samedi 28 mai 2022

Canada: Éclosion d'infections à l'hépatite A liées aux fraises biologiques fraîches importées. Mais, au fait, elles viennent d'où ces fraises ?

Nos amis canadiens sont pudiques. Quand il y a un avis de santé publique, comme c’est le cas dans l’avis ci-après, ils ne souhaitent pas citer le pays à l’origine de la contamination, sans doute pour ne pas offenser le pays en question, que sais-je, ils sont comme ça nos amis canadiens …

«Avis de la santé publique : Éclosion d'infections à l'hépatite A liées aux fraises biologiques fraîches importées», source Santé publique du Canada.

Le 27 mai 2022 - Premier avis
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec ses partenaires provinciaux en santé publique, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et Santé Canada pour enquêter sur une éclosion d'infections à l'hépatite A dans deux provinces: l'Alberta et la Saskatchewan.

Selon les conclusions de l'enquête à ce jour, la consommation de fraises biologiques fraîches importées est la source probable de l'éclosion. Bon nombre des personnes qui étaient malades ont déclaré avoir mangé des fraises biologiques fraîches avant que leur maladie ne survienne.

Ces fraises biologiques fraîches importées ont été achetées entre le 5 et le 9 mars 2022 dans les magasins Co-op en Alberta et en Saskatchewan et ne sont plus disponibles à l'achat au Canada.

Cependant, vérifiez votre congélateur pour ces fraises si vous les aviez achetées et congelées pour les manger plus tard. Ne mangez pas ces fraises. Jetez les fraises biologiques fraîches qui ont été achetées entre le 5 et le 9 mars 2022 dans les magasins Co-op en Alberta et en Saskatchewan. Si vous ne savez pas d'où viennent les fraises, jetez-les. (Effectivement, on ne sait pas d’où elles viennent, puisque Santé publique du Canada ne le dit pas. -aa)

Si vous soupçonnez avoir été exposé à ces fraises biologiques ou si vous présentez des symptômes d'infection à l'hépatite A, consultez immédiatement votre fournisseur de soins de santé. La vaccination peut prévenir une infection à l'hépatite A si elle est administrée dans les 14 jours suivant l'exposition.

Résumé de l'enquête
En date du 27 mai 2022, 10 cas d'hépatite A confirmés en laboratoire faisaient l'objet d'une enquête dans deux provinces: l'Alberta (4) et la Saskatchewan (6). Les personnes sont tombées malades entre le début et la mi-avril 2022. Les personnes qui sont tombées malades ont entre 10 et 75 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

L'ACIA mène une enquête sur la salubrité alimentaire des fraises biologiques fraîches achetées entre le 5 et le 9 mars 2022 dans les magasins Co-op en Alberta et en Saskatchewan. À l'heure actuelle, aucun avis de rappel d'aliments n'est associé à cette éclosion.

Mise à jour du 1er juin 2022. Il semblerait que les fraises bio proviennent du Mexique, selon Food Safety News.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

Etats-Unis: L'épidémie de salmonellose liée au beurre d’arachide se développe à mesure que de plus en plus d'aliments sont rappelés

Etats-Unis: L'épidémie de salmonellose liée au beurre d’arachide se développe à mesure que de plus en plus d'aliments sont rappelés, source CIDRAP News.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont signalé le 26 mai deux autres cas à Salmonella Senftenberg liés à une épidémie liée au beurre d'arachide, portant le total national à 16 personnes de 12 États.

La dernière apparition de la maladie est le 2 mai et, parmi les personnes disposant d'informations disponibles, deux ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé. Le CDC a dit que le nombre réel de personnes infectées est probablement beaucoup plus élevé, étant donné que la plupart des gens se rétablissent sans avoir besoin de soins et en raison du retard à confirmer que les cas de maladie font partie d'une épidémie. (cela me rappelle quelque chose en France avec Buitoni Nestlé et ses pizzas -aa)

Des entretiens avec des patients malades ont révélé que la plupart avaient mangé du beurre d'arachide de la marque Jif, et le 20 mai, JM Smucker, qui fabrique Jif, a rappelé des types de beurre d'arachide Jif. De plus, 13 entreprises ont rappelé leurs produits tels que des bonbons et des plateaux de collations préemballés contenant des portions de beurre d'arachide Jif rappelé.

