mardi 5 janvier 2021

Les OGM et les fausses allégations de la DGCCRF

Merci à Mme Emmanuelle Ducros d'avoir mis le doigt sur plusieurs inexactitudes dans le tweet de la DGCCRF ...

Sans oublier le tweet de vigilance de Gil Rivière-Wekstein

On lira sur l'enquête de la DGCCRF
La présence d’OGM non autorisés dans les semences, graines destinées à la culture et premier maillon de la chaîne alimentaire, peut avoir des conséquences irréversibles pour l’environnement et représenter un risque pour la santé si leur innocuité n’a pas été évaluée. C’est pourquoi la DGCCRF contrôle chaque année les lots de semences destinés à être mis sur le marché français. 

Mise à jour du 12 janvier 2020. Voici la vidéo de Gil Rivière-Wekstein,

Salmonella contre le microbiome

«Salmonella contre le microbiome», source revue parue dans Microbiology and Molecular Biology Reviews.

Résumé

Un microbiote intestinal équilibré contribue à la santé, mais les mécanismes de maintien de l'homéostasie restent insaisissables. L'assemblage du microbiote au cours de la petite enfance est régi par la compétition entre les espèces et par des facteurs environnementaux, appelés filtres d'habitat, qui déterminent la gamme de caractères réussis au sein de la communauté microbienne. Ces filtres d'habitat comprennent le régime alimentaire, les ressources dérivées de l'hôte et les métabolites dérivés du microbiote, tels que les acides gras à chaîne courte. Une fois le microbiote mûri, la compétition et le filtrage de l'habitat empêchent la greffe de nouveaux microbes, offrant ainsi une protection contre les infections opportunistes.

La compétition avec les entérobactéries endogènes, le filtrage de l'habitat par des acides gras à chaîne courte et un filtre d'habitat dérivé de l'hôte, l'hypoxie épithéliale, contribuent également à la résistance à la colonisation contre les sérotypes de Salmonella. Cependant, à une dose de challenge élevée, ces pathogènes francs peuvent surmonter la résistance à la colonisation en utilisant leurs facteurs de virulence pour déclencher une inflammation intestinale. À son tour, l'inflammation augmente la disponibilité luminale des ressources dérivées de l'hôte, telles que l'oxygène, le nitrate, le tétrathionate et le lactate, créant ainsi un état de filtrage anormal de l'habitat qui permet au pathogène de surmonter l'inhibition de la croissance par les acides gras à chaîne courte. Ainsi, l'étude du processus d'invasion des écosystèmes par les sérotypes de Salmonella clarifie que la résistance à la colonisation peut être affaiblie en perturbant le filtrage de l'habitat défini par l'hôte. Ces informations sont pertinentes pour comprendre comment l'inflammation déclenche la dysbiose liée aux maladies non transmissibles, conditions dans lesquelles les entérobactéries endogènes se développent dans le microbiote fécal en utilisant certaines des mêmes ressources limitant la croissance requises par les sérotypes de Salmonella pour l'invasion des écosystèmes. En substance, l'invasion des écosystèmes par les sérotypes de Salmonella suggère que l'homéostasie et la dysbiose représentent simplement des états où la compétition et le filtrage de l'habitat sont respectivement normaux ou anormaux.

L'année 2020, année record des rappels de produits alimentaires, selon le site Oulah!

Je vous recommande l’article de Franck Valayer, fondateur du site Oulah!, 2020, une année record !
Et comme disent les sportifs, les records, c'est fait pour être battus!

A l’heure du bilan pour l’année 2020, le constat est sans appel : à année exceptionnelle, nombre de rappels de produits exceptionnel. Malgré une baisse générale observée chez les différentes catégories de produits, seule l’alimentation fait la course en tête et vient conforter sa place de leader et explose le nombre de rappels en France.

Quelques observations en ce qui concerne cet article très documenté,

Tous produits confondus, en 2020, «1 563 produits ont été rappelés selon le décompte de Oulah!, soit 56,3% d’augmentation par rapport à 2019.»

Comme à son habitude, les catégories les plus rappelées en France sont : Alimentation, 1 105 rappels Enfants, 122 rappels et Automobiles, 97 rappels.

