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samedi 27 novembre 2021

COVID-19, suivez les consignes svp !

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...  

dimanche 24 octobre 2021

Épidémies hivernales: Le retour du lavage des mains à l’eau et au savon !

Lavage des mains à l'eau et au savon
Santé publique de France communique le 20 octobre 2021 à propos des «Épidémies hivernales - Saison 2021-2022».

Les virus de l’hiver sont chaque année à l’origine d’épidémies de grippe, de gastro-entérite et de bronchiolite. Santé publique France publie, chaque semaine, à partir d’octobre, un point de situation permettant de suivre l'évolution du nombre de cas en France et rappelle les gestes de prévention à adopter pour réduire le risque de contamination.

Des gestes simples à adopter pendant l’hiver

Pour réduire les risques de contamination par un virus hivernal, Santé publique France recommande quelques gestes barrières simples à adopter :

  • Porter un masque jetable en cas de contact avec des personnes âgées, des bébés, des personnes qui ont une maladie chronique ou des femmes enceintes, dès l’apparition des premiers signes (fièvre, toux, éternuement).
  • Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon (de préférence liquide) pendant 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les poignets et entre les doigts. Après le lavage, il est conseillé de se sécher les mains avec une serviette propre ou à l’air libre. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la mesure d’hygiène la plus importante pour prévenir la transmission des infections. Il est vivement conseillé de se laver les mains le plus régulièrement possible, notamment à des moments considérés comme essentiels :
    • avant et après s’être occupé d’un bébé
    • après avoir rendu visite à une personne malade
    • avant de préparer les repas, de les servir ou de manger
    • après s’être mouché, avoir toussé ou éternué
    • après chaque sortie à l’extérieur
    • après avoir pris les transports en commun (bus, car, train, métro), en arrivant au bureau ou chez soi
    • après être allé aux toilettes.
  • L’usage des solutions hydro-alcooliques (SHA) est efficace pour éliminer de nombreux microbes transmissibles, mais ne l’est pas contre tous les germes. Elles sont à utiliser sur des mains visiblement non souillées car elles désinfectent mais n’enlèvent pas les saletés sur les mains. Utiliser un mouchoir à usage unique pour se moucher, le jeter à la poubelle puis de se laver les mains. A la maison, une poubelle fermée par un couvercle est préférable.
  • Éternuer ou tousser dans le pli du coude. En se couvrant la bouche et le nez avec la main, les microbes déposés sur la main peuvent se transmettre à d’autres personnes, en se serrant la main ou en touchant un objet. Si ce n’est pas possible (ex : enfant tenu dans les bras), il est recommandé de se couvrir la bouche avec un mouchoir à usage unique, de le jeter puis de se laver les mains. Après avoir toussé ou éternué dans ses mains, il faut se laver les mains dès que possible pour ne pas contaminer des personnes ou des objets.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

jeudi 30 septembre 2021

Royaume-Uni: Avertissement renouvelé sur la présence de Salmonella pour les propriétaires de reptiles; des centaines de personnes malades ces dernières années

«Avertissement renouvelé sur la présence de Salmonella pour les propriétaires de reptiles; des centaines de personnes malades ces dernières années», source article de Joe Whitworth paru le 28 septembre 2021 dans Food Safety News.

Près de 850 personnes sont tombées malades avec des infections à Salmonella ces dernières années dans le cadre d'une épidémie liée à des rongeurs comme aliment.

L'épidémie a fait l'objet d'une première enquête en 2015 et la plupart des personnes malades vivaient dans des ménages avec un ou plusieurs reptiles de compagnie.

Les derniers avertissements concernant des souris sont distribués par Monkfield Nutrition Limited dans les quatre pays du Royaume-Uni. Elles sont généralement utilisées pour les reptiles, en particulier les serpents et les lézards.

Les rongeurs servant d’aliments ont été importés de Lituanie et sont vendus chez un certain nombre de détaillants. Ils sont considérés comme des sous-produits animaux et non comme des aliments pour animaux de compagnie et ne sont donc pas tenus d'être exempts de Salmonella ou d'autres pathogènes humains.

