Affichage des articles dont le libellé est éclosion. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est éclosion. Afficher tous les articles

lundi 25 juillet 2022

Etude sur une éclosion à Salmonella Newport liée à des écrevisses cuites congelées dans de la saumure à l'aneth en Suède

Dans Eurosurveillance, des chercheurs rapportent une éclosion à Salmonella Newport liée à des écrevisses cuites congelées importées dans de la saumure à l'aneth en Suède, de juillet à novembre 2019 (Outbreak of Salmonella Newport linked to imported frozen cooked crayfish in dill brine, Sweden, July to November 2019).

Vous lirez l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, Study details rare Salmonella outbreak from frozen crayfish from China (Une étude détaille une éclosion rare à Salmonella provenant d'écrevisses congelées de Chine).

Fin septembre 2019, l'Agence suédoise de santé publique (Folkhälsomyndigheten) a identifié un cluster de neuf patients atteints d'infections à Salmonella Newport. Fin octobre, il y avait 25 cas dont la maladie est apparue de la mi-août à la mi-octobre.

Le blog vous propose la dicussion et la conclusion de l’article.

Discussion
L'investigation épidémiologique a identifié une marque importée spécifique d'écrevisses entières cuites congelées dans de la saumure à l'aneth comme véhicule suspect de l'infection à Salmonella Newport ST46. Le véhicule de l'infection a ensuite été confirmé microbiologiquement dans des échantillons provenant de lots d'écrevisses rappelés et dans un échantillon provenant du contrôle aux frontières. Malgré le rappel complet du produit, deux cas supplémentaires avec la souche épidémique ont été identifiés, un en 2020 et un en 2021. Cela démontre la difficulté d'éliminer complètement le risque associé aux aliments contaminés avec des longues dates de péremption, car la possibilité de associer un aliment dans le congélateur à un rappel ou à l'annonce d'une épidémie diminue avec le temps.

Il s'agit, à notre connaissance, du premier foyer de cas à Salmonella lié à des écrevisses précuites congelées en saumure à l'aneth. Des épidémies à Salmonella Newport ont déjà été liées à des véhicules animaux et végétaux, par exemple de la viande bovine, la pastèque et des graines germées de haricot mungo. On ne sait pas comment le produit a été contaminé. Salmonella a déjà été détecté dans des écrevisses sauvages et il est possible que les écrevisses aient été insuffisamment cuites. Cependant, puisque Salmonella a été détectée dans deux lots, indiquant une contamination persistante, il est plus probable que le produit ait été contaminé après la cuisson, par l'ajout d'aneth contaminé ou par une contamination environnementale lors de la préparation.

Nous avons utilisé une étude cas-cas basée sur le questionnaire exploratoire national suédois sur Salmonella afin d’identifier une source possible dans cette éclosion. Outre la rapidité d'exécution, McCarthy et Gieseke ont proposé que les avantages des études cas-cas par rapport aux études cas-témoins sont une réduction des biais de sélection et de rappel. En effet, les cas d'éclosion et les cas témoins sont identifiés à partir du même système de surveillance et parce que les cas-témoins sont susceptibles de mieux se souvenir de leurs expositions que les témoins sains. Des études cas-cas ont été utilisées auparavant, à la fois pour comparer des cas sporadiques avec différentes maladies gastro-intestinales, pour établir une comparaison de base de cas avec différentes maladies, et dans les investigations sur les épidémies. Dans cette investigation sur l'éclosion, la justification de la réalisation d'une étude cas-cas était que l'écrevisse est un plat de saison, traditionnellement consommé en Suède lors des fêtes d'écrevisses en août et septembre. Les écrevisses sont généralement servies froides et les écrevisses précuites congelées sont prêtes à être consommées après décongélation, sans réchauffage. Par conséquent, nous avons considéré qu'une étude cas-témoin était difficile en raison d'un biais de rappel potentiel parmi les témoins. De plus, plusieurs cas confirmés avaient déjà répondu au questionnaire et les réponses d'autres cas de salmonellose de la même saison étaient disponibles. Nous avons sélectionné des cas témoins en fonction de la date d'apparition de la maladie et de l'âge pour correspondre aux cas d'épidémie, car les habitudes alimentaires peuvent varier selon la saison et entre les groupes d'âge.

