mercredi 22 mars 2023

Jusqu’où iront les écolos radicaux?

«Jusqu’où iront les écolos radicaux?» article de Ronan Planchon dans FigaroVox.

Fruit d’une enquête fouillée, le livre d’Anthony Cortes et de Sébastien Leurquin met en évidence la fracture qui existe désormais entre la nouvelle constellation écologiste et les pouvoirs publics.

L’affrontement qui vient de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme?, d’Anthony Cortes, Sébastien Leurquin, éditions du Rocher, 252 pages, 18,90 euros.

Le scénario est écrit d’avance. Et à chaque fois, la pièce de théâtre se déroule comme prévu. Les images font le tour des réseaux sociaux, avant d’être reprises sur les chaînes d’information traditionnelles. Le bon sens s’indigne («Une honte!») ou se tait, par crainte de passer au mieux pour le réactionnaire de service, au pire pour le pourfendeur de la cause climatique.

La suite est réservée aux abonnés.

Sur le site de l’éditeur du livre, éditions du Rocher, on peut lire ce qui suit,

D'un côté, la nouvelle constellation écologiste. Portée par des groupes comme Extinction Rebellion, Dernière Rénovation, les Soulèvements de la Terre ou encore Deep Green Resistance, elle multiplie les opérations coup de poing pour dénoncer l'urgence climatique. Quitte à basculer dans la radicalité : jets de peinture, blocages routiers, mais aussi sabotages, destructions et actions clandestines...De l'autre, la machine étatique, tout aussi déterminée : surveillance, répression, condamnations et criminalisation... N'hésitant plus à durcir sa doctrine, à parler d'éco-terrorisme et à s'engager dans un jeu trouble avec la mise sous cloche d'associations historiques garantes de l'intérêt général, le détricotage du droit de l'environnement, ou l'accélération de grands projets controversés.Chez les activistes, on envisage la violence. En face, on redoute l'attentat. Comment tout cela va-t-il finir ?

Anthony Cortes et Sébastien Leurquin ont enquêté pendant plus d'un an, mené 80 entretiens avec des militants, des parlementaires, des femmes et des hommes d'État, des sources ministérielles et différents services de renseignement. Ils ont effectué une dizaine de reportages dans les lieux où cette tension se cristallise.

Dans L’affrontement qui vient, ils ont notamment rencontré une militante de Deep Green Résistance qui annonce clairement la couleur : «La peur ça change pas mal de choses dans le rapport de force, puis ça te permet d’attirer des gens déterminés. Nous, on veut prendre petit à petit la place des mignons écolos pour amener l’idée d’actions violente comme l’axe central, voire le seul.»

Il était une fois des huîtres, des cas de gastro et norovirus inside, plutôt ici que là …

La question du jour est de savoir combien de fois la France est-elle citée dans cet article ? Réponse dans mon commentaire en fin d’article. Bonne lecture.  

«Des huîtres liées à 170 cas de maladie en Finlande ; des personnes malades dans d'autres pays», source article de Joe Whitworth paru le 22 mars 2023 dans Food Safety News.

Des coquillages contaminés continuent de provoquer des maladies dans plusieurs pays européens et à Hong Kong.

Au moins 170 personnes sont tombées malades à Helsinki, Finlande, après avoir mangé des huîtres dans divers restaurants en février et mars. Des cas ont également été signalés dans d'autres villes finlandaises.

Norovirus a été retrouvé dans neuf lots d'huîtres différents, dont deux des Pays-Bas, six de France et un d'Irlande. Les importateurs ont retiré les lots concernés du marché.

Les autorités ont analysé la nourriture des restaurants et prélevé des échantillons de patients, et retrouvant norovirus. Certains de ces malades ont déclaré avoir mangé des huîtres.

Un rapport sur l'épidémie est en cours de préparation pour l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL).

Norovirus est la cause la plus fréquemment identifiée des épidémies d'origine alimentaire en Finlande. Entre 2017 et 2021, les huîtres ont provoqué 11 épidémies à norovirus au cours desquelles plus de 110 personnes sont tombées malades.

La Finlande a publié quatre alertes du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des intoxications alimentaires liées à norovirus dans les huîtres depuis fin février.