Selon mon décompte, j’en étais à 997 rappels pour les produits alimentaires (vs 1 105), chiffre moins élevé qui a du sans doute ne pas assez prendre en compte en détail le rappel des produits alimentaires des produits contaminés par l'oxyde d'éthylène

Multipliez le nombre de produits par les numéros de lots et dates de durabilité minimale différentes et vous obtiendrez rapidement des milliers de références comme l’indique la liste de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Une liste qui, bien qu’imbuvable, reflète l’ampleur du désastre qui touche le consommateur.

Au 31 décembre 2020, la liste, un tableau insipide sur excel, indique 2762 rappels et déjà au 4 janvier 2021, nous en sommes à 2782. C’est un peu comme le Covid, on ne se demande quand cela finira !

Le seul point positif, si l’on veut, c’est que la France n’est pas la seule à être touchée et que c’est bien l’Europe toute entière qui doit faire face à cette contamination. Par contre la question du contrôle de la chaîne d’approvisionnement se pose à tous les niveaux, fabricants et autorités sanitaires. Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ?

Certes, «la France n’est pas la seule à être touchée», mais c’est le pays en Europe qui est le plus touché !

A la bonne question, « Comment une matière première contaminée peut traverser aussi facilement les frontières de l’Union Européenne sans que personne ne s’en aperçoive ? », pas de réponse de l’UE mais désormais un contrôle sera institué sur la recherche de pesticides selon le règlement d’exécution (UE) 2020/1540 de la Commission du 22 octobre 2020 modifiant le règlement d’exécution (UE) 2019/1793 en ce qui concerne les graines de sésame originaires de l’Inde.

Pas d’évaluation des risques au niveau européen excepté aux Pays Bas, dont on nous dit que le problème devait exister depuis un certain temps, et en dans une moindre mesure en Belgique, pays qui a lancé l'alerte le 9 septembre 2020.

Et que dire de ces nombreux produits dits Bio, touchés eux-aussi par ce pesticide ? C’est la douche froide pour les consommateurs. De nombreux commentaires sur les réseaux sociaux font part de la déception de celles et ceux qui sont adeptes du Bio et qui se sentent trahis.

Au final les industriels du Bio ne sont pas plus vigilants que les autres et c’est bien ça le drame dans nos assiettes !

Comme dirait Le Canard Enchaîné, Pan sur le bec pour les produits bio, lire à ce sujet, Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …, ce qui montre bien que les produits bio, c’est du vrai marketing et de fausses promesses, expression tirée du titre du livre de Gil Rivière-Wekstein.

Au podium des causes de rappels, sans surprise, la présence d’oxyde d’éthylène représente la cause de 69,05% des rappels, suivi de Listeria monocytogenes avec 7,51% et Salmonella avec 4,62%. Viennent ensuite, les allergènes et norovirus. 

Les corps étrangers n’ont pas fait l’objet d’un classement, c’est dommage, car ils doivent représenter une part importante des rappels.

Merci qui, merci Oulah! et Franck Valayer.

Dans le kéfir, le travail d'équipe microbien fait fonctionner le rêve

La capacité des espèces microbiennes du kéfir à rester ensemble et à collaborer est ce qui fait leur succès - par exemple, en exploitant des ressources nutritionnelles qui ne seraient pas disponibles autrement. Crédit Rayne Zaayman-Gallant/EMBL.

«Dans le kéfir, le travail d'équipe microbien fait fonctionner le rêve», source EMBL.

Une nouvelle étude montre comment la coopération entre les espèces bactériennes leur permet de prospérer en tant que communauté.

Pour fabriquer du kéfir, il faut une équipe. Une équipe de microbes.

