mercredi 14 juillet 2021

Des pays de l'UE enquêtent sur des cas de salmonellose liés à du tahini et de la halva importés

Produits rappelés en Norvège
«Des pays de l'UE enquêtent sur des cas de salmonellose liés à du tahini et de la halva importés», source article de Joe Whitworth paru le 14 juillet 2021 dans Food Safety News.

Cinq pays européens ont signalé des cas d’infections à Salmonella dont au moins certaines d'entre elles sont liées à du tahini et de la halva de Syrie.

Jusqu'à 80 personnes pourraient avoir été touchées depuis 2019 en Allemagne, Suède, Norvège, Danemark et Pays-Bas, plusieurs types de Salmonella étant liés à l'épidémie.

Sur la base d'informations épidémiologiques et d'analyses de séquençage du génome entier (WGS), des experts du Robert Koch Institut (RKI) en Allemagne ont déclaré à Food Safety News qu'ils considéraient les cas avec les sérotypes de Salmonella Mbandaka, Havana, Amsterdam et Orion comme faisant partie de l'épidémie.

L'Allemagne compte 51 patients, dont 49 confirmés par WGS et deux avec un lien épidémiologique avec un cas confirmé par WGS. Cela comprend 21 cas en 2019, 12 cas en 2020 et 18 cas en 2021.

Les responsables du RKI ont déclaré avoir initialement noté une augmentation du nombre de cas à Salmonella Havana en 2019, mais n'ont pas été en mesure d'identifier la source de l'infection. Ces patients ont été rétrospectivement liés à l'épidémie actuelle sur la base des résultats du WGS. Le séquençage du génome entier fournit ce que l'on appelle les empreintes digitales des bactéries, identifiant les correspondances entre les patients et des agents pathogènes spécifiques.

Les dates d'apparition de la maladie signalées vont de janvier 2019 à mai 2021. Il existe quelques personnes malades avec des dates d'apparition en juin 2021, qui ne sont pas encore confirmées par WGS. L'âge des cas varie de 6 mois à 69 ans et 53 pour cent sont des femmes. Ils vivent à travers l'Allemagne dans 15 des 16 Länder.

Rappels en Norvège

La Norvège compte deux patients atteints par Salmonella Mbandaka qui ont déclaré avoir consommé des produits à base de graines de sésame. Ils ont 5 et 45 ans, tous deux de sexe féminin et originaires de différentes régions du pays. Les dates d'échantillonnage des isolats étaient mars 2020 et juin 2021.

Les produits à base de graines de sésame Al Burj Tahina et Al Burj Halwa en provenance de Syrie et importés en Norvège ont été rappelés le 2 juillet 2021. Les dates de péremption vont de juin 2021 à janvier 2022.

Le rappel est basé sur la détection de Salmonella dans des tests effectués par la Suède et les résultats préliminaires d'échantillons par Mattilsynet (Norvège). Des analyses sont en cours pour voir si les produits rappelés en Norvège sont contaminés par Salmonella Mbandaka.

La Suède enquête sur deux clusters à Salmonella Mbandaka et à Salmonella Havana avec 11 cas chacun.

Au total, les 22 patients sont répartis dans 10 régions différentes, le premier a été signalé en mai 2019 et le dernier en juin 2021. La répartition entre les sexes est uniforme et la tranche d'âge va de 0 à 77 ans, mais 12 cas sont des enfants de moins de 10 ans. De 5.

Investigation sur des liens potentiels

Le partage des données des séquences des isolats de Salmonella sur un système de l'UE pour les experts en santé publique montre un lien avec des épidémies précédentes ayant un lien avec les produits à base de sésame.

Rikard Dryselius, microbiologiste à Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède), a dit: «L'échantillonnage et l'analyse effectués par Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) ont conduit à la découverte de Salmonella dans plusieurs produits à base de tahini et de halva. Les isolats de Salmonella sont actuellement séquencés pour révéler les sérotypes et s'il existe un lien avec des cas humains. Il existe peut-être aussi d'autres sérotypes que Salmonella Havana et Salmonella Mbandaka impliqués.»

