samedi 23 novembre 2019

Etats-Unis : Nouvelle épidémie liée à de la laitue romaine qui a provoqué ‘frustration et chagrin’ chez les producteurs de Salinas pour les personnes infectées


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Champs de laitues dans la vallée de Salinas, Californie.
« L’épidémie liée à de la laitue romaine n°5 a provoqué ‘frustration et chagrin’ chez les producteurs de Salinas pour les personnes infectées », source article de Dan Flynn paru le 23 novembre 2019 dans Food Safety News.

Comme l'année dernière, les consommateurs vont probablement éviter la laitue romaine et peut-être d'autres légumes-feuilles comme les épinards juste avant Thanksgiving en raison des craintes liées à une nouvelle poussée épidémique à E. coli O157:H7 dans plusieurs Etats.

Officiellement, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) déclare que les consommateurs ne doivent pas consommer et les distributeurs ne doivent vendre aucune laitue romaine récoltée dans la région de production de Salinas, Californie. Le CDC indique qu’il n’y a pas d’étiquetage, il dit « ne pas la consommer pas et jetez-la ». Le même conseil s’applique aux salades composées contenant de la romaine lorsque la zone de culture n’est pas connue.

Deux jours après les 17 premiers cas de maladie à E. coli sont signalés dans huit Etats et juste un jour après le rappel de 50 tonnes de produits de salade de chez Missa Bay, LLC, le CDC a annoncé vendredi une extension de l'éclosion où de la romaine contaminée était à l’origine de 40 cas d’infections à E. coli dans 16 États.

Aucun décès n'a été encore associé à l'épidémie, mais 70% ou 28 des personnes infectées ont dû être hospitalisées. Un cas d'infection à E. coli O157 chez un résident du Minnesota a développé un syndrome hémolytique et urinaire (SHU) et il est hospitalisé ; il a récemment été identifié et lié à l'épidémie touchant plusieurs États.

Et cette dernière épidémie est causée par la même souche de E. coli O157:H7 qui avait provoqué des épidémies liées aux légumes verts à feuilles en 2017 et à la laitue romaine en 2018.

Le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA a également mis en garde vendredi soir contre la consommation de wraps, sandwichs,salades préemballées, kits de salades ou autres produits contenantde la laitue romaine récoltée dans la région de Salinas enCalifornie. De plus, le FSIS indique que les consommateurs ne devraient pas consommer de produits de salade identifiés dans un rappel de Missa Bay, LLC annoncé par le FSIS le 21 novembre 2019.

« Il est conseillé aux établissements réglementés par le FSIS de ne pas servir, expédier ou vendre des produits contenant de la laitue romaine de la région de culture de Salinas, en Californie », a déclaré l'agence. « Ce conseil concerne tous les types de laitue romaine de la région de culture de Salinas, en Californie, tels que des têtes entières de romaine, des cœurs de romaine et des emballages de laitue et de mélanges de salades prédécoupées contenant de la romaine et des salades césar. Si vous ne connaissez pas la source de votre laitue romaine et si vous ne pouvez pas obtenir ces informations auprès de votre fournisseur, vous ne devez pas servir, expédier ou vendre le produit. »

 E. coli O157: H7 est une bactérie potentiellement mortelle pouvant provoquer déshydratation, diarrhée sanglante et crampes abdominales 2 à 8 jours (3 à 4 jours en moyenne) après une exposition à l'organisme. Alors que la plupart des gens se rétablissent en une semaine, certains développent un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). La maladie peut survenir chez des personnes de tout âge, mais elle est plus fréquente chez les enfants de moins de 5 ans et les adultes plus âgés. Il se caractérise par des ecchymoses, une pâleur et une diminution du débit urinaire. Les personnes présentant ces symptômes doivent immédiatement consulter un médecin.

Dans un communiqué publié par le California Leafy Green Agreement (LGMA), la Californie déclare que l'épidémie grandissante à E. coli « est emprunte de frustration et de chagrin » par les producteurs de romaine.

