Affichage des articles dont le libellé est contrôles officiels. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est contrôles officiels. Afficher tous les articles

vendredi 12 mai 2023

Autriche : Contrôles officiels à améliorer sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE

Il y a quelque jours, je vous faisais part qu’au Danemark, les contrôles officiels étaient largement infefficaces sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE.

La série se poursuit, si je puis dire, avec l’Autriche cette fois-ci qui s’y colle ..

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Autriche du 16 au 27 janvier 2023 afin d'évaluer la mise en œuvre des contrôles officiels sur les sous-produits animaux et les produits dérivés.

L'audit faisait partie du programme de travail publié de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer les capacités des autorités compétentes à vérifier de manière fiable la conformité tout au long de la chaîne des sous-produits animaux et des produits dérivés et à prendre des mesures correctives efficaces en cas de non-conformité.

Le rapport conclut que les opérateurs actifs le long de la chaîne des sous-produits animaux et de produits dérivés sont enregistrés et agréés conformément à la législation de l'Union. À quelques exceptions près, les mouvements des sous-produits animaux et des produits dérivés sont accompagnés de documents commerciaux adéquats, ce qui améliore la traçabilité tout au long de la chaîne de production.

Pour les opérateurs sous surveillance vétérinaire (établissements de viande), les contrôles officiels sur les sous-produits animaux générés dans ces établissements alimentaires sont largement efficaces, à l 'exception des contrôles sur le marquage des matériels à risque spécifique. En revanche, pour les exploitants du secteur alimentaire sous la supervision des inspections alimentaires (par exemple, les secteurs du lait, des œufs, du poisson et de la vente au détail), les contrôles officiels sont insuffisants. L'équipe d'audit a constaté qu'en général, les inspecteurs des aliments n'ont pas une connaissance suffisante des exigences des sous-produits animaux pour surveiller la manipulation et l'élimination correctes de ces matériaux.

Alors que les contrôles officiels effectués dans les usines des sous-produits animaux sont adaptés pour vérifier la conformité aux exigences en matière d'infrastructure et d'hygiène, ils n'incluent pas un examen minutieux suffisant des autocontrôles des opérateurs, des procédures basées sur HACCP et de la réalisation des paramètres de traitement et de transformation requis. De même, les contrôles officiels de validation du mode de traitement (en cas de modification du mode de traitement) sont mal enregistrés ou incomplets. L'équipe d'audit a également constaté que, contrairement aux exigences de l'Union, tous les contrôles officiels dans les usines des sous-produits animaux sont notifiés au préalable, parfois jusqu'à une semaine avant la date de l'inspection.

À titre d'explication, les autorités compétentes ont indiqué que les ressources (personnelles) limitées affectées à ce domaine ont nécessité à la fois la notification préalable des inspections et la limitation de la durée des dites inspections, d'où un manque de temps disponible pour vérifier de manière adéquate le respect par l'opérateur de toutes les exigences applicables.

Le rapport contient sept recommandations aux autorités autrichiennes compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

Commentaire
Ici aussi, il faut constater que les contrôles officiels ne sont pas suffisants, par manque de ressources.

jeudi 11 mai 2023

France : L'État condamné pour insuffisance de ses contrôles de la réglementation relative à la protection animale

«Rodez : l’État est condamné pour «insuffisance» dans l'abattoir», source La France Agricole.

Dans une décision rendue le 4 mai 2023, le tribunal administratif de Montpellier a condamné l’État à verser la somme de 4 500 euros à L214, dont 3 000 euros pour «préjudice moral lié à la faute de l’État dans l’insuffisance de ses contrôles de la réglementation relative à la protection animale par l’abattoir de l’Arsac».

Lors de la publication de sa vidéo en juin 2020, L214 estimait que «les mauvaises pratiques et les cadences infernales entraînent la saignée et l’accrochage d’agneaux encore totalement conscients». Or, selon le tribunal administratif, saisi en 2020 par L214, ces manquements aux législations nationale et européenne avaient été constatés en 2016 et 2019 et une mise en demeure de mise en conformité avait été adressée à la société.

«Non-conformités»
Mais ces constatations n’ont «pas fait l’objet de suites administratives appropriées ou, le cas échéant, de signalement au procureur de la République pour les plus graves d’entre eux», relève le tribunal administratif. Les contrôles de l’État ont été «insuffisants pour prévenir le risque de maltraitance animale alors même qu’à raison des non-conformités majeures relevées en 2016, une vigilance et un suivi particuliers s’imposaient», insiste le juge.

En juin 2020, le ministère de l’Agriculture avait suspendu l’agrément de la société gérant l’abattoir en évoquant des «pratiques inacceptables». Les services de l’État disposent de «deux mois pour évaluer l’opportunité de faire appel», a réagi en fin d’après-midi le ministère de l’Agriculture, assurant que «l’amélioration du bien-être animal et la lutte contre la maltraitance animale» étaient «des priorités» de l’exécutif.