On lira aussi l’article de Bill Marler, More sickened with Salmonella Senftenberg by Jif Peanut Butter – Questions need to be asked (Plus de personnes malades avec Salmonella Senftenberg par du beurre d’arachide Jif. Des questions doivents être posées).

Le rappel de beurre d'arachise s'étend au Royaume-Uni et à Singapour.

Mise à jour du 31 juillet 2022. Le CDC a annoncé le 27 juillet la fin de l'épidémie à Salmonella Senftenberg avec cinq autres cas signalés, portant le total à 21 dans 17 États.

La dernière apparition de la maladie remonte au 24 mai. Sur 13 personnes disposant d'informations disponibles, 4 ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

Dans une mise à jour sur l'enquête, le CDC a déclaré que la FDA avait séquencé des échantillons environnementaux prélevés dans les installations de la société à Lexington, Kentucky, en 2010, constatant que l'échantillon environnemental correspondait étroitement à la souche de l'épidémie.

Dans un tweet, le CDC a averti les consommateurs que même si le beurre de cacahuète et les aliments qui en sont issus ne devraient plus être dans les rayons des magasins, ils pourraient toujours être chez les consommateurs. Il a exhorté les consommateurs à vérifier leurs fournitures et à jeter ou à retourner tout beurre de cacahuète rappelé.

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vendredi 27 mai 2022

Ferrero, un mea culpa, mais pas de réponses aux questions

Après l'interview du directeur général de Ferreo au Parisien, les avis sont partagés, responsable mais pas coupable ? C'est désormais un classique en France !

Coup de com or not coup de com ? Bref, il y en a pour tout le monde ...

En achetant mon journal préféré chez mon marchande jurnaux ce matin, une dame me disait en regardant la Une du Parisien (voir photo) que le directeur général ne pouvait pas être responsable de ce qui passait dans l'usine au niveau du nettoyage ...
Et pourtant, bien sûr que si, il est responsable !

Pour mémoire, à la date du 4 mai 2022, 81 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.
Ce n’est pas rien !

«Est-ce qu’il y a eu défaillance ? Oui, c’est très clair. Est-ce qu’il y a eu négligence ? Non. Arlon n’est pas une usine poubelle.», selon le directeur général.
Ferrero reconnait qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations.
Ce n’est pas rien !

Enfin, faut-il le (re)rappeler il y a toujours la question sans réponse sur les cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.
Ce n’est pas rien !

Sans compter les nombreuses questions qui font que tantôt on nous parle de tank de babeurre, tantôt de matière grasse laitière anhydre, ce qui n’est pas du tout le même produit.
Ce n’est pas rien !

En tout cas, pour l'avocat rouennais Jérémy Kalfon, «Ferrero n'a pas les bonnes réponses».

Après l'inquiétude, c'est l'heure de la contre-attaque judiciaire. L'avocat rouennais Jérémy Kalfon défend aujourd'hui 14 familles face au géant de l'agroalimentaire Ferrero. Leur point commun : leurs enfants sont tombés malades après avoir mangé des chocolats Kinder, contaminés à la salmonelle. Certains d'entre eux ont dû être hospitalisés. Aujourd'hui, ces familles demandent des réponses et ne se sentent pas toujours écoutées.

«Ce qui est étonnant, c'est qu'aucune famille ne m'a parlé d'indemnisations, explique l'avocat, qui était l'invité de France Bleu Normandie, ce jeudi 26 mai. Ce qui a motivé les plaintes c'est l'attitude de Ferrero tout au long de ce scandale.»

Il poursuit: «Vous avez des contaminations qui vont se dérouler pendant plusieurs mois, de décembre à avril. A l'issue de cette contamination, une fois que les familles avaient identifié la cause de cette contamination, elles ont contacté Ferrero. Elles ont eu plusieurs types de réponses. Certaines c'était de dire «c'est de votre faute, on ne donne pas de chocolat à de jeunes enfants ». Ensuite, quand le scandale a éclaté, Ferrero a mis en place un numéro vert et le seul dispositif mis en place par Ferrero ça a été la distribution de bons d'achat pour de Kinder. Ferrero dans cette affaire n'a pas les bonnes réponses malheureusement.»