Le Danemark compte deux cas à Salmonella Mbandaka liés à l'épidémie. Ils datent de février 2021 et comprennent un enfant et un adulte.

Les Pays-Bas ont identifié un cas correspondant à Salmonella Mbandaka sur la base du séquençage du génome entier. La personne touchée est un enfant de 1,5 an et l'échantillon a été prélevé le 21 mars 2021.

Le feuilleton de l'été sur les rappels de produits alimentaires, aujourd'hui un feu d'artifice !

A vous de choisir ce qui convient le mieux pour cet été,
«L’été en pente raide», pour le Figaro du 13 juillet 2021,
«Un été tout pourri», selon Ouest-France du 12 juillet 2021
«Un été sans souci», selon l’Anses
«Un été avec le plein de rappels de produits alimentaires», selon le blog,

Le feuilleton de l'été des rappels de produits alimentaires en juillet se poursuit donc inexorablement. Lors du dernier épisode du 10 juillet 2021, nous en étions à 193 produits rappelés.


12/07/2021: 10 produits rappelés
- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 7
- Listeria monocytogenes: 2 (merguez, chipolatas)
- absence de DLC: 1 (brochettes )
- autre résidu de pesticides: 1 (botte d’oignons blancs)
13/07/2021: 55 produits rappelés
- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 47
- Escherichia coli producteurs de shigatoxines: 6 (viande hachée 5% et 20%, steak haché 5% et 15%)
- Salmonella : 1 (chorizo à griller)
- nouvel aliment sans autorisation: 1 (sacha inchi)

Au 13 juillet 2021 inclus, c’est-à-dire à mi-juillet, 258 produits rappelés, c'est un feu d’artifice virtuel, pas mal pour un été sans souci ...

Précision

Les produits rappelés peuvent être retrouvés selon les enseignes de distribution sur le site RappelConso. Il vous faut utilise ce lien, https://rappel.conso.gouv.fr/categorie/0/1/ et d'ajouter à la suite le nom de l’ensigne concernée : carrefour, auchan, intermarche, leclerc, lidl, casino, franprix, etc.

Oxyde d’éthylène en France

Voici un bref historique du nombre de produits rappelés (références et lots), depuis le mois d'octobre 2020, contanant de l’oxyde d’éthylène ou un monde sans fin,

- 2 juillet 2021: 6 425
- 6 juillet 2021: 6 487
- 9 juillet 2021: 6 952
- 12 juillet 2021: 6 972, selon la mise à jour de la DGCCRF

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent, avec même un rebond à mi- juillet, jusqu'à quand ?

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)
- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021 (mois en cours): 16 notifications au 13 juillet 2021.

mardi 13 juillet 2021

Produits chimiques industriels per- et polyfluoroalkylés : certains groupes de population dépassent parfois la valeur indicative pour la santé

«Produits chimiques industriels per- et polyfluoroalkylés: certains groupes de population dépassent parfois la valeur indicative pour la santé», source communiqué du BfR 28/2021, du 28 juin 2021.

Le BfR recommande des études et des mesures pour minimiser davantage les apports

Le régime alimentaire de certains groupes de population en Allemagne dépasse la valeur indicative pour la santé pour certaines substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) produites industriellement. Ce sont les résultats d'un communiqué de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR). «Les PFAS sont indésirables dans les aliments», déclare la professeure Tanja Schwerdtle, vice-présidente du BfR. «Bien que les niveaux de PFAS dans le sang de la population aient considérablement diminué au cours des dernières décennies, les études actuelles indiquent que les niveaux actuels sont encore trop élevés.»

