Affichage des articles triés par date pour la requête graines de sésame. Trier par pertinence Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par date pour la requête graines de sésame. Trier par pertinence Afficher tous les articles

mercredi 27 décembre 2023

Panorama des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe

C’est une sorte de panorama des problèmes d'intoxication alimentaire de l’année 2023 que nous convie Joe Whitworth avec cet article paru dans Food Safety News du 27 décembre 2023, «2023 : De Salmonella en Suède et en Pologne aux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli et de botulisme».

Alors que la Pologne et Salmonella se sont déjà rencontrées, en Suède, des œufs et Salmonella étaient moins attendus cette année. Il y a eu une augmentation inquiétante des incidents de botulisme et Fukushima est revenu sur le devant de l’actualité en 2023.

Alors que nous avons entendu parler davantage de Listeria dans les champignons énoki cette année, Salmonella dans la halva, le tahini, les produits de sésame et le virus de l’hépatite A dans des baies congelées sont encore très présents.

Reconnaissance de l’Alliance to Stop Foodborne Illness
Plus tôt cette année, l'Alliance to Stop Foodborne Illness a annoncé sa liste des 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments de moins de 40 ans. J’étais parmi les lauréats.

C’était un moment de reconnaissance inattendu et un moment fort de ma carrière. Malheureusement, cela n'a pas empêché tous les cas où les équipes de communication me citent des détails déjà fournis ou semblent peu utiles lors de demandes d'informations. La sécurité des aliments étant une responsabilité partagée, j'aimerais que davantage d'informations soient partagées avec le public et avec nous. Cliquez ici pour voir tous les 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments âgés de moins de 40 ans.

Les épidémies les plus étranges de 2023
En réalité, nous ne connaissons probablement pas l'épidémie la plus inhabituelle cette année, mais nous le découvrirons peut-être à l'avenir grâce à des études ou des articles. D’après ce qui est public, je ferais deux suggestions.

Premièrement, une vaste épidémie en Finlande a finalement été attribuée à des niveaux élevés d'un additif présent dans des tortillas.

Plus de 800 personnes, principalement des enfants, ont été touchées en août à Mikkeli. Des investigations approfondies ont révélé des concentrations élevées de propionate de calcium dans des échantillons de tortillas provenant de Pologne. Le propionate de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme conservateur. Les concentrations dans les tortillas impliquées étaient dix fois plus élevées que dans les autres tortillas.

Deuxièmement, une épidémie au Portugal associée au broa de milho (un type de pain de maïs). Plus de 200 personnes sont tombées malades en juillet. Des alcaloïdes tropaniques, l'atropine et la scopolamine, ont été détectés à des niveaux très élevés. Une enquête a révélé des preuves de contamination par des graines du genre Datura, une plante qui peut être présente comme mauvaise herbe dans les champs cultivés.

Souci lié aux œufs et Salmonella en Suède
Alors Salmonella Enteritidis n'a été retrouvé chez des poules pondeuses commerciales que trois fois depuis 2003, il y aurait eu peu de chances que la Suède ait un problème d'œufs à Salmonella en 2023. Mais c'est exactement ce qui s'est passé après la détection dans les installations du plus grand producteur d'œufs du pays en décembre 2022.

82 personnes provenant de 17 régions ont été infectées par Salmonella Enteritidis entre décembre 2022 et février 2023. La souche épidémique a été retrouvé à plusieurs reprises à CA Cedergren au printemps et en été malgré d'importants efforts de nettoyage et d'abattage des poules. Après avoir initialement ordonné que les œufs de l'installation soient traités thermiquement, la production a été interrompue pour un nettoyage supplémentaire en septembre.

Les isolats en Suède sont proches de ceux provenant d'épidémies ailleurs, comme en Belgique en 2022. Des souches similaires ont également provoqué des épidémies pluriannuelles, avec des cas dans plusieurs pays liés aux œufs polonais et espagnols. Une suggestion est que la souche est présente dans la pyramide de production centralisée. Des investigations sur la propagation de Salmonella entre des troupeaux de poules pondeuses dans différents pays sont en cours au niveau de l'UE.

