vendredi 15 avril 2022

Des emballages ‘intelligents’ préservent les aliments et améliorent la sécurité sans déchets plastiques

«Des emballages ‘intelligents’ préservent les aliments et améliorent la sécurité sans déchets plastiques», source Harvard T.H. Chan

Un dispositif de filature par voie électrostatique ou electrospinning transforme des biopolymères biodégradables en un maillage de fibres antimicrobiennes à l'échelle nanométrique qui sont programmées pour détecter et éloigner les bactéries dangereuses et les micro-organismes d’altération des aliments.

Conserver des aliments sains frais et intacts s'accompagne souvent d'un coût environnemental sous la forme de déchets plastiques. Mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi, selon des chercheurs du Centre de nanotechnologie et de nanotoxicologie de la Harvard T.H. Chan School of Public Health et des collègues de la Nanyang Technological University de Singapour. Ils ont développé un matériau d'emballage ‘intelligent’ alternatif utilisant des protéines de maïs biodégradables, de l'amidon et d'autres biopolymères d'origine naturelle et des antimicrobiens inspirés de la nature. Cela éloigne les bactéries dangereuses et les micro-organismes d’altération des aliments et la pollution plastique de l'environnement.

L'emballage est fabriqué principalement à partir d'un type de protéine de maïs appelée zéine, qui est produite à partir de farine de gluten de maïs, un sous-produit de la production d'éthanol, et d'autres biopolymères qui peuvent être extraits des déchets alimentaires. Il contient un maillage de fibres à l'échelle nanométrique, qui ont été produites grâce à une technologie évolutive appelée électrofilage et infusées avec une combinaison de composés antimicrobiens naturels, notamment de l'huile de thym et de l'acide citrique. Les fibres ont été programmées pour détecter la présence d'enzymes de bactéries telles que E. coli et Listeria et des niveaux accrus d'humidité relative à leur surface. En réponse à ces conditions, ils libèrent de minuscules quantités d'antimicrobiens pour améliorer la sécurité des aliments et la durée de conservation.

Dans une expérience, des fraises conditionnées dans un emballage sont restées fraîches pendant sept jours avant de développer des moisissures, par rapport aux fraises conservées dans des boîtes de fruits en plastique, qui ne sont restées fraîches que pendant quatre jours. Et parce que cette protection n'est fournie qu'en cas de besoin, le goût et la composition des aliments dans les emballages sont préservés. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue de l’ACS, Applied Materials & Interfaces.

Il est urgent d'améliorer les emballages alimentaires, selon le co-responsable de l'étude, Philip Demokritou, professeur de santé environnementale à la Harvard Chan School et directeur du Nanotechnology and Nanotoxicology Center. Minimiser l’altération et les déchets contribuera à fournir à la population mondiale croissante des aliments sûrs et nutritifs. Et le plastique n'est pas une nuisance environnementale bénigne. Il se dégrade au cours de son cycle de vie et libère de minuscules fragments dans l'environnement qui se retrouvent dans notre air, notre eau et nos aliments, ce qui suscite des inquiétudes pour la santé.

«Nous avons besoin de plus de recherche sur les emballages alimentaires intelligents durables et biodégradables comme celui-ci afin que les fabricants puissent commencer à fabriquer ces matériaux de manière évolutive», a dit Demokritou. «De nombreuses entreprises se concentrent sur le développement de technologies et de matériaux durables. Et je suis très optimiste que nous verrons une escalade de leur utilisation dans de nombreux produits dans un proche avenir.

La technologie brevetée et le matériau utilisé dans l'emballage intelligent ont suscité l'intérêt de l'industrie, et des efforts sont en cours pour une utilisation commerciale potentielle, a dit Demokritou.

Merci à Joe Whiworth de m'avoir transmis l'information.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

jeudi 14 avril 2022

Cas groupés de SHU et d’infections à STEC en lien avec la consommation de pizzas de marque Buitoni: le nombre total de cas de SHU a tendance à se tabiliser

«Investigation de cas groupés de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infections à E. coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®. Point de situation au 13 avril 2022.», source Santé publique de France du 14 avril 2022.