C'est le message de la nouvelle étude de l'EMBL (European Molecular Biology Laboratory) et du groupe Patil et de ses collaborateurs de l'Université de Cambridge, publiée dans Nature Microbiology. Les membres du groupe étudient le kéfir, l’un des produits alimentaires fermentés les plus anciens au monde et de plus en plus considéré comme un ‘super-aliment’ avec de nombreux bienfaits supposés pour la santé, notamment une meilleure digestion et une baisse de la tension artérielle et de la glycémie. Après avoir étudié 15 échantillons de kéfir, les chercheurs ont découvert à leur grande surprise que les espèces dominantes de bactéries Lactobacillus retrouvées dans les grains de kéfir ne peuvent survivre seules dans le lait, l'autre ingrédient clé du kéfir. Cependant, lorsque les espèces travaillent ensemble - se nourrissant des métabolites de l’autre dans la culture du kéfir - elles fournissent chacune quelque chose dont l’autre a besoin.

«La coopération leur permet de faire quelque chose qu’ils ne pourraient pas faire seuls», dit Kiran Patil, chef de groupe et auteur correspondant du document. «Il est particulièrement fascinant de voir comment L. kefiranofaciens, qui domine la communauté du kéfir, utilise les grains de kéfir pour lier tous les autres microbes dont il a besoin pour survivre - tout comme l'anneau dirigeant du Seigneur des Anneaux. Un grain pour les lier tous.»

Un modèle d'interactions microbiennes

La consommation de kéfir est à l'origine devenue populaire en Europe de l'Est, en Israël et dans les régions de Russie et des alentours. Il est composé de «grains» qui ressemblent à de petits morceaux de chou-fleur et ont fermenté dans du lait pour produire une boisson probiotique composée de bactéries et de levures.

«Les personnes stockaient le lait dans des peaux de mouton et ont remarqué que ces céréales qui en émergeaient empêchaient leur lait de se gâter, afin de pouvoir le conserver plus longtemps», explique Sonja Blasche, post-doc dans le groupe Patil et coauteur de l'article. «Parce que le lait se gâte assez facilement, trouver un moyen de le conserver plus longtemps était d'une grande valeur.»

Pour fabriquer du kéfir, vous avez besoin de grains de kéfir. Ceux-ci ne peuvent pas être fabriqués artificiellement, mais doivent provenir d'un autre lot de kéfir. Les grains sont ajoutés au lait pour fermenter et se cultiver. Environ 24 à 48 heures plus tard (ou, dans le cas de cette recherche, 90 heures plus tard), les grains de kéfir ont consommé les nutriments dont ils disposaient. Les grains croissent en taille et en nombre pendant ce temps et le processus du kéfir est terminé. Les grains sont retirés et ajoutés au lait frais pour recommencer le processus.

Pour les scientifiques, cependant, le kéfir fournit plus qu'une simple boisson saine: c'est une communauté microbienne modèle facile à cultiver pour étudier les interactions métaboliques. Et tandis que le kéfir est assez similaire au yogourt à bien des égards - les deux sont des produits laitiers fermentés ou cultivés avec pleins de «probiotiques», la communauté microbienne du kéfir est beaucoup plus grande que celle du yogourt, comprenant non seulement les cultures bactériennes, mais aussi des levures.

Apprendre du kéfir

Alors que les scientifiques savent que les micro-organismes vivent souvent dans des communautés et dépendent de leurs confrères pour survivre, les connaissances mécanistes de ce phénomène sont assez limitées. Les modèles de laboratoire ont toujours été limités à deux ou trois espèces microbiennes, de sorte que le kéfir offrait - comme le décrit Kiran, une ‘zone habitable’ (ou Goldilocks zone en anglais) de complexité qui n'est pas trop petite (environ 40 espèces), mais pas trop difficile à étudier en détail.

Sonja a commencé cette recherche en collectant des échantillons de kéfir à plusieurs endroits. Si la plupart des échantillons ont été obtenus en Allemagne, ils sont probablement originaires d’ailleurs, car les grains de kéfir ont été transmis au fil des siècles.

«Notre première étape a consisté à examiner la croissance des échantillons. Les communautés microbiennes de kéfir ont de nombreuses espèces membres avec des modèles de croissance individuels qui s'adaptent à leur environnement actuel. Cela signifie des espèces à croissance rapide et lente et certaines qui modifient leur vitesse en fonction de la disponibilité des nutriments», explique Sonja. «Ce n'est pas unique à la communauté du kéfir. Cependant, la communauté du kéfir avait beaucoup de temps pour que la co-évolution l'amène à la perfection, car ils sont restés ensemble depuis longtemps déjà.»