Cependant, il existe encore actuellement des incertitudes scientifiques quant à l'estimation de la quantité de PFAS réellement ingérée et des problèmes de santé à prévoir. «Les Allemands n'ont vraiment aucun moyen d'influencer la consommation de PFAS. Il est d'autant plus important de combler les lacunes dans les données et de réduire encore leur consommation malgré la tendance à la baisse», a ajouté la vice-présidente Schwerdtle.

La vue d'ensemble des résultats montre qu'une partie de la population en Allemagne est exposée à des niveaux de certains PFAS qui dépassent la valeur guide basée sur la santé. Les nourrissons de mères affectées qui ont été soumises à un allaitement prolongé peuvent avoir une concentration réduite d'anticorps vaccinaux dans leur sérum sanguin pendant les premières années de vie. Jusqu'à présent, les données sont insuffisantes pour évaluer si ces enfants présentent réellement un risque d'infection généralement accru. Les données disponibles pour évaluer si, à niveau d'exposition correspondant, il y a un effet sur le niveau des concentrations d'anticorps vaccinaux chez l'adulte et l'adolescent sont également actuellement insuffisantes.

Les risques possibles d'une formation réduite d'anticorps vaccinaux chez les enfants qui ont eu un allaitement prolongé sont contrecarrés par les nombreux bénéfices bien documentés de l'allaitement prolongé pour l'enfant et la mère.

L'exposition moyenne des adultes et des adolescents se situe dans la plage de l'apport tolérable pour les PFAS. Cela signifie que chez environ 50% des adultes et des adolescents, l'apport alimentaire à long terme dépasse la valeur indicative de PFAS pour la santé. Des niveaux particulièrement élevés de PFAS ont été trouvés dans des abats, dans de la viande d'animaux sauvages et dans certaines espèces de poissons.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié une nouvelle dose hebdomadaire tolérable en 2020. Dans l'avis actuel, le BfR a vérifié la dérivation de la nouvelle valeur d'orientation pour la santé et recommande qu'elle soit utilisée pour les évaluations des risques à l'avenir.

Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont des produits chimiques industriels qui, en raison de leurs propriétés hydrofuges, anti-graisses et anti-salissures, sont largement utilisés dans les processus industriels et les produits de consommation tels que les poêles à revêtement antiadhésif, les vêtements d'extérieur et les cosmétiques. Les PFAS sont très durables et peuvent désormais être détectés partout, dans l'environnement, dans la chaîne alimentaire et dans le corps humain.

L'avis du BfR (en allemand) est ici.

Des personnes ayant reçu des bactéries amicales dans des gouttes nasales sont protégées contre la méningite

«Des personnes ayant reçu des bactéries amicales dans des gouttes nasales sont protégées contre la méningite», source communiqué de l’Univesité de Southampton.

Un essai inédit au monde a montré que des gouttes nasales de bactéries amicales modifiées protègent contre la méningite.

Dirigé par le professeur Robert Read et le Dr Jay Laver du NIHR Southampton Biomedical Research Center et de l'Université de Southampton, le travail est le premier du genre.

Ensemble, ils ont inséré un gène dans un type inoffensif de bactérie, qui lui permet de rester dans le nez et de déclencher une réponse immunitaire. Ils ont ensuite introduit ces bactéries dans le nez de volontaires sains via des gouttes nasales.

Les résultats, publiés dans la revue Science Translational Medicine, ont montré une forte réponse immunitaire contre des bactéries responsables de la méningite et une protection de longue durée.

Protéger contre la méningite

La méningite survient chez des personnes de tous âges, mais touche principalement les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées. La méningite à méningocoques est une forme bactérienne de la maladie, causant 1 500 cas par an au Royaume-Uni. Elle peut entraîner la mort en en quatre heures après le début des symptômes.

Environ 10% des adultes sont porteurs de Neisseria meningitidis à l'arrière du nez et de la gorge sans aucun signe, ni symptôme. Cependant, chez certaines personnes, il peut envahir la circulation sanguine. Cela peut entraîner des affections potentiellement mortelles, notamment une méningite et un empoisonnement du sang (‘septicémie).

