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vendredi 2 juin 2023

Intoxications alimentaires et norovirus, selon l’Anses

Au travers de cet article de l’Anses du 20 janvier 2023, «
Comment éviter les intoxications alimentaires liées aux norovirus ?», vous allez successivment passer des maladies (infectieuses) d’origine alimentaire, aux gastroentérites aigües et enfin aux  toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ...

Ces termes semblent recouvrir plus ou moins la même notion, mais très souvent dans les médias, quand une épidémie de gastro survient en restauration collective ou en EHPAD, on nous dit ce n’est pas une TIAC, mais une gastro. On lira pour s’en convaincre un article du blog, La France, le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire.

En France, les norovirus sont la principale cause de gastroentérites aigües, toutes classes d’âge confondues. On fait le point sur l’origine de ces virus et comment ils se transmettent.

Mais on nous dit aussi,

La majorité des TIAC à nororovirus en France est liée à la consommation de coquillages contaminés, en particulier les huîtres consommées crues.

Dans une moindre mesure, les plats composés, comme les sandwiches ou les salades composées, et certains végétaux consommés crus, comme les fruits rouges, peuvent également être à l’origine de ces intoxications.

Les norovirus en chiffre. Les norovirus sont responsables d’un tiers des infections d’origine alimentaires en France. Avec une estimation de 516 000 cas par an, ils sont associés à 20% des hospitalisations causées par de telles infections.

Mais cela n’apparaît pas dans les «Toxi-infections alimentaires collectives en France : les chiffres 2020» publiés par Santé publique France.

Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (36% en 2019). 
Les autres agents pathogènes les plus couramment suspectés étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureusClostridium perfringens et Bacillus cereus (74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspect).

Exit donc norovirus des TIAC, il y en aurait beaucoup trop, semble-t-il, et ils resterons donc dans la rubrique ‘gastroentérites aigües’ ...

Un dernier point pour ceux qui auraient mal intérprété les propos de l’Anses, à propos de la consommation de coquillages, il est préférable de consommer des coquillages issus d’une zone de production autorisée et contrôlée.


Complétons cet article de l'Anses avec quelques données récentes. En France, selon l’application RappelConso, il y aurait eu 31 rappels de décembre 2022 à ce jour :
- 7 rappels le 2 janvier 2023
- 5 rappels le 5 janvier 2023
- 2 rappels le 6 janvier 2023
- 1 rappel le 13 janvier 2023
- 6 rappels le 17 janvier 2023
- 1 rappel le 24 janvier 2023

Dans ce contexe, signalons qu’il y a eu 26 notifications au RASSF de l’UE pour la présence de norovirus dans des huîtres de France, de décembre 2022 à avril 2023,
- 2 notifications en décembre 2022
- 5 notifications en janvier 2023
- 5 notifications en février 2023
- 11 notifications en mars 2023
- 3 notifications en avril 2023

Ces chiffres montrent que 19 notifications sur 26 ont eu lieu en février, mars et avril.

Ces chiffres indiquent qu’il peut donc y avoir des notifications au RASFF de l’UE pour la présence de norovirus dans des huîtres de France et pas nécéssairement de rappel en France, mais comment est-ce possible ?

Signalons enfin que 5 notifications sur 26 sont le fait de la France, vivement une police unique pour protéger le consommateur en France ...

vendredi 26 mai 2023

Retour sur une intoxication alimentaire collective à Sauvagnon (Béarn) début mai, 90 élèves concernés. L’hypothèse d’un staphylocoque semble retenue

Le blog vous en avait parlé le 5 mai avec une mise à jour le 10 mai, mais les médias semblent septiques sur une contamination bactérienne, pour preuve ce qui suit ...
Le 4 mai, il s'agissait de 80 élèves et au final le 26 mai, nous en sommes à 90 !

«90 élèves malades à Sauvagnon : aucune certitude sur l'origine de l'intoxication après l'analyse des aliments», source France Bleu Béarn Bigorre.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait un point de situation après les résultats des dernières analyses sur l'intoxication alimentaire de Sauvagnon. 90 élèves et des enseignants avaient été malades le 4 mai dernier après le repas du midi. La piste d'un staphylocoque doré est privilégiée.

Dans ce dernier communiqué transmis par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, on comprend qu'il n'y a aucune certitude sur l'origine exacte de l'intoxication alimentaire survenue dans l'école de Sauvagnon. Le 4 mai, 90 élèves et des enseignants avaient été malades après le déjeuner à la cantine. Rien de grave mais des maux de ventre et des vomissements. Certains enfants avaient été pris en charge à l'hôpital. Le service communication de la préfecture ajoute que «la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» après la réception des résultats des analyses.