Sur la base d'une évaluation de 2016 du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l'épidémie à Salmonella Enteritidis était en cours depuis 2011 mais a été détectée en 2015. De janvier 2012 à novembre 2016, il y a eu 275 cas humains au Royaume-Uni et 40% avaient moins de 10 ans.

Prévenir la propagation de Salmonella

La Dr Lesley Larkin, responsable de la surveillance de l'unité des agents pathogènes gastro-intestinaux à Public Health England, a dit que Salmonella peut se propager à partir d'animaux porteurs et provoquer des maladies chez l'homme.

«Les enquêtes épidémiologiques et le séquençage du génome entier ont de nouveau confirmé le lien entre une épidémie à Salmonella chez des personnes malades et des rongeurs utilisés pour nourrir les reptiles et certains autres animaux distribués au Royaume-Uni par cet importateur spécifique», a-t-elle dit.

«Tout comme pour la manipulation d'aliments humains crus, il existe un risque inhérent de Salmonella lors de la manipulation d'aliments pour animaux de compagnie crus ou congelés et décongelés tels que des souris, des rats ou des poussins, car la congélation ne tue pas Salmonella. De plus, la plupart des reptiles sont porteurs de Salmonella dans leurs intestins pendant des mois, voire des années après avoir été exposés à des aliments contaminés, ce qui peut se propager à leurs propriétaires et aux autres membres de la famille.»

«Lavez-vous toujours soigneusement les mains à l'eau et au savon immédiatement après avoir manipulé des aliments surgelés et nourri votre reptile, après avoir manipulé votre reptile, nettoyé son vivarium ou tout autre équipement tel que les bacs de trempage. Les enfants doivent être surveillés pour s'assurer qu'ils se lavent les mains correctement.»

La PHE, le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales, l'Agence de la santé animale et végétale et la FSA ont également mis à jour des lignes directrices sur la réduction des risques d'infection à Salmonella par les reptiles.

Participation de la FSA

La Food Standards Agency (FSA) a exhorté les propriétaires de reptiles qui achètent des rongeurs comme aliments pour leurs animaux de compagnie à prendre des précautions supplémentaires pour éviter de contracter la salmonellose.

La FSA travaille avec les agences de santé publique et de santé animale, les autorités locales et l'entreprise. Monkfield Nutrition a contacté ses clients pour les informer du problème.

Les distributeurs doivent légalement fournir aux clients qui achètent des rongeurs comme aliments de chez Monkfield Nutrition une brochure d'information sur les risques d'infection à Salmonella et des conseils sur la manière de toujours se laver les mains comme bonne hygiène pour manipuler les aliments pour animaux à la maison.

Tina Potter, responsable des incidents à la FSA, a déclaré que le dépliant vise à garantir que les maîtres d'animaux comprennent les risques potentiels d'infection et ont accès aux informations pour les réduire.

«Nous conseillons aux maîtres d'animaux de compagnie de suivre une bonne hygiène lors de la manipulation des rongeurs et des reptiles de compagnie afin d'éviter le risque de contracter Salmonella. Nous continuerons de surveiller attentivement cette situation et d'agir de manière proportionnée pour assurer à la fois la santé publique et la santé animale», a-t-elle dit.

Complément. Oubreak News Today rapporte qu'une épidémie à Salmonella en Norvège a été liée entre 2019 et 2021 à des reptiles.


Avis aux lecteurs
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 13 produits
- oxyde d’éthylène: 5
Listeria monocytogenes4, Paris-Brest praliné x2, fromage fermier pur brebis, fromage de chèvre au lait cru et pâté Picard de type müché.
Salmonella2, crème épaisse crue, filet mignon au chèvre
- corps étrangers: 2, pains aux raisins, dont un rappel déjà comptabilisé le 28 septembre.
- défaut de scellage: 1, carottes râpées en sauce
NBJe ne sais pas ce qui est mieux, avoir des produits rappelés avec des pathogènes ou des produits rappelés avec de l'oxyde d'éthylène, j'hésite, en tout cas, ce qui semble certain, les pathogènes sont prêts à prendre la relève ...

jeudi 2 septembre 2021

Du poulet dans la cuisine? Lavez-vous les mains!

