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samedi 25 avril 2020

COVID-19: Choses lues (énième épisode)

Voici quelques notes de lectures sélectionnées ici et là qui peuvent nous être utiles ...

Dans le résumé, il est rapporté,
Une interprétation prudente de cet ensemble de preuves suggère que pour COVID-19: (1) la distanciation sociale est efficace mais coûteuse, en particulier lorsqu'elle est adoptée tardivement et (2) en adoptant le plus tôt possible une combinaison d'interventions comprenant le lavage des mains, le visage les masques, la recherche rapide des contacts et l'isolement des cas, ainsi que l'équipement de protection pour les travailleurs de la santé sont probablement la stratégie la plus rentable.

Dans le texte de l’article, les auteurs indiquent,
Le lavage des mains et les masques étaient les seules mesures étayées par des preuves de meilleure qualité. Les autres interventions étaient étayées par des preuves de moindre qualité. Dans le cadre de COVID-19, une prudence dans l'interprétation suggère que (1) la distanciation sociale est efficace mais coûteuse, surtout lorsqu'elle est adoptée tardivement et (2) en adoptant le plus tôt possible une combinaison d’interventions comprenant le lavage des mains, le port du masques, la recherche rapide des contacts et leur isolement et des équipements de protection pour le personnel de santé est probablement la stratégie la plus rentable.

Est-ce la voie que l’on suit en France ?

Selon ce blog, « Face au COVID, les pays utilisant des antipaludiques depuis le début résistent mieux. »
Dans une étude statistique, l’économiste Maxime Izoulet (CEMI-EHESS) suggère que les pays utilisant des médicaments antipaludiques (type chloroquine) comme traitement depuis le début de l'épidémie connaissent probablement moins de morts que ceux qui n'en utilisent pas.e étude économétrique temporelle

Résumé de l’étude
Le COVID-19 est un problème de santé publique international avec un taux élevé de cas cliniques graves. Plusieurs traitements sont actuellement testés dans le monde entier. Le présent document se concentre sur les médicaments antipaludiques tels que la chloroquine ou l'hydroxychloroquine, qui ont été examinés par une étude systématique comme un bon candidat potentiel et qui ont été signalés comme le traitement le plus utilisé par une récente enquête auprès des médecins. Nous comparons la dynamique des décès quotidiens dus au COVID-19 dans les pays utilisant des médicaments antipaludiques comme traitement dès le début de l'épidémie par rapport aux pays qui n'en utilisent pas, le jour du 3ème décès et les 10 jours suivants. Nous montrons que le premier groupe a une dynamique beaucoup plus lente du nombre de décès quotidiens que le second groupe. Cette étude n'est bien sûr qu'un élément supplémentaire dans le débat sur l'efficacité des médicaments antipaludiques, et elle est également limitée car les deux groupes ont certainement d'autres différences systémiques dans la façon dont ils ont réagi à la pandémie, dans la façon dont ils déclarent les décès ou dans leur population qui expliquent mieux les différences de dynamique (différences systématiques qui peuvent également expliquer leur choix de recourir aux médicaments antipaludiques en premier lieu). Néanmoins, la différence de dynamique des décès quotidiens est si frappante que nous pensons que le contexte d'urgence impose de présenter les résultats avant d'approfondir l'analyse. En fin de compte, ces données pourraient constituer soit une preuve en faveur des médicaments antipaludéens, soit un tremplin pour mieux comprendre le rôle que jouent d'autres aspects écologiques dans la dynamique des décès dus au COVID-19.

Cette étude révèle des domaines d'amélioration potentielle de la surveillance génomique du SRAS-CoV-2 en France. Plusieurs régions sont encore mal représentées, probablement en raison de la lourde charge pesant sur les hôpitaux,qui ont rapidement pu effectuer des tests locaux car les outils de détection moléculaire ont été rapidement partagé par le Centre national de réfrence des virus respiratoires. Pour cette raison, et en raison de la surveillance basée uniquement sur le syndrome, nous avons probablement sous-estimer la diversité génétique du SRAS-CoV-2 circulant en France. En conclusion, notre étude met en lumière l'origine et la diversité de l'épidémie de COVID-19 en France avec des idées pour l'Europe, et met en évidence les défis des mesures de confinement quand une proportion importante de cas est asymptomatique.