La LGMA de Californie, créée en 2007 pour prévenir les maladies d'origine alimentaire causées par la laitue et les légumes verts à feuilles, affirme que la cause fondamentale de « cette épidémie et d'autres éclosions récentes liées à la laitue romaine» reste un mystère. »

Les porte-parole de l'industrie ont également déclaré qu'ils travaillaient « en coopération » avec leurs clients des services de vente au détail et de la restauration afin de retirer de la chaîne de commercialisation toute la production de romaine cultivée dans la région de Salinas afin de protéger la santé publique. Et ils ont besoin d'aide.

« La Grower Shipper Association (GSA) of Central California a retenu les services du Dr David Acheson, ancien commissaire associé aux aliments de la FDA et du groupe Acheson, pour nous aider, ainsi que nos membres, à identifier et hiérarchiser les prochaines étapes vers de meilleures solutions, ainsi qu’à collaborer avec les agences gouvernementales et les autres experts en sécurité des aliments », a annoncé la GSA.

« Nous avons dit que beaucoup avaient travaillé dur pour améliorer, et c'est vrai - nous avons renforcé nos pratiques en matière de sécurité des aliments qui sont vérifiées par des audits gouvernementaux obligatoires et de nouvelles études sont en cours pour faire progresser les nouvelles connaissances et solutions au Center for Produce Safety », dit le communiqué de la GSA. « Ce travail diligent ne devrait pas être diminué, mais nous devons faire plus et nous devons le faire plus rapidement. »

« Pour ceux qui souffrent de cette maladie, leur famille et leurs proches, nous savons que nos excuses ne sont pas suffisantes, aussi sincères qu'elles soient », a dit le communiqué. « La GSA s'engage à vous informer de la manière dont nous progressons en matière d'amélioration de la sécurité des aliments pour les produits de romaine. En effet, il s'agit de: changer petit à petit tout au long de la chaîne d'approvisionnement, de la ferme à la fourchette, tous les jours. Et, plus important encore, garder la santé des consommateurs dans nos cœurs et nos esprits pour chaque décision que nous prenons. »

L'épidémie se produit alors que la production de légumes verts à feuilles dans le centre de la Californie est en train de se transformer en zones de culture dans le sud de la Californie et de l'Arizona. La romaine qui rend actuellement les gens malades a probablement été récoltée en septembre et octobre dans la vallée de Salinas, selon la LGMA de Californie.

Une investigation sur une épidémie de maladie d'origine alimentaire menée par le Maryland Department of Health a été probablement la première à identifier la laitue contaminée dans des produits de salade. Les produits de salade rappelés par Missa Bay, LLC, comprenaient des produits dont la date de péremption allait du 29 octobre 2019 au 1er novembre 2019.

Les preuves épidémiologiques, de laboratoire et de traçabilité recueillies à ce jour indiquent toutes que de la laitue romaine contaminée par E. coli O157:H7 à Salinas, Californie, est une région de culture propice à rendre des personnes malades.

Le séquençage du génome complet montre que la souche de E. coli dans la laitue romaine analysée par le Maryland Department of Health est génétiquement apparentée à celle de E. coli retrouvée chez six personnes dans cette épidémie. La laitue romaine provenait de la zone de culture de Salinas, Californie.

La Food and Drug Administration (FDA), le FSIS et le CDC participent tous à l'investigation sur la romaine aux côtés des divers agences des Etats.

Complément du 24 novembre 2019. Selon l'agence de la santé publique du CanadaÉclosion d’infections à E. coli aux États-Unis liée à la laitue romaine a des répercussions sur les Canadiens.

Un premier rappel a eu lieu le 22 novembre 2019Produits de salade de marque Bonduelle pourraient être dangereuses en raison de la présence possible de la bactérie E. coli O157:H7.

Des bactéries dangereuses communiquent pour éviter les antibiotiques


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Pseudomonas aeruginosa se développant à partir du centre d'une boîte de Pétri mais se maintenant à l'écart des six colonies bactériennes le long du bord infectées par les antibiotiques. Cela se produit parce que les six colonies avertissent leurs autres colonies conspécifiques.

« Des bactéries dangereuses communiquent pour éviter les antibiotiques », source communiqué de la Faculty of Health and Medical Sciences de l’Univerité de Copenhague.

Des chercheurs de l'Université de Copenhague ont découvert un nouveau mécanisme de survie pour un type de bactérie communément connu.