La bactérie ‘amicale’, Neisseria lactamica (N. lactamica) vit aussi naturellement dans le nez de certaines personnes. En occupant le nez, la bactérie protège d'un type sévère de méningite. Elle le fait en empêchant son proche cousin Neisseria meningitidis (N. meningitidis) de prendre pied.

Réponse immunitaire renforcée

Les nouvelles données s'appuient sur les travaux antérieurs de l'équipe visant à exploiter ce phénomène naturel. Cette étude a montré que des gouttes nasales de N. lactamica ont empêché N. meningitidis de s'installer chez 60% des participants.

Pour ces personnes, N. lactamica avait verrouillé son cousin mortel. Cela a conduit à des travaux visant à rendre N. lactamica encore plus efficace pour déplacer N. meningitidis.

L'équipe l'a fait en lui remettant l'une des armes clés de N. meningitidis ; une protéine de surface collante’ qui s’agrippe aux cellules qui tapissent le nez. En insérant une copie du gène de cette protéine dans l'ADN de N. lactamica, celui-ci pourrait également la produire, ce qui uniformiserait les règles du jeu.

En plus d'induire une réponse immunitaire plus forte, ces bactéries modifiées sont restées plus longtemps. Présentes pendant au moins 28 jours, la plupart des participants (86%) l’hébergeaient toujours à 90 jours, et elle n'a causé aucun symptôme indésirable.

Les résultats de l'étude, financée par le Medical Research Council, sont prometteurs pour cette nouvelle façon de prévenir les infections potentiellement mortelles, sans médicament. C'est une approche qui pourrait être critique face à la résistance croissante aux antimicrobiens.

Le Dr Jay Laver, chercheur principal en microbiologie moléculaire de l'Université de Southampton, a dit : «Bien que cette étude ait identifié le potentiel de notre technologie recombinante avec N. lactamica pour protéger les personnes contre la méningite la technologie de la plate-forme sous-jacente a des applications plus larges.»

«Il est théoriquement possible d'exprimer n'importe quel antigène dans nos bactéries, ce qui signifie que nous pouvons potentiellement les adapter pour lutter contre une multitude d'infections qui pénètrent dans le corps par les voies respiratoires supérieures. En plus de la livraison d'antigènes vaccinaux, les progrès de la biologie synthétique signifient que nous pourrions également utiliser des bactéries génétiquement modifiées pour fabriquer et livrer des molécules thérapeutiques dans un proche avenir.

Le professeur Read, directeur du NIHR Southampton Biomedical Research Center, a dit : «Ce travail a montré qu'il est possible de protéger des personnes contre des maladies graves en utilisant des gouttes nasales contenant des bactéries amicales génétiquement modifiées. Nous pensons que ce sera probablement un moyen très efficace et populaire de protéger les gens contre une série de maladies à l'avenir.»

Des aliments pour chiens vendus dans toute l'Europe contiennent des bactéries résistantes aux antibiotiques, y compris des «superbactéries» retrouvées chez des patients hospitalisés

«Des bactéries résistantes retrouvées dans plus de la moitié des prélèvements d’aliments pour chiens», source CIDRAP News.

Dans une étude présentée au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID) la semaine dernière, des chercheurs portugais ont signalé que des échantillons d'aliments pour chiens disponibles dans le commerce contenaient des Enterococci multi-résistants aux antibiotiques, y compris des isolats génétiquement identiques à des bactéries isolées de patients hospitalisés.

