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jeudi 8 septembre 2022

Contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Suède, selon un audit de la DG Santé

Respecter la réglementation européenne s’avère de difficile à très difficile, voici un exemple avec la Suède.

Malgré une mise en garde que vous lirez en fin d’article, voici un extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Suède du 7 au 22 mars 2022 afin d’évaluer les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Suède du 7 au 22 mars 2022 par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne, dont l’objectif était d’évaluer le système en place pour les contrôles officiels liés à la sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers.

L’audit a permis de constater que les autorités centrales compétentes, l’Agence suédoise de l’alimentation et la direction nationale de l’agriculture, sont clairement chargées d’exécuter les contrôles officiels du lait cru et partagent la responsabilité de ces contrôles. Elles ont établi des lignes directrices et des instructions complètes et mis en place une formation adéquate à l’intention du personnel opérant les contrôles. Les contrôleurs sont habilités à prendre des mesures coercitives s’ils constatent des cas de non-conformité à l’occasion des contrôles officiels. Des modalités de coopération et de coordination existent au niveau central, mais elles ne se répercutent pas au niveau du comté ou des services locaux, alors que cela ajouterait à l’efficacité et à l’efficience des contrôles.

L’enregistrement et l’agrément de tous les opérateurs de la chaîne de production laitière sont conformes aux exigences de l’UE, les listes des producteurs primaires enregistrés n’étant toutefois pas tout à fait à jour.

Il existe un système de contrôles fondés sur les risques dans les exploitations laitières visant à vérifier la santé animale, l’hygiène de la traite et l’utilisation de médicaments vétérinaires.

Les exploitants du secteur alimentaire informent les services du comté des résultats non conformes concernant la qualité du lait cru et la présence de résidus d’antibiotiques dans le lait cru, mais ils ne le font qu’une fois par mois, ce qui entraîne des retards systémiques dans le suivi et le contrôle de ces irrégularités. Conjugués au mode d’échantillonnage, ces retards débouchent sur des situations d’utilisation potentielle de lait contenant des résidus d’antibiotiques dans la fabrication de produits destinés à la consommation humaine. Bien que les contrôles officiels des établissements laitiers soient globalement adéquats, l’audit a mis en évidence des lacunes systémiques dans les contrôles des produits laitiers industriels de qualité inférieure destinés à l’industrie alimentaire, ainsi que dans les contrôles des sous-produits.

Les déficiences du dépistage de L. monocytogenes dans les produits laitiers prêts à la consommation, ainsi que l’absence de programmes officiels de surveillance du lait et des produits laitiers sur les critères microbiologiques, peuvent avoir d’importantes conséquences sur la sécurité des denrées alimentaires, comme l’ont montré le récent foyer épidémique de L. monocytogenes lié aux produits laitiers et les cas isolés de listériose humaine en Suède. Les lignes directrices du secteur approuvées par l’Agence suédoise de l’alimentation ne sont pas conformes aux exigences de l’UE en matière d’échantillonnage et d’analyse pour L. monocytogenes.

Le système de contrôle officiel s’appuie sur un réseau de laboratoires accrédités pourvoyeur de résultats fiables. Les autorités compétentes ont choisi de ne pas utiliser de programmes d’échantillonnage officiels pour recouper l’efficacité des programmes de contrôle mis en place par les exploitants (critères relatifs au lait cru, teneur en cellules somatiques, dénombrements sur plaque, résidus de médicaments vétérinaires dans le lait cru, critères microbiologiques et phosphatase alcaline pour la vérification de l’efficacité du traitement thermique). Un échantillonnage officiel est mené sous la forme de projets spécifiques. Les enquêtes sur les notifications RASFF sont généralement efficaces, même si des retards ont été constatés. Le rapport contient des recommandations adressées aux autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et renforcent encore leurs systèmes de contrôle.

NB: le texte qui suit est la traduction de parties du rapport d’audit original [n° de réf. DG(SANTE)/2022- 7441]. destiné à être consulté par les visiteurs de ce site, il n’a cependant aucune valeur officielle. en tout état de cause, il convient de se reporter au texte intégral du rapport original.

vendredi 2 septembre 2022

Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande. Les audits se suivent et se ressemblent ...

«Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande», source article de Joe Whitworth paru le 2 septembre 2022 dans Food Safety News.

L'Islande a été invitée à renforcer les contrôles officiels sur les aliments d'origine non animale par l’ESA (EFTA Surveillance Authority) de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA en anglais).

Un audit en mars 2022 a révélé qu'il n'était pas garanti que les envois de produits soient identifiés et présentés pour les contrôles officiels. Cela signifie que des aliments pour animaux et des denrées alimentaires d'origine non animale non conformes entrant en Islande en provenance d'autres pays pourraient être mis sur le marché.