La bactérie peut émettre des signaux d’alerte et permettre ainsi à d’autres bactéries d’échapper aux ‘dangers’ tels que les antibiotiques. Les chercheurs espèrent que les nouvelles connaissances pourront être utilisées pour rendre le traitement antibiotique plus efficace.


Une infection bactérienne n’est pas seulement une expérience désagréable, elle peut également être un problème de santé majeur. Certaines bactéries développent une résistance à un traitement par antibiotiques autrement efficace. Par conséquent, les chercheurs tentent de développer de nouveaux types d'antibiotiques capables de lutter contre les bactéries, tout en essayant de rendre plus efficace le traitement actuel à base d'antibiotiques.

Les chercheurs se rapprochent maintenant de cet objectif avec un type de bactérie appelé Pseudomonas aeruginosa, réputé pour infecter les patients atteints de fibrose kystique, une maladie pulmonaire. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont découvert que des bactéries envoient des signaux d’alerte à leurs congénères lorsqu’elles sont attaquées par des antibiotiques ou par des virus appelés bactériophages qui tuent les bactéries.

« Nous pouvons constater en laboratoire que les bactéries nagent autour de la ‘zone dangereuse’ avec des antibiotiques ou des bactériophages. Quand elles reçoivent le signal d’avertissement de leurs congénères, comme vous pouvez voir au microscope qu’elles se déplacent en rond. C'est un mécanisme de survie intelligent pour les bactéries. S'il s'avère que les bactéries utilisent la même manœuvre évasive pour infecter les humains, cela pourrait expliquer pourquoi certaines infections bactériennes ne peuvent pas être traitées efficacement avec des antibiotiques », explique la chercheuse Nina Molin Høyland-Kroghsbo, du département des sciences vétérinaires et zoologiques. et une partie du programme de recherche UCPH-Forward.

Un organisme uni
Dans le cadre de cette étude, qui est une collaboration entre l’Université de Copenhague et l’Université de Californie Irvine, des chercheurs ont étudié la croissance et la distribution de bactéries dans des boîtes de Petri. Ici, ils ont créé des environnements qui ressemblent à la surface des muqueuses où une infection peut se produire - comme dans le cas des poumons d'une personne atteinte de fibrose kystique.

Dans cet environnement, les chercheurs peuvent voir à la fois comment les bactéries se comportent et quand elles sont affectées par des antibiotiques et des bactériophages.

« C’est assez fascinant pour nous de voir comment les bactéries communiquent et changent de comportement pour que toute la population bactérienne puisse survivre. On peut presque dire qu’ils agissent comme un organisme uni », dit Nina Molin Høyland-Kroghsbo.

Possibilité de blocage
La bactérie Pseudomonas aeruginosa est un problème tellement important qu’elle se trouve dans la catégorie ‘critique’ de la liste des bactéries de l’Organisation mondiale de la santé contre lesquelles il est urgent d’avoir de nouveaux antibiotiques. Les chercheurs sont donc exités à l’idée de faire de nouvelles découvertes sur le comportement et la survie de ce type de bactéries.

« Les infections par ce type de bactéries sont un problème majeur dans le monde entier avec de nombreuses hospitalisations et décès. C’est pourquoi nous sommes vraiment ravis de pouvoir apporter de nouvelles connaissances pouvant potentiellement être utilisées pour lutter contre ces bactéries », déclare Nina Molin Høyland-Kroghsbo.

Cependant, elle souligne qu'il faudra encore longtemps avant que les nouvelles connaissances aboutissent à un meilleur traitement. L'étape suivante consiste à rechercher comment affecter les signaux de communication et de warning de la bactérie.

« Cela ouvre la voie à l’usage de médicaments afin d’empêcher que le signal d’alerte ne soit envoyé en premier lieu. Vous pouvez concevoir des substances susceptibles de bloquer la réception du signal par les autres bactéries et cela pourrait potentiellement faire que le traitement par des antibiotiques ou des bactériophages soit plus efficace », conclut Nina Molin Høyland-Kroghsbo.

L'étude est soutenue par la Fondation Lundbeck.