Les cas liés à une importante éclosion simultanée à Salmonella Typhimurium monophasique n'étaient pas éligibles en tant que cas témoins, mais nous avons autorisé les cas témoins d'autres éclosions ne chevauchant que partiellement la saison d'intérêt. L'exclusion des cas témoins liés à d'autres éclosions a augmenté l'OR ajusté pour les écrevisses mais n'a pas autrement modifié les résultats. Dans cette investigation sur l'éclosion, l'approche d'étude de cas a été couronnée de succès, identifiant un véhicule suspect d'infection sur lequel on pouvait agir en temps opportun et confirmé par une investigation microbiologique. Compte tenu des circonstances suédoises, avec l'utilisation de questionnaires nationaux exploratoires, les études de cas pourraient être un outil utile lors de futures éclosions de maladies d'origine alimentaire et hydrique. La détection des signaux d'éclosion montre la force d'un programme national de surveillance microbienne où Salmonella est typée en temps opportun dans le but d'identifier les éclosions, en particulier avec des cas largement répartis géographiquement. Cependant, le programme de surveillance microbiologique de la Public Health Agency of Sweden ne comprend que l'analyse WGS des isolats provenant de cas domestiques. Par conséquent, il est possible que nous n'ayons pas détecté tous les cas d'épidémie, s'ils étaient considérés comme infectés à l'étranger.

Conclusion
Cette investigation a démontré l'utilisation réussie d'une étude de cas et de tests microbiologiques ciblés pour identifier les écrevisses importées congelées et précuites dans la saumure à l'aneth comme étant la source de l'éclosion. Cela montre l'importance de mettre en œuvre et de maintenir des systèmes de management de la sécurité des aliments efficaces dans l'ensemble de la chaîne de production, en particulier des aliments prêts à consommer.

Elle montre également la difficulté d'éliminer complètement le risque lié aux aliments contaminés avec des dates limites de consommation longues, comme en témoignent les deux cas supplémentaires bien après le rappel. L'action immédiate prise par l'entreprise de vente au détail vendant le produit, qui comprenait à la fois un rappel approfondi et une analyse des produits alimentaires, était importante pour confirmer le véhicule de l'infection et arrêter l'éclosion.

En marge de cet article, notons ce rapport 2021 en Suède «L'inspection des aliments est généralement bien organisée, ouverte et impartiale», source Livsmedelsverket, Agence suédoise de l'alimentation.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 6 juillet 2022

L'origine d'une éclosion à Listeria vieille de 7 ans découverte en Allemagne

«Origine d'une éclosion à Listeria vieille de 7 ans découverte en Allemagne», source Food Safety News.

Des responsables allemands pensent avoir résolu une épidémie à Listeria vieille de sept ans qui a entraîné le décès d'un homme.

En utilisant des méthodes de séquençage de nouvelle génération (NGS), l'Office d'État bavarois pour la santé et la sécurité alimentaire (LGL) a aidé à identifier un lien probable entre les infections à Listeria en Basse-Bavière et dans le district d'Altötting depuis 2015 et une entreprise alimentaire.

L'entreprise n'a pas été citée par les autorités mais elles l'ont décrite comme une petite entreprise du district de Passau qui avait divers clients dans la région. Les médias locaux ont rapporté qu'il s'agissait d'une entreprise de produits alimentaires qui approvisionnait les cantines et les maisons de soins, mais pas les distributeurs.

Parallèlement aux résultats de l'analyse NGS, il existe des indications d'un lien épidémiologique avec les malades en fonction de la zone de vente.

Faible niveau de maladie pendant de nombreuses années
Dans 13 cas de maladie en Basse-Bavière et Altötting, dont le décès d'un homme de 85 ans en 2015, le même type de Listeria monocytogenes a été détecté, ce qui indique qu'il existe une source commune d'infection.

Deux cas ont été signalés en 2015, un en 2016, deux en 2017, un en 2018, 2019 et 2020, quatre en 2021 et un en 2022.

Récemment, ce type de Listeria a été détecté dans les opérations de l'entreprise suspecte. Les investigations passées auprès des patients et les enquêtes menées par des autorités n'avaient pas trouvé la catégorie d'aliments responsable de la maladie.