L'Islande dispose d'un cadre pour les contrôles officiels et, si des produits sont présentés, des contrôles documentaires, d'identité et physiques sont effectués conformément aux exigences.

L'audit a porté sur les produits d'origine non animale (PNAO) tels que des baies, des fruits à coque, des thés et les tartinades végétales et 10 recommandations ont été formulées.

L'ESA a audité l'Islande afin de vérifier que les systèmes de contrôle officiels surveillant la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la santé et le bien-être des animaux sont conformes aux normes de l'Espace économique européen (EEE).

Suivre l'évolution des règles de l'UE
L'audit a révélé un retard dans la modification des lois islandaises pour refléter les règles modifiées de l'UE, qui fixent la fréquence des contrôles sur certains produits en provenance de certains pays et sont modifiées tous les six mois.

L'Islande n'est pas un État membre de l'UE, les règles ne s'appliquent donc pas à partir de la même date. Les responsables ont déclaré qu'ils s'étaient engagés à mettre en œuvre les modifications des règles de l'UE le plus rapidement possible, mais la traduction a parfois entraîné des retards.

Dans certains cas, l'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) a autorisé la mainlevée d’envois avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Cela augmente la possibilité que des aliments dangereux soient mis sur le marché, ont dit les auditeurs.

L'équipe d'audit a noté qu’à deux reprises, pour les PNAO entrant en Islande en provenance de pays non membres de l'EEE soumis à des contrôles officiels renforcés, des échantillons avaient été prélevés pour les aflatoxines, mais ils avaient été autorisés avant que les résultats de laboratoire ne soient disponibles. Le MAST a dit àe une occasion avoir informé l'opérateur de ne pas mettre le produit sur le marché tant que les résultats n'étaient pas disponibles.

La coopération entre le MAST et l'administration fiscale islandaise n'a pas permis de garantir que les contrôles requis étaient effectués sur les envois, car une partie importante des expéditions soumises à des contrôles officiels plus stricts ou à des mesures d'urgence n'avaient pas été notifiées et contrôlées.

Le MAST n'avait demandé à l'agence des douanes de mettre à jour sa base de données sur les marchandises contrôlées en raison de changements dans la réglementation de l'UE qu'à deux reprises, bien que la législation ait été modifiée cinq fois au cours des deux dernières années.

Exemple du beurre de cacahuète américain
Il a été constaté que plusieurs envois de denrées alimentaires d'origine non animale soumis à des contrôles officiels sont entrés en Islande depuis 2019 sans avoir été pré-notifiés dans le système TRACES NT (Trade Control and Expert System New Technology) comme cela est requis.

Les responsables islandais ont déclaré que les notifications préalables s'étaient améliorées et que des lettres seraient envoyées aux importateurs pour les informer des règles de notification préalable.

Un produit avait été importé huit mois auparavant et figurait sur une déclaration en douane comme nécessitant des contrôles officiels renforcés. Cela n'avait pas été identifié par le MAST, donc aucune mesure de suivi n'avait été prise.

Sur la base d'un entretien avec un opérateur, le beurre de cacahuète qu'ils ont importé des États-Unis sous réserve de contrôles à l'importation n'a pas été contrôlé en 2020 et 2021. L'opérateur n'était pas au courant de l'obligation de notifier dans TRACES l'importation de ce produit, mais il utilisait TRACES NT pour les produits d'origine animale.

Depuis janvier 2022, le MAST a pris des dispositions pour assurer la présentation des envois pertinents pour les contrôles. En raison du moment et de l'importance des changements, l'équipe d'audit n'a pas pu déterminer si le système fonctionnerait sur le long terme.

Le laboratoire qui analyse les échantillons de produits soumis aux contrôles officiels les envoie à l'étranger vers un laboratoire privé pour l'analyse des pesticides et des mycotoxines. Ce site n'a pas été désigné comme laboratoire officiel pour effectuer ces analyses, tests et diagnostics. Ces lacunes peuvent compromettre la fiabilité de l'analyse et empêcher les autorités de prendre des mesures en temps opportun, ont dit les auditeurs.

Commentaire
Pour ne rien arranger les choses, un autre rapport d'audit de l'ESA (Autorité de surveillance de AELE ou EFTA, ESA pour EFTA Surveillance Authority), paru le 29 aout 2022, a identifié des lacunes dans les contrôles de l'Islande sur les aliments pour animaux et les denrées alimentaires en provenance de pays tiers.

