vendredi 27 mai 2022

Ferrero, un mea culpa, mais pas de réponses aux questions

Après l'interview du directeur général de Ferreo au Parisien, les avis sont partagés, responsable mais pas coupable ? C'est désormais un classique en France !

Coup de com or not coup de com ? Bref, il y en a pour tout le monde ...

En achetant mon journal préféré chez mon marchande jurnaux ce matin, une dame me disait en regardant la Une du Parisien (voir photo) que le directeur général ne pouvait pas être responsable de ce qui passait dans l'usine au niveau du nettoyage ...
Et pourtant, bien sûr que si, il est responsable !

Pour mémoire, à la date du 4 mai 2022, 81 cas de salmonellose avec une souche appartenant à l’épidémie ont été identifiés par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles de l’Institut Pasteur en France.
Ce n’est pas rien !

«Est-ce qu’il y a eu défaillance ? Oui, c’est très clair. Est-ce qu’il y a eu négligence ? Non. Arlon n’est pas une usine poubelle.», selon le directeur général.
Ferrero reconnait qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations.
Ce n’est pas rien !

Enfin, faut-il le (re)rappeler il y a toujours la question sans réponse sur les cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.
Ce n’est pas rien !

Sans compter les nombreuses questions qui font que tantôt on nous parle de tank de babeurre, tantôt de matière grasse laitière anhydre, ce qui n’est pas du tout le même produit.
Ce n’est pas rien !

En tout cas, pour l'avocat rouennais Jérémy Kalfon, «Ferrero n'a pas les bonnes réponses».

Après l'inquiétude, c'est l'heure de la contre-attaque judiciaire. L'avocat rouennais Jérémy Kalfon défend aujourd'hui 14 familles face au géant de l'agroalimentaire Ferrero. Leur point commun : leurs enfants sont tombés malades après avoir mangé des chocolats Kinder, contaminés à la salmonelle. Certains d'entre eux ont dû être hospitalisés. Aujourd'hui, ces familles demandent des réponses et ne se sentent pas toujours écoutées.

«Ce qui est étonnant, c'est qu'aucune famille ne m'a parlé d'indemnisations, explique l'avocat, qui était l'invité de France Bleu Normandie, ce jeudi 26 mai. Ce qui a motivé les plaintes c'est l'attitude de Ferrero tout au long de ce scandale.»

Il poursuit: «Vous avez des contaminations qui vont se dérouler pendant plusieurs mois, de décembre à avril. A l'issue de cette contamination, une fois que les familles avaient identifié la cause de cette contamination, elles ont contacté Ferrero. Elles ont eu plusieurs types de réponses. Certaines c'était de dire «c'est de votre faute, on ne donne pas de chocolat à de jeunes enfants ». Ensuite, quand le scandale a éclaté, Ferrero a mis en place un numéro vert et le seul dispositif mis en place par Ferrero ça a été la distribution de bons d'achat pour de Kinder. Ferrero dans cette affaire n'a pas les bonnes réponses malheureusement.»

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira aussi Scandale alimentaire : Ferrero, un mea-culpa tardif ? 

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

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