S’agit-il de la mème entreprise que celle du mois de décembre ? Bien entendu, nos autorités ne manqueront pas de nous le dire (humour). ce qui semble certain est qu'il s'agit du même fromage ...
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
mardi 26 décembre 2023
Premier rappel de Noël !
jeudi 21 décembre 2023
Rappel d'un fromage de France en Suisse. Jamais un sans deux ?
Voici donc que nos amis suisses nous informent : «Mise en garde publique : des bactéries E. coli dans du fromage Le Duo des Gors», source OSAV du 21 décembre 2023.
- Conditionnement : 180 g
- Numéro du lot : 200223046242
- Date de durabilité minimale : 06.01.2024
Les objectifs d’une alerte :- faire cesser l’exposition du consommateur au produit (c’est le retrait du produit des rayons des magasins concernés) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit afin qu’il ne le consomme pas ou, s’il l’a déjà consommé, qu’il puisse en parler à son médecin en cas de symptômes (c’est le rappel du produit) ;
- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
jeudi 2 novembre 2023
1er novembre, pas de rappel de produit alimentaire, mais le 2 novembre, oui, étonnant, non ?
On peut penser, pure hypothèse, que ce courrier soit arrivé tardivement, mais comme le 1er novembre est férié, pas de chance, nous n’aurons des nouvelles de ce rappel qui a été mis en ligne par Carrefour que le 2 novembre 2023.
La société Fromagerie des Monts du Cantal procède à un retrait de la vente et à un rappel des produits suivants suite à la mise en évidence de Listeria monocytogenes.
Le produit est vendu non emballé et ne dispose plus de son étiquetage d’origine. En cas de doute, il convient de se renseigner auprès du personnel du magasin pour savoir si le produit acheté est concerné par l’alerte.
L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient ce produit acheté sur la période de vente décrite ci-dessus de ne pas le consommer et de le détruire, ou de demander le remboursement auprès du point de vente.
Par conséquent, ce produit rappelé le 31 octobre ne sera publié, éventuellement, par RappelConso que le 2 novembre 2023 ...
En attendant, RappelConso a commencé à diffuser ce matin des avis de rappel (déjà 5 rappels à 10h du matin), mais par encore le rappel de la tomme de fromage au lait cru, il faut bien rattraper le retard ...
Complément
samedi 28 octobre 2023
Un fromage au lait de chèvre de France soupçonné d'être à l'origine d'une épidémie de cryptosporidiose en Suède
La fiche de danger microbiologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Cryptosporidium spp. rappelle qu’en 2017, une épidémie dans l’ouest de la France a été reliée à la consommation de fromage blanc biologique au lait non pasteurisé.
Etait-ce le cas pour ce fromage de chèvre ? Pas d’information à ce jour dans la notification.
Il est noté dans cet article que «La cryptosporidiose humaine apparait largement sous-diagnostiquée en France. Les prescriptions de routine pour le diagnostic biologique de diarrhées persistantes devraient être améliorées en spécifiant une recherche parasitologique (dont cryptosporidies).»
Ainsi dans cette épidémie de gastro-entérite, qui n’était pas qu’une gastro hivernale, ni une suspicion d’intoxication alimentaire, «Le génotype hypertransmissible C. parvum IIaA15G2R1, considéré comme zoonotique, a été retrouvé dans des échantillons de fèces de veaux à proximité du laboratoire de fabrication de fromages.»
A suivre ...
dimanche 13 août 2023
France : Du fromage au lait cru suspecté dans une éclosion à Campylobacter fetus
Une éclosion d'un type rare de Campylobacter en France a été causée par du fromage au lait cru (non pasteurisé), selon une étude.
En juin 2021, sept cas d’infection à Campylobacter fetus sont survenues dans un centre de rééducation du Sud-Ouest de la France. Tous les patients étaient des femmes et l'âge médian était de 79 ans avec une fourchette de 70 à 90 ans.
Les motifs de présence au centre étaient la rééducation post-chirurgie orthopédique chez cinq personnes et une insuffisance cardiaque post-aiguë pour une personne ou la rééducation après chimiothérapie leucémique aiguë myéloïde chez une autre personne.
Campylobacter jejuni et Campylobacter coli sont responsables de la majorité des campylobactérioses. Une petite proportion est causée par Campylobacter fetus, mais les éclosions sont rares. Bien que Campylobacter fetus puisse occasionnellement provoquer une diarrhée, il est davantage associé à une maladie systémique et à une bactériémie. De telles infections sont plus fréquemment signalées chez les patients âgés et immunodéprimés, selon l'étude, Campylobacter fetus foodborne illness outbreak in the elderly, publiée dans la revue Frontiers in Microbiology.
