vendredi 28 janvier 2022

Bacillus thuringiensis, biopesticides et sécurité des aliments

Lu dans Seismo info du 27 janvier 2022 à propos de Bacillus thuringiensis.

Sous mandat de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), des chercheurs suisses ont analysé les séquences du génome entier de 33 isolats de B. thuringiensis provenant de biopesticides, d'aliments et d'échantillons fécaux humains liés à des épidémies. Tous les isolats alimentaires et ceux associés à des épidémies correspondaient génomiquement à l'une des six souches de biopesticides, ce qui suggère que les produits biopesticides en sont la source.

Référence. Frontiers in Microbiology, Whole Genome Sequencing Reveals Biopesticidal Origin of Bacillus thuringiensis in Foods.

Résumé
Bacillus thuringiensis est un insecticide microbien largement utilisé pour lutter contre les ravageurs agricoles. Bien que généralement considéré comme sûr, B. thuringiensis est phylogénétiquement mêlé à l'agent pathogène d'origine alimentaire B. cereus sensu stricto et a été associé à des épidémies d'origine alimentaire. Les données limitées sur le potentiel pathogène de B. thuringiensis et la présence de résidus de biopesticides dans les aliments compromettent une évaluation solide des risques pour le consommateur. Dans cette étude, nous avons analysé les séquences du génome entier de 33 isolats de B. thuringiensis provenant de biopesticides, d'aliments et d'échantillons fécaux humains liés à des épidémies. Tous les isolats associés aux aliments et aux éclosions étaient génomiquement appariés avec l'une des six souches de biopesticides, suggérant que les produits biopesticides étaient leur source. Le séquençage à longues lectures a révélé un profil de gènes de virulence plus diversifié qu'on ne le supposait auparavant dans certaines souches de biopesticides. En outre, nous fournissons des assemblages génomiques de haute qualité de sept souches de biopesticides de B. thuringiensis largement utilisées, ce qui facilitera à l'avenir le suivi des sources microbiennes et l'évaluation des risques des biopesticides à base de B. thuringiensis.

En conclusion, cette étude suggère que B. thuringiensis isolé des aliments provient généralement de résidus de biopesticides et nous avons pu faire correspondre génomiquement les souches associées aux épidémies aux biopesticides de Bacillus thuringiensis.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Petit mais vrai scandale.

jeudi 27 janvier 2022

Royaume-Uni: La confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste élevée, révèle une enquête auprès des consommateurs. Quid en France ?

Alors que chez nous autorités sont toujours confiées sur le plan de la communication sur la sécurité des aliments, «La confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste élevée, révèle une enquête auprès des consommateurs», source Food Standards Agency (FSA) du 26 janvier 2022.

La dernière vague de l'enquête Food and You 2 de la Food Standards Agency (FSA) montre que la confiance du public dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire est restée élevée, même au milieu de la pandémie de COVID-19.

Lors de la troisième vague de l'enquête publiée le 26 janvier, 90% des répondants ont déclaré qu'ils étaient convaincus que les aliments qu'ils achetaient pouvaient être consommés sans danger. Près des trois quarts (73%) ont déclaré avoir confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, la plupart des répondants (87%) déclarant avoir confiance dans les agriculteurs.

Cette enquête phare mesure les connaissances, les attitudes et les comportements autodéclarés liés à la sécurité alimentaire et à d'autres problèmes alimentaires chez les adultes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L'enquête a été menée entre avril et juin 2021.

Emily Miles, directrice générale de la FSA, a dit: :
«Il est intéressant de voir que la confiance du public dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire reste forte malgré quelques années difficiles pour l'industrie alimentaire. Tous les éléments du système alimentaire ont été contraints de s'adapter à l'impact de la COVID-19 et aux pénuries d'approvisionnement alimentaire, il convient donc de noter que le public reste convaincu que les aliments qu'ils achètent sont sûrs et c’est ce qu'ils disent.

«Notre priorité continuera d'être d'assurer la sécurité des aliments et de maintenir la confiance dans notre système alimentaire. Alors que nous entrons dans une nouvelle année, la FSA continuera de soutenir la reprise de la COVID, tout en examinant comment nous pouvons apporter nos connaissances et nos compétences au programme du gouvernement pour un système alimentaire plus sain et plus durable.