Poulets et œufs de Pologne contaminés par Salmonella
Le problème de Salmonella dans les produits de volaille polonaise est bien connu. En tant que producteur et exportateur majeur de ces produits, il suffit d’un problème dans quelques entreprises pour déclencher une alerte majeure. En 2022, 190 notifications de la présence de Salmonella dans le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 infections à Salmonella impliquant des producteurs polonais. Des inquiétudes concernant l'utilisation d'antibiotiques ont également été soulevées dans une enquête menée par la chaîne de télévision ITV, le Bureau of Investigative Journalism et le journal The Guardian.

En 2020, plusieurs foyers ont été provoqués par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Les mesures de contrôle renforcées en 2021 ont amélioré la situation, alors espérons qu'elle s'améliorera en 2024.

Épidémies majeures à E. coli en Norvège et au Royaume-Uni
L'une des épidémies majeures à E. coli cette année s'est produite en Norvège, non pas en raison de sa taille mais en raison de sa gravité et de sa localisation. Techniquement, cela n'a pas encore été déclaré terminé, mais sans mise à jour depuis fin octobre, nous espérons que cela se soit terminé.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 24 personnes. Il s'agissait de l'une des épidémies à E. coli les plus graves du pays. Quinze des personnes infectées avaient moins de 13 ans et neuf enfants ont développé un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). La souche épidémique a été retrouvée dans un hamburger, mais d'autres produits de viande hachée utilisant les mêmes matières premières ont également été retirés du marché.

Au Royaume-Uni, une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183 a rendu malade au moins 25 personnes. Six personnes ont été hospitalisées, une a développé un SHU et une personne est décédée. Étant donné que nous attendons toujours le rapport sur une grande épidémie à E. coli au Royaume-Uni en 2022, il faudra peut-être un certain temps avant d’en savoir plus.

Épidémies de botulisme et rappels
Il semble y avoir eu davantage d'incidents de botulisme cette année, certainement provoqués par des produits commerciaux. En début d'année, nous avons eu un cas de botulisme lié à du lait d'amande en Australie. En juillet, 11 personnes ayant mangé une sorte d'omelette espagnole en Espagne sont tombées malades et en septembre, 16 personnes ayant consommé des sardines dans un restaurant en France ont développé le botulisme.

Il y a eu également des incidents en Argentine et au Vietnam, ainsi qu'un autre cas en France lié aux piments en conserve. Plusieurs rappels ont également été présents dans plusieurs pays. Certains problèmes incluent un stockage incorrect des produits, des instructions manquantes et le désir d'articles plus artisanaux, locaux et faits maison. Les consommateurs doivent comprendre les dangers potentiels d’une telle production et de réduire les risques.

Le rejet d'eau traitée à Fukushima au Japon
Le Japon envisageait de rejeter dans la mer l'eau stockée dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L'eau a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium, qui sera dilué lorsqu'il entrera dans la mer.

Cette décision a été soutenue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et plusieurs pays, dont les États-Unis. Pourtant, la Chine, Hong Kong et la Russie figuraient parmi les pays qui ont imposé des restrictions à l’importation de produits de la mer en provenance du Japon. Ces interdictions font l'objet de discussions en cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Complément
A ce tableau, j’ajouterais les 700 personnes victimes d’une intoxication alimentaire lors du repas de Noël en décembre 2023 chez Airbus.

jeudi 27 juillet 2023

Royaume-Uni : Renforcement des contrôles sur les champignons enoki et le tahini

«Le Royaume-Uni prévoit des inspections plus strictes sur les champignons enoki et le tahini. Il sollicite les commentaires du public», source article de Joe Whitworth paru le 27 juillet 2023 dans Food safety News.

Les autorités de sécurité des aliments d'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Écosse ont ouvert une période de commentaires sur les taux de contrôle de certaines denrées alimentaires et aliments pour animaux d'origine non animale en provenance de certains pays.

Les modifications proposées appliqueraient une modification temporaire des contrôles officiels ou des conditions particulières à l'entrée en Grande-Bretagne des produits sélectionnés. Des contrôles plus stricts ont été suggérés pour les champignons enoki de deux pays à cause de la présence de Listeria ainsi que le tahini et la halva d'un pays à cause de Salmonella.

La période de commentaires s'adresse aux entreprises de l'alimentation humaine et animale en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, aux autorités sanitaires locales et portuaires et aux autres parties intéressées par la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Elle est ouverte jusqu'au 28 août.

La Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS) ont passé en revue les contrôles actuels. Les ministres prendront des décisions en matière de management des risques sur la base des recommandations de la FSA et de la FSS. Il est prévu que la législation connexe entrera en vigueur au début de 2024. Les modifications ne s'appliquent pas en Irlande du Nord en raison des règles du cadre de Windsor.

Liste des modifications possibles

L'examen a trouvé 20 nouveaux produits qui devraient faire l'objet de contrôles renforcés en raison des craintes qu'ils présentent un risque pour la santé publique. Des contrôles plus stricts devraient être introduits pour trois produits tandis que quatre autres devraient faire l'objet de contrôles réduits. Deux produits devraient être retirés du périmètre des contrôles.

Les importations d'aliments à haut risque d'origine non animale en provenance de certains pays ne peuvent entrer en Grande-Bretagne que par des postes de contrôle frontaliers agréés où des contrôles officiels sont effectués, tels que des examens documentaires, d'identité et physiques, y compris des prélèvements.

Les champignons Enoki de Chine et de Corée du Sud ont été ajoutés à la liste des contrôles à une fréquence de 20% pour l'identification et les contrôles physiques de Listeria.

Les graines de sésame ainsi que le tahini et la halva à base de graines de sésame de Syrie sont désormais inclus dans les contrôles de Salmonella à une fréquence de 10%.

Les changements récents apportés aux règles de l'UE signifient que les envois de tahini et de halva en provenance de Syrie entrant en Europe seront soumis à une identification et à des contrôles physiques à une fréquence de 20%.

Dans le cadre des plans britanniques, la pâte d'arachide en provenance des États-Unis sera contrôlée pour les aflatoxines à un taux de 10%. Les produits à base d'arachide du Brésil et les noisettes de Turquie ont été retirés de la liste en raison d'une meilleure conformité.

Des contrôles réduits sont proposés pour les poivrons doux de Chine pour Salmonella à une fréquence de 10%, l'huile de palme du Ghana pour les colorants du Soudan à raison de 20% et la nois de muscade d'Indonésie pour les aflatoxines à une fréquence de 10%.

Plusieurs modifications sont suggérées en raison des aflatoxines dans les mélanges d'épices du Pakistan, de l’arachide d'Inde, d'Égypte, de Gambie, du Sénégal et du Ghana et des graines de melon d'Iran.

Un certain nombre de changements sont proposés en raison des résidus de pesticides dans de la grenadille et les fruits de la passion de Colombie, les bananes d'Équateur, les oranges d'Égypte, certaines épices d'Inde, certains poivrons du Kenya et les fruits du dragon du Vietnam.

Appel de données sur les mycotoxines

La FSA et la FSS demandent également des données sur les niveaux de toxines T-2 et HT-2 dans les aliments et l'exposition des consommateurs. T-2 et HT-2 sont des mycotoxines qui affectent principalement les cultures céréalières telles que l'avoine, le blé et l'orge. La présence dépend fortement des conditions météorologiques et peut présenter une grande variabilité annuelle.

Les agences recueillent des informations sur ces mycotoxines afin que les contaminants puissent être examinés et l'exposition des consommateurs évaluée. Les données sont recherchées tout au long de la chaîne d'approvisionnement des céréales, du champ au niveau de la vente au détail.

La date limite de soumission est le 31 octobre. Toutes les données soumises seront mises à la disposition de la FSA et de la FSS et pourront être utilisées dans le processus d'analyse des risques pour ces mycotoxines.

jeudi 15 juin 2023

L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella liée au produits à bas de sésame

«L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 15 juin 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne est intervenue pour tenter d'arrêter une épidémie à Salmonella pluriannuelle et dans plusieurs pays associée à des produits à base de sésame. Plusieurs patients des États-Unis ont été confirmés.

Un niveau accru de contrôles officiels sera appliqué au tahini et à la halva entrant en Europe depuis la Syrie en raison du risque de contamination par Salmonella. Les envois seront soumis à des contrôles d'identification et physiques à une fréquence de 20%.

Une épidémie en cours liée au tahini et à la halva de Syrie a touché l'Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas. En Europe, au moins 120 personnes sont tombées malades depuis janvier 2019, l'Allemagne ayant le plus de cas. Des personnes ont été infectées par Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada comptait huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. En 2022, en Nouvelle-Zélande, un épidémie à Salmonella Kintambo concernait trois patients qui avaient consommé des produits à base de sésame en provenance de Syrie.