Tous les patients avaient une diarrhée aqueuse légère sans nausées, ni vomissements. Cinq ont eu de la fièvre mais tous se sont rétablis. Le séquençage du génome entier des différentes souches de Campylobacter fetus a confirmé une origine commune.
Chez cinq patients ont eu une hémoculture, Campylobacter fetus n'a été isolé que dans le sang de trois patients et dans le sang et les selles de deux d'entre eux.
Les suspicions portent sur du fromage au lait cru
Un autre fromage non pasteurisé à base de lait de vache, un camembert, était également consommé avant la maladie pour certains patients. Il n'a pas été possible d'incriminer clairement l'un des deux différents fromages au lait cru. Ils ont été servis dans le cadre d'une stratégie de la ferme à la fourchette récemment mise en œuvre. De telles stratégies ont été poursuivies mais les produits laitiers non pasteurisés ont été évités.
Les autorités françaises de santé publique ont constaté de graves problèmes d'hygiène dans les cuisines, le non-respect des directives de la chaîne du froid ayant conduit à leur fermeture à la mi-juin 2021. Cependant, aucune analyse des aliments n'a été effectué. Cela signifie que la source des infections n'a pas été prouvée en raison du manque d'analyse microbiologique des échantillons des aliments suspectés.
La bactériémie Listeria monocytogenes chez un patient fait également soupçonner que le fromage au lait cru était à l'origine de l'infection. Cela démontre également clairement à quel point les personnes âgées ou les patients immunodéprimés sont sensibles à ce type d'infection d'origine alimentaire, ont dit les scientifiques.
Les fromages au lait cru ont été suspectés car il n'y avait pas de consommation d'autres sources plausibles d'infection.
«Cela souligne l'importance des mesures d'hygiène de routine pour prévenir la transmission dans les établissements hébergeant des personnes à risque. Même si la source d'infection n'était que suspectée et non confirmée, la consommation de produits laitiers non pasteurisés devrait également être évitée dans ces populations spécifiques», ont dit les chercheurs.
Commentaire
jeudi 3 août 2023
Italie : Du fromage en lien avec un cas de syndrome hémolytique et urémique
Les autorités italiennes ont émis un avertissement après qu'une jeune fille a développé une maladie grave après avoir souffert d'une infection à E. coli.
Le ministère de la Santé (Ministero della Salute) a publié le 27 juillet 2023 un avis aux consommateurs suite à un cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui a touché une enfant dans le Trentin. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.
A noter cependant qu’aucun avis de rappel n’a été fait par les autorités sanitaires italiennes. La France, l’Allemagne et le Luxembourg ont émis des rappels de précaution, car le produit n’est pas distribué, mais uniquement acheté par des touristes visitant la ferme.
Les autorités sanitaires locales ont pris des mesures pour essayer de vérifier la source de l'infection. Ils ont identifié un lien probable avec la consommation de fromage produit dans un malga, qui est une cabane alpine, à Coredo. Fin juillet, des responsables locaux ont déclaré que la jeune fille avait été hospitalisée.
Une notification au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE par l’Italie le 27 juillet 2023 montre que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26 ont été détectés dans le fromage.
Pour protéger la santé publique, il a été conseillé à toute personne ayant acheté des produits laitiers sur le site mis en cause, avant le 14 juillet, de ne pas en consommer. Les responsables ont également ajouté que les produits à base de lait cru ne devraient pas être donnés aux enfants de moins de 5 ans ou aux personnes âgées.
Vue d'ensemble
Quatre personnes sont tombées malades au retour d'un voyage à l'étranger. La majorité des infections domestiques ont été enregistrées en Campanie et en Émilie-Romagne.
Au premier semestre 2023, le nombre de cas signalés au registre italien des SHU a été inférieur aux attentes. La baisse a été particulièrement marquée en avril et en mai, où un seul cas a été signalé. Cependant, en juillet et août 2022, les cas étaient plus élevés que les attentes saisonnières.
Le registre italien du syndrome hémolytique et urémique est géré par la Société italienne de néphrologie pédiatrique et l'Institut national de la santé (ISS).
Dans 56 cas positifs pour E. coli, il a été possible d'obtenir des informations sur le sérogroupe. Les cinq principaux sérogroupes de E. coli producteurs de shigatoxines, O26, O157, O111, O145 et O103, ont dominé avec 51 cas. E. coli O26 était derrière avec 27 cas tandis que E. coli O157 était le deuxième plus courant.