L'étude en intégralité est parue dans le Journal of Bacteriology, PQS Produced by the Pseudomonas aeruginosa Stress Response Repels Swarms Away from Bacteriophage and Antibiotics.

vendredi 22 novembre 2019

Un nouvel antibiotique contre des germes résistants serait en vue


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Un nouvel antibiotique contre les germes résistants serait en vue », communiqué de l’Université de Giessen.

Une équipe de recherche internationale avec la participation de l'Université de Giessen découvre un nouveau principe actif contre les bactéries à Gram négatif. La darobactine s'attaque aux agents pathogènes sur un site d'action auparavant inconnu.
Milieu gélosé sélectif sur laquelle se développe une souche de Escherichia coli multirésistante. Photo: JLU / Katrina Friese.
De plus en plus de pathogènes bactériens des maladies infectieuses développent une résistance aux antibiotiques courants. Les germes hospitaliers typiques tels que Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae ont développé une résistance à la plupart - et dans certains cas à la totalité - des antibiotiques actuellement disponibles. Ce qui rend ces bactéries si difficiles à attaquer, c'est leur membrane externe supplémentaire. Elle protège très bien les bactéries en empêchant de nombreuses substances d'atteindre leur site d'action. En particulier, pour le traitement des maladies causées par ces bactéries gram négatif, il manque de nouveaux médicaments. Une équipe de recherche internationale, à laquelle ont participé des scientifiques de l’Université Justus Liebig (JLU) de Giessen, a découvert un nouveau peptide.


« Depuis les années 1960, il n'a pas été possible de développer une nouvelle classe d'antibiotiques contre les bactéries gram négatif, mais il se pourrait maintenant qu’il y ait un candidat », a déclaré le Professeur Till Schäberle de l'Institut de biotechnologie des insectes de la JLU et chef de projet du Centre allemand de recherche sur les infections (DZIF), dont le groupe de travail participe à la découverte. Les scientifiques ont utilisé un criblage, une approche classique de la recherche sur les substances naturelles. L’équipe du Professeur Kim Lewis de la Northeastern University, Boston, Massachusetts (États-Unis), a testé des extraits de symbiotes bactériens sur des vers ronds entomopathogènes pour déterminer leur activité contre E. coli. Les chercheurs ont réussi à isoler un peptide qu'ils ont appelé darobactine.

La darobactine comprend sept acides aminés et présente des caractéristiques structurelles. Plusieurs acides aminés sont liés par des fermetures de cycle inhabituelles. La substance ne présente aucune toxicité cellulaire - une condition préalable à l'utilisation comme antibiotique. « Nous avons déjà pu comprendre comment la bactérie synthétise cette molécule », a déclaré le professeur Schäberle. « Actuellement, nous travaillons dans le domaine de la recherche sur les produits naturels à l'Institut de biotechnologie des insectes de la JLU afin d'accroître la production de cette substance et de générer des analogues. »

Les chercheurs ont également déterminé le site d'action de la darobactine. Ils ont découvert que la darobactine se lie à la protéine BamA, située dans la paroi externe des bactéries gram négatif. En conséquence, l'établissement d'une membrane externe fonctionnelle est perturbé et les bactéries meurent. « Il est particulièrement intéressant de noter que ce point faible, jusque-là inconnu, se situe à l'extérieur de la bactérie, où les substances peuvent facilement l'atteindre », explique le professeur Schäberle.

La darobactine a montré un excellent effet dans le cas d’infections par des souches de Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae de type sauvage, ainsi que résistantes aux antibiotiques. La darobactine constitue donc une substance principale très prometteuse pour le développement d’un nouvel antibiotique. L'urgence de cette question est également soulignée par le fait que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a attribué à la nécessité de la recherche et du développement contre les agents pathogènes résistants la plus haute priorité pour la santé humaine.

Des chercheurs des États-Unis (Northeastern University, Boston, Massachusetts, Université Purdue, West Lafayette, Indiana, Institut J. Craig Venter, La Jolla, Californie), Allemagne (Justus -Liebig-Universität Gießen, Centre allemand de recherche sur les maladies infectieuses DZIF, Giessen-Marburg-Langen, Laboratoire européen de biologie moléculaire EMBL, Heidelberg) et Suisse (Université de Bâle) ont contribué à l'étude publiée dans le journal Nature.