Santé publique France et le Centre national de référence (CNR) E. coli et son laboratoire associé (Institut Pasteur, Paris, et Laboratoire de microbiologie de l’hôpital Robert Debré, Paris), en lien avec la Direction générale de l’Alimentation, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, et en coordination avec la Direction générale de la Santé, investiguent depuis le 10/02/2022 une augmentation du nombre de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) pédiatriques et d’infections à Escherichia coli producteurs de Shiga-toxine (STEC).

Les investigations épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité menées depuis cette date ont confirmé un lien entre la survenue de ces cas groupés et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de marque Buitoni contaminées par des bactéries STEC. Le 18/03/2022, l’entreprise a procédé au retrait-rappel de l’ensemble des pizzas de la gamme Fraîch’Up, commercialisées depuis juin 2021 et les autorités ont demandé aux personnes qui détiendraient ces pizzas de ne pas les consommer et de les détruire.

Le nombre total de cas de SHU en lien avec la consommation de ces pizzas semble se stabiliser depuis le retrait-rappel.

Cas de SHU en France : point de situation au 13/04/22
Au 13/04/2022, 53 cas confirmés ont été identifiés, dont 51 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Pour 26 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.

Selon Santé publique France, «Au 28 mars 2022, 75 cas sont en cours d'investigation, dont 41 cas de SHU présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés, soit 14 cas de plus par rapport au dernier point de situation du 17 mars (il s’agit en fait du 18 mars -aa). 34 cas supplémentaires sont en cours d’investigation.

Ces 53 cas sont survenus chez 52 enfants et 1 adulte, ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 16/03/2022 (semaine 11) (figure 1). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines. Ces 53 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Normandie (1 cas) (figure 2).

Les 52 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 23 (44%) sont de sexe féminin ; 46 (88%) ont présenté un SHU, 6 (12%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU [un adulte précédemment signalé dans le point de situation du 06/04/2022 a finalement été infirmé après résultat complémentaire].

Courbe épidémique : nombre de cas confirmés de SHU et d’infections à STEC (N=51), par semaine de début des symptômes - France métropolitaine, semaines 3 à 11, 2022
Il me semble que Santé publique France aurait pu aussi rapporter que le 6 avril, le préfet du Nord a décidé de l’arrêt de l’usine de production depizzas à Caudry.


Mise à jour du 19 avril 2022L’avocat Pierre Debuisson, qui défend une quarantaine de familles de victimes, juge le temps de réaction trop lent : «Les premières hospitalisations se sont produites en janvier et les lignes de production de l’usine n’ont été fermées que le 18 mars. On a laissé les produits s’écouler et d’autres enfants être contaminés.» source Le Monde du 19 avril 2022.

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Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder, point au 12 avril 2022 par Santé publique France

Publié le 14 avril 2022, par Santé publique France voici le point de situation au 12 avril 2022 de l’«Epidémie internationale de salmonellose chez des jeunes enfants en lien avec la consommation de produits de la marque Kinder».

Point au 12/04/22 suite au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium.

À la suite des investigations menées par les autorités sanitaires belges, conjointement avec leurs homologues anglais, européens et notamment français, l’entreprise Ferrero a procédé le 5 avril 2022 au rappel de plusieurs produits de gamme Kinder fabriqués dans une usine en Belgique en raison d’une suspicion de contamination par Salmonella Typhimurium. Le 8 avril 2022, le rappel concernait finalement l’ensemble des produits Kinder issus de cette usine, indépendamment de leur date de péremption. 

Cas de salmonellose en France au 12 avril 2022
Au total, à la date du 12/04/2022 : 33 cas ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.

Il y avait 21 cas pour le point du 6 avril 2022.