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira aussi Scandale alimentaire : Ferrero, un mea-culpa tardif ? 

Aux lecteurs du blog
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Norvège: Foyers de cas d'intoxications alimentaires stables mais le nombre de cas de maladies en baisse en 2021

«Norvège: Foyers de cas d'intoxications alimentaires stables mais le nombre de cas de maladies en baisse en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 27 mai 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'intoxications alimentaires en Norvège est resté stable, mais moins de personnes ont été malades en 2021 par rapport à l'année précédente.

Au total, 25 foyers de cas d'origine alimentaire ont été annoncés l'an dernier, ce qui est comparable aux 23 en 2020, mais en baisse par rapport aux 46 en 2019 et 52 en 2018.

Dans l'ensemble, 327 personnes sont tombées malades lors des 25 foyers de cas en 2021, avec une fourchette de trois à 30 patients par foyer. Les 23 foyers de cas de 2020 ont touché 495 personnes.

Les données proviennent d'un rapport qui donne un aperçu des intoxications alimentaires et des maladies associées signalées à l'Institut norvégien de santé publique (FHI) en 2021.

Cause des intoxications alimentaires
Les agents les plus courants dans les intoxications d'origine alimentaire étaient Campylobacter et Salmonella avec quatre foyers de cas chacun et norovirus avec trois foyers de cas. Huit foyers de cas avec un total de 115 personnes malades étaient dues à des agents inconnus.

Quatre foyers de cas à Campylobacter ont touché 53 personnes et trois foyers à norovirus en ont rendu malade 45 personnes.

Quatre foyers de cas à Salmonella avec un total de 44 patients étaient dues à Salmonella Braenderup, Dublin, Enteritidis et Gaminara.

Deux foyers à E. coli ont eu 10 cas, l'un causé par E. coli O26:H11 et l'autre par E. coli O157:H7.

Vingt personnes faisaient partie d'un foyer de cas lié au virus de l'hépatite A. Un événement à Yersinia enterocolitica O:3 a causé 17 cas.

La plupart des intoxications d'origine alimentaire ont été signalées dans des restaurants, des cafés et d'autres points de vente, suivis d'hôtels ou d'autres hébergements.

Le lait et les produits laitiers, à l'exclusion du fromage, ont causé trois foyers avec 40 cas, suivis des fruits et des produits à base de baies, y compris les jus avec deux foyers et 25 cas. La source alimentaire était inconnue pour 16 foyers qui ont touché 205 personnes.

Un foyer de cas a été causé par des produits de bœuf avec 30 patients, des produits de viande de poulet avec 18 cas, des produits de boulangerie avec trois patients et du fromage avec six malades.

Détails des foyers de cas
La Norvège a eu cinq patients dans une épidémie internationale à Salmonella Braenderup attribuée à des melons du Honduras. Les patients sont tombés malades en avril 2021. Quatre d'entre eux vivaient dans la même maison de retraite, tandis que le cinquième se trouvait à Trøndelag. Les personnes infectées avaient entre 70 et 95 ans. Près de 350 patients ont été signalés dans 12 pays lors de cette épidémie. Quatre étaient malades aux États-Unis et deux au Canada.

Une éclosion à Salmonella enteritidis en Norvège a touché 30 personnes du 25 janvier au 19 mars 2021. Les personnes malades étaient âgées de 2 à 91 ans, l'âge médian était de 58 ans et 60% des patients étaient des femmes. Treize personnes ont été hospitalisées. La souche de l'éclosion a été détectée dans de la viande de bœuf importée d'Allemagne et les données épidémiologiques provenant d'enquêtes auprès de patients ont soutenu la suspicion qu'il s'agissait de la source de l'éclosion.

Du fromage au lait cru de France a été suspecté dans une éclosion à Salmonella Dublin qui a rendu malades six personnes.

Les patients avaient des dates d'échantillonnage de janvier à mars 2021. Ils étaient âgés de 43 à 84 ans et la moitié étaient des femmes.

Une éclosion au virus de l'hépatite A a été liée à des framboises congelées importées. Les 20 patients sont tombés malades d'avril à octobre. Ils avaient entre 10 et 80 ans, l'âge médian était de 49 ans et 65% étaient des hommes. Seize personnes ont été hospitalisées. Les baies étaient utilisées dans divers produits tels que les gâteaux et la confiture crue surgelée, puis achetées dans différentes boulangeries et cafés.