Un article du blog en mai 2021 avait déjà traité de cette étude, voici, si je puis dire, la version originale. «Du poulet dans la cuisine? Lavez-vous les mains!», source Cordis.

Les Européens se lavent-ils vraiment les mains après avoir manipulé du poulet cru? Une étude soutenue par l’UE examine de plus près les pratiques d’hygiène en cuisine dans cinq pays européens.Parmi les bactéries responsables des maladies d’origine alimentaire dans l’UE, Campylobacter et Salmonella sont les coupables les plus courants. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, plus de 91 000 cas d’infections à la salmonelle sont signalés chaque année. Ce n’est toutefois rien à côté du campylobacter, qui est responsable de la plupart des cas de maladies gastro-intestinales signalés dans l’UE (246 000 par an); les chiffres réels seraient plus proches de 9 millions par an.

Comment prévenir l’infection par ces bactéries? Il est avéré que près de 40% des foyers de toxi-infection alimentaire dans l’UE sont dus à une mauvaise hygiène en cuisine, notamment lors de la manipulation et de la préparation du poulet cru. La solution est donc en fait très simple: se laver les mains. Mais dans quelle mesure les Européens respectent-ils cette directive simple?

Une étude réalisée dans le cadre du projet SafeConsumE, financé par l’UE, a examiné les pratiques de lavage des mains dans cinq pays européens lors de la préparation à la maison d’un repas à base de poulet cru. Parus dans la revue «Food Control», les résultats montrent un manque de connaissance des risques liés à la manipulation de la viande crue. Ils ont également mis en lumière des différences considérables entre les cinq pays dans les connaissances, les habitudes et les équipements utilisés pour cuisiner le poulet et se laver les mains. Les résultats attirent l’attention sur la nécessité d’adapter les campagnes de prévention en fonction des pratiques et des connaissances de chaque pays.

L’étude a consisté en une enquête quantitative auprès d’environ 1 890 répondants, combinée à une recherche qualitative (observation et entretiens semi-structurés) auprès de 75 ménages en France, en Norvège, au Portugal, en Roumanie et au Royaume-Uni. Trois catégories de consommateurs ont été prises en compte: les jeunes hommes célibataires les plus susceptibles d’ignorer les consignes de sécurité alimentaire, les familles avec de jeunes enfants présentant un risque accru de tomber malade à cause des bactéries Campylobacter et Salmonella, et les ménages âgés.

Félicitations aux Norvégiens et aux Britanniques

D’après les données, les Portugais et les Roumains sont ceux qui touchent le plus souvent du poulet cru. Bien que les participants à l’enquête déclarent se laver fréquemment les mains, ceci n’a pas été observé aussi souvent dans des situations réelles, ce qui révèle un décalage entre les intentions et les pratiques. Seul un tiers des participants se sont lavés les mains avec du savon après avoir manipulé du poulet cru. La plupart de ces bonnes pratiques ont été observées en Norvège (80% des Norvégiens) et au Royaume-Uni (64% des Britanniques), puis dans une moindre mesure au Portugal (15%) et en France (13%). En Roumanie, aucun participant ne s’est lavé les mains avec du savon après avoir manipulé du poulet cru. «Notre étude révèle que les Roumains ont vraisemblablement des connaissances en décalage avec leurs pratiques, qui se heurtent à des obstacles tels que la disponibilité de l’eau ou des équipements de cuisine», rapportent les auteurs.

«Les consommateurs roumains, français et portugais semblent également ne pas connaître l’importance du savon pour se laver les mains et se contentent de les rincer sous l’eau. Pour les consommateurs français et portugais, toucher de la volaille crue n’était vraisemblablement pas perçu comme un geste risqué, contrairement à d’autres actions, par exemple toucher la poubelle, se moucher et toucher un animal domestique, qui étaient suivies d’un lavage des mains au savon.»

Les enseignements tirés de l’étude SafeConsumE (SafeConsumE: Safer food through changed consumer behavior: Effective tools and products, communication strategies, education and a food safety policy reducing health burden from foodborne illnesses) pourraient être utilisés pour orienter les stratégies de communication des pays européens en matière de sécurité alimentaire.

