mercredi 9 mars 2022

Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane

Un précédent article du blog rapporait en janvier, «Il paraît que l'additif alimentaire E171 va être interdit dans l'Union européene le 30 juin 2022». Oui mais voilà, «Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane», source Food Safety News.

Le Royaume-Uni ne suivra pas l'Union européenne en interdisant le dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire.

La Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni a dit qu'après avoir examiné les preuves, aucun problème de sécurité sanitaire n'a été identifié, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de modification de la réglementation en Angleterre et au Pays de Galles. Food Standards Scotland (FSS) est également parvenu à la même conclusion.

L'action européenne était basée sur une évaluation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en mai 2021 qui soulevait des inquiétudes potentielles concernant l'accumulation de particules de dioxyde de titane dans le corps et une éventuelle génotoxicité. La génotoxicité est la capacité d'une substance à endommager l'ADN, ce qui peut entraîner un cancer.

Début 2022, la Commission européenne a adopté une interdiction d'utiliser le dioxyde de titane comme additif alimentaire après le soutien des États membres fin 2021. En raison d'une période de transition de six mois, elle s'appliquera à partir du 7 août de cette année. L'additif est largement utilisé pour donner une couleur blanche aux aliments tels que les gâteaux et pâtisseries, les confiseries ou les compléments alimentaires.

La décision de l'UE s'appliquera également en Irlande du Nord en raison du protocole avec l'Irlande du Nord.

Stella Kyriakides, commissaire à la santé et la sécurité alimentaire de l'UE, avait précédemment déclaré que la sécurité des aliments et la santé des consommateurs n'étaient pas négociables.

«C'est pourquoi nous assurons un contrôle strict et continu des normes de sécurité sanitaire les plus élevées pour les consommateurs. L'une des pierres angulaires de ce travail est de s'assurer que seules des substances sûres, étayées par des preuves scientifiques solides, parviennent dans nos assiettes», a-t-elle dit.

Verdict britannique
Les comités consultatifs scientifiques de la FSA ont examiné l'avis de l'EFSA et ont constaté que les preuves n'étayaient pas les conclusions formulées. Aux États-Unis, l'additif peut être utilisé sous certaines conditions fixées par la Food and Drug Administration (FDA).

La FSA et la FSS procèdent à une évaluation des risques sur la substance qui devrait être prête pour le début de 2023.

Il a été demandé au Committee on the Toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COT) et au Committee on the Mutagenicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COM) s'ils étaient d'accord avec l'EFSA.

Le COM a remis en question la qualité de l'ensemble de données et de certaines des études utilisées par le groupe scientifique de l'EFSA pour prendre sa position. Les experts ont déclaré que les preuves ne permettaient pas de tirer des conclusions définitives sur la génotoxicité.

Le comité a déclaré que le libellé de la conclusion de l'EFSA n'était «pas utile» du point de vue de la communication des risques et que les conclusions pourraient créer une inquiétude inutile pour le public.

Le COT a constaté qu'il semblait y avoir un manque de cohérence interne et d'évaluation objective de toutes les preuves et s'inquiétait de l'utilisation de données provenant de laboratoires non compétents dans les études de génotoxicité.

ComplémentPresque de façon concomitante, on apprend l’«Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire», source OSAV de Suisse.

En raison de nouvelles connaissances scientifiques concernant la protection des consommateurs, l'OSAV interdit l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171). L'interdiction entre en vigueur le 15 mars 2022 et est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022. Après cette date, elles pourront être remises aux consommateurs jusqu'à l'expiration de la date limite de consommation. La décision d'interdire le dioxyde de titane en Suisse est fondée sur une analyse actualisée de la sécurité de cette substance par l'Autorité européenne de sécurité des denrées alimentaires (EFSA).

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La Finlande en état d'alerte après des rapports sur des épidémies à Yersinia

«La Finlande en état d'alerte après des rapports sur des épidémies à Yersinia», source Food Safety News.

