cette période.
  • Prédominance du norovirus de génotype GII.4 2012[P16], suivi du génotype GII.17[P17].
  • Important pic d’activité observé fin décembre 2019-début janvier 2020, concomitant avec une importante recrudescence de toxi-infections alimentaires collectives en lien avec une consommation d’huitres
  • Suite au premier confinement instauré dans le cadre de la pandémie de la Covid-19, de très faibles niveaux d’activité ont été enregistrés à partir de la semaine 13-2020.
Mise à jour du 11 mai 2021. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, French gastro surveillance marked by COVID-19 and large outbreak.

La baisse globale intervient malgré un pic significatif fin décembre 2019 et début janvier provoqué par une augmentation des toxi-infections alimentaires collectives liées à la consommation d'huîtres.

Du 11 décembre 2019 au 22 janvier 2020, 197 foyers de cas soupçonnés d'être causés par la consommation de coquillages crus ont été signalées. Ceux-ci ont touché 1 121 personnes et 25 ont été hospitalisées.

Une co-infection entre le norovirus et d'autres virus entériques tels que le rotavirus, le sapovirus, l'entérovirus et le virus Aichi a été identifiée dans 10 des 26 cas. En raison d'une contamination confirmée par norovirus, 31 sites de récolte ont été fermés entre fin décembre et début janvier.

En mars de cette année, Santé publique France a signalé 46 foyers de cas liées à la consommation d'huîtres depuis la mi-février avec 164 personnes malades et deux nécessitant un traitement hospitalier.

samedi 26 septembre 2020

Danemark: Le nombre de Tiac est en baisse mais le nombre de cas est en hausse

 « Danemark: Le nombre de Tiac est en baisse mais le nombre de cas est en hausse », source Food Safety News.

Le nombre de foyers de cas d’intoxication d'origine alimentaire était en baisse, mais le nombre de personnes tombant malades était en hausse au Danemark en 2019 par rapport à l'année précédente.

L'année dernière, 51 foyers de cas ont été signalées avec 1 929 patients. Dix-huit des éclosions étaient des événements nationaux, dont quatre faisaient partie d'incidents internationaux. Le cadre le plus fréquent était des restaurants avec 15 éclosions touchant 534 personnes.

En 2018, 1 600 personnes ont été touchées par 64 éclosions. Norovirus est resté la cause la plus fréquente d'éclosions d'origine alimentaire.

Eclosions importantes
En 2019, Clostridium perfringens a été associé à 10 foyers de cas touchant 551 personnes contre cinq en 2018 touchant 107 personnes. Les incidents impliquant Clostridium perfringens sont généralement causés par un refroidissement insuffisant de grandes portions d'aliments, comme les sauces à la viande et les viandes sous vide ou rôties lentement.

La plus grande éclosion, impliquant 268 personnes, a été causée par un refroidissement insuffisant de la sauce à la viande hachée conditionnée avec d'autres produits dans des plats cuisinés réfrigérés prêts à chauffer et livrés à 3 500 abonnés d'un système de livraison de boîtes de repas. Une autre éclosion touchant 101 personnes était due à un repas sous forme de buffet. Les sandwichs ont été responsables de 17 cas de maladie.

Norovirus a connu une augmentation des éclosions en 2019 par rapport à 2017. Cette année, il y a eu 19 éclosions avec 932 personnes touchées.

Un foyer de cas a été causé par des huîtres récoltées au Danemark par une personne dans une zone fermée. Ils ont été servis crus lors d'une soirée privée. Deux autres éclosions affectant 64 personnes étaient liées à des huîtres importées d'autres pays de l'UE. Deux grandes éclosions avec 205 et 180 cas étaient liées à des repas composites. Des sandwichs ouverts ont rendu malades 84 personnes lors d'une éclosion, tandis que des gâteaux d'une boulangerie artisanale ont touché 14 personnes.

Pour la troisième année consécutive, le nombre d'infections à Campylobacter a augmenté. Cependant, en 2019, l'augmentation a été plus importante que précédemment, avec 5 389 cas contre 4 546 en 2018. Neuf éclosions d'origine alimentaire ont été étudiées et six avaient de la viande de poulet produite au Danemark comme origine.