Enfin, pour mémoire, en septembre 2020, le blog avait publié un article, «Islande : Amélioration nécessaire des contrôles des aliments prêts à consommer, selon un rapport d'audit». Décidément, l’Isalnde connaît bien des soucis avec les audits de l’ESA ...

Dans le rapport d’audit, il était noté,
L'Islande doit veiller à ce que suffisamment de temps et de ressources soient disponibles pour les inspections de sécurité des aliments. De plus, les entreprises alimentaires devraient se voir accorder des délais plus stricts, pour remédier à tout problème identifié lors de l'inspection.
J’indiquais alors qu'il est possible de remplacer Islande par France dans cette phrase ci-dessus.

Aux lecteurs du blog
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vendredi 5 août 2022

Les contrôleurs contrôlés : Aucune amélioration des contrôles sanitaires des mollusques bivalves vivants par le Danemark, selon un nouvel audit de l’UE

Comme le rapporte Joe Whiworth dans son article dans Food Safety News, «Danish shellfish controls slammed by EU auditors» que l’on pourrait traduire par Les auditeurs de l’UE ont démoli le système de contrôles des coquillages par les autorités danoises.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire concernant le Danemark du 28 avril 2021 au 12 mai 2021 afin d’évaluer le système de contrôle en place pour les mollusques bivalves vivants.

Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit à distance effectué par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire concernant le Danemark du 28 avril au 12 mai 2021, dans le cadre de son programme de travail dans les États membres.
Les objectifs de l’audit étaient les suivants:
évaluer si les systèmes de contrôles officiels mis en place par les autorités compétentes pour contrôler les mollusques bivalves vivants satisfont aux exigences de la législation de l’Union applicable et vérifier la mise en œuvre et le contrôle du respect de cette législation; vérifier dans quelle mesure les garanties et les mesures correctives présentées aux services de la Commission en réponse aux recommandations formulées dans le précédent rapport d’audit de la Commission [réf. DG (SANCO) 2012-6516] ont été mises en œuvre par les autorités compétentes.

Les conclusions du rapport sont les suivantes:
Le système de contrôles officiels en place ne satisfait pas aux exigences de la législation de l’Union dans la plupart des parties concernées. Le classement et la surveillance des zones de production ainsi que les décisions prises par l’autorité sont insuffisants. L’absence de surveillance des laboratoires et les lacunes des méthodes d’analyse, en particulier en ce qui concerne les biotoxines, limitent sérieusement la possibilité pour les autorités de se fier aux résultats des essais.

Avec le système actuel, les risques potentiels pour la santé publique ne peuvent être exclus; le système n’empêche pas de manière fiable que des mollusques bivalves vivants contaminés par E. coli et des mollusques contenant des biotoxines au-delà des valeurs limites réglementaires arrivent sur le marché.

À l’exception de la disponibilité des enquêtes sanitaires, la situation au Danemark ne s’est pas améliorée depuis le précédent audit de 2012. Les autorités compétentes n’ont pas mis en œuvre des mesures adéquates visant à donner suite aux recommandations pertinentes du rapport précédent.

Le rapport contient des recommandations à l’attention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées.

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mercredi 20 juillet 2022

Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas

Qui n’est pas dans le collimateur des audits de la Commission européenne, les contrôleurs sont contrôlés, la France en a fait l’expérience, voir ici.

Food Safety News nous propose «Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas», plus de problèmes en Pologne qu'aux Pays-Bas. L’article a été adapté par mes soins.

Deux audits de l'unité Santé et sécurité de la Commission européenne ont porté sur le lait et les produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas.

Un audit à distance de la DG Santé, en mars 2021 en Pologne, a révélé que le système était bien conçu mais qu'un manque de formation et des audits internes en affaiblissent l'efficacité.

Résumé des problèmes rencontrés en Pologne
Ces dernières années, peu de formations en lien avec les particularités et les exigences spécifiques du secteur laitier ont été organisées par l’autorité centrale compétente. Cela a un effet négatif sur le niveau de compétence du personnel chargé des contrôles officiels dans le secteur laitier.

En outre, les procédures mises en place pour déléguer des tâches de contrôle officiel aux vétérinaires privés ne sont ni pleinement adaptées ni conformes aux exigences de la législation de l’Union en la matière. Des dispositions précises pour l’échantillonnage et l’analyse officielle du lait cru et des produits laitiers sont en place. Les plans d’échantillonnage officiels concernant les critères microbiologiques pour le lait et les produits laitiers étaient, en général, mis en œuvre de manière adéquate dans les régions couvertes par l’audit, en dehors du manque de lignes directrices en matière d’échantillonnage et d’analyse officielle pour les entérotoxines staphylococciques et la phosphatase alcaline, ce qui s’est traduit par un nombre insuffisant de tests de routine pour ces paramètres. Cela réduit la capacité des autorités compétentes à déceler les cas de nonconformité liés à ces critères. Les laboratoires officiels sont tous accrédités. Ils prennent part à la série d’essais d’aptitude organisée par le laboratoire national de référence, et obtiennent de bons résultats en général. Les mesures prises en cas d’alertes rapides pour les produits laitiers n’étaient pas pleinement satisfaisantes et ne respectaient pas les instructions applicables.

