vendredi 21 août 2020

Approche pratique d'un plan de maîtrise de Listeria monocytogenes dans l'environnement de fabrication

Voici un article en accès libre paru dans Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety et intitulé, Listeria monocytogenes environmental sampling program in ready‐to‐eat processing facilities: A practical approach (Programme de prélèvements de Listeria monocytogenes dans l’environnement des ateliers de transformation d’aliments prêts à consommer: une approche pratique).

Résumé
Listeria monocytogenes est un pathogène d'origine alimentaire que l'on retrouve fréquemment dans l'environnement. Il peut facilement pénétrer dans les environnements de transformation des aliments et contaminer les aliments, causant potentiellement des problèmes de santé publique.

Les opérateurs alimentaire (OAs) sont responsables de la maîtrise de L. monocytogenes dans l'environnement de transformation des aliments, en particulier dans les installations produisant des aliments prêts à consommer.

La conception et la mise en œuvre d'un programme efficace de surveillance environnementale (PSE) pour L. monocytogenes fait partie intégrante de la lutte contre L. monocytogenes. Un PSE efficace, incluant tous les aspects de l'échantillonnage, à l'analyse, à l'interprétation des données, à la mise en œuvre de mesures correctives (y compris l'élimination des aliments), est un outil qui aidera à l'identification et à la maîtrise de la contamination par L. monocytogenes. Il doit être utilisé en conjonction avec les analyses du produit fini, et non comme un remplacement. Un PSE doit être spécifiquement conçu pour une installation particulière selon une approche fondée sur les risques au cas par cas, par une équipe de sécurité des aliments au sein de l'entreprise. Il doit être revu régulièrement (au moins tous les 6 mois) et vérifié pour son efficacité. La maîtrise de L. monocytogenes dans l'industrie alimentaire implique l'engagement total de la direction et de tout le personnel impliqué dans la sécurité des aliments mis sur le marché, réduisant ainsi le risque de listériose pour les consommateurs. Plusieurs documents réglementaires et d'orientation fournissent des recommandations pour la conception des aspects d'un PSE efficace pour L. monocytogenes. Cependant, un examen complet des éléments clés d'un PSE dans un seul document fait défaut. L'objectif de la présente revue est de fournir aux OAs un guide pratique pour la conception, la mise en œuvre et la vérification d'un PSE adapté par l'équipe de sécurité des aliments pour chaque entreprise alimentaire.

Conclusion
Listeria monocytogenes est omniprésent dans l'environnement et si des mesures de maîtrise ne sont pas en place, il pénètre dans l'environnement de transformation des aliments et peut par la suite contaminer les aliments en cours de transformation, provoquant potentiellement des éclosions de listériose. Dans l'environnement de la transformation des aliments, des mesures de contrôle sont également nécessaires, en particulier dans le secteur des aliments à haut risque, les aliments prêts à consommer. Les Bonnes Pratiques d’Hygiène, les Bonnes Pratiques de Fabrication, emaîtrise, mais afin de vérifier que les mesures de maîtrise soient efficientes et efficaces, un PSE robuste, conçu sur une approche basée sur les risques spécifiquement pour chaque installation, est nécessaire. Il existe de nombreuses lignes directrices publiées par différents groupes et autorités, mais la plupart se concentrent sur un seul aspect d'un PSE, la conception ou l'échantillonnage ou la mise en œuvre d'actions correctives.

Dans toutes les installations de transformation des aliments, la fonction de l'équipe de sécurité des aliments doit inclure la conception et la mise en œuvre d'un PSE, le suivi des résultats du PSE, la mise en place de plans d'action corrective et la mise en œuvre des plans d'action corrective, si nécessaire.

L'objectif du PSE n'est pas d'évaluer l'acceptation du produit, mais plutôt de détecter, en temps opportun, une contamination microbiologique inacceptable dans l'environnement de transformation des aliments, afin que des mesures correctives puissent être prises. Des résultats négatifs peuvent être obtenus par un programme d'échantillonnage inapproprié incapable de détecter la contamination, ce qui conduit à un faux sentiment de sécurité sanitaire.