«Compte tenu de la durée d'incubation médiane et des symptômes décrits, la contamination au staphylocoque doré est privilégiée» explique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Dans le reste du communiqué, on peut lire qu'aucun aliment analysé n'a pu être identifié comme étant à l'origine de l'intoxication : «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur les aliments ou même sur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective

La préfecture ajoute : «Les deux services de l'Etat ont mené de nombreuses investigations, tant sur les produits servis et consommés dans les heures précédentes qu'auprès des différents consommateurs concernés par cet événement sanitaire d'ampleur

Commentaire
Le titre de l'article de France bleu Béarn est assez étonnant ! Le nombre d’éclosions ou de cas groupés d’infections alimentaires où l’on ne trouve pas le véhicule de l’infection, mais on conclut sur la base des symptômes et de données épidémiologiques ...
En général dans les données fournies sur les toxi-infections alimentaires collectives (Tiacs) en France, le germe est inconnu dans environ 20% des foyers de cas, et pourtant, on parle bien de Tiacs ...

Mise à jour du 27 mai 2023
On lira le communiqué de la préfecture des Pyrénées Atlaniques : Point de situation, suites des investigations realisees a l’école elementaire de sauvagnon depuis le 4 mai dernier à pau, le 26 mai 2023.
Voici quelques extraits :

Une toxi-infectionalimentaire collective (TIAC) touchant plus de 90élèves et enseignants de cet établissement scolaire a été déclarée le jourmême à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) des Pyrénées-Atlantiques et à l’Agence régionale de santé (ARS).

Les symptômes d'autant plus alarmants qu'ils atteignaient un très grand nombre de convives se sont estompés rapidement et sans séquelle ou réelle gravité.

Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine, ni aucune analyse bactériologique, toxiniques, chimiques sur lesaliments ou mêmesur l'eau n'ont pu expliquer ou déterminer avec certitude un aliment incriminé et responsable de cette intoxication collective.

Cependant, l'enquête épidémiologique portant sur l'étude des nombreux cas/témoins démontrent avec une très forte probabilité que l'aliment responsable est un fromage blanc au lait cru, quand bien même tous les malades n'en ont pas consommé. Le producteur de ce produit a su dès l'alerte donnée, procéder comme il se doit au retrait de tous ces produits potentiellement contaminés, alerter ses clients (quelques acheteurs de ce produit en AMAP avaient signalé les mêmes symptômes) et mettre en œuvre un plan de maîtrise de toute nouvelle source de contamination.

Commentaire
- Il n’est pas ou plus question de staphylocoques comme cela est évoqué plus haut.
- Contrairement à ce semble le dire le communiqué, «Aucun élément relatif au fonctionnement ou aux locaux de la cantine», il y a bien un aliment incriminé, qui a de plus contaminé d’autres personnes en dehors de la restuaration scolaire.
- Je note un dysfonctionnement, fournir un fromage blanc au lait cru à des enfants de moins de 15 ans présente un risque d’infection bactérienne. Y aura-t-il une suite ?

Selon France 3 Nouvelle Aquitaine du 26 mai 2023, «Intoxication alimentaire dans une école en Béarn : un fromage blanc au lait cru distribué à la cantine serait en cause.»

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir fourni cette information.

dimanche 26 mars 2023

Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale

Figure représentant le nombre de foyers d'intoxications alimentaires liés à des entreprises alimentaires et nombre correspondant de personnes atteintes de 2013 à 2022.

«Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale», source article de Food Safety News du 26 mars 2023, complété par mes soins. Tous les liens sont de mon fait ainsi que la figure -aa.

Le nombre de personnes malades et le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire ont augmenté l'année dernière à Hong Kong, selon le Center for Food Safety.

En 2022, le Center for Food Safety (CFS) a reçu 117 signalements de foyers de cas d'intoxication alimentaire (foyers de toxi-infection alimentaires collectives ou Tiac -aa) du ministère de la Santé, touchant 500 personnes. Le nombre d'épidémies et de patients a augmenté à partir de 2021, mais les données sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie de coronavirus, ce qui peut être attribué aux mesures anti-pandémiques strictes de la COVID-19 résultant de la réduction des heures d'ouverture et de la diminution des repas.

Les foyers de cas d’intoxication alimentaire liées aux locaux et aux entreprises alimentaires locales ont été signalées au Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) du CFS.

Agents causaux et facteurs contributifs
Les agents pathogènes bactériens ont causé les deux tiers des foyers de Tiac en 2022 (66,1%). Salmonella était en tête de liste et était à l'origine de plus de la moitié des incidents (51,4%), suivi de Vibrio parahaemolyticus (35,6%), responsable d'environ un tiers. Clostridium perfringens (3%) et Staphylococcus aureus (3%) ont également provoqué quelques foyers.

Les causes virales représentaient 23,6% de tous les foyers de Tiac dont norovirus représentait la majorité des cas viraux (96,7%). Les cas biochimiques (tels que l'histamine et la toxine ciguatérique, etc.) sont passés de 6% en 2021 à 9,4% en 2022. La maintien d’une température inappropriée a représenté 23,3% de tous les facteurs contributifs, la contamination par des ustensiles (21,3%) et la contamination par des aliments crus (20,8%) étaient les trois facteurs contributifs les plus fréquemment identifiés pour les foyers de Tiac en 2022.

«Avec l'assouplissement des mesures anti-pandémie et le retour de plus en plus de clients dans les restaurants sur site, les entreprises alimentaires peuvent faire face à des pénuries de main-d'œuvre qui peuvent poser des problèmes de sécurité des aliments. Les entreprises alimentaires doivent rester vigilantes et fournir une formation adéquate en matière de sécurité des aliments à tous les manipulateurs d'aliments, y compris le personnel permanent, temporaire ou à temps partiel», a dit le CFS.