Les responsables nationaux de la santé publique en Finlande surveillent la situation à la suite de rapports locaux d'une épidémie à Yersinia.

Deux foyers distincts à Yersinia enterocolitica de sérotype O:3 ont été signalés à l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL) ces dernières semaines dans les régions de Savo Sud et d'Helsinki-Uusimaa.

Une autre épidémie suspectée a été enregistrée dans la région de Pirkanmaa mais les échantillons de patients n'ont pas été sérotypés. Les personnes sont tombées malades entre le début et la mi-février.

Au total, 39 cas ont été constatés dans toute la Finlande en février 2022, soit moins que les 55 infections de février 2021.

En février 2022, cinq cas à Yersinia enterocolitica au sud de Savo ont été signalés au registre des maladies infectieuses, qui est géré par THL, alors que de 2019 à 2021, il n'y a eu aucun cas de maladie dans le même temps.

Un oeil sur la situation
Le THL ne surveille pas systématiquement la survenue d'infections à Yersinia, et les souches isolées chez des patients ne sont pas systématiquement soumises au laboratoire de référence de l'agence pour typage.

Les autorités locales de sécurité alimentaire signalent des suspicions d'épidémies d'origine alimentaire au Registre national des épidémies d'origine alimentaire et hydrique, géré par l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et THL.

THL a demandé aux hôpitaux et aux agences régionales de surveiller la situation locale et de signaler les épidémies d'origine alimentaire suspectées.

L'agence a également demandé aux laboratoires cliniques de soumettre des isolats de patients liés à des épidémies afin qu'ils puissent être typés et d'inclure des informations sur le sérotype et le biotype de Yersinia enterocolitica, si elles sont disponibles.

Entre 1995 et 2018, 13 344 cas de Yersinia enterocolitica ont été signalés en Finlande avec une variation annuelle de 414 à 876 cas d’infection.

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De l’efficacité du traitement à haute pression, selon un avis scientifique de l'EFSA

«Le traitement à haute pression : maintien de la sécurité des aliments sans compromis sur la qualité», source communiqué de l’EFSA du 8 mars 2022.

Le traitement à haute pression (THP) des aliments est efficace pour détruire les micro-organismes nuisibles et ne pose pas plus de problèmes de sécurité que les autres traitements. Ce sont là deux des conclusions de l’avis scientifique publié par l’EFSA.

Les experts de l’EFSA ont évalué la sécurité et l’efficacité des traitements à haute pression appliqués aux aliments et, plus précisément, ils ont déterminé s’ils pouvaient être utilisés pour éliminer Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer et comme alternative à la pasteurisation thermique du lait cru.

Le traitement à haute pression est une technique non thermique de conservation des aliments qui tue les micro-organismes susceptibles de provoquer des maladies ou d’altérer les aliments. Il est basé sur l’application d’une pression très élevée pendant un certain temps et a des effets minimes sur le goût, la texture, l’aspect ou la valeur nutritive.

Ce type de traitement peut être utilisé à différentes étapes de la chaîne de production, généralement sur des produits pré-emballés. Le traitement à haute pression peut être appliqué à des matières premières telles que le lait, les jus de fruits ou encore les smoothies, mais aussi à des produits déjà transformés, tels que les produits à base de viande cuits en tranches ou les préparations prêtes à consommer. Dans ce dernier cas, il réduit la contamination associée à l’environnement de fabrication, par exemple les contaminations qui peuvent se produire pendant les opérations de tranchage ou de manipulation des produits.

Cette méthode de traitement permet de réduire les concentrations de Listeria monocytogenes dans les produits à base de viande prêts à consommer, lorsqu’elle associe des pressions et des temps de traitement bien précis, définis dans l’avis scientifique. D’une manière générale, la réduction obtenue est proportionnelle à la durée et à l’intensité de la pression. Il s’agit là d’une découverte importante, car la contamination par L. monocytogenes des aliments prêts à consommer constitue un problème de santé publique dans l’UE. Le traitement à haute pression s’est également révélé efficace pour diminuer les concentrations d’autres agents pathogènes, tels que Salmonella ou E. coli.