Stabilité de Salmonella
Les infections à Salmonella restent comparables aux années précédentes avec 1 120 cas en 2019, et respectivement, 1 168 et 1 067 en 2018 et 2017. Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium, y compris le variant monophasique (4,[5],12:i:-), restent les sérotypes les plus courants avec 310 et 272 cas.

Neuf foyers nationaux à Salmonella ont été enregistrés. Trois étaient causés par Salmonella Typhimurium monophasique 4,[5],12:i:- et de la viande de porc produite au Danemark était la source dans deux d'entre eux.

Le troisième foyer de cas était le plus grand avec 57 patients. Il était liée à une enquête internationale impliquant la Finlande et la Suède avec plus de 200 cas enregistrés de 2018 à 2019 avec un profil WGS similaire à celui de l'épidémie au Danemark. Cependant, le véhicule alimentaire suspecté dans un cluster international était des produits à base de viande de porc et la source présumée de l'épidémie au Danemark était de la viande de bœuf hachée produite localement.

Une épidémie à Salmonella Coeln de mai à août a impliqué 26 cas âgés de huit à 87 ans, mais les entretiens n'ont pas révélé l’origine. Une éclosion à Salmonella Derby a fait l'objet d'une enquête d'avril à juin et concernait 11 cas, âgés de 45 à 79 ans. L'événement national a probablement été causé par des produits à base de viande de porc provenant d'un abattoir danois.

Parmi les autres foyers, huit personnes sont tombés malades lors d'une éclosion à Salmonella Enteritidis, une éclosion de Salmonella London a rendu malade quatre, Salmonella Mikawasima a touché trois personnes et Salmonella Muenchen a rendu malades quatre personnes. La source présumée de l'incident à Salmonella Mikawasima était des légumes ou de la laitue.

Comme les années précédentes, la source alimentaire la plus importante était le porc produit au Danemark avec 8 pour cent des cas, selon un modèle d'attribution de source. Il a attribué 250 cas d’infections sur 469 à une source alimentaire. Le porc a été suivi du canard importé avec 6,5 pour cent. C'est la première fois qu'une si grande proportion de cas est attribuée à cet aliment. La troisième source la plus courante était le porc importé, suivi des œufs de table produits au Danemark.

Plus de 40% des cas étaient liés à des voyages. Comme les années précédentes, la plupart des patients liés aux voyages se sont rendus en Turquie, Thaïlande et Égypte.

Listeria et STEC
Soixante-deux cas à Listeria ont été enregistrés en 2019 contre 47 l'année précédente. Une épidémie à Listeria monocytogenes en cours depuis 2016 a été résolue. Elle comprenait 11 cas, dont trois dataient de 2019. Des salades comprenant du houmous d'un petit détaillant du Jutland semblaient être la source alimentaire courante. Des échantillons d'écouvillon et de produits dans la boutique ont retrouvé Listeria. Ces isolats étaient regroupés avec ceux des patients de l'éclosion.

Les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont continué d'augmenter et étaient à l'origine de 630 cas de maladie, contre 495 en 2018. Le nombre de cas enregistrés à STEC a augmenté chaque année depuis 2015.

STEC O157 a été le plus répandu avec 60 cas, contre 43 l'année précédente. Cela a été suivi par O26 et O103 avec 32 cas d’infection, O146 avec 31 cas et O63 avec 26 cas. Une épidémie à STEC O157 a touché 13 personnes mais l’origine n’a pas été retrouvée.

NB : Pour la France, les données ne seront disponibles que courant 2021 ...

dimanche 5 avril 2020

Les toxi-infections alimentaires collectives existent en France, je les ai rencontrées : +24% de foyers de TIAC et +13% de personnes malades en 2018 !


Pour comprendre le tableau des maladies infectieuses d'origine alimentaire en France, vous pouvez disposer au moins de deux documents:
  1. Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013, source BEH janvier 2018.
  2. Les données des toxi-infections alimentaires collectives en France qui sont publiées chaque année par Santé publique de France.
Santé publique de France vient de publier le 30 mars les données 2018 des toxi-infections alimentaires collectives en France. Le document s’intitule « Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives (tiac). Données de la déclaration obligatoire, 2018. Point de janvier 2019 ».