Par ailleurs, les mesures correctrices étaient limitées aux établissements concernés. En outre, les autorités compétentes n’ont pas utilisé les informations recueillies pour améliorer le système général de contrôle en ce qui concerne les problèmes mis en évidence (à savoir, les contrôles des critères microbiologiques).

Les autorités compétentes ont mis en place certains mécanismes de contrôles et des audits internes. Pendant plusieurs années, les audits n’ont pas porté sur les contrôles mis en place dans le secteur laitier. En outre, aucun mécanisme n’est en place afin de veiller à ce que l’autorité centrale compétente reçoive les informations concernant le contrôle annuel des inspecteurs vétérinaires des districts par les autorités régionales compétentes. Cela pourrait nuire à l’efficacité de la planification, par l’autorité compétente centrale, des activités visant à vérifier les contrôles officiels, et augmenter le risque que des lacunes potentielles dans le système de contrôles ne soient pas décelées.

L'équipe d'audit a noté des lacunes dans la compréhension ou les connaissances de certains inspecteurs interrogés dans des domaines tels que l'évaluation des critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes dans les produits laitiers et les procédures basées sur HACCP. Ils ont déclaré que cela avait un impact négatif sur le niveau de compétence du personnel pour les contrôles officiels dans le secteur.

Les analyses officielles des produits laitiers pour les critères microbiens en 2018 et 2019, ont détecté Listeria monocytogenes dans 32 lots sur 1 973 échantillonnés et Salmonella dans deux lots sur 695 testés. L'échantillonnage pour les critères d'hygiène des procédés a révélé des staphylocoques à coagulase positive dans 33 des 1 146 lots et E. coli dans 22 lots sur 757 testés.

Les mesures prises en cas d'alertes pour les produits laitiers n'étaient pas entièrement satisfaisantes et non conformes aux instructions, ont déclaré des responsables.

L'équipe d'audit a évalué les actions des autorités concernant deux alertes RASFF en 2019 pour la détection de Salmonella dans du lait en poudre et de Listeria monocytogenes dans du fromage. Dans l'exemple de Salmonella, une hygiène de processus insatisfaisante d'une ligne de production a été identifiée comme cause. Les autorités ont suspendu les opérations sur cette ligne et celle-ci a ensuite été fermée, mais elles n'ont pas prélevé d'échantillons d'autres lots éventuellement fabriqués sur la même ligne, comme l'exigent les directives.

Pour le cas de Listeria, les autorités n'ont constaté de non-conformité qu'après 20 jours. Ce retard était lié à l'incompréhension de l’agence des exigences et des mesures à prendre pour les échantillons positifs en dessous de la limite de 100 unités formant colonie par g.

«Les actions correctives ont été limitées aux entreprises alimentaires et aux districts concernés et aucune preuve n'était disponible que les informations acquises aient été utilisées pour améliorer les aspects pertinents du système de contrôle et pour empêcher une éventuelle récurrence ailleurs», selon le rapport.

Faits saillants de l'audit aux Pays-Bas
L'autre évaluation virtuelle aux Pays-Bas en octobre 2021 a identifié des problèmes avec le système d'agrément des entreprises alimentaires.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) et l'Autorité néerlandaise de contrôle des produits laitiers et des œufs (COKZ) manquent de personnel, ce qui a une incidence sur l'efficacité des contrôles officiels.

Le personnel impliqué dans les contrôles officiels dans le secteur laitier a déclaré que la surcharge de travail a parfois entraîné des retards dans les inspections, principalement en ce qui concerne le suivi, les rapports et la mise en œuvre.

La formation, les capacités de laboratoire et la coopération entre les différentes agences ont été notées comme des points positifs.

L'équipe d'audit a déclaré que les inspecteurs utilisaient principalement la note la plus basse pour les non-conformités, bien que certaines d'entre elles nécessitent un avertissement et une action de suivi. Ils ont également constaté des retards, parfois jusqu'à trois mois à compter de la date d'inspection, dans la remise des rapports et des avertissements écrits, ce qui a eu une incidence sur la correction en temps opportun des non-conformités.

