dimanche 9 juin 2019

Les Européeens et les risques alimentaires, selon un sondage


J'en avais déjà parlé ici ,mais voici un autre point de vue dans « La plupart des Européens réagissent aux informations sur,les risques alimentaires », source article de Joe Whitworth paru le 9 juin 2019 dans Food Safety News.

Selon une sondage, deux tiers des Européens ont changé leur comportement de consommation à la suite d'informations sur un risque alimentaire.

Un sondage Eurobaromètre de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), publié lors de la première Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, a révélé que 66% des personnes avaient changé leurs habitudes alimentaires en se basant sur des informations qu'ils avaient entendues ou lues concernant un risque alimentaire.

Un tiers a apporté un changement permanent et les 33% restants ont changé de comportement pendant un certain temps. Environ la moitié des répondants ont opéré un changement permanent en Suède, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Finlande, mais cette proportion est plus faible au Portugal, en Hongrie, en Lituanie et en Pologne.

Trois personnes sur dix déclarent ne pas avoir changé de comportement de consommation en raison d'informations relatives à un risque alimentaire. Cela inclut 21% qui disent que l'information les inquiète mais n'a pas provoqué de changement de comportement et 9% qui n'étaient pas inquiets et n'ont apporté aucun changement.

Les changements de comportement de consommation sont plus fréquents chez les femmes, celles d'âge moyen et celles ayant un niveau d'instruction élevé.

Le sondage par Kantar a été réalisée dans 28 États membres du 9 au 26 avril. Quelque 27 655 personnes de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogées en face à face dans leur langue maternelle à la maison.

La sécurité des aliments est un facteur important
Vytenis Andriukaitis, membre de la Commission chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, a salué une journée qui souligne l’importance de la sécurité sanitaire des aliment et reconnaît le travail que les gens accomplissent pour garantir la sécurité des aliments qui se retrouvent dans les assiettes.

« Les résultats de cette étude montrent que les Européens sont très sensibilisés aux problèmes de sécurité alimentaire et se soucient de ce qu'ils mangent. Cela nous donne une motivation encore plus grande pour continuer notre travail en veillant au maintien de nos normes élevées et en nous efforçant également de parvenir à des modes de production et de consommation plus durables. »

Les facteurs les plus importants pour les Européens lorsqu’ils achètent des aliments sont l’origine des aliments (53%), le coût (51%), la sécurité des aliments (50%) et le goût (49%). Dans l'ensemble, 41% des personnes interrogées ont déclaré « s'intéresser personnellement au sujet de la sécurité sanitaire des aliments ».

Plus des trois quarts des répondants à Chypre (77%) affirment que la sécurité des aliments est l'un des facteurs les plus importants lors de l'achat d'aliments, à l'instar de plus des deux tiers à Malte (73%) et en Croatie (69%). Cependant, environ un tiers d'entre eux seulement en disent autant en Autriche (32%) et en Suède (34%).

Environ un cinquième seulement des Européens déclarent que la sécurité sanitaire est leur principale préoccupation lors du choix des aliments. La majorité (71%) déclarent que la sécurité des aliments fait partie des préoccupations (43%) ou tiennent pour acquis que les aliments vendus sont sans danger (23%). Une petite proportion (5%) déclare que la sécurité sanitaire ne les concerne pas, car ils pensent que leur corps est capable de gérer les risques liés à la sécurité des aliments.

Les répondants à Chypre sont les plus susceptibles de dire que la sécurité est leur principale préoccupation lors du choix des aliments, suivis de l'Irlande, de la Roumanie et de Malte. Les proportions les plus faibles se trouvent en Finlande et aux Pays-Bas. Il existe une hypothèse selon laquelle la sécurité des aliments peut être considérée comme allant de soi aux Pays-Bas, en Finlande et en Suède.

Bernhard Url, directeur exécutif de l'EFSA, a déclaré que près de 10 ans s'étaient écoulés depuis la dernier sondage européen sur le sujet.

« Il est rassurant de voir que les Européens ne sont pas trop préoccupés par les aliments dans leurs assiettes. Je pense que ce n’est pas une coïncidence, mais bien une avancée scientifique et technologique qui a permis d’améliorer les normes alimentaires et les pratiques d’hygiène », a-t-il dit.

Préoccupations des consommateurs
Les préoccupations les plus fréquemment rapportées concernent les antibiotiques, les hormones et les stéroïdes dans la viande; les pesticides, les polluants environnementaux et les additifs alimentaires.

Les répondants sont les plus susceptibles d'être préoccupés par les résidus d'antibiotiques, d'hormones ou de stéroïdes dans la viande (44%), suivis par les résidus de pesticides dans les aliments (39%), les polluants environnementaux présents dans le poisson, la viande ou les produits laitiers (37%) et les additifs comme les colorants et les agents de conservation. ou des arômes dans des aliments ou des boissons (36%).