Commentaire

L’observation au niveau européen selon laquelle «près de 40% des foyers de toxi-infection alimentaire dans l’UE sont dus à une mauvaise hygiène en cuisine» n’est pas exacte en France. En effet, en 2019, 569 (32%) sont survenues dans le cadre de repas familiaux, 727 (41%) en restauration commerciale et 476 (27%) en restauration collective. Source Santé publique de France.
Ce qu'il faudrait, c'est augmenter les contrôles en et inspections en restauration commerciale ...
Nul ne doute que l’Anses et la Direction générale de la Santé vont très certainement orienter la stratégie de communication en matière de sécurité alimentaire ...

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 1er septembre 2021, 12 produits alimentaires
- oxyde d’éthylène: 5
- Listeria monocytogenes: 3, salade du terroir et reblochon au lait cru
- allergènes: 2, charcuterie espagnole
- erreur de DLC: 1
- Salmonella: 1, steak haché

dimanche 18 juillet 2021

Les épidémies à norovirus en augmentation en Angleterre. Vers un retour une situation avant la pandémie et surtout au lavage des mains avec de l'eau et du savon

«Les épidémies à norovirus en augmentation en Angleterre», source Public Health England du 16 juillet 2021.

Public Health England (PHE) rappelle au public les mesures simples qu'il peut prendre pour réduire la propagation de norovirus.

L'avis intervient après que la surveillance de routine montre que le nombre d'épidémies causées par le virus du vomissement a augmenté au cours des dernières semaines (période de 5 semaines de fin mai à juillet), en particulier dans les milieux éducatifs de la petite enfance, et que les cas reviennent aux niveaux de la période pré-pandémique dans tous les groupes d'âge et dans tous les milieux en Angleterre.

Norovirus est hautement infectieux et provoque des vomissements et de la diarrhée, mais disparaît généralement en quelques jours. Il se transmet facilement par contact avec des personnes infectées ou des surfaces contaminées. L'augmentation des épidémies s'est produite principalement dans les établissements d'enseignement, en particulier dans les crèches et les garderies, avec beaucoup plus d'incidents signalés à PHE que prévu au cours des mois d'été. Au cours des 5 dernières semaines, 154 foyers de cas ont été signalés, contre une moyenne de 53 foyers de cas signalés au cours de la même période au cours des 5 années précédentes.

Le nombre total de rapports liés à la présence de norovirus confirmée en laboratoire dans tous les groupes d'âge a également récemment augmenté pour atteindre les niveaux observés les années" style="color: black;"> précédentes avant la pandémie de coronavirus (COVID-19).

Le professeur Saheer Gharbia, directeur adjoint du service national des infections à la PHE, a dit :

Norovirus, communément appelé virus des vomissements hivernaux, a été à des niveaux inférieurs à la normale tout au long de la pandémie avec moins de possibilités de se propager entre les personnes de la communauté, mais à mesure que les restrictions se sont assouplies, nous avons constaté une augmentation des cas dans tous les groupes d'âge.

Les symptômes comprennent l'apparition soudaine de nausées, de vomissements en jet et de diarrhée, mais peuvent également inclure une température élevée, des douleurs abdominales et des membres endoloris. Restez à la maison si vous présentez des symptômes de norovirus et ne retournez pas au travail ou n'envoyez pas les enfants à l'école ou à la crèche avant 48 heures après la disparition des symptômes. Comme avec COVID-19, le lavage des mains est vraiment important pour aider à arrêter la propagation de ce virus, mais rappelez-vous, contrairement à COVID-19, les gels d'alcool ne tuent pas le norovirus, donc le savon et l'eau sont les meilleurs.

Commentaire. Il n'y a peut-être pas de relachement des gestes barrières mais comme les solutions hydro-alcooliques ne sont pas acitves contre norovirus, la réponse à la réapparition de norovirus est sans doute dans une utilisation unique de ces produits. Il nous faut revenir au classique lavage des mains avec de l'eau et savon.

samedi 10 juillet 2021

Evaluation de l'efficacité antimicrobienne de l'eau ozonée pour le lavage des mains en présence d'une contamination par des matières organiques

Evaluation de l'efficacité antimicrobienne de l'eau ozonée pour le lavage des mains en présence d'une contamination par des matières organiques à l'aide de la méthode d'essai normalisé ASTM E2946-13, source Journal of Food Protection (2021).