Recherche-t-on les cas asymptomatiques en France ?

Petite curiosité, le Centre national de réfrence des virus respiratoires en France indique sur sa page d’accueil, « ALERTE CORONAVIRUS DE WUHAN (2019-nCov) ».
Je croyais que l’appellation virus de Wuhan ou coronavirus de Wuhan était une expression stigmatisante pour la Chine ?

Dans la rubrique, pourquoi il faut arrêter d’écouter le discours anxiogène du directeur général de la Santé tous les soirs, et en particulier, quand il indique ce qui suit,
« Le coronavirus a un caractère exceptionnel qui peut être comparé à la pandémie de peste de 1347 », a estimé ce jeudi Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, auditionné par les députés.

Voir aussi sur Twitter, un historien a publié un laissez-passer établi au 18e siècle en pleine épidémie de peste, qui présente d'intéressantes similitudes avec les actuelles attestations de déplacement liées au coronavirus. Source Le Figaro.

Voilà quelques éléments qui me font penser qu'on est pas encore sorti de l'auberge ...

ComplémentOn pourra lire « Dépistage du coronavirus : les raisons du fiasco français sur les tests », source Le Monde du 25 avril 2020. Article réservé aux abonnés.
Difficultés d’approvisionnement, atermoiements du gouvernement, corporatismes et blocages réglementaires ont fait perdre de précieuses semaines au pays.

lundi 6 avril 2020

« La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus », selon une tribune du Figaro

La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus, Extrait de l’article du Figaro du 6 avril 2020. L’intertitre est de mon fait -aa.

Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi sont respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.

Une controverse passionnée s’est développée en France et dans le monde sur l’utilisation d’un traitement médical précoce du Covid-19, associant hydroxychloroquine et azithromicyne, suivant les travaux du Pr Didier Raoult.

L’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, l’ancien président de la Haute Autorité de santé et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le Pr Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

Scientifiques et médecins s’affrontent à la fois sur la réalité de la diminution précoce de la charge virale qui préviendrait les complications les plus graves mais surtout sur l’absence de démonstration du bénéfice dans un essai «randomisé» (qui applique les règles ayant pour but d’évaluer l’efficacité d’un traitement, notamment le recours au tirage au sort, pour déterminer quels patients feront partie du groupe qui va essayer le traitement, NDLR).

Incroyable mais vrai,
L’essai européen en cours risque de ne pas répondre au concept de traitement précoce, puisque les médicaments ne seront utilisables que dans les cas graves, soit plus de sept jours après les premiers signes cliniques d’infection. Dans son approche, Didier Raoult propose de traiter dès les premiers signes d’infection documentée pour prévenir son évolution.

A suivre ...

jeudi 26 mars 2020

Choses lues de Suisse sur un infectiologue marseillais, l'épidémie de coronavirus et l'état de la santé en France


Dans le journal Le Temps de Lausanne (Suisse) du 25 mars 2020 est paru une opinion de Richard Werly, « La faute antisystème du professeur Raoult ».
Avec son forcing pro-chloroquine, l’infectiologue marseillais démontre, en pleine épidémie, que le corps médical français souffre des mêmes maux que le reste du pays: esprit de cour et système figé.

A circonstances exceptionnelles, démarche inédite: cette chronique, j’en suis sûr, attisera la colère d’un lecteur attentif du Temps (merci à lui!), convaincu que mes a priori anti-français polluent ce journal et nuisent à sa crédibilité. Soit. Bernard Duruel, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a plusieurs fois pris la plume la semaine dernière pour me reprocher vertement d’avoir raconté, jeudi 19 mars, le quotidien compliqué de «l’impossible confinement de la capitale» à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Merci vraiment, cher lecteur, et continuez de me critiquer ainsi, car tout correspondant a besoin d’être brocardé et recadré. Croyez bien, surtout, que j’ai lu avec attention vos accusations, inquiet de mal comprendre et de mal relater la France. Seulement voilà: une autre affaire «sensible» est passée par là et elle concerne l’épidémie de coronavirus. Je me devais donc de la traiter.

Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection.
Marseille, 26 février 2020. — © AFP
Cette affaire porte un nom: celui du professeur Didier Raoult, infectiologue réputé et directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, dont le traitement contre le Covid-19, à base de chloroquine, fait la une de tous les médias, y compris celle du Temps de ce jour. Pas question, pour ma part, de me prononcer sur la vertu de ce médicament, et sur l’utilité, ou non, de l’administrer dès maintenant aux patients infectés venus se faire dépister en masse à son centre marseillais. J’ai en revanche lu beaucoup d’articles sur cet universitaire, récompensé en 2010 par le Grand Prix de l’Inserm, l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale. Je l’ai aussi écouté justifier, à la radio et à la télévision, sa décision de claquer, mardi 24 mars, la porte du Conseil scientifique qui assiste Emmanuel Macron dans cette crise majeure. J’ai enfin interrogé quelques confrères français, spécialistes de la chose médicale, et au moins un ancien ministre, sur le conflit qui a opposé, dans le passé, le professeur Raoult à un autre médecin et scientifique très «cappé», Yves Lévy, ex-patron de l’Inserm jusqu’en 2018 et, à la ville, époux de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn. Laquelle, après avoir quitté le 17 février le gouvernement pour briguer la mairie de Paris (en troisième position à l’issue du premier tour), s’est permis de qualifier de «mascarade» ces élections municipales…

Or tous les faits recueillis concordent: l’excentrique Didier Raoult, très critiqué pour son ego semble-t-il surdimensionné, paie aujourd’hui cher le prix d’avoir commis la pire des fautes dans une France médicale figée à l’image du pays: celle de rester, lui le «ponte» de la Canebière, en marge du système, voire d’oser l’affronter. Un «système» dominé par quelques grands mandarins de la santé passés maîtres dans l’art de tout verrouiller. Un «système» où Paris regarde la province avec condescendance. Un «système» où l’esprit de caste nivelle, impitoyable, les initiatives originales et disruptives. Un «système» où, comme dans bien d’autres corps de l’Etat républicain, l’esprit de cour l’emporte sur l’esprit de service. Un «système» que, justement, un certain candidat Emmanuel Macron promettait de bousculer s’il accédait à l’Elysée en nommant de nouveaux directeurs d’administration centrale (ce qu’il n’a pas fait). Un «système» incarné par la dérive ploutocratique et lucrative de nombreux énarques et hauts fonctionnaires aujourd’hui au cœur du pouvoir macronien, dénoncée au vitriol par Vincent Jauvert dans Les Voraces* (Ed. Robert Laffont). Un «système» que le projet de réforme de l’Ecole nationale d’administration - un rapport vient d’être rendu – promet de bousculer.

Je ne connais pas Didier Raoult. Mais alors qu’Uderzo, le dessinateur d’Astérix, vient de nous quitter, son caractère de Gaulois chevelu, têtu, fanfaron, mégalomane et opiniâtre dit quand même quelque chose de cette France «en guerre». D’un côté, un médecin-combattant très convaincu de sa valeur, isolé dans son laboratoire de Marseille et persuadé que la liberté de penser et de se battre doit primer sur la prudence d’Etat. De l’autre: un conseil scientifique composé d’experts très reconnus et très compétents, qui resserrent la vis – à juste titre – sur la population française sans exercer, par ailleurs, leur devoir de vérité. Raoult est un infectiologue «sans culotte». Eux sont des mandarins, souvent passés par les cabinets ministériels, et les arcanes du pouvoir médical hexagonal. J’espère de tout cœur avoir tort. Mais s’il y a, comme je le crois, du vrai dans ce combat-là, cher monsieur Duruel, la France de l’après Covid-19 ferait quand même bien d’en tirer quelques leçons.