Commentaire
Il n'y a pas que dans le domaine de la protection animale que les contrôles de l'État sont insuffisants, en sécurité des aliments aussi.
Pour preuve, une infographie sur la sécurité sanitaire des aliments parue le 27 mars 2023 indique 58 200, comme nombre d'inspections en sécurité des aliments. Ce chiffre correspond aux données de l'année 2019. Si l'on prend en compte l'année 2022, nous avons 48 960 inspections. Joli tour de passe-passe, n'est-ce pas ? 
Cela étant, il y a 10 ans, en 2013, le nombre d'inspections en sécurité des aliments était de 82 729, de plus en plus étonnant, que ça n'étonne personne !

samedi 6 mai 2023

Danemark : Contrôles officiels largement infefficaces sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE

Résumé du rapport final d'un audit au Danemark du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer la mise en œuvre des contrôles officiels sur les sous-produits animaux (SPA) et les produits dérivés (PD).
On lira ce document du ministère de l’Agriculture sur ce que sont les sous-produits animaux (SPA) et les produits dérivés (PD).

Résumé
Ce rapport décrit les résultats d'un audit au Danemark réalisé du 14 au 25 novembre 2022. L'audit faisait partie du programme de travail publié de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer les capacités des autorités compétentes à vérifier de manière fiable la conformité tout au long de la chaîne des sous-produits animaux (SPA) et des produits dérivés (PD) et à prendre des mesures correctives efficaces en cas de non-conformité.

Le rapport conclut que les contrôles officiels des opérateurs du secteur alimentaire où les SPA sont produits et collectés, tels que les abattoirs et les ateliers de découpe de viande, ont été largement inefficaces et n'ont pas permis d'identifier les non-conformités fondamentales aux règles des SPA. La seule exception concernait les contrôles des matériels à risques spécifiques (MRS), dont la manipulation et l'élimination ont fait l'objet de contrôles appropriés. En ce qui concerne les autres types d'opérateurs alimentaires générant des SPA, tels que les exploitations agricoles, les distibuteurs et les opérateurs exerçant des activités de cuisines publiques (le secteur HORECA), les contrôles officiels ne couvraient pas du tout les exigences en matière de SPA, ce qui constitue une lacune manifeste dans le système de contrôles officiels.

Contrairement aux opérateurs du secteur alimentaire produisant des SPA, les contrôles officiels des opérateurs de SPA manipulant et transformant des SPA étaient fréquents, réguliers et suivaient les dispositions prévues. Néanmoins, en l'absence de directives ou d'instructions pour le personnel, les inspections n'ont pas été menées de manière cohérente. Bien que largement suffisants pour vérifier le respect des exigences en matière d'infrastructure et d'hygiène, les contrôles n'ont pas permis de vérifier systématiquement les autocontrôles des opérateurs et les procédures basées sur HACCP, et se sont appuyés sur les déclarations orales des opérateurs, sans vérification des preuves documentaires. Les contrôles, tels qu'ils ont été mis en œuvre, ont négligé les non-conformités liées aux points critiques pour leur maîtrise (CCP) et à l'atteinte des paramètres de transformation, en particulier pour les méthodes de transformation en continu.

Certaines non-conformités identifiées lors des contrôles officiels n'ont pas été enregistrées (à la fois dans le secteur de la production alimentaire et dans le secteur des SPA), ce qui a entraîné des cas où aucune action corrective n'a été imposée aux opérateurs et aucun suivi supplémentaire n'a été effectué par l'autorité compétente.

Le rapport contient neuf recommandations à l'autorité danoise compétente pour remédier aux lacunes identifiées.

mardi 11 avril 2023

Nouveau contrôle sanitaire dans le Val d'Oise, as usual !

Mardi 11 avril 2023, vingt-deux établissements du marché d'Eaubonne ont été contrôlés dans le cadre d'une opération de contrôle sanitaire. Onze avertissements ont été dressés. Source actu.fr.

lundi 10 avril 2023

Val d’Oise : Le cauchemar en cuisine se poursuit pour les commerce de bouche. Quid des autres départements ?

La gazette du Val d’Oise rapporte, « Le cauchemar en cuisine se poursuit pour les commerçants du Val-d’Oise proposant à la vente des produits alimentaires à la qualité des plus douteuses. Menant une lutte sans relâche depuis plusieurs mois, «afin d’assurer la sécurité des consommateurs dans le Val-d’Oise», souligne la préfecture, ses services multiplient les opérations de contrôle.»
S'agit-il d'un département pilote ?