Résumé

L'eau ozonée est une alternative possible pour le lavage des mains au savon antibactérien et à l'eau. Dans un article précédent, 4 ppm d'eau ozonée ont éliminé des mains de volontaires sains artificiellement contaminées par des bactéries aussi efficacement que l'eau avec un savon antimicrobien ou non antimicrobien. Actuellement, il y a un manque de données sur l'efficacité de l'eau ozonée pour éliminer les bactéries des mains chargées de matières organiques.

Cette étude visait à évaluer l'efficacité de l'eau ozonée pour éliminer les bactéries des mains contaminées par des matières organiques, selon l'American Society for Testing and Materials E2946-13. Seize volontaires sains ont été assignés au hasard au groupe eau ozonée et au groupe eau et savon antimicrobien.

Leurs mains étaient contaminées par une souche avirulente de Escherichia coli en suspension de bouillon de bœuf. Environ trois réductions bactériennes de log10 UFC entre les colonies de base et après le lavage ont été observées sur les mains dans les deux groupes. L'eau ozonée peut éliminer les bactéries des mains contaminées par des matières organiques avec une efficacité similaire à celle du savon antimicrobien et de l'eau.

dimanche 6 juin 2021

Le lavage des mains n'a augmenté que temporairement pendant la pandémie, selon une étude

«Le lavage des mains n'a augmenté que temporairement pendant la pandémie, selon une étude», source Doug Powell du barfblog.

European Cleaning rapporte qu'une étude hospitalière américaine a révélé que si le respect de l'hygiène des mains dans les étalissements de santé a grimpé en flèche au début de la pandémie, il est retombé aux niveaux d'avant la pandémie après seulement quatre mois.

Le centre médical de l'Université de Chicago a utilisé un système automatisé de surveillance de l'hygiène des mains pour suivre la fréquence à laquelle le personnel s'est lavé les mains ou utilisé un désinfectant en entrant et en sortant de la chambre d'un patient entre septembre 2019 et août 2020. Les tendances de conformité ont ensuite été analysées par des chercheurs de l'hôpital.

En septembre 2019, la conformité mensuelle de référence en matière d'hygiène des mains s'est stabilisée à 54,5% dans toutes les unités, avec un pic à 75,5%. Le 29 mars 2020, alors que l'anxiété suscitée par la pandémie était élevée, la conformité à l'hygiène des mains a atteint un pic quotidien de 92,8% dans toutes les unités hospitalières. Et il a atteint 100% dans les unités qui ont été temporairement réservées à l'usage exclusif des patients COVID-19.

Cependant, à peine quatre mois plus tard, en août 2020, les niveaux de conformité mensuels étaient retombés à 56%, ont découvert les chercheurs.

Les résultats de l'étude, publiés dans JAMA Internal Medicine, ont pris en compte divers facteurs qui ont pu contribuer au bond de la conformité en mars 2020, notamment la sensibilisation accrue des membres du personnel à l'importance du lavage des mains pendant la pandémie.

«Alors que les hôpitaux fixent des objectifs d'hygiène des mains, cette étude suggère qu'une conformité élevée est possible, même avec une surveillance automatisée, mais difficile à maintenir», ont dit les chercheurs. «La récente baisse de conformité devrait être un appel en faveur des hôpitaux actuellement confrontés à des poussées de COVID-19.»

dimanche 30 mai 2021

Quand des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains, en l'absence de salissures importantes sur les mains

Cela fait longtemps que l'on sait que les désinfectants hydro-alcooliques sont efficaces, sauf si les mains sont visiblement sales, et, c'est là qu'intervient le lavage des mains avec de l'eau et du savon.

