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mercredi 13 septembre 2023

Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale

«Plus de 260 patients dans une éclosion dans des garderies. Les inspecteurs trouvent des cafards dans la cuisine centrale», source article de Coral Beach paru le 12 septembre 2023 dans Food Safety News.

Du jour au lendemain, davantage de patients ont été confirmés en laboratoire comme étant infectés par E. coli, portant le total à 264 personnes infectées lors d'une épidémie liée aux garderies de Calgary, Alberta, Canada.

Au total, 37 patients atteints lors de l'épidémie ont dû être hospitalisés et 25 restent hospitalisés. Parmi les personnes restant à l'hôpital, 21 ont été confirmées par les services de santé de l'Alberta comme souffrant de complications graves ou ayant développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Six enfants sont sous dialyse.

Onze garderies ont été temporairement fermées en raison de l'épidémie, et six d'entre elles ont eu des patients. Tous les centres sont désormais ouverts à la discrétion de leurs exploitants, à condition qu'aucun membre du personnel ou participant ne soit testé positif à E. coli.

Les garderies utilisent une cuisine centrale, KidsU Centennial – Fueling Minds Inc. Une inspection sanitaire a été lancée à la cuisine le 4 septembre et elle a été fermée le 5 septembre.

Les services de santé de l'Alberta ont collecté les restes d'aliments et les aliments surgelés la semaine dernière à des fins d’analyses. Le service de santé continue de signaler qu'il n'a pas été en mesure de déterminer un aliment spécifique comme source de E. coli O157:H7.

Cependant, un rapport d'inspection de la cuisine révèle une infestation de cafards et des problèmes d'équipements, ainsi que d'autres non-conformités. Des cafards vivants se trouvaient sur les côtés des équipements autour de la zone de lavage de la vaisselle et «les pièges à nuisibles en étain près des deux éviers séparés à deux compartiments contenaient chacun au moins 20 cafards sur les parties adhésives», selon le rapport d'inspection.

«L'opérateur a indiqué que des aliments froids étaient transportés vers d'autres endroits pendant plus de 90 minutes sans maîtrise de la température. L’équipement approprié pour conserver les aliments au froid pendant le transport n’était pas disponible», ont rapporté les inspecteurs.

Parmi les autres problèmes découverts lors de l'inspection, citons une odeur d'égout, un thermomètre alimentaire stocké dans un seau avec des articles non nettoyables et une grande flaque d'eau sous une glacière verticale.

Les garderies qui recevaient des aliments de la cuisine centrale et qui étaient temporairement fermées étaient :

- Fueling Brains Braeside, cas rapportés
- Fueling Brains West 85th, cas rapportés
- Fueling Brains New Brighton, cas rapportés
- Fueling Brains Centennial , cas rapportés
- Fueling Brains Bridgeland , cas rapportés
- Fueling Brains McKnight, cas rapportés
- Braineer Academy, fermeture par précaution
- Kidz Space, fermeture par précaution
- Little Oak Early Education (formerly Mangrove), fermeture par précaution
- Almond Branch School, fermeture par précaution
- Vik Academy in Okotoks, fermeture par précaution

Mise à jour du 14 septembre 2023

L'épidémie à E. coli impliquant des garderies dépasse les 300 patients ; la cuisine reste sous surveillance. Source Food Safety News du 14 septembre.

Mise à jour du 16 septembre 2023

Au moins 337 personnes dans cette pénible épidémie au Canada, selon Food Safety News.

mercredi 16 août 2023

La contamination par Salmonella en faisant cuire un poulet cru ...

C'est effrayant le nombre d'endroits où Salmonella apparaît dans votre maison après avoir fait cuire du poulet cru. «Poisoned ou Du poison au menu»: La sale vérité sur vos aliments aux Etats-Unis est désormais sur Netflix.

lundi 3 juillet 2023

Qu'est-ce qui se mijote dans le microbiome de la cuisine ?

«La cartographie du microbiote de cuisines dans cinq pays européens révèle un ensemble de bactéries principales dans les pays, les surfaces de cuisine et les ustensiles de nettoyage», source article disponible en intégralité dans Applied and Environmental Microbiology
«Mapping the Kitchen Microbiota in Five European Countries Reveals a Set of Core Bacteria across Countries, Kitchen Surfaces, and Cleaning Utensils».

Qu'est-ce qui se mijote dans le microbiome de la cuisine ?

Moen et al. ont identifié un petit sous-ensemble de taxons bactériens partagés entre les ustensiles de nettoyage (éponges et torchons) et les surfaces des cuisines résidentielles à travers l'Europe. L'évolution du microbiote est plus corrélée au type d'ustensile de nettoyage qu'aux pratiques spécifiques et aux différences alimentaires de chaque pays.