Plus du quart sont préoccupés par l'hygiène alimentaire, les intoxications alimentaires causées par des bactéries et les maladies présentes chez les animaux. À Malte et au Royaume-Uni, l'hygiène alimentaire est le plus souvent citée parmi les préoccupations, mais elle est moins citée par les Polonais, alors que l'intoxication alimentaire par des bactéries est la réponse la plus courante au Portugal et en Irlande, mais la plus faible en Bulgarie, en Estonie et en Lituanie.

Les Européens semblent moins préoccupés qu'auparavant par des questions telles que les OGM et les microplastiques ont été mentionnés pour la première fois.

Confiance et connaissance du système de l'UE
Environ un cinquième des personnes interrogées s'accordent pour dire que « les avis scientifiques sur les risques alimentaires sont indépendants des intérêts commerciaux ou politiques ». Les Néerlandais sont les plus susceptibles d'accepter, suivis par ceux d'Irlande et de Belgique, mais l'accord est le plus faible en Slovaquie et en Bulgarie.

Les Européens sont plus susceptibles de faire confiance aux scientifiques (82%) et aux organisations de consommateurs pour l'information sur les risques liés à l'alimentation, suivis des agriculteurs, des autorités nationales, des institutions de l'UE, des ONG et la moitié déclarent faire confiance aux journalistes.

Cependant, la connaissance du fonctionnement du système européen de sécurité des aliments est limitée.

Un peu plus de deux personnes sur cinq déclarent « qu’il existe une réglementation visant à garantir la sécurité des aliments que vous consommez ». Trois personnes sur dix savent que « pour décider des risques liés à la consommation de nourriture, l’UE compte sur les scientifiques pour des avis d'experts » et une sur cinq sait que « l'UE dispose d'une institution distincte qui fournit des avis scientifiques sur la sécurité des aliments. »

Url a dit qu'il y avait des aspects positifs à retirer des résultats, mais qu'il fallait éviter toute complaisance.

« Nous devons suivre le rythme des préoccupations et des comportements des Européens, comme le prévoyait la récente réforme de la Food Law. Le fait qu’il y ait une grande confiance dans les scientifiques est encourageant. Nous pouvons accroître encore la confiance des Européens dans leurs aliments si nous entendons mieux leurs préoccupations et améliorons les possibilités de dialogue, afin de mieux comprendre l’apport de la science au système de l’UE », a-t-il dit.
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Les résultats pour la France de ce sondage sont ici.

Trois décès à cause de Listeria liés à des sandwichs emballés en Angleterre. Le risque est faible mais pas chez les personnes vulnérables


« Trois décès à cause de Listeria liés à des sandwichs emballés ; le risque public est «faible », source article de Joe Whitworth paru le 8 juin 2019 dans Food Safety News.

Troispersonnes sont mortes en Angleterre de la listériose en lien avec la consommation de sandwichs préparés à l'avance.

Les cas d'infection à Listeria se sont produits chez six patients hospitalisés en Angleterre. Aucun cas n'a été signalé en Écosse ou au Pays de Galles. Les sandwichs et les salades liées aux malades ont été retirés et le fournisseur, The Good Food Chain, a volontairement cessé sa production pendant la durée de l'investigation.

Les patients sont décédés au NHS Foundation Trust de l'Université de Manchester et au NHS Foundation Trust de l'Hôpital universitaire d'Aintree à Liverpool.

Public Health England (PHE), la Food Standards Agency (FSA), la Public Health Wales (PHW), la Food Standards Scotland (FSS), la Health Protection Scotland (HPS) et certaines autorités locales enquêtent sur la source des infections à Listeria liées au sandwiches emballés.

« Avec la FSA, nos collègues des autorités locales et du National Health Service, nous avons rapidement travaillé pour déterminer la cause probable de cette éclosion et avons pris des mesures pour réduire les risques de santé de la population », a déclaré Nick Phin, directeur adjoint du National Infection Service. À PHE. « À ce jour, aucun cas associé n'a été identifié en dehors des établissements de santé et les risques pour le public sont faibles. »

Souche épidémique identifiée
La Good Food Chain a été approvisionnée avec de la viande produite par North Country Cooked Meats et les analyses ont révélé un résultat positif pour la souche épidémique de Listeria. Cette société et North Country Quality Foods, qui l'a distribuée, ont volontairement arrêté la production.

Les sandwichs et les salades touchés ne sont plus fabriqués alors que les investigations se poursuivent et les produits ont été retirés des hôpitaux lorsque le lien avec les infections à Listeria a été identifié.

Il y a en moyenne 166 cas de listériose en Angleterre et au Pays de Galles chaque année sur la base des chiffres de 2008 à 2018. Il y a eu une moyenne de 46 décès par an de 2010 à 2016.