Cas dans d'autres pays
La Suède a émis trois notifications en mars. Norovirus dans des moules de Suède a rendu sept personnes malades. Norovirus dans les huîtres de France a touché trois personnes et norovirus dans des huîtres des Pays-Bas est soupçonné d'être à l'origine de 15 cas de maladie.

Des notifications d’alertes au RASFF ont également été émises par l'Espagne et l'Italie concernant norovirus dans des huîtres en provenance de France.

Les zones de récolte ont été fermées et des foyers signalés en France, bien que le nombre de personnes malades ne soit pas clair (c’est de l’humour -aa).

Vingt personnes ont été malades en Belgique en février à cause de la présence de norovirus dans des huîtres de France. Une autre épidémie était liée aux huîtres des Pays-Bas, mais les autorités n'ont pas précisé combien de personnes ont été malades.

Deux foyers au Danemark de fin 2022 à début 2023 ont été causés par des huîtres. Le premier avec 19 personnes malades concernait des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas était lié à des huîtres de Norvège.

Les autorités de Hong Kong ont signalé plusieurs épidémies liées aux huîtres crues, dont une provenant de produits irlandais qui ont causé au moins 16 maladies plus tôt cette année.

Le Centre de surveillance de la protection de la santé a déclaré qu'il y avait eu une augmentation du nombre de cas de norovirus et d'épidémies signalés en Irlande au cours des dernières semaines, le secteur des EHPAD étant plus particulièrement touché. Les cas à norovirus ont également considérablement augmenté en Angleterre, selon les données de l’agence de santé, UK HSA (Health Security Agency).

Les analyses de laboratoire sur norovirus sont 77% plus élevés que la moyenne des 5 dernières saisons pour la même période avant la pandémie de coronavirus. La hausse concerne toutes les tranches d'âge mais surtout les 65 ans et plus et les moins de 5 ans.

La période d'incubation d'une maladie causée par norovirus est de 12 à 48 heures. Les symptômes comprennent l'apparition soudaine de crampes, de douleurs abdominales et de nausées, suivies de vomissements. La plupart des gens ont aussi la diarrhée. Ils durent généralement de 12 à 72 heures.

Le lavage des mains à l'eau et au savon est l'une des clés de la lutte contre le virus. Le personnel affecté de l'industrie alimentaire doit rester à l'écart du travail pendant au moins deux jours après la disparition des symptômes pour éviter de propager l'infection. Norovirus peut être transmis directement d'une personne à une autre et par des surfaces, des aliments et des boissons contaminées.

Commentaire
La bonne réponse à la question posée en début d'article est six. La France a été citée 6 fois dans l’article.

Bien entendu, aucune information de la part de Santé publique France sur des épisodes de gastro ou d’intoxication alimentaire en France liée à la consommation d’huîtres. Cela viendra plus tard, très tardivement ...

On notera enfin qu’il y a eu 11 notifications au RASFF de l'UE pour la présence de norovirus (9) dans des huîtres et de biotoxines marines dans des tellines de France au mois de mars 2023, eh oui, soit un total de 19 notifications depuis le début de l’année 2023.

- Notification .2023.1988 par la Suède le 23 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1884 par l’Italie le 20 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1775 par la Finlande le 15 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1732 par l’Italie le 13 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars 2023 de biotoxines marines dans des tellines de France.
- Notification 2023.1705 par l’Espagne le 13 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe I et II des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars de la présence de biotoxines marines dans des tellines de France
Notification 2023.1698 par la Finlande le 10 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1695 par l’Espagne le 10 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe II des huîtres de France.
- Notification 2023.1596 par l’Italie le 7 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1559 par la Suède le 6 mars de la présence de noroirus dans des huîtres de France.

La souffrance du monde agricole aujourd'hui en France

Mais, malheureusement, même le journal La France Agricole contribue à diffuser des informations partiales sur ce qui va se passer dans les Deux-Sèvres ce week-end à propos des réserves d'eau appelées improprement bassines ... Lire l’article Anti-bassines : manif ou pas manif ? d’Olivier Masbou sur son blog-notes.