De janvier à décembre 2022, 91 cas ont été enregistrés. Il s'agit du niveau le plus observé en une seule année depuis le début de la surveillance en 1988.
lundi 6 mars 2023
Le gruyère victime d’un généricide aux Etats-Unis
L'interprofession du Gruyère, qui représente les acteurs du secteur en Suisse, et le Syndicat interprofessionnel du Gruyère, son pendant français, avaient bien tenté d'inscrire le terme au registre américain des marques certifiées. Mais face au refus de l'organisme, ils avaient porté plainte et avaient perdu en première instance début 2022.
Des juges d'une cour d'appel ont conforté cette décision. Il n'existe pas aux Etats-Unis les mêmes protections qu'en Europe sur l'appellation des produits alimentaires, font-ils valoir dans leur verdict. L'agence chargée de la sécurité sanitaire des aliments, la FDA, définit bien des critères pour le gruyère, comme l'existence de «petits trous» ou le fait qu'il soit vieilli pendant au moins 90 jours. Mais n'inclut pas des critères sur l'origine géographique.
En conclusion, écrivent-ils, les plaignants ne peuvent pas aller à l'encontre de «ce qui ressort clairement du dossier: les consommateurs de fromage aux États-Unis comprennent que le terme «gruyère» fait référence à un type de fromage, ce qui rend le terme générique».
Cette décision a été saluée par plusieurs acteurs du secteur laitier aux Etats-Unis, dont la Fédération des producteurs américains de lait, qui espèrent qu'elle incitera les fédérations professionnelles françaises et suisses à «cesser de tenter d'exproprier un nom commun d'aliment» en enregistrant une marque.
Les fédérations suisse et française sont en revanche «déçues», selon leur avocat. «Nous pensons que la situation réelle sur le marché américain est différente de ce qu'a décrit la cour d'appel, et nous poursuivrons vigoureusement nos efforts pour protéger la marque de certification du produit de qualité Gruyère AOP aux États-Unis», a indiqué Richard Lehv dans un message transmis à l'AFP.
jeudi 17 février 2022
Évaluation de la qualité microbiologique et de la sécurité sanitaire du fromage au lait cru vendu en Angleterre entre 2019 et 2020
«Angleterre: Une étude montre que le fromage au lait cru est généralement sûr», source Food Safety News.
La majorité des fromages au lait cru en Angleterre sont de bonne qualité microbiologique, selon une étude récente.
Au total, 629 échantillons de fromage ont été collectés auprès de distributeurs, de lieux de restauration et de fabricants en Angleterre entre avril 2019 et mars 2020. Près de 12% étaient non satisfaisants.
La majorité était fabriquée à partir de lait de vache, dont 86 à base de lait de brebis et 31 à base de lait de chèvre. Les échantillons provenaient de 18 pays différents, la plupart du Royaume-Uni (40%) ou de France (35%).
En utilisant les critères microbiologiques de l'Union européenne et les directives du Royaume-Uni, 82%, soit plus de 500 échantillons, étaient de qualité satisfaisante, 34 échantillons étaient à la limite et 74 étaient non satisfaisants.
Quatre échantillons contenaient des niveaux potentiellement dangereux de bactéries, mais aucune preuve d'infection humaine associée n'a été trouvée. Des niveaux élevés de Staphylococcus à coagulase positive ont été détectés dans deux échantillons et Listeria monocytogenes et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans un chacun.
L'étude, publiée dans le Journal of Food Protection, visait à recueillir des données sur la prévalence de pathogènes et d'indicateurs bactériens d'une mauvaise hygiène dans le fromage au lait cru non pasteurisé afin d'éclairer les futures évaluations des risques. L'article est disponible en intégralité.
La réglementation de l'UE n'a pas de critères pour E. coli dans le fromage au lait cru. Les règles britanniques indiquent que les aliments prêts à consommer échantillonnés au point de vente sont de qualité limite si le nombre de E. coli est supérieur à 20 UFC/g et non satisfaisant s'il est supérieur à 100 UFC/g. L'Association des fromagers spécialisés suggère un objectif inférieur à 100 UFC/g de E. coli pour les fromages à pâte dure et inférieur à 10 000 UFC/g pour les fromages à pâte molle ou semi-ferme.
La détection de STEC dans les aliments pose des défis techniques et l'importance de trouver des gènes stx par PCR en l'absence d'un isolat de E. coli stx-positif cultivé associé n'est pas encore entièrement comprise, ont déclaré les chercheurs.
STEC O181:H49 a été isolé à partir d'un fromage au lait de vache à pâte dure collecté dans le commerce de détail avec un niveau indicateur de E. coli inférieur à 20 unités formant colonies par gramme (UFC/g).