Résumé

La cuisine résidentielle est souvent fortement colonisée par des microbes provenant de différentes sources, y compris les aliments et le contact humain. Bien que quelques études aient rapporté la composition bactérienne dans les ustensiles de nettoyage et les prélèvements de surface, la connaissance de la diversité bactérienne est limitée dans les différents types de prélèvements des ménages et des pays. Dans le cadre d'une vaste étude européenne, nous avons identifié le microbiote de 302 prélèvements d'ustensiles de nettoyage (éponges et torchons), de surfaces de cuisine (éviers, planches à découper, plans de travail, poignées de robinet et un prélèvement regroupant les autres poignées) dans 74 ménages à travers 5 pays (France, Hongrie, Norvège, Portugal et Roumanie).

Au total, 31 phylums bactériens ont été identifiés, Proteobacteria, Firmicutes, Bacteroidota et Actinobacteria étant les plus abondants. Malgré de grandes variations dans les ménages en ce qui concerne les règles en cuisine, les pratiques de cuisine, les systèmes de nettoyage et le régime alimentaire et des différences considérables dans la diversité bactérienne entre les échantillons, huit genres et/ou familles bactériennes couramment associés à des sources environnementales ont été identifiés dans la plupart des prélèvements et définis comme un microbiote central : Acinetobacter, Pseudomonas, Enhydrobacter, Enterobacteriaceae, Psychrobacter, Chryseobacterium, Bacillus et Staphylococcus. Ces genres et/ou les familles figuraient également parmi les bactéries présentant l'abondance relative la plus élevée dans tous les échantillons, en plus de Yersiniaceae, Kocuria, Pantoea et Streptococcus. Les taxons associés aux pathogènes potentiels et aux indicateurs fécaux étaient peu abondants mais largement répartis dans les ménages. La composition microbienne des prélèvements de surface a indiqué que la composition microbienne des surfaces de la cuisine est plus caractéristique pour le pays particulier que le type d'objet, tandis que le microbiote des ustensiles de nettoyage était similaire dans tous les pays mais différait selon les types (éponge ou torchon).

Importance

La connaissance des caractéristiques, des différences et des similitudes de la composition bactérienne dans les cuisines résidentielles est limitée. Ici, nous rapportons le microbiote des ustensiles de nettoyage (éponges et torchons) et cinq prélèvements de surface différents dans 74 ménages de cinq pays européens. En plus d'accroître les connaissances sur le microbiote des cuisines dans de nombreuses zones géographiques, cette étude a identifié un microbiote central dans les cuisines résidentielles européennes malgré de grandes variations dans les pratiques de cuisine et la conception et les règles de cuisine entre les pays et les ménages.

Les auteurs notent,

Cette étude montre qu'il existe un petit nombre de taxons bactériens qui composent un microbiote de cuisine malgré des variations considérables dans les normes de cuisine, les pratiques de cuisine, les systèmes de nettoyage, les ménages et les différences alimentaires. En plus de trouver un microbiote de base à travers les pays et les types de prélèvements, nous montrons également que le microbiote des prélèvements de surface de cuisine, en moyenne, était plus similaire dans un pays que dans un type de prélèvements de surface à travers les pays. Pour les ustensiles de nettoyage, nous avons observé que le microbiote était plus étroitement lié au type d'ustensile de nettoyage, éponge ou torchon, qu'au pays d'origine.

En conclusion, cette étude a contribué à approfondir notre compréhension de la communauté microbienne de la cuisine. Des études de suivi sont nécessaires pour corréler ces résultats avec les comportements en matière de sécurité des aliments et l'impact potentiel sur la santé humaine.

Mise à jour du 11 juillet 2023

L'ASM publie une information sur l'article intitulée, Bacteria in Kitchen May NotBe as Harmful as You Think.

vendredi 10 mars 2023

Une journée as usual dans un marché du Val d'Oise

On peut juger l’action de nos autorités dans le Val d’Oise dans cet article du blog, Le Val d'Oise en pointe dans la fermeture de plusieurs établissements ne respectant pas l'hygiène des aliments.

- Le 8 mars 2023, fermeture administrative de la boucherie Hmarket à Saint-Ouen-l’Aumône,

- Le 9 mars 2023, fermeture administrative de la Boucherie de la Place, à Cergy,

- Le 9 mars 2023, fermeture administrative de la cuisine de l’EHPAD «les Tamaris», à Saint-Leu-la-Forêt.

Le 10 mars 2023, contrôle sanitaire au marché de l’Isle-Adam !
Sur 31 établissements contrôlés, 23 avertissements, la routine, quoi …
A noter, que la température du rayon gâteaux est de 9°C

jeudi 1 septembre 2022

Ne pas laver votre poulet dans l'évier, qu'on se le dise !

Le blog vous a souvent parlé du lavage du poulet comme étant une très mauvaise pratique, en voici quelques exemples ci-après :

On lira aussi l'article de Food safety News, Conseils pour une manipulation à domicile réduisant les risques liés à la volaille.

Comme une image vaut mieux qu’un discours ,on lira avec intérêt le tweet ci-dessous, et observez les différences entre ce que vous voyez (à gauche) et ce que vous ne voyez pas (à droite),

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 2 juin 2022

Le seul et unique hamburger, celui de Rion-des-Landes ?