Principales conclusions de la vague 3

Confiance dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire
- La plupart des répondants (90%) ont dit qu'ils étaient convaincus que les aliments qu'ils achetaient pouvaient être consommés sans danger et plus de 8 répondants sur 10 (83%) étaient convaincus que les informations figurant sur les étiquettes des aliments étaient exactes.
- Près des trois quarts des répondants (73%) ont déclaré avoir confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
- Les répondants étaient plus susceptibles de déclarer avoir confiance dans les agriculteurs (87%), les magasins et les supermarchés (83%) que dans les plats à emporter (56%) et les services de livraison de nourriture (41%).

Préoccupations concernant les aliments
- La plupart des répondants (80%) n'avaient aucune inquiétude concernant les aliments qu'ils consomment
- Les préoccupations suscitées les plus courantes étaient la quantité de sucre dans les aliments (63%) et le gaspillage alimentaire (61%).

La sécurité alimentaire
- Les niveaux de sécurité alimentaire étaient comparables en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Plus des trois quarts des répondants se sentaient en sécurité alimentaire (c'est-à-dire avaient une sécurité alimentaire élevée ou marginale) en Angleterre (85%), au Pays de Galles (82%) et en Irlande du Nord (84%). Environ 1 répondant sur 6 était en situation d'insécurité alimentaire (c'est-à-dire avait une sécurité alimentaire faible ou très faible) en Angleterre (15%), au Pays de Galles (18%) et en Irlande du Nord (16%).

Achats et étiquetage des aliments
- La plupart des répondants ont déclaré vérifier souvent la date limite de consommation (84%) ou la date de durabilité maximum (82%) lors de l'achat d'aliments.
- La plupart des répondants (83%) qui font des courses alimentaires et qui prennent en considération une personne souffrant d'une allergie ou d'une intolérance alimentaire sont convaincus que les informations fournies sur l'étiquetage des aliments leur permettent d'identifier les aliments qui provoqueront une réaction physique mauvaise ou désagréable.

Plateformes en ligne
- Environ la moitié (52%) des personnes interrogées avaient commandé des aliments ou des boissons via une société de commande et de livraison en ligne (par exemple, Just Eat, Deliveroo, Uber Eats) et 30% avaient commandé via un site de marché en ligne (par exemple, Amazon, Gumtree, Etsy)
- Moins de répondants avaient commandé des aliments ou des boissons via les réseaux sociaux (par exemple, Facebook, Instagram, Nextdoor) (14%) ou une application de partage alimentaire (par exemple, Olio, Too Good To Go) (8%).

Comportements liés aux aliments et habitudes alimentaires
Les habitudes alimentaires ont changé pour la plupart des répondants au cours des 12 derniers mois
Les changements les plus courants concernaient quoi et où les répondants mangeaient (57% mangeaient moins au restaurant, 55% mangeaient plus à la maison, 50% cuisinaient plus à la maison, 39% mangeaient moins de plats à emporter).

À propos du rapport
Le travail de terrain pour Food and You 2: Wave 3 a été mené entre le 28 avril 2021 et le 25 juin 2021. Un total de 6 271 adultes de 4 338 ménages à travers l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord y ont participé.
Le rapport complet de la vague 3 est disponible ici.

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Belgique: 5% de la viande de poulet et de dinde dans les magasins sont positifs pour Salmonella

«5% de la viande de poulet et de dinde dans les magasins sont positifs pour Salmonella», source vrt.be.

Les données de l'Agence belge de sécurité de la chaîne alimentaire, l’AFSCA, montrent qu'un échantillon de viande de poulet ou de dinde sur vingt dans les magasins testés était infecté par Salmonella.

L’AFSCA a analysé 291 produits de poulet et de dinde dans les supermarchés en 2021. 6,5% des échantillons ont été testés positifs pour Salmonella, en hausse de 4% sur l'année. Salmonella est une bactérie qui vit dans l’intestin des volailles et qui peut être dangereux pour l'homme.

En 2020, 7,4% des échantillons testés dans la sous-catégorie des produits de viande transformés étaient infectés par Salmonella. Mises ensemble, les données de 2020 et 2021 et dans les magasins, 5% des échantillons de viande de poulet et de dinde sont infectés par Salmonella.

Des contrôles sont effectués tout au long de la chaîne de production. Lorsque les poussins éclosent, les coquilles sont testées une première fois. Les excréments de poussins sont également testés lorsque les animaux sont transférés chez les aviculteurs. Les deux tests sont menés sous la supervision d'agriculteurs sans implication de l’AFSCA. Trois semaines avant l'abattage des animaux, des tests supplémentaires sont effectués dans des poulaillers avec la participation éventuelle de l’AFSCA. Dans les chiffres récents, 4% des échantillons ont été testés positifs, un chiffre en augmentation.