Ainsi que le soulignait un commentaire suite à un article du blog, « Et surtout: pourquoi uniquement dans le Val-d'Oise? En cherchant (un peu), il y a matière à appliquer des fermetures administratives dans tous les départements français! Il serait bon que d'autres préfectures suivent l'exemple...».

Cela étant, en Seine-Saint-Denis, département voisin, cela tape aussi fort sur les commerces indélicats avec l’hygiène, ainsi «tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative», selon Le Parisien.

En voici ci-dessous, une liste non exhaustive des actions de contrôle récentes dans le Val d’Oise, et il y a de la constance,

- 28 juin 2022, trois établissements de restauration rapide fermés, Pepper Grill, Ma’Chick et Grill d’Oise, tous installés rue du général Leclerc à Saint-Ouen-L’Aumône.
- 3 juillet 2022, 400 kg de viande avariée jetés après un contrôle au marché de Sarcelles (Val-d'Oise)
- 22 septembre 2022, plus de 250 kg de viande jetés après un contrôle sur le marché de Garges-lès-Gonesse.
- 5 octobre 2022, 180 kg de viande avariée decouverts dans la Boucherie de la place à Gonesse  qui a été fermée.
- 6 octobre 2022, deux restaurants fermés à la suite de contrôles sanitaires à La Marina Café, située à Cergy-Port, et l’établissement Le Delhi, à L’Isle-Adam.
- 8 novembre 2022, trois commerces fermés pour des manquements aux règles d’hygiène : la Marina, Marmaris Turc et Asian Pizzeria à Sarcelles. Au total, 100 kg de denrées alimentaires ont été détruits.
- 25 novembre 2022, lrestaurant Istanbul, avenue des Marais à Franconville et un traiteur, Chez Mariama, présent au marché Héloïse d’Argenteuil, fermés suite à un contrôle sanitaire.
- 6 décembre 2022, fermeture de la pizzeria «Pizza Longvi» et de la boucherie Moumahamed artisans bouchers à Arnouville. Au total, quinze kilos de viande ont été détruits.
- 30 janvier 2023, il s’agit ici de fermetures administratives pour deux restaurants, Chicken spot à Cergy pour 7 jours et du Kouams Barber’99 à Saint-Ouen-l’Aumône pour 15 jours, en raison de personnes en situation de travail illégal.
- 3 février 2023, deux restaurants fermés, «La cuisine de Baba» et «Le Mandala» à Bezons, suite à des contrôles sanitaires réalisés par les services de l’État.
10 février 2023, fermeture de la boulangerie «Les 5 frères» à Argenteuil après un contrôle d’hygiène.
- 14 février 2023, suite à des signalements, un contrôle a été effectué par la DDPP chez Coffe India à Garges-lès Gonesse.
- 22 février 2023, risque d'intoxication alimentaire, un fabricant de pain, l’entreprise «Painorama», doit fermer à Saint-Ouen-L’Aumône.
- 27 février 2023, fermeture du restaurant Chicken Street de Garges-lès-Gonesse à la suite d'un contrôle sanitaire.
- 9 mars 2023, fermeture administrative de la Boucherie de la Place, à Cergy,
- 9 mars 2023, fermeture administrative de la cuisine de l’EHPAD «les Tamaris», à Saint-Leu-la-Forêt.
- 10 mars 2023, contrôle sanitaire au marché de l’Isle-Adam, sur 31 établissements contrôlés, 23 avertissements.
- 13 mars 2023, Deux nouvelles fermetures d’établissements, Le restaurant « Le Plein Air », rue des Quinconces, à Arnouville et La boulangerie «Gourmandise et Création», 114 avenue de Verdun, à Argenteuil.
- 16 mars 2023, un restaurant fermé et 125 kg de denrées détruites à Pontoise, suite à un contrôle sanitaire.
18 mars 2023, fermeture administrative de la boucherie de l’enseigne HMarket, située 13, rue d’épluches à Saint-Ouen-l’Aumône.
- 22 mars 2023, fermé, le restaurant indien aux délices du Kashmir, situé 20, place Notre Dame à Pontoise. Il présentait un danger pour la santé, suite à un contrôle sanitaire.
- 23 mars 2023, fermeture administrative du magasin d’alimentation générale «Avenir», situé au 32 avenue de la République, à la suite d’un contrôle sanitaire des services de la préfecture du Val-d’Oise.
- 24 mars 2023, La ville d’Argenteuil a annoncé avoir procédé à la fermeture temporair du restaurant L’Escale à la suite d’un contrôle sanitaire.
31 mars 2023, deux restaurants, La Maison bleue de Franconville et l’Afc Chicken-N-Burger de Garges-lès-Gonesse ont été fermés administrativement. Plus de 80 kg de denrées saisies sans traçabilité
- 4 avril 2023, opération à Beaumont-sur-Oise, deux établissements fermés en urgence, suite à un contrôle sanitaire.
- 5 avril 2023, la ville d’Argenteuil dégaine son Glocc pour contrôler l’hygiène des commerces alimentaires
- 7 avril 2023, fermeture administrative à Beaumont-sur-Oise, Le «Woodiz», 19 rue Albert 1er et «La Taverne Beaumontoise», 2 avenue Carnot pour non respect des règles de sécurité sanitaire et d’hygiène.