La coopération est la clé

Découvrir l'étendue et la nature de la coopération entre les microbes du kéfir était loin d'être simple. Pour ce faire, les chercheurs ont combiné une variété de méthodes de pointe telles que la métabolomique (étude des processus chimiques des métabolites), la transcriptomique (étude des transcriptions de l'ARN produit par le génome) et la modélisation mathématique. Cela a révélé non seulement des agents d'interaction moléculaire clés comme les acides aminés, mais également la dynamique des espèces contrastées entre les grains et la partie laitière du kéfir.

«Le grain de kéfir sert de camp de base pour la communauté de kéfir, à partir de laquelle les membres de la communauté colonisent le lait d'une manière complexe mais organisée et coopérative», explique Kiran. «Nous voyons ce phénomène dans le kéfir, puis nous voyons qu’il n’est pas limité au kéfir. Si vous regardez le monde entier des microbiomes, la coopération est également une clé de leur structure et de leur fonction.»

En fait, dans un autre article du groupe de Kiran en collaboration avec le groupe de Bork de l'EMBL, dans Nature Ecology and Evolution, les scientifiques ont combiné les données de milliers de communautés microbiennes à travers le monde, du sol à l'intestin humain, pour comprendre des relations de coopération similaires. Dans ce deuxième article, les chercheurs ont utilisé une modélisation métabolique avancée pour montrer que les groupes coexistants de bactéries, groupes que l'on trouve fréquemment ensemble dans différents habitats, sont soit hautement compétitifs, soit hautement coopératifs. Cette polarisation brutale n’a jamais été observée auparavant et jette un éclairage sur les processus évolutifs qui façonnent les écosystèmes microbiens. Bien que les communautés compétitives et coopératives prévalent, les coopérateurs semblent mieux réussir en termes d'abondance plus élevée et d'occupation de divers habitats. Plus forts ensemble.

Quelques micro-organismes bénéfiques pourraient jouer un rôle clé dans le traitement du diabète de type 2

Lactobacillus johnsonii, image en microscopie électronique à balayage par Kathryn Cross, IFR.

«Quelques micro-organismes bénéfiques pourraient jouer un rôle clé dans le traitement du diabète de type 2», source communiqué de l'Oregon State University.

Des chercheurs de l'Oregon State University ont découvert que quelques micro-organismes du microbiome intestinal jouent un rôle clé dans le diabète de type 2, ouvrant la porte à d'éventuels traitements probiotiques pour une maladie métabolique grave affectant environ 1 Américain sur 10.

«Le diabète de type 2 est en fait une pandémie mondiale et le nombre de diagnostics devrait continuer à augmenter au cours de la prochaine décennie», a dit Andrey Morgun, co-directeur de l'étude, professeur de sciences pharmaceutiques à l'OSU College of Pharmacy. «Le soi-disant ‘régime occidental’ - riche en graisses saturées et en sucres raffinés - est l’un des principaux facteurs. Mais les bactéries intestinales ont un rôle important à jouer dans la modulation des effets de l'alimentation.»

Anciennement connu sous le nom de diabète de l'adulte, le diabète de type 2 est une maladie chronique affectant la façon dont le corps métabolise le glucose, un sucre qui est une source d'énergie essentielle. Pour certains patients, cela signifie que leur corps résiste aux effets de l'insuline, l'hormone produite par le pancréas qui ouvre la porte à l'entrée du sucre dans les cellules. D'autres patients ne produisent pas suffisamment d'insuline pour maintenir une glycémie normale.

Dans les deux cas, le sucre s'accumule dans la circulation sanguine et s'il n'est pas traité, l'effet est une altération de nombreux organes principaux, parfois à des degrés invalidants ou potentiellement mortels. Un facteur de risque clé du diabète de type 2 est le surpoids, souvent le résultat d'un régime alimentaire occidental associé à une faible activité physique.

Le microbiome intestinal humain comprend plus de 10 milliards de cellules microbiennes provenant d'environ 1 000 espèces bactériennes différentes. La dysbiose, ou déséquilibre, dans le microbiome est généralement associée à des effets néfastes sur la santé d’une personne.