Les cas sont répartis sur 11 régions : Ile-de-France (6 cas), Grand-Est (5 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (4 cas), Hauts-de-France (4 cas), Nouvelle-Aquitaine (3 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas), Normandie (2 cas), Bourgogne-Franche-Comté (2 cas), Bretagne (2 cas), Corse (1 cas), et Occitanie (1 cas), avec un âge médian de 4 ans, et 17 garçons et 16 filles.

Vingt-deux cas ont pu être interrogés par Santé publique France. Tous les cas rapportent, avant le début de leurs symptômes, la consommation de chocolats de la marque citée ici. Neuf personnes ont été hospitalisées pour leur salmonellose, toutes sorties depuis. Aucun décès n'a été rapporté.

Santé publique France continue ses investigations auprès des familles n’ayant pas encore pu être jointes. 

Le retrait et rappel le 05/04 des produits concernés de la marque Kinder, élargi le 08/04 à l'ensemble de la production par l'usine Belge avec fermeture de celle-ci par les Autorités Belges, devrait limiter la survenue en France de nouveaux cas de salmonellose dans les prochains jours/semaines.

Pour connaître la liste des des produits concernés par le retrait-rappel : https://rappel.conso.gouv.fr/

A signaler que RappelConso publie le 13 avril, un avis de rappel de produits de la marque Kinder figurant pourtant dans la liste des produits rappelés par Ferrero France le 9 avril 2022. Cela est confirmé par un communiqué de la DGCCRF du 14 avril 2022, intitulé pudiquement, Complément d’informations lié au retrait-rappel de produits de la marque Kinder en raison d’une contamination à Salmonella Typhimurium.

Santé publique France termine ainsi son communiqué,
Afin de limiter la transmission de personne à personne (en particulier au sein des foyers avec de jeunes enfants), il est recommandé de bien se laver les mains avec eau et savon après être allés aux toilettes, après avoir changé son enfant, et avant de faire la cuisine.
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France: La sécurité des aliments en question. Chroniques d'évènements largement prévisibles

Titre en Une du journal Le Figaro du 14 avril 2022
Comme les trains qui ne sont jamais à l'heure, on ne parle de sécurité des aliments que quand il y a des soucis, des problèmes voire des épidémies de maladies d'origine alimentaire, comme en ce moment. Le blog vous en avait déjà entretenu dans un article sur nos médias, voir Quand des médias propagent une rumeur, présence de Listeria monocytogenes ne signifie pas listériose !

Bref les médias parlent de ce qui les intéressent, et c'est sans doute normal, mais parlent-t-ils du nombre vertigineux (4 448 à la date d'aujourd'hui) de rappels de produits alimentaires depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso, un site officiel sensé répertorier les avis de rappels des produits alimentaires. Parlent-ils des plus de 400 avis de rappel liés à la présence de Listeria monocytogenes ?

Le Figaro du 14 avril 2022 a néanmoins le mérite de faire un tour de la question en 3 pages pleines, ce qui n'est pas rien ... Un peu tous les sujets sont passés en revue et un volet important est consacré aux victimes avec Le témoignage bouleversant des parents d'une victime des pizza contaminées. Le blog vous avait déjà proposé des témoignages et vous pourrez retrouver cela dans Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard . Trois ans après les faits, la justice n'est passée dans une affaire steak hachée contaminée. Et dire que même l'usage du thermomètre alimentaire pour contrôler la cuisson des steaks hachés n'est pas recommandée par nos autorités sanitaires, jusqu'à quand !

Une critique à cet article du Figaro, l'interview plus militante que professionnelle d'un représentant de l'ONG UFC Que Choisir. Il en est resté à un classique, la baisse des toxi-infection alimentaires collectives par rapport à ce qui était courant autrefois. Autrefois n'est pas aujourd'hui, il suffit de lire les données de Santé publique France pour ce rendre compte du contraire, à l'exception de 2020, année Covid s'il en est. 
Je lui conseillerai la lecture édifiante de Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013.
Par ailleurs, cela se saurait si les industriels utilisaient « des autocontrôles dont les procédures sont validées par les services de l'Etat. » C'est même le maillon faible de la démarche sécurité des aliments voulue par l'UE, la validation des autocontrôles !