L'augmentation est liée à la plus grande présence du variant de Salmonella infantis, bien que Nadine Botteldoorn, responsable des laboratoires gérés par le service flamand de santé animale, affirme qu'il existe trop peu de preuves scientifiques pour dire si ce variant rend les personnes ou non plus malades ou non.

Même dans cette phase, la plupart des tests sont effectués par les éleveurs. 4% des tests effectués par les agriculteurs reviennent positifs, tandis que pour les tests de l’AFSCA, le chiffre de positivité est de 9,2%.

Hélène Bonte de l’AFSCA dit que l’AFSCA concentre ses contrôles sur les lieux où les infections se produisent, mais même dans les tests à l’abattoir, ceux effectués par le l’AFSCA montrent plus de résultats positifs que ceux effectués par les éleveurs.

VRT, qui a enquêté sur la question, se demande s'il est judicieux de confier la charge des tests principalement aux producteurs, comme la législation européenne l'encourage.

L'AFSCA et la fédération de distribution Comeos notent toutes deux que l'éradication de Salmonella ne sera pas possible.

«Il n'y a pas de risque zéro» dit Nathalie De Greve de Comeos. «C'est pourquoi le conseil est de bien cuire la viande pour éviter tout problème de sécurité des aliments». 

«Lavez-vous également les mains pour vous assurer que la bactérie ne se transmet pas», explique Hélène Bonte de l’AFSCA. «Donnez un frottement supplémentaire aux couteaux et aux planches à découper lorsque vous les nettoyez».

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.

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Un rapport conjoint OMS et ECDC révèle que la résistance aux antimicrobiens est répandue en Europe

«Un rapport conjoint OMS et ECDC révèle que la résistance aux antimicrobiens est répandue en Europe», source article de Chris Dall paru dans CIDRAP News le 27 janvier 2022.

Un rapport publié par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et le Bureau régional pour l'Europe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que la résistance aux antimicrobiens (RAM) est répandue dans toute la région.

Le rapport conjoint comprend des données de surveillance de 2020 recueillies par le réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (EARS-Net) et le réseau de surveillance de l'Asie centrale et de l'Europe de la résistance aux antimicrobiens (CAERARS), qui couvrent ensemble 29 pays de l'Union européenne et de l'activité économique européenne (UE/EEE) et 12 pays de la Région européenne de l'OMS, plus le Kosovo. Il s'agit du premier rapport d'une série publiée conjointement par l'ECDC et la Région européenne de l'OMS, et il vise à aligner à 100% la surveillance de la RAM en Europe.

«Le rapport qui en résulte est un élément essentiel des efforts de surveillance en cours et, pour la première fois, donne un aperçu de la situation de la RAM en Europe et des informations nécessaires pour que les différents acteurs à travers l'Europe puissent prendre des mesures contre la RAM», a écrit Andrea, directrice de l'ECDC. Ammon, dans un avant-propos au rapport.

«Sérieuses limitations» dans les options de traitement
Parmi les principales conclusions du rapport conjoint, qui couvre huit pathogènes bactériens, figurent des niveaux élevés de résistance aux céphalosporines et aux carbapénèmes de troisième génération parmi les isolats de Klebsiella pneumoniae, 30% des pays signalant une résistance aux carbapénèmes à des taux de 25% ou plus. La résistance aux carbapénèmes était également courante chez les isolats de Acinetobacter baumannii et de Pseudomonas aeruginosa.

«Les pourcentages élevés de résistance aux céphalosporines et aux carbapénèmes de troisième génération chez K. pneumoniae, et les pourcentages élevés de Acinetobacter spp. résistants aux carbapénèmes dans plusieurs pays/régions, sont préoccupants», indique le rapport. «Ils suggèrent la diffusion de clones résistants dans les établissements de santé et indiquent les sérieuses limitations des options de traitement dans de nombreux pays pour les patients atteints d'infections causées par ces pathogènes.»

En outre, comme dans les rapports précédents, les données de surveillance montrent un gradient de résistance nord-sud et est-ouest, les pays d'Europe du Sud et de l'Est présentant des taux de résistance plus élevés, en particulier parmi les bactéries Gram négatif. Ces tendances sont plus évidentes pour la résistance aux fluoroquinolones chez Escherichia coli, la résistance aux carbapénèmes chez K. pneumoniae et la résistance aux carbapénèmes chez Acinetobacter.

Par exemple, alors que la plupart des pays d'Europe occidentale ont signalé moins de 1% de leurs isolats de K. pneumoniae étaient résistants aux carbapénèmes, six pays d'Europe du Sud et de l'Est ont signalé que 50% ou plus de leurs isolats de K. pneumoniae étaient résistants aux carbapénèmes.