«Certaines études suggèrent que la dysbiose est causée par des changements complexes résultant des interactions de centaines de microbes différents», a dit Natalia Shulzhenko, professeure de sciences biomédicales au Carlson College of Veterinary Medicine de l'OSU et autre co-leader de l'étude. «Cependant, notre étude et d'autres études suggèrent que des membres individuels de la communauté microbienne, modifiés par le régime alimentaire, pourraient avoir un impact significatif sur l'hôte.»

Shulzhenko et Morgun ont utilisé une nouvelle approche basée sur les données et la biologie des systèmes appelée transkingdom network analysis pour étudier les interactions hôte-microbe sous un régime occidental. Cela leur a permis de déterminer si des membres individuels du microbiote ont joué un rôle dans les changements métaboliques que le régime induit chez un hôte.

«L'analyse a mis en évidence des microbes spécifiques qui pourraient potentiellement affecter la façon dont une personne métabolise le glucose et les lipides», a dit Morgun. «Plus important encore, cela nous a permis de faire des déductions quant à savoir si ces effets sont dangereux ou bénéfiques pour l'hôte. Et nous avons trouvé des liens entre ces microbes et l'obésité.»

Les scientifiques ont identifié quatre unités taxonomiques opérationnelles, ou UTO, qui semblaient affecter le métabolisme du glucose; Les UTO sont un moyen de catégoriser les bactéries en fonction de la similitude des séquences génétiques.

Les UTO identifiées correspondaient à quatre espèces bactériennes: Lactobacillus johnsonii, Lactobacillus gasseri, Romboutsia ilealis et Ruminococcus gnavus.

«Les deux premiers microbes sont considérés comme des ‘améliorateurs’ potentiels du métabolisme du glucose, les deux autres comme ‘aggravants’ potentiels, a dit Shulzhenko. «L'indication générale est que les types individuels de microbes et/ou leurs interactions, et non la dysbiose au niveau communautaire, sont des acteurs clés du diabète de type 2.»

Les chercheurs ont nourri des souris avec l'équivalent d'un régime alimentaire occidental, puis ont complété l'apport des rongeurs avec des microbes améliorant et aggravant. Les lactobacilles ont amélioré la santé mitochondriale du foie, ce qui signifie des améliorations dans la façon dont l'hôte métabolise le glucose et les lipides, et les souris recevant ces lactobacilles avaient également un indice de masse grasse plus faible que celles nourries uniquement avec un régime occidental.

En comparant les résultats de la souris aux données d'une étude humaine antérieure, les scientifiques ont trouvé des corrélations entre l'indice de masse corporelle humaine et l'abondance des quatre bactéries - plus d'améliorateurs signifiaient un meilleur indice de masse corporelle, plus d'aggravants étaient liés à un IMC moins sain.

«Nous avons trouvé R. ilealis être présent chez plus de 80% des patients obèses, suggérant que le microbe pourrait être un pathobionte répandu chez les personnes en surpoids», a dit Shulzhenko.

Un pathobionte est un organisme qui a normalement une relation symbiotique avec son hôte mais qui peut devenir pathogène dans certaines circonstances.

«Dans l'ensemble, nos observations confirment ce que nous avons vu chez les souris nourries avec un régime occidental», a-t-elle dit. «Et en examinant tous les métabolites, nous en avons trouvé quelques-uns qui expliquent une grande partie des effets probiotiques causés par les traitements aux lactobacilles.»

Lactobacillus est un genre microbien qui contient des centaines de souches bactériennes différentes. Ses représentants sont communs parmi les probiotiques et se retrouvent fréquemment dans de nombreux types d'aliments fermentés et de produits laitiers enrichis en lactobacilles, comme le yogourt.

«Notre étude révèle des souches probiotiques potentielles pour le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité ainsi que des informations sur les mécanismes de leur action», a dit Morgun. «Cela signifie une opportunité de développer des thérapies ciblées plutôt que de tenter de restaurer un microbiote ‘sain’ en général

Pandémie COVI-19 et vaccination, la France est-elle prête ?