Lorsque le LGL a informé l'autorité locale des résultats de l'analyse, les responsables ont arrêté les opérations de l'entreprise le 24 juin et ont ordonné le retour des produits, des analyses supplémentaires étant en cours au LGL et les enquêtes des autorités locales se poursuivant.

Début 2020, un examen des isolats humains à l'aide de NGS par l'Institut Robert Koch (RKI) a révélé que quelques cas de listériose par an dans différents districts de Basse-Bavière et d'Altötting de 2015 à 2019 étaient liés. Jusqu'à présent, on pensait qu'il s'agissait de cas isolés sans lien les uns avec les autres.

Dans les cas où seules quelques personnes sont touchées pendant de nombreuses années, il peut être difficile de trouver une source commune car l'interrogatoire des personnes malades est difficile en raison de facteurs tels que la longue période d'incubation, l'âge du patient et la variété des aliments mentionnés.

Ce n'est que lorsqu'il y a suspicion d'une connexion par le biais d'isolats de typage de patients que les habitudes de consommation peuvent être comparées et que des suggestions d'une source de nourriture possible peuvent être déterminées.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 9 juin 2022

Danemark: Trois décès dans une éclosion à Listeria

 «Danemark: Trois décès dans une éclosion à Listeria», source Food Safety News.

Huit personnes au Danemark ont été infectées par Listeria en l'espace de deux semaines et trois sont décédées.

Le Statens Serum Institut, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et le DTU Food Institute enquêtent pour tenter de trouver la source de l'épidémie.

Cinq hommes et trois femmes ont été infectés par le même type de Listeria entre le 13 et le 29 mai de cette année.

Les patients sont âgés de 33 à 93 ans et tous avaient une maladie sous-jacente ou un autre problème du système immunitaire avant l'infection qui les rendait particulièrement vulnérables. Deux avaient une méningite, cinq avaient une septicémie, dont une femme enceinte, et un avait un abcès cérébral.

Tous les huit ont été hospitalisés et trois personnes sont décédées dans les 30 jours suivant le prélèvement de l'échantillon. Sept d'entre eux sont originaires de la région de Hovedstaden du pays.

 Le séquençage du génome entier a révélé que les souches étaient étroitement apparentées et du type de séquence (ST) 37.

Le Statens Serum Institut est chargé de séquencer les isolats des patients et de les interroger, eux ou leurs proches, pour identifier la source possible d'infection.

Il y a eu 15 cas à Listeria enregistrés en mai alors que le Danemark en voit habituellement une moyenne de quatre par mois.

À la fin de l'année dernière, des responsables danois ont enquêté sur une épidémie à Listeria qui a touché neuf personnes de 2018 à 2021. Tous les patients ont été hospitalisés mais il n'y a eu aucun décès. Ils n'ont pas pu trouver la source de l'infection. Le type de séquence impliqué dans cette éclosion est différent de celui de l'incident actuel.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mardi 26 octobre 2021

Hong Kong enquête sur des cas d’infection à Streptococcus du groupe B liées à du poisson

«Hong Kong enquête sur des cas d’infection à Streptococcus du groupe B liées à du poisson», source article de Joe Whitworth paru le 26 octobre 2021 dans Food Safety News.

Les autorités de Hong Kong enquêtent sur une épidémie de cas invasifs à Streptococcus du groupe B liés à la manipulation de poissons d'eau douce.

Le Centre de protection de la santé (CHP) du ministère de la Santé a demandé au public de ne pas consommer de poisson d'eau douce ou de produits aquatiques crus, et de manipuler ces aliments avec prudence pour éviter tout contact avec les plaies, y compris les petites coupures et égratignures.

La semaine dernière, la Hospital Authority, une agence qui gère les hôpitaux publics, a dit au CHP que 88 patients avaient été testés positifs pour Streptococcus invasif du groupe B (SGB) en septembre et octobre, et a fourni des échantillons de 68 patients pour une analyse de séquençage génétique.

Cela a montré que, parmi les 68 patients, 32 d'entre eux appartenaient à une variété de séquence type 283 (ST283), 27 cas sont d'autres sérotypes ou une autre souche de ST283, tandis que les résultats pour les neuf cas restants sont en attente.