«Comme les micro-organismes bactériens résistants aux antimicrobiens ne peuvent pas être confinés à l'intérieur des frontières ou des régions, ces résultats soulignent la nécessité d'une action concertée pour lutter contre la RAM dans toute la Région européenne de l'OMS», indique le rapport.

Pour la plupart des bactéries Gram négatif sous surveillance, les variations des pourcentages moyens de RAM dans l'UE/EEE (à l'exclusion du Royaume-Uni) entre 2016 et 2020 étaient modérées, à l'exception de la résistance aux carbapénèmes chez E coli et K. pneumoniae et à la résistance à la vancomycine chez Enterococcus faecium, toutes qui ont connu des augmentations significatives au cours de la période.

Le rapport note également que si des baisses importantes de la consommation communautaire d'antibiotiques ont été signalées dans les pays de l'UE/EEE en 2020, des changements importants concomitants dans les pourcentages de RAM n'ont pas été observés dans les données EARS-Net.

Plus d'engagement et de ressources sont nécessaires
Les auteurs du rapport affirment que si 85% des pays européens se sont engagés à élaborer des plans d'action nationaux contre la résistance aux antimicrobiens, nombre d'entre eux commencent tout juste à financer et à mettre en œuvre des interventions efficaces, un engagement de haut niveau fait défaut et des programmes de prévention et de contrôle des infections (IPC pour nfection prevention and control), la gestion responsable des antimicrobiens et la surveillance manquent de ressources.

«L'action de santé publique pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens reste insuffisante, malgré la prise de conscience accrue de la résistance aux antimicrobiens en tant que menace pour la santé publique et la disponibilité d'orientations fondées sur des preuves pour l'IPC, la gestion des antimicrobiens et une capacité microbiologique adéquate», écrivent-ils. «La résistance aux antimicrobiens sera une préoccupation croissante à moins que les gouvernements ne répondent plus vigoureusement à la menace.»

Ils notent également que la pandémie de la COVID-19 est un «rappel puissant» que les gouvernements européens auront besoin d'une action et d'une collaboration plus coordonnées pour lutter contre la RAM et d'autres menaces futures pour la santé publique.

Les estimations précédentes de l'UE/EEE indiquent que 670 000 infections chaque année sur le continent sont causées par des bactéries résistantes, et 33 000 personnes décèdent des suites de ces infections.

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Il était une fois l'Anses au salon de l'Agriculture

Avec «La science pour une alimentation sûre et saine», l’Anses sera au Salon internaltional de l’agriculture 2022 !

En nous exposant à des bactéries, virus et parasites, ou encore à des substances nocives, notre alimentation peut nous rendre malade. Une alimentation déséquilibrée ou mal adaptée à notre style de vie nous fait également courir des risques à court ou moyen terme.

Quels sont ces risques ? Comment évoluent-ils avec les pratiques de production et de préparation, ou avec nos attentes comme consommateurs et citoyens ? Comment prévenir ou se protéger des contaminations fortuites tout au long de la chaîne alimentaire ? Quelles sont les clés de l’équilibre nutritionnel ? Autant de questions auxquelles l’Anses répondra sur son stand cette année.

Du 26 février au 6 mars 2022, venez découvrir sur un stand adapté au contexte sanitaire :

Chouette,il y aura des animations ...

  • mener une enquête pour identifier, avec l’aide de la PCR, la bactérie responsable d’une intoxication alimentaire collective lors d’un goûter d’anniversaire ;

Tout en sachant qu’on ne trouve pas toujours; ainsi selon les données de Santé publique de France, «pour 276 TIAC (27% de l’ensemble des TIAC déclarées), un agent pathogène a pu être confirmé sur le plan microbiologique dans l’aliment incriminé ou chez au moins une personne malade. Un agent pathogène a été suspecté sans confirmation microbiologique pour 555 TIAC (55%). Pour 179 TIAC (18%), aucun agent n’a pu être ni confirmé, ni suspecté.»

  • mieux connaître les bactéries et les contaminants qui se cachent dans nos assiettes, et adopter les bons comportements d’achat, de conservation et de préparation pour s’en prémunir ;

On va enfin nous parler de la présence d el’oxyde d’éthylène dans les produits alimentaires depuis désormais un an et demi, contaminant pour lequel l’Anses a brillé par son absence de communication ...

  • découvrir comment les scientifiques de l’Anses agissent et répondent aux inquiétudes posées par l’alimentation d’aujourd’hui.

