Le blog vous avait déjà entretenu sur ce sondage de la Food
Standards Agency, Food and You, en mars
2021, en avril 2021, puis en juillet
2021. Voici donc un nouvel article où la FSA étudie les
différentes attitudes du public en matière de sécurité des
aliments, source Food
Safety News. Peu de chance que ce type d’étude soit réalisée
en France, mais faisons un vœu, la période nous permet cela …
La Food Standards Agency (FSA) au Royaume-Uni a publié une étude
sur la façon dont les attitudes et les comportements en matière de
sécurité des aliments varient selon les différents publics.
Les données du sondage Food and You ont été utilisées pour créer
sept groupes basés sur les attitudes des personnes à l'égard des
aliments et leurs comportements signalés en matière d'hygiène et
de sécurité des aliments.
La FSA a dit qu'il était important de découvrir en quoi les
approches
relatives à la sécurité des aliments diffèrent pour
comprendre qui est le plus susceptible de prendre des risques et dans
quel contexte. Cela contribue à des communications efficaces et à
façonner des règles de sécurité des aliments.
Les ‘ravitailleurs’ ont un faible niveau de confiance dans la FSA
et sont les moins susceptibles de suivre les pratiques de sécurité
des aliments en matière de propreté, de cuisson, de refroidissement
et de prévention de la contamination croisée.
Les personnes de ce groupe ont la plus faible connaissance du Food
Hygiene Rating Scheme ou FHRS (système de notation des entreprises
alimentaires au Royaume-Uni) à 67%, contre une moyenne de 87%, et
sont les moins susceptibles d'utiliser ces scores ou notes. Ils sont
les moins susceptibles de connaître les températures de
réfrigération recommandées et de vérifier les dates limites de
consommation avant de cuire ou de préparer des aliments.
Soixante pour cent des personnes de cette tranche sont célibataires,
séparées ou divorcées, 41% n'ont aucun diplôme et 21% ont plus de
75 ans.
Comportement au restaurant et à la maison
Les personnes du segment ‘grab and go’ (prendre et emporter) sont
susceptibles d'avoir une bonne connaissance du FHRS, mais une
proportion inférieure à la moyenne déclare que les scores ou notes
sont importants. Ils sont aussi généralement moins sensibilisés à
l'hygiène lorsqu'ils achètent des aliments à consommer à
l'extérieur.
Ils comprennent les dates limites de consommation, mais une
proportion inférieure à la moyenne suit les directives concernant
le refroidissement et la propreté. Il y a plus d'hommes dans ce
groupe et 39% ont entre 16 et 34 ans.
Les ‘humbles cuisiniers à la maison’ ont des niveaux de propreté
élevés et sont plus susceptibles de suivre les recommandations
concernant le lavage des mains et les aliments à consommer crus, y
compris les fruits et légumes.
Cependant, ils sont moins susceptibles de suivre les conseils
concernant la cuisson, le refroidissement et la prévention de la
contamination croisée. Ils sont plus susceptibles de laver le poulet
et la viande crus, ce qui, selon les responsables de la santé
publique, augmente le danger. Ils ont des niveaux de connaissance du
FHRS inférieurs à la moyenne et une confiance moyenne dans la FSA.
Il s'agit du groupe le plus diversifié sur le plan ethnique avec la
proportion la plus élevée de personnes appartenant à des religions
non chrétiennes.
Les ‘accros confiants à la cuisine’ sont les plus susceptibles
de suivre les pratiques conseillées. Ils ont une bonne connaissance
de la sécurité des aliments, des pratiques de stockage et du lavage
des mains et comprennent l'importance d'éviter la contamination
croisée. Ils sont les plus susceptibles de connaître la température
correcte du réfrigérateur et de la vérifier au moins une fois par
mois.
Les personnes de ce groupe sont les plus susceptibles d'utiliser
différentes planches à découper pour les aliments crus et cuits et
de décongeler généralement la viande et le poisson au
réfrigérateur.
Ils ont une bonne connaissance du FHRS et sont susceptibles
d'utiliser les notes d'hygiène lorsqu'ils choisissent un endroit
pour manger au restaurant. Ils ont également une grande confiance
dans la FSA. Près des trois quarts des personnes de ce groupe sont
mariées ou vivent avec quelqu'un et 61% sont des femmes.
Trois autres catégories
Les ‘gourmands fréquents’ ont des niveaux élevés de
connaissance du FHRS et sont plus susceptibles que la moyenne
d'utiliser des scores ou des notes d'hygiène lorsqu'ils mangent au
restaurant. Lorsqu'ils cuisinent à la maison, ils ont une
compréhension de l'hygiène supérieure à la moyenne et une bonne
connaissance de la contamination croisée.
Les personnes de ce groupe sont légèrement plus jeunes que la
moyenne, avec une proportion plus élevée de 16 à 34 ans et la
majorité sont d'origine blanche.
Les ‘dîneurs décadents’ ont la plus haute connaissance du FHRS
et un haut niveau de confiance dans la FSA. Ils sont plus
susceptibles de ne pas réchauffer les aliments plus d'une fois, mais
ont des niveaux de lavage des mains inférieurs à la moyenne avant
de préparer les aliments.
Plus de la moitié n'utilisent pas de planches à découper
différentes pour les aliments crus et cuits, mais les deux tiers
savent que les planches à découper doivent être lavées pour
éviter la contamination croisée. Ces personnes ont les revenus les
plus élevés et le niveau de qualification le plus élevé de tous
les groupes.
Les ‘cuisiniers conventionnels’ sont moins susceptibles de
vérifier les dates de péremption, de manger des hamburgers roses ou
de connaître la température recommandée du réfrigérateur.
Cependant, ils ont des niveaux de lavage des mains supérieurs à la
moyenne, sont plus susceptibles de s'assurer que les aliments sont
bien cuits et de laver les fruits et les légumes.
Ils ont une faible connaissance du FHRS et sont moins susceptibles de
dire que les scores ou notes sont importants au moment de choisir où
manger au restaurant. C'est le public le plus âgé avec un quart âgé
de 65 à 74 ans.
Communication sur la sécurité des aliments
Une autre
étude a examiné les facteurs comportementaux et les attitudes à
l'égard de la communication des messages sur la sécurité des
aliments et la manière dont ceux-ci peuvent varier selon les
publics.
Cette étude a révélé que les attitudes et les expériences
individuelles concernant les aliments variaient et qu'il y avait des
différences dans la mesure où les risques liés à la préparation,
la manipulation et le stockage étaient pris en compte.
La clarté et la crédibilité des messages étaient importantes.
Fournir des justifications claires pour des comportements
alimentaires sûrs, des conseils pratiques et faciles et faire
référence à des informations scientifiques peuvent tous aider à
impliquer les personnes.
Les personnes étaient plus préoccupées par la sécurité des
aliments s'ils avaient déjà vécu une intoxication alimentaire
personnellement ou par des amis et la famille. Les communications qui
cherchaient une réponse émotionnelle pour motiver le changement ont
rencontré des réponses mitigées.
Les résultats suggèrent des différences culturelles dans les
pratiques de sécurité des aliments. Les participants issus de
minorités ethniques ont reconnu des comportements qu'ils ont décrits
comme différents de ceux généralement recommandés, tels que laver
le poulet et réchauffer le riz. De telles actions sont présentes
depuis des générations sans que l'on perçoive de conséquences
néfastes, donc les remettre en question pourrait avoir un impact sur
la crédibilité des messages sur la sécurité des aliments.