samedi 28 mars 2020

Les données néerlandaises montrent qu'aucun pathogène n'a été rapporté dans la plupart des foyers de cas d’intoxication alimentaire


« Les données néerlandaises montrent qu'aucun pathogène n'a été rapporté dans la plupart des foyers de cas d’intoxication alimentaire », source article de Joe Whitworth paru le 28 mars 2020 dans Food Safety News.

Aux Pays-Bas, plus de 4 000 foyers de cas d’intoxications alimentaires provoquant près de 22 000 cas de maladie et 13 décès ont été enregistrées au cours d'une période de 12 ans.

Un total de 4 155 foyers de cas, avec 21 802 personnes malades, ont été enregistrées de 2006 à 2017. Les principaux agents pathogènes étaient norovirus, Salmonella et Campylobacter.

Dans 580 foyers de cas, dont 8 441 personnes malades, un pathogène a été retrouvé dans les aliments, l'environnement et/ou les patients. Norovirus, avec 172 foyers de cas et 3 691 personnes malades, a été le plus souvent signalé, suivi de Salmonella dans 168 foyers de cas avec 3 125 personnes malades et Campylobacter dans 130 foyers de cas avec 554 personnes malades.

Les principaux pathogènes identifiés dans 138 foyers de cas avec des preuves solides étaient Bacillus cereus, Salmonella et norovirus. Aucun pathogène n'a été détecté ou signalé dans 86 pour cent ou 3 575, des foyers de cas d’intoxications alimentaires impliquant 13 361 de ces malades.

La plupart des pathogènes ont été retrouvés dans des viandes comme le bœuf et le poulet, des produits composites, dont des plats asiatiques et des produits de la mer comme des huîtres.

Grande éclosion de 2012
La Netherlands Food and Consumer Product Safety Authority (NVWA) et les Dutch Municipal Public Health Services (GGDs) enregistrent et étudient les infections et les intoxications alimentaires. Le National Institute for Public Health and the Environment (RIVM) regroupe et analyse les données.

Le RIVM a déclaré que la recherche sur les épidémies d'origine alimentaire peut donner un aperçu des causes, des pathogènes, des produits alimentaires, des voies de transmission et des tendances.
Nombre de foyers de cas (axe de gauche) et personnes malades (axe de droite)
où le pathogène est inconnu. Cliquez sur l'image pour l'agrandir. 
Le nombre d'épidémies signalées par les GGD est beaucoup plus faible que par NVWA, mais avec une moyenne de plus de personnes malades par éclosion.

Le nombre moyen de patients par éclosion était le plus élevé en 2012, provoqué par une grande éclosion nationale avec 1 149 cas d’infection dues à du saumon fumé contaminé par Salmonella Thompson. En deuxième place est 2014 en raison de plusieurs éclosions plus importantes. À l'exception de 2009 et 2011, il y a eu une à trois éclosions chaque année avec une centaine de malades ou plus.

Des admissions à l'hôpital ont été signalées pour 582 patients sur les 6 418 personnes pour lesquelles ces données étaient connues. Elles étaient les plus élevés pour Listeria monocytogenes. Treize décès liés à une épidémie d’origine alimentaire ont été signalés : 12 avec une infection à Salmonella et une avec une infection à Campylobacter.

Éclosions à Salmonella et à Campylobacter
Au total, 58 éclosions d'origine alimentaire ont été causées par Bacillus cereus, Clostridium spp. et/ou Staphylococcus aureus avec 545 patients. Sur huit foyers impliquant plusieurs pathogènes, Bacillus cereus et Clostridium perfringens et Bacillus cereus et Staphylococcus aureus en ont causé deux chacun.

Au total, 170 éclosions étaient dues à Salmonella avec 3 141 patients. Il y a eu 91 éclosions causées par 15 sérotypes différents, Salmonella Enteritidis étant le plus courant avec 51, suivie de Salmonella Typhimurium avec 23 éclosions.


Les éclosions liées à Salmonella Typhimurium sont en moyenne plus importantes (33 personnes malades par foyer) que Salmonella Enteritidis (13 personnes malades par foyer). Quinze des 27 éclosions à Salmonella ayant un lien évident avec les aliments ont été attribuées à la viande, principalement le bœuf, le veau et le porc. Quatre éclosions à Salmonella Enteritidis étaient dues à des ovoproduits et deux éclosions à Salmonella Typhimurium à des produits laitiers.

Dans l'ensemble, 132 éclosions ont été causées par Campylobacter avec 565 patients. Un lien avec les aliments pour 10 éclosions a révélé qu'elles étaient principalement liées au poulet et au lait cru de vache, de brebis et de chèvre.

Au total, 173 éclosions étaient dues à norovirus, avec 3 700 malades. Le principal groupe alimentaire responsable est les fruits de mer tels que les huîtres avec dix-huit des 22 foyers qui avaient des liens alimentaires.

Données sur l’hépatite A, Listeria et les STEC
Le virus de l'hépatite A a provoqué huit éclosions avec 79 patients. Deux foyers ont été attribués aux fruits, deux aux tomates séchées au soleil et un aux moules. Onze épidémies causées par de l'histamine ont été enregistrées avec 75 patients. Tous les cas concernaient des produits de la pêche, principalement du thon mais une fois du sashimi de saumon.

Neuf épidémies causées par Listeria monocytogenes ont rendu malades 31 personnes. Le poisson était lié à trois foyers et le poulet à deux.

Onze éclosions causées par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été enregistrées chez 109 patients. STEC O157 a été détecté dans du filet américain lors d'une éclosion et lié à ce produit lors d'un autre incident. La laitue et les légumes préemballés étaient à l'origine d'une épidémie et 11 patients néerlandais ont fait partie de l'énorme épidémie à STEC O104 due aux germes de fenugrec en 2011.

Sept foyers ont été causés par Shigella avec 203 patients, mais aucun lien clair avec un produit alimentaire n'a été établi à aucun moment. Vibrio parahaemolyticus à partir de crevettes a été à l'origine d'une épidémie en 2009 et Yersinia enterocolitica a provoqué deux éclosions en 2008 et 2016 mais la source n'a pas été retrouvée.

Dans les échantillons alimentaires et/ou environnementaux, principalement norovirus et Bacillus cereus ont été retrouvés, tandis que chez des patients, Salmonella et Campylobacter étaient les plus courants.

Tous les types de viande représentent 27% des foyers avec une source identifiable, le bœuf, le veau et le poulet étant les principales sources. Les produits composites arrivent en deuxième position avec 17 pour cent et en troisième position sont les crustacés et parmi les coquillages, principalement les huîtres et moules, avec 15 pour cent.

Le site de préparation était inconnu dans 104 foyers et avait une source présumée à l'étranger pour 63 incidents. Parmi les 3 988 autres épidémies, les restaurants et cafés (63%) et les cafétérias et fast-foods (15%) représentaient plus des trois quarts des signalements.

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