Les chercheurs ont analysé 55 échantillons d'aliments pour chiens (22 humides, 8 secs, 4 semi-humides, 7 friandises et 14 aliments crus surgelés) et ont découvert que 30 échantillons (54%) contenaient des Enterococci exprimant une résistance à l'érythromycine (73%), tétracycline (63%), quinupristine-dalfopristine (60%), streptomycine (53%), chloramphénicol (50%), ampicilline ou ciprofloxacine (47% chacun), gentamycine (40%), linézolide (23%) ou vancomycine et teicplanine (2% chacun). Des isolats multi-résistants aux antibiotiques ont été retrouvés dans tous les échantillons congelés crus et trois des échantillons non crus.

Le séquençage génétique a révélé que certains des isolats de Enterococcus faecium multi-résistants aux antibiotiques dans les échantillons d'aliments pour chiens étaient identiques aux isolats retrouvés chez des patients hospitalisés au Royaume-Uni, Allemagne et Pays-Bas, ainsi qu'aux isolats du bétail et aux eaux usées au Royaume-Uni.

Les chercheurs ont également mené des expériences qui ont montré que les gènes de résistance des aliments pour chiens pouvaient être transférés à d'autres types de bactéries, ce qui suggère un potentiel de propagation aux humains.

«Le contact étroit des humains avec les chiens et la commercialisation des marques étudiées dans différents pays posent un risque international pour la santé publique», a dit l'auteur principal Ana Freitas de l'Université de Porto, dans un communiqué de presse de l'ESCMID. «Les propriétaires de chiens doivent toujours se laver les mains à l'eau et au savon juste après avoir manipulé de la nourriture pour animaux et après avoir ramassé des excréments.»


Des médicaments non antibiotiques peuvent présenter un risque de developpement de bactéries résistantes

Il n’y aurait donc pas que les antibiotiques qui favoriseraient la résistance chez les micro-organismes. «Des médicaments non antibiotiques peuvent présenter un risque de developpement de bactéries résistantes», source CIDRAP News.

Une étude sur des patients hospitalisés en Israël a révélé un lien entre les bactéries intestinales multirésistantes et l'exposition à des médicaments non antimicrobiens (MNAMs) couramment utilisés, ont rapporté des chercheurs la semaine dernière au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses(ECCMID).

Sur 1 807 patients admis au centre médical de Tel Aviv du 1er janvier 2017 au 18 avril 2019, qui présentaient une infection des voies urinaires supérieures, une hémoculture positive en croissance d'entérobactéries et une exposition à l'un des 19 MNAMs avant l'admission, 994 prlèvements de patients (52,2%) contenaient des micro-organismes résistants aux antibiotiques et 431 (23,8%) des micro-organismes multirésistants (MOMRs). L'analyse univariée a révélé que l'exposition à sept classes de médicaments était associée à un micro-organisme résistant, et que trois classes de médicaments, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les bêta-bloquants et les antimétabolites, étaient significativement associées aux MOMRs.

Une analyse de régression logistique multivariée qui comprenait une exposition antérieure aux antibiotiques et une hospitalisation a révélé que l'exposition aux bêta-bloquants, aux IPPs et aux antimétabolites était significativement associée à une résistance aux céphalosporines de troisième génération, au triméthoprime-sulfaméthoxazole et aux fluoroquinolones, les antimétabolites ayant le plus grand impact sur l'antibiotique. la résistance.

«Nos résultats soulignent l'importance de l'exposition aux médicaments non antimicrobiens en tant que facteur de risque de résistance aux antibiotiques», a déclaré l'auteur principal, Meital Elbaz du Tel Aviv Medical Center, dans un communiqué de presse de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID). «Nous avons besoin de toute urgence d'études plus vastes avec plus de classes de médicaments pour confirmer la découverte et clarifier le lien biologique entre les médicaments d'ordonnance courants et la résistance aux antibiotiques.»

Epilogue judiciaire dans le cas d'une fillette intoxiquée au détergent dans un restaurant

Epilogue judiciaire dans cette affaire, selon le Courrier du Pays de Retz du 12 juillet 2021, «Fillette intoxiquée au détergent, à Pornic: amendes avec sursis pour l’ancien gérant du restaurant»:

L’ancien gérant de l’Auberge de la Fontaine aux bretons, à Pornic, a écopé de peines d’amendes avec sursis, pour l’intoxication d’une fillette au détergent, en août 2019.