J’ai des questions sur la baisse des contrôles et des inspections, l’absence de communication et de transparence sur les alertes alimentaires et aussi sur l’‘augmentation fulgurante des rappels de produits alimentaires, comment ne pas être inquiet ?

  • Une exposition illustrant, autour de huit thèmes, comment l’Agence contribue au quotidien à une alimentation plus sûre et plus saine pour la santé de chacun.

J’aimerais bien savoir «comment l’Agence contribue au quotidien à une alimentation plus sûre et plus saine pour la santé de chacun», sachant que l’agence ne fait pas de contrôles ?

J’ai prévu d’aller au Salon de l’Agriculture, surtout pour aller voir Neige (photo en haut et à droite), l'égérie du salon, et peut-être, irais-je faire un détour par le stand de l’Anses, mais rien n'est sûr ...

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mercredi 26 janvier 2022

Il paraît qu'il neige du plastique dans les Alpes

L’observatoire Sonnenblick dans les Hohe Tauern autrichiens existe depuis 1886. Image ZAMG/Christian Schober
Vous l'avez remarques il neige un peu partout, en hiver, cela semble normal, mais voilà qu'«Il neige du plastique dans les Alpes», source Empa de Suisse. Sans doute, il doit aussi neiger du plastique ailleurs mais c'est une autre affaire ...

Dans une nouvelle étude, le chercheur de l'Empa, Dominik Brunner, en collaboration avec des collègues de l'Université d'Utrecht et du service météorologique et de géophysique national d'Autriche, examine la quantité de plastique qui est transporté par l'atmosphère jusqu'à nous. Selon l'étude, certains nanoplastiques parcourent plus de 2000 kilomètres dans l'air. Selon les chiffres de la mesure, environ 43 trillions de fines particules de plastique atterrissent en Suisse chaque année. Les chercheurs ne s'accordent toujours pas sur le nombre exact. Mais selon les estimations de l'étude, ce sont jusqu'à 3 000 tonnes de nanoplastiques qui recouvrent la Suisse chaque année, des Alpes reculées aux plaines urbaines. Ces estimations sont très élevées par rapport à d'autres études et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour vérifier ces valeurs.

Cette étude est un territoire scientifique inexploré. Car la propagation des nanoplastiques dans l'air est encore largement inexplorée. Le résultat des recherches de Dominik Brunner est l'enregistrement le plus précis jamais réalisé de la pollution atmosphérique par les nanoplastiques. Pour compter les particules de plastique, Dominik Brunner et ses collègues ont mis au point une méthode chimique qui détermine la contamination des échantillons à l'aide d'un spectromètre de masse.

Les scientifiques ont étudié une petite zone située à une altitude de 3106 mètres au sommet de la montagne Hoher Sonnenblick dans le parc national des Hohe Tauern en Autriche. Un observatoire de l'Institut central de météorologie et de géodynamique y est installé depuis 1886. L'observatoire est dirigé par la météorologue et chercheuse en Arctique Elke Ludewig. Depuis le début des travaux de recherche à la fin du 19e siècle, l'observatoire n'a été hors service que quatre jours. La station de recherche a également servi de base pour l'étude sur la propagation des nanoplastiques dans les zones reculées.

Chaque jour, et quelles que soient les conditions météorologiques, les scientifiques ont retiré une partie de la couche supérieure de neige autour d'un marqueur à 8 heures du matin et l'ont soigneusement entreposée. La contamination des échantillons prélevés par les nanoplastiques présents dans l'air ou sur les vêtements des scientifiques a constitué un défi particulier. En laboratoire, les chercheurs devaient parfois rester immobiles lorsqu'un collègue manipulait un échantillon ouvert.

L'origine des minuscules particules a été retracée à l'aide de données européennes sur les vents et la météo. Il a pu être prouvé que la plus grande émission de nanoplastiques dans l'air se produit dans les zones urbaines à forte densité de population. Environ 30 % des particules nanoplastiques mesurées au sommet de la montagne proviennent d'un rayon de 200 kilomètres, principalement des villes. Cependant, il semblerait que les plastiques provenant des océans du monde entier se retrouvent également dans l'air par le biais des embruns des vagues. Environ 10% des particules mesurées dans le cadre de l'étude ont été transporté sur la montagne par le vent et les conditions météorologiques sur plus de 2000 kilomètres - dont certaines en provenance de l'Atlantique.