Le Dr Colin Sullivan, responsable des opérations à la FSA, a déclaré: « Nous avons pris des mesures en collaboration avec les autorités locales afin de minimiser les risques, sur la base des preuves disponibles jusqu'à présent. La FSA poursuivra ses recherches sur la cause de l'épidémie et sur la nécessité de prendre d'autres mesures pour protéger les groupes à risque. »

samedi 8 juin 2019

La Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments vue du Luxembourg


Voici comment le Luxembourg a présenté la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, loin de ce qui s'est chez nous, jugez plutôt, car y'a pas photo, et en plus, il y a de bonnes idée dans ce communiqué de Présentation du commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire.

Le 7 juin 2019, à l’occasion du premier World Food Safety Day, la ministre de la Protection des consommateurs, Paulette Lenert, a présenté les missions et priorités du nouveau Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire. Ce Commissariat a été créé en 2018 avec comme objectif principal la mise en place d’une administration unique regroupant les différentes compétences du contrôle de la sécurité alimentaire ainsi que la lutte contre la fraude alimentaire.

World Food Safety Day
Le World Food Safety Day, proclamé par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2018, est célébré pour la première fois le 7 juin 2019. Placée sous le thème Food safety, everyone’s business, cette journée contribue à sensibiliser le public à la sécurité alimentaire en général et à souligner que toutes les personnes impliquées dans les systèmes alimentaires ont un rôle à jouer.

La ministre de la Protection des consommateurs, Paulette Lenert, a saisi l’occasion pour présenter le nouveau Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire. Créé en juillet 2018 et placé sous la tutelle du ministère de la Protection des consommateurs en décembre dernier, ce Commissariat a comme objectif principal la mise en place d’une administration unique regroupant les différentes compétences du contrôle de la sécurité alimentaire ainsi que la lutte contre la fraude alimentaire. Monsieur Patrick Hau, ancien chef de division de la Sécurité alimentaire de la Direction de la Santé, a pris ses fonctions de Commissaire du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire le 1er mars 2019.

Les missions principales
Parmi les missions principales du Commissariat figurent l’organisation et la coordination de la surveillance et du contrôle des denrées alimentaires, actuellement régi par 21 systèmes de contrôle, ainsi que l’harmonisation des différentes procédures de contrôle, réalisées par plusieurs administrations. Le Commissariat a également comme charge d’élaborer et de gérer le plan de contrôle pluriannuel intégré, permettant une vue globale des détails concernant l’organisation et la gestion du contrôle de la chaîne alimentaire au niveau national. Membre du réseau européen des coordinateurs de crise, le Commissariat gère aussi le plan de crise pour les incidents alimentaires majeurs, compilation élémentaire pour réagir de manière rapide, efficace et concertée lors d’une crise alimentaire.

Les priorités du Commissariat
Pour les prochains 3 ans, le Commissariat s’est fixé trois priorités :

1. Organisation du niveau opérationnel
Au niveau opérationnel, le Commissariat doit mettre en place les outils nécessaires permettant d’aborder les différentes missions. Il s’agit principalement d’élaborer des procédures standardisées pour les retraits/rappels, l’enregistrement, les points de contrôle, le regroupement des résultats des contrôles officiels en trois niveaux d’hygiène et la publication y relative.

2. Prémisses pour la création de l’Administration unique
Il est prévu dans le programme gouvernemental qu’ « une nouvelle administration unique à créer regroupera les différentes compétences du contrôle de la sécurité alimentaire ainsi que de la lutte contre la fraude alimentaire ». Le Commissariat constitue la première étape dans la mise en place de cette nouvelle instance en ce qu’il doit préparer le terrain et identifier les étapes indispensables pour atteindre cet objectif.

3. Agencement du cadre juridique
Dans un premier temps, la mise en œuvre des différents éléments de la loi du 28 juillet 2018 instaurant un système de contrôle et de sanctions relatif aux denrées alimentaires nécessite l’élaboration et la modification d’un certain nombre de règlements grand-ducaux.
Une loi-cadre pour la nouvelle administration unique à mettre en place devra ensuite être rédigée et votée et sera accompagnée d’un nettoyage législatif visant à assurer la cohérence des textes.

La communication avec le public
L’information du public constitue tant une mission-clé comme une priorité pour le Commissariat. A chaque fois que des aliments susceptibles de mettre en danger les consommateurs sont identifiés, le Commissariat informe le public via son portail www.securite-alimentaire.lu. Un service d’abonnement aux publications d’alertes pour le grand public comme pour les entreprises a été créé récemment.

