mercredi 23 mars 2022

Le Codex Alimentarius élabore un document d’orientation pour la gestion des épidémies d’origine alimentaire

«Le Codex Alimentarius élabore un document d’orientation pour la gestion des épidémies d’origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 23 mars 2022 dans Food Safety News.

Lors d'une réunion d'un comité du Codex Alimentarius, des experts ont rédigé des orientations sur la manière de gérer les épidémies microbiologiques d'origine alimentaire.

Le document donnera aux pays des lignes directrices pour une approche structurée de la préparation et de la gestion afin de limiter l'ampleur de ces épidémies. Il couvre les systèmes de surveillance et de suivi, les méthodes analytiques, l'évaluation et la communication des risques, en utilisant les données épidémiologiques et de laboratoire et les enseignements tirés.

Le Comité du Codex Alimentaire sur l'hygiène alimentaire a été accueilli par les États-Unis en février et mars et présidé par Emilio Esteban, scientifique en chef au Service de sécurité et d'inspection des aliments de l'USDA.

L'établissement de réseaux et de communications entre différents secteurs, y compris les agences chargées du contrôle des aliments, les autorités vétérinaires, les laboratoires, les organismes de santé publique et la communauté, signifie un meilleur échange d'informations afin que les épidémies puissent être rapidement étudiées.

«Pour faciliter une compréhension commune et une approche cohérente de ces situations, ces réseaux devraient utiliser des méthodes comparables, des définitions et des interprétations communes dans la mesure du possible, ainsi qu'un échange transparent d'informations», selon les lignes directrices.

Le document a été envoyé pour adoption à la prochaine session de la Commission du Codex Alimentarius plus tard cette année.

Problèmes à cause du manque de communication
Gudrun Sandø, conseillère vétérinaire à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, a contribué à l'élaboration du guide.

«Les épidémies d'origine alimentaire peuvent traverser les frontières, nous devons donc également disposer du type de structure où nous communiquons les uns avec les autres à l'échelle internationale. Ce que nous avons vu et appris, c'est que dans certains pays, il n'y a pas toujours de communication naturelle entre les autorités de santé publique et de sécurité sanitaire des aliments. Il est vraiment important que ces personnes se connaissent et aient des réseaux pour que vous sachiez à qui vous adresser. En cas d'épidémie, vous devez agir rapidement», a-t-elle déclaré.

«Nous disposons de ces nouvelles méthodes de typage moléculaire pour comparer différentes souches d'un pathogène, ce qui nous permet de nous concentrer sur des domaines d'investigation spécifiques et nous aide à retrouver des cas groupés que nous ne connaissions pas auparavant. Vous avez également besoin de données épidémiologiques, mais ces nouvelles méthodes de typage moléculaire sont un outil qui a changé la façon dont nous menons les enquêtes sur les épidémies et a amélioré le taux de réussite pour trouver la source d'une épidémie.

Les critères pour classer une épidémie et élaborer des plans d'intervention comprennent le nombre de patients, la source de contamination et les antécédents commerciaux, la gravité de la maladie, la propagation géographique et si elle est en cours ou non. Le fait de qualifier une épidémie comme une crise peut affecter la confiance des consommateurs dans un produit ou une catégorie d'aliments qui n'est pas impliqué dans l'incident.

Constanza Vergara du Chili, a déclaré que le document aidera les responsables à gérer une épidémie dans ce qui est «généralement une situation très chaotique et urgente».

Autres éléments discutés
D'autres travaux sur le projet de lignes directrices pour maîtriser E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans la viande de bœuf crue, le lait cru et les fromages au lait cru, les légumes verts à feuilles réfrigérés et les graines germées sont en cours.

Également à la réunion, des représentants de la Bolivie, de l'Indonésie, du Kenya, du Nigeria et du Pérou ont manifesté leur intérêt pour l'élaboration d'un plan de travail sur les directives de sécurité des aliments pour les marchés traditionnels avec l'Alliance mondiale pour l'amélioration de la nutrition (GAIN).