Le Val d'Oise, département en pointe dans la sécurité des aliments

Ce qui est possible dans le Val d’Oise devrait être possible ailleurs, à savoir assurer, y compris par des sanctions, la maîtrise la sécurité des aliments en restauration commerciale et dans les commerces alimentaires, le tout pour le bien effectif des consommateurs ...

Il s'agit du 18e article du blog sur le Val d'Oise ! 

Mise à jour du 22 mars 2023
«Contrôle sanitaire : fermé, le restaurant indien de Pontoise présentait un danger pour la santé», source La Gazette du Val d'Oise.
Après avoir annoncé la fermeture d'un restaurant indien de Pontoise jeudi 16 mars 2023, la fermeture a précisé que plusieurs infractions ont été relevées.
Sur la porte d’entrée du restaurant Aux délices du Kashmir, situé 20, place Notre Dame à Pontoise (Val-d’Oise), une pancarte annonce la fermeture des lieux pour «travaux». 
C’est toutefois à la suite d’un contrôle sanitaire, mené sous l’autorité de la préfecture du Val-d’Oise, que le commerce a été contraint de baisser le rideau, jeudi 16 mars 2023.
Une importante opération avait été réalisée par les agents de la direction départementale de la protection des populations (Ddpp 95), de la police nationale et de la police municipale au cours de laquelle sept établissement avaient été contrôlés dans le quartier de la gare.

mardi 21 mars 2023

Le ‘mystère' sur les origines du SARS-CoV-2 se dissipe peu à peu

Après, Le rapport de l'OMS sur les origines du COVID met en évidence des indices sur un saut animal-humain et Une nouvelle mise à jour sur les origines de la ,COVID-19 souligne l'importance d'une enquête fondée sur des preuves scientifiques, voici que «L'OMS détaille les discussions sur les séquences du SRAS-CoV-2 du marché de Wuhan récemment révélées», source article de Lisa Schnirring paru le 20 mars 2023 dans CIDRAP News.

Au cours du week-end, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a détaillé les conversations avec des chercheurs chinois, son groupe consultatif et des chercheurs internationaux qui ont trouvé des séquences de SRAS-CoV-2 jusqu'alors inconnues à l'épicentre de l'épidémie sur le marché des animaux sur la base de données GISAID.

Le nouveau développement intervient dans le contexte d'un examen minutieux de la Chine, des impacts mondiaux potentiels de son commerce d'espèces sauvages et de la possibilité que le virus provienne d'un laboratoire de la même ville où l'épidémie a commencé.

Des scientifiques de Chine et d'ailleurs interviennent
L'OMS a dit avoir appris les séquences pour la première fois le 12 mars, ce qui a suscité des discussions immédiates avec le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine) et deux hauts dirigeants de son groupe stratégique pour les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Strategic Group for the Origins of Novel Pathogens), que l'OMS a créé à l'automne 2022 pour examiner la source des agents pathogènes émergents et réémergents qui ont un potentiel pandémique.

Les séquences d'échantillons prélevés sur le marché de gros de produits de la mer de Huanan à Wuhan, Chine, au début de l'épidémie sont récemment apparues sur GISAID et ont été téléchargées par des chercheurs de plusieurs pays avant que l'accès ne soit restreint, a di l'OMS dans un communiqué.

Des responsables chinois ont dit à l'OMS que les séquences génomiques faisaient partie d'une préimpression de 2022 qui a été soumise pour publication à Nature.

Plus tard le 12 mars, l'OMS a organisé un appel entre le CDC de Chine et certains des chercheurs internationaux qui ont accédé aux données pour discuter de l'importance des résultats. Le 14 mars, l'OMS a réuni l'ensemble du groupe SAGO et a invité des chercheurs chinois à fournir une analyse mise à jour de leurs données originales. L'OMS a également invité les chercheurs internationaux à préciser leur analyse des séquences postées temporairement.

Niveaux élevés d'ADN de chien viverrin
Les nouvelles données provenaient d'échantillons environnementaux provenant d'étals et d'eaux usées du marché collectés dès janvier 2020. Outre le SRAS-CoV-2, certains échantillons contenaient de l'ADN humain ainsi que de l'ADN mitochondrial de plusieurs espèces animales, dont certaines connues pour être sensibles au virus.