Comme le disait Georges Orwell, cité par Bernard Crick, Georges Orwell, une vie, «Il y a des gens, comme les végétariens et les communistes, avec qui il est impossible de discuter.» Personnellement, j‘ajouterai les sociologues et les nutritionnistes.

C’est à cette aimable communauté, mais aussi à bien d’autres, que je dédis cet hamburger de Rion-des-Landes réalisé par Maïté, il y a quelques années …
Bon appétit !
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mercredi 30 mars 2022

Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?

«Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?», source article d’Annie Korp paru le 28 mars 2022 sur le blog de la Drexel University. Merci à Joe Whiworth de m’avoir transmis l’information.

Nous avons tous de mauvaises habitudes. Et tandis que certaines peuvent être insignifiantes, comme se ronger les ongles, d'autres peuvent présenter un risque sérieux pour votre santé. Alors, pourquoi des personnes continuent-elles leurs mauvaises habitudes, sachant qu'il y a un risque pour la santé ? C'est ce que des chercheurs, Abigail Gilman du Bryn Mawr College, Jennifer Quinlan, professeur au College of Nursing and Health Professions de l'Université Drexel et Shauna Henley de l'Université du Maryland, voulaient savoir quand il s'agissait de laver une volaille crue, même s'ils savaient que c'était un risque pour la santé - et comment ils pourraient amener les personne à changer leur comportement à risque.

Des recherches antérieures de Quinlan et Henley ont révélé que laver le poulet était une habitude répandue, 90 % des répondants (aux Etats-Unis -aa) à un sonsage ont déclaré le faire - et il existe peu de matériel pédagogique pour informer les personnes que c'est dangereux. Ils ont donc travaillé avec le département Médias de l'Université d'État du Nouveau-Mexique pour développer la campagne «Don’t Wash Your Chicken» ou «Ne lavez pas votre poulet».

Bien que cela ait fait l'objet d'une couverture médiatique et que beaucoup de personnes en parlent, cela a également suscité des réactions négatives. «Même après cette campagne, des sondages ont révélé que près des deux tiers des consommateurs aux États-Unis et au Canada continuaient de laver leur poulet», a dit Gilman.

La présence de Salmonella dans les produits de volaille contribue à 93 millions de cas de maladies d'origine alimentaire. Gilman a dit que la contamination croisée, lorsque vous avez des bactéries sur quelque chose d'autre qui ne doit pas être cuit, est l'un des plus grands voies potentielles de contracter une maladie d'origine alimentaire. Comme l'explique la campagne «Ne lavez pas votre poulet», laver de la volaille crue propage en fait des bactéries dangereuses, comme Salmonella, sur des surfaces autour de la cuisine.

Récemment publié dans le British Food Journal, Gilman, Quinlan et Henley ont constaté que si certains participants étaient inébranlables dans leur comportement de lavage de poulet, près de 60% étaient disposés à en savoir plus sur les risques pour la santé et éventuellement modifier leur comportement.

«Avant notre étude, peu de chercheurs avaient vraiment mené des entretiens approfondis pour découvrir des pourquoi à leur résistance au changement, pour mieux comprendre les comportements des participants et quels aspects du message conviendraient le mieux pour que leur comportement change», a dit Gilman.

L’étude était également novatrice dans son approche consistant à utiliser le modèle transthéorique de changement de comportement (également appelé modèle des étapes du changement) pour comprendre où en étaient les participants dans leurs comportements et comment les chercheurs pouvaient les faire avancer dans le changement de comportement, afin au final d’arrêter de laver volaille crue.

«Nous avons identifié qu'il y avait définitivement une résistance à changer leur comportement», a dit Gilman. «Cela incluait le sentiment que les consommateurs avaient besoin de retirer quelque chose de la surface de la volaille crue. Et juste un manque général de confiance dans le système de transformation de la volaille, ainsi qu'une très forte confiance dans leur propre capacité à prévenir la contamination croisée.

Ils ont constaté que de nombreux participants n'étaient pas informés du processus alimentaire consistant à transporter un poulet de la ferme au magasin, ainsi que de la méfiance à l'égard du processus. «Ce que les personnes ne comprennent vraiment pas – et je ne comprenais pas avant de m'impliquer dans cette étude – c'est que lorsque le poulet est transformé dans une grande usine de transformation, il est en fait lavé plusieurs fois avant même de quitter l'usine de transformation. Le traitement essaie d'éliminer autant de bactéries que possible avant même qu'elles n'arrivent sur les étagères de vente», a dit Gilman.

Après avoir parlé avec les participants de l'étude, environ 35% ont dit qu'ils étaient prêts à modifier leurs comportements après avoir appris la transformation du poulet, qui est la règle au ministère américain de l'Agriculture des États-Unis (USDA).