Jusqu'à présent cette année, cinq alertes ont été publiées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour la présence de Salmonella dans la halva de Syrie, d'Égypte et de Turquie, sept pour la présence de Salmonella dans du tahini et quatre pour la présence de Salmonella dans de la pâte de sésame.

Aflatoxines et cyanure

Cette décision a été prise dans une législation révisée fixant le taux de contrôles officiels et des conditions particulières pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale importés en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications au RASFF et les informations issues des contrôles de documents, d'identité et physiques effectués par les pays de l'UE au cours de la seconde partie de 2022.

Les pistaches et les produits dérivés des États-Unis expédiés vers l'UE depuis la Turquie seront contrôlés à une fréquence de 50% pour les aflatoxines. Les envois doivent également être accompagnés d'un certificat officiel délivré par les autorités turques indiquant que les résultats des prélèvements montrent la conformité avec les règles de l'UE.

Les produits de pistache originaires des États-Unis, qui ont été expédiés en Europe depuis la Turquie avant l'application de la réglementation mise à jour, peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 27 août de cette année sans résultat des prélèvements, ni certificat officiel.

Des contrôles officiels récents ont révélé un taux élevé de non-conformité pour les aflatoxines dans les produits d'arachide en provenance d'Égypte. La fréquence des contrôles d'identité et physiques de ces envois a été portée à 30%.

Des conditions particulières ont été appliquées aux amandes d'abricot non transformées de Turquie en raison du risque de cyanure. Tous les envois doivent être accompagnés d'un certificat attestant la conformité des résultats des prélèvements. Des niveaux accrus de contrôles officiels avec des contrôles sur 50% des expéditions sont en vigueur depuis juillet 2019. Des conditions spéciales s'appliquent aux lots entrant dans l'UE après le 27 août 2023.

Restrictions plus souples sur l'oxyde d'éthylène

Un certain nombre de modifications ont été apportées à divers produits de différents pays concernant l'oxyde d'éthylène.

Le caroube, les graines de caroube et la gomme de guar en provenance d'Inde font l'objet de contrôles stricts et de conditions particulières en raison du risque de contamination par l'oxyde d'éthylène depuis janvier 2022. Grâce à une meilleure conformité, la nécessité pour chaque envoi d'avoir un certificat officiel indiquant que tous les résultats d'analyse montrent que la conformité doit être retirée. Des contrôles d'identité et physiques seront effectués sur 20% des envois importés.

Des mesures similaires ont été prises pour les caroubes et les graines de caroube de Turquie en raison de meilleurs résultats des contrôles.

Une surveillance plus stricte est également en place pour les nouilles instantanées contenant des épices et des assaisonnements ou des sauces de Corée du Sud et du Vietnam depuis décembre 2021. Une meilleure conformité pour l'oxyde d'éthylène signifie qu'un certificat officiel ne sera plus nécessaire, mais les contrôles ont été fixés à 20%.

La gomme de guar en provenance d'Inde fait l'objet de contrôles stricts en raison du risque de contamination par le pentachlorophénol et les dioxines depuis février 2015. L'exigence d'un certificat officiel a été supprimée mais les contrôles auront lieu à une fréquence de 50%.

La nécessité d'un certificat officiel indiquant les résultats des tests d'aflatoxines pour certains poivrons en provenance d'Inde a été assouplie, mais les expéditions seront toujours contrôlées à un taux de 10%.

Les abricots secs et les abricots d'Ouzbékistan sont davantage contrôlés en raison du risque de sulfites depuis avril 2015. Cependant, de bonnes découvertes récentes signifient que des contrôles plus stricts ne sont plus nécessaires.

Des modifications ont été apportées aux règles sur les produits d'arachide du Sénégal, du Soudan et de Gambie et sur les graines de pastèque et les produits dérivés du Nigéria, tous pour les aflatoxines ; le caroube et les graines de caroubes de Malaisie pour l'oxyde d'éthylène et certains poivrons du Pakistan en raison de résidus de pesticides car ces produits n'avaient pas été importés récemment en Europe.

mercredi 17 mai 2023

Inde : Les mesures de contrôle des produits bio ne sont pas appliquées de manière permanente et efficace, selon un audit de l’UE

Résumé du rapport final d'un audit en Inde du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer l'application des règles de production biologique, l'efficacité du système de contrôle de la production biologique et la supervision effectuée par l'autorité compétente.