À l'inverse, un résultat positif ne doit pas être interprété comme un échec, mais comme une identification réussie des tes de contamination. Une mise en œuvre correcte du PSE facilite la cartographie de la contamination au sein de l'installation de transformation, en particulier, la détermination de la présence de Listeria ou de la présence de contamination persistante, en traçant l'origine et les voies de contamination dans l'environnement de transformation des aliments.

À son tour, la détermination de la conception hygiénique et du flux de trafic dans toute l'usine peut être évaluée. Elle permet également de vérifier l'efficacité des procédures de nettoyage et de désinfection et de déterminer leur fréquence requise.

Le présent guide pratique vise principalement à aider les entreprises alimentaires dans la conception et le développement d'un PSE Listeria dans les installations de transformation d’aliments prêts à consommer. Cependant, comme les réglementations dans tous les pays ne sont pas les mêmes, les OAs doivent être au courant des réglementations de leur propre pays.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Le steak barbare ou la viande artificielle nous menace-t-elle ?


«La «viande» artificielle est une très mauvaise nouvelle», est le titre d'une tribune de Gilles Luneau dans Le Figaro du 21 août 2020.
L’essayiste Gilles Luneau critique la production de «viande» de synthèse. Selon lui, cette prouesse technique ne répond pas à l’urgence écologique et va distendre encore davantage le lien entre l’homme et la nature.

Il vient de publier Steak Barbare (Éditions de L’Aube, 2020)
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Résumé
Ce livre est la première enquête indépendante et approfondie sur l’agriculture dite « cellulaire ». Ce terme tient de la novlangue en ce qu’il annonce comme relevant de l’agriculture la production d’aliments – plus particulièrement des produits animaux – à partir de cellules souches cultivées en laboratoire ou de substituts végétaux assemblés avec des protéines de synthèse.
Viandes, œufs, laitages, poissons, fruits de mer, gélatines, cuirs, soies… sont (ou seront bientôt) fabriqués industriellement… sans passer par la ferme ! L’enquête, menée aux États-Unis et en Europe, s’attache aux start-up de cette nourriture artificielle, aux financeurs, aux fondations qui les portent et aux mouvements que ces fondations - soutiennent, notamment le mouvement végan. On ne met pas trois cent vingt-cinq mille dollars dans un « steak » sans idées derrière la tête… 
Ce livre-document lève le voile sur ces pratiques et l’idéologie qui les anime. Il alerte sur la rupture de civilisation qui est à l’œuvre. Il était temps !

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

A propos du diagnostic des STEC en Suisse

Cet article paru dans Eurosurveillance a pour titre, « Les modifications apportées au diagnostic des STEC induisent-elles une interprétation erronée des données de surveillance des maladies en Suisse? Tendances temporelles de la positivité, 2007 à 2016. »

Contexte
Les cas confirmés en laboratoire de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) sont à déclarer au Système national de notification des maladies infectieuses en Suisse depuis 1999. Depuis 2015, une forte augmentation du nombre de cas a été observée. À peu près au même moment, la PCR multiplexe syndromique a commencé à remplacer d'autres méthodes de diagnostic dans la pratique de laboratoire standard pour les analyses de pathogènes gastro-intestinaux, ce qui suggère que l'augmentation des cas notifiés est due à un changement dans les pratiques et les nombres de tests.

Objectif
Cette étude a examiné l'impact des changements dans les méthodes de diagnostic, en particulier l'introduction de panels de PCR multiplexe, sur les données de surveillance de routine des STEC en Suisse.

Méthodes
Nous avons analysé les données de laboratoire de routine de 11 laboratoires, qui ont rapporté 61,9% de tous les cas de STEC de 2007 à 2016 pour calculer la positivité, c'est-à-dire le taux du nombre de tests STEC positifs divisé par le nombre total de tests effectués.