Une pièce de plus à ajouter au très lourd dossier de l'état de la santé en France. L'article note avec justesse que le conseil scientifique est présent autour du Président mais sans exercer, par ailleurs, leur devoir de vérité auprès des Français ..., pas assez de masque, pas assez de tests, pas assez de gel hydro-alcoolique, pas assez d'écouvillon, pas assez de lits, pas assez de respirateur et pas assez de blouse dans les EHPAD, cela, il ne faudra pas aussi l'oublier ...

samedi 21 mars 2020

Coronavirus : Oui, il faut suivre les consignes du gouvernement même si vous n'êtes pas d'accord !


Oui, il faut respecter les consignes du gouvernement, même si vous n'êtes pas d'accord, le débat interviendra plus tard, il sera alors temps de lister ce qui n'a pas bien fonctionné ... mais cela ne nous interdit pas de penser ou de dire certaines choses, et en particulier sur les masques ...

Voici à titre d'exemple, ce clip diffusé en décembre 2019 par Ameli (ou la CPAM ou la Sécu) sur les gestes barrières où le masque a toute sa place ...
Autre exemple ces images ci-dessous diffusées par nos autorités sanitaires et qui curieusement ne sont plus d'actualité quant il s'agit du port du masque ...
Affiche publiée le 24 janvier 2020
Je relaie aussi ce tweet de Madame Géraldine Wormser, même s'il a suscité des critiques, pour bien monter qu'on nous dit aujourd'hui le contraire d'hier ...
Enfin, je ne saurais trop conseiller la lecture d'un article du 18 mars de Jean-Dominique Michel paru sur son blog, Covid-19 : fin de partie ?! 

Un des meilleurs articles lus sur le sujet ...
Confiner l’ensemble de la population sans dépister et sans traiter, c’est digne du traitement des épidémies des siècles passés. La seule stratégie qui fasse sens est de dépister massivement, puis confiner les positifs et/ou les traiter, tout comme les cas à risque puisque c’est possible, comme on le voit en Chine et en Corée : dépistages massifs et prescription de chloroquine en traitement.

Complément du 4 avril 2020. On lira dans Le Figaro.frCoronavirus : vers un port généralisé du masque ? 
Alors que le gouvernement n'a cessé de répéter que les masques n'avaient aucune utilité pour les individus non-porteurs de la maladie, le discours est en train d'évoluer.

dimanche 24 mai 2020

Des réponses à l'étude publiée dans The Lancet ...


Le blog vous a proposé un article « Des médicaments anti-paludiques liés à un risque de décès et à des problèmes cardiaques chez les patients atteints de COVID-19 », source article de Chris Dall paru le 22 mai 2020 dans CIDRAP News.

Il s’agissait d’un article à propos de l’étude parue dans The Lancet à propos d’une étude rétrospective et observationnelle sur l'hydroxychloroquine ou la chloroquine, seule ou associée avec un antibiotique macrolide.