Des staphylocoques à coagulase positive ont été détectés à plus de 20 UFC/g dans sept des 629 échantillons, mais aucun n'avait des niveaux supérieurs à la limite supérieure de la législation de l'UE.
La proportion d'échantillons fabriqués à partir de lait de brebis avec des résultats non satisfaisants était plus faible que pour les fromages de lait de vache et la présence de niveaux de E. coli supérieurs à 20 UFC/g était significativement plus faible dans les fromages de brebis que dans le lait de vache.
Des résultats non satisfaisants et la présence de gènes stx ont été détectés plus fréquemment dans les fromages du Royaume-Uni que dans ceux provenant d'autres pays, mais davantage d'échantillons britanniques étaient des fromages au lait de vache, ce qui pourrait expliquer en partie cette découverte, ont déclaré des chercheurs.
Plus de 500 échantillons ont été stockés de 0 à 8°C au moment de l'échantillonnage, tandis que 70 ont été stockés au-dessus de cette température. Ceux entre 0 et 8°C avaient significativement moins de résultats non satisfaisants que ceux au-dessus de 8°C. L'augmentation des résultats non conformes lorsqu'ils étaient stockés à des températures plus élevées était plus importante pour les fromages à pâte molle et persillée que pour les fromages à pâte dure.
vendredi 11 février 2022
Avis sur les aliments séchés à l'extérieur et le fromage au lait cru, selon des experts espagnols
Des scientifiques espagnols ont publié un certain nombre de rapports en anglais sur la sécurité des aliments séchés à l'extérieur, les effets du changement climatique sur les mycotoxines dans les aliments et le risque de tuberculose lié au fromage au lait cru.
Ils ont été précédemment adoptés par le Comité Scientifique de l'Agence Espagnole de Sécurité Alimentaire et de Nutrition (AESAN).
Depuis des décennies, des aliments d'origine végétale et animale sont produits en Espagne qui sont séchés à l'air libre jusqu'à atteindre une faible activité de l'eau (aw) qui permet leur conservation à température ambiante. Les aliments tels que les raisins secs, les abricots secs, les figues sèches, les piments ñora et le poisson ou le poulpe séché sont au moins partiellement séchés à l'air.
Ils sont répartis sur de grandes surfaces à l'extérieur soit au sol soit dans des bacs et laissés à sécher jusqu'à atteindre des niveaux de déshydratation afin qu'ils restent stables pendant le stockage. Les articles sont régulièrement retournés pour exposer les différentes faces et augmenter l'efficacité du séchage. Les aliments sont séchés dans un récipient avec un couvercle transparent pour les protéger de la pluie, du vent, de la poussière, des insectes et des animaux.
De nombreux pathogènes sont capables de survivre dans des conditions sèches pendant de longues périodes. Ceci est particulièrement pertinent pour les micro-organismes qui produisent des toxines ou qui ont de faibles doses infectieuses. Les dangers biologiques identifiés pour les produits de poisson séché sont Staphylococcus aureus et Clostridium botulinum, tandis que pour les fruits et légumes séchés, il s'agit de Salmonella, Bacillus cereus et des mycotoxines.
Les experts ont dit que le séchage devrait être effectué dans les plus brefs délais, garantissant une diminution de l'activité de l'eau au cours des deux à trois premiers jours en dessous de 0,90 pour inhiber le développement des aflatoxines, et le séchage devrait être poursuivi jusqu'à ce que des niveaux d'aw inférieurs à 0,70 soient atteints, empêchant la croissance. de micro-organismes pathogènes qui causent l’altération.
La flexibilité des règles de l'Union européenne et de l'Espagne permet l'utilisation de lait provenant de troupeaux qui ne répondent pas aux exigences en matière de brucellose et de tuberculose. Le lait de vache ne peut être utilisé qu'après un traitement thermique, mais d'autres méthodes sont disponibles pour le lait d'autres animaux. Dans le cas de la brucellose des troupeaux ovins et caprins, le lait peut être utilisé pour fabriquer des fromages dont l'affinage est de 60 jours minimum.
L'avis porte sur les fromages produits avec du lait cru de chèvre ou d'autres espèces sensibles à la tuberculose à l'exception des bovins et des femelles qui ne réagissent pas positivement aux tests de tuberculose ou ne présentent pas de symptômes mais appartiennent à un troupeau où elle a été détectée.