Cela étant, je prie le lecteur de lire ou de relire les quelques articles du blog pour tenter de comprendre comme on a pu en arriver là, il n'y a pas de surprises, tout a été voulu, pensé et écrit par la Commission européenne baisse des contrôles, baisse des effectifs, mise en oeuvre d'applications informatiques du type SignalConso et RappelConso, sensées compenser le manque de personnel, etc., etc.


Il y a en a pour tout le monde, mais plutôt que de parler de pourcentages, voici quelques chiffres qui donnent à réfléchir et aussi pour ceux qui ont décidé cela, le ministre de l'Agriculture ou même le président de la République de l'époque (2012-2017), sans oublier le cynisme du ministre de l'économie et des finances, plus récemment. Voici donc les chiffres des inspections en sécurité des aliments publiés par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, ça donne le vertige, 
2012 : 86 239
2013 : 82 729
2014 : 78 000
2015 : 76 000
2016 : 55 000
2017 : 54 000
2018 : 57 500
2019 : 58 200
2020 : 41 600
2021 : 48 775

Le plus grave est parfois ailleurs, avoir une entreprise alimentaire, Buitoni, qui a des traces de rongeurs et qui ne soit pas fermée immédiatement est proprement inacceptable ! Le décalage entre l'inspection et l'arrêté préfectoral a été bien trop long.

Ailleurs aussi se trouve l'absence systématique de communication, de transparence et d'information du public par toutes nos autorités qui tentent difficilement, non pas de cacher, mais de diminuer autant que possible leur responsabilité voire de l'organiser. Il y a là une vaste entreprise de déresponsabilisation qui n'est pas propre au sanitaire.

La DGCCRF participe aussi au dispositif de sécurité des aliments. Mais cela n'est pas sans raté, RappelConso publie le 13 avril, un avis de rappel de produits de la marque Kinder figurant pourtant dans la liste des produits rappelés par Ferrero France le 9 avril 2022. Cela a été confirmé par un communiqué de la DGCCRF du 14 avril 2022, intitulé pudiquement, Complément d’informations lié au retrait-rappel de produits de la marque Kinder en raison d’une contamination à Salmonella Typhimurium. Pas facile quand il y a moins de personnel, n'est-ce pas ?

Ainsi, comment interpréter cette publication du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation du 7 avril 2022, Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ?, où l'on découvre cette phrase,  «Le système d’alertes sanitaires est efficace : des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.»
Les consommateurs touchés par les épidémies liées aux produits Ferrero et Buitoni Nestlé apprécieront cela à sa juste valeur !

En dernier lieu, une fin bien triste mais qui mis du temps à arriver, voici qu’on apprend en toute «transparence» que la page Alerte Alimentation (site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) vient de cesser d’être. En effet, si vous pointez sur le lien précité d’Alerte Alimentation, vous aboutissez désormais sur RappelConso.
Pour mémoire, la dernière Alerte Alimentation, qui a eu lieu le 17 juillet 2021, concernait le «Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles», une pécadille qui avait entraîné 45 cas de salmonelloses (dont 27 concernent des enfants). Et depuis cette date, plus rien, pas d'information, il ne semblait pas nécessaire de changer les choses, mais les évènements en auront décidé autrement ...

Complément du 20 avril 2022Dans un référé de la Cour des Comptes du 12 mars 2018, il faut sortir l'artillerie lourde pour avoir des informations, «L’action de la DGCCRF en matière de protection économique du consommateur», il est rapporté,
Les effectifs, en baisse à partir de 2008, se sont stabilisés depuis 2013 avec environ 1 400 équivalents temps pleins travaillés consacrés à protection économique du consommateur.
Le nombre d’établissements contrôlés a baissé de 24 % entre 2011 et 2016. 