Enquête en cours

Les niveaux normaux ont varié de neuf à 26 cas par mois au cours des trois dernières années, de janvier 2019 à août 2021.

Les enquêtes épidémiologiques du CHP montrent que les 32 cas de ST283 ont probablement la même source d'infection. Les patients sont 14 hommes et 18 femmes âgés de 31 à 87 ans vivant dans divers quartiers.

La moitié d'entre eux ont signalé avoir manipulé du poisson d'eau douce et certains ont manipulé du poisson d'eau douce cru, comme la carpe herbivore, avec des blessures aux mains. Aucun n'a déclaré avoir consommé de poisson d'eau douce cru. Trois d'entre eux sont cuisiniers dans des restaurants et un est poissonnier à temps partiel.

Selon les informations de la Hospital Authority, deux personnes sont décédées, mais la cause du décès n'était pas claire, et 10 sont sorties des hôpitaux

Le CHP a collecté des échantillons de poissons et d'environnement dans les marchés visités par certains cas et a confirmé que le séquençage génétique de ces échantillons est identique à celui des 32 patients ST283.

L'agence estime que la manipulation de poisson d'eau douce cru avec des blessures aux mains peut être associée à une infection, mais n'exclut pas le risque de consommation de poisson d'eau douce insuffisamment cuit. A Hong Kong, la vente de sashimi de poisson d'eau douce est interdite.

La Direction de l'Hygiène Alimentaire et Environnementale a procédé au nettoyage et à la désinfection des marchés concernés. Le Département de l'agriculture, des pêches et de la conservation prélève davantage d'échantillons de poissons sur les marchés de gros de poissons d'eau douce pour se faire une idée de la situation locale.

Épidémie passée à Singapour

Un porte-parole du CHP a déclaré que Streptococcus du groupe B se trouve chez 20 à 40 pour cent des adultes en bonne santé, mais provoque également des infections graves chez les personnes âgées et vulnérables.

«Les sources d'infection invasive à Streptococcus du groupe B sont pour la plupart peu claires. La littérature a également signalé qu'il s'agissait de manger ou de manipuler incorrectement des aliments contaminés, et certains ont même signalé que Streptococcus invasif du groupe B de ST283 existe dans les poissons d'eau douce, en particulier les poissons d'élevage», a-t-il déclaré.

«En 2015, il y a eu un certain nombre de cas à Streptococcus du groupe B ST283 impliquant 146 personnes à Singapour qui avaient consommé du poisson d'eau douce cru. Par la suite, la présence de Streptococcus du groupe B ST283 a également été signalée dans des poissons d'eau douce dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est, notamment la Thaïlande et le Vietnam.»

Les enquêtes épidémiologiques ont montré qu'il existait un lien étroit avec la consommation de poisson d'eau douce cru, y compris la carpe à grosse tête asiatique et la tête de serpent crues. Cela a conduit à une interdiction d'utiliser du poisson d'eau douce cru dans tous les plats de poisson cru prêts à consommer à Singapour depuis décembre 2015. Près de 20 cas d’infection ont également été identifiées à Singapour en juillet 2020 mais la source n'a pas été trouvée.

Pour minimiser les risques d'infection, le CHP a conseillé aux employés de la pêche et de la restauration de porter des gants lorsqu'ils manipulent des produits aquatiques et d'éviter tout contact direct avec de tels articles ou de l'eau sale à mains nues.

Lors de l'achat de poisson sur les marchés, le public ne doit pas toucher le poisson. Ils doivent se laver les mains avec du savon liquide et de l'eau dès que possible s'ils ont été en contact avec des produits aquatiques crus. Lors de la manipulation de ces produits à la maison, les personnes doivent porter des gants et se laver soigneusement les mains par la suite.

Les membres du public ne doivent pas consommer de sashimi de poisson d'eau douce, ni de produits aquatiques d'eau douce crus ou insuffisamment cuits. Lorsqu'ils consomment des aliments composés de produits aquatiques, ils doivent s'assurer que les aliments soient bien cuits.


Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

samedi 18 septembre 2021

L'Irlande signale quatre foyers de cas à Salmonella jusqu'à présent en 2021

«L'Irlande signale quatre foyers de cas à Salmonella jusqu'à présent cette année», source Food Safety News.

Les responsables de la santé publique irlandais ont signalé quatre épidémies récentes à Salmonella.

Les quatre clusters différents de salmonellose ont touché 15 personnes, selon un rapport publié par le Health Protection Surveillance Center (HPSC) en Irlande.

L'âge des patients allait de nourrissons à des personnes de plus de 80 ans avec 11 femmes et quatre hommes malades. Quatre d'entre elles ont dû être hospitalisées.

Six personnes en Irlande faisaient partie d'une épidémie dans plusieurs pays à Salmonella Braenderup liée aux melons galia du Honduras. Au total, 350 cas confirmés ont été enregistrés en Europe et au Royaume-Uni. En Irlande, les personnes sont tombées malades de fin mars à début mai.

La source est inconnue pour les trois autres incidents qui ont tous touché trois personnes.

Pour une éclosion à Salmonella Typhimurium, un cas a fait son apparition en 2015 tandis que deux personnes ont été malades cette année. L'un en mars et l'autre en juin.

Un cluster à Salmonella 4,[5],12:i:- a touché trois personnes du 22 mai au 25 juin 2021.

Salmonella Infantis était à l'origine de trois cas du 19 mars au 14 juillet. Ce même type de Salmonella était responsable d'une épidémie à travers le Royaume-Uni avec 179 cas signalés liés aux produits de couenne grillée de porc.

Cependant, des responsables irlandais ont précédemment dit qu'ils n'étaient au courant d'aucun cas lié aux produits. Un rappel pour la couenne grillée originale de M. Porky a été émis dans le pays en août.

Les dernières données montrent que 101 cas d’infection à Salmonella ont été signalés jusqu'à la mi-septembre en Irlande cette année, contre 156 pour la même période en 2020.

Pour connaître les symptômes de la salmonellose, voir la page de Santé publique de France.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 114 produits alimentaires rappelés du 13 au 18 septembre 2021et 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021, et nous n'en sommes qu'à mi chemin de septembre ...

Voici une liste des causes de ces rappels du 13 au 18 septembre :
- oxyde d’éthylène: 102
Salmonella: 3
- étiquetage: 2
Listeria monocytogenes: 1
Escherichia coli: 1
Bacillus cereus: 1
- acariens: 1
- allergène: 1
- défaut d’étanchéité: 1
- moisissures: 1

dimanche 1 août 2021

Canada: Éclosion d'infections au virus de l'hépatite A liées à des mangues congelées

«Éclosion d'infections au virus del'hépatite A liées à des mangues congelées», source Agence de la santé publique du Canada du 31 juillet 2021.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec ses partenaires provinciaux en santé publique, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Santé Canada pour faire enquête sur une éclosion d’infections au virus de l’hépatite A au Québec et en Nouvelle-Écosse. L’éclosion semble se poursuivre, car des cas de maladie récents continuent d’être signalés à l’ASPC.

D’après les résultats de l’enquête jusqu’ici, il a été déterminé que la consommation de mangues congelées était la cause probable de l’éclosion. Deux des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir consommé des mangues congelées avant que ne se manifeste la maladie. Les mangues congelées restantes ont été récupérées dans le domicile des personnes malades et un test a révélé la présence du virus de l’hépatite A.

L’ACIA a émis un avis de rappel d’aliments visant diverses mangues congelées vendues sous divers noms de marque. Les produits visés par le rappel ont été distribués en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, et pourraient avoir été distribués dans d’autres provinces et territoires. On trouvera de plus amples renseignements sur les produits rappelés sur le site Web de l’ACIA.

On conseille à la population canadienne de ne consommer aucun des produits alimentaires faisant l’objet du rappel. Si vous pensez avoir été exposés aux produits visés par le rappel ou si vous avez des symptômes correspondant à l’hépatite A, consulter immédiatement votre fournisseur de soins de santé. La vaccination peut prévenir l’apparition des symptômes si elle est reçue dans les quatorze (14) jours qui suivent l’exposition. Le présent avis comprend des conseils additionnels sur la façon d’éviter de tomber malade.