De manière générale, la communication revêt une fonction importante pour la garantie d’une sécurité et qualité élevée des denrées alimentaires au niveau de tous les maillons de la chaîne alimentaire. A côté des communications obligatoires, le volet informatif et proactif vis-à-vis des consommateurs mais aussi vis-à-vis des entreprises et d’autres parties prenantes doit être promu davantage. Afin de permettre au public de découvrir les différentes activités du Commissariat, un midi du consommateur européen sera organisé le 26 juin à la Maison de l’Europe. Les participants auront l’occasion de poser leurs questions concernant la sécurité, la fraude et le contrôle des aliments à l’équipe d’experts de la Division de la Sécurité alimentaire, gérée par le Commissariat et en charge des contrôles alimentaires au Luxembourg.

Pour en savoir plus

Le directeur général de l'alimentation effectue un contrôle d'une cuisine collective à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments en France


On a de la chance au ministère de l'agriculture, on doit pas mal s'amuser, on a un ministre de l'agriculture qui prône un retour de l’agriculture de nos grands-parents et un directeur général de l'alimentation qui nous propose une interview soporifique ...

Tant bien que mal, le ministère a informé le 7 juin 2019 sur la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments dont le blog a déjà parlé ici et ici.

Que peut bien nous annoncer le ministère de l'agriculture à l'occasion de cette journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments ?

A peu près rien …le ministère n'a rien à dire aux consommateurs, il n'a pas dû lire le baromètre de l'EFSA dont je vous ai entretenu ici. 

Que s'est-il donc passé le 7 juin en France ?
Dans le cadre de cette première journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, Bruno Ferreira, directeur général de l'alimentation, s'est rendu à Lyon pour accompagner les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) lors d'un contrôle de la cuisine du Lycée / Collège Ampère.
L'occasion de rappeler l'implication de 4 000 agents du ministère qui œuvrent quotidiennement pour apporter aux Français une alimentation saine, sûre et durable.
Un contrôle sanitaire de la cuisine d'un Lycée, c'est le service minimum !

Personnellement, j'aurais bien aimé que le directeur général de l'alimentation puisse nous commenter l'Eurobaromètre de l'EFSA, Intérêt des citoyens pour la sécurité alimentaire, connaissance et perception des risques, mais je dois trop en demander ...

Des chiffres, on nous en fournit, mais hélas, pas ceux qu'on serait en droit d'attendre …
Garantir une nourriture de qualité : la mission du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
Tout au long de la chaîne alimentaire, l’État s’investit pour garantir des aliments sains. 350 millions d’euros sont investis chaque année pour réaliser des contrôles préventifs. 4 000 inspecteurs et 14 000 vétérinaires habilités par l'État veillent à la conformité des aliments.
Lors de ces contrôles, des prélèvements sont réalisés pour détecter la présence de contaminants. Au total, plus de 800 000 analyses sont réalisées chaque année par un réseau de laboratoires agréés.
Beaucoup de bla bla, et voilà que les 4 000 agents du ministère sont devenus les 4 000 inspecteurs, étonnant, non ?

Je ne sais pas d'où vient cette manie de citer le nombre d'analyses, les industriels le font aussi, la question n'est pas de savoir si l'on fait un peu ou beaucoup d'analyses, mais si l'on fait les bonnes analyses ...

Les chiffres qui ne sont pas fournis sont ceux du nombre d'inspections en sécurité sanitaire des aliments, mais le directeur général de l'alimentation est nouveau, je vais donc l'aider et vous fournir les données :
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
La seule nouveauté, à mon sens, est que le ministère de l'agriculture cite parmi les références à lire à propos de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, les cinq règles de l'OMS pour des aliments plus sûrs, à ma connaissance il s'agit d'une première ...

De nouveaux pathogènes présents dans la viande bovine et le lait de vache: Davantage de recherche est nécessaire

« De nouveaux pathogènes présents dans la viande bovine et lait de vache: Davantage de recherche est nécessaire », source avis du BfR n°014/2019 du 18 avril 2019. Extrait.

En février 2019, le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) a présenté les résultats d'une nouvelle infection par des agents pathogènes appelés « Bovine Milk and Meat Factors » (BMMF) ou facteurs du lait et de la viande bovine. Selon ces résultats, un agent pathogène précédemment inconnu peut provoquer des inflammations.

Selon DKFZ, ils ont été détectés jusqu'à présent dans le lait de vache, les produits à base de lait de vache et le sérum sanguin de bovins en bonne santé.

Les découvertes scientifiques faites jusqu'à présent, il semble possible qu'un lien indirect pourrait être interprété entre la consommation de divers aliments
provenant de bovins et l'apparition de plusieurs types de cancer chez l'homme.

DKFZ suppose que des nourrissons dont le système immunitaire n’est pas encore complètement développé soient infectés par les BMMF au cours de leur première année de vie par l’alimentation complémentaire au lait de vache. Ils en ont donc conclu que le lait de vache ne doit pas être administré trop tôt aux nourrissons.