La source d'une éclosion à E. coli O157 n'a pas pu être identifiée. Il y a eu quatre cas confirmés et un cas suspect de mars à juillet. Tous sauf un étaient des enfants de moins de 2 ans. Un enfant a développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Le véhicule de l'infection n'a pas non plus été trouvé dans une éclosion à Yersinia enterocolitica. Les personnes sont tombées malades en avril et en mai. Ils étaient âgés de 16 à 54 ans, avec un âge médian de 27 ans. Il y avait 11 femmes et six hommes malades. Une investigation a indiqué que la source était répartie dans de grandes parties du pays et avait une courte durée de conservation.

Aux lecteurs du blog
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Etats-Unis: Les inspections en sécurité des aliments de la FDA chutent malgré le mandat du Congrès

«Etats-Unis: Les inspections en sécurité des aliments de la FDA chutent malgré le mandat du Congrès», source EWG.

Le nombre d'entreprises de fabrication de produits alimentaires aux États-Unis inspectées chaque année par la Food and Drug Administration a chuté par milliers au cours de la dernière décennie, bien que le Congrès ait créé un mandat pour augmenter les inspections, selon une analyse de l'EWG.

La FDA n'a inspecté que 4 535 installations de fabrication d'aliments et de cosmétiques aux États-Unis en 2021, contre 10 641 installations inspectées en 2011, selon un examen EWG des données de la FDA. A ce jour en 2022, la FDA a inspecté 2 795 installations.

La FDA combine les inspections des installations de fabrication d'aliments et de cosmétiques lors des rapports d'inspection, mais la plupart sont des installations qui fabriquent et transforment des aliments.

Le nombre d'inspections diminuait même avant la pandémie de Covid-19 – malgré un mandat vieux de dix ans du Congrès. En 2011, le Congrès a adopté la Loi sur la modernisation de la sécurité des aliments ou Food Safety Modernization Act (FSMA) qui ordonnait à la FDA d'inspecter les installations à haut risque au moins une fois tous les trois ans.

Les inspections dans les États sous contrat avec la FDA sont également en baisse, selon l'Association of Food and Drug Officials, ou AFDO. Le nombre total d'inspections par des agents de l'État pour le compte de la FDA est passé de 7 391 en 2019 à 6 131 en 2022, selon l'AFDO.
Source FDA
Le nombre d'inspections par la FDA d'installations étrangères a légèrement augmenté entre 2011 et 2019, passant de 992 à 1 751, avant de chuter lors de la pandémie de Covid-19, selon les données de la FDA.

Cette semaine, des responsables de la FDA témoigneront devant le Congrès sur l'incapacité de l'agence à inspecter rapidement une usine de préparations pour nourrissons dans le Michigan détenue et exploitée par Abbott Laboratories, après avoir appris que l'une des préparations en poudre pour nourrissons de l'entreprise pourrait être contaminée.

La FDA a attendu des mois pour inspecter l'installation d'Abbott après avoir appris que sa formule pouvait être contaminée. Et après que ses inspecteurs ont confirmé la contamination, la FDA a attendu des semaines avant d'alerter le public.

On lira sur ce sujet l’article paru dans Food Safety News, Le responsable en chef de la FDA a dit que l'agence aurait pu faire un meilleur travail en enquêtant sur une usine de préparations pour nourrissons.

Depuis 2011, les épidémies alimentaires ont progressivement augmenté, du moins jusqu'à ce que la pandémie ait changé radicalement nos habitudes alimentaires.

Pourquoi les inspections ont-elles diminué?

Lorsque le Congrès a finalisé la FSMA, les principaux législateurs ont refusé de soutenir les frais d'utilisation qui financent généralement les activités de la FDA telles que l'examen des médicaments et des dispositifs médicaux, même si les frais de sécurité des aliments bénéficient du soutien de nombreux dirigeants de l'industrie alimentaire. Depuis 2011, le financement d'autres centres de la FDA qui examinent les médicaments et les dispositifs médicaux a augmenté beaucoup plus rapidement que celui chargé d'assurer la sécurité de nos aliments.