Aperçu des Tiac
Foyer de Tiac impliquant des gâteaux mi-cuits liés à Salmonella.

En novembre 2022, le CFS a reçu quatre foyers de Tiac liés à la consommation de gâteaux mi-cuits dans un local alimentaire, impliquant 10 personnes. Une investigation sur le terrain dans les locaux de restauration a révélé que bien qu'une solution d'œufs pasteurisés ait été utilisée pour produire le gâteau mi-cuit, une contamination pouvait se produire car le même batteur à œufs était utilisé pour traiter à la fois des œufs non pasteurisés et une solution d'œufs pasteurisés sans nettoyage intermédiaire. La pâte aux œufs a été conservé avec de la viande crue dans le même réfrigérateur. L'investigation a également révélé une cuisson inadéquate du gâteau mi-cuit avec une température à cœur inférieure à 55°C, ce qui était inférieur à la température recommandée par le CFS (75°C) pour détruire les pathogènes.

La FEHD a ordonné aux locaux alimentaires d'arrêter immédiatement la vente d'aliments incriminés, de procéder à un nettoyage et une désinfection approfondis des locaux alimentaires et d'éliminer les restes alimentaires. Des conseils sanitaires ont été donnés.

L'investigation de laboratoire a révélé que Salmonella Enteriditis du même type de séquence a été détectée à la fois dans l'échantillon alimentaire et dans les selles de la victime. Bien que des ovoproduits pasteurisés doivent être utilisés pour préparer des œufs légèrement cuits ou non cuits, ce cas a clairement illustré l'importance pour les manipulateurs d'aliments de suivre les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pour éviter la contamination croisée des aliments provenant d'autres sources.

Foyers de Tiac impliquant des produits de thon et la toxine scombroïde

Le CFS a noté une augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaire lié à la toxine scombroïde dans des poissons, passant de 2 cas en 2021 à 5 cas en 2022. Le thon a été impliqué dans tous les cas en 2022 qui a atteint touché huit personnes.

Des investigations avaient été menées dans ces cinq établissements alimentaires et tout au long de leur chaîne d'approvisionnement. Quatre cas concernaient un stockage prolongé de thon à des températures inappropriées supérieures à 4°C dans les locaux destinés aux aliments, tandis qu'un cas présentait des preuves d'une température de stockage inappropriée avant l'importation à Hong Kong, entraînant la formation d'histamine. Ces cas ont mis en évidence l'importance d'une température de stockage appropriée tout au long de la chaîne de transformation des produits de la pêche à forte teneur en histidine, tels que le thon, afin de minimiser les risques de formation d'histamine et d'intoxication par les poissons scombroïdes.

L'empoisonnement par du poisson liée à la scombrotoxine, également connu sous le nom d'empoisonnement à l'histamine, est causé par la consommation de poisson contaminé par de grandes quantités d'histamine. Cela est plus susceptible de se produire chez les poissons riches en un acide aminé particulier appelé histidine, comme le thon et les sardines. Lorsque le poisson est manipulé et stocké à des températures inappropriées après la pêche, l'enzyme bactérienne transforme l'histidine du poisson en histamine. L'histamine peut être produite à n'importe quel point de la chaîne alimentaire, depuis la pêche du poisson jusqu'au point précédant la consommation.

Conclusion
Dans le but de minimiser la probabilité d'intoxication alimentaire, le CFS a lancé un nouveau site Web thématique appelé «Safe Kitchen» pour éduquer ceux qui travaillent avec des aliments selon les BPH.

mercredi 28 décembre 2022

Éviter l’intoxication alimentaire lors des fêtes de fin d’année ?

«Fêtes de fin d’année : comment éviter l’intoxication alimentaire», source Le Point du 24 décembre 2022.

Cuisson, conservation, préparation… Pour limiter le risque de toxi-infections alimentaires, certaines règles s’imposent. Soyez vigilants !
Des aliments insuffisamment cuits, une mauvaise conservation… Un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent au domicile, rappelle l'Anses. Chaque année, en France, 1,5 million de personnes sont victimes d'intoxications alimentaires, causant 17 000 hospitalisations et 200 décès.
Selon les données de la déclaration obligatoire, 2020 des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) en France montrent qui sont les lieux de survenue des TIAC déclarées en 2020.
La part des TIAC faisant suite à des repas familiaux a augmenté, passant de 31,9% en 2019 à 36,6% en 2020, et celle des TIAC déclarées suite à des repas dans des restaurants commerciaux a diminué, passant de 40,8% à 36,5%. La part des TIAC dans les IMS a augmenté, passant de 8,4% à 10,9%. La part des TIAC dans les autres lieux collectifs (entreprise, milieu scolaire, autres collectivités) a diminué, passant de 18,3% à 15,0%.
Les TIAC ont concerné 1 408 malades (21%) en milieu familial, 1 282 (19%) en restauration commerciale et 4 065 (60%) en restauration collective.

Il y a une certaine logique puisque de nombreux restaurants ont fermé en 2020 et plus de personnes ont pris leurs repas chez eux. Le cas de la restauration collective reste assez problématique.