Des salmonelles inhabituelles se répandent chez des dindes rendant malades des personnes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Des salmonelles inhabituelles se répandent chez des dindes rendant malades des personnes », source CIDRAP News.

Bien que l’investigation sur une épidémie à Salmonella Reading présentant plusieurs caractéristiques inhabituelles et liées à des produits de dinde crue ait pris fin en avril, la souche épidémique s’est généralisée dans l’industrie de production du dindes et des cas continuent d’être signalés, selon un nouvel article publié le 20 novembre 2019.

Les responsables de la santé publique du Centers for Disease Control and Prevention et les partenaires de la santé de plusieurs États et du district de Columbia ont donné plus de détails sur l'investigation et l'épidémie unique dans le dernier numéro de Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR).

Compte tenu de la menace persistante, ils ont également exhorté l'industrie et les consommateurs à continuer de prendre des mesures pour réduire la contamination.

Cas signalés pour la première fois début 2018
Les responsables de la santé du Minnesota ont d'abord identifié l'épidémie en janvier 2018, sur la base d'une analyse génétique d'échantillons provenant de quatre patients infectés par Salmonella Reading, et leur investigation a mis en évidence différents types d'exposition à de la dinde crue. En outre, une analyse en laboratoire a révélé la souche épidémique dans un échantillon de viande hachée de dinde vendue au détail.

PulseNet, le système national de sous-typage, a identifié d’autres cas de maladie, notamment deux sous-groupes dans lesquels des personnes malades mangeaient lors d’un événement commun: l’une dans le district de Columbia et l’autre dans l’Iowa. Au total, 152 personnes malades ont été identifiées comme faisant partie de cas groupés, et des investigations ont montré que la dinde entière et la dinde rôtie sans os qui n’avaient pas été manipulées ou préparées correctement étaient liées aux deux événements.

Au cours de l'investigation, 356 cas dans 42 États et dans le district de Columbia ont été découverts. Parmi ceux-ci, 132 patients ont été hospitalisés et 1 est décédé.

Les responsables de la santé ont constaté que, sur les 198 personnes interrogées, 67% avaient eu un contact direct ou indirect avec de la dinde au cours de la semaine précédant leur maladie, qu'il s'agisse de préparer ou de manger de la dinde, de servir des aliments crus contenant de la dinde ou de travailler chez un transformateur de dinde.

Souche épidémique dans l'industrie
Pendant ce temps, des analyses de laboratoire sur la dinde crue et provenant d’opérations d’abattage et de transformateurs ont révélé la présence de la souche épidémique dans plusieurs marques et types de produits de dinde crue, mais aucun lien commercial ou source commune n’a été retrouvé, ce qui suggère que la souche épidémique de Salmonella Reading était présente dans toute l’industrie de la dinde, chez les oiseaux vivants et dans les aliments crus.

En juillet 2018, le CDC et le Food Safety and Inspection Service (FSIS) du ministère américain d el’agriculture (USDA) ont pris contact avec les responsables de l'industrie de la dinde pour discuter des mesures à prendre pour réduire la contamination. « C’était la première fois que CDC et FSIS faisaient appel à un groupe industriel plutôt qu’à une société en particulier au cours d’une épidémie, une étape franchie par le fait qu’aucun produit ou fournisseur commun n’était identifié », écrit le groupe.

Plus tard au cours du mois, le CDC a publié son premier avis d'investigation sur l'épidémie, un nouvel outil de communication conçu pour informer les consommateurs et les partenaires dans les situations où aucune source spécifique n'a été trouvée mais où des étapes sont nécessaires pour identifier la cause et prévenir davantage de maladies.

Les auteurs ont déclaré que la souche épidémique pourrait avoir été introduite dans la chaîne d'approvisionnement de la dinde et s'étendre à de nombreux établissements et produits avant que les autorités du Minnesota n'aient identifié les quatre premiers cas et que PulseNet ait identifié un foyer dans plusieurs Etats.

Les auteurs écrivent que les interventions visant à réduire la contamination par Salmonella Reading doivent cibler tous les éléments de la chaîne d'approvisionnement de la volaille. Et bien que l’éliminer des troupeaux soit un défi, la responsabilité de développer des stratégies pour réduire la contamination commence avec l’industrie, ajoutent-ils.

