Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Le
Royaume-Uni a rapporté plusieurs cas groupés
de maladies dans l'UE l'année dernière »,
source Food Safety News ;
Public
Health England a été informé l'année dernière de plusieurs cas
groupés de maladies en Europe, dont certains liés à Listeria
et Salmonella en République tchèque, selon un rapport
récent.
Public
Health England (PHE) contribue
à
ce LNR pour le
compte de la
Food Standards Agency (FSA). Cela
couvre Listeria
monocytogenes,
les staphylocoques à coagulase positive, E.
coli,
y compris E. coli producteurs
de shigatoxines
(STEC), Campylobacter,
Salmonella
et la résistance aux antimicrobiens.
PHE
a été informé de neuf cas de Listeria
et de six cas
groupés
à
Salmonella.
Lors d'une éclosion
à Listeria,
les données de séquençage du génome complet
ont
lié les cas
de maladie
à des souches retrouvées
dans une usine de transformation
en République tchèque. On a également informé PHE de
l'augmentation du nombre de cas à
Salmonella
Bareilly dans le même pays. Un total de 325 cas probables de
salmonellose ont été découverts en République tchèque de juillet
2017 à octobre 2018. Les œufs ont été identifiés comme le
vecteur probable d'infection par du matériel de séchage des œufs
contaminé dans une usine de transformation susceptible d'être mise
en cause.
Le
LNR a suivi la formation ISO TS 13136 du
Laboratoire européen de référence (EURL pour
European Reference Laboratory)
pour la détection et la caractérisation des
STEC dans les aliments. Il est membre d'un groupe de travail
d'experts du CEN chargé de la révision de cette norme, impliquant
la détection par PCR des
STEC.
Treize
laboratoires de contrôle officiels (OCLs
pour Official Control Laboratories)
ont participé au test d'évaluation de la qualité externe de la
législation européenne sur la microbiologie alimentaire. C'était
la première fois que le dénombrement de Campylobacter
était inclus, car il s'agissait d'un nouveau critère d'hygiène des
procédés dans
l'UE. Dans l'ensemble, les résultats ont été satisfaisants malgré
une augmentation de deux laboratoires
sur
sept produisant un ou plusieurs résultats inférieurs au seuil de
70%, mais deux seulement ont eu un résultat insatisfaisant deux fois
ou plus.
Etapes
marquantes pour Listeria
En
juillet 2018, l'EURL a transmis une évaluation de la flambée
épidémique de l'EFSA et de l'ECDC, ainsi que des rapports
techniques issus de l'investigation sur une flambée épidémique
dans plusieurs pays de Listeria monocytogenes de type 6 (ST6)
liée à du
maïs congelé, qui ont été envoyés aux OCL.
Entre
avril 2018 et mars 2019, il y a eu neuf communications de
l’EURL
concernant huit demandes de système EPIS (Système d'information sur
les épidémies) sur des
cas groupés
à
Listeria.
EPIS est une plate-forme de communication sur Internet
qui permet à des
experts en santé publique d'évaluer si des
menaces actuelles et émergentes ont un impact potentiel sur l'Union
européenne.
L'une
d'elles était liée à l'incident du maïs, dans lequel le
Royaume-Uni avait des isolats cliniques et alimentaires et avait
envoyé deux isolats cliniques à l'EURL pour typage par
PFGE.
Une autre a provoqué une flambée de listériose dans plusieurs pays
et a été associée à un saumon, mais le Royaume-Uni n'avait aucun
isolat non humain dans la base de données au moment de la réponse.
En
février 2019, l'EURL a annoncé des modifications des températures
au stade de la distribution dans les directives techniques car les
tests de durée de conservation avaient été acceptés par le Comité
permanent de la section Sécurité biologique de la chaîne
alimentaire. Ils sont passés de 12°C à 7°C, afin de refléter les
données de l'UE.
En
mars, un rapport a été envoyé sur l’assistance de l’EURL
à la République tchèque dans l’investigation
à
propos de
la contamination de l’usine
par Listeria.
Les données WGS ont établi un lien entre les cas
de maladie
et les souches retrouvées
à l’usine de transformation.