Certes «un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent au domicile», mais il faut aussi retenir qu’un tiers voire plus, si l’on tient compte des données de l’année 2019, ont eu lieu en restauration commerciale, et il ne faudrait pas l’oublier.
Parmi les 1 783 TIAC déclarées en 2019, 569 (32%) sont survenues dans le cadre de repas familiaux, 727 (41%) en restauration commerciale et 476 (27%) en restauration collective (entreprises, cantines scolaires, banquets, instituts médico-sociaux (IMS)). Cette répartition est très similaire à celle de 2018 où ont été notifiées 29% de TIAC familiales, 39% de TIAC en restauration commerciale et 31% en restauration collective. Les TIAC ont généré 2 438 malades en milieu familial, 2 931 en restauration commerciale et 10 196 en restauration collective.

La restauration commerciale représence un challenge en termes d’hygiène et de sécurité des aliments car le nombre d’inspections réalisées par les autorités saniataires est relativement très faible. Ainsi, selon les données (open data) de la DGAL, il y a eu au 27 décembre 2022, 11 819 inspections en 2022, ce qui accrédite l’idée (ou la réalité) dun conrôle ou une inspection tous les 10 ans ...

Certes, il y a des opérations coup de poing, ce qui nous donne cette étrange information publiée sur le blog, En Seine-Saint-Denis, tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative, selon Le Parisien.

Vous verrons bien ce que fera en 2023 la nouvelle police sanitaire unique ...

lundi 26 décembre 2022

Prévention des intoxications alimentaires. Quelques conseils avant les fêtes. A propos de la communication de Santé publique France

Dans ce tweet de Santé publique France du 23 décembre 2022, il va être question de la «Prévention des intoxications alimentaires. Quelques conseils avant les fêtes.»

J’ai écrit, il va être question, mais en fait, en cliquant sur l’image, on arrive sur une page Internet dédiée aux toxi-infections alimentaires collectives en France.

Après un long laïus sur le sujet, on arrive enfin à la prévention avec Dix gestes simples pour prévenir les risques microbiologiques, qui renvoient au site Internet de l’Anses.

En termes de communication, je suggèrerai bien à Santé publique France de simplement relayer l’information de l'Anses, sans baratin supplémentaire, c’est plus efficace, mais je doute que cette agence sache le faire …

Ne cherchez pas ces précieux conseils de prévention sur la page d'accueil du site de Santé publique France, c'est inutile, c'est uniquement réservé à twitter ...

Rappelons que ceux qui voudraient connaître les données des toxi-infections alimentaires collectives en France en 2021, avant la publication officielle par Santé publique France (quand ?), le blog vous les a proposées dans Aperçu des toxi-infections alimentaires collectives en France et au sein de l'UE en 2021, selon l'EFSA et l'ECDC.

vendredi 16 décembre 2022

Zoonoses dans l'UE en 2021 : Salmonella est souvent à l'origine d'intoxications alimentaires, mais la plupart des décès sont causés par Listeria

«Salmonella est souvent à l'origine d'intoxications alimentaires dans l'UE, mais la plupart des décès sont causés par Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 16 décembre 2022 dans Food Safety News.

Salmonella a causé le plus des toxi-infections alimentaires collectives et des cas de maladies, mais Listeria était à l'origine du plus grand nombre de décès en Europe en 2021, selon un nouveau rapport.

Salmonella représentait l’agent causal dans près de 20% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives. Les principales sources de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella étaient les œufs, les ovoproduits et les aliments composés, qui sont des repas composés de divers ingrédients.

Les toxi-infections alimentaires collectives causées par Listeria monocytogenes étaient au plus haut niveau jamais enregistré, mais le nombre de malades et de décès n'a pas augmenté. Cela pourrait être lié à l'utilisation accrue du séquençage du génome entier, qui permet aux scientifiques de mieux détecter les épidémies, selon le rapport.

Les toxi-infections alimentaires collectives en 2021 ont augmenté par rapport à 2020, mais étaient inférieures aux années précédant la pandémie de la COVID-19, ont déclaré l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Plus de 4 000 toxi-infections alimentaires collectives, 32 543 personnes atteintes, 2 495 hospitalisations et 31 décès ont été enregistrés en 2021. En outre, 83 toxi-infections alimentaires collectives, 1 270 patients, 65 hospitalisations et deux décès ont été signalés en Bosnie-Herzégovine, Islande, Monténégro, Norvège, Macédoine du Nord, Serbie et Suisse.

La plus grande toxi-infection alimentaire collective a eu lieu en Finlande et la plupart des décès ont eu lieu en France. La Belgique, France, Pays-Bas et Pologne ont représenté près de 75% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives. La France en comptait 1 286 toxi-infections alimentaires collectives, les Pays-Bas 838, la Belgique 547 et la Pologne 299.

La Finlande a rapporté une toxi-infection alimentaire collective causée par Salmonella Typhimurium dans des légumes précoupés impliquant 728 patients. Cette toxi-infection alimentaire collective était la plus importante en 2021 et la plus importante causée par cet agent pathogène depuis le début de la collecte de données en 2004.