On estime que plus de 8300 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde à ce jour, dont environ 60% sont aujourd'hui des déchets. Ces déchets s'érodent sous l'effet des intempéries et de l'abrasion mécanique, passant des macroparticules aux microparticules puis aux nanoparticules. Mais le plastique mis au rebut est loin d'être la seule source. L'utilisation quotidienne de produits en plastique tels que les emballages et les vêtements libère des nanoplastiques. Les particules de cette taille sont si légères que leur mouvement dans l'air peut être comparé à celui d'un gaz.

Outre le plastique, il y a toutes sortes d'autres petites particules. Du sable du Sahara aux plaquettes de frein, le monde vit sous l'influence de l'abrasion. On ne sait pas encore si ce type de pollution atmosphérique constitue une menace potentielle pour la santé humaine. Les nanoparticules, contrairement aux microparticules, ne se retrouvent pas uniquement dans l'estomac. Ils sont aspirés profondément dans les poumons par la respiration, où leur taille peut leur permettre de traverser la barrière cellule-sang et de pénétrer dans la circulation sanguine humaine.

La question de savoir si cela est nocif ou même dangereux doit encore faire l'objet de recherches.

En complément, une information parue ce jour, De la neige industrielle due à la pollution de l'air ce mercredi matin à Orléans, comme quoi tout arrive ...

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Flambée d’hépatite E en 2021 en Suisse

Chiffre annuel (colonnes) et incidence (ligne) des cas de VHE en Suisse

«Flambée d’hépatite E en 2021 en Suisse», source OFSP-Bulletin 4/2022, édition du 24 janvier 2022.

Entre janvier et mai 2021, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a enregistré une augmentation inhabituelle de cas d’hépatite E, qui a mené à une investigation plus approfondie. 105 cas au total ont été déclarés sur l’ensemble du territoire, ce qui représente près du triple par rapport aux années précédentes pour la même période. Les cas concernaient davantage les hommes que les femmes, et les âges se répartissaient entre 18 et 87 ans. Malgré une enquête systématique auprès des cas dans le cadre d’une étude cas-témoins et de nombreuses analyses de denrées alimentaires, aucune source d’infection n’a pu être identifiée.

Bilan et conclusion
Aucune denrée alimentaire spécifique n’a pu être identifiée comme responsable de la flambée. Cependant, il a été démontré que les infections ont été causées par un sous-type du VHE qui est prédominant dans le cheptel porcin en Suisse. Parmi les cas touchant l’être humain, trois clusters ont été identifiés, lesquels ont conduit simultanément à une flambée. Pour des raisons techniques, il n’a pas été possible de vérifier s’il existait un lien direct avec des produits à base de viande de porc contaminés. Aucune concordance n’a été trouvée entre un foie de porc positif issu du monitorage et les échantillons humains, ce qui aurait permis d’attribuer ce foie à un cluster. Les résultats n’ont pas non plus permis de confirmer ou de démentir un lien de cause à effet entre des denrées alimentaires et les cas touchant les êtres humains. Les analyses épidémiologiques ont permis de démontrer que les saucisses de foie et les saucisses de foie à tartiner ainsi que les foies de porc crus pourraient avoir joué un rôle durant cette période (janvier à mai 2021). Cependant, ces affirmations se fondent sur un nombre restreint de personnes interrogées et sur quelques analyses de denrées alimentaires.

En guise de recommandation, les personnes immunosupprimées ou souffrant d’une maladie hépatique, les personnes âgées, les personnes enceintes et les enfants devraient renoncer à manger des produits à base de viande de porc ou de sanglier crus ou cuits de manière insuffisante. Pour empêcher tout risque d’hépatite E, il est recommandé de bien cuire les produits carnés avant de les consommer.

Un article de Joe Whitworth de Food Safety News traite du modèle de l’inactivation thermique du virus de l'hépatite E

Pendant ce temps, un modèle pour prédire l'inactivation thermique du VHE a été publié par la Food Standards Agency (FSA).

La Glasgow Caledonian University, Campden BRI, Jorvik Food Safety Services et l'Université de Strathclyde faisaient partie du projet, Thermal Inactivation Model for Hepatitis E Virus.

L'infection par l'hépatite E est un problème émergent au Royaume-Uni et il existe des preuves suggérant une association avec des produits de porc insuffisamment cuits. Il n'existe pas de méthode standardisée pour évaluer la stabilité du VHE pouvant être présent dans les aliments pendant les processus de cuisson ou de méthode appropriée pour détecter uniquement le VHE intact qui peut provoquer une infection.

Les preuves publiées suggèrent que le chauffage a un impact sur le VHE, mais il existe une incertitude sur la survie du virus dans une gamme de temps et de températures de cuisson et dans différents aliments.