Une autre raison donnée par les participants pour s'en tenir à leurs habitudes était la tradition de l'endroit où ils ont appris à cuisiner. De nombreux participants ont dit aux chercheurs qu'ils avaient appris à cuisiner chez leurs parents ou grands-parents, ce qui comprenait le lavage du poulet cru dans le cadre de leurs préparations culinaires. C'est devenu une habitude apprise. D'autres ont dit aux chercheurs qu'ils cuisinaient depuis si longtemps - certains depuis 30 à 40 ans - et qu'ils n'avaient eu aucun problème pendant cette période qu'ils ne ressentaient pas le besoin d’en changer maintenant.

«C'était vraiment intéressant de voir combien de personnes honorent leurs familles et d'où elles viennent dans la façon dont elles cuisinent à la maison», a dit Gilman. «Il y avait des personnes à qui j'ai parlé qui ont dit qu'elles seraient prêtes à changer leurs comportements mais si leur grand-mère venait, ils laveraient le poulet parce que vous n'allez jamais servir du poulet qui n'a pas été lavé à votre grand-mère, à cause du respect de la tradition.»

Quinlan a ajouté que de nombreux facteurs différents doivent être pris en compte. «Laver la volaille crue est une ‘habitude’ pour certains consommateurs, mais pour d'autres, il peut s'agir d'une pratique culturelle beaucoup plus difficile à changer», a dit Quinlan. « Les chercheurs et ceux qui font la promotion de messages de santé publique doivent être sensibles et tenir compte de tous les aspects de la raison pour laquelle les personnes font ce qu'ils font.

Gilman a également mentionné que certains des messages précédents manquaient d'un comportement alternatif pour les personnes au lieu de laver le poulet cru, ce qui a également ajouté à leur résistance au changement. Elle l'a comparé à fumer des cigarettes. «Beaucoup de succès pour arrêter de fumer des cigarettes, c'est quand ils ont un comportement alternatif avec des pastilles ou des gommes à la nicotine. Si vous avez l'habitude de prendre une cigarette et de la porter à votre bouche, ils ont besoin de quelque chose pour remplacer cette sensation», a dit Gilman. «Avec le lavage du poulet, il est difficile de dire aux personnes de changer leur comportement et de ne rien faire que de simplement l'assaisonner et le mettre dans un plat.»

Mais les participants voulaient savoir ce qu'ils étaient censés faire avec la couche humide de «trucs» sur le poulet cru (qui n'est en fait que des protéines dans l'eau). Ils avaient besoin d'un plan alternatif pour remplacer certains des comportements. «Il y a quelques recommandations – comme simplement éponger votre poulet avec des serviettes en papier. Cela fait en fait partie de nos prochaines étapes, c'est que nous travaillons à développer un plan de messages mis à jour qui atteint vraiment certains des résultats que nous avons trouvés», a dit Gilman.

Quinlan a dit qu'ils travaillent actuellement avec des collaborateurs de l'Université d'État du Nouveau-Mexique et du Partenariat pour l'éducation à la sécurité des aliments pour développer des messages éducatifs mis à jour sur le lavage de la volaille crue et qu'ils espèrent que le nouveau matériel pédagogique (numériques et en ligne) sera prêt à être publié et distribué. Plus tard cette année.

Gilman et Quinlan ont toutes deux été surprises de voir à quel point les personnes étaient ouverts à se renseigner sur les raisons pour lesquelles laver du poulet cru était une mauvaise pratique. «Il s'agit d'informations importantes que nous utilisons pour développer le nouveau matériel pédagogique, les personnes doivent savoir non seulement quoi faire, mais aussi le ‘pourquoi’ derrière cela», a dit Quinlan.

Cette étude a été soutenue par Agriculture and Food Research Initiative de l’USDA National Institute of Food and Agriculture.

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jeudi 17 mars 2022

Habitudes de cuisine et impact de la COVID-19, selon une étude

>«Habitudes de cuisine et impact de la COVID-19, selon une étude», source Food Safety News.

>Des chercheurs ont examiné les mesures de sécurité des aliments dans les cuisines et l'impact de la pandémie de la COVID-19.

Kitchen Life 2 est un projet de recherche sociale commandé par la Food Standards Agency (FSA) sur les comportements en cuisine. L'étude pilote s'est achevée en juillet 2021 avec 22 ménages et 14 entreprises alimentaires filmés et analysés. D'autres travaux devraient avoir lieu en été et éventuellement en automne cette année.

>L'objectif était d'identifier les comportements clés liés à la sécurité des aliments dans les cuisines domestiques et professionnelles, ainsi que les facteurs susceptibles de réduire la probabilité de suivre les conseils de sécurité sanitaire et d'hygiène alimentaires recommandés.

>Une revue de la littérature des études de 2013 à 2021 a été effectuée pour aider à développer des interventions comportementales ou des modèles d'évaluation des risques. Sept entretiens avec des experts ont également été menés pour comprendre l'impact de la COVID-19 sur les comportements d'hygiène alimentaire.

>L'examen a porté sur la perception des risques, la confiance dans les institutions, la chaîne d'approvisionnement et les comportements en cuisine des ménages et des entreprises. Cela inclut la contamination croisée; les comportements de nettoyage, de cuisson, de réfrigération et de décongélation et le respect des dates de consommation.