Selon DKFZ, les BMMF sont un nouvel agent pathogène similaire aux virus et aux bactéries. Comme ils sont liés aux plasmides, ils sont actuellement appelés « plasmidomes ».

Pour autant que les chercheurs de la DKFZ puissent l’établir, les BMMF ne se présentent pas sous la forme de matériel génétique « nu », mais plutôt avec des protéines.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) et le Max Rubner-Institut (MRI) concluent conjointement qu’une évaluation des risques possibles posés par ce qu’on appelle les BMMF en tant que facteurs de risque de cancer possibles n’a pas été possible à ce jour en raison de l’insuffisance des données.

Le lien présumé entre les BMMF et l’incidence du cancer chez l’homme devrait être être examiné plus avant.

Conformément aux dernières informations disponibles sur la nutrition, le BfR et le MRI sont en accord avec recommandation suivante: Sur la base des études épidémiologiques publiées jusqu’à ce jour sur le lien entre la consommation de viande rouge et transformée et un risque accru de cancer du côlon et en concordance avec la Société allemande de la nutrition (DGE), il est recommandé de limiter la consommation de viande à un maximum de 600 grammes par semaine.

Contrairement à cela, la consommation de lait de vache sans aucune restriction est toujours recommandée dans le respect des dernières connaissances disponibles. L’allaitement au sein afin de prévenir diverses maladies est aussi fondamentalement préconisées.

Fraude à 780 tonnes de faux steaks hachés. FranceAgriMer serait présumé innocent


« Nous avons un objectif qui est d'être réactif, cela n'empêche pas les fraudes, mais en revanche il faut que nous puissions l'améliorer et que nous puissions améliorer la coopération, la coordination européenne pour être encore plus réactifs », disait le 7 juin 2019 le 'nouveau' directeur général de l'alimentation dans une interview soporifique à Alim'agri.

Ça tombe bien, en voici une de 'nouvelle' fraude !

Voilà une affaire qui concerne pourtant un organisme publique dépendant du ministère de l'agriculture, pad besoin donc d'aller très loin, cet organisme public est donc selon la formule consacrée présumée innocent mais ce qui est révélé ci-après le rend présumé suspect dans cette affaire ...

Selon un excellent article de Marianne du 7 juin 2019, bien construit et très documenté auquel je vous renvoie, voici quelques éléments,
780 tonnes de steaks « non conformes » ont été livrés à des associations caritatives. Derrière cette affaire, un organisme public, FranceAgriMer, a peut-être péché par légèreté. Car, comme le montre « Marianne », un seul critère a été retenu lors de l’achat : le prix. Tant pis pour la qualité…

3,46 euros le kg hors taxe !
L’information a été révélée ce 7 juin au matin sur RTL : 780 tonnes de « faux steaks hachés » ont été livrées à la Croix-Rouge, aux Restos du cœur, au Secours populaire français et à la Fédération française des banques alimentaires. Quatre des principales associations venant en aide aux plus démunis. Ces steaks hachés étaient en réalité composés d’une mixture d’amidon, de soja, de peau et de gras, sans trace de viande bovine. Ils avaient été achetés grâce à une dotation du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). C’est FranceAgriMer, un office public rattaché au ministère de l’Agriculture, qui s’est chargé des courses en gros. En très gros même. Marianne, qui a fouillé les appels d’offres, a retrouvé celui lancé par FranceAgriMer dans cette affaire. L’avis d’attribution, en date du 6 juin 2018, livre trois informations importantes :
- La première est la qualité du produit commandé : 3 lots de « steak haché surgelé de bœuf 15% MG », pour des montants de 1 895 735 euros, 1 974 418 euros et 1 372 137 euros. Soit un total de 5,2 millions d’euros.
- La deuxième information est le nom de la PME qui a fauté, l’entreprise qui est allée acheter les fameux steaks en Pologne : Voldis SAS, une entreprise des Côtes d’Armor. Évidemment, cette société apparaîtra comme le grand méchant tout désigné puisqu'elle n'a d'évidence pas respecté les 15% de matière grasse imposés. Mais est-elle seule fautive ? L’entreprise costarmoricaine n’est pas la seule à l’œuvre dans ce dossier.
- La troisième information contenue dans l’appel d’offre indique qu’une autre entité a peut-être fait preuve de légèreté : FranceAgriMer, donc l’Etat. Le cahier des charges rédigé par l’organisme public ne mentionne en effet qu’un critère d’achat : le prix. Rien, en revanche, sur un élément pourtant important : « la bonne qualité gustative des produits distribués » ou « la note organoleptique » (comprendre l’odeur, la saveur, la consistance et l’aspect). Des critères auxquels le FEAD devrait pourtant être attaché, si l’on en croit un rapport daté de 2017 de la Direction générale de la cohésion sociale se penchant sur ses activités.
Quoi qu’il en soit, étant donné le rôle d’un organisme public comme FranceAgriMer dans cette affaire, on comprend pourquoi Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, était présente dès ce matin au micro de RTL pour expliquer que l'Etat allait saisir la justice : « Il est hors de question que ce type d'attitude se reproduise », a martelé la responsable gouvernementale, au micro de la matinale. Comme s'il fallait charger absolument l'entreprise pour mieux sauver le soldat FranceAgriMer...