Avec 17 décès, la France représente plus de la moitié de tous les décès dans l'UE. C'est le plus élevé d'un seul pays depuis 2012. Au niveau de l'UE, 15 décès étaient liés aux soins de santé et aux établissements résidentiels, ce qui met l'accent sur les risques de dangers d'origine alimentaire pour les personnes vulnérables, ont rapporté les chercheurs.

L'agent était inconnu pour 1 831 toxi-infections alimentaires collectives, avec plus de 10 100 patients et trois décès. Salmonella était responsable de la majorité des toxi-infections alimentaires collectives, des cas et des hospitalisations. Des toxines bactériennes non spécifiées étaient à l'origine de 484 toxi-infections alimentaires collectives et norovirus en a causé 251. Listeria monocytogenes était associée au plus grand nombre de décès avec 12 cas.

La France a signalé 176 foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella tandis que la Pologne en comptait 165, la Slovaquie 154 et l'Espagne 93. Salmonella Enteritidis était le sérovar le plus élevé, suivi de Typhimurium. Salmonella était la principale cause de toxi-infections alimentaires collectives dans 17 pays de l'UE.

E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) était le troisième agent bactérien le plus courant avec 31 éclosions et 275 patients. C'était la première cause en Irlande. Les sérogroupes identifiés dans 24 éclosions étaient O157, O26, O103 et une fois chacun pour O12, O145, O146 et O91.

Campylobacter était le quatrième agent le plus signalé dans les épidémies avec 249 toxi-infections alimentaires collectives. L'Allemagne était en tête avec 64, suivie de la France et de la Slovaquie avec 55. Six toxi-infections alimentaires collectives graves entraînant des décès ou des hospitalisations ont été signalées par le Danemark, la France, l'Espagne et la Suède. Les six décès étaient le nombre le plus élevé signalé depuis 2007.

Yersinia a été détecté dans 21 foyers de toxi-infections alimentaires collectives dans 12 pays avec 125 patients. Six pays ont signalé 11 toxi-infections alimentaires collectives causées par Shigella avec 63 cas. Six étaient dues à Shigella sonnei.

Un foyer a été causé par Cronobacter sakazakii en Allemagne. Il a impliqué quatre nouveau-nés et a causé un décès. L'aliment en cause était une préparation probiotique pour nourrissons mélangée à l'hôpital. Il s'agissait de la première épidémie depuis que l'EFSA a commencé à collecter des données en 2004. Vibrio cholerae a également été signalé pour la première fois avec 47 cas. Il a été détecté en Espagne, dans une institution résidentielle (maison de retraite, prison ou internat) et était lié à une alimentation mixte.

Facteurs contributifs et liens alimentaires
La France a enregistré 90% de toutes les toxi-infections alimentaires collectives causées par des toxines bactériennes avec plus de 600. Trois toxi-infections alimentaires collectives ont entraîné 708 cas et 97 hospitalisations. Sept décès concernaient des personnes vivant dans des établissements de soins de santé et résidentiels. Bacillus cereus était associé au plus grand nombre de toxi-infections alimentaires collectives parmi les toxines bactériennes, Clostridium perfringens a causé le plus grand nombre de cas et de décès, et Staphylococcus aureus était en tête des hospitalisations.

Norovirus était le principal agent en Belgique, République tchèque, Danemark, Finlande, Lettonie et Suède. Treize foyers ont impliqué plus de 100 personnes. La France en a eu le plus avec 112 foyers.

La République tchèque a signalé une importante épidémie d'hépatite A, impliquant 199 cas, dont 195 ont nécessité une hospitalisation. Un aliment mélangé était le véhicule suspecté. L'hépatite E en Suisse a touché 105 personnes avec 29 hospitalisations et deux décès. La Slovaquie a signalé une épidémie avec cinq cas causés par le virus de l'encéphalite à tiques lié à du lait cru de chèvre.

Près de 50 toxi-infections alimentaires collectives et plus de 200 cas étaient dus à l'histamine et à la scombrotoxine, souvent causées par des produits de la pêche. Les biotoxines marines telles que la ciguatera étaient à l'origine de 17 toxi-infections alimentaires collectives et les champignons étaient liés à six. Deux des toxi-infections alimentaires collectives liées à de la lectine ont été signalées au Danemark et un incident lié à l'atropine lié aux légumes a été signalé en Italie.

Les aliments d'origine animale ont été impliqués dans 202 toxi-infections alimentaires collectives, 2 221 cas, 316 hospitalisations et 11 décès. Il y a eu une augmentation des toxi-infections alimentaires collectives liées aux légumes et aux jus. Salmonella dans cette catégorie de produits a causé le plus de cas de maladie avec plus de 1 100.

Salmonella dans les aliments mélangés était responsable de la plupart des hospitalisations, suivie de Salmonella dans les ovoproduits et dans les légumes et les jus. Listeria dans les produits de poisson était responsable du plus grand nombre de décès, suivie des toxines de Clostridium perfringens dans les produits de viande de porc.