Les données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2018 sont en augmentation de +24% par rapport à 2017. Le nombre de malades liées à ces TIAC a aussi augmenté : 14 742 en 2018 versus 13 010 en 2017 (+13%)
En 2018, 1 630 toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont été déclarées en France, affectant 14 742 personnes, dont 777 (5%) se sont présentées à l’hôpital (hospitalisation ou passage aux urgences) et 2 sont décédées. Par rapport à 2017, le nombre de TIAC notifiées est en augmentation (+24%) : 1 310 TIAC avaient été déclarées en 2017 affectant 13 010 personnes.
Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 35% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (30% en 2017). Les agents pathogènes les plus couramment suspectés, sur la base des informations épidémiologiques et cliniques, mais sans pouvoir être confirmé sur le plan microbiologique, étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus correspondant à 70% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspecté (74% en 2017). Aucun agent n'a pu être mis en évidence ni suspecté sur la base des informations épidémiologiques et cliniques dans 16% des TIAC déclarées (18% en 2017).
L’augmentation du nombre de TIAC déclarées entre 2017 et 2018 est principalement observée pour les TIAC familiales (+35%) et les TIAC en restauration collective (+29%). Les TIAC en restauration commerciale ont également augmenté mais dans une moindre mesure (+14%).
En 2018, « Une fermeture des établissements a été ordonnée pour 19 (7%) restaurants commerciaux (20 en 2017) et 12 (5%) établissements de restauration collective (6 en 2017) ».

Dans un précédent compte-rendu à propos des données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2016, il était rapporté :
Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalises depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chêne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l’amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.
Il faut croire si l’on lit des données de 2018 que ce dispositif, comme prévu, n’a pas bien fonctionné … ou plutôt que les contrôles et/ou inspections ne sont pas réalisés en nombre suffisant, ce que le blog n'a cessé de dénoncer depuis des années ...
L’augmentation du nombre de TIAC entre 2017 et 2018 est observée dans les trois types de TIAC : familiales (+35%), restauration collective (+29%) et restauration commerciale (+14%).

A noter que pour les données des TIAC de 2017, il était donné l’explication suivante :
La diminution du nombre de TIAC déclarées entre 2016 et 2017 peut être expliquée principalement par une diminution de 25% des TIAC familiales (465 en 2016 vs. 349 en 2017). Les nombres de TIAC sont très proches entre 2016 et 2017 en restauration commerciale (592 vs. 562 respectivement) et en restauration collective (393 et 392).

Et il était aussi rapporté :
En 2017, le nombre total de TIAC déclarées a diminué pour la 1ère fois depuis 2010 avec une baisse de 145 TIAC (10%) par rapport à 2016. Cette diminution est principalement due à une diminution de 25% observée sur les TIAC familiales. Les nombres de TIAC en restauration commerciale et en restauration collective sont très proches de ceux rapportés en 2016.

Par conséquent, « La diminution du nombre de TIAC déclarées aux ARS et/ou DD(CS)PP en 2017 ne s’est pas confirmée en 2018. »

TIAC déclarées
2018
2017
2016
TIAC familiales
471 (+35%)
349
465
TIAC en restauration commerciale
638 (+14%)
562
592
TIAC en restauration collective
504 (+29%)
392
393

Part des TIAC par agent pathogène suspecté ou confirmé
Par rapport aux données de 2017, le nombre de TIAC par agent pathogène suspecté ou confirmé a augmenté pour tous les pathogènes, parallèlement au nombre total de TIAC notifiées, excepté pour les TIAC à histamine et à Clostridium perfringens qui sont restées à un niveau stable. En proportion, la part de chacun des pathogènes est similaire aux données de 2017.
Le pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé reste Staphylococcus aureus depuis 2006. Les TIAC liées à ce pathogène ont augmenté entre 2006 (170 TIAC) et 2015 (404 TIAC) parallèlement à l’augmentation du nombre total de TIAC.
Une diminution est observée entre 2015 et 2017 (327 TIAC). En 2018, on observe une légère augmentation du nombre de ces TIAC suspectées ou confirmées à Staphylococcus aureus (354 TIAC).
Entre 2006 et 2010, entre 50 et 100 TIAC suspectées ou confirmées à Bacillus cereus étaient déclarées chaque année. Depuis 2011, leur nombre a augmenté pour atteindre environ 250 TIAC chaque année entre 2013 et 2017. E
En 2018, le nombre de ces TIAC a augmenté jusqu’à 339 TIAC notifiées et atteint le niveau des TIAC à Staphylococcus aureus.