Jeffrey LeJeune, responsable de la sécurité des aliments à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a présenté des travaux récents pertinents.

Les rapports de la Réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) dont la publication est prévue en 2022 comprennent une évaluation des risques sur Listeria monocytogenes, les STEC dans la viande et les produits laitiers, les aliments à faible humidité et la réutilisation de l'eau dans la pêche et les produits laitiers.

Les travaux futurs porteront sur les fruits et légumes frais, Salmonella et Campylobacter dans la volaille et les virus d'origine alimentaire.

La prochaine réunion de ce comité du Codex Alimentarius est prévue pour novembre avec des discussions sur les espèces de Vibrio dans les produits de la mer et le contrôle des virus dans les aliments qui devraient figurer.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Taxes sur les boissons sucrées : l’OMS explique comment en faire une mesure de santé efficace

«Taxes sur les boissons sucrées : l’OMS explique comment en faire une mesure de santé efficace», source OMS Europe.

Si les taxes sur les boissons sucrées peuvent aider les pays à lutter contre les maladies non transmissibles et à améliorer la santé de leurs populations, cette mesure peut être plus efficace si les taxes sont élaborées en collaboration entre les autorités sanitaires et financières.

C’est l’une des conclusions du nouveau rapport de l’OMS intitulé «Sugar-sweetened beverage taxes in the WHO European Region» [Taxes sur les boissons sucrées dans la Région européenne de l’OMS] qui examine les enseignements tirés des 10 premiers États membres de la Région à avoir pris ce genre de mesure.

Seuls 19% des pays de la Région taxent les boissons sucrées
«La taxation est une politique rentable susceptible d’améliorer la santé au niveau national. En imposant des taxes sur les boissons sucrées, les pays peuvent réduire les niveaux de consommation de ces boissons et diminuer les risques associés de surpoids et d’obésité, de diabète et d’autres maladies qui y sont liées», a déclaré le docteur Kremlin Wickramasinghe, chef par intérim du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles et l’un des auteurs du nouveau rapport.

«Cependant, la fiscalité sur les boissons sucrées est aujourd’hui sous-utilisée dans la Région européenne de l’OMS. En effet, seuls 19% des pays ont adopté cette mesure.»

Le rapport de l’OMS se concentre sur l’expérience de la Belgique, de la Finlande, de la France, de la Hongrie, de l’Irlande, de la Lettonie, de Monaco, de la Norvège, du Portugal et du Royaume-Uni. Seuls ces 10 États membres de la Région européenne de l’OMS (sur un nombre total de 53) imposent des taxes sur les boissons sucrées au niveau national.

Un outil souple adapté aux besoins des pays
Les conclusions du rapport vont dans le sens d’une étude récemment publiée par l’OMS dans l’European Journal of Public Health, et mettent en évidence la souplesse des pratiques de taxation des boissons sucrées ainsi que les possibilités offertes aux décideurs à cet égard.

Les pratiques examinées montrent que les taxes sur les boissons sucrées sont toujours prélevées au niveau des fabricants, et non à celui des consommateurs. Or, la conception et les spécificités de l’instrument fiscal diffèrent selon les pays.

Si certains États membres ont choisi de mettre l’accent sur les effets économiques de la fiscalité sur les boissons sucrées, d’autres justifient explicitement l’instauration de ces taxes comme une mesure sanitaire.

Les taxes sont aussi conçues de diverses manières. La Hongrie, la Lettonie et le Royaume-Uni, par exemple, imposent des taux d’accises différenciés avec des seuils basés sur la teneur en sucre des boissons.

Vous lirez la suite de l’articleet notamment, «Comment imposer une fiscalité efficace : ce que l’OMS a découvert».

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 22 mars 2022

Un cocktail de microplastiques dans notre alimentation, selon l'Anses

«Un cocktail de microplastiques dans notre alimentation», source Anses.

L’eau est loin d’être le seul aliment dans lequel on a retrouvé des microplastiques. Du lait aux coquillages en passant par les fruits et les légumes, leur présence dans notre environnement est omniprésente. Si les conséquences sur notre santé ne sont pas encore connues, des études sur les animaux laissent penser que leur ingestion pourrait impacter le bon fonctionnement de l’intestin.