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mercredi 13 avril 2022

Effet saisonnier lié aux épidémies à E. coli dans la laitue romaine

Que seraient les Etats-Unis sans leurs épidémies régulières à E. coli liées à de la laitue romaine ? Voici donc «Effet saisonnier de l'automne lié aux épidémies à E. coli dans la laitue romaine en sachet», source ARS USDA.

Des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) ont commencé à découvrir un profil des épidémies saisonnières à E. coli O157:H7 liées à de la laitue romaine en sachet.

Le fait que les épidémies d'infection à E. coli O157:H7 liées à de la laitue romaine soient plus fréquemment associées à la laitue cultivée commercialement et récoltée à la fin des saisons de croissance en Californie et en Arizona est reconnu depuis plusieurs années. Bien que la contamination des produits de laitue soit rare, entre 1998 et 2019, 36 épidémies remontant à la laitue ont été enregistrées par les Centers for Disease Control and Prevention. La plupart de ces épidémies concernaient de la laitue romaine récoltée à l'automne sur la côte centrale de la Californie, comme à Salinas, et à la fin de l'hiver dans le sud de la Californie et en Arizona. Ces deux États sont les principales régions productrices de laitue aux États-Unis avec une production agricole évaluée à près de 2,7 milliards de dollars en 2021.

Pour commencer à démêler les causes de ces épidémies saisonnières, notre équipe de recherche a examiné divers facteurs pour identifier les conditions susceptibles d'augmenter la survie de E. coli sur de la laitue fraîchement coupée que nous avons cultivée à Salinas, et transformée et entreposée au froid dans un emballage sous atmosphère modifiée comme cela se fait commercialement», a dit la microbiologiste de l'ARS, Maria Brandl, avec la Produce Safety and Microbiology Research Unit de l’ARS Western Regional Research Center à Albany, Californie, et responsable de l'étude.

L'une des conclusions les plus importantes de cette étude est que E. coli a survécu en moyenne 5,6 fois mieux dans la laitue romaine conditionnée, réfrigérée ey récoltée à l'automne que sur les mêmes variétés récoltées à la fin du printemps.

«Nous avons également constaté que parmi les variétés romaines à durée de conservation plus longue et plus courte dans cette étude, le taux de détérioration de la variété à longue durée de conservation était significativement plus élevé lors de la récolte à l'automne qu'au printemps. J'ai également observé cela dans des études précédentes, mais l'importance pour E. coli sur la laitue n'avait pas été testée. Ici, nous avons montré qu'une plus grande détérioration de la laitue d'automne était associée à une meilleure survie des pathogènes», a expliqué le co-auteur de l'étude, le généticien de l'ARS, Ivan Simko, de la Crop Improvement and Protection Research Unit à Salinas, Californie.

De plus, l'équipe de recherche, qui comprenait la biologiste Susan Leonard et d'autres de la FDA des États-Unis, a démontré que la communauté bactérienne présente sur la laitue romaine en sachet différait selon la saison, l'état de détérioration de la laitue et si la survie de E. coli sur la laitue était élevée ou faible. Cela suggère un potentiel d'utilisation du microbiome comme indicateur de la qualité microbienne de la laitue en sachet fraîchement coupée.

Les chercheurs ont été un peu surpris de trouver de telles différences dans la survie de E. coli dans les laitues récoltées à l'automne par rapport à celles récoltées au printemps, car de nombreuses hypothèses actuelles sur la saisonnalité des épidémies liées à la laitue se concentrent sur les différences de prévalence du pathogène E. coli dans l'environnement.

«Bien que la prévalence puisse également être impliquée, nos résultats indiquent fortement que la laitue romaine récoltée à l'automne et les communautés microbiennes qu'elle héberge ont des caractéristiques intrinsèques qui en font un meilleur endroit pour E. coli pour survivre dans les produits fraîchement coupés. Ce sont les prochains domaines que nous voulons étudier. Par exemple, est-ce quelque chose que nous pourrions essayer de manipuler à long terme grâce à la physiologie et à la sélection des plantes, et à l'ingénierie du microbiome ? Et cette tendance serait-elle également observée pour la survie de E. coli sur le terrain ? Nos observations sont définitivement ouvertes une toute nouvelle branche d'enquête sur la saisonnalité des épidémies», a dit Brandl.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.