De plus, les conclusions des deux cas groupés importants soulignent l’importance de rappeler aux consommateurs les procédures de manipulation et de cuisson appropriées, notent les experts.

La Norvège trouve de faibles taux de E. coli et de métaux lourds dans les coquillages


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« La Norvège trouve de faibles taux de E. coli et de métaux lourds dans les coquillages », source article de Joe Whitworth paru le 22 novembre 2019 dans Food Safety News.

Les coquillages en Norvège présentent de faibles taux de E. coli et de métaux lourds, selon les résultats d'un programme de surveillance national.

L'Institut de recherche marine (IMR ou Havforskingsinstituttet) a annoncé que les résultats montrent que les coquillages norvégiens sur le marché sont en grande partie sans danger pour la santé.

Des prélèvements dans différentes villes ont été analysés en 2018 pour déterminer la présence de contaminants chimiques et de micro-organismes. Le rapport indique que 86 % des 195 échantillons étaient sous la limite pour E. coli et que sur 346 échantillons soumis par l'industrie, 84 % étaient inférieurs à la valeur limite.

Dans la partie microbiologique du programme de surveillance, 195 échantillons ont été recueillis tout au long de l’année. Parmi celles-ci, 133 étaient des moules bleues, 25 des coquilles Saint-Jacques, 29 des huîtres, trois des huîtres du Pacifique, un de praires d’Islande, trois de grandes moules, et des palourdes.

Quelques niveaux élevés de E. coli, pas de Salmonella
Le plan de prélèvements a été effectué par des inspecteurs de l'autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et envoyé à l'Institut de recherche marine. Tous les échantillons ont été analysés pour E. coli et 21 pour Salmonella. Le nombre de E. coli a été déterminé par une méthode de dilution à plusieurs tubes (MPN) conformément à la méthode de référence de l’UE.

Les mollusques bivalves vivants des zones de classe A peuvent être collectés pour la consommation humaine directe, ceux des zones de classe B doivent être purifiés avant d'être vendus et les bivalves des zones de classe C ne peuvent être mis sur le marché qu'après une longue période.

Un total de 167 sur 195 prélèvements avaient des E. coli à une concentration inférieure à 230 dans 100 g de chair, qui est la limite pour classer un site en classe A. Dans les moules bleues, le taux le plus élevé de E. coli était de 9 200 pour 100 g, et chez les huîtres, le nombre le plus élevé était de 2200 pour 100 g. Salmonella n'a été détectée dans aucun échantillon.

Au total, 346 échantillons ont été envoyés à l'IMR par l'industrie. Parmi ceux-ci, 320 étaient des moules bleues, 13 des huîtres européennes, trois des moules du nord, trois des pétoncles géants et un des palourdes. Cinq échantillons d'oursins verts ont également été soumis.

Le taux de E. coli était inférieur à 230 dans100 g dans 292 échantillons. Au total, 53 moules bleues et une huître du Pacifique avaient une concentration supérieure à ce taux. Le nombre le plus élevé détecté de E. coli dans les moules bleues était de 24 000 pour 100 grammes.

Résultats sur les métaux lourds
Des échantillons de moules prélevés par l'autorité norvégienne de sécurité des aliments pour l'analyse des substances indésirables ont été collectés au printemps et à l'automne dans 19 localités. Cinq échantillons de coquilles Saint-Jacques, huit d'huîtres plates européennes, trois de moules de cheval et de buccin ont été collectés.

Au total, 26 échantillons de moules, cinq de coquilles Saint-Jacques, huit d’huîtres plates européennes, trois de modioles et un de bulots communs ont été analysés pour le cuivre, le zinc, l'arsenic, le sélénium, l'argent, le cadmium, le plomb, le mercure et l'arsenic inorganique.

Treize échantillons de moules, deux coquilles Saint-Jacques, quatre d'huîtres plates et deux moules de cheval prélevées à l'automne ont été testés pour le tributylétain (TBT) et des polluants organiques persistants (POP), les biphényles polychlorés (PCB6 et PCB7), les dioxines et les PCBs de type dioxines, polybromés les retardateurs de flamme (polybromodiphényléthers (PBDE)) et les hydrocarbures polyaromatiques (HAP).