Le comité scientifique a conclu que la prévalence de la tuberculose en Europe est faible, mais que le lait cru et les produits laitiers figurent parmi les principales sources de contamination. La résistance des différents types de Mycobacterium peut être élevée avec peu de différences entre les espèces qui produisent le lait.
La recherche a montré la survie des agents responsables de la tuberculose dans les fromages pendant plus de deux mois. Ainsi, il ne peut être garanti qu'une maturation pendant une période supérieure à 60 jours soit suffisante, ont dit les experts.
Le changement climatique peut entraîner une augmentation des températures, une plus grande variabilité des conditions météorologiques, des régimes de précipitations, des sécheresses et des tempêtes.
La contamination par les mycotoxines est un problème dans les aliments d'origine végétale, principalement les céréales et les fruits à coque, mais aussi dans les aliments d'origine animale comme le lait, lorsque l'animal a reçu des aliments contaminés.
Selon les rapports, on peut s'attendre à une augmentation de l'incidence des aflatoxines dans le maïs et à une aggravation du problème déjà existant des fumonisines dans cette même culture.
Les preuves scientifiques indiquent une redistribution géographique de l'incidence des différentes mycotoxines, qui ne représente pas nécessairement une augmentation, en raison de la réduction possible des zones cultivables en raison de conditions météorologiques extrêmes.
Les stratégies de réduction comprennent des pratiques agricoles préventives sur le terrain; pendant la récolte et le stockage des céréales; procédés de décontamination physique, chimique et biologique; et l'autocontrôle basé sur l'échantillonnage et l'analyse dans les différentes parties de la chaîne d'approvisionnement.
jeudi 17 juin 2021
La Norvège relie une épidémie à Salmonella avec un fromage au lait cru
Six personnes en Norvège sont tombées malades ces derniers mois, la source de l'infection étant supposée être du fromage au lait cru contaminé de France.
L'épidémie d'origine alimentaire a été soupçonnée d'être causée par Salmonella Dublin présent dans du fromage réfrigéré à base de lait non pasteurisé.
L'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a enquêté sur l'épidémie avec l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et l'Institut vétérinaire norvégien.
Lien fait dans les entretiens avec les patients
Les patients vivaient dans quatre comtés différents. Leur âge médian était de 70 ans et demi avec une fourchette de 40 à 85 ans et la moitié étaient des femmes. L'apparition des symptômes s'est étendue de fin décembre 2020 à début mars de cette année.
Lors d'entretiens, cinq personnes sur six ont déclaré avoir mangé du fromage au lait cru de France. Aucune analyse microbiologique du fromage n'a pu être effectuée car il n'y avait plus de stock et le produit n’était plus sur le marché.
Les six patients ont été interrogés avec un questionnaire standardisé pour Salmonella afin d'obtenir l'historique de la consommation alimentaire une semaine avant l'apparition des symptômes. Il y avait aussi un questionnaire plus ciblé avec des photos de différents fromages. On a également demandé aux personnes où elles avaient acheté les différents produits.
Sur la base des résultats des entretiens avec les patients et des informations de traçabilité, le fromage au lait cru de France peut être à l'origine de l'épidémie, mais étant donné le petit nombre de cas confirmés et les informations limitées, les autorités n'ont pas pu déterminer le lien de manière concluante.
Résultats des prélèvements de produits secs
Le programme de surveillance en 2020 a été réalisé pour évaluer le secteur à la suite d'une épidémie à Salmonella en 2019 où 58 personnes sont tombées malades après avoir mangé un mélange de fruits secs exotiques.
Certains produits étaient des aliments prêts à consommer qui sont souvent consommés sans traitement thermique. Salmonella survit longtemps dans les aliments secs et peut y être inégalement répartie.
Au total, 543 échantillons d'épices, de baies séchées, de mélanges de fruits et de fruits à coque, de lait en poudre et de préparations déshydratées pour nourrissons ont été collectés et plus de 1 000 analyses ont été effectuées, mais Salmonella n'a été détecté.
Des échantillons ont été prélevés au hasard dans tout le pays et à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement, des importateurs et fabricants aux distributeurs. Les produits provenaient de nombreux pays, dont les États-Unis, Chine, Inde, Thaïlande, Vietnam, Danemark, Suède et Turquie.
Dans ce contexte, signalons que Santé publique de France avait publié, il y a quelque temps, deux investigations,
- L’une
le 27 mai 2019, Investigation
d’une épidémie nationale de Salmonella
Dublin associée à une consommation de fromages au lait cru, France,
2015 à 2016.
- L’autre le 7 février 2020, Epidémie de salmonellose à Salmonella Dublin en lien avec une consommation de Morbier au lait cru : point au 7 février 2020.