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Nouveau point en Belgique avec «déjà 29 infections à la salmonelle en Belgique liées à l'usine Ferrero d'Arlon».

Alors que l’ECDC et l’EFSA notait le 12 avril 2022 qu’en Belgique, il n’y avait aucun cas confirmé et 26 cas probables, voici que l’AFSCA deBelgique et Sciensano rapporte dans un communiqué conjoint du 13 avril, à propos de «Salmonelle chez Ferrero - Déjà 29 infections à la salmonelle en Belgique liées à l'usine Ferrero d'Arlon».

Depuis quelques semaines, plusieurs cas de salmonellose ont été signalés en Europe, liés à une contamination dans l'usine Ferrero d'Arlon. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), le Laboratoire National de Référence de Salmonella Sciensano et les Communautés (Agence Soins et Santé, Aviq et GGC Bruxelles) mènent depuis lors une enquête sur les éventuelles infections à la Salmonelle liées en Belgique. Sur base d'analyses détaillées de l'ADN de différents échantillons (échantillons de selles) provenant de patients belges, 29 cas peuvent actuellement être liés à cette épidémie de salmonelles.

Entre-temps, des infections ont été signalées dans 8 pays européens et au Royaume-Uni. 150 cas ont déjà pu être confirmés génétiquement (par analyse de l'ADN) et épidémiologiquement (en interrogeant les patients). Dans ces pays - y compris la Belgique - des enquêtes complémentaires sur d'autres cas suspects sont en cours.

En plus des 29 cas pour lesquels un lien avec cette épidémie de salmonelles a déjà été trouvé, une vingtaine de cas supplémentaires de salmonelles survenus ces derniers mois dans notre pays sont également considérés comme suspects. Les analyses génétiques approfondies des échantillons de selles menées par Sciensano et les questionnaires aux patients que les Communautés ont entamés, doivent fournir la réponse à la question de savoir si ces cas sont effectivement liés à Ferrero à Arlon.

L'enquête à l'usine d'Arlon et la détermination de la cause possible des infections à la salmonelle sont toujours en cours d’investigation. Une enquête a également été ouverte par le Parquet du Luxembourg. Désormais, seul le Parquet communiquera sur cette enquête. Pour sa part, l'AFSCA continuera bien entendu à informer les consommateurs.

Retrait de l'agrément d'usine et rappel de produits
L’AFSCA a décidé la semaine dernière de retirer l'autorisation de l'usine d'Arlon et de rappeler tous les produits de la gamme Kinder qui y sont fabriqués. L’AFSCA suit de près toutes les mesures prises par Ferrero et ne délivrera une nouvelle autorisation que si Ferrero peut offrir les garanties nécessaires de conformité aux règles et exigences en matière de sécurité alimentaire. D'ici là, aucun nouveau produit ne pourra être mis sur le marché par l'usine d'Arlon.

Commentaire
Trois observations, l’une de forme, je rappelle que le Royaume est toujours en Europe, mais plus dans l’Union européenne; heureusement que le Royaume-Uni soit encore en Europe, car sans lui, l’alerte n’aurait pas été lancée. La seconde observation concerne l’action judiciaire qui est entre les mains du parquet du Luxembourg. Cela va être encore un peu compliqué pour les plaignants. Personnellement, je n’ai un avocat à conseiller, sans doute le meilleur et le plus humain dans ces affaires de sécurité des aliments, Bill Marler.
Et, troisième observation, «Le premier patient a été en décembre, le mois même où une contamination a été détectée. Les produits prennent jusqu'à 2 mois de la fabrication à la vente, donc quelque chose ne correspond pas à ce qui a été déclaré par Ferrero à propos de la contamination par Salmonella». Source Joe Whitworth.