Résultats
L'introduction de la PCR multiplexe a eu un fort impact sur la fréquence des tests STEC et les cas identifiés, le nombre de tests effectués ayant été multiplié par sept entre 2007 et 2016. Pourtant, la positivité normalisée selon l'âge et le sexe est passée de 0,8% en 2007 à 1,7% en 2016.

Conclusion
Une positivité croissante suggère que l'augmentation des notifications de cas ne peut être attribuée à une seule augmentation du nombre de tests. Par conséquent, nous ne pouvons pas exclure une réelle tendance épidémiologique de l'augmentation observée. Moderniser le système de notification pour combler les lacunes actuelles en matière de disponibilité des informations, par exemple, des méthodes de diagnostic et une meilleure triangulation de la présentation clinique, des informations sur le diagnostic et le sérotype sont nécessaires pour faire face aux maladies émergentes et aux progrès technologiques.

Référence
Fischer Fabienne Beatrice, Saucy Apolline, Schmutz Claudia, Mäusezahl Daniel. Do changes in STEC diagnostics mislead interpretation of disease surveillance data in Switzerland? Time trends in positivity, 2007 to 2016. Euro Surveill. 2020;25(33):pii=1900584. 

A noter la publication de cet article, Augmentation inattendue du nombre de déclarations d’infections à E. coli entéro-hémorragique ces derniers mois en Suisse : influence des nouvelles méthodes de PCR multiplexe employées pour le diagnostic primaire? (données : état au 5 novembre 2015). Bulletin de l’OFSP.

On peut y lire,
Toutefois, ces nouvelles techniques comportent également un inconvénient de taille qu’il importe de signaler ici. L’enquête épidémiologique relative à un foyer de toxi-infections repose sur l’isolation des agents pathogènes. Etant donné que les méthodes de PCR multiplexe n’ont pas besoin des cultures, le risque serait de ne plus pratiquer ces dernières et, ainsi, de ne plus confirmer le lien épidémiologique entre les cas et les denrées alimentaires. Par conséquent, si ces méthodes faisaient reculer les cultures, ne serait ce qu’en partie, l’exploration des flambées serait très limitée, voire impossible. Comme cette évolution doit absolument être évitée, il est important, surtout quand on suspecte l’existence d’une flambée, d’envoyer des échantillons au Centre national de référence (NENT) en vue de l’isolation des germes.

Mise à jour du 27 août 2020. On lira:
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Envois non sollicités de semences en provenance de Chine ou d'Asie à des particuliers français

Le ministère de l’agriculture informe le 20 août 2020 à propos d’« Envois non sollicités de semences en provenance de Chine à des particuliers français ».
Fin juillet, aux États-Unis et au Canada, des sachets de semences en provenance de Chine, dans la plupart des cas, ont été reçus par des particuliers ne les ayant pas commandés. Des personnes vivant en France viennent de faire part de situations identiques. Le Royaume-Uni rencontre aussi un problème similaire, de même qu’Israël.

Effectivement, le 30 juillet, un article de Dan Flynn dans Food Safety News rapportait « Des envois mystérieux de semences en provenance de Chine laissent l'USDA sans indice ».
Des agents de vulgarisation des comtés aux commissaires d'État à l'agriculture en passant par l'USDA, le public est averti des expéditions de «semences mystérieuses et non sollicitées» en provenance de Chine qui pourraient apparaître dans leurs boîtes aux lettres. Les semences non sollicitées proviennent de Chine ou peut-être d'autres régions d'Asie.
Les paquets de semences - souvent étiquetés comme des bijoux ou des jouets - sont expédiés vers des boîtes postales à travers l'Amérique. Les consommateurs sont avertis de ne pas ouvrir ou planter les graines.
La crainte immédiate est que les graines pourraient propager une espèce envahissante qui pourrait «dévaster l’environnement, déplacer ou détruire des plantes et des insectes indigènes, endommager gravement les cultures et empoisonner le bétail», selon Louie Mendoza, commissaire à l’agriculture du comté de Butte, Californie. Le risque d'infestations d'espèces envahissantes est une menace pour l'agriculture nationale.