L'étude pré-imprimée indique que les chiens viverrins n'ont pas été testés, mais les nouvelles données - montrant des niveaux élevés d'ADN mitochondrial de chien viverrin, ce qui suggère que les chiens viverrins et d'autres animaux pourraient avoir été sur le marché avant qu'il ne soit nettoyé dans le cadre de la riposte à l'épidémie. Des preuves photographiques antérieures ont montré que des chiens viverrins et d'autres animaux étaient vendus dans les étals spécifiques par le passé.

«Bien que cela ne fournisse pas de preuves concluantes quant à l'hôte intermédiaire ou aux origines du virus, les données fournissent des preuves supplémentaires de la présence d'animaux sensibles sur le marché qui pourraient avoir été une source d'infections humaines», a dit l'OMS.

L'OMS a exhorté les scientifiques chinois et les chercheurs internationaux à partager toutes les données liées à l'origine du SRAS-CoV-2. Le groupe a également réitéré son appel à la Chine pour qu'elle enquête sur la provenance des animaux et des produits d'origine animale sur le marché avant sa fermeture. Il a également exhorté la Chine à partager toutes les données de séquençage sur GISAID et à partager son manuscrit en cours d'examen dès que possible.

NB : La photo représente un chien viverrin.

Mise à jour du 22 mars 2023
Un article scientifique a décrit les séquences du SRAS-CoV-2 retrouvé au marché de Huanan de Wuhan. Le président Biden signe un projet de loi sur la déclassification d'informations du renseignement glanées auprès des agences américaines sans nuire à la sécurité nationale. Source CIDRAP News.

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

Printemps des rappels : Nouveau rappel de gourdes compotes bio, entre surprise et rebondissement !

Après un article du 5 mars 2023, Cinquième rappel de gourdes de compote pour cause de présence de patuline en un peu plus de trois mois !, voici que le sixième rappel pointe le bout de son nez, le 21 mars 2023 pour cause de présence de patuline, nouveau rebondissement ! 
Gourdes compotes bio sans sucres ajoutés 4x90g de marque U bio
Il s’agit de gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g et gourdes Pomme sans sucres ajoutés 12x90g. Voir photos ci-dessous.

Il s’agit très précisément du même rappel que le 3 mars 2023 (le lien n'existe plus) avec des gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 12x90g de la marque U Bio. 

A signaler, une surprise ou un petit tour de passe-passe, comme on voudra car le rappel du 3 mars a disparu des écrans de RappelConso. Dans l'article sur le cinquième rappel précité en début d'article, vous trouverez l'image du produit rappelé le 3 mars. Par ailleurs, la revue 60 millions de consommateurs signale bien ce rappel ici.

L’autre particularité de ce rappel, une nouvelle fois, est qu’il classé en risque physico-chimique alors que l’Anses classe la patuline en danger biologique.

Liste des produits rappelés le 21 mars 2023
Au moment où j'écris ces lignes, je me rends compte que RappelConso renoue avec les grandes heures des rappels avec, figurez-vous, 29 avis de rappels pour un seul jour. C'est le printemps des rappels !

Canada : La COVID-19 a eu un impact sur la plupart des agents pathogènes, selon une étude

«Une étude révèle que la COVID-19 a eu un impact sur la plupart des rapport des agents pathogènes au Canada», source article de Joe Whitworth paru le 21 mars 2023 dans Food Safety News.

Les cas signalés à Salmonella, Shigella et E. coli au Canada ont chuté pendant la pandémie de la COVID-19, mais les infections à Listeria sont restées à peu près au même niveau, selon une étude.

Le nombre total de maladies au Canada a diminué en 2020 par rapport aux moyennes historiques et était au niveau le plus bas en 23 ans de surveillance de ces données à l'échelle nationale.

L'étude a décrit l'impact de la pandémie sur les cas et les cas groupés (clusters) de E. coli O157 et de E. coli non O15 producteurs de shigatoxines (STEC), de Shigella, de Salmonella et de Listeria monocytogenes, de mars à décembre 2020. Les données ont été comparées avec une période de référence pré-pandémique.