Pour le lait cru, les experts ont identifié des combinaisons temps-pression qui peuvent être considérées comme ayant le même effet que la pasteurisation thermique. Celles-ci varient en fonction de l’agent pathogène concerné.

Le traitement à haute pression n’est pas spécifiquement réglementé au niveau de l’UE et l’avis de l’EFSA permettra d’éclairer les futures décisions des gestionnaires de risques dans ce domaine.

L’avis complet: The efficacy and safety of high-pressure processing of food

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Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle de sécurité des aliments. Quid en France ?

Dans mes propositions pour la présidentielle, je n’avais déjà indiqué le paiement d’une taxe pour les opérations de contrôles en sécurité des aliments. En effet, c'est une bonne idée, pour les multpilier, puisque l’Etat en France n’est plus en mesure de les assurer en nombre suffisant et sur la durée. Dans ces conditions, prenons exemple sur nos amis du Luxembourg ...

«Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 8 mars 2021.

Règlement Grand-Ducal du 24 décembre 2021 instituant la perception de taxes dans le cadre des opérations de contrôle de sécurité alimentaire devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant relevé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.

La loi du 28 juillet 2018 avait introduit une disposition qui prévoit la perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle, effectuées par les agents de contrôle officiel devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant révélé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.
Ceci est une disposition imposée par le règlement UE 2017/625.

La taxe maximale ainsi percevable s'élève à 10 000 euros.
Le règlement du 24 décembre 2021 vient de préciser les opérations de contrôle soumises à taxe.

Il s'agit des opérations suivantes:
Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans l’établissement ou l’entreprise
- Ils sont établis sur base du temps consacré par l’agent dans l’établissement ou l’entreprise, en application d’un taux horaire de 130 euros et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise
- Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la réalisation du contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports d’inspection
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’inspection suite à chaque contrôle officiel individuel dans l’établissement ou l’entreprise ou dans des sites internet que l’exploitant utilise permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais d’analyses, d’essais et de diagnostics effectués dans les laboratoires officiels
Ils sont établis sur base du prix réel des analyses, essais et diagnostics effectuées par les laboratoires officiels;

Les frais d’échantillonnage
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros et calculées sur la base de chaque échantillon prélevé;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports des analyses
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’analyse.
Les modalités de perception et les droit de recours sont détaillés dans le règlement.
Les autorités compétentes sont en train de mettre en application ce règlement grand-ducal.
La perception des taxes pour la réalisation de ces contrôles de suivi commencera au courant de l'année 2022.
Pour en savoir plus

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mardi 8 mars 2022

Attention à l'utilisation de jouets de type fidget toys pour la préparation de denrées alimentaires

«Utilisation de jouets de type fidget toys pour la préparation de denrées alimentaires», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 8 mars 2022.

Le Bundesinstitutfür Risikobewertung (BfR) déconseille l’utilisation des jouets comme les Pop-it-Fidget Toys à des fins de préparation alimentaire à moins que le fabricant n'ait explicitement étiqueté le produit en question pour une telle utilisation alimentaire.

Actuellement un certain nombre de vidéos circulent sur médias sociaux montrant la fabrication de biscuits ou de chocolats en utilisant ces jouets «Pop-it-Fidget Toys» comme moule à glaçons, à pralines ou à pâtisserie.

La législation prévoit que les objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires doivent
- porter la mention «Pour contact alimentaire»,
- être étiquetés avec une mention spéciale indiquant leur destination ou
- portent le symbole fourchette-verre si ces objets ne sont pas encore en contact avec des denrées alimentaires.

De plus, les fabricants sont obligés d’indiquer un mode d’emploi assurant une utilisation en toute sécurité.

Une utilisation de ce type de jouets comme moule pour la préparation de denrées alimentaires peut provoquer une migration de substances nocives vers ces denrées alimentaires en quantités susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine.