Le communiqué du ministère de l'agriculture indique: 
Ces semences d’origine inconnue peuvent être vectrices de maladies non présentes sur le territoire français ou s’avérer être des plantes invasives. C’est pourquoi il est essentiel de ne surtout pas les semer.
Par conséquent, si vous recevez des sachets de semences non sollicitées, il vous est demandé de les placer dans un sac plastique et de jeter ce sac hermétiquement clos dans votre poubelle d’ordures ménagères afin que les semences soient détruites.
Avant de les jeter, il est demandé, si possible, à des fins d’investigations, d’envoyer des photos des bordereaux d’envoi des emballages et des sachets contenant les graines à la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires du ministère de l’agriculture et de l’alimentation : bnevp.dgal@agriculture.gouv.fr 
En cas de contact avec les semences, il est également recommandé de bien se laver les mains et le cas échéant, de désinfecter tout objet ayant été en contact avec elles. 
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter le Service régional de l’alimentation de votre DRAAF.

Mise à jour du 26 septembre 2020. Le ministère de l'agriculture reproduit le communiqué précité en début d'article le 25 septembre 2020, soit un peu plus d'un mois après le communiqué initial ...

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Royaume-Uni: Epilogue dans une affaire de chantage à la contamination de pots pour bébés


« Un agriculteur reconnu coupable d'avoir mis du métal dans des aliments pour bébés », source article de Joe Whitworth paru le 21 août 2020 dans Food Safety News.

Un homme qui a mis des éclats de métal dans des pots pour bébés au Royaume-Uni a été reconnu coupable de chantage et de produits contaminés.

Nigel Wright a commencé à menacer la chaîne de supermarchés Tesco au printemps 2018, écrivant à son magasin local dans le Lincolnshire et l’avertissant à moins qu'ils ne lui versent 750000 £ de bitcoin, une monnaie en ligne qui permettait à l'homme de 45 ans de rester anonyme, qu’il contaminerait les aliments dans les rayons.

Sous le pseudonyme de «Guy Brush», Wright, un agriculteur, a exigé de plus grosses sommes d’argent allant jusqu’à 1,5 million de livres en bitcoins, disant à Tesco qu’il contaminerait également des bocaux avec Salmonella, de la poudre blanche et des couteaux.
Il a été condamné fin septembre.

Rappel de pots pour bébés chez Heinz et Cow & Gate
À la mi-décembre 2019, une mère de Lockerbie a trouvé de petits fragments de couteau dans un pot pour bébés qu'elle s'apprêtait à donner à son enfant. Lorsqu'un rappel à l'échelle nationale a été émis ce mois-là, une famille de Rochdale a également contacté l'entreprise pour lui dire qu'elle avait jeté deux pots pour bébés contenant du métal.

Ce rappel impliquait que Heinz et Tesco avaient retiré de la vente toute la gamme d'aliments pour bébés Heinz By Nature de 7 mois et plus après la découverte qu'un pot avait été alors contaminé par deux fragments métalliques tranchants retrouvés dans le pot. Un mois plus tard, Cow & Gate et Tesco ont rappelé 15 variétés de pots pour bébés Cow & Gate de 7 mois et plus vendus au Royaume-Uni suite à des inquiétudes dont certains pots auraient pu être contaminés.

Wright aurait placé trois pots d’aliments pour bébés avec des éclats de métal dans deux magasins Tesco entre mai 2018 et février 2020.

Charles White, du Crown Prosecution Service, a déclaré: « Wright a exigé une somme d’argent extraordinaire, et était tellement déterminé à l’obtenir qu’il était prêt à contaminer des aliments pour enfants dans les rayons des supermarchés. C'est un témoignage de la vigilance des parents et des mesures rapides prises par le supermarché, la police et d'autres agences pour assurer la sécurité sanitaire du public.