Facteurs de déclin
En 2020, le nombre de vols internationaux à destination et en provenance du Canada était limité et la frontière terrestre avec les États-Unis a été fermée. Cela a contribué à une baisse de 60% des cas associés aux voyages internationaux, contre une baisse de 10% du nombre de patients nationaux.

Les mesures de santé publique mises en œuvre pour réduire la transmission du coronavirus ont probablement joué un rôle dans le déclin des maladies infectieuses d'origine alimentaire observées dans d'autres pays, tout comme les changements dans les comportements de recherche de soins de santé, l'amélioration de l'hygiène des mains et la réorientation des ressources de laboratoire, de soins de santé et de santé publique pour soutenir la réponse à la pandémie, selon l'étude, «Impact of the COVID-19 Pandemic on the Reported Incidence of Select Bacterial Enteric Diseases in Canada, 2020», publiée dans Foodborne Pathogens and Disease. L’article est disponible en intégralité.

Par rapport au nombre moyen de 9 053 cas au cours des cinq années précédentes, il y a eu une réduction de 33% des infections enregistrées à l'échelle nationale en 2020 à 6 054.

E. coli O157, Shigella et Salmonella avaient tous plus de la moitié des cas signalés en 2020 associés à un cluster unique ou multijuridictionnel, par rapport aux STEC non-O157 et Listeria avaient environ 20% des cas liés à un cluster.

Il y a eu une baisse des cas signalés associés aux clusters nationaux en mars 2020 après la déclaration de la pandémie nationale et l'introduction de restrictions, à l'exception d'une importante épidémie à Salmonella Newport provenant d'oignons rouges à l'été 2020.

Tendances par pathogène
Des diminutions des cas signalés en 2020 par rapport à la période de cinq ans précédente ont été constatées pour Salmonella, Shigella, STEC O157 et STEC non-O157. Les cas à Listeria sont restés à des niveaux similaires de 2015 à 2019.

Parmi les agents pathogènes analysés, Listeria a été le plus susceptible de provoquer une maladie grave, ce qui pourrait expliquer pourquoi une forte baisse de la listériose n'a pas été observée.

«Comme le comportement de recherche de soins de santé est associé à la gravité de la maladie, l'absence de réduction de l'incidence signalée à Listeria en 2020 est peut-être due au fait que Listeria est susceptible de provoquer une maladie plus grave par rapport aux autres agents pathogènes évalués», ont dit les chercheurs.

Il est possible que les personnes atteintes d'infections légères ou modérées à Salmonella, Shigella et E. coli aient été moins susceptibles de demander des soins en 2020, et n'aient donc pas été prises en compte par la surveillance, ce qui a entraîné des diminutions plus notables des taux d'incidence. Les scientifiques ont déclaré que cela ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu une baisse des taux d'incidence réels.

L'analyse n'a pas révélé que davantage de cas étaient contractés à la suite d'incidents isolés tels que de mauvaises pratiques de sécurité des aliments à la maison. Ceci malgré le fait que davantage de personnes ont été obligées de cuisiner à la maison en raison des restrictions liées à la pandémie.

Les restrictions sur les rassemblements ont réduit les contacts et l'exposition de personne à personne. Cela pourrait expliquer pourquoi Shigella a enregistré la plus forte baisse des taux d'incidence signalés dans l'étude.

Certaines tendances peuvent avoir été influencées par des facteurs non liés à la COVID-19. Par exemple, à la suite d'éclosions passées à E. coli O157 dues à la laitue romaine, des exigences d'importation ont été mises en œuvre pour ce produit provenant de certaines parties de la Californie entre octobre et décembre 2020, ce qui a probablement contribué à réduire les cas de E. coli O157 au cours de la même période.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment les limitations des rassemblements sociaux, des confinements et d'autres mesures de santé publique ont eu un impact sur les maladies entériques, ont dit les scientifiques.

lundi 20 mars 2023

Quelques informations sur quelques rappels

Une nouvelle spécialité de RappelConso, des rappels qui ont li
eu alors que le produit a été commercialisé depuis parfois plusieurs mois, très loin d’être des rappels de proactifs donc ... Le blog en a déjà parlé, ici, ici et ici.

Ce qui est intéressant avec ce type de rappel est que l’alerte consommateur a été bien tardive ...