En particulier, les températures élevées (comme le chocolat fondu pour la préparation de pralines ou lors de la cuisson en four pour la préparation de gâteaux) favorisent le transfert de substances à partir du silicone.

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Suisse: vers une autorisation des nouvelles techniques de sélection des plantes

Heureusement, la Suisse n’est pas dans l’UE, et de plus, à ma connaissance, il n’y a pas non plus d’imbéciles du nom de ‘faucheurs volontaires’. Voici donc que «le Conseil fédéral est chargé d'autoriser les nouvelles techniques de sélection des plantes», source Agence Télégraphique Suisse (ATS) du 8 mars 2022.

Le moratoire sur les OGM dans l'agriculture doit être assoupli. Le Conseil des Etats a tacitement chargé mardi le Conseil fédéral de présenter un cadre légal pour autoriser les plantes et semences obtenues au moyen des nouvelles techniques de sélection.

Les sénateurs ont tacitement suivi la décision prise la semaine dernière par le National. Le Conseil fédéral doit présenter d'ici la fin du premier semestre 2024 un projet d'acte visant à instaurer un régime d'homologation pour les organismes auxquels aucun matériel génétique étranger n'a été ajouté.

Cela concerne notamment les techniques Crispr/Cas, surnommé «ciseaux moléculaires». Depuis l'introduction du moratoire, la recherche a avancé, a indiqué Hannes Germann (UDC/SH) pour la commission. «Ces nouvelles méthodes permettront de réagir aux défis climatiques». La recherche demande depuis longtemps cette avancée.

Solution pragmatique
La commission du Conseil des Etats s'est montrée satisfaite de cette proposition qui ouvre une voie pragmatique, a-t-il ajouté. Cela permettra d'examiner si ce régime d'homologation doit faire partie ou non de la loi sur le génie génétique.

«Il est grand temps de donner une chance aux nouvelles méthodes de sélection», a renchéri Andrea Gmür (Centre/LU). Pour elle, il faut vraiment que la prolongation du moratoire soit la dernière.

Jakob Stark (UDC/TG), qui avait voté en décembre contre une introduction trop rapide de ces OGM, est désormais satisfait. Le Conseil fédéral pourra décider sur la base de résultat concret de la recherche en faveur de l'agriculture, selon lui.

Travaux déjà en route
En décembre dernier, le Conseil des Etats aurait voulu directement introduire dans la loi sur le génie génétique une exception pour ces organismes génétiquement modifiés. Mais le National a freiné ces ardeurs et voté pour ce compromis.

Il revient désormais au gouvernement de proposer un régime d'homologation. La gauche a échoué à mieux encadrer cette ouverture. Elle aurait notamment voulu des garanties sur les questions de responsabilité, sur les coûts liés à une coexistence des cultures OGM et conventionnelles et sur la liberté de choix des consommateurs.

Le Conseil fédéral a déjà entamé les travaux sur les nouvelles techniques de sélection en réponse à trois postulats tandis que l'UE élabore une nouvelle réglementation. Saisi du mandat du Parlement, il devra en plus légiférer. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a indiqué qu'elle pouvait vivre avec ce compromis.

Actuellement, la culture d'OGM n'est autorisée en Suisse qu'à des fins de recherche. Le moratoire sur l'utilisation de ces organismes dans l'agriculture est en vigueur depuis l'acceptation d'une initiative populaire en 2005. D'une durée de quatre ans, il a été déjà prolongé trois fois. L'an dernier, les deux Chambres ont donné leur accord à une quatrième prolongation jusqu'en 2025.

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Penser au futur de la sécurité des aliments, selon la FAO

«La FAO examine l'impact des tendances sur la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 8 mars 2022 dans Food Nafety News.

Selon la FAO, les défis émergents en matière de sécurité des aliments doivent être pris en compte lorsque l'on examine l'évolution du système alimentaire.