En 2020, un projet a examiné 46 échantillons de fromage à pâte molle et affiné au lait cru pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il a été retrouvé dans deux échantillons de croûte de fromages affinés. Une autre étude a porté sur le lait cru pour livraison directe aux consommateurs. En 2020, sur 100 échantillons de lait cru de vache, cinq étaient positifs pour un nombre élevé de staphylocoques à coagulase positive, quatre pour les STEC et le seul échantillon de lait cru de chèvre était positif pour les STEC.

L'équipe d'audit a suivi cinq notifications au RASFF sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli dans le fromage, et une pour des allergènes non déclarés dans un fromage, signalées en 2020 et 2021. Toutes les enquêtes et le suivi ont été jugés efficaces.

En réponse, les autorités néerlandaises ont dit que les lacunes en matière d'approbation concernaient les soi-disant transformateurs laitiers agricoles. Il s'agit d'un groupe de plus de 500 agriculteurs qui transforment une partie ou la totalité de leur production de lait cru en produits régionaux, souvent de manière artisanale. Ils ne représentent que 4% du flux total de lait aux Pays-Bas, les 96% restants n'étant pas concernés.

COKZ examinera la procédure relative aux approbations et l'ajustera d'ici septembre 2022. L'agence développera également un système d'assurance pour assurer une évaluation en temps opportun pour ceux qui ont une approbation conditionnelle. COKZ s'assurera également qu'une nouvelle inspection soit effectuée dans les trois mois suivant la visite initiale et que les lacunes soient communiquées à la fin de l'inspection.

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jeudi 14 juillet 2022

Les contrôleurs contrôlés. Audit afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbienne des aliments d'origine non animale en France

Rapport final d'un audit en France réalisé du 22 novembre 2021 au 3 décembre 2021 afin d'évaluer le système de contrôles officiels relatifs à la sécurité microbienne des aliments d'origine non animale, source Commission européenne.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit en France réalisé du 22 novembre au 3 décembre 2021 par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

Les objectifs de l'audit étaient d'évaluer le système de contrôles officiels dans le domaine de l'hygiène alimentaire pour prévenir la contamination microbiologique dans la production de denrées alimentaires d'origine non animale, notamment au niveau de la production primaire, dans les produits transformés et/ou congelés, et dans les germes et graines destinées à la germination.

La pandémie de COVID-19 a empêché une vérification et une évaluation sur place du fonctionnement des contrôles officiels. Le résultat de l'audit est donc basé sur un examen de la documentation et des enregistrements pertinents pour l'étendue de l'audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions avec des représentants des autorités compétentes à différents niveaux, par vidéoconférence.

Les autorités compétentes sont désignées pour les contrôles officiels d'hygiène alimentaire à tous les stades de la production de denrées alimentaires d'origine non animale. Un système est en place pour l'enregistrement des producteurs primaires et des transformateurs d'aliments d'origine non animale et pour l'enregistrement et l'agrément des établissements de production de germes.

Le système de contrôle officiel en place est en mesure d'identifier et de corriger les lacunes dans la mise en œuvre des exigences de sécurité des aliments. Les contrôles officiels sont appuyés par des échantillons officiels prélevés pour la plupart au niveau de la transformation et de la vente au détail. En ce qui concerne les échantillons officiels, la capacité et la capacité de laboratoire appropriées sont disponibles.

Néanmoins, au niveau de la production primaire, le système d'enregistrement ne fournit pas d'informations sur les producteurs primaires de semences à germer et, par conséquent, le risque inhérent ne peut pas être pris en compte lors de la détermination de la fréquence des contrôles, empêchant ainsi des contrôles officiels adéquats fondés sur les risques.

De plus, pour les petits établissements producteurs de graines germées, les autorités compétentes n'appliquent pas la législation de l'UE sur les graines germées concernant les tests préliminaires de tous les lots de graines. Par ailleurs, pour les petits établissements producteurs de graines germées, en ce qui concerne la réalisation des analyses préalables de tous ces lots de graines par ces mêmes petits producteurs, les autorités compétentes ne font pas respecter la législation communautaire sur les graines germées.

De plus, en ce qui concerne les usines de transformation, l'absence de procédures de contrôle efficaces amplifie les faiblesses observées dans la mise en œuvre du système telles qu'une connaissance limitée du personnel en matière de risques microbiologiques et le manque d'outils d'accompagnement pour la réalisation de tels contrôles.

Le rapport contient des recommandations à l'autorité centrale compétente pour remédier aux lacunes identifiées et améliorer le système de contrôles.

On trouvera la réponse des autorités compétentes aux recommandations du rapport ici.