Ancien gérant de l’Auberge de la Fontaine aux bretons, restaurant située à Pornic (Loire-Atlantique), Pierre-Alexandre Gérard a été condamné, lundi 12 juillet 2021, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, à 25 000 euros d’amende avec sursis au titre des délits, tout comme l’établissement, en tant que personne morale.

Tous deux ont été reconnus coupables de blessures involontaires suite à une faute caractérisée sur la petite Elisabeth, le 1er août 2019, qui avait ingéré du détergent à la place d’un jus de raisin, et ses parents, Arnaud et Olga Kob. En revanche, ils ont été relaxés du chef de mise en danger de la vie d’autrui, la faute intentionnelle ayant été écartée.

Ils devront aussi s’acquitter respectivement de 1000 euros et 1500 euros de contravention, pour les blessures involontaires.

Ni les prévenus ni les victimes n’étaient présents lors de l’énoncé" style="color: black;"> du verdict.

Les intérêts civils seront quant à eux déterminés lors d’une audience le 25 novembre 2021.

Le procès s’était déroulé mardi 22 juin, à Saint-Nazaire. Durant ce dernier, il avait été fait état de la petite victime, opérée une douzaine de fois en un an et qui vit toujours avec une gastrostomie, risquant de 20 à 40% de déficit fonctionnel permanent.

La question de la responsabilité a été constante au cours de l’audience, l’ancien gérant estimant alors qu’il n’était «pas le seul responsable» dans cette affaire, ayant délégué le suivi complet du fonctionnement du restaurant à une salariée. Son avocat avait d’ailleurs plaidé sa relaxe.

Le ministère public avait requis 50 000 euros d’amende pour la société et 20 000 euros pour l’ancien gérant, au titre des délits, ainsi que 3000 et 1500 euros euros de contravention.

Suède: Plusieurs substances chimiques sont en déclin dans les denrées alimentaires, mais des polluants environnementaux persistent

«Plusieurs substances chimiques sont en déclin dans les denrées alimentaires, mais des polluants environnementaux persistent», source Livsmedelsverket.

La plupart des aliments analysés contiennent des niveaux de substances chimiques et de toxines de moisissures inférieurs aux valeurs limites. Mais les niveaux de dioxines sont encore élevés dans les poissons de la mer de Botnie et du golfe de Botnie (partie de la mer Baltique -aa). C'est ce que montrent les deux rapports de la National Food Administration pour les analyses des années 2014-2020.

La National Food Administration vérifie chaque année si les niveaux de dioxines et d'autres substances dangereuses pour la santé dépassent les valeurs limites dans les aliments. Il existe maintenant deux rapports qui indiquent les niveaux dans différentes catégories de substances dangereuses au cours des années 2014-2020. Les rapports montrent les résultats d'un total de 1 558 échantillons.

Plusieurs substances chimiques toxiques ont diminué

Un premier rapport signale la quantité de substances telles que les fongicides, les métaux lourds, les nitrates, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les HAPs, présents dans divers aliments. En premier lieu, des aliments qui se distinguaient auparavant par des niveaux plus élevés et des aliments pour enfants ont été sélectionnés pour l'échantillonnage.

Heureusement, seuls quelques aliments ont eu des niveaux supérieurs à la valeur limite dans les programmes d'échantillonnage, explique Petra Bergkvist, inspecteur d'État à la National Food Administration.

Par exemple, certains échantillons de riz contenaient des toxines de moisissures ou de l'arsenic inorganique au-dessus de la valeur limite. Les entreprises qui ont vendu les produits ont été contactées par le contrôle alimentaire de leur commune.