Un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) examine comment les moteurs mondiaux tels que la croissance économique, l'évolution du comportement et des modes de consommation des consommateurs, la croissance démographique et la crise climatique auront un impact sur l'avenir de la sécurité des aliments.

Il couvre huit domaines: le changement climatique, les nouvelles sources alimentaires et les nouveaux systèmes de production, l'essor des exploitations agricoles et les potagers dans les villes, l'évolution des comportements des consommateurs, l'économie circulaire, la science du microbiome, l'innovation technologique et scientifique et la fraude alimentaire.

L'objectif est d'aider les décideurs politiques à anticiper les préoccupations futures plutôt que d'avoir à y réagir.

Problèmes potentiels
«Nous sommes à une époque où les innovations technologiques et scientifiques révolutionnent le secteur agro-alimentaire, y compris dans le domaine de la sécurité des aliments. Il est important que les pays suivent le rythme de ces progrès, en particulier dans un domaine critique comme la sécurité des aliments, et que la FAO fournisse des conseils proactifs sur l'application de la science et de l'innovation», a dit Ismahane Elouafi, scientifique en chef de la FAO.

L'analyse a révélé que le changement climatique peut avoir un impact sur divers contaminants biologiques et chimiques dans les aliments en modifiant leur virulence, leur présence et leur distribution. De nouvelles sources alimentaires telles que les algues peuvent accumuler des niveaux élevés de métaux lourds comme l'arsenic, le plomb, le cadmium et le mercure, tandis que les insectes comestibles peuvent être contaminés ou présenter des risques d'allergènes.

Selon le rapport, à mesure que les régimes à base de plantes se développent, il est nécessaire de sensibiliser davantage à l'introduction de problèmes, tels que les allergènes provenant d'aliments qui n'étaient pas couramment consommés auparavant.

Les préoccupations potentielles concernant la viande à base de cellules comprennent l'utilisation de sérum d'origine animale dans les milieux de culture, ce qui peut introduire une contamination microbiologique et chimique. Les problèmes liés à l'agriculture intra-urbaine comprennent les sols utilisés, les sources d'eau, la pollution de l'air et divers autres risques chimiques.

Parmi les exemples de technologies, citons les emballages intelligents pour prolonger la durée de conservation des produits, la blockchain pour suivre les aliments tout au long des chaînes d'approvisionnement et les imprimantes 3D qui produisent des bonbons et des textures semblables à de la viande à l'aide d'ingrédients à base de plantes. Cependant, les progrès technologiques dépassent la réglementation, il existe des problèmes de partage de données et l'adoption n'est pas uniforme dans tous les pays.

L'économie circulaire pourrait potentiellement introduire, ou réintroduire, et concentrer les risques pour la sécurité des aliments, le rapport donnant l'exemple du recyclage du plastique.

L'analyse a mis en garde contre le recours exclusif aux données et aux techniques basées sur les données pour résoudre la fraude alimentaire, car les données ne sont pas une solution au fait que la fraude est souvent liée aux comportements humains.

Se préparer au lieu de réagir
Des systèmes d'alerte précoce à grande échelle ainsi que le suivi et la surveillance sont importants pour aider à prévenir et à contrôler les épidémies d'origine alimentaire. La traçabilité le long des chaînes d'approvisionnement jouera un rôle en suivant et en supprimant les produits contaminés avant qu'ils ne deviennent un problème de santé publique, selon le rapport.

Vittorio Fattori, responsable de la sécurité des aliments à la FAO, a déclaré que se préparer à la manière dont l'avenir pourrait se dérouler permettra de mieux répondre aux risques et d'optimiser les opportunités.
«Les perspectives mondiales de la FAO sur les nouveaux problèmes de sécurité des aliments peuvent aider à rapprocher la science et la politique en utilisant une approche de réflexion à long terme pour éclairer une gamme de décisions liées à la chaîne alimentaire et aider à garantir que les aliments soient conservés en toute sécurité, quelle que soit la forme qu'ils prennent ou ce qui se passe autour de sa production et de sa transformation.