Résumé
Ce rapport décrit les résultats d'un audit de la DG Santé et sécurité alimentaire réalisé en Inde du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer la certification des produits biologiques destinés à l'exportation vers l'UE.

Les objectifs de l'audit étaient 1) de vérifier que les règles de production appliquées en Inde sont bien celles du National Program for Organic Production (NPOP), qui a été transmis à la Commission européenne et reconnu par l'UE comme équivalent pour certains produits ; 2) vérifier que les mesures de contrôle, reconnues par la Commission comme ayant une efficacité équivalente à celle de l'UE, ont été appliquées de manière permanente et efficace ; et 3) vérifier que l'Autorité de développement des exportations de produits alimentaires agricoles et transformés (APEDA) a renforcé son système de contrôle à la lumière de l'occurrence importante de la contamination par l'oxyde d'éthylène dans différents produits biologiques, en particulier les graines de sésame.

L'équipe d'audit a constaté qu'il existe une structure globale en place avec tous les éléments nécessaires au contrôle des produits biologiques, y compris un système informatique sophistiqué pour superviser les contrôles et assurer la traçabilité. En outre, en réponse aux découvertes dans l'UE d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame en particulier, l'APEDA a pris les mesures appropriées en répertoriant six produits à haut risque (graines de sésame, gingembre, graines d'amarante, poudre de psyllium, quinoa et graines de lin), pour lesquels des contrôles supplémentaires doivent être effectués, y compris l'analyse de chaque envoi exporté pour les pesticides et l'oxyde d'éthylène.

Cependant, il existe de nombreuses faiblesses dans la supervision et la mise en œuvre des contrôles à différents niveaux. Le plus important est que les récents contrôles inopinés de l'APEDA ainsi que les propres conclusions de l'équipe d'audit montrent un degré élevé de non-conformité avec le NPOP au niveau des groupements de producteurs et une mauvaise qualité des inspections. Cette dernière est assurée à la fois par les inspecteurs internes des groupements de producteurs et par les inspecteurs des organismes de contrôle supervisés de l'APEDA. Cela indique un manque de contrôle et d'application de la part de l'APEDA, qui n'a pas non plus satisfait aux exigences du NPOP ces dernières années concernant l'intensité de la supervision des organismes de contrôle.

D'autres lacunes dans la performance de l'un ou des deux organismes de contrôle visités incluent une évaluation inadéquate des risques des opérateurs, le manque d'évaluation des performances du personnel, un échantillonnage et des tests défectueux (même si le nombre total d'échantillons est approprié), un suivi incohérent des résultats des résidus, l'absence d'un catalogue de sanctions et la faiblesse de l'application contre les groupes de producteurs dans leur ensemble.

En conclusion, alors que les règles de production du NPOP, reconnues équivalentes par la Commission européenne, sont appliquées, les mesures de contrôle reconnues par la Commission comme ayant une efficacité équivalente à celle de l'UE ne sont pas appliquées de manière permanente et efficace. Cela réduit considérablement les garanties que les envois exportés soient bien biologiques.

Le rapport formule des recommandations aux autorités indiennes et aux organismes de contrôle visant à remédier aux lacunes identifiées et à renforcer les contrôles.

NB : photo d'illustration

Commentaire
Vous aurez noté l'humour des auditeurs de l'UE avec cette phrase, à la lumière de l'occurrence importante de la contamination par l'oxyde d'éthylène dans différents produits biologiques, en particulier les graines de sésame. Des dizaines de milliers de rappels sont une occurrence importante ...
Cela étant, il y a toujours des notifications au RASFF de l'UE concernant la présence d'oxyde d'éthylène.

Mise à jour du 30 mai 2023
On lira cet article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, «Un audit de l'UE porte sur l'oxyde d'éthylène et Salmonella dans les graines de sésame d'Inde.»

lundi 3 avril 2023

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de mars 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de mars 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie
Souche persistante de E. coli O157:H7 (REPEXH01) liée à des sources multiples : REPEXH01 est une souche persistante de Escherichia coli O157:H7 producteurs de shigatoxines de type stx2a et/ou stx2c. La bactérie est qualifiée de «persistante» par le CDC, car elle est à l’origine de cas (634) de maladie et d’épidémies (14) aux États-Unis depuis plusieurs années. ProMed, 3 pages. (01.03.2023). Publication originale : CDC, Food Safety Magazine.