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mardi 21 juin 2022

Irlande: Audit des contrôles officiels effectués sur la chaîne de production des œufs de table

Après la Norvège, voici l’Irlande où il va être de nouveau question des œufs. Ne cherchez pas ce type d’action en France, cela est, hélas, inéxistant, puisque comme chacun le sait, tout va bien pour la sécurité des aliments. Imaginez un seul instant faire ce type d’audit, impensable !

Voici un «Audit des contrôles officiels effectués sur la chaîne de production des œufs de table», source communiqué de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 20 juin 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) publie son audit des contrôles officiels effectués sur la chaîne de production des œufs de table. La FSAI a la responsabilité globale de l'application de la législation alimentaire en Irlande. Elle réalise des audits ciblés des entreprises alimentaires afin de déterminer le niveau de conformité à la législation alimentaire en vigueur et l'efficacité de sa mise en œuvre.

Cet audit faisait partie du programme prévu d'audits des contrôles officiels entrepris par la FSAI. La pandémie de la COVID-19 a eu un impact sur le processus d'audit en ce sens que ses délais ont été prolongés en raison des restrictions gouvernementales et que certaines parties ont été effectuées à distance. Les composantes de vérification sur site se sont déroulées en personne et en face à face. Les restrictions gouvernementales mises en place pour prévenir la propagation de la Covid-19 ont toujours été respectées. L'audit a été réalisé en utilisant la documentation contenue dans le système de management d'entreprise de la FSAI, c'est-à-dire la charte d'audit et la procédure d'audit de FSAI. L'équipe de la FSAI a été accompagnée en permanence tout au long de l'audit par des représentants de la Poultry and Egg Section of Department of Agriculture, Food and the Marine (DAFM).

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer l'efficacité des contrôles officiels effectués par la Poultry and Egg Section du DAFM concernant la chaîne de production des œufs de table. Un objectif secondaire était de vérifier le respect par les exploitants du secteur alimentaire sélectionnés des exigences pertinentes de la législation alimentaire qui s'appliquaient à leurs établissements.

Il existe un système structuré et organisé de contrôles officiels en place pour la supervision des entreprises alimentaires impliquées dans l'industrie des œufs de table et les personnes impliquées dans les contrôles officiels sont dûment qualifiées et formées pour effectuer ce travail. Les contrôles officiels de tous les aspects du processus de production des œufs de table, depuis la collecte, le transport, l'emballage, l'entreposage, la distribution et la vente au détail des œufs de table, sont effectués selon les risques. Les enregistrements des contrôles officiels sont conservés et une copie en est délivrée à l'exploitant alimentaire. Les procédures opérationnelles standard pour la réalisation des contrôles officiels ont été documentées. En outre, des procédures sont en place pour la notification au DAFM par ceux qui souhaitent s'engager dans l'industrie des œufs de table, chacune ayant reçu un numéro d'identification unique.

Les entreprises alimentaires inspectées disposaient d'un système de management de la sécurité des aliments et de registres associés correspondant à la nature et à l'étendue de l'opération.

Le rapport formule une série de recommandations et lorsque des manquements ont été identifiés, les entreprises alimentaires auditées ont entrepris des actions correctives.

Le rapport d'audit est disponible ici. Le plan d'action correctif est disponible ici.

NB : Les élections sont passées, raison de plus pour écouter Résidents de la République d'Alain Bashung ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

jeudi 2 juin 2022

Irlande: Audits inopinés sur l'étiquetage et la traçabilité de la viande = niveau élevé de non-conformités à la législation alimentaire

En temps normal, c’est la routine, as usual, mais quand un audit inopiné survient, bonjour des dégâts ...

«La FSAI constate des non-conformités dans plusieurs entreprises alimentaires lors d'un audit de l'étiquetage et de la traçabilité de la viande», source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 31 mai 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié un audit qui a révélé un niveau de non-conformités à la législation alimentaire et a ensuite conduit à la mise en œuvre de dix mesures d'application formelles. L'audit de la FSAI sur la conformité des opérateurs du secteur alimentaire aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande a évalué un échantillon représentatif d'entreprises alimentaires, y compris des supermarchés, bouchers, établissements de restauration, établissements de stockage et de distribution, usines de transformation de la viande et des abattoirs et leur conformité aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. L’audit a examiné la disponibilité, l'exactitude et la pertinence des renseignements fournis sur les étiquettes et des renseignements sur les produits de viande non préemballés.