Les microplastiques sont des particules de plastique dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu. Ils peuvent être produits intentionnellement ou issus de la fragmentation de particules de plus grande taille (macroplastiques). Il est important de souligner que les microplastiques sont présents sous différentes formes (fragments, fibres, billes, films etc.). Ils peuvent être composés avec plus de vingt polymères différents (polyéthylène, polypropylène, polystyrène, etc.) incluant des additifs (plastifiants, antioxydants, retardateurs de flamme, colorant). Ils sont ubiquitaires c’est-à-dire qu’on les trouve dans tous les compartiments de l’environnement (eau, terre, air) mais aussi dans notre environnement quotidien (alimentation, objets, contenants, etc.). Ces particules s'accumulent dans les écosystèmes, même dans les habitats les plus reculés, comme les fonds marins, ou l’Antarctique, et sont transférées dans les chaînes alimentaires, ce qui conduit inévitablement à leur ingestion involontaire par l’être humain. De plus, certains emballages (gobelets, gourdes, boites alimentaires, etc.) et processus de cuisson des aliments ajoutent une contamination en microplastiques supplémentaire à notre nourriture.

Le document rapporte les compléments suivants:
- Des méthodes de caractérisation des microplastiques en cours de développement
- Des microplastiques retrouvés dans de nombreux aliments
- Des disfonctionnements intestinaux constatés chez les animaux
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

22 mars 2022: Journée mondiale de l’eau : toujours de nombreuses maladies liées à l’eau

«Journée mondiale de l’eau : toujours de nombreuses maladies liées à l’eau», source Institut Pasteur.

Le 22 mars 2022 célèbre la Journée mondiale de l’eau. Cette année, le thème de cette journée est: «Eaux souterraines : rendre l’invisible visible». À cette occasion, découvrez-en plus à travers nos fiches maladies sur les maladies, majoritairement infectieuses, liées à l’accès à l’eau, ainsi que quelques initiatives de l’Institut Pasteur à Paris et du Pasteur Network.

L’eau est une ressource fondamentale pour garantir la vie et un point central de vigilance en matière de santé publique. De nombreuses maladies «hydriques» peuvent en effet toucher les populations pour lesquelles l’accès à l’eau ou à un assainissement de qualité ne peuvent être garantis. Instituée depuis 1994 par l’Organisation des Nations unies, la Journée mondiale de l’eau a notamment pour but sensibiliser sur les enjeux cruciaux autour de cette ressource essentielle, alors que deux milliards de personnes vivent sans accès à l’eau potable dans le monde. L’occasion de rappeler que de nombreuses maladies sont liées à un manque d’accès à l’eau propre, véhiculées par l’eau elle-même, ou dues à des agents pathogènes et des vecteurs qui se développent dans l’eau.

Les maladies par manque d’accès à l’eau propre
Le manque d’eau propre rend difficile les gestes basiques de l’hygiène, ce qui favorise donc le développement de nombreuses infections. Le trachome est une pathologie causée par le virusChlamydia trachomatis. La maladie touche les yeux et peut mener jusqu’à la cécité. Le virus se transmet par les mains, par les vêtements ou par des mouches, et l’hygiène est donc un facteur important pour prévenir l’infection. De la même manière, la shigellose est la maladie de l’insuffisance d’hygiène par excellence, et provoque un syndrome dysentérique et des diarrhées. Transmise de façon interindividuelle, elle peut aussi passer par les selles qui contaminent eau et nourriture, et par des mouches qui toucheraient les produits de consommation contaminés. Il s’agit d’une infection bactérienne causée par les bactéries Shigella, qui appartiennent à l’espèce Escherichia coli. Le manque d’accès à l’eau, à un assainissement de bonne qualité et à un manque d’éducation sanitaire constituent aussi des facteurs importants dans la malnutrition.