De plus, l'administration Trump a démantelé d'importantes réformes visant à faire de la sécurité des alimentaire une priorité pour la FDA. L'administration Obama a créé un nouveau poste de sous-commissaire aux aliments pour superviser la sécurité des aliments. Plutôt que de donner encore plus de pouvoir au sous-commissaire, en particulier sur les inspections de sécurité des aliments, la Trump FDA a annulé la décision de l'ère Obama. La Biden FDA a jusqu'à présent refusé d'apporter des changements au sommet de l'agence, malgré les appels des États, de l'industrie, des avocats et d'autres à le faire.

Bien entendu, ici aussi, on dira toute situation décrite, toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé dans un autre pays ne saurait être que fortuite ... mais il y aurait matière à en parler ...

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jeudi 26 mai 2022

Quand le directeur général de Ferrero dit I'm sorry. What else ?

«Scandale Kinder : «Je suis désolé»… le mea culpa du patron de Ferrero face à nos lecteurs», source Le Parisien. Article réservé aux abonnés.

C’est la première fois qu’il s’exprime. Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero, qui fabrique les Kinder qui ont rendu 80 enfants malades, sort du silence et répond à toutes les questions et accusations de lecteurs du Parisien.

Au siège du Parisien à Paris (XVe), le 25 mai. «Alors que, pour l’heure, 100% de ces tests étaient faits en interne par Ferrero, 50% de nos tests seront désormais réalisés par un laboratoire extérieur homologué», annonce Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero.

«Posez-moi toutes vos questions. Tout ce que je sais, je vous le dirai.» L’exercice est périlleux. Devant cinq lecteurs du Parisien - Aujourd’hui en France, Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero, prend la parole pour la toute première fois depuis le scandale qui a éclaboussé la marque adorée des petits. Partout en Europe, des centaines d’enfants malades. 81 cas, rien qu’en France, dont 22 hospitalisés après avoir mangé des Kinder contaminés à la salmonelle, une bactérie à l’origine de gastro-entérites, parfois sévères. Si l’affaire a éclaté début avril, la bactérie avait pourtant été retrouvée dès le 15 décembre, dans l’usine belge d’Arlon où sont produits tous les chocolats incriminés (Kinder surprise, Schoko-bons, mini eggs…)

Selon, ce site,
Pour la première fois, le groupe Ferrero donne aussi une idée de l'impact financier de ce scandale sur les finances du groupe transalpin: une chute de 40% du chiffre d’affaires à Pâques, un temps fort pour les marques de chocolat, et plusieurs dizaines de millions d’euros de perdus. Au total ce sont plus de 3.000 tonnes de produits et plusieurs millions d'articles qui ont été retirés du marché et détruits.

Pour tirer les conséquences de ce scandale, Nicolas Neykov estime qu'il «y a globalement des choses à modifier dans les grands groupes alimentaires»:

«J’ai des propositions à faire. J’espère rencontrer rapidement les associations de consommateurs et le nouveau gouvernement. Il y a des choses à changer pour que cela n’arrive plus jamais.»

S’agissant de la contamination, M. Neykov a indiqué, «D’après nos enquêtes», la contamination proviendrait «d'un filtre situé dans une cuve à beurre laitier» de l'usine d'Arlon en Belgique et y serait arrivée «soit par des matières premières contaminées, soit par des personnes».

Pour le patron du groupe transalpin, il y a eu défaillance dans l'usine belge où les produits incriminés avaient été produits et la bactérie trouvée dès le 15 décembre dernier.

«Est-ce qu’il y a eu défaillance ? Oui, c’est très clair. Est-ce qu’il y a eu négligence ? Non. Arlon n’est pas une usine poubelle.»

Rappelons que selon le communiqué de Ferrero du 8 avril 2022,
Ferrero reconnait qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations.
Observations
Je ne sais ce qu’est un laboratoire extérieur homologué, Monsieur le directeur général, un laboratoire accédité Cofrac tierce partie, ça je connais !

«50% de nos tests seront désormais réalisés par un laboratoire extérieur homologué», soit c’est un premier pas, mais à quand l’objectif de 100% sera-t-il réalisé. Des groupes importants le font déjà depuis quelques années, voire plus d'une dizaine d'années pour certains ...