Enquête et arrestation
Lors de son arrestation en février 2020, Wright a déclaré à la police qu'il avait été menacé d'extorsion par des personnes qui disaient qu'elles nuiraient à sa famille s'il ne le faisait pas.

L'enquête a été menée par l'Unité des crimes majeurs du Bedfordshire, du Cambridgeshire et du Hertfordshire, assistée par des partenaires tels que la National Crime Agency ainsi que Tesco, Heinz et Cow & Gate. L’enquête a été soutenue par la Food Standards Agency, Food Standards Scotland, Public Health England, Public Health Scotland et Police Scotland.

L'opération Hancock, qui était la plus grande enquête de chantage jamais menée au Royaume-Uni, était dirigée par le chef de police adjoint du Hertfordshire Bill Jephson.
« Tout au long de cette enquête, notre objectif principal était de protéger le public et d'identifier l'individu ou le groupe impliqué, car ils n'avaient manifestement aucune inquiétude quant à l'impact de leurs actions. J'espère que la condamnation de Nigel Wright aura un effet dissuasif sur quiconque pense que le chantage est une option criminelle viable. Les ressources dont disposent les forces de l'ordre pour répondre aux menaces de cette nature sont importantes car des crimes comme celui-ci ne seront tout simplement pas tolérés », a-t-il déclaré.

L’accusation a pu prouver qu’il n’y avait aucune preuve à l’appui des allégations de Wright. Au lieu de cela, la police du Hertfordshire a trouvé des éléments indiquant qu'il avait agi seul.

Preuves contre Wright
Un ordinateur portable a été découvert dans sa Toyota avec des brouillons des lettres d'extorsion et l'accès au compte de messagerie que «Guy Brush» avait utilisé pour communiquer avec Tesco.

Wright a recherché en ligne avec les termes «tesco trafiqué» et «autopsie de garçon» et avait lu un article sur le rappel d'aliments pour bébés.

La Cour pénale centrale d'Angleterre et du Pays de Galles, également connue sous le nom de Old Bailey, a vu des photos que Wright avait prises de pots contaminés, placés à côté de petits couteaux et avec de petites marques vertes sur la base du pot.

Alors que le chantage se poursuivait, un officier s'est fait passer pour un employé de Tesco et a donné à Wright un code d'accès pour la valeur de 100000 £ de bitcoin. Lorsque Wright a été arrêté, il avait une copie de ce code d'accès écrit sur un morceau de papier.

White a déclaré que les preuves comprenaient l'ordinateur portable, les images que Wright avait prises des aliments contaminés et le code d'accès Bitcoin.

« Il a créé un mensonge élaboré en disant qu'il était lui-même l'objet d'un chantage, mais il est clair que Wright était la seule personne responsable de mettre potentiellement la sécurité sanitaire du public en danger. »

Wright a été reconnu coupable de trois chefs de chantage et de deux chefs de marchandises contaminées après un procès de neuf jours. Il a été placé en détention provisoire et sera condamné fin septembre.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

Pêches et Salmonella aux Etats-Unis


« Target rappelle des pêches après avoir été liées à une épidémie à Salmonella », source Food Safety News.

Target rappelle des pêches en raison d'une possible contamination par Salmonella.

Les responsables de la santé et de la sécurité des aliments de l'État du Minnesota avertissent les consommateurs du Minnesota de ne pas consommer de pêches fraîches et entières fournies par Wawona Packing Company et achetées dans des points de vente au détail, notamment chez Aldi et Target, après avoir lié à des cas d’infections à Salmonella.

Le Minnesota Department of Health (MDH) et le Minnesota Department of Agriculture (MDA), ainsi que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la Food and Drug Administration (FDA) enquêtent sur une épidémie à Salmonella Enteritidis dans plusieurs États liée à la consommation de pêches fournies par Wawona Packing Company.