Les maladies véhiculées par l’eau elle-même
Dans les régions du monde où l’eau ne peut être assainie, elle peut contenir différents pathogènes qui infectent ainsi les habitants qui la consomment. C’est le cas de la bactérie responsable du choléra, Vibrio cholerae. Les selles de personnes infectées peuvent en effet contaminer des aliments ou l’eau, puis se transmettre par la consommation. Les virus de la poliomyélite, une infection qui atteint le système nerveux central et peut provoquer des séquelles à long terme, ou des hépatites A et E, peuvent aussi se transmettre par les eaux contaminées. Les conditions d’hygiène et le manque de systèmes d’épuration des eaux usées peut favoriser la circulation de certains parasites, comme les amibes. Ces organismes unicellulaires sont responsables de l’amibiase, une inflammation de la paroi du côlon qui provoque des diarrhées voire de la dysenterie.

Même en Amérique du Nord, en Asie ou en Europe, le risque de maladies véhiculées par l’eau existe, comme par exemple avec la légionellose, maladie d’origine bactérienne, potentiellement mortelle, due à l’affinité de la bactérie pour les systèmes modernes d’alimentation en eau comme les réseaux d’eau chaude sanitaire, les tours de refroidissement, etc.

Les maladies parasitaires infectant des animaux aquatiques
Plusieurs vers parasites infectant l’être humain possèdent comme hôtes intermédiaires des animaux aquatiques, comme des mollusques ou des crustacées. C’est le cas notamment du ver de Guinée, qui parasite la peau, de la grande douve du foie ou des schistosomes, qui peuvent parasiter différents organes. La contamination peut se faire lors de baignades dans des points d’eau contaminés ou par la consommation de plantes elles-mêmes contaminées par cette eau.

Les maladies dont le vecteur se reproduit dans les points d’eau
Les points d’eau stagnante constituent des lieux privilégiés pour la reproduction des moustiques, vecteur de nombreuses maladies infectieuses. Le moustique tigre (genre Aedes) est ainsi responsable de la transmission de maladies comme la dengue, la fièvre jaune ou le chikungunya. Le paludisme, maladie parasitaire provoquée des Plasmodium, se transmet quant à elle par la piqûre d’une femelle moustique du genre Anopheles. Il s’agit de la plus importante des maladies parasitaires en terme de cas par an dans le monde.

Enfin, l’Institut Pasteur de Paris lance le MOOC Water-Borne Infectious Diseases, co-dirigé par François-Xavier Weill (unité des Bactéries pathogènes entériques), Maël Bessaud (laboratoire Population virale et pathogénèse) et Dominique Franco (conseiller spécial du service éducatif de l'Institut Pasteur). Ce cours en ligne explique pourquoi l’eau peut transmettre des infections bactériennes, virales et parasitaires et explore les moyens de lutte et de prévention. Il sera ouvert du 22 mars au 24 mai 2022. Les inscriptions quant à elles sont ouvertes jusqu’au 18 mai 2022.

Voir aussi ce tweet de l’Anses.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Rappel des recommandations ou nouvelles recommandations pour prévenir les SHU ?

Vous allez voir comment les recommandations dans la prévention du syndrome hémolytique et urémique (SHU) sont devenues subrepticement quelque peu différentes ...

Cela vous a peut-être échappé, mais entre les recommandations dans la prévention du SHU en France, il y a des différences et/ou des compléments entre le texte initial (collonne de gauche) proposé dans «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque», mis à jour le 12 mars 2022, et ce que Santé publique de France appelle le 18 mars 2022, «Rappel des recommandations pour prévenir les SHU» (colonne de droite).

Pour ma part, il ne s’agit donc pas d’un rappel de recommandations, mais bien de nouvelles de recommandations (surlignées), à vous de voir ...