Commentaire
Pourquoi les actions régulières des préfectures et des villes sur les contrôles d’hygiène des commerces de bouche ne sont pas plus médiatisées ? C'est une bonne question à poser aux autorités compétentes !

mercredi 5 avril 2023

Le Val d'Oise, département pilote en matière de contrôles sanitaires des établissements alimentaires

La directrice générale de l'alimentation est désormais partie après avoir assisté à un contrôle sur site le 31 mars 2023 dans le Val d’Oise. Faut-il y voir un signe ?

Le tempo semble désormais bien huilé dans ce département qui fait figure de département pilote pour les contrôles sanitaires, mais aussi des fermetures des commerces de bouche ou des restaurants.

Le blog a compilé une liste d'articles sur ce beau département ici depuis un an environ.

Durant cette opération, huit établissements de Beaumont-sur-Oise ont été contrôlés.
Deux d’entre eux ont subi une fermeture administrative en urgence.
Par ailleurs, les autorités ont émis une mise en demeure et prononcé quatre avertissements. Source La gazette du Val d'Oise.

La photo en fin d'article est issue de la page facebook de la préfecture. Vous pourrez y lire des très nombreux commentaires des internautes abondant. 

samedi 1 avril 2023

Audits de l’UE afin d’évaluer les contrôles sur les produits de la pêche en Australie, Maroc et Finlande

«La DG Santé évalue les contrôles de poissons dans trois pays, source article de Joe Whitworth paru le 1er avril 2023 dans food Safety News.

La DG Santé et de sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d'audits portant sur les contrôles des produits de la pêche en Australie, au Maroc et en Finlande.

Une évaluation sur dossier des contrôles australiens visant à vérifier que les exportations de produits de la pêche respectaient les exigences de l'UE a été réalisée en octobre 2022. Les exportations vers l'UE en 2021 comprenaient des filets de poisson, d'autres poissons et crustacés frais, réfrigérés ou congelés. Une liste des espèces exportées comprend celles qui peuvent accumuler la ciguatera.

L'audit a révélé que l'Australie dispose d'un cadre juridique solide, d'une structure d'autorité solide et de pouvoirs juridiques qui permettent au système de contrôleq de prendre en charge les attestations sanitaires dans les certificats officiels de l'UE délivrés pour l'exportation de produits de la pêche.

«Néanmoins, l'évaluation a également identifié certaines lacunes, notamment l'absence de contrôles officiels sur les produits de la pêche, ce qui a un impact sur la capacité de l'autorité compétente à attester de manière fiable les garanties sur ce point dans le modèle de certificat officiel de l'UE», a dit l’audit de la DG Santé.

L'Australie et l'Union européenne négocient actuellement un accord de libre-échange.

Certaines exigences nationales sont différentes de celles de la réglementation européenne. Par exemple, les limites pour les biphényles polychlorés (PCBs) de type dioxines n'ont pas été établies, mais il existe des limites pour les produits exportés vers l'Europe dans la norme européenne pertinente. Les établissements de la liste UE sont soumis à des contrôles dont la fréquence varie d'une à deux fois par an, selon la catégorie de risque.

L'Australie n'a pas mis en œuvre de programme d'échantillonnage officiel pour le secteur. Il ne teste pas les produits de la pêche et n'effectue pas de contrôles officiels portant sur les examens organoleptiques, les indicateurs de fraîcheur, l'histamine, les parasites ou les tests microbiologiques. Les auditeurs ont dit qu'e cela s'appuyait sur les résultats des contrôles effectués par les entreprises alimentaires.

Le ministère de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts a déclaré qu'il allait élaborer un plan de contrôles officiels pour répondre aux exigences. Le plan proposé sera soumis aux responsables de l'UE en mai 2023. Une fois finalisé, il sera mis en œuvre à partir de juillet 2023 avec les programmes d'échantillonnage existants.

Améliorations du Maroc
Un audit au Maroc en septembre 2022 a fait suite aux recommandations formulées lors d'une précédente visite en 2017.

De janvier 2018 à 2022, les membres du réseau du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont émis 84 notifications pour des produits de la pêche en provenance du Maroc, principalement en raison de parasites et de problèmes de chaîne du froid.

Des lacunes ont été identifiées concernant les contrôles des navires congélateurs, en ce qui concerne les additifs et le calendrier des contrôles.