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Problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée à du chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero»

Joe Whitworth de Food Safety News a l’excellente idée de regarder du côté des «Des problèmes de chronologie soulevés dans l'épidémie à Salmonella dans plusieurs pays attribuée au chocolat de la marque Kinder de chez Ferrero» et nous propose un article paru le 13 avril 2022.

La date de la premier cas de maladie dans une épidémie à Salmonella liée au chocolat Ferrero ne correspond pas au moment où la contamination a été détectée, selon deux agences de l'UE (EFSA et ECDC -aa).

En d'autres termes, «Le premier patient a été en décembre, le mois même où une contamination a été détectée. Les produits prennent jusqu'à 2 mois de la fabrication à la vente, donc quelque chose ne correspond pas à ce qui a été déclaré par Ferrero à propos de la contamination par Salmonella.»

Ferrero a rappelé de nombreux produits Kinder, y compris des produits étiquetés pour Pâques, dans le monde entier.

Au total, 156 cas à Salmonella Typhimurium monophasique ont été signalés dans 10 pays de l'UE et au Royaume-Uni, ont dit l’ECDC et l’EFSA. La grande majorité des malades ont moins de 10 ans et beaucoup ont été hospitalisés.

Le délai entre la fabrication et la vente au détail est compris entre 55 et 60 jours. Le fournisseur de matières premières pour les produits de marque Kinder est dépendant des lots, mais il n'y a eu aucun changement au cours de l'année écoulée.

Les responsables de l'UE ont déclaré que le premier cas au Royaume-Uni en décembre ne peut s'expliquer par une contamination découverte dans l'usine de transformation au cours du même mois. Cela suggère que si l'usine en Belgique était la seule source d'infection, la contamination dans la chaîne de production s'est produite plus tôt.

Selon l'EFSA et l'ECDC, il existe des lacunes dans les informations qui doivent être étudiées pour comprendre la cause profonde, le moment et les facteurs à l'origine de la contamination, y compris l'utilisation la plus large possible de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation.

Infections confirmées et probables
Le premier patient était au Royaume-Uni le 7 janvier 2022, avec une date de prélèvement du 21 décembre 2021. À la mi-février, le Royaume-Uni a signalé un cluster de 18 cas à l’ECDC. La dernière date de prélèvement provient du Royaume-Uni le 28 mars 2022.

Le Royaume-Uni compte 65 cas confirmés, la France 25, l'Irlande 15, l'Allemagne six, la Suède quatre, les Pays-Bas deux et un patient chacun a été signalé au Luxembourg et en Norvège. La Belgique compte 26 cas probables, l'Allemagne en a quatre et l'Espagne en a un. En Autriche, six personnes, dont cinq enfants âgés de 3 à 6 ans, ont été infectées par la souche épidémique entre janvier et mars.

Dans l'ensemble, 88 des 101 personnes malades interrogées dans 10 pays ont déclaré avoir consommé divers produits au chocolat Ferrero, principalement des œufs en chocolat au lait avec un petit jouet à l'intérieur ou de petites pralines au chocolat de forme ovale.

Les autorités belges ont retiré l'agrément du site de production car l'entreprise n'était pas en mesure de fournir des garanties concernant la gestion de la contamination ou la sécurité de ses produits. Une enquête pénale a également été ouverte, selon des médias.

Ferrero a reconnu qu'il y avait des «inefficacités internes», créant des retards dans l'obtention et le partage d'informations, ce qui a eu un impact sur la rapidité et l'efficacité des enquêtes.

Des positifs en décembre et janvier
Salmonella Typhimurium monophasique correspondant à la souche du foyer a été identifiée à l'usine d'Arlon mi-décembre 2021 par une analyse interne. La production a été arrêtée, le produit semi-fini concerné a été détruit et un nettoyage en profondeur des lignes a été effectué. Certains produits finis fabriqués du 10 au 15 décembre ont été bloqués puis mis sur le marché après une enquête interne.