Au total, 27 audits inopinés sur site ont été menés dans des entreprises alimentaires, avec un accent particulier sur la vérification du respect des exigences en matière d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Les principaux résultats du rapport comprennent:

La non-conformité aux exigences d'étiquetage des aliments préemballés a été détectée dans 18 des établissements audités et 5 de ces établissements présentaient une non-conformité grave.

La non-conformité aux exigences en matière d'information sur les aliments pour les aliments non préemballés (dans les établissements de vente au détail et de restauration) a été détectée lors des audits dans cinq établissements. Un de ces cinq établissements présentait une non-conformité grave.

Le non-respect des exigences de traçabilité a été détecté lors des audits dans dix établissements. Cinq de ces dix établissements présentaient des non-conformités graves.

Le non-respect d'autres aspects de la législation alimentaire, en dehors du périmètre prévu de l'audit, a également été détecté lors des audits de 17 établissements. Dans 14 sur 17 établissements, la non-conformité était considérée comme grave. Des rapports d'actions correctives ont été délivrés à toutes les entreprises alimentaires où une non-conformité a été détectée.

De bonnes pratiques ont été relevées dans certaines entreprises au cours de l'audit, notamment des tests de spéciation ADN de routine, l'utilisation élective de chaînes d'approvisionnement courtes pour les ingrédients carnés et la conservation des enregistrements numériques des étiquettes, des documents commerciaux et des enregistrements de traçabilité.

L'audit a conduit à dix actions formelles d'application de la part de l'inspection des aliments ou de la FSAI contre six entreprises alimentaires. Quelque 14 recommandations ont également été formulées pour renforcer le respect de la législation alimentaire, notamment en demandant aux entreprises de veiller à ce que les aliments soient étiquetés avec précision. Une autre recommandation indiquait que la conformité aux exigences de traçabilité devrait être améliorée et que les entreprises alimentaires devraient disposer des ressources pour les aider. Il a également été conseillé aux entreprises alimentaires de minimiser le gaspillage alimentaire en examinant si une date limite de consommation ou une DDM doit être appliquée sur les étiquettes des aliments surgelés préemballés.

S'exprimant, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a rappelé aux entreprises alimentaires que le respect des exigences légales en matière d'étiquetage et de traçabilité est essentiel pour protéger la santé et les intérêts des consommateurs.

(...) «Bien que de bonnes pratiques aient été observées dans certaines entreprises alimentaires, malheureusement, cet audit a révélé qu'il y avait un degré variable de conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Heureusement, le non-respect grave de ces exigences était limité à un petit nombre d'entreprises. Il est également décevant que de graves non-conformités en dehors de la portée prévue de l'audit aient été observées dans de nombreuses entreprises auditées. Les consommateurs ont le droit à des aliments sains et leur santé et leurs intérêts doivent être primordiaux dans tout ce que font les entreprises alimentaires. Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec l'inspection des aliments pour explorer les possibilités de renforcer le respect de la législation alimentaire. Nous exhortons les entreprises alimentaires à s'assurer qu'elles respectent leurs exigences légales en matière de sécurité des aliments et qu'elles doivent également tirer pleinement parti des informations et de l'assistance fournies sur notre site Internet.

La FSAI a la responsabilité globale de l'application de la législation alimentaire en Irlande. Elle réalise des audits ciblés des entreprises alimentaires afin de déterminer le niveau de conformité à la législation alimentaire en vigueur et l'efficacité de sa mise en œuvre. Cet audit ciblé a été réalisé entre août 2021 et mars 2022.

Rapport de 38 pages, Audit of Food Business Operator Compliance with Meat Labelling and Traceability Requirements (Audit de la conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande).

Commentaire
Les entreprises auditées ne sont pas citées, la transparence a des limites ...
J’ai de nombreux doutes sur la réalisation d’une telle action en France, principalement en raison du manque de personnel.

Mise à jour du 27 juin 2022. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety NewsAudit uncovers meat sector violations.

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dimanche 22 mai 2022

La Food Standards Agency et la problématique des effectifs et des lacunes en matière de données après le Brexit

«La FSA et la problématique des effectifs et des lacunes en matière de données après le Brexit», source article de Joe Whitworth paru le 22 mai 2022 dans Food Safety News.

Le recrutement et la perte d'accès aux données et aux réseaux font partie des défis auxquels est confrontée la Food Standards Agency maintenant que le Royaume-Uni a quitté l'UE, selon un rapport du National Audit Office (NAO), Regulating after EU Exit.

Près de 18 mois après la fin de la période de transition lorsque le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, l'analyse a évalué la façon dont les agences ont géré et leur réponse aux opportunités et aux défis.

Le NAO a examiné le cas de trois agences qui ont assumé des fonctions précédemment exercées par l'UE, dont la Food Standards Agency (FSA), qui a désormais plus de responsabilités dans l'évaluation des risques pour la sécurité de l'alimentation humaine et animale.