Petit récapitulatif de paroles entendues et répétées ici et là par nos dirigeants, à éviter d'écouter en boucle ... mais un avant goût de ce qui nous attends avec la campagne de vaccination ...

Aux dernières nouvelles, nous serions à 5 000 personnes vaccinées. C'est le nombre cumulé de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid19 en France. 0,9% des doses réceptionnées ont été utilisées.
⚠️Données non consolidées. Dernière donnée : 04/01 à 20h30. Source : CovidTracker/Ministère de la Santé.

lundi 4 janvier 2021

Faut-il garder son calme face au début de campagne de vaccination anti-Covid en France, le cas de la présidente de la Haute Autorité de Santé

Faut-il garder son calme face au début de campagne de vaccination anti-Covid ? Le cas de la présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS) ...

Mme Dominique Le Guludec est présidente de la HAS et elle tente de nous expliquer, de ce qu’on comprend, ce que va être la campagne de vaccination en France, sans oublier comme tout bon politique de taper sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ... bien, bien triste ...

Complément. Source France 24,

La France est-elle en train d'accélérer sa campagne de vaccination ? 
Cela semble en prendre le chemin, à en croire les déclarations faites par Olivier Véran, lundi 4 janvier. Le ministre de la Santé a affirmé dans l'après-midi que plusieurs milliers de personnes au total devaient recevoir ce lundi le vaccin contre le Covid-19, alors que la France ne comptait que quelques centaines de personnes à en avoir bénéficié jusque là. 

France: Vaccination anti-Covid, fiasco du début de campagne, mais le pire est-il à venir ?

Editorial de Nicolas Beytout dans l’Opinion, «Plan de vaccination: le fiasco total du début de la campagne française»

Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table pour que ça aille plus vite. 
Oui et Matignon a promis d’accélérer. Mais le résultat de tout ça, c’est une nouvelle norme, une nouvelle règle. On va vacciner les soignants de plus de 50 ans. Mais pas les autres. Pourquoi ? Mystère de la régulation à la française. Car c’est ça la réalité, et elle est inquiétante : nous sommes intrinsèquement incapables de faire autrement. Ce pays est malade de sa bureaucratie, étouffé par les règles administratives et procédurales. La marche à suivre pour recueillir le consentement d’un patient avant d’être vacciné fait 45 pages : des consultations préalables, des délais de réflexion, des médecins coordinateurs, des pages et des pages sur la désignation de la personne de confiance, sur la traçabilité du consentement, sur les cases à cocher sur un site Internet qui n’existe pas encore à cette heure. C’est écrasant. Et encore, le pire est à venir…

Précision. Il existe édité par le ministère de la santé un Portfolio Vaccination anti-Covid à destination des professionnels de santé de 61 pages (voir image ci-dessous), mais la fiche 1 sur le recueil de consentement sur les douze fiches techniques que compte le document, ne fait que 5 pages …

Le pire ? C’est-à-dire ? 

La mise en place d’un Comité citoyen de 35 personnes tirées au sort pour suivre dès la mi-janvier la campagne de vaccination. Le gouvernement recueillera «ses avis et ses recommandations», en même temps qu’il lancera une plateforme Internet de consultation citoyenne. C’est Emmanuel Macron qui l’a promis, comme une suite au Grand débat et à la Convention citoyenne sur le climat. C’est formidable : chacun pourra donner son avis sur le vaccin, ses avantages, ses inconvénients. Et surtout, chacun, sans rien y connaître, pourra «recommander» une stratégie au gouvernement. Voilà, c’est ça le pire qui nous guette : un pays à la fois corseté par une administration toute puissante et cornaqué par des collectifs dont la seule légitimité aura été d’être tirés au sort. Un pays où la politique nourrit sa propre impuissance, et perd chaque jour de son pouvoir.

On lira un précédent article du blog sur ce sujet, Stratégie vaccinale de la France, nom de code Opération Mauricette.

Un article de Maxime Tandonnet paru dans FigaroVox rapporte que «Le tirage au sort de 35 citoyens aggrave, plus qu’il ne résout, la crise de démocratie». 
C'est excellent ...

