Le nombre de foyers d'infections alimentaires et le nombre de personnes malades ont diminué au Danemark en 2020, selon un rapport.
Au total, 35 foyers d'origine alimentaire ont été enregistrés contre 51 l'année précédente. Le nombre de personnes touchées était de 1 190 avec une moyenne de 34 par foyer et une fourchette de deux à 200. Seize foyers étaient nationaux et six internationaux. Plus de 1 900 personnes ont été malades en 2019.
Le rapport annuel sur les zoonoses au Danemark a été préparé par l'Institut national de l'alimentation, l'Université technique du Danemark, le Statens Serum Institut et l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen).
Les agents pathogènes couramment associés aux épidémies ponctuelles telles que norovirus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus ont diminué en 2020 par rapport à 2019. Les restrictions générales sur les rassemblements ont fermé les restaurants et l'accent accru sur l'hygiène pendant la pandémie de COVID-19 a probablement influencé le nombre de ces épidémies, dit le rapport.
Les foyers à norovirus sont passés de 19 en 2019 à six en 2020. Fin 2019 et début 2020, près de 400 cas de gastro-entérite compatibles avec norovirus ont été signalés liés à la consommation d'huîtres de France.
Le nombre de foyers de cas à Salmonella était stable avec 10 en 2020 contre neuf en 2019. Cinq étaient causées par Salmonella Typhimurium ou le variant monophasique mais l’origine n'a pas été retrouvée.
La plus grande épidémie nationale était due à Salmonella Strathcona avec 25 cas de mai à juillet. Des tomates importées étaient soupçonnées d'en être la cause. Une épidémie à Salmonella Kottbus s'est produite dans un restaurant à Copenhague en juin. Sur 36 patients, 14 ont été confirmés en laboratoire. La purée de petits pois était la source probable en raison d'une contamination croisée et d'une température inadéquate lors d'une chaude journée d'été.
Premier signalement de Enterocytozoon bieneusi
Le Danemark a signalé 19 cas d’infections au virus de l'hépatite A de mai à novembre dans une épidémie initialement découverte par l'Allemagne, mais aucune source n'a été identifiée. La menthe fraîche importée était à l'origine d'une épidémie à Shigella avec 44 patients. Les lectines, Yersinia enterocolitica et E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont également provoqué des épidémies.
Trois petites éclosions à Listeria ont été identifiées l'an dernier. Deux cas danois de novembre étaient liés à une épidémie internationale. La source était de la truite fumée d'un fabricant danois. Une autre épidémie, avec deux cas chacun en 2020 et 2014, était liée à des produits de poisson fumés à chaud. Le dernier s'est produit en décembre et était national avec quatre cas mais aucune source n'a été trouvée.
Un foyer en novembre a été causé par Enterocytozoon bieneusi qui est un micro-organisme rarement détecté au Danemark et pour lequel aucun foyer n'a été précédemment enregistré dans le pays. L'incident a touché 77 personnes et était lié à une boîte à déjeuner avec divers sandwichs ouverts. La plupart des gens ont déclaré que la durée de la maladie pouvait aller jusqu'à 14 jours. La moitié des huit cas confirmés, qui ont répondu à un questionnaire envoyé au personnel, ont déclaré avoir été malades pendant 22 jours ou plus.
Calcul de la charge des maladies infectieuses d’origine alimentaires
Sans données pour montrer combien de personnes contractent réellement une maladie d'origine alimentaire, il est difficile pour les autorités de décider où allouer au mieux les ressources pour garantir que les consommateurs ont accès à des aliments sûrs et que le moins de personnes possible tombent malades à cause de la nourriture.
«Afin de garantir des données plus précises, nous continuons d'appliquer des méthodes qui peuvent corriger la sous-déclaration et le sous-diagnostic, comme pendant une pandémie, ce qui nous permettra de calculer la charge réele de la maladie pour diverses maladies», a dit la chercheuse principale Sara Monteiro Pires, de l'Institut national de l'alimentation.
La charge de la morbidité liée à six maladies d'origine alimentaire a été calculée sur la base des données de 2019. Campylobacter, Salmonella, E. coli producteur de shigatoxines, Yersinia enterocolitica, le virus de l’hépatite A et Listeria monocytogenes ont été inclus dans l'analyse.
Au niveau de la population, la charge est la plus élevée pour Campylobacter qui affecte de nombreuses personnes, mais généralement, ils ne souffrent que d'une maladie bénigne. Au niveau individuel, elle est la plus élevée pour Listeria monocytogenes, qui ne rend malade que quelques personnes, mais a un taux de mortalité très élevé.
De telles estimations sont essentielles pour informer les décideurs en matière de sécurité sanitaire des aliments et aider à établir des priorités quant aux moyens de réduire le fardeau. Si elles sont présentées régulièrement, elles peuvent aider à surveiller les tendances de la charge des maladies d’origine alimentaire et l'impact des interventions mises en œuvre, a dit le rapport.
NB: Rappelons qu'un tel document unique n'existe pas en France.
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