Complément du 9 juin 2019. On lira un autre point de vue dans la revue PROCESS Alimentaire qui réussit l'exploit de ne pas citer FranceAgriMer.

On lira aussi ce communiqué de presse de trois directions générale du 7 juin 2019, « Aide alimentaire : les services de l’État ont mis en évidence une fraude portant sur la qualité de steaks hachés ».

vendredi 7 juin 2019

Les préoccupations des Français sont sensiblement différentes de celles des Européens face à l’alimentation, selon le baromètre de l'EFSA


Les préoccupations des Européens face à l’alimentation : publication d'une enquête européenne à l’occasion de la première Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, source Efsa du 7 juin 2019.

Deux Européens sur cinq se disent personnellement concernés par la sécurité des aliments et, pour un Européen sur cinq seulement, c'est la principale préoccupation qui oriente les choix alimentaires. Pour la plupart des Européens, la sécurité sanitaire constitue l’un des facteurs qui influencent leurs habitudes et leurs choix alimentaires – parallèlement au prix, au goût, aux qualités nutritionnelles et à l'origine des aliments.

Ce sont là quelques-unes des nombreuses informations intéressantes issues d’une nouvelle enquête Eurobaromètre menée par l’EFSA et publiée à l’occasion de la première Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments.

Selon les Nations Unies, la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments « constitue pour les consommateurs, les producteurs et les gouvernements une opportunité de mettre en lumière une question souvent considérée comme allant de soi ». Les résultats de l’enquête suggèrent que la plupart des Européens (55%) sont très sensibilisés aux questions relatives à la sécurité des aliments et que deux tiers d’entre eux ont modifié leur comportement après avoir reçu des informations sur des questions liées à la sécurité des aliments.

Première enquête européenne sur la sécurité des aliments depuis 2010
« Je suis ravi qu’une journée dédiée mette l’accent sur l’importance de la sécurité des aliments et reconnaisse aussi le travail précieux des femmes et des hommes, agriculteurs, vétérinaires, agronomes, chefs cuisiniers et bien d’autres acteurs qui oeuvrent tous les jours pour que les aliments qui se retrouvent dans nos assiettes soient sans danger », a déclaré Vytenis Andriukaitis, le commissaire européen à la santé et la sécurité alimentaire. « Les résultats de cette étude montrent que les Européens sont très sensibilisés aux problèmes de sécurité des aliments et qu’ils se soucient de ce qu'ils mangent. C’est une motivation supplémentaire pour nous et cela nous incite à poursuivre nos efforts pour maintenir des normes élevées de sécurité tout en nous efforçant également de viser des modes de production et de consommation plus durables. »

Bernhard Url, le Directeur exécutif de l'EFSA, a déclaré : « Près de 10 ans se sont écoulés depuis la dernière enquête européenne à ce sujet. Beaucoup de changements se sont produits dans la société pendant cette période et nos façons de produire et de consommer ont également évolué. »

À la différence des études précédentes, l’enquête 2019 a été développée avec certains États membres de l’UE afin d’intégrer de nouvelles perspectives et d'assurer un contact plus étroit avec les citoyens. Malgré cette différence, cela permet toujours des comparaisons utiles avec les enquêtes précédentes.

« Il est rassurant de voir que les Européens n’éprouvent pas d'inquiétude excessive en ce qui concerne les aliments qu’ils consomment. Je pense que ceci n’est pas dû au hasard mais bien aux progrès scientifiques et technologiques qui ont permis d'améliorer les normes alimentaires et les pratiques d'hygiène », ajoute le Dr Url.

Pas de préoccupation prédominante en matière de sécurité des aliments
Lorsque la sécurité des aliments est mentionnée en tant que facteur de choix alimentaire, aucune préoccupation particulière ne prédomine à travers tous les pays de l'UE. Il existe toutefois trois problèmes mentionnés le plus fréquemment dans 20 États membres de l'UE ou plus : l'utilisation à mauvais escient d'antibiotiques, d'hormones et de stéroïdes chez les animaux d'élevage (44%), les résidus de pesticides dans l’alimentation (39%) et les additifs alimentaires (36%).