Classification et classement des génotypes des STEC : La classification des risques et la gestion des risques liés aux E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) d’origine alimentaire sont incomplètes. Les propriétés déterminant dans quelle mesure les différents sous-types de STEC peuvent provoquer des maladies graves sont méconnues. En conséquence, une nouvelle étude classe les génotypes des STEC par ordre décroissant de leur impact potentiel sur la santé publique. Microbial Risk Analysis, 5 pages. (04.2023).

Un modèle quantitatif d’évaluation de l’exposition au norovirus dans les huîtres : Les huîtres cultivées dans des eaux contaminées par des eaux usées filtrent et accumulent des particules de norovirus. Un nouveau modèle d’exposition bidimensionnel permet d’estimer la consommation de norovirus par portion, sur la base des résultats mesurés en utilisant la norme ISO 15216-1:2017. Ce lien entre la détection utilisant la norme ISO et l’exposition des consommateurs est nouveau et pertinent pour les gestionnaires de risques. Microbial Risk Analysis, 14 pages. (04.2023).

Infections vasculaires et endocardites causées par Campylobacter spp. : L’incidence de la campylobactériose a considérablement augmenté. Une étude visant à décrire l’infection vasculaire ou l’endocardite causée par Campylobacter spp. a révélé que Campylobacter fetus était l’espèce la plus fréquemment impliquée. EID, 5 pages. (03.2023).

Bactéries persistantes (persisters) de Listeria monocytogenes présentes dans l’environnement de transformation de fruits et légumes frais : Une étude s’est intéressée à la formation de persisters de Listeria monocytogenes (LM) dans un environnement simulant une usine de transformation de légumes verts feuillus. Elle démontre que LM peut produire des persisters dans les conditions imitant un milieu de transformation des denrées alimentaires. International J. Food Microbiology, 10 pages. (02.04.2023).

Augmentation de la résistance aux antibiotiques clés des salmonelles présentes dans le poulet : Un récent rapport publié par le FSIS de l’USDA fait état d’une augmentation significative de la résistance aux principaux médicaments antimicrobiens des isolats de Salmonella provenant d’échantillons de cæcum de poulet et de produits d’abattage. Food Safety Magazine, 2 pages. (10.02.2023). Publication originale : USDA’s FSIS.

Chimie
Les phtalates favoriseraient le risque de diabète chez les femmes : Une étude longitudinale d’une durée de 6 ans a révélé que les femmes exposées à des niveaux élevés de phtalates avaient un risque jusqu’à 63% plus élevé de développer un diabète de type 2. Med News Today, 5 pages. (13.01.2023). Publication originale : JCEM.

Résidus de tricyclazole dans du riz importé : Deux entreprises italiennes ont demandé à leur gouvernement de bloquer les importations de riz en provenance du Cambodge, du Myanmar, du Vietnam, de l’Inde et du Pakistan suite à la détection de résidus de tricyclazole, une substance chimique interdite dans l’Union européenne. Toutefois, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a décidé d’introduire un seuil de tolérance pour les résidus de tricyclazole dans le riz importé. Dissapore, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : EFSA.

Les paraffines chlorées à chaîne courte présenteraient des risques pour la santé : Les paraffines chlorées à chaîne courte (PCCC) sont omniprésentes dans de multiples matrices environnementales. Aussi ont-elles été détectées dans divers échantillons humains. L’estimation des quantités journalières de PCCC absorbées fait apparaître des risques non négligeables pour la santé des résidents. Les niveaux de PCCC se sont avérés positivement corrélés avec les biomarqueurs de certaines maladies. SciTotalEnviron, 10 pages. (05.2023).

Noix du Brésil chargées en radioactivité : Un test effectué par une organisation de consommateurs révèle des niveaux élevés de radium radioactif dans les noix en provenance d’Amérique du Sud. Le magazine de consommateurs a examiné 21 produits de fabricants renommés pour mesurer leur radioexposition et le niveau d’autres éléments. Résultat : les produits à base de noix du Brésil affichent non seulement une radioexposition plus élevée, mais aussi des valeurs légèrement plus élevées de perchlorate et de baryum. Öko, 2 pages. (23.02.2023).