Selon le MDH, des personnes malades ont déclaré avoir acheté des pêches chez Aldi, Target et peut-être dans d'autres magasins. Le 19 août, Aldi a annoncé un rappel de pêches de la Wawona Packing Company, y compris des pêches en vrac et en sac.

Target est en train de retirer les pêches de ses magasins.

« ALDI rappelle des pêches alors que le CDC enquête sur une épidémie à Salmonella dans plusieurs Etats », source Food Safety News.

ALDI a rappelé des pêches assorties reçues de son fournisseur, Wawona Packing Company, en raison d'une possible contamination par Salmonella et d'un lien avec une épidémie d'intoxication alimentaire.

Jusqu'à présent, 68 cas à Salmonella Enteritidis ont été signalés, entraînant 14 hospitalisations dans 9 États, Connecticut, Illinois, Iowa, Kentucky, Massachusetts, Michigan, Minnesota, New Hampshire, New York, Dakota du Nord, Ohio, Rhode Island, Dakota du Sud, Vermont, Virginie-Occidentale et Wisconsin. Le rapport complet du CDC peut être lu ici.

Vingt-trois résidents du Minnesota ont été identifiés comme faisant partie de l'épidémie. Les malades ont entre 3 et 92 ans, avec un âge médian de 28 ans. Six patients ont été hospitalisés mais se sont tous rétablis. Les patients sont tombés malades entre le 12 juillet et le 3 août.

Mise à jour du 22 août 2020. Une troisième entreprise rappelle des pêches, Wawona recalls peaches linked to multi-state Salmonella outbreak, source Food Safety News.

Mise à jour du 28 août 2020Mise à jour du 27 août sur l’éclosion à Salmonella liée aux pêches, d'autres rappels

Dans un suivi de l'épidémie de maladies à Salmonella liée aux pêches, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) indiquent qu'au 27 août, un total de 78 personnes infectées par la souche épidémique de Salmonella Enteritidis ont été rapportées dans 12 États.
23 hospitalisations ont été signalées. Aucun décès n'a été signalé.

Le 23 août, l’Agence de la santé publique du Canada rapporte, une éclosion d'infections à Salmonella liée aux pêches importées des États-Unis.

Mise à jour du 30 août 2020. Où l'on apprend par Food Safety News que l'épidémie se propage ...
« Des informations reçues par la FDA indiquent que les pêches Wawona rappelées ont été expédiées à des pays étrangers, Australie, Canada, Chine, Costa Rica, Équateur, Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Panama, Philippines, Singapour, Taïwan et Émirats Arabes Unis. », selon la mise à jour.

« La FDA partage les informations de distribution directement avec les autorités étrangères de sécurité des aliments dans ces juridictions. »

Au moins deux pays ont émis des avis de rappel pour les pêches - la Nouvelle-Zélande et Singapour.

Les éclosions aux États-Unis et au Canada ont rendu malades 111 personnes, 78 aux États-Unis et 33 au Canada.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

jeudi 20 août 2020

Mouvement marginal sur les infections à STEC en Écosse

« Mouvement marginal sur les infections à STEC en Écosse », source Food Safety News.

Les niveaux d'infections à E. coli signalés en Écosse ont légèrement baissé en 2019, selon les chiffres publiés par Health Protection Scotland.

L'année dernière, il y a eu 150 cas à E. coli O157 et 108 de STEC non-O157, ce qui représente une légère diminution sur les 156 cas à E. coli O157 et 110 patients STEC non-O157 en 2018.

Quatre foyers ont été signalés. C'était moins que les six en 2018 et la moyenne de 2014 à 2018 de cinq flambées avec une fourchette de trois à neuf par an. En 2019, les flambées ont impliqué trois sérogroupes différents; deux à E. coli O157, un à O26 et un à O125. Dans les quatre cas, le principal mode de transmission était considéré comme des aliments.