Les auditeurs ont dit que certains problèmes ont été détectés, ce qui a un impact sur la capacité du Maroc à fournir systématiquement toutes les garanties requises par le certificat officiel de l'UE lors de l'exportation de produits de la pêche vers l'Europe.

«Cependant, la réaction rapide de l'autorité compétente en présentant des mesures pour remédier immédiatement à plusieurs de ces lacunes identifiées, limite l'impact sur l'adéquation globale du système de contrôle officiel en place pour fournir les garanties requises», ont-ils ajouté.

Résultats pour la Finlande
L'audit réalisé en Finlande en mars 2022 a révélé que le système de contrôles officiels était organisé et soutenu par des instructions et des orientations écrites, mais 13 recommandations ont été formulées.

Les lacunes concernaient le respect de la fréquence d'inspection prévue, qui était liée à des ressources humaines limitées, ainsi que l'évaluation et la notation des lacunes entraînant une évaluation trop positive des problèmes identifiés lors des contrôles officiels.

«Il y a une nette tendance à noter les manquements constatés lors des contrôles de manière trop positive. Ceci, combiné à l'observation de lacunes importantes n'ayant pas été identifiées lors des visites de contrôle précédentes, remet en question à la fois la fiabilité et l'efficacité des contrôles ainsi que la confiance que l'on peut avoir dans les notes de smiley attribuées aux opérateurs», a dit le rapport d'audit.

Ruokavirasto (Finnish Food Authority) organise des formations autour du HACCP, des contrôles à la production primaire et des contrôles des produits de la pêche. L'agence a dit qu'elle fournirait plus de détails aux agences régionales sur l'évaluation des données des contrôles et le suivi des actions correctives et des notes.

Des inquiétudes ont également été soulevées concernant le manque de tests d'histamine dans les plans de contrôle. Les données fournies par un laboratoire officiel testant l'histamine dans les produits de la pêche ont montré qu'entre 2019 et 2021, le laboratoire a analysé 11 échantillons dans le cadre d'enquêtes sur une suspicion d'intoxication alimentaire. Cinq avaient des valeurs bien au-dessus des limites de la réglementation de l'UE.

Les autorités finlandaises ont promis une mise à jour des lignes directrices pour la surveillance de l'histamine et des instructions de contrôle des produits de la pêche. Ruokavirasto prévoit également des projets d'échantillonnage pour l'histamine et les parasites dans le cadre des travaux de surveillance en 2023.

Les contrôles sanitaires dans le Val d'Oise se multiplient !

Ce n’est pas un 1er avril, voici donc de nouveaux contrôles sanitaires en Val d’Oise, avec une invitée en renfort …

Sous l’autorité de Philippe Court,  préfet du Val d’Oise, et en présence de Maud Faipoux, directrice générale de l’alimentation, intervention simultanée des agents de la direction départementale de la protection des populations, de la police aux frontières, de l’URSSAF et de la police nationale.

La directrice de la DGAL sur le terrain, est-ce un signe du manque d'inspecteurs ou d'une future opération pilote ?

Bilan de l'opération :
- fermeture administrative de l’établissement
- constat de 2 personnes en situation de travail illégal
- plus de 80 kg de denrées sans traçabilités saisies
- présence de nuisibles

Dans ce contrôle la température de conservation était de 26,8°C, source page facebook de la préfecture du Val d’Oise.

Deux établissements de Franconville et de Garges-lès-Gonesse ont été fermés sur décision du préfet du Val-d’Oise pour des problèmes d’hygiène et de travail illégal.
À Franconville, c’est le restaurant La Maison bleue qui est fermé pour une durée indéterminée. 
A Garges-les-Gonesse, le nom du restaurant est AFC Chicken-N-Burger.

Lors de leur contrôle, les services de la préfecture ont relevé : des denrées animales dont les dates limites de consommation sont dépassées, des locaux et équipements sales, des denrées conservées dans des conditions inadéquates, une traçabilité des denrées non assurée, des bonnes pratiques d’hygiène non respectées et un personnel insuffisamment formé aux bonnes pratiques d’hygiène.

La température de conservation était de 44,9°C !!!

Commentaire
Les actions coups de poing, c'est bien et même très bien, mais un travail sur la durée avec des sanctions très dissuasives, c'est mieux ...

mercredi 1 février 2023

Turquie : Evaluation insatisfaisante des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves, selon un audit

Après des Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE et Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit, voici ce qu’il en est des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Turquie du 4 octobre 2021 au 13 mai 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne

Le rapport décrit les résultats d’un audit concernant la Turquie effectué du 4 au 15 octobre 2021 (pour la partie réalisée à distance) et du 9 au 13 mai 2022 (pour la partie réalisée sur place) par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire dans le cadre de son programme d’audits dans les pays tiers.