Voici aussi le communiqué du 23 mai 2020 du Collectif Laissons les médecins prescrire rapporte des précisions suivantes dans « Lancet : publication Mehra et al. sur l’hydroxychloroquine chercher l’erreur ! Les erreurs ! ». The Lancet, une revue prestigieuse, s'il en est ...
Etude sur 96032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6 continents. 
Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 – Publication le 21/05/20 – 4 auteur signataires Chapeau ! un record d’efficacité pour recueil data, traduction des différentes langues étrangères y compris asiatiques + analyse statistique + écriture article + reviewing + publication !
Au bas mot une publication à 50 millions d’euros. Qui l’a financée ?
Et on passe sur les liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec l’industrie pharmaceutique (cf page 9).
  1. DES PATIENTS HOSPITALISÉS, A UN ÉTAT GRAVE DE LA MALADIE
  2. DES PATIENTS SUIVIS DANS DES PAYS N’AYANT PAS LES MÊMES ATTITUDES THÉRAPEUTIQUES
  3. DES CRITÈRES D’INCLUSION FLOUS ex : des coprescriptions d’antiviraux dans 40% des cas, sans information sur leur répartition dans les groupes analysés
  4. DES IMPRÉCISIONS SUR LES TRAITEMENTS ANALYSES : on parle de macrolides. Impossible de savoir QUI A REÇU DE L’AZITHROMYCINE
  5. DES PATIENTS AVEC DES COMORBIDITÉS n’en faisant pas une population représentative (ex : 1 patient sur 3 avec hypertension dans le groupe hydroxychloroquine + macrolide)
  6. DES GROUPES NON COMPARABLES : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec 20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit témoin », idem sur paramètre SaO2 ˂ 94
  7. Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were found among baseline characteristics or comorbidities. » « Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous variables. » « The 95% CIs have not been adjusted for multiple testing and should not be used to infer definitive effects »
  8. DES DOSES ET DURÉES DE TRAITEMENT NON PRÉCISÉES
  9. DES RÉSULTATS EXPRIMÉS EN MOYENNE, ON AURAIT AIME AUSSI DES MÉDIANES ET DES RANGE
  10. AUCUNE INFORMATION SUR LES «MISSING VALUES» «multiple imputation for missing values was not possible» «it was assumed that the characteristic was not present» – il est évident que les missing values doivent se compter à la pelle sur une analyse multicentrique multipays aux soins variés
  11. AUCUNE ANALYSE DES GROUPES EN FONCTION DES TRAITEMENTS ASSOCIES NI DES RISQUES CARDIO
  12. AUCUN SCANNER THORACIQUE A LA RECHERCHE DES ATTEINTES CARDIAQUES DU VIRUS QUI SONT FRÉQUENTES POUR UNE ANALYSE CORRECTE DE CE QUI EST APPELÉ ÉVÉNEMENT INDÉSIRABLE
  13. PAS DE MESURE DES INTERVALLES QT NI DE RECHERCHE DE TORSADES DE POINTE !!!
  14. UNE PRESCRIPTION VENDUE COMME PRÉCOCE (moins de 48h après l’hospitalisation) QUI OCCULTE LA DATE DES PREMIERS SYMPTÔMES ET VEUT FAIRE CROIRE A UNE PRESCRIPTION PRÉCOCE !
et la liste est encore longue… Mais diantre le Comité de lecture faisait-il la sieste ???
Assez d’une telle désinformation ! QUI a intérêt à faire croire que l’hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse quand elle est bien prescrite ?

Mise à jour du 26 mai 2020. On lira ce communiqué du collectif COVID-19 Laissons les médecins prescrire du 26 mai 2020, Des conflits d’intérêt pour l’OMS ?

Il s’agit de la publication dans The Lancet d’une étude biaisée et sur base de données de patients avec surreprésentation de pathologies cardiaques, se permettant de conclure à la dangerosité de l’HCQ et à sa possible inefficacité. Merha MR et al.


A suivre ...

lundi 6 avril 2020

Manger un sandwich aux graines de pavot ou conduire, il faut choisir ?

Le 8 novembre 2011, on apprend par un communiqué que « L'EFSA évalue les risques pour la santé publique associés aux alcaloïdes de l’opium dans les graines de pavot »
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un avis scientifique concluant que la consommation d’aliments contenant des graines de pavot pourrait susciter des préoccupations en termes de santé pour certains consommateurs. Le groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (CONTAM) a cependant souligné les incertitudes rencontrées pour évaluer l’apport d’alcaloïdes opioïdes à partir de graines de pavot dans les aliments, en raison des données limitées sur la consommation et les niveaux présents dans les denrées alimentaires. Naturellement, les graines de pavot ne contiennent pas d’alcaloïdes opioïdes mais elles peuvent toutefois être contaminées par la sève de la plante de pavot à la suite de dommages causés par des organismes nuisibles ou par les procédés de récolte. L’avis indique également que la transformation des aliments peut diminuer la teneur en alcaloïdes opioïdes présents dans les graines de pavot jusqu’à 90 %.