Les données proviennent d'une publication de Health Protection Scotland (HPS), qui fait partie de Public Health Scotland (PHS), sur E. coli producteur de shigatoxines O157 et d'autres infections à STEC pour 2019.

Taux d'infection élevés
La surveillance renforcée de E. coli O157 et d'autres STEC est effectuée avec le Scottish E. coli O157/STEC Reference Laboratory (SERL) et les équipes du conseil du NHS de la protection de la santé. Les données sont également intégrées à d'autres sources, comme ObSurv, le système de surveillance de toutes les flambées générales de maladies intestinales infectieuses.

Les taux d'infection à E. coli O157 en Écosse ont augmenté au milieu des années 90 et restent élevés par rapport à d'autres pays du Royaume-Uni et d'Europe. Plus de 40 pour cent des personnes sont admises à l'hôpital à la suite d'une infection.

La répartition par âge de 149 cas à E. coli O157 variait de moins d'un an à plus de 90 ans. Au total, 56 pour cent des cas étaient des femmes. Les enfants de moins de 16 ans représentaient 33% des cas et 13% avaient plus de 65 ans. Comme on l'a vu les années précédentes, les enfants de moins de 5 ans avaient le taux d'infection le plus élevé. Les cas ont culminé pendant les mois d'été avec la plupart des infections au cours des deuxième et troisième trimestres de l'année, avec 65 pour cent des cas au cours de cette période.

Comme les années précédentes, les phages types (PT) 21/28 et PT8 restent les deux plus fréquemment rapportés sur la base des 135 isolats disponibles avec respectivement 33 et 32. Sur les 149 signalements à E. coli O157 en 2019, 29 n'avaient aucun gène de shigatoxine identifiable. Il s'agissait d'une légère diminution sur les 33 cas négatifs à la shigatoxine en 2018 et les 31 en 2017.

Non-O157 en Écosse
Les données de laboratoire et de surveillance sont également capturées sur les infections à STEC non-O157 qui représentent 42 pour cent de tous les rapports de STEC en Écosse. Une personne avait deux sérotypes différents de STEC non-O157, donc au total, 109 rapports de laboratoire de STEC non-O157 ont été identifiés, contre 110 en 2018 et 83 en 2017.

Vingt-quatre sérogroupes STEC non-O157 différents ont été retrouvés en 2019, plus deux sérogroupes non identifiables, dont 13 n'ont été signalés qu'une seule fois. STEC O26 était le plus fréquent avec 34 tandis que le seul autre sérogroupe à double chiffre était STEC O125 et neuf cas étaient STEC O145.

La répartition par âge des 108 cas variait de moins d'un an à plus de 80, tandis que 49 pour cent étaient des femmes. Les enfants de moins de 16 ans représentaient 29 pour cent des cas et 12 pour cent avaient plus de 65 ans. Comme les années précédentes, les enfants de moins de 5 ans avaient le taux d'infection le plus élevé.

La plupart des infections sont survenues au cours des deuxième et troisième trimestres de l'année, avec 69% des cas au cours de cette période. Le pic des semaines 41 à 44 était associé à une éclosion à E. coli O26.

Des informations sur 233 cas à E. coli ont été signalées au HPS à la suite d'entretiens avec l'équipe locale de protection de la santé; 133 à E. coli O157 et 100 de STEC non-O157. Au total, 38% des cas pour lesquels des informations étaient connues ont été admis à l'hôpital pendant au moins une nuit en raison d'une maladie. Pour E. coli O157, ce chiffre était de 45 pour cent et pour les STEC non-O157, il était de 28 pour cent.

Sur les 233 cas pour lesquels des informations étaient disponibles, 27% de tous les cas à E. coli ont contracté leur infection en dehors du Royaume-Uni. Pour à E. coli O157, 29% ont déclaré avoir voyagé en dehors du Royaume-Uni et pour les cas de STEC non-O157, le chiffre était de 24%.
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