Je vous peux d'ores et déjà vous annoncer que les chiffres de 2019 ne seront pas bons non plus, si l'on en croit cet article, Toxi-infections alimentaires collectives suspectées d’être liées à la consommation de coquillages crus, bilan épidémiologique au 8 janvier 2020.

En effet, selon Santé publique de France,
Depuis début décembre 2019, 179 déclarations obligatoires (DO) de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectées d’être liées à la consommation de coquillages crus, principalement des huîtres.
Je voudrais enfin attirer votre attention sur la façon dont Santé publique de France présente les données.En effet, la com de Santé publique met systématiquement en avant les données les plus faibles par rapport aux données les plus élevées.

Ainsi la com de Santé publique de France indique « 1200 à 1500 TIAC notifiées chaque année en France depuis 2012 », « 10 000 à 13 000 personnes touchées chaque année » et « ~30% des TIAC ont eu lieu suite à des repas familiaux, 30% lors de repas dans des structures collectives et 40% lors de repas en restauration commerciale »

Sur l’origine des TIAC, il me semble que le chiffre à mettre en avant doit être le chiffre des TIAC lors des repas en restauration commerciale ...

Enfin, le sujet des sous-déclarations n'est pas évoqué, car comme de bien entendu, c'est normal, puisqu'il s'agit de déclarations obligatoires ...

Mise à jour du 15 avril 2020. On lira dans Food Safety News, un article de Joe Wiltworth, New report documents rise in foodborne illness outbreaks in France.

vendredi 21 février 2020

Epilogue provisoire des foyers de toxi-infections alimentaires collectives suspectés d'être liés à des coquillages crus en France : Norovirus inside !

Santé publique de France publie dans Eurosurveillanceun article, « Large commitant outbreaks of acute gastroenterits emergency visits in adults and food-borne event suspected to be linked to raw shellfish, France, December 2019 to January 2020 » ou Importante épidémie liée à des visites aux urgences pour gastro-entérites aiguë chez des adultes et foyers de toxi-infections alimentaires collectives suspectés d'être liés à des coquillages crus en France de décembre 2019 à janvier 2020.

Avant de citer des éléments de l'article proprement dit, permettez-moi de situer le contexte …

Santé publique de France nous explique que « Les gastro-entérites aiguës (GEA) hivernales sont souvent virales. Une recrudescence est observée chaque année, en France, comme en Europe, générant une augmentation des consultations médicales pour GEA. »

Par ailleurs, selon une étude de Santé publique de France en population générale réalisée de mai 2009 à avril 2010 en France métropolitaine a estimé que plus de 21 millions d’épisodes de gastro-entérites aiguës virales survenaient chaque année en France.

Si l'on se réfère à un article du BEH de janvier 2018 à propos des infections d'origine alimentaires en France métropolitaine,
Les norovirus apparaissent responsables du plus grand nombre de cas (517 593 cas, soit 34% du nombre total de cas d’origine alimentaire) ; ils sont au 3e rang en nombre d’hospitalisations (3 447 hospitalisations, 20% du nombre total d’hospitalisations pour infection d’origine alimentaire) et au 7e en nombre de décès.

On lira aussi cet article du blog du 13 janvier 2020, Coquillages et norovirus inside !