Une publication (disponible en intégralité), parue dans Journal of Food Protection, dit tout dans son titre que l'on savait déjà sans en avoir véritablement la preuve, «Des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains dans les établissements de vente au détail et de la restauration en l'absence de salissures importantes sur les mains».

Cet article va satisfaire tous ceux que le lavage des mains avec de l'eau et du savon et la désinfection des mains à base d'alcool intéressent. Il jettent les bases d'une nouvelle approche de l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans différentes situation pour les salariés de l'alimentaire, il apporte, enfin, des preuves scientifiques, aux évolutions suggérées.

Résumé

La santé et l'hygiène sous-optimales des salariés de l'alimentaire sont un facteur contributif courant aux épidémies de maladies d'origine alimentaire depuis de nombreuses années. Malgré des recommandations claires du Food Code de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le lavage des mains et l'utilisation de gants, la conformité des salariés de l'alimentaire aux recommandations du lavage des mains est restée médiocre pendant plus de 20 ans. Le respect par les salariés de l'alimentaire des lignes directrices recommandées pour le lavage des mains est compromis par un certain nombre d'obstacles, notamment les plaintes concernant le manque de temps, le nombre et/ou l'emplacement inadéquats d'éviers et des fournitures pour le lavage des mains, le manque de connaissances alimentaires et de formation concernant le lavage des mains, la croyance que le port de gants évite le besoin de se laver les mains, un engagement du management insuffisant et des effets néfastes sur la peau causés par un lavage fréquent des mains. Bien que bon nombre des problèmes liés aux mauvaises pratiques de lavage des mains dans les établissements de restauration soient les mêmes que ceux des établissements de santé, une nouvelle approche de l'hygiène des mains en matière de santé a été jugée nécessaire il y a plus de 15 ans en raison des taux de conformité toujours faible parmi les personnels de santé. Des lignes directrices sur l'hygiène des mains fondées sur des données probantes pour les établissements de santé ont été publiées par le Centers for Disease Control and Prevention en 2002 et par l'Organisation mondiale de la santé en 2009. Malgré les faibles taux de conformité du lavage des mains parmi les salariés des établissements de vente au détail, aucun changement n'a été apporté aux lignes directrices du Food Code pour le lavage des mains qui ont été élaborées depuis 2001. Contrairement aux établissements de santé, où l'utilisation fréquente de désinfectants pour les mains à base d'alcool au lieu du lavage des mains a amélioré les taux de conformité à l'hygiène des mains et réduit les infections, le Food Code continue de permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool uniquement après s'être lavé les mains avec de l'eau et du savon. Cet article fournit des preuves claires pour soutenir la modification du Food Code de la FDA pour permettre l'utilisation des désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes. L'accent sur l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et l'utilisation appropriée des gants est toujours indiquée.

Faits saillants

  • La recherche indique que 31% des opportunités de lavage des mains impliquent des mains visiblement propres.
  • Des salissures importantes sont peu probables dans cinq des neuf activités de la rubrique «quand se laver les mains» du Food Code de la FDA.
  • Les solutions à base d'alcool sont meilleures que le savon lorsque les salissures vont de légères à modérées.
  • Les nouvelles solutions à base d'alcool ont une activité accrue contre norovirus.
  • Le lavage des mains et les solutions à base d'alcool sont tous deux efficaces lorsqu'ils sont utilisés séparément.

Conclusions

En général, les preuves suggèrent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool sont moins efficaces que le lavage des mains avec du savon et de l'eau pour réduire les bactéries lorsque les mains sont très souillées d'excréments ou de substances organiques, comme celles rencontrées lors de la manipulation de produits animaux crus. Les lignes directrices du CDC sur le lavage des mains destinées au grand public recommandent de se laver les mains avec du savon et de l'eau et indiquent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent ne pas être aussi efficaces que le lavage des mains lorsque les mains sont visiblement sales ou grasses. Les lignes directrices recommandent que lorsque le savon et l'eau ne sont pas facilement disponibles, un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60% d'alcool puisse être utilisé à la place.

