La DG Santé et de sécurité de la Commission européenne a publié les résultats d'audits portant sur les contrôles des produits de la pêche en Australie, au Maroc et en Finlande.
Une évaluation sur dossier des contrôles australiens visant à vérifier que les exportations de produits de la pêche respectaient les exigences de l'UE a été réalisée en octobre 2022. Les exportations vers l'UE en 2021 comprenaient des filets de poisson, d'autres poissons et crustacés frais, réfrigérés ou congelés. Une liste des espèces exportées comprend celles qui peuvent accumuler la ciguatera.
L'audit a révélé que l'Australie dispose d'un cadre juridique solide, d'une structure d'autorité solide et de pouvoirs juridiques qui permettent au système de contrôleq de prendre en charge les attestations sanitaires dans les certificats officiels de l'UE délivrés pour l'exportation de produits de la pêche.
«Néanmoins, l'évaluation a également identifié certaines lacunes, notamment l'absence de contrôles officiels sur les produits de la pêche, ce qui a un impact sur la capacité de l'autorité compétente à attester de manière fiable les garanties sur ce point dans le modèle de certificat officiel de l'UE», a dit l’audit de la DG Santé.
L'Australie et l'Union européenne négocient actuellement un accord de libre-échange.
Certaines exigences nationales sont différentes de celles de la réglementation européenne. Par exemple, les limites pour les biphényles polychlorés (PCBs) de type dioxines n'ont pas été établies, mais il existe des limites pour les produits exportés vers l'Europe dans la norme européenne pertinente. Les établissements de la liste UE sont soumis à des contrôles dont la fréquence varie d'une à deux fois par an, selon la catégorie de risque.
L'Australie n'a pas mis en œuvre de programme d'échantillonnage officiel pour le secteur. Il ne teste pas les produits de la pêche et n'effectue pas de contrôles officiels portant sur les examens organoleptiques, les indicateurs de fraîcheur, l'histamine, les parasites ou les tests microbiologiques. Les auditeurs ont dit qu'e cela s'appuyait sur les résultats des contrôles effectués par les entreprises alimentaires.
Le ministère de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts a déclaré qu'il allait élaborer un plan de contrôles officiels pour répondre aux exigences. Le plan proposé sera soumis aux responsables de l'UE en mai 2023. Une fois finalisé, il sera mis en œuvre à partir de juillet 2023 avec les programmes d'échantillonnage existants.
De janvier 2018 à 2022, les membres du réseau du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont émis 84 notifications pour des produits de la pêche en provenance du Maroc, principalement en raison de parasites et de problèmes de chaîne du froid.
Des lacunes ont été identifiées concernant les contrôles des navires congélateurs, en ce qui concerne les additifs et le calendrier des contrôles.
Les auditeurs ont dit que certains problèmes ont été détectés, ce qui a un impact sur la capacité du Maroc à fournir systématiquement toutes les garanties requises par le certificat officiel de l'UE lors de l'exportation de produits de la pêche vers l'Europe.
«Cependant, la réaction rapide de l'autorité compétente en présentant des mesures pour remédier immédiatement à plusieurs de ces lacunes identifiées, limite l'impact sur l'adéquation globale du système de contrôle officiel en place pour fournir les garanties requises», ont-ils ajouté.
Les lacunes concernaient le respect de la fréquence d'inspection prévue, qui était liée à des ressources humaines limitées, ainsi que l'évaluation et la notation des lacunes entraînant une évaluation trop positive des problèmes identifiés lors des contrôles officiels.
«Il y a une nette tendance à noter les manquements constatés lors des contrôles de manière trop positive. Ceci, combiné à l'observation de lacunes importantes n'ayant pas été identifiées lors des visites de contrôle précédentes, remet en question à la fois la fiabilité et l'efficacité des contrôles ainsi que la confiance que l'on peut avoir dans les notes de smiley attribuées aux opérateurs», a dit le rapport d'audit.
Ruokavirasto (Finnish Food Authority) organise des formations autour du HACCP, des contrôles à la production primaire et des contrôles des produits de la pêche. L'agence a dit qu'elle fournirait plus de détails aux agences régionales sur l'évaluation des données des contrôles et le suivi des actions correctives et des notes.
Des inquiétudes ont également été soulevées concernant le manque de tests d'histamine dans les plans de contrôle. Les données fournies par un laboratoire officiel testant l'histamine dans les produits de la pêche ont montré qu'entre 2019 et 2021, le laboratoire a analysé 11 échantillons dans le cadre d'enquêtes sur une suspicion d'intoxication alimentaire. Cinq avaient des valeurs bien au-dessus des limites de la réglementation de l'UE.
Les autorités finlandaises ont promis une mise à jour des lignes directrices pour la surveillance de l'histamine et des instructions de contrôle des produits de la pêche. Ruokavirasto prévoit également des projets d'échantillonnage pour l'histamine et les parasites dans le cadre des travaux de surveillance en 2023.
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