Une étape de transformation impliquant du babeurre était le point de contamination possible. L'origine de la contamination était un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières, qui a été retiré, nettoyé et reconnecté après un test négatif. Les produits à base de chocolat ont été distribués dans toute l'Europe et dans le monde après des tests négatifs à Salmonella.

En janvier, des prélèvements de produits semi-finis et finis et de surfaces étaient positifs pour Salmonella. Le dernier positif à Salmonella a été enregistré le 11 janvier 2022 dans deux réservoirs de babeurre.

L'usine d'Arlon fabrique environ 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année dans le monde. La distribution comprend plus de 60 pays allant de la majeure partie de l'Europe, des États-Unis, de l'Argentine, de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de Singapour, de Hong Kong et du Mexique.

NB: On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

Aux lecteurs du blog
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mardi 12 avril 2022

Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés. Point au 12 avril, selon l'EFSA et l'ECDC

 
«Évaluation urgente: Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella lié à des produits chocolatés», source EFSA et ECDC du 12 avril 2022.

Dans leur évaluation rapide des risques, l’EFSA et l’ECDC ont identifié des produits à base de chocolat fabriqués par une entreprise dans son usine de production belge comme étant à l'origine du foyer épidémique de Salmonella.

Au 8 avril 2022, 150 cas confirmés et probables (versus 142 au 8 avril 2022) à Salmonella Typhimurium monophasique avaient été signalés dans neuf pays de l'UE/EEE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède) ainsi qu’au Royaume-Uni, le premier cas étant apparu le 21 décembre 2021 au Royaume-Uni. Les infections se sont produites principalement chez des enfants de moins de 10 ans.

En décembre 2021, S. Typhimurium avait été détectée dans un réservoir de babeurre de l'établissement belge de l'entreprise en question lors de ses propres contrôles. L'entreprise avait alors mis en place des mesures d'hygiène et renforcé l'échantillonnage ainsi que les analyses sur les produits et sur l'environnement de transformation. Après des tests négatifs à Salmonella, les produits chocolatés avaient ensuite été distribués en Europe et dans le reste du monde. Fin mars 2022, lorsque les données de séquençage de la bactérie ont été rendues disponibles, les scientifiques ont pu relier les cas humains d’infection à l'établissement belge grâce à des techniques avancées de typage moléculaire.

À partir du 2 avril 2022, les autorités nationales compétentes ont commencé à diffuser des avertissements de santé publique et l'entreprise a procédé au rappel volontaire de produits et de lots spécifiques dans divers pays. Le 8 avril 2022, suite à des contrôles officiels, l'autorité de sécurité alimentaire (AFSCA) en Belgique a retiré à l’entreprise son autorisation de production. L'entreprise a par ailleurs rappelé l’ensemble des produits fabriqués au sein de son établissement belge, quel que soit leur numéro de lot ou leur date de péremption.

Selon les experts de l'EFSA et de l'ECDC, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la source exacte et le moment précis de la contamination ainsi que les facteurs possibles qui y ont contribué. L’évaluation d'une utilisation plus large de matières premières contaminées dans d'autres usines de transformation devra également être effectuée.

Le typage moléculaire n'étant pas systématiquement pratiqué dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas être détectés.

Toutes les questions relatives aux rappels de produits en cours et aux conseils aux consommateurs peuvent être adressées aux autorités nationales de sécurité alimentaire.

On lira Multi-country outbreak of monophasic Salmonella Typhimurium sequence type (ST) 34 linked to chocolate products.

Nombre de cas confirmés et probables de S. Typhimurium monophasique et proportion d'hospitalisations par pays, au 8 avril 2022
Mise à jour du 13 avril 2022. On aura noté que la notification au RASFF de l'UE date du 25 mars 2022 par la Commission européenne. On a connu le réseau d'alerte rapide plus rapide, mais que dire des Etats membres qui ont effectué, pour la Fance, des rappels qu'à partir du 5 avril 2022.

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