  • Cuire à cœur la viande, surtout la viande de bœuf hachée ;
  • Ne pas faire consommer par les jeunes enfants du lait cru et des fromages à base de lait cru à pâte molle (camembert, reblochon, saint nectaire, etc.) ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.) ou les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • Laver soigneusement les légumes, fruits et herbes aromatiques, en particulier ceux consommés crus ;
  • Bien séparer les aliments crus des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • Consommer rapidement les restes alimentaires et les plats cuisinés en les réchauffant suffisamment ;
  • Nettoyer méticuleusement les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail ;
  • Se laver systématiquement les mains avant de préparer les repas et en sortant des toilettes ;
  • Ne pas se baigner dans des lieux de baignades publics en cas de gastro-entérite ;
  • Ne pas participer à la préparation des repas en cas de gastro-entérite ;
  • Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • Éviter le contact des très jeunes enfants avec les ruminants (vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc.), et leur environnement.
  • le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées à cœur);
  • le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
  • les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant. ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains doit être systématique.
Il y aurait également des commentaires à faire. Ainsi, comme le rapporte l'Anses«Une température à cœur de 70°C pendant 2 minutes doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.» Le recours à un thermomètre alimentaire serait un vrai plus ét éviterait les notions de couleurs de la cuisson des steaks. La couleur est un indicateur trompeur.
Pour le reste, ce qui est mentionné dans la collone de droite est conforme à ce qu'on trouve dans les recomamndations des principaux pays.

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

Méthode alternative pour la culture de Salmonella, selon des travaux de l'Université de Géorgie

Nikki Shariat, professeure au Collège de médecine vétérinaire de l'UGA, a inventé CRISPR-SeroSeq.

«Une recherche universitaire trouve une méthode alternative pour la culture de Salmonella», source Food Safety Magazine, article adapté par mes soins -aa.

Les méthodes traditionnelles de culture de Salmonella peuvent parfois prendre un minimum de quatre à cinq jours. Cependant, une chercheuse de l'Université de Géorgie(UGA) a trouvé une méthode alternative potentielle pour la culture de Salmonella qui pourrait réduire le temps d'isolement requis pour cette analyse.

US Poultry et la Fondation US Poultry ont financé la recherche. Les expériences ont montré que CRISPR-SeroSeq peut offrir un nouveau cadre pour surveiller les populations de Salmonella pendant les opérations alimentaires.

Développé par Nikki Shariat, CRISPR-SeroSeq permet aux chercheurs d’analyser toutes les salmonelles présentes dans un échantillon donné (Source).

Les objectifs du projet étaient d'améliorer la surveillance de Salmonella et de retracer les sérotypes de Salmonella dans une usine de transformation alimentaire. Le projet visait à améliorer la surveillance en abordant les limites des méthodes traditionnelles de culture, qui sélectionnent un petit nombre de colonies et prennent également du temps. Il s'agit d'une limite car seuls les sérotypes abondants sont détectés, alors que les petites colonies peuvent être sous-identifiées. Salmonella compte plus de 2 600 sérotypes, dont seulement une petite quantité est liée à des maladies humaines.

La chercheuse principale, Nikki W. Shariat, professeure au College of Veterinary Medicine de l’UGA, a suivi des sérotypes de Salmonella dans une usine de volailles pour déterminer les profils des sérotypes après chaque étape majeure de la transformation. Elle l'a fait en prélevant des échantillons de carcasses, à la fois avant et après le refroidissement et après.

La recherche de Shariat a montré que «... l'augmentation partielle de la sélectivité de l'étape de culture de pré-enrichissement non sélective était suffisante pour récupérer Salmonella 24 heures plus tôt que la norme actuelle utilisant des enrichissements sélectifs», selon l’article. «Cette approche a donné une prévalence de Salmonella similaire à celle de l'approche traditionnelle de culture en deux étapes.»

Le deuxième objectif de Shariat était de suivre les sérotypes de Salmonella par le biais de la transformation alimentaire. Pour y parvenir, elle a comparé des profils de sérotypes pré-enrichis et enrichis provenant de diverses sources liées à la volaille comme les carcasses, le poulailler, la litière et les aliments, entre autres. Dix-huit visites différentes ont été effectuées dans trois installations de transformation, et des échantillons en double ont été prélevés à chaque visite, indique l’article. CRISPR-SeroSeq a pu détecter de petites quantités d'un sérotype de Salmonella dans des échantillons de cultures mixtes.