La contamination croisée a été signalée comme facteur contributif dans 34 toxi-infections alimentaires collectives. Un manipulateur d'aliments infecté a été identifié dans 26 foyers de toxi-infections alimentaires collectives. Une durée ou une température de stockage abusives, un traitement thermique inadéquat et un refroidissement inadéquat ont également été signalés.

jeudi 15 décembre 2022

Aperçu des toxi-infections alimentaires collectives en France et au sein de l'UE en 2021, selon l'EFSA et l'ECDC

Que signifient ces chiffrent mis en exergue par le blog ci-dessus ? 

Ces chiffres de la série de gauche sont ceux fournis par Santé publique France, à savoir les toxi-infections alimentaires collectives (tiac) ont augmenté en 2019 de +9% par rapport à 2018 et elles ont baissé en 2020 de +43% par rapport à l’année 2019.
La série de chiffres de droite représente une baisse des tiac de –27,9% par rapport à 2019, mais +21,5% par rapport à 2020.

Ces données sont issues du rapport 2021 sur les zoonoses et les toxi-infections alimentaires de l’EFSA et de l’ECDC. Nous aurons, je pense, prochainement les chiffres officiels de la part de Santé publique France.

Pour la France, en 2021, il y a eu 1 286 toxi-infections alimentaires collectives (dont 93 avec des preuves évidentes) ont été déclarées en France, affectant 10 836 personnes (6 814 personnes en 2020), dont 561 (396 en 2020) personnes hospitalisées et 17 (9 en 2020) sont décédées. A noter que les tiac semblent une spécialité française puisqu’elles représentent 54,8% de l’ensembles des tiac rapportées au sein de l’UE.

Comme le rappelle Santé publique France, «… les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.»

Voici ci-après les données globales fournies par l'EFSA.

Faits marquants
- En 2021, 27 États membres de l'UE et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont signalé 4 005 toxi-infections alimentaires collectives affectant 32 543 cas de maladie, 2 495 hospitalisations et 31 décès. Dans le même temps, 83 épidémies, 1 270 cas de maladie, 65 hospitalisations et 2 décès ont été signalés par sept non États membres.

- En 2021, les toxi-infections alimentaires collectives dans l'UE ont augmenté de 29,8% par rapport à l'année précédente (3 086 en 2020). Les cas humains et les hospitalisations ont également augmenté, de 62,6% (20 017 cas en 2020) et 49,0% (1 675 hospitalisations en 2020), respectivement. Cependant, le nombre total des épidémies, les cas et les hospitalisations signalés en 2021 étaient en moyenne plus faibles que dans la plupart des dernières années prépandémiques (2017-2019), entraînant une diminution relative de 28,5% des foyers de cas (5 601 éclosions en 2017-2019, en moyenne), 34,2% pour les cas (49 444 cas rapportées en 2017-2019, en moyenne) et 44,3% pour les hospitalisations (4 482 hospitalisations en 2017-2019, en moyenne). Le nombre de décès signalés a diminué par rapport à 2020 et la période 2017-2019, respectivement de 8,8% (34 décès en 2020) et 30,1% (44 décès/an en 2017-2019, en moyenne).

- En 2021, le taux de notification des toxi-infections alimentaires collectives dans l'UE était de 0,89% pour 100 000 habitants. Cela représente une augmentation de 29,0% par rapport à 2020 (0,69 pour 100 000 habitants) et une diminution de 18,3% par rapport aux années prépandémiques (1,09 pour 100 000 habitants en 2017-2019).

- Ces résultats suggèrent que l'impact de la pandémie de la COVID-19 était encore considérable en 2021 dans l'UE, en ce qui concerne à la fois l'apparition de toxi-infections alimentaires collectives et leur détection, enquête et rapport. Cependant, l'augmentation du nombre de toxi-infections alimentaires collectives par rapport à 2020, pourrait indiquer un retour progressif de la surveillance des toxi-infections alimentaires collectives à une stabilité pré-pandémique pour la plupart des États membres, bien qu'une exposition plus élevée des consommateurs à des produits contaminés aliments pourraient avoir contribué à cette hausse en 2021.

- La baisse des toxi-infections alimentaires collectives au cours de la deuxième année de la pandémie de la COVID-19 par rapport aux niveaux prépandémiques, affectait pas tous les agents responsables de la même manière. Par exemple, le nombre d'épidémies causées par Listeria monocytogenes était la plus élevée depuis que l'EFSA a commencé à collecter des données.

- Salmonella a été identifié comme agent causal dans la plupart des épidémies d'origine alimentaire dans l'UE (N = 773), représentant 19,3% du total des éclosions. Ce pathogène était également associé au plus grand nombre de cas (20,8% des cas associés à une éclosion) et d'hospitalisations (45,0% des hospitalisations associées à une flambée). S. Enteritidis était le sérovar prédominant (N = 350 ; 79,7% de toutes les éclosions de Salmonella).

- Un total de 31 décès parmi les cas d'éclosion ont été notifiés à l'EFSA par six États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord). L. monocytogenes était associé à 12 de ces décès (36,4% de tous les décès), tandis que Campylobacter était associé à six décès (18,2% de tous les décès).