Résumé de l'enquête

En date du 31 juillet 2021, il y a trois cas confirmés en laboratoire d’infections au virus de l’hépatite A qui sont visés par l’enquête dans les provinces qui suivent: Québec (2) et Nouvelle-Écosse (1). La maladie s’est déclarée chez les personnes touchées entre la fin mars et la mi-juin 2021. On ne rapporte aucune hospitalisation ni aucun décès. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées de 23 à 63 ans. La majorité des cas (67%) sont des femmes.

L’ACIA poursuit son enquête sur la salubrité des aliments qui pourrait entraîner le rappel d’autres produits. Si d’autres produits posant un risque élevé font l’objet d’un rappel, l’ACIA en informera le public par une mise à jour à son avis de rappel d’aliments.

Il est possible que des cas de maladie plus récents soient signalés dans le cadre de cette éclosion, car il s’écoule un certain temps entre le moment où une personne tombe malade et celui où la maladie est signalée aux responsables de la santé publique. Pour cette éclosion, la période de déclaration de la maladie est de deux à six semaines.

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

jeudi 10 juin 2021

Salmonella, les aliments et les éclosions

Voici une nouvelle information de la recherche proposée par le  Gouvernement du Canada et qui concerne le comportement de salmonella dans des aliments.

Ce que nous mangeons et la façon dont nous préparons nos aliments ne cessent d’évoluer. Vous avez pu voir, ces dernières années, de nouveaux aliments apparaître sur les étagères à l’épicerie, comme de nouveaux desserts surgelés. Il se peut aussi que vous ayez commencé à utiliser de nouveaux outils de cuisson, comme une friteuse à air, pour préparer les doigts de poulet préférés de vos enfants.

Ces nouveaux aliments sont peut-être savoureux et ces nouvelles méthodes de cuisson ont peut-être certains avantages, mais est-ce que vous êtes déjà arrêté pour penser aux salmonelles (Salmonella)? Probablement pas, mais pas de souci, quelqu’un d’autre (disons plutôt toute une équipe) l’a fait pour vous!

Sandeep Tamber, chef du Laboratoire de recherche sur les salmonelles, du Bureau des dangers microbiens de la Direction des aliments de Santé Canada, et son équipe mènent des recherches en vue de réduire les risques liés aux salmonelles qui résultent de l’évolution constante de notre contexte alimentaire (nouveaux types d’aliments, nouvelles méthodes de décongélation ou de cuisson, etc.).

C’est ce que Madame Tamber appelle «combler les lacunes dans la recherche sur la salubrité alimentaire», et ce que n’importe qui d’autre appellerait «faire du travail d’avant-garde».

Et les salmonelles?

Au Canada, les maladies d’origine alimentaire liées aux salmonelles entraînent approximativement 925 hospitalisations et 17 décès chaque année.

Les salmonelles sont extrêmement courantes. Comme le dit Madame Tamber, «Les salmonelles sont la cause bactérienne de maladies d’origine alimentaire la plus souvent signalée au Canada. Je qualifie ces bactéries d’agents pathogènes typiques. Il y en a dans toutes sortes d’aliments, comme la viande, les aliments transformés, les œufs, le beurre d’arachides et même dans les desserts surgelés.»

Salmonelles et sucre ne font pas bon ménage!

Beaucoup de gens pensent que les salmonelles ne sont présentes que dans la viande ou la volaille, mais l’éclosion liée à des profiteroles et mini-éclairs au chocolat survenue en 2019 est venue contredire cette croyance.

Une fois l’éclosion terminée, Madame Tamber et son équipe se sont mises à examiner comment ces aliments ont pu causer une éclosion. «Lorsque nous avons reçu les échantillons de l’ACIA (agence canadienne d’inspection des aliments), nous étions un peu perplexes. Nous savions que ces prélèvements contenaient des salmonelles, mais seulement en faible quantité. Alors pourquoi ces aliments rendaient-ils les Canadiens malades? Nous avions besoin de plus de données, mais à ce moment-là, aucune recherche sur la manière dont ces types d’aliments peuvent provoquer des maladies n’avait jamais été menée. C’est ainsi que nous avons décidé de lancer notre propre recherche.»