La FAO et l'Organisation mondiale de la santé ont également annoncé que l'édition de cette année de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, le 7 juin, aura pour thème «Des aliments sûrs, pour une meilleure santé». La quatrième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments se concentrera sur la manière dont des aliments plus sûrs peuvent améliorer la santé et le bien-être. Une attention sera également accordée aux moyens d'améliorer le système alimentaire, afin que des aliments sains et nutritifs puissent être cultivés, commercialisés et consommés. 

Une personne sur 10 dans le monde tombe malade chaque année à cause d'aliments contaminés, selon des estimations publiées en 2015. Plus de 200 maladies sont causées par la consommation d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques comme les métaux lourds.

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Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée, selon une nouvelle étude

Légende de l'image. Le tissu (fabric) est un matériau poreux avec une structure sur plusieurs échelles de longueur. Les trois images du haut, de gauche à droite, représentent des échelles de longueur successivement plus petites. À la plus grande échelle de longueur, le tissu est un treillis tissé à partir de fils (yarn) perpendiculaires qui passent par-dessus et desssous d'autres fils à angle droit par rapport à eux. Crédit Richard P. Sear.  

On sait désormais en France que les masques en tissus ne sont plus recommandés, certains lieux mettent cela en avant car «Les masques en tissu sont inférieurs dans la protection contre la propagation virale aéroportée», source journal Physics of Fluids en liaison avec l’article Modeling the filtration efficiency of a woven fabric: The role of multiple lengthscales.

Comme de nombreux autres virus, le COVID-19 se transmet principalement par des particules transportées dans l'air. Une personne infectée expire des particules contenant le virus dans l'air, qui peuvent ensuite être inhalées par une autre personne, qui devient alors infectée.

Les masques sont largement considérés comme une défense de première ligne importante contre la transmission aérienne de la maladie, comme le prouve une prépondérance de preuves. Alimentée par le variant omicron, la dernière vague de la pandémie a incité les responsables de la santé publique à recommander des masques plus protecteurs car tous les masques ne sont pas créés égaux.

Dans Physics of Fluids, par AIP Publishing, des chercheurs d'Angleterre, d'Allemagne et de France concentrent leur expertise, et leurs microscopes, sur l'examen de l'efficacité de la filtration des particules par du tissu tissé, qui, contrairement au matériau utilisé dans les filtres à air et les masques standard, consiste en fibres torsadées en fils. Il existe donc deux échelles de longueur : les diamètres de la fibre et du fil.

À l'aide d'images 3D produites par microscopie confocale pour voir les canaux d'écoulement d'air, les scientifiques simulent le flux d'air à travers ces canaux et calculent l'efficacité de filtration pour les particules d'un micromètre et plus de diamètre. L'étude conclut que pour les particules de cette gamme de taille, l'efficacité de filtration est faible.

«Les masques sont des filtres à air et les tissus tissés, comme le coton, font de bons jeans, chemises et autres vêtements, mais ce sont de mauvais filtres à air», a déclaré le co-auteur Richard Sear, de l'Université du Surrey. «Donc, utilisez du tissu tissé pour les vêtements et des N95 ou FFP2 ou KF94 pour les masques.»

En effet, les simulations de flux suggèrent que lorsqu'une personne respire à travers un tissu, la majeure partie de l'air circule à travers les interstices entre les fils du tissu tissé, entraînant avec lui plus de 90% des particules.

«En d'autres termes, ces écarts relativement importants sont responsables du fait que le tissu est un mauvais matériau pour fabriquer des filtres à air», a déclaré Sear. «En revanche, la couche filtrante d'un masque N95 est constituée de fibres beaucoup plus petites de 5 micromètres avec des espaces 10 fois plus petits, ce qui le rend bien meilleur pour filtrer les particules désagréables de l'air, comme celles contenant des virus.»