Thé chinois contenant du fipronil : Selon l’Autorité chinoise d’évaluation des risques, 20% du thé chinois affiche des teneurs en fipronil supérieures à la limite fixée par l’UE. Un total de 726 échantillons de thé collectés entre 2011 et 2018 ont été testés à la recherche de fipronil et de ses métabolites. En Chine, l’utilisation du fipronil est interdite depuis 2009. J. Food Compos. Anal., 10 pages. (01.2023).

Microplastiques détectés dans des tissus vasculaires : Pour la première fois, des microplastiques ont été découverts dans des tissus vasculaires. Deux des principaux types de polymères détectés sont utilisés dans la fabrication d’emballages alimentaires. Food Safety Magazine, 1 page. (27.02.2023). Publication originale : PlosOne.

Les PFAS priveraient les globules blancs de leur capacité à détruire les envahisseurs : Des chercheurs ont découvert que les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) altéraient la capacité des globules blancs à tuer les agents pathogènes envahissants. EurekAlert!, 3 pages. (15.02.2023). Publication originale : JImmunotox.

Une étude révèle que les PFAS perturbent des processus biologiques essentiels : Des chercheurs ont mis en évidence que l’exposition aux PFAS modifie plusieurs processus biologiques essentiels, notamment le métabolisme des lipides et des acides aminés, tant chez les enfants que chez les jeunes adultes, impliquant un risque accru de développer certaines pathologies parmi un très large éventail de maladies, allant des troubles du développement aux maladies cardiovasculaires, en passant par des maladies métaboliques et de nombreux types de cancer. EurekAlert!, 2 pages. (22.02.2023). Publication originale : ehp.

Le smoothie contenait des PFAS : Des tests ont révélé qu’un smoothie contenait des PFAS toxiques, à des niveaux bien supérieurs aux limites gouvernementales recommandées pour l’eau potable. Reste à déterminer comment les substances chimiques se sont retrouvées dans la boisson. The Guardian, 2 pages. (14.02.2023).

Exposition des enfants et des adolescents aux PFAS : Une étude pilote visait à déterminer les concentrations sériques de plusieurs PFAS chez 113 filles et 112 garçons (âgés de 7 à 10 ans et de 12 à 15 ans) originaires du nord-est de la Slovénie et à identifier les sources potentielles d’exposition grâce aux données issues de questionnaires. Résultat : il existe un lien entre l’exposition aux PFAS et la qualité de l’eau potable publique. Chemosphere, 40 pages. (09.02.2023).

De l’effet des microplastiques sur la santé : L’exposition alimentaire humaine aux microplastiques est associée à un certain nombre de risques sanitaires urgents, tels que les troubles digestifs, reproductifs et respiratoires. Elle devrait être traitée avec un « degré d’urgence » selon un rapport publié par le California State Policy Evidence Consortium (CalSPEC). Food Safety Magazine, 1 page. (20.02.2023). Publication originale : CalSPEC.

Hydrocarbures d’huiles minérales dans le beurre suisse : La Fédération romande des consommateurs (FRC) a évalué 13 échantillons de beurre suisse dont 5 contenaient des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales (MOH) dépassant les seuils limites. Faute de valeur limite applicable aux huiles minérales dans le beurre dans la législation suisse, la FRC a basé ses tests sur les valeurs en vigueur en Allemagne. Ces substances proviennent en premier lieu des emballages. FRC, 3 pages. (07.03.2023). Informations supplémentaires : EU guidance on MOH in food.

La FDA estime que les produits à base de CBD présentent des dangers inconnus : La FDA a annoncé, «au terme d’un examen attentif», qu’une nouvelle voie réglementaire était nécessaire pour encadrer les produits à base de CBD afin de gérer les risques. Parmi les préoccupations de la FDA en matière de sécurité figure l’utilisation à long terme du CBD. Des études ont mis en évidence les effets nocifs possibles de cette substance sur le foie et le système reproducteur masculin ainsi que des interactions avec certains médicaments. FSN, 2 pages. (08.02.2023). Publication originale : FDA.

Les nanoparticules contenues dans les colorants alimentaires et les antiagglomérants endommageraient certaines parties de l’intestin chez l’être humain : Les nanoparticules d’oxyde métallique couramment utilisées comme colorants alimentaires et antiagglomérants par l’industrie agroalimentaire pourraient « endommager des parties de l’intestin chez l’être humain », selon un article récent. New Food Magazine, 2 pages. (16.02.2023). Publication originale : Antioxidants.