Malgré un manque de preuves sur lesquelles se fonder, Madame Tamber et son équipe avaient une intuition. Comme n’importe quels scientifiques dignes de ce nom l’auraient fait, elles ont décidé de mettre à l’épreuve la validité de cette intuition en examinant différentes conditions de conservation et de décongélation des aliments et les effets de ces facteurs sur les quantités de salmonelles présentes dans les aliments.

Et ces démarches ont porté leurs fruits. Madame Tamber et son équipe ont découvert que si certains aliments, comme les desserts surgelés, restaient trop longtemps à la température ambiante pour décongeler, cela créait un environnement propice à la prolifération des salmonelles. Leur rapport de recherche unique en son genre a récemment été proposé à la revue Food Microbiology. S’il est accepté, il ouvrira la voie à un type de recherche avant-gardiste sur les salmonelles.

jeudi 15 avril 2021

Bilan de l'éclosion de cas de salmonellose liée aux œufs au Canada

Avis de santé publique du Canada concernant une éclosion de cas de salmonellose liée aux œufs à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse, mise à jour définitive du 14 avril 2021.

Cet avis a été mis à jour pour tenir compte que l’éclosion semble être terminée et que l’enquête tire à sa fin. Bien que l’éclosion soit terminée, les Canadiens sont avisés de toujours suivre les conseils de manipulation sécuritaire des aliments lorsqu’ils achètent, nettoient, réfrigèrent, font cuire et entreposent n’importe quel type d’œufs ou d’aliments à base d’œufs.

Les constatations de l'enquête révèlent que, l'exposition aux œufs est probablement à la source de l'éclosion. Bon nombre des personnes qui sont devenues malades ont déclaré avoir utilisé des œufs pour cuisiner, faire de la pâtisserie et préparer des aliments à la maison. Certaines personnes ont indiqué avoir été exposées à des œufs dans un établissement (notamment les maisons de soins infirmiers et les hôpitaux) où elles résidaient ou travaillaient avant de tomber malades.

L’éclosion semble être terminée, mais rappelons que les œufs peuvent parfois être contaminés par la bactérie Salmonella à la fois sur la coquille elle-même et à l'intérieur de l'œuf. Les bactéries sont le plus souvent transmises aux personnes qui manipulent, mangent ou cuisinent de façon inappropriée des aliments contaminés.

Résumé de l'enquête

Au total, 70 cas à Salmonella Enteritidis ont été confirmés en laboratoire et ont fait l’objet d’une enquête, dans les provinces suivantes : Terre-Neuve-et-Labrador (27) et Nouvelle-Écosse (43). Les personnes sont tombées malades entre la fin d'octobre 2020 et la mi-mars 2021. Dix-neuf personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n’a été signalé. Les personnes qui sont tombées malades étaient âgées de 2 à 98 ans et majoritairement de sexe féminin (71% des cas).

D'octobre à décembre 2020, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a diffusé des avis de rappel d'aliments pour une variété d'œufs distribués à Terre-Neuve-et-Labrador et Nouvelle-Écosse. Certaines personnes qui sont devenues malades au cours de cette éclosion avaient déclaré avoir été exposées à des œufs visés par le rappel, mais un certain nombre de personnes malades ne l'ont pas été.

Renseignements épidémiologiques

La figure 1 est une courbe épidémiologique de cette l'éclosion, qui montre le nombre de nouveaux cas par semaine. Ces renseignements sont utilisés par les enquêteurs de l'éclosion pour montrer quand les cas ont commencé, quand ils ont atteint un sommet et quand leur nombre a diminué. Il peut s'écouler plusieurs semaines entre le moment où une personne tombe malade et le moment où la maladie est signalée et que les tests confirment un lien avec l'éclosion. Les données sont disponibles pour 70 cas.
Figure 1 : Nombre de personnes infectées par Salmonella Enteritidis
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

jeudi 22 octobre 2020

Il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas dans les avis de rappel en France: Le cas du fuet espagnol !

Il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas dans les avis de rappel en France ...

Voici le cas du fuet espagnol de nouveau retiré du marché français le 22 octobre 2020, alors que l'entreprise est fermée depuis le 14 octobre 2020 !