Les niveaux de dioxines et de PCB sont en baisse mais restent élevés dans le golfe de Botnie

Le deuxième rapport montre les niveaux de dioxines et de PCB dans principalement différentes espèces de poissons mais aussi dans de la viande et des œufs, entre autres. Dans la plupart des échantillons, les niveaux sont inférieurs aux valeurs limites. Mais les corégones et les anguilles du lac Vänern et du lac Vättern dépassent souvent la valeur limite.

Des niveaux élevés de dioxines et de PCB sont également toujours présents dans le hareng du golfe de Botnie. Les trois quarts des échantillons de hareng sont au-dessus du niveau qui s'applique comme valeur limite dans le reste de l'UE. Dans la zone connue sous le nom de Baltic Proper, au sud de la mer d'Åland, les niveaux sont inférieurs et souvent inférieurs à la valeur limite de l'UE.

Les niveaux de dioxines et de PCB diminuent, mais très lentement chez les saumons du golfe de Botnie. Les niveaux sont plus élevés chez les saumons plus gros et plus âgés que chez les plus petits.

Il est très positif que la tendance à la baisse lente des niveaux de dioxines et de PCB dans l'environnement et notre alimentation se poursuive. Mais étant donné que les niveaux dans les poissons gras de la région de la mer Baltique sont toujours à un niveau élevé, il est important de suivre nos conseils diététiques pour ces espèces de poissons, explique Petra Bergkvist, inspecteur d'État à la National Food Administration.

Il y a plus de dioxines dans les œufs biologiques que dans les œufs issus de la production conventionnelle. Cela est dû en grande partie à la nourriture que mangent les poules biologiques. L'alimentation a changé depuis quelques années, ce qui a réduit les niveaux des œufs biologiques. Mais ils contiennent toujours plus de dioxines que les œufs issus de la production conventionnelle.

Le Danemark enregistre une chute des infections d’origine alimentaire en 2020

«Le Danemark enregistre une chute des infections d’origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2021 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers d'infections alimentaires et le nombre de personnes malades ont diminué au Danemark en 2020, selon un rapport.

Au total, 35 foyers d'origine alimentaire ont été enregistrés contre 51 l'année précédente. Le nombre de personnes touchées était de 1 190 avec une moyenne de 34 par foyer et une fourchette de deux à 200. Seize foyers étaient nationaux et six internationaux. Plus de 1 900 personnes ont été malades en 2019.

Le rapport annuel sur les zoonoses au Danemark a été préparé par l'Institut national de l'alimentation, l'Université technique du Danemark, le Statens Serum Institut et l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen).

Les agents pathogènes couramment associés aux épidémies ponctuelles telles que norovirus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus ont diminué en 2020 par rapport à 2019. Les restrictions générales sur les rassemblements ont fermé les restaurants et l'accent accru sur l'hygiène pendant la pandémie de COVID-19 a probablement influencé le nombre de ces épidémies, dit le rapport.

Les foyers à norovirus sont passés de 19 en 2019 à six en 2020. Fin 2019 et début 2020, près de 400 cas de gastro-entérite compatibles avec norovirus ont été signalés liés à la consommation d'huîtres de France.

Le nombre de foyers de cas à Salmonella était stable avec 10 en 2020 contre neuf en 2019. Cinq étaient causées par Salmonella Typhimurium ou le variant monophasique mais l’origine n'a pas été retrouvée.

La plus grande épidémie nationale était due à Salmonella Strathcona avec 25 cas de mai à juillet. Des tomates importées étaient soupçonnées d'en être la cause. Une épidémie à Salmonella Kottbus s'est produite dans un restaurant à Copenhague en juin. Sur 36 patients, 14 ont été confirmés en laboratoire. La purée de petits pois était la source probable en raison d'une contamination croisée et d'une température inadéquate lors d'une chaude journée d'été.