Le conseil minimum est de cuire les aliments à une température interne de 70°C pendant deux minutes. Les données montrent que le VHE est plus résistant que prévu et que la cuisson à 70°C à 75°C peut ne pas éliminer complètement le virus. Cependant, on ne sait pas s'il est toujours infectieux.

Le modèle créé peut aider à prédire la quantité de virus qui sera dégradée sur un temps spécifique et avec une cuisson à une certaine température. Il peut être adapté lorsque des progrès ont été réalisés dans la mesure de l'infectivité du VHE dans les aliments.

Le modèle peut être utilisé pour éclairer les évaluations des risques, les conseils de la FSA aux consommateurs et les mesures de maîtrise dans les systèmes de management de la sécurité des alimentse dans l'industrie.

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Des chercheurs trouvent un moyen de bloquer les avancées de l’infection à Listeria

Un inhibiteur de type médicamenteux qui empêche Listeria de fabriquer des protéines de virulence aide les cellules immunitaires à contrôler et à tuer les bactéries. Image Dr Carmen Mathmann.

«Des chercheurs trouvent un moyen de bloquer les avancées de l’infection à Listeria», source Food Safety News.

Des chercheurs en Australie ont mis à jour des éléments qui pourraient aider à ajouter des options lors du traitement des infections à Listeria.

Des scientifiques de l'Université du Queensland ont trouvé un moyen de bloquer Listeria afin de fabriquer des protéines de virulence qui permettent aux bactéries de survivre et de se multiplier dans les cellules immunitaires.

L'espoir est que les résultats, publiés dans la revue PLOS Pathogens, pourraient aider au développement de nouveaux médicaments pour traiter les infections à Listeria monocytogenes.

La professeur Antje Blumenthal a dit qu'une fois ingérée, Listeria peut se cacher du système immunitaire du corps et se multiplier à l'intérieur des cellules.

«Au lieu de tuer les bactéries, les cellules immunitaires sont utilisées par les bactéries pour se multiplier et sont souvent tuées par Listeria qui se développe à l'intérieur d'elles. Notre étude a montré que la bactérie pouvait être éliminée avec un petit inhibiteur de type médicament qui cible le régulateur principal des protéines qui aident Listeria à se développer dans les cellules immunitaires. L'inhibiteur a aidé les cellules immunitaires à survivre à l'infection et à tuer les bactéries», a-t-elle dit.

Arrêter la croissance de Listeria dans les cellules immunitaires
Les gènes de virulence de Listeria sont contrôlés par le facteur régulateur positif A (PrfA). Les résultats encouragent une exploration plus poussée du PrfA en tant que cible potentielle pour les antimicrobiens. Les scientifiques ont suivi ce qui est arrivé à Listeria lorsque PrfA est inhibée pendant plusieurs jours à l'aide de différentes études.

Les études précédentes sur le régulateur principal, qui contrôle les protéines qui rendent Listeria virulent, étaient principalement basées sur des bactéries modifiées ou des versions mutées de ces protéines.

Blumenthal a déclaré que la découverte et d'autres travaux pourraient guider le développement d'inhibiteurs et de médicaments pour traiter la listériose.

«En utilisant un inhibiteur de type médicamenteux, nous avons pu utiliser l'imagerie moléculaire et les études sur les infections pour mieux comprendre ce qui arrive à Listeria lorsque la bactérie ne peut pas se développer efficacement à l'intérieur des cellules immunitaires et se cacher des mécanismes de défense immunitaire. Cela pourrait ajouter de nouvelles options pour le traitement des infections à Listeria et améliorer les résultats pour la santé des patients souffrant de complications liées à la listériose», a-t-elle dit.

L'étude comprenait également des chercheurs de l'Université d'Umeå, Suède , le Centre australien de recherche sur les maladies infectieuses, l’Institut de bioscience moléculaire, l’Institut de recherche sur la matière, le Telethon Kids Institute, l’Université d'Australie-Occidentale; l’Université Monash, l’Université de Melbourne et l’Hudson Institute of Medical Research.

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Mise en évidence de fraude alimentaire et aux engrais aux Pays-Bas

«La NVWA-IOD enquête sur une fraude documentaire dans l'exportation de viande de poulet», source NVWA (Autorité néerlandaise de sécurité des produits alimentaires et de consommation) du 25 janvier 2022.