L’arginine, une alternative aux nitrites et aux nitrates ? Souvent ajoutés aux aliments, les nitrites et les nitrates sont scrutés de plus en plus près à mesure que les recherches progressent sur d’éventuels effets néfastes sur la santé. Une nouvelle étude tente d’évaluer la faisabilité d’un procédé alternatif innovant de salaison de la viande utilisant des acides aminés. Food Safety Magazine, 1 page. (22.02.2023). Publication originale : Texas A&M Today.

L’exposition à long terme au nitrate présent dans l’eau potable serait un facteur de risque possible pour le cancer de la prostate : Une étude menée en Espagne a conclu que le nitrate ingéré au cours de la vie adulte par la consommation d’eau du robinet et d’eau en bouteille pouvait être un facteur de risque pour le cancer de la prostate. EurekAlert!, 2 pages. (08.03.2023). Publication originale : ehp.

L’érythritol associé à des taux plus élevés de crises cardiaques et d’AVC : Une nouvelle étude de la Cleveland Clinic a montré que l’érythritol, un édulcorant artificiel très répandu, est associé à un risque accru de crise cardiaque et d’AVC. EurekAlert!, 3 pages. (27.02.2023). Publication originale : Nat. Med.

Nutrition
Nouilles instantanées : un en-cas rapide et bon marché, mais sain pour autant ? Les nouilles instantanées sont un plat bon marché et populaire. Cependant, malgré la longue liste d’ingrédients qui le composent, ce type de ramen ne contient pratiquement aucun nutriment bénéfique. Une étude coréenne de 2017 menée auprès d’étudiants en bonne santé âgés de 18 à 29 ans a montré que la consommation fréquente de nouilles instantanées augmente le risque de maladies cardiovasculaires. t-online.de, 1 page. (01.03.2023). Publication originale : Nutr Res Pract.

Allergie
Réaction croisée possible entre les graines de chia et de sésame : Selon des données présentées lors de la réunion annuelle de l’American Academy of Allergy, Asthma & Immunology, l’incidence de l’allergie aux graines de chia semble être en augmentation, avec une sensibilité croisée avec les graines de sésame. Affidia, 3 pages. (02.03.2023). Publication originale : J Allergy Clin Immunol.

Fraude et tromperie
Canada – rapport annuel sur la fraude alimentaire 2021-2022 : L’Agence canadienne d’inspection des aliments a publié son rapport annuel sur la fraude alimentaire pour l’exercice 2021-2022. Au cours de cette période, la surveillance a consisté notamment à inspecter, à échantillonner et à tester l’authenticité et la représentation trompeuse du poisson, du miel, de la viande, de l’huile d’olive, d’autres huiles à prix élevé et d’épices. Food Safety Magazine, 1 page. (07.03.2023). Publication originale : Gouvernement du Canada.

vendredi 31 mars 2023

«Le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique !», selon l'AFSCA. Quid en France ?

Le blog avait annoncé pour la France, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 ! 
Très précisément 2 446 rappels versus 4 621 en 2021, soit une diminution de 47% !

Nous savons à quoi est dû cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très nombreux produits alimentaires et notifiée au RASFF par la Belgique le 29 septembre 2020.

Pour 2023, nous en sommes déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf miracle ...

Bref, est-ce que la sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France, je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel ! N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour protéster contre l’absence récuurent de moyens.

Voci donc ce qui se passe chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA de Belgique du 30 mars 2022.

Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises, il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le consommateur et que sa consommation présente un risque, les entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022. 

Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%) 

En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels de produits étaient liés à la présence de ce produit phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1). 

Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non autorisé(s). 

Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits. Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels microbiologiques et physiques.  

87% des avertissements porte sur les allergènes 
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients. L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.

Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans 
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur. C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu 1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de 218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un rappel de produit ou à un avertissement.  

En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749 alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans. 

Soyez informés des rappels de produits et des avertissements  
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.  

(1) Pour rappel, c’est en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et que les contrôles aux frontières ont été intensifiés. 

Commentaire
L’AFSCA fait de la pub pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde l’éthylène en est un bon exemple.

Quand à l’obligation de notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela n’est pas toujours respecté.

A signaler une curiosité de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ; les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels de produits.

Dernière curioisté, ce ne sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de rappel en Belgique mais les risques chimiques.

Mise à jour du 2 avril 2023 
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.