Alors que des recherches antérieures ont révélé des résultats similaires, cette étude est la première à simuler des particules traversant directement les interstices du tissu tissé.

Sear a ajouté que les bons masques devraient comporter les «deux Fs pour bonne filtration et bon fit ou bon ajustement».

Les masques chirurgicaux s'adaptent mal, donc beaucoup d'air passe non filtré au-delà des bords du masque par les joues et le nez», a déclaré Sear.

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Sur les Champs-Elysées, la «folie» d’une transhumance béarnaise

Sur les Champs-Elysées, la «folie» d’une transhumance béarnaise, à voir sans modération ...

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Les dark kitchens et dark stores dans le collimateur de la ville de Paris, mais pas pour des raisons d'hygiène et de sécuriét des aliments, étonnant, non ?

Image de l'Apur

Une suite en France à larticle sur la situation britannique, «Une attention particulière doit être accordée à la sécurité sanitaire dans l'évolution du système alimentaire».

En effet, voici que «La mairie de Paris demande la fermeture de 45 ‘dark stores’ ouverts ‘illégalement’», source AFP du 7 mars 2022.

Il s’agit aussi de ce qu’on appelle des starts-up du quick commerce et des dark kitchens, mais chut, pas un mot sur l’hygiène et la sécurité des aliments de ces locaux et de l’entreposageEn effet, les édiles de Paris ou au niveau national ne sont pas fichus de réaliser des inspections de ces locaux, faute de moyens humains. On préfère donc les attaquer en vertu du plan local d’urbanisme, étonnant, non ?

Selon une étude de l’Apur sur «Drive piétons, dark kitchens, dark stores. Les nouvelles formes de la distribution alimentaire à Paris», il y aurait 60 «dark stores», de 57 «drives piétons solos» et au moins 30 «dark kitchens»

La mairie de Paris a demandé aux différents acteurs du "quick commerce", la livraison de courses ultra rapide à domicile, la fermeture de 45 "dark stores" qui ont été "créés illégalement" dans la capitale, a détaillé lundi à l'AFP le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire (en l’absence de la maire de paris retenue pour des tâches semble-t-il plus importantes -aa).

Selon BFMTV, pour le premier adjoint de Paris, «Sur 65 dark stores qui ont été instruits» par les services de l'urbanisme de la mairie à la suite de remontées d'informations de Parisiens, «45 sont illégaux»

Infraction au code de l'urbanisme
Ces «dark stores» sont considérés par la mairie et les services de l'urbanisme comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.
«Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l'ont pas fait, ce qui est une infraction au code de l'urbanisme», a-t-il détaillé à l'issue d'une réunion à laquelle étaient conviés l'ensemble des acteurs de ce secteur en plein boom depuis l'épidémie de Covid-19.

Les acteurs présents étaient, selon la mairie de Paris: Cajoo, Gorillas, Flink, Glovo, GoPuff, Yango Deli, Zapp, Rohlik, Bam courses, Frichti, Deliveroo et Uber Eats.

Réunion publique le 25 mars
Concrètement, après constatation d'une infraction au code de l'urbanisme, le tribunal judiciaire est saisi et peut, outre la décision sur le fond, prononcer une sanction financière «plafonnée à 25.000 euros par entrepôt», explique le premier adjoint.
«J'ai expliqué aux acteurs qu'ils n'ont peut-être pas intérêt à faire un pari sur le fait d'aller en justice, qui est un temps long mais un temps inéluctable», a-t-il encore détaillé auprès de l'AFP, précisant que «ceux qui souhaitent jouer le jeu de la transparence» peuvent se mettre en relation avec les services de la mairie pour trouver des lieux plus adaptés où s'installer. L'élu a par exemple cité les «parkings souterrains, dont certains sont sous-occupés».

Entreposer des aliments dans des parkings, en voilà une curieuse idée, ça, c'est Paris !!!

Mise à jour du 19 mars 2022. On lira ce reportage Paris : le fléau des «dark stores» agace les riverains.

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