La NVWA-IOD (Service de renseignement et d'investigation du NVWA) a perquisitionné deux locaux commerciaux et deux domiciles le mardi 25 janvier. Cela s'est produit dans le cadre d'une enquête en cours sur des soupçons de fraude avec des documents dans l'exportation de viande de poulet, entre autres. Les enquêteurs ont confisqué des documents commerciaux (numériques). Parallèlement, des perquisitions ont eu lieu en Belgique et en Espagne auprès de trois sociétés susceptibles de collaborer avec la société néerlandaise suspectée. La NVWA-IOD a arrêté trois suspects aux Pays-Bas.

La NVWA-IOD soupçonne une entreprise de l'est des Pays-Bas de transformer de la viande de poulet congelée en d'autres produits, comme du poisson, puis de l'exporter vers des pays d'Afrique, entre autres. Pour cela, l'entreprise est vraisemblablement frauduleuse avec des certificats vétérinaires officiels. La société est également soupçonnée d'utiliser des constructions factices dans certaines expéditions pour rendre la fraude possible. Le but de cette fraude présumée est probablement que le destinataire doit payer jusqu'à 70% de droits d'importation en moins dans le pays de destination.

Effets de la fraude
Cette forme de fraude présente un risque pour la sécurité des aliments. Lorsque quelque chose ne va pas avec un aliment, il doit être possible de savoir d'où vient le produit et à qui il a été livré. La traçabilité n'est donc pas possible si, par exemple, la viande de poulet est transformée en poisson sur des documents officiels.
Il y a aussi une concurrence déloyale. En fraudant des documents, l'entreprise néerlandaise rend service à ses clients à l'étranger. En conséquence, l'entreprise peut être en mesure d'exporter plus que les entreprises qui respectent les règles. De plus, les entreprises concernées peuvent proposer des produits à l'étranger à moindre coût que leurs concurrents. Après tout, ils paient considérablement moins de droits d'importation qu'ils ne le devraient. Cette forme de fraude favorise la corruption.
De plus, la fraude aux certificats vétérinaires sape la confiance dans les documents officiels.

Dans une autre affaire mise à jour le 26 janvier, la NVWA-IOD et la police arrêtent cinq suspects de fraude internationale sur des engrais. Le mardi 25 janvier, la NVWA-IOD et la police ont arrêté cinq suspects dans le cadre d'une enquête en cours sur une fraude internationale aux engrais. Des sociétés de facilitation néerlandaises et belges sont soupçonnées de collaborer à une fraude à grande échelle sur des engrais.

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Insectes comestibles: L'initiative de la Commission européenne sur de nouvelles règles d'hygiène abandonnée

La Commission euroépenne avait lancé en ce qui concerne l’hygiène des denrées alimentaires, de nouvelles règles sur les insectes comestibles.

De plus en plus d’insectes sont exportés vers l’UE et consommés dans l’UE. Cette initiative fixe des exigences minimales d’hygiène pour les insectes comestibles et les aliments utilisés lors de leur production.

Le règlement 853/2004 établit des règles d'hygiène sur les denrées alimentaires. Il est proposé d'introduire une nouvelle section dans l'annexe III sur les insectes, étant donné que les insectes sont de plus en plus consommés et exportés vers l'UE. Bien que les insectes morts, leurs parties et les insectes transformés soient soumis à autorisation en vertu du règlement (UE) 2015/2283 sur les nouveaux aliments, il est nécessaire d'établir des exigences minimales d'hygiène pour ces insectes et pour les insectes vivants, similaires à celles déjà établies pour une utilisation dans l'alimentation.

Eh bien, comme le rpporte Joe Whitworth de Food Safety News, «Intéressant. C’est la première fois que je vois une initiative abandonnée. Qui aurait pensé que nous avions besoin de règles d'hygiène pour les produits à base d'insectes destinés à la consommation humaine ?»

Voici donc ce que l’on apprend de la part de la Commission européenne:

Abandonnée
Cette initiative a été abandonnée. Les avis soumis par le passé restent disponibles pour mémoire, mais les autres modalités de contribution prévues ne seront plus disponibles.

Rappelons qu'en 2015, l'Anses avait attiré l'attention sur Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels etdes besoins de recherche.

Les recommandations de l’Anses
Dans ce contexte d’incertitude et de manque de données, l’Agence recommande:
- d’accentuer l’effort de recherche sur les sources de dangers potentielles;
- d’établir, au niveau communautaire, des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés;
- d’explorer la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
- de définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires;
- de fixer des mesures de prévention du risque allergique, à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.

En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
Ce qui dit l’Anses semble correct mais il faut croire que l’agence n’a pas été entendue par la Commission européenne ...

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