Les chercheurs de l’équipe de Shariat ont constaté que la méthode standard des inspecteurs des aliments rate environ 60% de tous les échantillons testés. De plus, ils ont découvert qu'environ un échantillon sur 10 contenait une souche de Salmonella résistante aux antibiotiques. Dans chaque cas, cette souche particulière de Salmonella était plus nombreuse que les autres souches de Salmonella.

Shariat a déclaré que son Poultry Diagnostic and Research Center de l'UGA affine actuellement son travail pour pouvoir utiliser CRISPR-SeroSeq pour «devancer la mauvaise posture pour examiner les populations de Salmonella à une très haute résolution afin que nous puissions voir les fluctuations mineures des sérotypes au fur et à mesure qu'ils se produisent.»

Il y a souvent des vagues d'un ou deux sérotypes proéminents de Salmonella couramment retrouvés dans la volaille», a-t-elle déclaré. «À la suite d'une épidémie causée par un seul sérotype, les producteurs de volaille cibleront ce sérotype particulier pour le retirer de leur chaîne de production. Cependant, Salmonella est un microbe astucieux, et cela provoque un effet «Whack-a-mole» où un sérotype est supprimé et un autre apparaît

Shariat espère qu'en étudiant les populations de Salmonella, elle pourra prédire quels sérotypes seront les plus préoccupants et permettre à l'industrie avicole de créer des vaccins ou d'utiliser d'autres mesures pour lutter contre eux avant qu'une épidémie ne se produise.

«Nous espérons que ces analyses fourniront aux entreprises avicoles et aux autres producteurs alimentaires un autre outil pour vaincre Salmonella», a déclaré Shariat.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 21 mars 2022

Alerte sur une hausse de la mortalité infantile en France

La sécurité des aliments, c’est assez moyen, mais autre nouvelle inquiétante pour notre pays, voici la santé avec «Alerte sur une hausse de la mortalité infantile en France», selon un article d'Anne Prigent du FigaroArticle réservé aux abonnés et aux lecteurs.

Selon les travaux de chercheurs, le taux de mortalité infantile est ainsi passé de 3,32 décès pour 1000 naissances en 2012 à 3,56 décès pour 1000 naissances en 2019.

Après une baisse continue jusqu’à la fin des années 2000, le taux de décès d’enfants de moins de 1 an augmente depuis 2012. Un phénomène mal compris et trop peu analysé.

Mille deux cents. C’est le nombre de décès d’enfants de moins de 1 an qui pourraient être évités chaque année si le taux de mortalité infantile en France était équivalent à celui de la Suède ou de la Finlande. Ce terrible constat, déjà souligné par les données de l’Insee, vient d’être confirmé par une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Regional Health Europe, Recent historic increase of infant mortality in France: A time-series analysis, 2001 to 2019.

«Il y a une trentaine d’années, nous étions parmi les bons élèves, puis la machine s’est enrayée. À partir de 2005, la baisse de la mortalité infantile a ralenti et à partir de 2012 et jusqu’à 2019, elle a augmenté», souligne le Pr Martin Chalumeau, l’un des auteurs de l’étude et pédiatre à l’hôpital Necker à Paris.

Dans un autre article du Figaro,
Des chiffres «très inquiétants». Si le taux de mortalité infantile, un indicateur clé de la santé de la population, baissait depuis 2005 en France, il est sensiblement remonté entre 2012 à 2019, juge mardi 1er mars une étude des chercheurs de l'Inserm, de l'université de Paris, de l'AP-HP et du CHU de Nantes.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Food Standards Agency: Appel à preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques récupérés dans l'environnement

«La FSA lance un appel à preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques récupérés à l'air libre», source Food Standards Agency (FSA) du 21 mars 2021.

La Food Standards Agency demande des preuves de la sécurité sanitaires des plastiques récupérés dans l'environnement pour être utilisés comme matériau au contact des aliments.