Impact de la COVID
>Les résultats suggèrent qu'il y a eu une augmentation du lavage des mains dans les cuisines domestiques et professionnelles, de la fréquence de nettoyage des cuisines professionnelles et du lavage des fruits et légumes dans les cuisines domestiques en raison de la pandémie. Cependant, les chercheurs ont averti que des études observationnelles étaient nécessaires pour voir si le comportement signalé se traduisait réellement dans la vie réelle.

>Cuisiner davantage à partir de zéro dans les cuisines domestiques et stocker plus d'aliments congelés dans les cuisines professionnelles peut avoir des implications sur la sécurité des aliments telles que les méthodes de décongélation, la contamination croisée et la cuisson des aliments à la bonne température et pendant suffisamment de temps.

>Des études antérieures ont révélé que les personnes mangent souvent des aliments dont la date de péremption est dépassée. En particulier, ils ont déclaré avoir du fromage, de la salade en sachet, de la viande cuite, du lait et du poisson fumé qui sont périmés. Ceux qui avaient réduit ou sauté des repas pour des raisons financières étaient également plus susceptibles de manger des aliments au-delà de leur date de péremption. Cette augmentation de la consommation d'aliments au-delà de leur date de péremption est préoccupante et doit être étudiée plus avant, ont dit les chercheurs.

>Une personne interrogée a déclaré que les bonnes pratiques dans les cuisines de l'industrie hôtelière ont commencé en raison de la pandémie, et que les pratiques de lavage des mains et d'hygiène en cuisine se sont améliorées, y compris une fréquence accrue de nettoyage. Un changement demandait aux employés de ne pas utiliser de gants et d'améliorer les pratiques de lavage des mains pour prévenir la contamination croisée.

>Une autre personne a déclaré que changer le comportement des consommateurs dans la cuisine était difficile, car la sécurité des aliments n'est pas une préoccupation majeure pour les personnes qui pensent que leurs actions ne causent pas de problèmes de santé.

Suivre les tendances pendant la pandémie
>Le nombre de personnes consommant certains aliments au-delà de la date de péremption a considérablement augmenté pendant la pandémie, selon d'autres recherches en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.

>Le suivi COVID-19 des consommateurs, commandé par la FSA, a fonctionné d'avril 2020 à octobre 2021 et a depuis été remplacé par un suivi des informations pour les consommateurs. Il s'est penché sur l'insécurité des aliments, les comportements en matière de sécurité des aliments et les préoccupations alimentaires.

>De juillet 2020 à octobre 2021, la proportion de personnes ayant consommé des aliments périmés a augmenté pour le fromage de 40 à 50%, les salades en sachet de 37 à 47%, le lait de 27 à 43%, la charcuterie de 29 à 42% et le poisson fumé de 16 à 24%.

>Dans l'ensemble, un répondant sur deux qui cuisine a déclaré utiliser différentes planches à découper pour différents aliments «toujours» ou «la plupart du temps». En moyenne, trois personnes sur 10 qui cuisinent ont lavé du poulet cru «toujours» ou «la plupart du temps» selon le tracker. Les experts en sécurité des aliments disent que laver la volaille n'est pas une bonne pratique car cela propage facilement les pathogènes dans la cuisine. Sept répondants sur 10 ont déclaré suivre les instructions de stockage sur les emballages une fois que les aliments sont ouverts «toujours» ou «la plupart du temps».

>Les inquiétudes concernant l'impact de la COVID-19 sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire étaient les plus élevées en janvier 2021, mais sont tombées à 36% en octobre 2021. L'impact du Brexit sur les importations et les exportations alimentaires a diminué de janvier à octobre 2021.

>Les préoccupations concernant l'hygiène alimentaire lors des repas au restaurant ou de l'achat de plats à emporter sont passées de 38% en janvier 2021 à 46% en octobre 2021.

En décembre 2020, 26% des personnes interrogées ont déclaré être très ou assez préoccupées par la qualité des aliments produits au Royaume-Uni, ce chiffre est passé à 34% à la fin du tracker en octobre 2021. Plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré être très ou quelque peu préoccupés par la qualité des aliments importés en octobre 2021.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire> pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

jeudi 2 septembre 2021

Du poulet dans la cuisine? Lavez-vous les mains!

Un article du blog en mai 2021 avait déjà traité de cette étude, voici, si je puis dire, la version originale. «Du poulet dans la cuisine? Lavez-vous les mains!», source Cordis.

Les Européens se lavent-ils vraiment les mains après avoir manipulé du poulet cru? Une étude soutenue par l’UE examine de plus près les pratiques d’hygiène en cuisine dans cinq pays européens.Parmi les bactéries responsables des maladies d’origine alimentaire dans l’UE, Campylobacter et Salmonella sont les coupables les plus courants. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, plus de 91 000 cas d’infections à la salmonelle sont signalés chaque année. Ce n’est toutefois rien à côté du campylobacter, qui est responsable de la plupart des cas de maladies gastro-intestinales signalés dans l’UE (246 000 par an); les chiffres réels seraient plus proches de 9 millions par an.