Autre aspects, les communiqués de Santé publique de France :
  • le 3 janvier 2020, communiqué de Santé publique de France, 668 personnes contaminées, communiqué aujourd'hui disparu, mais heureusement le blog est là, voir ici, mais pas de communiqué sur le site du ministère de l'agriculture … comprenne qui pourra ?
  • le 10 janvier 2020, communiqué de Santé publique de France, « Toxi-infections alimentaires collectives suspectées d’être liées à la consommation de coquillages crus, bilan épidémiologique au 8 janvier 2020 », 1 033 personnes contaminées, voir aussi le blog, ici, mais toujours pas de communiqué sur le site du ministère de l'agriculture …

Autre aspect inquiétant de ces « foyers de toxi-infections alimentaires collectives suspectés d'être liés à des coquillages crus en France de décembre 2019 à janvier 2020 », le ministère de l'agriculture n'a fait part d'aucun avis de rappel, laissant le job aux distributeurs et aux entreprises alimentaires ...

Mais là aussi, il y a un souci car apparemment tous les distributeurs ne semblent pas vendre de coquillages en fin d'année, étonnant, non ? car certains n'ont procédé à aucun rappel ...

Pour les avis de rappel, d'après Ouah!, la référence en la matière, en décembre 2019, il n'y a pas eu de rappels de coquillages, mais en revanche 34 en janvier 2020 ; le sujet des rappels ne s'est pas clos avec janvier 2020, car comme l'indique Oulah!, il y a eu 1 rappel en février 2020.

Enfin au niveau des notifications au RASFF de l'UE, il y a eu 2 notifications en décembre 2019, mais aucune notification par la France.
En janvier 2020, il y a eu 28 notifications pour des coquillages de France, dont 4 notifications par la France. Enfin en février 2020, il y a eu 6 notifications au RASFF de l'UE dont 0 notification par la France. La dernière notification date du 20 février ...

Pour situer le contexte, il y a eu 35 notifications au RASFF de l'UE en 2018 pour la présence de norovirus dans des coquillages de France, dont trois notifications par la France. En 2019, léger mieux avec 8 notifications pour la présence de norovirus, dont 2 les 9 et 12 décembre 2019 ; sur ces notifications de 2019, 1 notification a été faite par la France.

Notons que ces « foyers de toxi-infections alimentaires collectives suspectés d'être liés à des coquillages crus en France de décembre 2019 à janvier 2020 » se sont également poursuivis en février chez d'autres Etats membres de l'UE. Le nombre de foyers de TIAC est pour l'instant inconnu ...

Last but not the least, l'article d'Eurosurveillance précité signale qu'il y aura au moins une suite. En effet, les auteurs prévoient d'« estimer l'excès de cas de maladies gastro-intestinales qui a eu lieu pendant la période de Noël et du Jour de l'An via les données de l'assurance maladie qui seront disponible d'ici trois mois. »

Espérons aussi qu'une version française de cet article paraîtra très prochainement.