L’audit visait à:
- évaluer l’efficacité des contrôles officiels sur les mollusques bivalves destinés à l’Union européenne (UE) pour étayer les déclarations sanitaires figurant dans le certificat pertinent pour l’exportation vers l’UE, et
- vérifier la mise en œuvre et l’efficacité des garanties et des mesures correctives présentées par les autorités turques en réponse aux recommandations formulées dans les rapports précédents de la Commission.

Le rapport conclut que, depuis le précédent audit de 2015, certains progrès ont été accomplis en ce qui concerne les enquêtes sanitaires et les laboratoires. Les autorités centrales disposent d’un haut niveau de compétence et d’une bonne coordination. Les plans de contrôles officiels sont systématiques et s’appuient sur des ressources appropriées et des laboratoires accrédités, dotés d’un personnel compétent et d’équipements et de locaux adéquats.

L’audit a révélé d’importantes faiblesses en matière de tests sur les biotoxines, qui peuvent entraîner une sous-estimation de la quantité de biotoxines présente dans les mollusques.

L’examen des résultats microbiologiques défaillants est insuffisant, ce qui pourrait entraîner une classification erronée des zones de production et un traitement inadéquat des mollusques bivalves récoltés.

Parmi les autres faiblesses figurent les enquêtes sanitaires incomplètes, qui ne garantissent pas que les points de prélèvement pour la surveillance microbiologique soient représentatifs des zones de production, et l’absence de contrôles officiels sur les oursins et les concombres marins. Les lacunes importantes constatées dans les établissements revêtent une importance particulière, à la fois sur le plan structurel (par exemple, une mauvaise configuration entraînant des flux croisés de personnel et de produits risqués) et opérationnel (par exemple, mauvaise mise en œuvre des conditions préalables, absence de gestion de la chaîne du froid pendant la transformation, risque de contamination croisée du produit final, absence de validation du procédé thermique et procédé thermique non conforme). Cette situation soulève des préoccupations en matière de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits exportés à partir de ces établissements. Le fait que les inspections officielles systématiques des établissements de transformation n’aient détecté aucun des problèmes importants détectés au cours du présent audit remet en question la capacité des autorités à faire respecter les exigences de l’UE. L’absence de procédures permettant de vérifier l’efficacité des contrôles officiels suscite de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des autorités à reconnaître les faiblesses de leurs activités et leur capacité à les améliorer.

Le rapport contient des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées

lundi 30 janvier 2023

La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits

«La Norvège invitée à renforcer les contrôles après des audits», source article de Joe Whitworth paru le 30 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des domaines d'amélioration ont été notés dans les contrôles officiels effectués par la Norvège dans deux secteurs.

Un audit en juin 2022 a porté sur les produits de viande de volaille. Une autre en septembre concernait les importations de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux d'origine non animale.

La Norvège fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE ou EFTA pour European Free Trade Association). L'Autorité de surveillance AELE (ESA pour EFTA Surveillance Authority) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

L'audit sur les denrées alimentaires d'origine non animale (DAONA) a révélé que le système norvégien est basé sur des contrôles documentaires, d'identité et physiques adéquats effectués par un personnel compétent et expérimenté. Les DAONA sont des produits comme les fruits à coque, les fruits, les légumes et les épices.

Deux des postes de contrôle frontaliers (PCF) visités disposaient de locaux et d'installations non conformes à la nature et au volume de certaines marchandises traitées. Cela a entraîné la réalisation de contrôles officiels ailleurs. Les sites utilisés pour la réalisation d'activités, dont l'échantillonnage, ne répondaient pas aux exigences minimales, ce qui pourrait compromettre l'intégrité des échantillons, ont écrit les auditeurs.

Problèmes mineurs retrouvés
La coopération entre l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et les douanes norvégiennes garantit que les DAONA faisant l'objet d'un renforcement temporaire des contrôles officiels ou de mesures d'urgence sont identifiés et soumis aux contrôles appropriés.

Il a été prouvé que les opérateurs informent généralement le PCF de l'importation bien avant l'arrivée. Dans les cas où les opérateurs ne le font pas, Mattilsynet leur écrit. Le personnel des PCF visités a dit qu'il est rare que l'arrivée des envois ne soit pas pré-notifiée.

Au port d'Oslo, 14 envois avaient été rejetés en 2021 contre huit en 2020. À l'aéroport d'Oslo, 19 envois ont été rejetés en 2021 contre 11 en 2020, principalement en raison de problèmes de documentation.

Des procédures documentées étaient disponibles, même si dans certains cas elles n'étaient pas à jour, ne couvraient pas tous les contrôles officiels et n'étaient pas suivies de manière cohérente. Cela pourrait conduire à une application incohérente des exigences réglementaires, ont écrit les auditeurs.