Ces questions figuraient également parmi les principales préoccupations signalées dans l’enquête Eurobaromètre de 2010 sur la sécurité des aliments. En revanche, les Européens semblent moins préoccupés qu'auparavant par certains sujets tels que les OGM et par contre, de nouvelles questions – comme les microplastiques par exemple – ont été évoquées pour la première fois

Confiance à l’égard de l’information
Pour cette Journée internationale, les agences des Nations Unies ont mis l’accent sur la confiance que les citoyens accordent aux gouvernements et aux producteurs pour garantir la sécurité des aliments.

En Europe, les scientifiques (82% – en augmentation par rapport aux 73% de 2010), les associations de consommateurs (79%) et les agriculteurs (69%) bénéficient des niveaux de confiance les plus élevés parmi les Européens en ce qui concerne l'information sur les risques alimentaires.

La confiance à l’égard des autorités nationales (60%) et des institutions de l'Union européenne (58%) est assez élevée et similaire aux résultats obtenus en 2010. Toutefois, le rapport montre aussi que les Européens comprennent assez mal le fonctionnement du système de sécurité des aliments de l'UE.

Comme c’était le cas en 2010, la télévision constitue la principale source d'informations sur les risques alimentaires pour sept Européens sur dix. Mais, tandis que davantage de jeunes s'orientent vers les médias sociaux après la télévision (45% des 15-24 ans), les plus âgés optent pour des sources d'information traditionnelles telles que les journaux (46%) ou la radio (30%).

On lira aussi :
Pour notre pays, j'ai extrait deux questions intéressantes :

QD4T. Veuillez me dire dans quelle mesure vous avez confiance ou non dans les sources suivantes pour obtenir des informations sur les risques alimentaires (%)
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Les autorités nationale n'arrivent qu'en quatrième position ... et la situation s'aggrave avec cette autre question :
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Les Français ne sont que 20% à estimer que les pouvoirs publics de notre pays, ensemble avec l'UE, nous protègent des risques alimentaires. 

Ce sera à méditer, mais au global, cela ressemble fort à un vote de méfiance généralisée puisque les Français estiment à 63% par rapport aux Européens (43%) que les aliments sont pleins de substances dangereuses. 

Le travail de sape des marchands de peur montre ici sa triste efficacité ...

Les chiffres des maladies infectieuses d’origine alimentaire ne sont que la 'partie visible de l’iceberg', selon OMS-Europe


Cet article est dédié au nouveau directeur général de l'alimentation qui, dans une interview, a répondu « Oui » à la question suivante : Peut-on affirmer que notre alimentation en Europe est l'une des plus sûres du monde ?

Voici donc un article, à l'occasion de la première Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, qui va lui permettre de reconsidérer son point de vue, mais ce n'est même pas sûr …

« L’Organisation mondiale de la santé-Europe indique que les chiffres des maladies infectieuses d’origine alimentaire ne sont que la 'partie visible de l’iceberg' », source article de Joe Whitworth paru le 7 juin 2019 dans Food Safety News.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, à chaque minute, 44 personnes tombent malades parce qu'elles ont mangé des aliments contaminés.

Plus de 23 millions de personnes tombent malades et environ 4 700 décès par an, selon les données de la Région européenne de l'OMS présentées dans un rapport basé sur les chiffres de 2010 et présentée avant la première Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments. Le 7 juin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) parraine la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments et compte en faire un événement annuel.

Les responsables de la Région européenne ont averti que les chiffres ne représentent que la 'partie visible de l'iceberg' et que le nombre exact de cas est inconnu. La région européenne de l'OMS est plus large que l'Union européenne et comprend 53 États membres tels que le Kazakhstan et l'Ouzbékistan.

Au niveau mondial, on estime que plus de 600 millions de personnes, soit près d'une personne sur 10, sont tombées malades après avoir consommé des aliments contaminés en 2010. Parmi elles, 420 000 sont décédées, dont 125 000 enfants de moins de 5 ans.

Faire réfléchir les gens
Dina Pfeifer, responsable technique par intérim de la sécurité sanitaire des aliments à OMS/Europe, a dit que la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments est importante pour apprécier les efforts déployés pour assurer des aliments sûrs.

« Du point de vue de l’industrie, des consommateurs et des gouvernements, l’essentiel est qu’ils tiennent les aliments sûrs pour acquis. Les systèmes deviennent complexes pour répondre à la situation actuelle. Nous avons besoin de confiance, de fonds et de ressources dans ces systèmes et d'une coordination nationale et mondiale. La Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments montre que certaines personnes veillent à ce que les aliments dans notre assiette soient sûrs. C'est une responsabilité partagée et nous devons y contribuer » », a-t-elle déclaré à Food Safety News.