Auchan rappelle le 22 octobre 2020 du fuet (saucisson) espagnol de la société Embutidos Sola SA en raison de la présence de Salmonella.

En effet, l'Agence Catalane de Santé Publique du Département de la Santé de la Generalitat de Catalunya (ASPCAT) a informé le 14 octobre 2020 qu'en application du principe de précaution, elle avait ordonné la suspension de l'activité de fabrication de fuet / espetec de la raison sociale EMBUTIDOS SOLA SA.

Sur le sujet du fuet espagnol (saucisson sec ou saucisse sèche), le blog a publié,
Le 3 septembre précisément, le ministère de l'agriculture rapportait : « 18 cas de salmonelloses (dont 12 concernent des enfants) ont été identifiés entre le 8 juillet et le 3 août derniers par Santé publique France. »

Le blog rapportait pourquoi nous avions tardé à rappeler ce produit compte tenu des rappels précédents dans des pays voisins de l'UE …

Il faut enfin rappeler que depuis le début de l'année 2020, il s'agit de la quatrième épidémie à Salmonella en France …

vendredi 16 octobre 2020

Les autorités espagnoles agissent contre une entreprise espagnole de fuet face à l'épidémie à Salmonella

« Les autorités espagnoles agissent contre une entreprise espagnole de fuet liée à l'épidémie à Salmonella », source
Food Safety News.

Les autorités sanitaires espagnoles ont ordonné la suspension temporaire de certains produits d'une entreprise liée à une épidémie à Salmonella en France.

L'Agence catalane de la sécurité alimentaire (ASPCAT) a déclaré que l'action concernant la production de fuet et de fuet espetec à Embutidos Sola avait été prise sur la base du principe de précaution.

L'ASPCAT a également ordonné le retrait de tous les produits fuet et fuet espetec catalan fabriqués par Embutidos Sola avec les marques de santé ES10.12147/B ou ES10.01924/B tout lot, format et présentation.

Les responsables de la santé publique en France enquêtent sur une épidémie soupçonnée d'être causée par le fuet, un type de saucisse d'Espagne produit par Embutidos Sola. Dix-huit personnes sont tombés malades entre le 8 juillet et le 3 août, selon Santé publique de France.
Tous les patients, y compris 12 enfants, ont déclaré avoir mangé de la saucisse espagnole séchée à sec. Plusieurs lots consommés par des patients se sont avérés contaminés par Salmonella.

Extension de l'alerte
L'éclosion d'origine alimentaire est causée par Salmonella Typhimurium et Salmonella Rissen. Les produits concernés ont également été envoyés en Andorre, en Belgique, en République tchèque, en Estonie, en Allemagne, en Lituanie, aux Pays-Bas, en Roumanie et au Royaume-Uni.

Aucun patient n'a été signalé en Espagne, selon l'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN).

L'AESAN a signalé pour la première fois le problème de la contamination des produits par Salmonella au début de septembre et les alertes ont été mises à jour cinq fois par le biais du Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI).

Différentes marques telles que Cabanes, Embutidos Solà, La Granja, Calet, Solà i Masó, Don Teo, Cambasec, Sanglier, Fran-per, Vic d’Or, Tapas Pape, Julian Mairal et Reketukas sont concernées.

Les responsables ont conseillé aux personnes qui ont des produits concernés à la maison de ne pas les consommer et de retourner les articles au point d'achat.

En 2018, les autorités françaises ont signalé une épidémie d'origine alimentaire causée par Salmonella Typhimurium, variant monophasique 1,4,[5],12:i:- dans des saucisses fuet en provenance d'Espagne, mais on ne sait pas si les incidents sont liés.

Complément. Je ne sais pas si les autorités espagnoles font quelque chose, en tout état de cause, l'AFSCA de Belgique a rappelé à deux reprises du fuet d'Espagne, le 16 octobre 2020 et le 1er octobre 2020 ...

Mise à jour du 21 octobre 2020L'Agence Catalane de Santé Publique du Département de la Santé de la Generalitat de Catalunya (ASPCAT) a informé le 14 octobre 2020 qu'en application du principe de précaution, elle a ordonné la suspension de l'activité de fabrication de fuet/espetec de la raison sociale EMBUTIDOS SOLA SA.