Rappels du 20 mars 2023 en France
- thé vert de marque Gautama pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 20/06/2022 au 17/03/2023.
- Echinacée de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 21/11/2022 au 28/02/2023.
- Millepertuis de marque SEPHYTO pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 01/11/2021 au 06/03/2023.
- Thé Un Parfum d'Orient de marque La Grande Épicerie de Paris pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Les dates de commercialisation ne sont pas indiquées. Le rappel n’est pas signalé sur le site de la La Grande Épicerie de Paris. Compte tenu de la date de fin de la procédure de rappel, le 17/04/2023, le produit devait être vendu depuis un certain temps.
- Thé Un Parfum d'Orient - étui 15 sachets individuels de marque La Grande Épicerie de Paris pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Les dates de commercialisation ne sont pas indiquées. Le rappel n’est pas signalé sur le site de la La Grande Épicerie de Paris. Compte tenu de la date de fin de la procédure de rappel, le 17/04/2023, le produit devait être vendu depuis un certain temps.

Rappels ailleurs
- Rappel le 17 mars 2023 en Belgique et au Luxembourg de petit camembert bio au lait cru 150g de marque Gillot en raison de la présence possible de E. coli (STEC). A propos de ces rappels, il y a eu une notification 2023.1882 au RASFF de l’UE le 20 mars 2023 par la Belgique.
Complément. RappelConso informe du rappel de petit camembert bio au lait cru 150g de marque Gillot le 21 mars 2023, soit quatre jours de retard. Toujours très avance RappelConso, même quand il s'agit de produits d'origine France ...

RASFF de l’UE
On notera enfin qu’il y a eu 11 notifications au RASFF de l'UE pour la présence de norovirus (9) dans des huîtres et de biotoxines marines dans des tellines de France au mois de mars 2023, eh oui, soit un total de 19 notifications depuis le début de l’année 2023. Voir l'article du blog ici.

Mise à jour du 22 mars 2023
89 rappels en 2022 pour les aliments diététiques et nutrition, composés de compléments alimentaires et de thés, mais déjà 41 rappels en 2023 (point au 22 mars 2023). La plupart de ces rappels ne sont pas proactifs.

Emergence en France d’une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques


Voici une «Emergence en France d’une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques», source communiqué de l’Institut Pasteur du 15 mars 2023.

Résumé
La shigellose, maladie diarrhéique très contagieuse, est due à la bactérie Shigella, circulant dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les chercheurs du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella à l’Institut Pasteur qui surveillent cette bactérie sur le plan national depuis de nombreuses années, ont ainsi détecté l’apparition de souches de Shigella sonnei hautement résistantes aux antibiotiques. L’analyse des séquences du génome bactérien et les caractéristiques des cas, survenus préférentiellement chez des adultes de sexe masculin, suggèrent que ces souches, originaires d’Asie du Sud, se propagent notamment chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Ce constat devrait être pris en compte par les cliniciens et les laboratoires dans le cadre des consultations pour infections sexuellement transmissibles (IST), avec pratique d’un antibiogramme systématique en cas d’isolement d’une Shigelle pour une meilleure prise en charge des patients infectés par ces souches hautement résistantes. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 26 janvier 2023.

La shigellose est une maladie diarrhéique très contagieuse, dont la transmission est oro-fécale. Parmi les différents types de Shigella, Shigella sonnei est le type majoritaire qui circule dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les infections à Shigella sonnei peuvent entrainer une diarrhée de courte durée (3-4 jours) cédant spontanément. Un traitement antibiotique devient cependant nécessaire pour les cas modérés à sévères (diarrhée sanglante, risque de complications) ou pour stopper la transmission entre les personnes dans des contextes épidémiques. L’acquisition par la bactérie de mécanismes de résistance aux antibiotiques limite alors les options thérapeutiques.