Dans cette attente, le blog vous propose quelques éléments de cet article :
Le 27 décembre 2019, Santé publique France, l'Agence française de santé publique a identifié grâce à son système de surveillance syndromique (SurSaUD), une forte augmentation du nombre de visites pour des maladies gastro-intestinales, principalement des gastro-entérites aiguës (GEA) et des vomissements enregistrés le 26 décembre 2019.
Cela a été constaté à la fois dans les services d'urgence départementaux du réseau de l'Organisation de la surveillance coordonnée des urgences (OSCOUR) et dans les associations de médecins généralistes (MG) qui assurent les visites à domicile, SOS Médecins.
Parallèlement, les 26 et 27 décembre, un nombre anormalement élevé de foyers de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) suspectées d'être liées à la consommation de coquillage crus ont été signalées à Santé publque de France via le système de surveillance obligatoire. Nous décrivons ici ces épidémies concomitantes et les résultats des investigations.
Alerte d'une épidémie de gastro-entérites
Le nombre de visites pour GEA et vomissements par les services d'urgence départementaux et l'association de médecins généralistes pour des visites à domicile a considérablement augmenté les 26 et 27 décembre ( respectivement, n = 3 925 et 4 896) en France métropolitaine et en Corse chez des personnes de 15 ans et plus, par rapport à la nombre moyen de visites quotidiennes du 1er au 25 décembre 2019 (n = 1 161).
Parallèlement, les 26 et 27 décembre, 43 foyers de TIAC suspectés d'être liés à la consommation de coquillages crus, principalement des huîtres, ont été signalés à Santé publique de France via le système de surveillance obligatoire. Ce nombre était inhabituellement élevé par rapport aux années précédentes. Depuis 2006, entre 3 et 22 foyers de TIAC liés à la consommation de coquillages crus ont été déclarés par an en décembre.
Le ministère français de la santé a été informé le 27 décembre 2019 de l'augmentation du nombre de consultations pour GEA observées via le système de surveillance syndromique, ainsi que du nombre inhabituel de foyers de TIAC signalant un lien suspect avec des coquillages crus.
 Description des foyers de TIAC suspectés d'être liés à la consommation de coquillages crus
Au total, du 11 décembre 2019 au 22 janvier 2020, 197 foyers de TIAC suspectés d'être liés à la consommation de coquillages crus ont été signalés. Les cas ont été définis comme toute personne présentant des symptômes de gastro-entérite dans le cadre d'un foyer de TIAC. Les 197 foyers de TIAC signalés ont touché 1 121 personnes, dont 25 (2,2%) ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé. Les cas concernaient principalement des personnes de 15 ans et plus (96,8%; 695/719 cas avec des informations sur l'âge disponibles). Ces foyers de TIAC se sont produits dans toutes les régions de France métropolitaine (aucune foyer de TIAC n'a été notifiée en Corse). Les dates des repas suspects variaient du 3 décembre 2019 au 1er janvier 2020, avec un pic les 24 et 25 décembre (57,4%; 113/197).
Un deuxième pic, plus faible, a été observé le 31 décembre 2019 et le 1er janvier 2020, avec 22 foyers de TIAC signalés (11,2%). Le début des symptômes a varié du 4 décembre 2019 au 3 janvier 2020, avec un pic le 26 décembre. Les symptômes, principalement la diarrhée et les vomissements, et la période d'incubation étaient compatibles avec norovirus ou d'autres infections virales entériques.
Les investigations épidémiologiques entreprises par l'ARS et par les Directions départementales en charge de la protection des populations ont suspecté des coquillages crus, principalement des huîtres, comme une exposition commune des cas dans chacun de ces foyers de TIAC.
L'augmentation de l'activité observée grâce au système de surveillance syndromique étant concomitante à une forte augmentation de foyers de TIAC soupçonnée d'être liée à la consommation de coquillages crus, les événements semblent être liés.
Plusieurs éléments suggèrent que les foyers de TIAC, en plus de l'activité de GEA saisonnière typique, a contribué au pic observé de consultations: (i) l'augmentation très soudaine et forte des visites médicales d'urgence pour les maladies gastro-intestinales suggère des sources communes de contamination par rapport à une transmission d'humain à humain qui aurait été caractérisée par une plus grande diffusion dans la courbe; (ii) le moment des pics pendant les vacances de Noël et du Nouvel An où les huîtres sont plus consommées en France; (iii) l'augmentation concerne principalement les personnes de 15 ans et plus, des individus plus susceptibles de manger des coquillages que les enfants.
Par ailleurs, l'activité de GEA et des vomissements, ainsi que le nombre de notifications des foyers de TIAC ont diminué après le début de la nouvelle année, qui a coïncidé avec la fin de la période des fêtes et donc moins de consommation d'huîtres, ainsi que la fermeture des sites de récolte contaminés.