Le 18 mai 2018, « L'EFSA a mis à jour son évaluation des risques liés aux alcaloïdes de l'opium dans les graines de pavot, confirmant plusieurs de ses conclusions antérieures, notamment la quantité de ces substances pouvant être consommées en toute sécurité. »
On peut y lire :
Peu de cas d'effets nocifs résultant de la consommation de graines de pavot dans les aliments ont été rapportés; néanmoins, on ne peut pas présumer que de telles réactions ne se produisent pas de temps en temps. Des effets semblables à ceux de la morphine ont été observés chez l’homme suite à la consommation d’un seul repas contenant des graines de pavot contaminées par des alcaloïdes de l’opium.  
Dans le procès-verbal de la réunion du 25 janvier 2019 du Comité d’experts spécialisé « Evaluation des risques physico-chimiques dans les Aliments » (ERCA) » de l’Anses, il a été recommandé d’évaluer la pertinence de la mise en place d’une réglementation pour « spécifiquement les graines de pavot ».

Depuis, le 1er mars 2019, on a appris par la DGCCRF, « Signalement aux autorités sanitaires de teneurs anormalement élevées en alcaloïdes dans des graines de pavot : des investigations sont en cours ».
Les autorités sanitaires ont été informées par le Centre Antipoison de Paris d’un signalement de personnes ayant présenté des taux anormalement élevés d’alcaloïdes (morphine et codéine) dans leurs urines. Ces personnes avaient consommé au préalable des pains aux graines de pavot. Les graines de pavot présentes sur les produits consommés ont été analysées et présentaient effectivement des teneurs particulièrement élevées en alcaloïdes. Des investigations sont actuellement en cours pour identifier l’origine de cette contamination et déterminer si des produits actuellement commercialisés sont concernés.

Voir aussi l'article du blog ici.

Un article de Juliette Bloch dans vigilanses de mars 2020 traite « Des contrôles positifs aux opiacés dus à la consommation de sandwichs au pavot ».
Début 2019, un lien est établi entre la consommation de sandwichs aux graines de pavot et des résultats positifs de test de dépistage des opiacés dans les urines. Si les aliments incriminés ont été retirés rapidement du marché, il n’en reste pas moins que selon le type de graines de pavot utilisé, le processus de nettoyage de ces graines et les recettes et procédés de fabrication des produits de boulangerie, la teneur en alcaloïdes du pavot peut rester suffisamment élevée pour rendre positifs les tests de dépistage, ou plus rarement, entraîner des signes cliniques. Des discussions sont en cours au niveau de l‘Union européenne pour modifier la réglementation.

En attendant, que faire ?
Dans l’attente de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne et de la sensibilisation complète de la profession aux processus de fabrication permettant une réduction de la teneur en alcaloïdes des graines de pavot et des produits en contenant, il est recommandé d’en limiter la consommation et de l’éviter complètement en cas de conduite de véhicule ou d’activité nécessitant un état de vigilance totale. Ces mesures concernent particulièrement les enfants, les femmes enceintes et les personnes à risque de rétention urinaire ou de pauses respiratoires.
En cas de contrôle positif entraînant une procédure judiciaire, il est possible, avec des dosages réalisés dans des laboratoires de toxicologie comme celui du CHU de Garches, de prouver l’origine alimentaire des alcaloïdes par la présence de thébaine, parmi les alcaloïdes dosés. À défaut d’avoir pu effectuer les dosages urinaires ou sanguins dans les 48h, il est possible de trouver de la thébaïne dans les cheveux.
Il est important que consommateurs, policiers, avocats et magistrats en soient informés.

Commentaire. Voilà presque 10 ans que l'on attend une réglementation, heureusement que la Commission européenne et l’EFSA ne s’occupent pas du COVID-19, parce que à ce compte là, on en serait encore à des discussions sans fin, sur le port du masque, le confinement, les tests, etc. et je n’ose même pas parler de la chloroquine ...

mardi 7 avril 2020

COVID-19: L'obsession du New York Times, après Trump, c'est l'hydroxyquinoline ou vice versa


Le blog vous avait parlé de cette tibune du Figaro du 6 avril 2020 dans « La chloroquine contre le Covid-19 : oui, le Pr Raoult nous a convaincus ».
Mais ce qui se passe en France ne semble pas bien passer du tout aux Etats-Unis ...