Comment prévenir l’infection par ces bactéries? Il est avéré que près de 40% des foyers de toxi-infection alimentaire dans l’UE sont dus à une mauvaise hygiène en cuisine, notamment lors de la manipulation et de la préparation du poulet cru. La solution est donc en fait très simple: se laver les mains. Mais dans quelle mesure les Européens respectent-ils cette directive simple?

Une étude réalisée dans le cadre du projet SafeConsumE, financé par l’UE, a examiné les pratiques de lavage des mains dans cinq pays européens lors de la préparation à la maison d’un repas à base de poulet cru. Parus dans la revue «Food Control», les résultats montrent un manque de connaissance des risques liés à la manipulation de la viande crue. Ils ont également mis en lumière des différences considérables entre les cinq pays dans les connaissances, les habitudes et les équipements utilisés pour cuisiner le poulet et se laver les mains. Les résultats attirent l’attention sur la nécessité d’adapter les campagnes de prévention en fonction des pratiques et des connaissances de chaque pays.

L’étude a consisté en une enquête quantitative auprès d’environ 1 890 répondants, combinée à une recherche qualitative (observation et entretiens semi-structurés) auprès de 75 ménages en France, en Norvège, au Portugal, en Roumanie et au Royaume-Uni. Trois catégories de consommateurs ont été prises en compte: les jeunes hommes célibataires les plus susceptibles d’ignorer les consignes de sécurité alimentaire, les familles avec de jeunes enfants présentant un risque accru de tomber malade à cause des bactéries Campylobacter et Salmonella, et les ménages âgés.

Félicitations aux Norvégiens et aux Britanniques

D’après les données, les Portugais et les Roumains sont ceux qui touchent le plus souvent du poulet cru. Bien que les participants à l’enquête déclarent se laver fréquemment les mains, ceci n’a pas été observé aussi souvent dans des situations réelles, ce qui révèle un décalage entre les intentions et les pratiques. Seul un tiers des participants se sont lavés les mains avec du savon après avoir manipulé du poulet cru. La plupart de ces bonnes pratiques ont été observées en Norvège (80% des Norvégiens) et au Royaume-Uni (64% des Britanniques), puis dans une moindre mesure au Portugal (15%) et en France (13%). En Roumanie, aucun participant ne s’est lavé les mains avec du savon après avoir manipulé du poulet cru. «Notre étude révèle que les Roumains ont vraisemblablement des connaissances en décalage avec leurs pratiques, qui se heurtent à des obstacles tels que la disponibilité de l’eau ou des équipements de cuisine», rapportent les auteurs.

«Les consommateurs roumains, français et portugais semblent également ne pas connaître l’importance du savon pour se laver les mains et se contentent de les rincer sous l’eau. Pour les consommateurs français et portugais, toucher de la volaille crue n’était vraisemblablement pas perçu comme un geste risqué, contrairement à d’autres actions, par exemple toucher la poubelle, se moucher et toucher un animal domestique, qui étaient suivies d’un lavage des mains au savon.»

Les enseignements tirés de l’étude SafeConsumE (SafeConsumE: Safer food through changed consumer behavior: Effective tools and products, communication strategies, education and a food safety policy reducing health burden from foodborne illnesses) pourraient être utilisés pour orienter les stratégies de communication des pays européens en matière de sécurité alimentaire.

Commentaire

L’observation au niveau européen selon laquelle «près de 40% des foyers de toxi-infection alimentaire dans l’UE sont dus à une mauvaise hygiène en cuisine» n’est pas exacte en France. En effet, en 2019, 569 (32%) sont survenues dans le cadre de repas familiaux, 727 (41%) en restauration commerciale et 476 (27%) en restauration collective. Source Santé publique de France.
Ce qu'il faudrait, c'est augmenter les contrôles en et inspections en restauration commerciale ...
Nul ne doute que l’Anses et la Direction générale de la Santé vont très certainement orienter la stratégie de communication en matière de sécurité alimentaire ...

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 1er septembre 2021, 12 produits alimentaires
- oxyde d’éthylène: 5
- Listeria monocytogenes: 3, salade du terroir et reblochon au lait cru
- allergènes: 2, charcuterie espagnole
- erreur de DLC: 1
- Salmonella: 1, steak haché

samedi 27 mars 2021

Pratiques des consommateurs et prévalence de Campylobacter, Salmonella et norovirus dans les cuisines de six pays européens

«Pratiques des consommateurs et prévalence de Campylobacter, Salmonella et norovirus dans les cuisines de six pays européens», est le tire d'un article paru dans la revue International Journal of Food Microbiology. L'article est disponible en intégralité.

Résumé

Environ 40% des infections d'origine alimentaire sont contractées à domicile. Le but de la présente étude était de suivre la contamination des agents pathogènes lors de la préparation des aliments domestiques et de lier la contamination aux pratiques de préparation. Les participants à la recherche de 87 ménages de six pays européens ont été observés et interrogés pendant les achats et la préparation d'un repas de poulet et de légumes. La présence de Salmonella spp., Campylobacter spp. et norovirus sur du poulet cru, les surfaces de l& cuisine, les torchons et les éponges a été déterminé.