Rappelons que certains sites de production et de récolte ont été fermés dès le 21 décembre (Morbihan) puis d'autres arrêtés préfectoraux ont suivis… -aa.
Plusieurs foyers de TIAC à norovirus liés à la consommation de coquillages crus ont été décrits au cours des années précédentes pendant les périodes hivernales. Parallèlement, plusieurs pays européens ont signalé des intoxications alimentaires et des contrôles positifs à norovirus sur des lots de coquillages crus exportés de France et provenant de sites de récolte qui ont ensuite été fermés. Au 18 février 2020, deux notifications RASFF supplémentaires ont été publiées par la France les 22 et 24 janvier 2020 concernant une éventuelle contamination par norovirus dans des mollusques bivalves et des mesures de retrait ultérieures (RASFF 2020.0307 et 2020.0362) .En outre, entre le 14 janvier et le 10 février, 18 notifications au RASFF ont été publiés par cinq pays de l’Union européenne (Italie, Pays-Bas, Danemark, Suède et Finlande) concernant la contamination par norovirus d'huîtres vivantes de France (RASFF 2020.0217, 0223, 0292, 0345, 0375, 0431, 0445, 0450, 0458, 0482, 0483, 0498, 0504, 0564, 0571, 0626, 0638, 0654).
Comme vu plus haut, ces chiffres sous-estiment grandement les notifications au RASFF de l'UE : 2 en décembre 2019, 28 notifications en janvier 2020 et 6 en février 2020… -aa.
Aucune circulation d'une nouvelle souche ou variant de norovirus émergent n'a été identifiée par le Centre national de référence (CNR), ce qui aurait pu expliquer l'augmentation observée des GEA au cours de la saison d'hiver en cours. Au 18 février 2020, 28% de toutes les souches identifiées au CNR étaient du génogroupe GI, la même proportion que lors de la saison d'hiver précédente.
Étant donné que les proportions d'hospitalisations après la sortie des urgences et à la suite d'un foyer de TIAC étaient faibles, rien n'indique une maladie grave associée liée à ces éclosions. Une étude précédente estimait que 33,4% des cas de,GEA avaient consulté un médecin et 0,2% étaient allés aux urgences. Par conséquent, le nombre total de cas a été probablement sous-estimé, car de nombreuses personnes atteintes de GEA ne consultent pas pour leurs symptômes bénins.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour estimer l'ampleur de l'épidémie et évaluer la proportion de cas pouvant être attribués à une intoxication alimentaire après la consommation de coquillages crus. Nous prévoyons d'estimer le nombre excessif de cas de maladies gastro-intestinales survenus pendant la période de Noël et du Nouvel An en utilisant les données de l'assurance maladie qui seront disponibles dans les 3 mois.
La grande quantité de foyers de TIAC signalée soupçonnée d'être liée à la consommation de coquillages crus suggère une contamination étendue des sites de récolte. À la suite de la notification de foyers de TIAC, 31 sites de récolte ont été fermés en raison de la contamination par norovirus, un nombre anormalement élevé par rapport aux années précédentes (11 en janvier 2018 et deux en janvier 2019). Des études antérieures ont montré que la contamination des huîtres par norovirus est généralement liée à une combinaison de conditions environnementales, y compris de fortes pluies avant la récolte. De fortes précipitations peuvent conduire à un débordement des stations d'épuration puis à une contamination fécale de l'eau. En décembre 2019, des précipitations inhabituellement fortes ont été enregistrées sur le territoire métropolitain, ce qui peut avoir contribué à la contamination des sites de récolte par des norovirus humains.
Une étude plus approfondie des facteurs de contamination à grande échelle des zones de production de mollusques doit être menée, en particulier en explorant les données sur les précipitations, les incidents de débordement des usines de traitement des eaux usées et les données sur la contamination fécale de l'eau sur ces sites de production. Cela contribuera à une meilleure compréhension des variables affectant la contamination des mollusques et pourrait être utilisé par les décideurs pour mettre en place des systèmes d'alerte précoce afin de prévenir la récurrence de tels épisodes.
RéférenceFouillet Anne, Fournet Nelly, Forgeot Cécile, Jones Gabrielle, Septfons Alexandra, Franconeri Léa, Ambert-Balay Katia, Schmidt Jeannot, Guérin Patrick, de Valk Henriette, Caserio-Schönemann Céline. Large concomitant outbreaks of acute gastroenteritis emergency visits in adults and food-borne events suspected to be linked to raw shellfish, France, December 2019 to January 2020. Eurosurveill. 2020;25(7):pii=2000060. 

Je suis d'accord pour que des systèmes d'alerte précoce soient mis en place … mais quand, comment, par qui ?

Je pense aussi qu'un site Internet unique aurait été le bienvenue pour éviter une cacophonie dans les informations et les avis de rappel ...