Les auditeurs ont rencontré le personnel d'un laboratoire privé sous contrat qui fait office de laboratoire officiel pour l'analyse des aflatoxines, de l'ochratoxine A et de l'oxyde d'éthylène. Le laboratoire envoie des échantillons à un sous-traitant dans un autre pays, qui n'a pas été désigné comme laboratoire officiel par Mattilsynet (Autorité de sécurité des aliments de Norvège). Cependant, il est répertorié comme laboratoire officiel par l'autorité du pays où il se trouve. Le Laboratoire national de référence (LNR) a dit que l'accréditation pour les aflatoxines et l'ochratoxine A n'est pas attendue avant 2023.

Un manque d'accréditation au LNR peut compromettre l'assurance que seules des DAONA sûrs entrent en Norvège depuis d'autres pays et sont mises sur le marché, ont écrit les auditeurs.

Problèmes dliés aux volailles
Le deuxième audit a révélé qu'un système de contrôles officiels fondés sur les risques dans l'abattage des volailles et sur les sites de transformation est toujours en cours d'élaboration. L'utilisation du modèle fondé sur les risques n'est pas obligatoire.

L'équipe d'audit a vu des exemples de réduction de la fréquence des contrôles au niveau régional et le personnel local a attribué cela à des contraintes de ressources.

Les contrôles ne garantissent pas que la législation en matière d'hygiène est respectée chez les transformateurs de volaille, car toutes les non-conformités liées aux problèmes d'hygiène générale, aux infrastructures et aux sous-produits animaux ne sont pas détectées, ont constaté les auditeurs. Cela peut augmenter la possibilité que des produits dangereux entrent dans la chaîne alimentaire humaine.

L'équipe d'audit a vu des exemples de mauvais contrôle des eaux usées dans les zones de transformation, des problèmes de nettoyage insuffisant des locaux, des problèmes d'infrastructure tels que des panneaux manquants sur les murs et de la peinture écaillée et des problèmes d'hygiène personnelle tels que des vêtements extérieurs non entièrement couverts par des vêtements de protection individuelle dans les zones de production.

Les non-conformités liées aux sous-produits animaux comprenaient les sous-produits animaux stockés dans le même réfrigérateur que les aliments destinés à la consommation humaine ou conservés à découvert à l'extérieur, aucune distinction entre les articles utilisés pour stocker les sous-produits animaux et les aliments destinés à la consommation humaine dans les zones de transformation et l'absence d'étiquettes attachées aux emballages ou conteneurs contenant des sous-produits animaux.

Le personnel des abattoirs effectue des inspections post-mortem dans la plupart des sites avicoles sous la supervision de vétérinaires officiels et d'auxiliaires officiels. Les employés ne font pas d'autres tâches de contrôle officiels comme les prélèvements.

La fréquence des prélèvements de Salmonella et Campylobacter dans les abattoirs a été réduite grâce à la mise en place d'un programme national de contrôle. Cependant, les autorités ne vérifient pas que les abattoirs respectent les exigences des critères d'hygiène des procédés pour Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair.

Des orientations ont été élaborées au niveau du département, mais tendent à être incomplètes ou incohérentes d'une région à l'autre. Cela affaiblit la qualité et la cohérence des contrôles officiels, ont écrit les auditeurs.

Mattilsynet a dit que de nouvelles directives et formations sur l'hygiène d'abattage pour la viande blanche arriveront en 2023. Cependant, les travaux de mise à niveau et de réorganisation ont entraîné des retards.

«Nous avons plusieurs initiatives en cours qui contribueront à assurer l'efficacité des contrôles officiels. Cette année, nous avons alloué des ressources pour collecter, analyser et utiliser les données d'une meilleure façon de travailler avec efficacité sur les contrôles officiels. Espérons que nous aurons mis en place des procédures et des dispositions pour garantir l'efficacité du contrôle officiel à compter de 2024.»

vendredi 13 janvier 2023

Des audits révèlent des lacunes dans les contrôles des produits de la mer en Islande

Bis repetita après un article du 2 septembre 2022, Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande. Les audits se suivent et se ressemblent …, voici que «Des audits révèlent des lacunes dans les contrôles des produits de la mer en Islande», source article de Joe Whitworth paru le 13 janvier 2023 dans Food Safety News.

L'Islande a été informée qu'il fallait améliorer les contrôles officiels sur les coquillages et les produits de la pêche.

Un audit en mai 2022 a examiné les contrôles d'hygiène des produits de la pêche et de l'huile de poisson destinés à la consommation humaine. Une autre en août et septembre ont porté sur les mollusques bivalves vivants, y compris les moules bleues.

L'Islande est un important producteur de produits de la pêche. Les principaux marchés d'exportation sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et certains États membres européens.