Complément. source France 24,

La France est-elle en train d'accélérer sa campagne de vaccination ? 
Cela semble en prendre le chemin, à en croire les déclarations faites par Olivier Véran, lundi 4 janvier. Le ministre de la Santé a affirmé dans l'après-midi que plusieurs milliers de personnes au total devaient recevoir ce lundi le vaccin contre le Covid-19, alors que la France ne comptait que quelques centaines de personnes à en avoir bénéficié jusque là. 

Les exportateurs de fruits et légumes vont-ils éviter Calais à cause du Brexit

«Les exportateurs de fruits et légumes évitent Calais à cause du Brexit», source VMT.

Les exportateurs de fruits et légumes essaient d'éviter la traversée au port français de Calais partout où ils le peuvent. Cela est dû à d'éventuelles fouilles supplémentaires et à des retards dus aux nouvelles règles douanières qui s'appliquent à partir du 1er janvier en raison du départ britannique du marché intérieur européen.

GroentenFruit Huis, représentant d'intérêt de Daco Sol, remarque que de nombreux membres souhaitent actuellement effectuer la traversée vers le Royaume-Uni autant que possible par des ferries depuis les Pays-Bas, rapporte l'ANP. Ils veulent éviter les risques de retards. Ensuite, selon lui, une traversée au plus près de chez lui est la plus pratique.

Nouvelles règles

Les premiers croisements de la nouvelle année se sont déroulés sans problème majeur pour les fruits et légumes, selon Sol. L'essentiel du travail concernant les nouvelles règles, selon Sol, réside dans les formalités préalables. Ensuite, il ne s'agit pas seulement de remplir les formulaires douaniers, mais aussi de se conformer aux nouvelles règles en matière de qualité. «Étant donné que davantage de règles s'appliqueront en matière de santé des végétaux à partir du 1er avril, ce sujet nécessite une attention constante. De nouveaux processus d'inspection sont nécessaires pour faciliter correctement les grands volumes d'exportation au cours de cette année», déclare Sol.

Contrairement à l'exportation de fruits et légumes vers d'autres pays non membres de l'UE tels que la Norvège et la Suisse, selon Sol, de nombreux travaux douaniers sont organisés par les exportateurs néerlandais du côté des importations britanniques en collaboration avec des commerçants anglais. Cela nécessite donc une responsabilité et un effort accrus.

Adaptation des processus de travail

Ce que GroentenFruit Huis entend de la part des membres, c'est que la nouvelle réalité conduit à un ajustement des processus de travail. «C'est une courbe d'apprentissage», déclare Sol, responsable de la logistique. «Les exportateurs doivent configurer leur équipe différemment. Qui fait quoi et combien de temps cela prend-il?» Plus tard lundi, Sol consultera d'autres organisations faîtières de transport. Il s'attend à ce qu'il y ait des questions sur les premières expériences. Contrairement à d'autres secteurs, les transporteurs de produits frais ne peuvent pas «regarder par la porte» quand il s'agit de la nouvelle réalité. «C'est ainsi que nous apprenons les uns des autres.»

Une étude montre la charge des maladies infectieuses d'origine alimentaire aux Pays-Bas

Le rapport fait 52 pages.
«Une étude néerlandaise montre l'impact des maladies infectieuses d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 4 janvier 2021 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont estimé la charge des maladies de certains agents pathogènes d'origine alimentaire aux Pays-Bas en 2019.

Environ 41 pour cent de la charge d'origine alimentaire était associée à la viande comme la volaille, le porc, le bœuf et l'agneau. Ces produits ont causé un tiers de tous les cas mortels liés à l'alimentation.

Chaque année, l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) enquête sur le nombre de personnes qui tombent malades ou décèdent des suites d’une maladie infectieuse de l’estomac ou de l’intestin liée à 14 agents pathogènes. Il s'agit de la charge des maladies et elle est exprimée en années de vie en bonne santé perdues, nommées DALYs* (disability ajusted life years). Les maladies infectieuses d'origine alimentaire représentaient 4 200 des 11 000 DALYs par an et 174 millions d'euros sur les 423 millions d'euros.