Le Food Code de la FDA devrait être modifié pour souligner l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes et devrait continuer à recommander l'utilisation de gants comme indiqué actuellement. Les activités énumérées dans le Food Code (section 2-301.14, When to wash/Quand se laver les mains) au cours desquelles il est peu probable que des salissures importantes soient présentes sont énumérées ci-dessous:


A. après avoir touché des parties du corps humain nues autres que des mains propres et des parties de bras propres et exposées;
C. après avoir soigné ou manipulé des animaux d'assistance;
D. après avoir toussé, éternué, utilisé un mouchoir jetable, utilisé du tabac, mangé ou bu;
H. avant de mettre des gants pour entreprendre une tâche qui implique de travailler avec des aliments [sauf après avoir manipulé des produits animaux crus]; et
I. après avoir participé à d'autres activités qui contaminent les mains [tant que les mains ne sont pas visiblement souillées].

La combinaison du lavage des mains suivi de l'utilisation d'un désinfectant pour les mains à base d'alcool peut réduire le nombre de bactéries sur les mains dans une plus grande mesure que l'un ou l'autre des procédés seuls et pourrait être envisagé dans les situations où une forte contamination des mains est probable. Un processus en deux étapes utilisant uniquement des désinfectants pour les mains à base d'alcool peut être utile dans certains contextes où le savon et l'eau ne sont vraiment pas disponibles (par exemple, dans les grandes exploitations).

Bien que les représentants des agences fédérales aient exprimé la crainte que la disponibilité de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative au lavage des mains pour certaines activités puisse conduire les salariés de l'alimentaire à abandonner le lavage des mains dans des situations où il est clairement préféré, l'expérience dans le secteur de la santé ne corrobore pas ce point de vue. . Bien que les désinfectants pour les mains à base d'alcool soient largement disponibles dans les établissements de santé depuis 2002, le personnel de santé choisit toujours de pratiquer l'hygiène des mains environ 20% du temps en se lavant les mains avec de l'eau et du savon et 80% du temps avec un désinfectants pour les mains à base d'alcool, qui est la méthode préférée dans les établissements de santé lorsque les mains ne sont pas visiblement sales ou contaminées par des matières protéiques ou visiblement souillées par du sang ou d'autres liquides organiques.

Des études supplémentaires sur la contamination des mains, la quantité de salissures associées à différentes activités liées aux aliments et la comparaison du lavage des mains par rapport à l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans divers contextes de manipulation des aliments sont nécessaires afin d'identifier les activités des salariés de l'alimentaire dans lesquelles il existe un risque minimal de salissures importantes et les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent être utilisé comme une alternative au lavage des mains. Parce que les désinfectants pour les mains à base d'alcool ne nécessitent pas la présence d'éviers, prennent moins de temps à utiliser et causent moins de dermatite de contact irritante que le lavage fréquent des mains, l'utilisation accrue des désinfectants pour les mains à base d'alcool combinée à des efforts continus pour améliorer les pratiques de lavage des mains peut conduire à une plus grande conformité à l'hygiène des mains chez les salariés de l'alimentaire, réduisant ainsi les risques de maladies d'origine alimentaire.

vendredi 14 mai 2021

Préparation de la viande et hygiène des mains dans cinq pays européens. Les Portugais, les Français et les Roumains sont les mauvais élèves !

Je me serai attendu à tout sauf à une étude sur le lavage des mains de l’INRAE (ex INRA) avec ce communiqué du 11 mai 2021, «Sécurité alimentaire et préparation de la viande : l’hygiène des mains des Européens au cœur de la prévention».

On pourra aussi retrouver une version anglaise de l’étude dans un communiqué du projet européen SafeConsume, Food safety and meat preparation: Europeans' hand hygiene at the heart of prevention.

Le lavage des mains est plus que jamais au cœur des campagnes de prévention du gouvernement, notamment pour lutter contre la Covid-19. Mais d’autres pathogènes profitent de notre manque de vigilance sur l’hygiène des mains, particulièrement des bactéries de la surface des viandes crues, comme le poulet. Des chercheurs d’INRAE et de l’École Supérieure d’Agricultures d’Angers, en collaboration avec le consortium de chercheurs européens du projet H2020 SafeConsume, ont mené une étude sur le lavage des mains lors de la préparation à la maison d’un repas à base de poulet cru. Leurs résultats, parus le 9 mai 2021 dans Food Control, soulignent un manque de connaissances des risques liés à la manipulation de viande crue au sein de la population en France. Ces travaux mettent en lumière des différences nettes entre les pays européens, montrant l’importance d’adapter les campagnes de prévention en fonction des pratiques et connaissances de chaque pays.