La Food Standards Agency demande aux distributeurs, fabricants et fournisseurs de fournir des preuves sur la sécurité sanitaire des plastiques qui sont récupérés dans l'environnement (air libre) et recyclés pour être utilisés comme matériau en contact avec des aliments.

L'appel à preuves couvre les plastiques liés à l’océan, ainsi que ceux provenant de l'océan ou de la terre. Le plastique provenant des systèmes municipaux établis de collecte des déchets et de recyclage est considéré comme étant hors du champ d'application.

Une évaluation initiale sur le plastique lié à l'océan par le Joint Expert Group on Food Contact Materials (FCMJEG), qui fournit des conseils indépendants à la FSA, a révélé que sur la base des preuves disponibles, il n'a pas été possible de garantir que l'utilisation de ce matériau dans les produits en contact avec les aliments est sans risque, soit en contact direct avec les aliments, soit en tant que couche intermédiaire. Des preuves supplémentaires pour éclairer une évaluation complète et complète des risques sont nécessaires.

L'évaluation initiale du FCMJEG a noté que les connaissances actuelles sur la contamination potentielle sont limitées, ce qui signifie que la présence de substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) est inconnue.

Timothy Chandler, conseiller principal en politiques sur les matériaux en contact avec les aliments à la Food Standards Agency, a déclaré: «Nous soutenons pleinement les principes de durabilité qui sous-tendent le recyclage et la réutilisation des déchets plastiques provenant de sources environnementales, mais nous devons nous assurer que ces efforts sont déployés de manière à ne pas compromettre la sécurité alimentaire.»

«Cet appel à preuves fera partie de l'évaluation complète des risques du comité scientifique approprié sur la sécurité de ces matériaux dans les emballages et produits en contact avec les aliments plus tard cette année.»

La FSA souhaite également savoir comment les fabricants et les fournisseurs prennent en compte les matériaux provenant de pays dotés d'infrastructures de gestion des déchets différentes du Royaume-Uni et de l'UE, et où les informations sur l'utilisation ou la mauvaise utilisation antérieure des plastiques sont moins certaines.

Plus de détails sur les informations recherchées par la FSA peuvent être trouvés ici. Les réponses doivent être soumises à environmentalplastic@food.gov.uk avant 18 heures le mardi 20 septembre 2022.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Le New Green Deal en échec ? Bruxelles va proposer de cultiver les jachères

Le New Green Deal en échec ? En tout cas, «Bruxelles va proposer de cultiver les jachères», source agir

Bruxelles prépare des dérogations sur le taux minimal de terres en jachères imposé aux agriculteurs. Cela pour les mettre en culture et doper la production alimentaire de l'UE face à l'impact de la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi le commissaire à l'Agriculture.

La guerre opposant Ukraine et Russie, deux gros producteurs de céréales, a propulsé les cours des huiles, blé, soja, colza, tournesol et maïs à des niveaux records et Moscou menace de suspendre ses exportations d'engrais dont les Européens sont dépendants.

Afin d'amortir l'impact pour les agriculteurs et de renforcer la sécurité alimentaire du continent, la Commission européenne prépare plusieurs mesures d'urgence qu'elle rendra publiques le 23 mars - dont l'assouplissement des règles sur les jachères, a indiqué au Parlement européen le commissaire à l'Agriculture Janusz Wojciechowski.

«Il faut des dérogations sur les terres non cultivées. Elles sont très importantes pour la biodiversité, bien sûr, mais je ne crois pas que ce soit le moment de laisser ces terres improductives», a-t-il fait valoir devant les eurodéputés de la commission parlementaire agriculture.

«La Commission va proposer d'adopter une suspension (des règles), afin qu'on puisse utiliser ces terres pour la production protéinique, car il y a évidemment un manque de nourriture pour les élevages», pour laquelle l'UE importait d'Ukraine et de Russie une part importante de ses besoins, a-t-il insisté.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Derrière les cas de SHU en France, il y a de vraies personnes et des histoires comme celle-ci

Selon Santé publique de France,

Au 17 mars 2022, 27 cas de SHU ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, et 31 cas supplémentaires sont en cours d’investigation. Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 5 ans et demi, ont présenté des symptômes entre le 10/01/2022 et le 10/03/2022. Deux enfants sont décédés. 