La prévalence de Campylobacter sur le poulet cru variait de 8,3% en Norvège (NO) à 80% en France (FR) et au Portugal (PT), avec une prévalence moyenne de 57%. Campylobacter a été retrouvé sur la moitié des produits qui avaient été congelés et semblait être moins répandu sur le poulet des supermarchés que d'autres sources. Salmonella a été retrouvée dans 8,6% des échantillons de poulet cru, provenant exclusivement de Hongrie (HU).

Une relation entre les pratiques observées et la propagation d'agents pathogènes sur les surfaces de la cuisine n'a été retrouvée que pour l'utilisation de planches à découper pour le poulet et/ou les légumes. Après la préparation des aliments, Campylobacter et Salmonella ont été isolés à partir de 23%, respectivement des échantillons provenant de HU, Roumanie (RO), UK) et 8,7% de HU de planches à découper. Les participants à la recherche en France et au Portugal étaient plus susceptibles d'acheter des produits qui correspondaient à leur recette, avec moins de besoin d'utiliser des planches à découper. Utiliser la même planche et le même couteau pour les légumes après l'avoir utilisé pour le poulet et sans le laver avec un détergent était courant au Portugal et en Roumanie, mais pas dans les autres pays. Une contamination par Campylobacter d'autres surfaces de cuisine ou d'ustensiles de lavage a été retrouvée dans cinq ménages (RO et PT). Le rinçage du poulet dans les éviers était courant dans trois pays (PT, HU, RO), et le lavage des légumes dans le même évier était également habituel. La prévalence du norovirus était faible, avec une détection dans un des 451prélèvements. La conscience des participants du risque posé par les agents pathogènes du poulet cru différait dans les six pays, avec une plus grande sensibilisation en Norvège et au Royaume-Uni que dans les autres pays étudiés.

En conclusion, les pratiques visant à éviter la contamination croisée du poulet aux surfaces de cuisine et aux ustensiles de lavage ne sont pas établies chez les consommateurs dans tous les pays européens. Néanmoins, les événements de contamination croisée qui diffusent des doses infectieuses d'agents pathogènes semblent être rares, probablement en raison des niveaux relativement faibles d'agents pathogènes dans les aliments combinés aux préférences alimentaires. Les interventions en matière de sécurité sanitaire des aliments doivent tenir compte de la culture alimentaire nationale, des préférences, des pratiques et de la prévalence et des niveaux d'agents pathogènes dans les aliments. L'accent doit être mis sur la fourniture et la promotion de produits de poulet à faible risque (prévalence d'agents pathogènes, prêts à cuire) et l'utilisation sûre de planches à découper.

Dans la conclusion, les auteurs notent,
La prévalence de Campylobacter dans le poulet cru était élevée dans la plupart des pays, mais la propagation dans l'environnement de la cuisine en plus des planches à découper était limitée. Plusieurs pratiques associées à une contamination croisée ont été observées, mais souvent dans certains pays seulement.
L'observation de pratiques moins risquées par les consommateurs dans certains pays indique qu'il est possible de réduire la contamination croisée, mais que les barrières culturelles et autres doivent être surmontées pour obtenir des changements.
La prévalence de norovirus dans les cuisines était très faible. Les limites techniques inhérentes aux procédures employées pour la récupération du virus sur les surfaces ou les torchons/éponges de cuisine peuvent contribuer à la faible prévalence signalée.
Conseils aux autorités alimentaires: Il semble qu'il existe un lien entre les comportements à risque et la faible sensibilisation aux agents pathogènes sur le poulet, ce qui indique que l'éducation ou la communication sur les risques peut potentiellement changer le comportement dans une direction qui réduit le risque. De nombreuses autorités alimentaires indiquent que les surfaces qui ont été en contact direct avec le poulet (par exemple les planches à découper et les mains) doivent être correctement lavées avant tout contact avec des salades, du pain et d'autres aliments prêts à consommer. Cet avis est fortement étayé par les conclusions de cette investigation. Du point de vue de la sécurité des aliments, d'autres pratiques observées pourraient également être ciblées pour réduire les risques. Les consommateurs doivent également être informés que la préparation de la salade avant le poulet, en évitant le contact direct des aliments prêts à consommer avec l'évier et, en sélectionnant un produit de poulet avec des niveaux inférieurs d'agents pathogènes (par exemple du poulet congelé ou un produit qui nécessite une manipulation limitée comme du poulet découpé) réduisent également le risque de graves maladies d'origine alimentaire. Cependant, il convient de considérer que des barrières telles que la disponibilité des produits et les habitudes de préparation des aliments et les préférences alimentaires limitent cette réduction des risques dans la pratique.
Recherche: Davantage d'investigations sur la prévalence de Campylobacter et Salmonella chez les poulets chez les petits distributeurs/abatteurs sont nécessaires. En outre, la cinétique d'inactivation de Campylobacter dans les différents les produits de poulet dans les congélateurs domestiques devraient être étudiés. Etudier la contamination croisée après la préparation de poulets avec des niveaux élevés de Campylobacter donnera de meilleures informations sur le risque dans les pires situations.