Le rapport a révélé que la FSA est entrain de renforcer ses capacités à assumer des responsabilités accrues, mais est confrontée à des défis opérationnels qui doivent être relevés à mesure qu'elle s'éloigne des dispositions provisoires.

Hors de la boucle de l'UE
Les chercheurs ont révélé qu'à la fin de 2021, le Royaume-Uni avait été invité à quitter la tête des agences de sécurité des aliments, un groupe d'agences de l'UE qui se réunissent tous les deux ans pour encourager la coopération et partager les bonnes pratiques. Le Royaume-Uni a quitté le groupe en février 2022. La FSA avait participé à plusieurs groupes de travail et en avait coprésidé un sur la fraude alimentaire.

Comme l'UE n'est plus tenue de partager des renseignements avec le Royaume-Uni, il existe un risque que moins d'informations soient partagées sur les risques de fraude alimentaire, selon la National Food Crime Unit (NFCU).

La perte d'accès au système d'alerte rapide de l'UE pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a eu un impact négatif sur la capacité de la FSA à évaluer les risques et à mener à bien son travail. L'agence tente d'atténuer cet impact en utilisant d'autres systèmes internationaux, des données accessibles au public ou en mettant en place des accords de partage de données au cas par cas.

Les estimations indiquent que la FSA a besoin d'environ 65% de personnel équivalent temps plein de plus pour fournir le même échange international d'informations sur les incidents de sécurité des aliments aujourd'hui qu'elle l’avait avec le RASFF.

Emily Miles, directrice générale de la FSA, a déclaré que le rapport reconnaissait une croissance significative des attributions de l'autorité après le Brexit.

«Depuis que nous avons quitté l'UE, nous avons assumé plusieurs nouvelles fonctions. En particulier, nous sommes désormais responsables de l'approbation des nouveaux produits alimentaires qui arrivent sur le marché britannique. Nous avons un rôle accru dans les contrôles à l'importation des aliments entrant dans le pays et nous avons élargi notre travail pour lutter contre la fraude alimentaire. Nous n'avons plus un accès complet aux alertes de données de l'UE, mais nous sommes désormais en contact avec plus de 180 pays pour les notifications de sécurité des aliments, tout en recevant également des notifications de pays tiers de l'UE», a-t-elle déclaré.

Déficit de compétences et nouvelles façons de travailler
La FSA a du mal à recruter les compétences spécialisées nécessaires dans des domaines clés tels que la toxicologie. Elle étudie de nouveaux modèles de travail pour gérer les défis liés à la fourniture de vétérinaires officiels et d'inspecteurs de l'hygiène des viandes, mais il existe un risque que les contraintes de capacité retardent les décisions réglementaires, selon le rapport.

Nesil Caliskan, de la Local Government Association, a dit que le rapport reflétait les avertissements qu'il avait formulés concernant le manque de capacité professionnelle sur laquelle s'appuyer dans des emplois clés tels que la santé environnementale et les normes commerciales.

«Avec l'expansion des capacités nécessaires des services réglementaires nationaux, il existe un risque accru que les services de réglementation des conseils locaux, qui sont déjà sollicités, soient encore plus endommagés à mesure que la main-d'œuvre professionnelle locale est recrutée dans des rôles nationaux. Il est donc essentiel que le gouvernement veille à ce que les ressources et le soutien appropriés soient fournis pour former la prochaine génération d'agents dans l'ensemble du système de réglementation, afin de protéger l'avenir de ces rôles importants», a-t-elle dit.

La FSA est désormais responsable de l'évaluation des produits réglementés tels que les nouveaux aliments, les additifs alimentaires et les organismes génétiquement modifiés (OGM) destinés à l'alimentation humaine et animale, ce qui était auparavant effectué par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et la Commission européenne.

De nouveaux processus sont en place pour gérer les incidents liés aux aliments à travers le Royaume-Uni, mais le rapport a révélé que la FSA intègre toujours de nouvelles sources d'informations, telles que les données douanières, qu'elle prévoit d'utiliser pour améliorer le processus d'évaluation des risques.

La sécurité des aliments est une question décentralisée dans les quatre pays du Royaume-Uni. Des cadres communs aux approches réglementaires en matière de sécurité des aliments et d'hygiène fonctionnent provisoirement et sont examinés par le parlement.

La FSA a récemment publié sa stratégie à long terme, qui définit de larges ambitions, mais le NAO a déclaré qu'il n'y avait aucun détail sur la manière dont la réglementation pourrait changer dans la pratique.

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