Le nombre total de DALYs causées par les pathogènes en 2019 était de 11 000, soit le même qu'en 2018 et 2017. Les sources comprennent les aliments, l'environnement, le contact direct avec les animaux, la transmission interhumaine et les voyages. Les cas dans le circuit alimentaire ont augmenté mais ont diminué dans les quatre autres domaines.

Le coût total des maladies en 2019 de 423 millions d'euros était légèrement inférieur à 426 millions d'euros en 2018. Cela comprend les frais médicaux directs et les coûts pour les patients et/ou leurs familles tels que les frais de déplacement, et les coûts pour d’autres choses, comme l’absence au travail.

La charge des maladies d'origine alimentaire a légèrement diminué, passant de 4 300 DALYs en 2018 à 4 200 en 2019 et le coût total des maladies est passé de 171 millions d'euros en 2018 à 174 millions d'euros en 2019.

Charge des pathogènes étudiés

Les 14 agents pathogènes suivis sont Campylobacter, E. coli O157, Salmonella, Listeria monocytogenes, Bacillus cereus, Clostridium perfringens, Staphylococcus aureus, norovirus, rotavirus, virus de l’hépatite A, virus de l’hépatite E, Cryptosporidium, Giardia et Toxoplasma.

À l'avenir, la charge de morbidité et les coûts de Bacillus cereus, Clostridium perfringens et Staphylococcus aureus ne seront pas estimés en raison de l'absence de surveillance de ces infections. Cependant, pour les estimations globales de 2019, les trois agents pathogènes ont été inclus.

Selon le rapport, il y a eu une légère diminution du total estimé des cas à cause des 14 agents pathogènes d'origine alimentaire, de 1,63 millions en 2018 à 1,57 millions en 2019. Cela était principalement dû au nombre plus faible de cas à norovirus, rotavirus et Cryptosporidium.

Le nombre total estimé de décès dus aux maladies infectieuses d'origine alimentaire en 2019 était légèrement plus élevé qu'en 2018, avec 245 décès contre 238. Soixante-six étaient dus à norovirus, Campylobacter en a causé 53, Salmonella 24 et Listeria 16.

Une augmentation de la charge de morbidité entre 2018 et 2019 a été constatée pour Campylobacter. Pour norovirus et rotavirus, il y a eu une diminution. La charge la plus importante au niveau de la population a été causée par Campylobacter, suivi de Toxoplasma gondii et norovirus. Bien que la charge de morbidité de Campylobacter ait diminué depuis 2010, elle a légèrement augmenté en 2018 et cette augmentation s'est poursuivie en 2019.

Estimations de coût

Les quatre agents pathogènes à l'origine des coûts les plus élevés étaient norovirus 106 millions d'euros, rotavirus 64 millions d'euros, la toxine de Staphylococcus aureus 63 millions d'euros et Campylobacter 62 millions d'euros. La contribution la plus faible a été le virus de l'hépatite A à 1,3 million d'euros.

Les coûts estimés ont diminué pour Cryptosporidium et norovirus. Le coût moyen par cas était le plus élevé pour les infections périnatales à Listeria monocytogenes à 291 000 euros.

Les coûts des soins de santé représentaient 21% des coûts totaux des 14 agents pathogènes, les coûts des patients ou des familles étaient de 2% et les coûts dans les autres secteurs de 77%.

L'étude a été commandée par le ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports (VWS) pour fournir une meilleure compréhension de la charge de morbidité et des voies d'exposition des infections d'origine alimentaire parmi la population néerlandaise et pour suivre les tendances sur plusieurs années.

On se rappellera une étude similaire, hormis le coût, dans Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013, dont l’objectif était d'estimer le nombre annuel de cas symptomatiques, de cas hospitalisés et de cas décédés pour 21 agents pathogènes (10 bactéries, 3 virus, 8 parasites) transmis à l'homme par l'alimentation, en France métropolitaine, sur la période 2008-2013.

La différence avec l’étude française est que le RIVM fait cette étude chaque année.

*DALYs, Cet indicateur synthétique de santé, utilisé par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1990, représente la somme des années de vie perdues (mortalité) et des années de vie vécues avec incapacité (morbidité). Source Santé publique de France.