jeudi 26 mai 2022

Quand le directeur général de Ferrero dit I'm sorry. What else ?

«Scandale Kinder : «Je suis désolé»… le mea culpa du patron de Ferrero face à nos lecteurs», source Le Parisien. Article réservé aux abonnés.

C’est la première fois qu’il s’exprime. Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero, qui fabrique les Kinder qui ont rendu 80 enfants malades, sort du silence et répond à toutes les questions et accusations de lecteurs du Parisien.

Au siège du Parisien à Paris (XVe), le 25 mai. «Alors que, pour l’heure, 100% de ces tests étaient faits en interne par Ferrero, 50% de nos tests seront désormais réalisés par un laboratoire extérieur homologué», annonce Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero.

«Posez-moi toutes vos questions. Tout ce que je sais, je vous le dirai.» L’exercice est périlleux. Devant cinq lecteurs du Parisien - Aujourd’hui en France, Nicolas Neykov, directeur général France de Ferrero, prend la parole pour la toute première fois depuis le scandale qui a éclaboussé la marque adorée des petits. Partout en Europe, des centaines d’enfants malades. 81 cas, rien qu’en France, dont 22 hospitalisés après avoir mangé des Kinder contaminés à la salmonelle, une bactérie à l’origine de gastro-entérites, parfois sévères. Si l’affaire a éclaté début avril, la bactérie avait pourtant été retrouvée dès le 15 décembre, dans l’usine belge d’Arlon où sont produits tous les chocolats incriminés (Kinder surprise, Schoko-bons, mini eggs…)

Selon, ce site,
Pour la première fois, le groupe Ferrero donne aussi une idée de l'impact financier de ce scandale sur les finances du groupe transalpin: une chute de 40% du chiffre d’affaires à Pâques, un temps fort pour les marques de chocolat, et plusieurs dizaines de millions d’euros de perdus. Au total ce sont plus de 3.000 tonnes de produits et plusieurs millions d'articles qui ont été retirés du marché et détruits.

Pour tirer les conséquences de ce scandale, Nicolas Neykov estime qu'il «y a globalement des choses à modifier dans les grands groupes alimentaires»:

«J’ai des propositions à faire. J’espère rencontrer rapidement les associations de consommateurs et le nouveau gouvernement. Il y a des choses à changer pour que cela n’arrive plus jamais.»

S’agissant de la contamination, M. Neykov a indiqué, «D’après nos enquêtes», la contamination proviendrait «d'un filtre situé dans une cuve à beurre laitier» de l'usine d'Arlon en Belgique et y serait arrivée «soit par des matières premières contaminées, soit par des personnes».

Pour le patron du groupe transalpin, il y a eu défaillance dans l'usine belge où les produits incriminés avaient été produits et la bactérie trouvée dès le 15 décembre dernier.

«Est-ce qu’il y a eu défaillance ? Oui, c’est très clair. Est-ce qu’il y a eu négligence ? Non. Arlon n’est pas une usine poubelle.»

Rappelons que selon le communiqué de Ferrero du 8 avril 2022,
Ferrero reconnait qu’il y a eu des défaillances internes, provoquant des retards dans la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis. Cela a impacté la rapidité et l’efficacité des investigations.
Observations
Je ne sais ce qu’est un laboratoire extérieur homologué, Monsieur le directeur général, un laboratoire accédité Cofrac tierce partie, ça je connais !

«50% de nos tests seront désormais réalisés par un laboratoire extérieur homologué», soit c’est un premier pas, mais à quand l’objectif de 100% sera-t-il réalisé. Des groupes importants le font déjà depuis quelques années, voire plus d'une dizaine d'années pour certains ...

C’est habile de la part du directeur général de Ferrero de noyer le poisson en mêlant ses propres difficultés avec celles de grands groupes alimentaires. C’est quand même fort de café pour une entreprise alimentaire de dire désormais ce qu’il faut faire pour changer les choses …

Sur la contamination, le blog a indiqué que le babeurre n’est pas une matière première des produits Kinder, il s’agirait plus vraisemblablement de matière grasse laitière anhydre. Des précission s'imposent ...

Enfin, last but not the least, reste encore des questions dont celle-ci qui est essentielle, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.

Que répondez-vous Monsieur le directeur général ?

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira aussi Scandale alimentaire : Ferrero, un mea-culpa tardif ? 

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.