mercredi 6 avril 2022

Affaire Buitoni : le préfet du Nord décide l’arrêt de l’usine de production de pizzas à Caudry

«Affaire Buitoni : le préfet du Nord décide l’arrêt de l’usine de production de pizzas à Caudry», source article de Virginie Charpenet dans Terres et Territoires.

Dans un arrêté préfectoral daté du 1er avril, le préfet du Nord annonce la fermeture jusqu’à nouvel ordre de l’usine Buitoni de production de pizzas à Caudry (59).

Le préfet du Nord a annoncé le 6 avril l’interdiction de la production industrielle de pizzas sur le site Buitoni de Caudry (59). Cette décision faite suite à des contaminations à la bactérie Escherichia coli en lien avec la consommation de pizzas de la gamme Fraîch’Up. 75 cas ont été recensés pour l’heure, dont 16 dans les Hauts-de-France. Deux enfants sont morts à cause des complications rénales provoquées par la bactérie.

« Manquements graves »
La décision du préfet de fermer le site de Caudry intervient après deux enquêtes menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), indique la préfecture dans un arrêté du 1er avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

La reprise de l’activité est désormais conditionnée à la «mise en conformité avec la réglementation en vigueur en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des denrées constatées».

Par ailleurs, une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d’autrui» a été confiée au pôle santé publique du parquet de Paris.


Mise à jour du 7 avril 2022. A noter, le 7 avril, une notification par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans de la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 mentionné dans l'épidémie en France.

Mise à jour du 9 avril 2022La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).


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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

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