C’est habile de la part du directeur général de Ferrero de noyer le poisson en mêlant ses propres difficultés avec celles de grands groupes alimentaires. C’est quand même fort de café pour une entreprise alimentaire de dire désormais ce qu’il faut faire pour changer les choses …

Sur la contamination, le blog a indiqué que le babeurre n’est pas une matière première des produits Kinder, il s’agirait plus vraisemblablement de matière grasse laitière anhydre. Des précission s'imposent ...

Enfin, last but not the least, reste encore des questions dont celle-ci qui est essentielle, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.

Que répondez-vous Monsieur le directeur général ?

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira aussi Scandale alimentaire : Ferrero, un mea-culpa tardif ? 

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Sujet de réflexion aux Etats-Unis, vos courses sont-elles sûres ?

Dans ce qui est rapporté dans cet article, toute situation décrite, toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite ...

«Nouveau rapport. Matière à réflexion, vos courses sont-elles sûres ?», source U.S. PIRG.
128 000 Américains hospitalisés par an pour des maladies infectieuses d'origine alimentaire, distributeurs, gouvernement doivent mieux avertir les consommateurs des rappels.

Lorsque la Food and Drug Administration (FDA) a rappelé 225 variétés de laitue, d'épinards et de salades en sachet en décembre 2021 en raison d'une contamination potentiellement mortelle, il a fallu une semaine à la FDA pour publier un avis public sur son site Internet. Bien que de nombreux magasins informent rapidement les clients des rappels d'une manière ou d'une autre, ils ne sont pas tenus de le faire et leurs pratiques ne sont ni uniformes, ni toujours opportunes. Pendant ce temps, les Centers for Disease Control and Prevention estiment qu'un Américain sur six tombe malade chaque année à cause de maladies d'origine alimentaire. Parmi ceux-ci, 128 000 se retrouvent à l'hôpital et 3 000 décèdent.

«Nous devons faire un meilleur travail sur la partie facile, avertir les consommateurs de ce qui pourrait les rendre malades», a dit Teresa Murray, de l’association de consommateurs US PIRG Education Fund. «Il est horrifiant que manger du chocolat, des fruits ou de la salade contaminés puisse vous rendre mortellement malade, mais c'est encore pire quand vous réalisez que certaines intoxications alimentaires pourraient facilement être évitées grâce à une meilleure sensibilisation du public.»

Dans un nouveau rapport, Food for thought: Are your groceries safe? (Sujet de réflexion: Vos courses sont-elles sûres ?), L’US PIRG Education Fund a interrogé 50 des plus grandes chaînes de magasins et les petites superettes du pays sur leurs pratiques de notification et a discuté avec des experts de ce qui doit changer pour améliorer à la fois la communication et la sécurité sanitaire publique.

Parmi nos découvertes :
- Seulement la moitié des distributeurs nous ont dit qu'ils informaient les clients par téléphone, SMS ou e-mail dans un délai d'un jour ouvrable.
- Un tiers des distributeurs obligent les clients à consulter le site Internet du magasin ou les comptes sur les réseaux sociaux pour les avis de rappel.
- La loi fédérale exige des notifications plus robustes, dont des affichettes en magasin, en vertu d'une loi vieille de 11 ans, mais dont les directives ne sont ni finalisées, ni appliquées.

Une meilleure utilisation de la technologie, une tactique soutenue par l'association de l'industrie alimentaire, pourrait aider de manière significative.

«Nous avons en moyenne une demi-douzaine de rappels d'aliments par semaine au cours des cinq dernières années (C’est presque le triple en France -aa). C'est évidemment beaucoup trop», a dit Murray. «Ce pays doit améliorer son processus de production alimentaire pour réduire le besoin de rappels en premier lieu. Mais c'est la partie difficile. Donc, pour l'instant, nous devrions au moins nous assurer que les acheteurs en magasin obtiennent les informations opportunes dont ils ont besoin pour rester en bonne santé. 

Notre rapport comprend également des conseils aux consommateurs sur les mesures qu'ils peuvent prendre pour faire face aux rappels d'aliments.

Commentaire
Les rappels ont essentiellement pour but de faire cesser un problème de sécurité des aliments. Ils sont malheureusement rarement préventifs.

