mardi 18 avril 2023

Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation

«Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation», source BFM business avec l’AFP.

Des dizaines de victimes malades après avoir mangé des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli seront indemnisées par la branche française de Nestlé, qui détient la marque.

La branche française de Nestlé s'est engagée à indemniser des dizaines de victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli, dans le cadre d'un accord «d'indemnisation amiable» signé le 31 mars, clôturant ce volet civil de l'affaire, selon une annonce des parties lundi. Aucun montant n'a toutefois été dévoilé.

«Afin de contribuer, dans un délai raisonnable, à l'apaisement des victimes et de leurs familles, Nestlé France a décidé de s'inscrire dans une démarche d'indemnisation amiable», a indiqué Nestlé France. Deux enfants sont morts et des dizaines d'autres sont tombés grièvement malades après l'ingestion début 2022 de pizzas de la gamme Fraîch'Up de Buitoni, filiale de Nestlé.

«Chacune des personnes concernées recevra de la part de Nestlé France une proposition indemnitaire, qui fera suite à une évaluation médicale et qui tiendra compte, de manière équitable, de la gravité des préjudices et de chaque situation», a souligné la filiale du géant suisse, numéro un mondial de l'agroalimentaire.

«Faute lourde»
«Ce processus doit «permettre à terme une juste réparation à la hauteur de leurs préjudices», a indiqué dans un communiqué séparé l'avocat Pierre Debuisson, qui représente 63 victimes.

Me Debuisson avait assigné Nestlé pour «faute lourde» devant le tribunal judiciaire de Nanterre et demandé une indemnisation à hauteur de 250 millions d'euros pour ses clients.

L'audience avait été fixée au 9 mai. L'accord amiable suspend cette assignation.

«Dans le cadre de la procédure civile, les accords amiables sont usuels et permettent de mettre un terme au contentieux civil sans éteindre l'action pénale» qui, elle, «suit son cours», a précisé Nestlé à l'AFP.

Pas de mise en examen
Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2022 à Paris, notamment pour homicide involontaire à l'égard de deux victimes et blessures involontaires à l'égard de 14 autres, selon une source judiciaire. Nestlé n'a pour l'heure pas été mis en examen.

Le 18 mars 2022, le groupe avait rappelé ses pizzas et fermé les deux lignes de production de l'usine de pizzas Buitoni de Caudry (Nord), après des cas d'intoxication graves par la bactérie Escherichia coli et le décès de deux enfants.

Le 1er avril 2022, la préfecture y avait interdit toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien avec la consommation des pizzas Fraîch'Up.

Le 15 mars 2023, Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry.

Le 20 mars 2023, Nestlé Buitoni à Caudry, c'est fini définitivement !

Mise à jour du 18 avril 2023
Un accord «d'indemnisation amiable» a été signé le 31 mars dernier, clôturant le volet civil de l'affaire. Mais dans le Pas-de-Calais, une maman d'un petit garçon contaminé refuse cette indemnisation. «C'est injuste de faire cela, donner de l'argent aux familles pour payer ce qui s'est passé ce n'est pas correct», estime la mère de famille. 
Elle préfère donc attendre un procès et de véritables excuses de Nestlé, insuffisantes selon elle : «En tant que famille d'enfant, on aurait aimé avoir des excuses de la part de Nestlé. On a failli perdre notre fils il y a un an et demi. On se dit que plus tard il aura peut-être des séquelles, alors non c'est trop facile de verser de l'argent». Source France info.

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