- Un total de 355 toxi-infections alimentaires collectives à preuves solides ont été signalées en 2021 (8,9% de toutes les éclosions). Parmi celles-ci, les véhicules alimentaires d'origine animale (c'est-à-dire «viande et produits de viande», «poisson et produits de la pêche», «œufs et ovoproduits» et «lait et produits laitiers») ont été impliqués dans la plupart des toxi-infections alimentaires collectives (56,9%). Salmonella était l'agent le plus fréquemment associé à divers aliments (par exemple, des œufs et ovoproduits, des aliments composés, des légumes et jus), en termes de nombre de foyers de cas humains et d’hospitalisations.

- Les «aliments composés ou aliments à ingrédients multiples» ont causé le plus grand nombre de cas de toxi-infections alimentaires collectives avec des preuves solides (39,3% de tous les cas), les «aliments mélangés» étant la cause la plus fréquemment signalée. Les éclosions mettant en cause ces aliments étaient associées à un large éventail d’agent causal.

- Les toxi-infections alimentaires collectives associées à la consommation de «légumes et jus et autres produits dérivés» a considérablement augmenté par rapport à 2020 et aux années pré-pandémiques. Cette denrée alimentaire était juste derrière les «aliments mélangés» dans le nombre total de cas signalés parmi les toxi-infections alimentaires collectives en 2021.

- Comme ces dernières années, la plupart des foyers identifiés en 2021 ont eu lieu dans des locaux domestiques (121 les toxi-infections alimentaires collectives ; 34,1%. de toutes les éclosions à preuves solides). «Restaurant ou café ou pub ou bar ou hôtel ou service de restauration» étaient les lieux d'exposition les plus fréquemment signalés pour les épidémies survenues dans les autres types de milieux (77 foyers ; 21,7%). «L'école ou le jardin d'enfants» était le lieu d'exposition associé au plus grand nombre de cas de toxi-infections alimentaires collectives (2 104 cas, 30,0% de tous les cas à forte preuve
d’éclosion). 

Ces résultats soulignent l'importance d'une bonne mise en œuvre de HACCP dans la restauration publique ainsi que la nécessité d'améliorer la sensibilisation à la fois les consommateurs et les opérateurs commerciaux alimentaires sur les procédures correctes de manipulation et de consommation des aliments.

Mise à jour du 16 décembre 2022
On lira l’article de Joe Whitworth de Food Safety News, «Salmonella is often behind EU outbreaks, but most deaths are caused by Listeria» (Salmonella est souvent à l'origine d'épidémies dans l'UE, mais la plupart des décès sont causés par Listeria).

vendredi 23 septembre 2022

Paris. Les 70 élèves d'une école primaire ont été victimes d'une intoxication alimentaire à staphylocoque doré

Pour le coup, c’est une ‘vraie’ toxi-infection alientaire collective, car après l’article du 8 septembre, Paris : soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire, voici qu'on apprend, «Paris. 70 élèves d'une école primaire victimes d'une intoxication alimentaire au staphylocoque doré», source Actu Paris du 23 septembre.

Le 8 septembre 2022, 70 élèves de l'école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, ont été victime d'une intoxication, qui serait du à la présence de staphylocoque doré.

Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Paris, ce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

La cuisine toujours fermée
Dans un courrier adressé aux parents d’élèves, la mairie du 10e arrondissement de la capitale a expliqué que le travail d’analyse devait se poursuivre avec l’Agence régionale de Santé avant que la cuisine de la cantine ne puisse rouvrir.

En attendant, les enfants scolarisés à l’école Louis Blanc mangent des repas préparés par d’autres cantines des établissements de l’arrondissement, qui leurs sont livrés chaque jour.

Commentaire
Les traces de staphylocoques feront rire bien des personnes intéressées par la sécurité des aliments. Tout cela ne va non plus arranger nos données des TIAC, mais on sait qu'elles ne représentent que la partie émergée de l'iceberg ...

Complément
Les agents pathogènes les plus couramment suspectés sur la base des informations épidémiologiques et cliniques, mais sans avoir été confirmés sur le plan microbiologique, étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus, correspondant à 74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspecté (69% en 2019).
Les TIAC suspectées ou confirmés à Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Clostridium perfringens ont eu lieu tout au long de l’année.
Le pathogène le plus fréquemment suspecté ou confirmé reste Staphylococcus aureus depuis 2006. Les TIAC liées à ce pathogène représentent entre 26% et 34% de l’ensemble des TIAC, 28% en 2020.
Mise à jour du 30 septembre
Selon Le Parisien du 29 septembre,
Paris: après l’intoxication de 70 élèves, les parents réclament «des assurances» sur l’hygiène et «un vrai protocole de secours»
Réunion de crise, ce vendredi, à l’école Louis-Blanc (Xe). Après l’intoxication alimentaire massive due à un staphylocoque doré, qui a touché 70 élèves de maternelle et d’élémentaire le 8 septembre dernier, les parents demandent des assurances sur l’hygiène à la cantine et un protocole strict en cas d’accident dans l’enceinte de l’établissement.
«Nous demandons des assurances sur le respect strict de l'hygiène mais aussi la mise en place d'un véritable protocole qui permette à l'école de faire face en cas d'urgence», a témoigné un père de famille auprès du quotidien francilien. Le jour J, l'école n'a, semble-t-il, pas su faire face à la vague d'enfants malades et les secours ont dû intervenir de manière un peu chaotique.
Outre la prise en charge des élèves, c'est la communication de crise qui a clairement péché. «Il était très compliqué d'obtenir des renseignements sur l'état de santé des petits et on sentait que la panique régnait malgré la bonne volonté des équipes éducatives, qui n'ont manifestement pas été formées à la gestion de ce type d'événements», a ajouté ce même papa. «Il faut un vrai protocole de secours», a-t-il aussi martelé.
Mise à jour du 22 octobre 2022
Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Paris, ce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