Dans cette étude, les scientifiques du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS) à l’Institut Pasteur, montrent une augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les souches de S. sonnei isolées en France depuis 17 ans. L’étude se base sur l'analyse de plus de 7 000 souches de S. sonnei et d'informations épidémiologiques recueillies dans le cadre de la surveillance nationale des shigelloses par le CNR-ESS entre 2005 et 2021. Pour cette surveillance le CNR-ESS analyse toutes les souches bactériennes adressées par son réseau de laboratoires partenaires privés ou publics, répartis sur tout le territoire français. Au cours de cette période, des souches dites hautement résistantes aux antibiotiques (ou XDR pour extensively drug-resistant) ont été identifiées pour la première fois en 2015. Puis, les scientifiques ont constaté que la proportion de ces souches XDR, résistantes à quasiment tous les antibiotiques recommandés pour le traitement de la shigellose, a augmenté de façon importante jusqu'à atteindre un pic en 2021: 22,3% de toutes les souches de S. sonnei étaient hautement résistantes cette année-là (correspondant à 99 cas).

Une analyse par séquençage génomique a révélé que toutes ces souches XDR françaises appartenaient à une même lignée évolutive devenue résistante à un antibiotique clé (la ciprofloxacine) vers 2007 en Asie du Sud. Puis, ces souches ont acquis dans plusieurs régions géographiques du monde, dont la France, différents plasmides [molécule d’ADN indépendante du chromosome bactérien et se répliquant de façon autonome.] codant pour la résistance à d'autres antibiotiques de première ligne (azithromycine et céphalosporines de troisième génération notamment). Pour les cas sévères, les seuls antibiotiques restant efficaces sont les carbapénèmes ou la colistine qui doivent être administrés par voie intraveineuse, ce qui rend le traitement plus agressif avec un suivi plus complexe en milieu hospitalier.

Ces souches XDR ont été observées en France dans différents contextes : chez des voyageurs revenant d'Asie du Sud ou d'Asie du Sud-Est, au cours d’une épidémie dans une école en 2017 (plus de 90 cas ayant conduit à la fermeture de l'école ; le cas initial revenait d’un voyage en Asie du Sud-Est), ou chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Ces derniers ont été contaminés par un clone épidémique qui diffuse en Europe depuis 2020 mais également retrouvé en Amérique du Nord et en Australie. Ce sous-groupe de souches XDR circulant chez les HSH était majoritaire : il représentait 97 % des souches XDR en France en 2021.

La fréquente utilisation des antibiotiques dans les régions d’Asie du Sud et du Sud-Est d’une part, et les traitements répétés d’infections sexuellement transmises chez certaines personnes potentiellement exposées à ce risque d’autre part, augmentent le risque de la sélection de ces souches de Shigella hautement résistantes.

Des études restent nécessaires pour mieux connaitre les différentes formes cliniques de cette infection et s’il existe en particulier des formes asymptomatiques permettant une plus grande dissémination de la bactérie. Des essais thérapeutiques sont également indispensables pour identifier des antibiotiques efficaces par voie orale pour traiter ces souches de Shigella hautement résistantes.

Plus d’informations sur la shigellose, lire la fiche d'information de l’Institut Pasteur.

NB : L’image est du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella à l’Institut Pasteur.

Un troupeau de bovins est-il assimilable à une installation industrielle ? Bienvenue en Absurdisthan !

«La Fédération nationale bovine dénonce un double discours de la France à Paris et à Bruxelles», communiqué de la FNB du 18 mars 2023, d’après agri-mutuel.

Si, au salon de l’agriculture, les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB) avaient été rassurés par le gouvernement concernant ses positions sur l’accord UE-Mercosur ou la directive relative aux émissions industrielles (directive IED), le discours finalement tenu par la France à Bruxelles inquiète le syndicat, qui dénonce un décalage.

Alors que les représentants politiques ont soutenu, notamment lors du salon de l’agriculture, fin février, que l’élevage bovin français ne devait pas entrer dans le cadre de la directive IED, relative aux émissions industrielles, la France a soutenu ce 16 mars la position de la présidence du Conseil, qui étend cette réglementation aux élevage de plus de 350 Unités de Gros du Bétail (ou UGB).

«En soutenant immédiatement la proposition formulée par la présidence suédoise du Conseil, ce sont plusieurs milliers d’élevages bovins français qu’elle a consenti à assimiler à des installations industrielles», dénonce la FNB.

Complément
On lira aussi un article de La France Agricole du 8 avril 2022, Bruxelles voit des élevages «agro-industriels» partout.