Commentaire. Etude utile mais qui entérine le fait que Campylobacter soit présent dans les poulets. La recherche ne devrait pas se pencher plutôt sur comment réduire la présence de Campylobacter dans les volailles ?

Enfin je voudrais bien savoir d'où sort la phrase du résumé et d el'article selon laquelle «Environ 40% des infections d'origine alimentaire sont contractées à domicile». Rappelons qu'en France les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) liés au repas familiaux en France représentent 32% du total des TIAC en 2019.

mercredi 4 novembre 2020

Le meilleur moyen de cuire des nuggets de poulet surgelés

« Le meilleur moyen de cuire des croquettes de poulet surgelées » est le titre d'une vidéo de Santé Canada.

Santé Canada a produit une version anglaise et française d'une vidéo de 15 secondes destinée à «accroître la sensibilisation au risque d'exposition à Salmonella associé aux produits de poulet crus panés congelés».

En effet, la majorité des produits de poulet panés congelés comme les croquettes et les lanières de poulet sont crus. Regardez cette vidéo pour découvrir comment les manipuler et les faire cuire.

La vidéo s'adresse aux parents et aux jeunes adultes et a été produite par un «fournisseur externe» et on apprend ici que Santé Canada a dépensé pour cela 7 829 dollars canadiens (5 090 euros).

jeudi 9 avril 2020

Comment éviter les toxi-infections alimentaires en confinement, selon l'Anses

Il y avait eu la semaine dernière, Coronavirus et alimentation, courses, nettoyage, les recommandations de l’Anses, voici COVID-19 ou non, que l’Anses nous rappelle, et c’est bien utile, cette infographie sur ‘l’hygiène en cuisine’ «10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires».

Cette infographie est très bien faite et elle devrait être présente sur toutes les portes extérieures des réfrigérateurs ménagers … voir en fin d'article ...

J’ai extrait de cette infographie une recommandation importante concernant la cuisson des steaks hachés, voir ci-dessous, à destination des jeunes enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées et des personnes immunodéprimées.

Ce qui est utile est le thermomètre seule condition pour bien faire cuire à cœur le steak haché à 70°C.

En effet, selon l’Anses,
un mode de cuisson des steaks hachés plus adapté aux jeunes enfants permettrait une réduction significative du risque (une cuisson à cœur à une température de 70°C).
Malheureusement, les idées reçues ont la dent dure, ainsi en est-t-il du ministère de l’agriculture dans « E.coli, qu'est-ce que c'est ? » rapporte que « Les bactéries sont tuées par une chaleur de plus de 65°C. » et ne souligne pas la spécificité des steaks hachés pour les personnes à risque.

Mais l’Anses va plus loin avec cette nouvelle information du 8 avril 2020, « Eviter les toxi-infections alimentaires en confinement : les bonnes pratiques ».
Chaque année, en France, environ un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent au domicile. Durant cette période de confinement où l’ensemble des repas sont pris au domicile, les modes de stockage, de préparation et de consommation des aliments peuvent être modifiés. Il est donc essentiel d’appliquer, avec une attention plus soutenue, les bonnes pratiques d’hygiène dans la cuisine. Les experts de l’Anses rappellent les règles à respecter pour que le confinement ne conduise à une augmentation des toxi-infections alimentaires et à des sollicitations supplémentaires des professionnels de santé dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.
C’est intéressant comme conseil d’autant que d’après Santé publique de France, en 2018, les foyers de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ont augmenté de +24% et les personnes malades de +13%, hors contexte du confinement … et les données de 2019 ne s'annoncent pas bonnes en raison de foyers de TIAC à norovirus ... nous verrons bien ... et peut-être que l'Anses va s'auto-saisir du souci posé par cette augmentation des TIAC ou de la baisse des contrôles, qui sait ?

L'Anses rappelle les informations suivantes :
  • Nettoyer soigneusement les surfaces et équipements
  • Le stockage et la conservation des aliments
  • Les bonnes pratiques de préparation des aliments
  • La gestion des déchets dans la cuisine
Pour mémoire, bis repetita, mais c’est très important,
Une cuisson des aliments à une température de 70°C à cœur permet d’éliminer la majorité des micro-organismes pathogènes. Il est recommandé de réchauffer les aliments dans un récipient couvert jusqu’à ce que de la vapeur s’en échappe (quel que soit le moyen utilisé - plaque chauffante, micro-ondes, four, etc.).

Mise à jour du 10 avril 2020On lira aussi de l’Académie nationale de médecine, le communiqué du 7 avril 2020, « Hygiène à la maison : un rempart contre le Covid-19 pour se protéger du SARS-CoV-2» et les communiqués du 8 avril 2020, «Covid-19, accidents domestiques des adultes âgés » et « Covid-19, confinement et accidents de la vie domestique chez l’enfant »