« Pour les personnes souffrant de maladies sous-jacentes chroniques et les enfants vulnérables, la population immunodéprimée séropositive ou infectée par le VIH ou la chimiothérapie anticancéreuse, qu’est une petite diarrhée pour une personne en bonne santé peut mettre sa vie en danger. »

L'OMS assure le secrétariat du Codex Alimentarius avec la FAO et est chargée de l'évaluation des risques dans des domaines tels que les additifs alimentaires et les autres effets sur la santé.

« L’OMS/Europe aide les pays à renforcer leurs systèmes de santé publique. Nous ne pouvons pas tout faire. Nous mettons donc l’accent sur le travail intersectoriel dans les pays à revenu faible et intermédiaire et sur les changements de système gouvernemental dans les pays, réunissant les ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement pour qu’ils travaillent sur ces questions », a déclaré Pfeifer.

Pfeifer a dit que les normes alimentaires sont importantes pour garantir que les pays soient sur la même ligne et mettre en œuvre des actions avec les mêmes méthodes.

« Vous pouvez avoir le monde entier dans votre assiette, le sel provient d'un pays, les légumes ont trois sources différentes et sont produits dans 10 ou 20 pays. Cela rend les investigations et la traçabilité très complexes en cas de problème », a-t-elle dit.

« Le séquençage du génome entier est un outil formidable et il est difficile de confirmer une source sans cet outil. Mais cela ne remplace pas la surveillance régulière pour savoir quoi analyser et échantillonner. Le coût du WGS diminue et les pays peuvent commencer à l'avoir. Cela contribue à la sécurité des aliments, mais ce n’est pas la seule et unique méthode. »

La Dr. Zsuzsanna Jakab, Directrice régionale de l'OMS pour l'Europe, a déclaré qu'un simple repas peut contenir des ingrédients de plusieurs continents et que la sécurité sanitaire dépend de la collaboration internationale.

« Tous les pays du monde, des plus grands aux plus pauvres, ont souffert de maladies d'origine alimentaire et l'Europe ne fait pas exception. L'ampleur du défi posé par les maladies d'origine alimentaire est frappante et montre qu'il est important de prévenir et d'atténuer les risques pour la sécurité sanitaire des aliments. »

« La Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments est une occasion sans précédent d'appeler les gouvernements à renforcer les systèmes garantissant la sécurité des aliments, dans tous les secteurs, dans toute l'Europe et dans le monde. »

Norovirus, responsable de la maladie d'origine alimentaire la plus fréquente
Des aliments insalubres peuvent entraîner une maladie grave ou durable, une hospitalisation et la mort. Le fardeau global des maladies d’origine alimentaire en Europe est estimé à plus de 400 000 années de vie corrigées de l’incapacité (DALY), c’est-à-dire les années au cours desquelles une personne est touchée par une maladie.

Les causes les plus fréquentes de maladies d'origine alimentaire sont les agents des maladies diarrhéiques tels que norovirus (15 millions de cas environ), suivis de Campylobacter spp., responsable de près de 5 millions d'infections, selon les estimations.

Salmonella spp. non typhique cause le plus grand nombre de décès, suivis par Campylobacter spp., norovirus, Listeria monocytogenes et Echinococcus multilocularis. Dans l'ensemble de la région, les maladies diarrhéiques sont responsables de 94% des maladies d'origine alimentaire, de 63% des décès et de 57% de la charge de morbidité.

La toxoplasmose parasitaire, qui peut causer de graves dommages aux enfants à naître et aux patients immunodéficients, constitue le troisième fardeau le plus important en matière de maladies d’origine alimentaire.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré que les 420 000 décès par an sont entièrement évitables.

« La Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments est une occasion unique de sensibiliser les gouvernements, les producteurs, les manipulateurs et les consommateurs aux dangers des denrées alimentaires insalubres. De la fourche à la fourchette, nous avons tous un rôle à jouer pour rendre les aliments sûrs », a-t-il déclaré.

Le thème de la journée est que la sécurité des aliments est l’affaire de tous. Les aliments insalubres entravent le développement de nombreuses économies à revenu faible ou intermédiaire, qui perdent environ 95 milliards de dollars de productivité liée à la maladie, à l’invalidité et au décès prématuré des travailleurs.

« Les gens ne pensent pas à la nourriture peut les rendre malades, mais un nombre inacceptable de personnes subit la misère des maladies d’origine alimentaire, parfois avec des conséquences graves - en particulier pour les très jeunes et les très âgés. »

« Du lavage des mains à la surveillance et à la réglementation internationale, en passant par la cuisson et le stockage appropriés des aliments, chaque pièce du puzzle de la sécurité sanitaire des aliments affecte des vies, des économies et des communautés entières », a déclaré la Dr Dorit Nitzan, directrice régionale par intérim des urgences à OMS/Europe.