Ainsi, l'obsession du New York Times, après le COVID-19, c'est légitime d'informer les lecteurs, semble être le Président des Etats-Unis, jugez plutôt ...
Ignorant l'opinion des experts, Trump promeut à nouveau l'utilisation de l'hydroxychloroquine.Le plaidoyer du président contre le médicament antipaludique a créé des tensions dans son administration et les médecins craignent qu'il puisse exposer inutilement les patients à des risques.
Trump continue de mettre la vie des patients atteints de lupus en danger.Nous devons maintenant faire face à une pénurie d'hydroxychloroquine, le médicament qui me maintient en vie depuis plus de deux décennies.

 Hydroxychloroquine ou Trump, il faudra que The New York Times choisisse, mais ça va être difficile ...

vendredi 15 mai 2020

Tout arrive, le NIH des Etats-Unis va commencer un essai clinique avec l’hydroxychloroquine et l'azithromycine pour traiter le COVID-19


Tout arrive, un communiqué du NIH des Etats-Unis du 14 mai 2020 annonce que « Le NIH commence un essai clinique avec l’hydroxychloroquine et l'azithromycine pour traiter le COVID-19 ».

Etude sur des adultes atteints de COVID-19 avec des symptômes allant de de légers à modérés aux États-Unis.

Un essai clinique a commencé à évaluer si le médicament contre le paludisme, l’hydroxychloroquine, administré avec l'antibiotique azithromycine, peut prévenir l'hospitalisation et le décès en ralation avec la maladie du coronavirus 2019 (COVID-19).

The National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) qui fait partie du National Institutes of Health, a fiancé l’essai, qui est mené par le NIAID-funded AIDS Clinical Trials Group (ACTG). Teva Pharmaceuticals a fait le don des médicaments pour l'étude.

L'essai de phase 2b recrutera environ 2 000 adultes sur les sites ACTG participants à travers les États-Unis. Les participants à l'étude doivent avoir confirmé une infection par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, et avoir de la fièvre, de la toux et/ou un essoufflement. Les chercheurs prévoient que bon nombre des personnes inscrites auront 60 ans ou plus ou auront une comorbidité associée au développement de complications graves liées au COVID-19, telles que une maladie cardiovasculaire ou le diabète. Les participants seront assignés au hasard pour recevoir un traitement à court terme avec de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine ou des placebos correspondants. Les personnes vivant avec le VIH et les femmes enceintes et allaitantes sont également éligibles pour participer à l'étude. Le premier participant s'est inscrit le 14 mai à San Diego, en Californie.

« Nous avons un besoin urgent d'un traitement sûr et efficace pour COVID-19. La réutilisation des médicaments existants est une option intéressante, car ces médicaments ont subi des tests approfondis, leur permettant de passer rapidement aux essais cliniques et d'accélérer leur approbation potentielle pour le traitement au COVID-19 », a déclaré le directeur du NIAID, Anthony S. Fauci. « Bien qu'il existe des preuves anecdotiques que l'hydroxychloroquine et l'azithromycine peuvent être bénéfiques pour les personnes atteintes de COVID-19, nous avons besoin de données solides provenant d'un vaste essai clinique randomisé et contrôlé pour déterminer si ce traitement expérimental est sûr et peut améliorer les résultats cliniques. »

Au 13 mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait signalé 4,17 millions de cas et 287 399 décès dus au COVID-19 dans le monde. Aux États-Unis, 1,36 millions de cas confirmés au COVID-19 et 82 246 décès ont été signalés au 13 mai, selon le Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

À l'heure actuelle, aucune thérapeutique spécifique n'a été approuvée par la Food and Drug Administration des États-Unis pour traiter les personnes atteintes de COVID-19. L'hydroxychloroquine est approuvée par la FDA pour prévenir et traiter le paludisme, ainsi que pour traiter les maladies auto-immunes, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. Certains articles préliminaires ont suggéré que l'hydroxychloroquine, seule ou en combinaison avec l'antibiotique azithromycine approuvé par la FDA, pourrait bénéficier aux personnes atteintes de COVID-19.