Premier signalement de Enterocytozoon bieneusi

Une épidémie à Campylobacter a touché 161 personnes en une semaine en mai et les âges variaient de 0 à 97 ans. Le lait pasteurisé était la source probable. Une épidémie nationale avec 20 cas a été enregistrée de juillet à décembre. Campylobacter jejuni, correspondant à la souche épidémique, a été détecté dans cinq isolats alimentaires provenant de poulets produits au Danemark, et les dates des lots positifs correspondaient à l'apparition des symptômes des patients. Le poulet produit au Danemark était la source probable.

Le Danemark a signalé 19 cas d’infections au virus de l'hépatite A de mai à novembre dans une épidémie initialement découverte par l'Allemagne, mais aucune source n'a été identifiée. La menthe fraîche importée était à l'origine d'une épidémie à Shigella avec 44 patients. Les lectines, Yersinia enterocolitica et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont également provoqué des épidémies.

Trois petites éclosions à Listeria ont été identifiées l'an dernier. Deux cas danois de novembre étaient liés à une épidémie internationale. La source était de la truite fumée d'un fabricant danois. Une autre épidémie, avec deux cas chacun en 2020 et 2014, était liée à des produits de poisson fumés à chaud. Le dernier s'est produit en décembre et était national avec quatre cas mais aucune source n'a été trouvée.

Un foyer en novembre a été causé par Enterocytozoon bieneusi qui est un micro-organisme rarement détecté au Danemark et pour lequel aucun foyer n'a été précédemment enregistré dans le pays. L'incident a touché 77 personnes et était lié à une boîte à déjeuner avec divers sandwichs ouverts. La plupart des gens ont déclaré que la durée de la maladie pouvait aller jusqu'à 14 jours. La moitié des huit cas confirmés, qui ont répondu à un questionnaire envoyé au personnel, ont déclaré avoir été malades pendant 22 jours ou plus.

Calcul de la charge des maladies infectieuses d’origine alimentaires

On sait que de nombreuses personnes qui tombent malades à cause de quelque chose qu'elles mangent ne font jamais partie des statistiques officielles. Cela peut être dû au fait qu'ils ne visitent pas le médecin ou parce que le médecin ne reçoit pas d'échantillon pouvant être soumis pour diagnostic.

Sans données pour montrer combien de personnes contractent réellement une maladie d'origine alimentaire, il est difficile pour les autorités de décider où allouer au mieux les ressources pour garantir que les consommateurs ont accès à des aliments sûrs et que le moins de personnes possible tombent malades à cause de la nourriture.

«Afin de garantir des données plus précises, nous continuons d'appliquer des méthodes qui peuvent corriger la sous-déclaration et le sous-diagnostic, comme pendant une pandémie, ce qui nous permettra de calculer la charge réele de la maladie pour diverses maladies», a dit la chercheuse principale Sara Monteiro Pires, de l'Institut national de l'alimentation.

La charge de la morbidité liée à six maladies d'origine alimentaire a été calculée sur la base des données de 2019. Campylobacter, Salmonella, E. coli producteur de shigatoxines, Yersinia enterocolitica, le virus de l’hépatite A et Listeria monocytogenes ont été inclus dans l'analyse.

Au niveau de la population, la charge est la plus élevée pour Campylobacter qui affecte de nombreuses personnes, mais généralement, ils ne souffrent que d'une maladie bénigne. Au niveau individuel, elle est la plus élevée pour Listeria monocytogenes, qui ne rend malade que quelques personnes, mais a un taux de mortalité très élevé.

De telles estimations sont essentielles pour informer les décideurs en matière de sécurité sanitaire des aliments et aider à établir des priorités quant aux moyens de réduire le fardeau. Si elles sont présentées régulièrement, elles peuvent aider à surveiller les tendances de la charge des maladies d’origine alimentaire et l'impact des interventions mises en œuvre, a dit le rapport.

NB: Rappelons qu'un tel document unique n'existe pas en France.