Bien entendu le terme 'traces' en microbiologie alimentaire n'a aucun sens, il y a des staphylocoques dorés ou il n'y en a pas, en l'occurrence, il y en a !

jeudi 8 septembre 2022

Paris : soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire

«Paris: soixante dix élèves victimes d'une intoxication alimentaire», source BFM.

Les enfants de l'école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, présentent des vomissements. Les pompiers sont sur place.

Les pompiers interviennent ce jeudi dans l'école Louis Blanc, située dans le 10e arrondissement de Paris, a appris BFM Paris Île-de-France, auprès des pompiers. Selon nos informations, des enfants de l'école élémentaire et de l'école maternelle, qui partagent la même cantine, sont évacués, en raison d'une intoxication alimentaire.

Près de soixante-dix enfants seraient touchés par cette intoxication alimentaire. «Ils présentent des vomissements», indiquent les pompiers à BFM Paris Île-de-France, qui précisent qu'ils sont blessés légèrement.

Pas de cantine ce vendredi midi
Chaque élève est vu un à un par les pompiers et les médecins à l'intérieur de l'école, pour décider de les envoyer ou non à l'hôpital.

40 ont été conduits à l'hôpital, en service pédiatrique, a appris BFM Paris Île-de-France, auprès de la mairie du 10e arrondissement.

Une cellule psychologique sera mise en place ce vendredi et l'école sera entièrement désinfectée. La cantine n'aura elle pas lieu ce vendredi midi, a indiqué une source interne à l'école à BFM Paris-Ile-de-France.

Commentaire
Dans «Comment bien préparer sa rentrée ?», l’Anses rappelait à juste titre, «Pour la pause de midi, privilégier la restauration collective».

Les plats proposés en restauration collective répondent davantage aux recommandations alimentaires actuelles : plus de fruits et légumes, de produits laitiers et de fibres, moins de boissons rafraîchissantes sans alcool et de sandwichs, pizzas, tartes, pâtisseries et biscuits salés, de sel. Pour manger plus sain au quotidien, préférez la cantine à la restauration rapide.

Mise à jour du 9 septembre 2022
«Paris : Une centaine d’enfants victimes d’une intoxication alimentaire», source 20 Minutes.

Un peu plus d’une centaine d’enfants de l’école Louis Blanc, dans le 10e arrondissement de Paris, ont été victimes d’une intoxication alimentaire, selon la maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, jointe par 20 Minutes, confirmant une information de presse. Sur cette centaine, 35 d’entre eux ont été conduits par les pompiers dans des services pédiatriques pour observation et réhydratation, et deux étaient encore à l’hôpital ce vendredi à la mi-journée, selon la maire.

Ces enfants de la maternelle et de l’école élémentaire, ainsi que quatre adultes, ont été pris de vomissements jeudi après le repas, selon la maire du 10e arrondissement. Une vingtaine de véhicules de pompiers sont venus sur place, selon BFM Paris. «Dès hier soir, les médecins nous ont rassurés sur l’état de santé de ces enfants dont les troubles ont disparu, ils ont été réhydratés, ils étaient fatigués comme après une grosse gastro», explique la maire du 10e.

Selon TF1, «Rillettes de sardines et thon, brandade de poisson et yaourt à la framboise». C'est après avoir ingéré ce repas qu'une centaine d'enfants de l'école maternelle et primaire Louis-Blanc, dans le Xe arrondissement de Paris, ont été pris de vomissements : environ 70 au sein de l'établissement, d'autres plus tard chez eux.

«Quatre adultes ont également été intoxiqués : deux accompagnants d'élèves en situation de handicap, un agent territorial spécialisé des écoles maternelles et une enseignante». Un adulte a également été hospitalisé. 

Comme le rapporte un article sur les intoxications alimentaires paru dans The Conversation,
Si la crise du Covid a provoqué une baisse temporaire du nombre de zoonoses (maladies dues à des pathogènes qui se transmettent de l’animal à l’humain), la tendance générale est à la hausse.

 CQFD.

Mise à jour du 22 octobre 2022
Le 8 septembre 2022, plus de 70 élèves et quatre membres du personnel de l’école primaire et élémentaire Louis Blanc, dans le 10arrondissement de Paris, avaient été victimes d’une intoxication alimentaire entraînant leur évacuation. Après analyses, la mairie d’arrondissement indique à actu Parisce vendredi 23 septembre 2022, que des traces de staphylocoque doré ont été retrouvées dans certains plats servis ce midi-là, confirmant une information de BFM Paris.

Bien entendu le terme 'traces' en microbiologie alimentaire n'a aucun sens, il y