De nombreux essais cliniques sont prévus ou en cours, y compris une étude récemment lancée, soutenue par le National Heart, Lung and Blood Institute des NIH, évaluant l'innocuité et l'efficacité de l'hydroxychloroquine pour le traitement des adultes hospitalisés avec le COVID-19.

Le 28 mars, la FDA a délivré une Emergency Use Authorization (EUA) pour permettre à l'hydroxychloroquine et à la chloroquine de qualité médicale d'être distribuées à partir du Strategic National Stockpile et prescrites par des médecins aux adolescents et aux adultes hospitalisés avec le COVID-19, selon le cas, lorsqu'un essai clinique n'est pas disponible ou réalisable.

Les participants à l'étude ACTG, appelée A5395, recevront des médicaments oraux à prendre à la maison. Ceux assignés au hasard au groupe de traitement expérimental prendront 400 milligrammes (mg) d'hydroxychloroquine deux fois le premier jour et 200 mg deux fois par jour pendant six jours supplémentaires. Ils prendront également 500 mg d'azithromycine le premier jour et 250 mg par jour pendant quatre jours supplémentaires. Le groupe témoin recevra un nombre équivalent de pilules placebo. Ni les participants, ni l'équipe d'étude ne sauront qui a reçu un traitement expérimental ou un placebo avant la fin de l'essai.

Les participants enregistreront leurs symptômes, l'adhésion au traitement et les événements majeurs tels que les hospitalisations dans un journal pendant 20 jours. Le personnel de l'étude fera un suivi par téléphone avec les participants pendant cette période. Lorsque cela est possible, les participants se rendront au site de recherche clinique pour une visite en personne à J20. Des suivis supplémentaires seront effectués par téléphone trois et six mois après le début du traitement.

L'objectif principal de l'étude est de déterminer si l'hydroxychloroquine et l'azithromycine peuvent prévenir les hospitalisations et les décès dus au COVID-19. De plus, les chercheurs évalueront l'innocuité et la tolérabilité du traitement expérimental pour les personnes infectées par le SRAS-CoV-2. Bien que l'hydroxychloroquine et l'azithromycine soient toutes deux considérées comme sûres chez la plupart des gens, elles peuvent provoquer des effets secondaires allant des maux de tête et des nausées, rarement, des problèmes de rythme cardiaque qui peuvent mettre la vie en danger. En raison du risque de problèmes cardiaques lorsque l'hydroxychloroquine est utilisée seule ou associée à de l'azithromycine, la FDA met en garde que l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour le COVID-19 doit être limitée aux essais cliniques ou au traitement de certains patients hospitalisés sous EUA afin que les cliniciens puissent surveiller les patients afin de détecter des effets indésirables.
« Cette étude fournira des données clés pour aider à répondre à la pandémie de COVID-19 », a déclaré la présidente de l'ACTG, Judith Currier de l'Université de Californie à Los Angeles. « Nous sommes ravis de pouvoir tirer parti de l'infrastructure existante d'ACTG pour les essais cliniques de traitement du VIH afin de mettre rapidement en œuvre cette importante étude. »

On lira aussi, Hydroxychloroquine chez des patients atteints principalement de COVID-19 avec des symptômes légers à modérés: essai contrôlé randomisé en ouvert, source BMJ

Référence
Hydroxychloroquine in patients with mainly mild to moderate coronavirus disease 2019: open label, randomised controlled trial
BMJ 2020; 369 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.m1849 (Published 14 May 2020)

Le Pr Raoult a tweeté ce qui suit ...
Mise à jour du 16 mai 2020. Deux études dont une étude française révèlent une absence de bénéfices de l'hydroxychloroquine sur les patients atteints de  COVID-19, source CIDRAP News.