Il faudrait peut-être commencer à ne pas tout mélanger. Les campagnes de prévention du gouvernement, notamment pour lutter contre la Covid-19, ne s’intéressaient pas au lavage des mains mais à la désinfection des mains, ce qui n’est pas du tout la même chose.

Se laver les mains, une tâche qui parait simple mais qui montre des écarts lors de sa mise en application. Certains se lavent assidûment les mains 30 secondes avec du savon, d’autres les passent simplement sous l’eau, ou encore les essuient uniquement avec un torchon ou une serviette. La question du lavage des mains est particulièrement importante lors de la manipulation de viande crue, pour prévenir les infections alimentaires dues à des «contaminations croisées» à partir de bactéries pathogènes (Campylobacter et salmonelles notamment) présentes sur la viande crue. En effet, ces bactéries seront tuées par la cuisson de la viande, mais elles peuvent infecter le consommateur s'il porte par exemple ses mains à sa bouche après avoir manipulé la viande crue, ou s'il contamine avec ses mains souillées un aliment consommé cru (une salade par exemple).

Les Européens se lavent-ils vraiment les mains ?

Au sein des mauvais élèves, les Portugais, les Français et les Roumains, moins de 2 personnes sur 15 se sont lavé les mains avec du savon après la manipulation du poulet cru.

Des chercheurs d’INRAE et de et de l’École Supérieure d’Agricultures d’Angers, ont mené une étude dans le cadre du projet SafeConsume dans 5 pays européens (Portugal, France, Norvège, Angleterre, Roumanie) en observant 15 consommateurs par pays lors de l’élaboration d’un repas à partir de poulet cru et de salade et en interrogeant via internet un échantillon de 1889 citoyens européens. Leurs résultats montrent des différences très nettes entre les ressortissants de différents pays européens dans la manipulation du poulet et dans les pratiques du lavage des mains, bien que les déclarations de pratiques de lavage soient similaires entre pays, ce qui révèle un décalage entre les intentions et les pratiques. Ces différences sont associées à des disparités dans les aspects matériels (équipements des cuisines, format du poulet acheté, entier ou en filets), de savoir-faire (recettes de cuisine, lavage du poulet, usage ou non du savon) et de connaissances (risques microbiologiques liés à la viande crue, importance du savon). Les Anglais et les Norvégiens sont ici les bons élèves, puisqu’ils déclarent savoir que la manipulation du poulet cru peut rendre malade et par conséquent se lavent les mains avec du savon après l’avoir manipulé. Au sein des mauvais élèves, les Portugais, les Français et les Roumains, moins de 2 personnes sur 15 se sont lavés les mains avec du savon après la manipulation du poulet cru. Beaucoup d’entre eux ne semblent pas connaître l’importance du savon pour se laver les mains et se contentent de les passer sous l’eau. D’autres utilisent du savon, à différentes occasions au cours de la préparation du repas (notamment avant de commencer à cuisiner, après avoir touché la poubelle, leur téléphone, leur animal domestique ou après s'être mouché !), mais pas après avoir manipulé le poulet cru car ils n’ont pas conscience des risques provenant du poulet cru. Une cuisine mal équipée, ou un savon peu accessible, sont aussi associés à l’absence de lavage des mains.

Ces résultats démontrent l'importance de prendre en compte l'ensemble des aspects, matériel, savoir-faire et connaissances, pour développer une stratégie de communication pour améliorer les pratiques de lavage des mains des consommateurs et limiter les infections alimentaires, qu'elles soient d'origine bactérienne ou virale.

Commentaire. Il s’agit d’une étude très gentillette dans une revue honnête sans plus qui confirme ce qu’on savait déjà depuis longtemps, ça a coûté combien ?

NB : Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.