Les concentrations d'éléments dans les moules se situaient dans la même plage que les années précédentes et aucun des métaux lourds tels que le cadmium, le mercure ou le plomb ne dépassait le niveau maximal fixé par l'UE. La concentration la plus élevée de cadmium dans les moules était de 0,32 mg/kg de poids humide, ce qui est inférieur à la limite maximale de 1 mg/kg de poids humide.

Les concentrations en arsenic total et inorganique se situaient dans la même fourchette que les années précédentes, la concentration la plus élevée en arsenic inorganique étant de 0,10 mg/kg de poids humide.

Cinq échantillons du muscle adducteur et de gonades des coquilles Saint-Jacques ont été analysés pour déterminer la concentration de métaux et leurs concentrations étaient identiques à celles des années précédentes. La concentration la plus élevée de cadmium était de 0,38 mg/kg de poids humide, ce qui est inférieur à la limite supérieure de 1 mg/kg de poids humide.

Un des huit échantillons d’huîtres plates présentait des concentrations de cadmium supérieures à la limite supérieure fixée par l’Union européenne et la Norvège, fixée à 1 mg/kg de poids humide. Deux des trois échantillons de moules équines dépassaient la limite maximale de cadmium de 1 mg/kg de poids humide et un dépassait la limite maximale de plomb de 1,5 mg/kg de poids humide.

L'industrie a soumis 18 échantillons de moules et un de pétoncles pour l'analyse des métaux. Aucun des résultats n'a dépassé les niveaux maximum.

Concernant la France, on lira dans le Bilan de la surveillance de la contamination des coquillages par E. coli au stade de la distribution dans Surveillancesanitaire des denrées animales et végétales, Bilan 2017. Plans de surveillance / Plans de contrôle.

Pour les métaux lourds, on lira le bilan de la surveillance et du contrôle des éléments traces métalliques dans les denrées alimentaires d'origine animale dans le bilan de la campagne 2018 des plans de surveillance et des plans de contrôle (PSPC) pilotés par la DGAL.

Construire un meilleur bactériophage pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Construire un meilleur bactériophage pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques », source Mary Ann Liebert, Inc. Éditeur.

Des chercheurs étudient des bactériophages modifiés comme solutions de rechange aux antibiotiques pour infecter et tuer les bactéries multirésistantes. Un article publié dans la revue PHAGE: Therapy, Applications, and Research, une nouvelle revue évaluée par des pairs de Mary Ann Liebert, Inc., traite du potentiel d'une approche innovante en biologie synthétique pour améliorer les thérapies par phages et du rôle que peut jouer une biofonderie pour rendre cette approche réalisable et efficace.

Cliquez ici pour lire l'article en intégralité et gratuitement sur le site Internet de PHAGE jusqu'au 21 décembre 2019.

L’article intitulé « Building Better Bacteriophage with Biofoundries to Combat Antibiotic-Resistant Bacteria » (Construire de meilleurs bactériophages avec des bases biologiques (biofoundry) pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques) a été co-écrit par Karen Weynberg, Université du Queensland (Sainte-Lucie) et CSIRO Future Science Platform (Brisbane) et Paul Jaschke, Macquarie University ( Sydney, Australie.

Les auteurs discutent des promesses de la thérapie par des phages en tant qu’alternative radicale aux antibiotiques et de l’utilisation de la biologie synthétique pour concevoir de nouveaux phages aux caractéristiques souhaitables.

Ils décrivent également l'utilisation récente d'installations de pointe appelées des biofoundries, dans lesquelles des processus de laboratoire automatisés à haut débit peuvent accélérer la bioingénierie, la modification et la sélection des bactériophages, rendant ainsi leur développement plus efficace et plus économique.

« Cet article résume bien l'état actuel des connaissances en matière d'utilisation de la biologie moléculaire pour créer des ‘phages de nouvelle génération’ », déclare Martha Clokie, rédactrice en chef de PHAGE et professeur de microbiologie à l'Université de Leicester. (Royaume-Uni). « Une fois que nous avons compris la biologie de ces organismes, le ciel est peut-être la limite en ce qui concerne la manière dont nous pouvons les concevoir pour les rendre encore plus adaptés à des objectifs spécifiques. »