L'Islande fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE). L'Autorité de surveillance de l’AELE (ESA) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

Le premier audit avait révélé que le système de contrôles officiels est fondé sur les risques et que les contrôles sont conformes aux fréquences établies. Cependant, il y avait un manque de contrôles sur les sites de débarquement et la liste des navires immatriculés utilisée pour planifier les contrôles était inexacte. Les auditeurs ont dit que les autorités doivent s'assurer que tous les contrôles officiels pertinents soient effectués et documentés.

De 2019 à 2021, il y a eu quatre notifications au RASFF de l’UE pour les produits de la pêche en provenance d'Islande. Ils ont concerné Listeria monocytogenes dans du saumon fumé en 2020 et le parasite Anisakis dans du cabillaud deux fois en 2020 et une fois en 2021.

Exemples de problèmes rencontrés
L'équipe d'audit a noté que certains navires de plus de 1 000 tonnes n'avaient pas été inspectés chaque année de 2018 à 2022, contrairement au système islandais de contrôles officiels fondé sur les risques.

«Cela conduit à ce que certains navires ne soient pas inspectés comme requis et à un risque accru que des produits de la pêche dangereux soient mis sur le marché», indique le rapport d’audit.

Les auditeurs ont également constaté qu'un manque de formation aux audits HACCP augmente la probabilité que des systèmes HACCP incomplets ou partiellement fonctionnels soient autorisés à fonctionner.

Dans un cas, les auditeurs ont constaté qu'un établissement avait reçu une approbation conditionnelle alors que certains problèmes structurels restaient en suspens. Un an plus tard, après avoir reçu l'approbation finale, ces problèmes n'avaient pas été résolus. Dans un autre cas, un site nouvellement agréé produisant des aliments prêts à consommer a obtenu l'agrément définitif sans examen du système HACCP. Les auditeurs ont également constaté des lacunes dans les contrôles officiels entrepris pour examiner les changements dans les processus, les nouveaux équipements ou les installations des établissements agréés existants, ce qui signifie que les sites peuvent rester agréés tout en ne répondant plus aux exigences légales.

Dans une usine, le poisson qui était tombé de la chaîne de production au sol était ramassé et remis directement sur la chaîne (c’est un classique ! -aa). Cette question a été abordée avec les inspecteurs de l’Icelandic Food and Veterinary Authority (MAST) lors de la visite.

Il n'y avait aucune preuve documentée que les contrôles officiels comprenaient des examens organoleptiques ou des contrôles de parasites et certaines entreprises n'ont pas pu prouver qu'elles effectuaient ces contrôles. Ces deux facteurs augmentent la probabilité que des produits de la pêche dangereux soient mis sur le marché, ont dit les auditeurs.

L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) a dit qu'elle élaborerait un plan de contrôle officiel des produits de la pêche pour 2023-2025, couvrant les examens organoleptiques, les indicateurs de fraîcheur, l'histamine, les résidus et les contaminants, les contrôles microbiologiques et les parasites. L'agence a commencé à modifier l'organisation des contrôles en octobre 2021 et cela devait être terminé d'ici la fin de 2022.

Évaluation de suivi des mollusques
Lors du deuxième audit, l'ESA a constaté que des progrès insuffisants avaient été réalisés depuis une visite précédente. Un audit de 2019 a conclu que l'Islande ne pouvait pas garantir que les moules sur le marché étaient sans danger pour la consommation.

Trois des six recommandations précédentes avaient été prises en compte. Il y a eu des améliorations dans l'échantillonnage et les analyses du phytoplancton et des biotoxines marines, mais la fréquence n'était pas suffisante.

Des mollusques bivalves vivants ont été mis sur le marché par un producteur disposant d'une autorisation de récolte valable mais qui les avait achetés à un autre producteur dont l'autorisation avait été révoquée en 2021 en raison de teneurs élevées en cadmium. Cela signifie que des mollusques dangereux pour la santé des consommateurs ont été intentionnellement mis sur le marché. Le MAST n'en avait pris conscience que récemment et des actions pour y remédier étaient en cours au moment de l'audit.

Un autre producteur avait mis sur le marché des mollusques bivalves à cinq reprises en 2021 alors qu'il ne détenait pas d'autorisation de récolte valide. Selon les calculs de l'inspecteur du MAST, au moins 500 kg de ces mollusques ont été vendus en 2021, mettant gravement en péril la santé des consommateurs. Aucune mesure d'exécution n'a été prise contre l'entreprise et le producteur n'a pas demandé d'autorisation de récolte en 2022.

Les auditeurs ont déclaré que les conclusions confirment que les autorités n'ont pas mis en place un système de contrôles officiels suffisant pour prévenir de telles non-conformités. S'ils avaient pris des mesures adéquates pour donner suite aux recommandations formulées dans l'audit de 2019, ces problèmes auraient pu être évités.

Des inquiétudes ont également été soulevées quant à la crédibilité des résultats pour les biotoxines marines d'un laboratoire suédois.