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Retour sur l'épidémie de listériose la plus importante et la plus meurtrière au monde dans plusieurs provinces d'Afrique du Sud

Étude extrêmement fouillée et détaillée de Bill Marler montrant sans aucune ambiguïté le lien entre l’épidémie de listériose en Afrique du Sud et des produits polony de la marque Tiger Brands.

Nous avons désormais plus de quatre ans depuis la date à laquelle le NICD a annoncé l'association entre les produits de polony de Tiger Brands et l'épidémie, et le travail effectué par toutes les parties n'a fait que générer plus de preuves que les conclusions du NICD et de Tiger Brands sont exactes. Il n'y a aucune preuve du contraire.

C'est un crime.

En 2017 et 2018, l'épidémie de listériose la plus importante et la plus meurtrière au monde s'est produite dans plusieurs provinces d'Afrique du Sud. L'épidémie a été causée par du polony contaminé, un produit de viande transformé prêt à consommer. Les viandes transformées prêtes à consommer sont un vecteur bien connu des éclosions de listériose. Le ministre de la Santé a déclaré qu'il y avait eu une éclosion de listériose le 5 décembre 2017 et, le 4 mars 2018, il a en outre identifié les produits de polony de Tiger Brands comme la cause de l'éclosion. Le ministre de la Santé a ordonné à Tiger Brands de rappeler tous les produits de polony le jour même. Le ministre de la Santé, 3 septembre 2018, dans une déclaration aux médias, a fondé ses conclusions sur les conclusions de l'enquête du Comité conjoint de coordination des urgences de santé publique (Joint Public Health Emergency Co-ordinating Committee), qui a été établi dans le but précis d'identifier la cause de l'épidémie et d'élaborer des mesures pour prévenir d'autres maladies et autres épidémies associées aux produits de viande transformés en général. Les résultats épidémiologiques pertinents sont exposés dans les paragraphes suivants.

(..) Des cas ont été signalés dans tout le pays, la plupart des cas étant signalés dans la province de Gauteng (58%). Les femmes représentaient 55% du total des cas. L'âge des cas variait de la naissance à 93 ans. Les nouveau-nés (âgés de 28 jours) étaient la tranche d'âge la plus touchée, représentant 43% des cas. Viennent ensuite les adultes de 15 à 49 ans, représentant 32% des cas. L'issue de la maladie était connue pour 806/1 060 (76%) des cas ; 27% (216/806) avaient le résultat connu «décès» (Smith et al., 2019).

La listériose est une grave infection d'origine alimentaire avec un taux de létalité (« taux de mortalité ») de 20 à 30%. Les personnes principalement touchées par la listériose ont une immunité à médiation cellulaire altérée. Cela inclut les femmes enceintes, les personnes âgées ou immunodéprimées à cause de maladies telles que le VIH, les maladies chroniques ou les thérapies immunosuppressives. La souche épidémique spécifique associée à l'éclosion était Lm ST6. La listériose peut se manifester de deux manières : la gastro-entérite fébrile et la listériose invasive. La listériose invasive se caractérise par une bactériémie, une méningite, une pneumonie, une endocardite et une septicémie.

Au total, 1 060 cas ont été signalés au cours de la période du 11 janvier 2017 au 17 juillet 2018 (voir figure). La période d'épidémie a été définie comme une durée pendant laquelle le nombre de cas a dépassé et est resté au-dessus d'un seuil hebdomadaire de cinq cas par semaine épidémiologique. Au plus fort de l'éclosion (mi-novembre 2017), 41 cas de listériose ont été signalés en une seule semaine. Avant cette épidémie, la listériose n'était pas une maladie à déclaration obligatoire en Afrique du Sud; par conséquent, aucune information n'est disponible sur la prévalence, l'épidémiologie et la description des grappes/éclosions de listériose. En raison du manque de données de surveillance, le nombre de référence de cas de listériose a été estimé à partir du nombre de cas de listériose en 2016.
Excellent article que je ne peux reproduire en intégralité ainsi que les références très documentées.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction ! 

Décryptage de la campagne anti-pesticides destinée à vous faire peur !

Il s'agit de la suite d'un précédent article Offensive des anti-pesticides pour faire peur ?

5 fruits et légumes par jour peuvent vous tuer ?

N'hésitez pas à lire la suite très démonstrative ici

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