Une
alerte produit a été faite en mars 2019 par BioMérieux au sujet
d'une pénurie de kits API Listeria. La disponibilité de ce
test de confirmation peut affecter d'autres laboratoires et l'alerte
a été envoyée à tous les OCLs.
Dans
l'évaluation de la qualité externe, il y a eu une amélioration
dans la catégorisation de Listeria pour les crèmes glacées. Les
laboratoires ont compris que cet échantillon ne supportait pas la
croissance - mais ne détruisait pas le micro-organisme - du fait de
son état congelé. Un échantillon de lait en poudre a été moins
facile à classer car les réglementations ne précisent pas comment
ces aliments entrent dans les différentes catégories pour effectuer
de tels tests lorsqu'ils sont échantillonnés dans le secteur des
produits alimentaires.
Salmonella
Bareilly et Coeln
Entre
avril 2018 et mars 2019, il y a eu six correspondances EURL, quatre
sur EPIS et deux enquêtes NRL sur des cas groupés à Salmonella.
Les
exemples incluent une augmentation du nombre de cas de Salmonella
Bareilly en République tchèque et le
Royaume-Uni a envoyé des données pour 200 isolats à l'EURL à des
fins de comparaison et quand
Salmonella
Coeln
a provoqué des cas concernant plusieurs pays, le Royaume-Uni n'a
observé aucun isolat non humain au moment de la réponse.
La
plupart des laboratoires participant à l'évaluation de la qualité
n'ont pas réussi
à identifier
la
nécessité de
sérotypage
de
souches de Salmonella
Typhimurium
et de
Salmonella
Enteritidis. L'obligation de tester l'absence est applicable aux
poulets après refroidissement, car ils seront mis sur le marché.
Selon le rapport, seuls deux laboratoires ont identifié la bonne
catégorie d'aliments pour cet examen et un autre a également
indiqué à juste titre qu'ils recommanderaient des souches à
d'autres tests, selon
le rapport.
Les
demandes adressées au LNR entre avril 2018 et mars 2019 incluaient
une demande émanant d'un hôpital pour des analyses fongiques sur un
échantillon d'aliments; Campden BRI a demandé conseil sur la mesure
du risque Clostridium
botulinum
dans des challenge tests; la croissance d'un micro-organisme ou la
détection de toxine et demande d’une personne en raison d’une
suspicion d’une intoxication liée à la consommation de pancakes
dans un supermarché.
Deux
venaient de la FSA, un cherchant des conseils sur les différences
entre les dénombrements de colonies aérobies effectuées sur des
échantillons de lait cru dans deux laboratoires différents (OCL de
laiterie et laboratoire du secteur alimentaire).
L'agence
a demandé des conseils supplémentaires sur les méthodes de test
pour l'examen du lait de consommation cru. L'autre concernait les
écouvillonnages dans les abattoirs et l'existence de normes ISO pour
effectuer ce type de travail.
Les
activités prévues pour le LNR du PHE dans le calendrier d'avril
2019 à mars 2020 comprennent: la collaboration avec la FSA pour la
mise en œuvre du nouveau règlement 2017/625 sur les contrôles
officiels, produire un protocole de faible performance pour la
participation de l’OCL aux tests de compétence de l’EFL et aider
à la diffusion d'EPIS et d'autres alertes.
L'EURL
a partagé des informations avec les LNR, notamment trois épidémies
à E.
coli
impliquant les États-Unis.
L’une
concernait l’apparition d’un foyer de STEC O157 couvrant
plusieurs États et liée à de la laitue romaine, l’autre était
l’apparition d’un foyer de O157 de l’année dernière dans
l’Utah, vraisemblablement transmis par le fumier d’animaux, et la
dernière consistait en deux cas groupés à E.
coli provenant
de deux sources, du lait de vache non pasteurisé et un centre de
soins de jour associé à l'exposition de chèvres dans le Tennessee.
Parmi
les autres informations, le Health Service Executive a signalé une
augmentation des infections à E.
coli en
Irlande et une éclosion à E. coli O26 en France, où du fromage au
lait non pasteurisé était en cause.