Voici ci-après un témoignage paru dans Nice matin du 21 mars 2022. Merci à Joe Whitworth de m’avoir transmis l’information, Derrière les «cas» se cachent de vraies personnes et des histoires comme celle-ci.

Comme le rapporte le ministère de l'Agriculture et de lAlimentation à propos de E. coli«Le syndrome hémolytique et urémique touche particulièrement les jeunes enfants et surtout ceux de moins de 3 ans.» Mais une ado ...

Une ado 13 jours en réanimation après une intoxication alimentaire, ses parents racontent.
Une infection alimentaire gravissime a failli coûter la vie à une Hyéroise de 12 ans, contaminée par la bactérie E. coli. En France, deux enfants sont morts. Par mesure de précaution, des lots de pizza ont été rappelés.

C’est le témoignage d’une famille qui a vu son enfant dépérir en quelques jours. Souffrir atrocement, sans savoir quel mal la rongeait. Qui l’a veillé, jusque dans son coma artificiel. Et reste effarée par la violence de ce qu’elle a vécu.

Inès, 12 ans, est vivante. Toujours soignée. Avec des séquelles. Mais elle est là. L’adolescente hyéroise a été touchée par une infection alimentaire aussi rare que grave.

Elle fait partie des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), liés à des bactéries E. coli qui ont touché au moins 27 enfants en France, depuis le début du mois de février. Peut-être bien davantage.

Les symptômes de l’adolescente ont débuté le 13 février et n’ont cessé d’empirer. Deux jours plus tard, après les visites à domicile de SOS médecin, Inès est hospitalisée à Hyères. Le diagnostic posé est qu’elle souffre d’une violente gastro-entérite, peut-être aggravée par son infection à la Covid-19 la semaine précédente.

Déjà, la situation est abominable. «Inès hurlait de douleurs dans le ventre», décrit Angélique, sa mère. Traitement antibiotique et morphine ne la soulagent pas. La jeune fille commence à souffrir dans le bas du dos et, à la surprise générale, prend du poids, en même temps qu’elle se met à vomir.

Combat pour la survie
«Le corps et le visage de ma fille étaient remplis d’œdèmes. En fait, les reins étaient bloqués, poursuit Angélique. Je ne remercierai jamais assez la pédiatre de l’hôpital qui a dit le samedi matin, qu’il fallait la transférer à la Timone à Marseille. Si nous avions attendu le week-end, je ne sais pas si elle aurait pu être sauvée.»

Dès ce moment, le corps médical suspecte un syndrome SHU de forme sévère et c’est alors un combat pour la survie qui s’engage. Si le corps d’Inès se remplit d’eau, c’est à cause de la défaillance de ses reins, bloqués. «La bactérie s’attaque aux organes et les détruits. Le foie, le côlon ont été atteints, puis l’eau montait dans ses poumons.»

Coma artificiel
À deux reprises, l’adolescente a été placée en coma artificiel, pour permettre des soins de plus en plus invasifs et vitaux. «Pendant son sommeil, une IRM cérébrale a été passée, retrace Michael, son beau-père. Nous avons vécu 48 heures d’attente sans savoir si le cerveau était atteint.»

Intubée et sous-dialyse permanente, l’adolescente a tenu, d’un filet de vie. «Ma fille m’a demandé qu’on la laisse mourir», murmure Angélique, bouleversée. «On a vécu heure par heure, pendant les treize jours de réanimation», poursuit son conjoint en la soutenant.

Inès a pu rentrer chez elle lundi dernier, après plus d’un mois d’hospitalisation. Aujourd’hui, ses parents prennent la parole pour informer et prévenir. Que personne n’ait à passer ce qu’ils ont vécu.

Et ils ne terminent pas sans confier «leur reconnaissance immense au personnel soignant du service pédiatrique de La Timone». À leur dévouement, à leur compétence. «Ce sont nos héros.»

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.