lundi 27 mars 2023

A propos des manifestations à Sainte-Soline (Deux-Sèvres)

Selon Mme Géraldine Woessner, «La couverture média des violences contre les bassines pose problème, car elle embrasse totalement le narratif des casseurs, qui ont ORGANISÉ l'évènement - et ne l'ont pas «pollué» ! Ils en sont à l'origine - et les «modérés», raliés à la cause, sont leurs idiots utiles.»

dimanche 26 mars 2023

Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale

Figure représentant le nombre de foyers d'intoxications alimentaires liés à des entreprises alimentaires et nombre correspondant de personnes atteintes de 2013 à 2022.

«Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale», source article de Food Safety News du 26 mars 2023, complété par mes soins. Tous les liens sont de mon fait ainsi que la figure -aa.

Le nombre de personnes malades et le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire ont augmenté l'année dernière à Hong Kong, selon le Center for Food Safety.

En 2022, le Center for Food Safety (CFS) a reçu 117 signalements de foyers de cas d'intoxication alimentaire (foyers de toxi-infection alimentaires collectives ou Tiac -aa) du ministère de la Santé, touchant 500 personnes. Le nombre d'épidémies et de patients a augmenté à partir de 2021, mais les données sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie de coronavirus, ce qui peut être attribué aux mesures anti-pandémiques strictes de la COVID-19 résultant de la réduction des heures d'ouverture et de la diminution des repas.

Les foyers de cas d’intoxication alimentaire liées aux locaux et aux entreprises alimentaires locales ont été signalées au Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) du CFS.

Agents causaux et facteurs contributifs
Les agents pathogènes bactériens ont causé les deux tiers des foyers de Tiac en 2022 (66,1%). Salmonella était en tête de liste et était à l'origine de plus de la moitié des incidents (51,4%), suivi de Vibrio parahaemolyticus (35,6%), responsable d'environ un tiers. Clostridium perfringens (3%) et Staphylococcus aureus (3%) ont également provoqué quelques foyers.

Les causes virales représentaient 23,6% de tous les foyers de Tiac dont norovirus représentait la majorité des cas viraux (96,7%). Les cas biochimiques (tels que l'histamine et la toxine ciguatérique, etc.) sont passés de 6% en 2021 à 9,4% en 2022. La maintien d’une température inappropriée a représenté 23,3% de tous les facteurs contributifs, la contamination par des ustensiles (21,3%) et la contamination par des aliments crus (20,8%) étaient les trois facteurs contributifs les plus fréquemment identifiés pour les foyers de Tiac en 2022.

«Avec l'assouplissement des mesures anti-pandémie et le retour de plus en plus de clients dans les restaurants sur site, les entreprises alimentaires peuvent faire face à des pénuries de main-d'œuvre qui peuvent poser des problèmes de sécurité des aliments. Les entreprises alimentaires doivent rester vigilantes et fournir une formation adéquate en matière de sécurité des aliments à tous les manipulateurs d'aliments, y compris le personnel permanent, temporaire ou à temps partiel», a dit le CFS.

Aperçu des Tiac
Foyer de Tiac impliquant des gâteaux mi-cuits liés à Salmonella.

En novembre 2022, le CFS a reçu quatre foyers de Tiac liés à la consommation de gâteaux mi-cuits dans un local alimentaire, impliquant 10 personnes. Une investigation sur le terrain dans les locaux de restauration a révélé que bien qu'une solution d'œufs pasteurisés ait été utilisée pour produire le gâteau mi-cuit, une contamination pouvait se produire car le même batteur à œufs était utilisé pour traiter à la fois des œufs non pasteurisés et une solution d'œufs pasteurisés sans nettoyage intermédiaire. La pâte aux œufs a été conservé avec de la viande crue dans le même réfrigérateur. L'investigation a également révélé une cuisson inadéquate du gâteau mi-cuit avec une température à cœur inférieure à 55°C, ce qui était inférieur à la température recommandée par le CFS (75°C) pour détruire les pathogènes.

La FEHD a ordonné aux locaux alimentaires d'arrêter immédiatement la vente d'aliments incriminés, de procéder à un nettoyage et une désinfection approfondis des locaux alimentaires et d'éliminer les restes alimentaires. Des conseils sanitaires ont été donnés.

L'investigation de laboratoire a révélé que Salmonella Enteriditis du même type de séquence a été détectée à la fois dans l'échantillon alimentaire et dans les selles de la victime. Bien que des ovoproduits pasteurisés doivent être utilisés pour préparer des œufs légèrement cuits ou non cuits, ce cas a clairement illustré l'importance pour les manipulateurs d'aliments de suivre les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pour éviter la contamination croisée des aliments provenant d'autres sources.

Foyers de Tiac impliquant des produits de thon et la toxine scombroïde

Le CFS a noté une augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaire lié à la toxine scombroïde dans des poissons, passant de 2 cas en 2021 à 5 cas en 2022. Le thon a été impliqué dans tous les cas en 2022 qui a atteint touché huit personnes.

Des investigations avaient été menées dans ces cinq établissements alimentaires et tout au long de leur chaîne d'approvisionnement. Quatre cas concernaient un stockage prolongé de thon à des températures inappropriées supérieures à 4°C dans les locaux destinés aux aliments, tandis qu'un cas présentait des preuves d'une température de stockage inappropriée avant l'importation à Hong Kong, entraînant la formation d'histamine. Ces cas ont mis en évidence l'importance d'une température de stockage appropriée tout au long de la chaîne de transformation des produits de la pêche à forte teneur en histidine, tels que le thon, afin de minimiser les risques de formation d'histamine et d'intoxication par les poissons scombroïdes.

L'empoisonnement par du poisson liée à la scombrotoxine, également connu sous le nom d'empoisonnement à l'histamine, est causé par la consommation de poisson contaminé par de grandes quantités d'histamine. Cela est plus susceptible de se produire chez les poissons riches en un acide aminé particulier appelé histidine, comme le thon et les sardines. Lorsque le poisson est manipulé et stocké à des températures inappropriées après la pêche, l'enzyme bactérienne transforme l'histidine du poisson en histamine. L'histamine peut être produite à n'importe quel point de la chaîne alimentaire, depuis la pêche du poisson jusqu'au point précédant la consommation.

Conclusion
Dans le but de minimiser la probabilité d'intoxication alimentaire, le CFS a lancé un nouveau site Web thématique appelé «Safe Kitchen» pour éduquer ceux qui travaillent avec des aliments selon les BPH.

samedi 25 mars 2023

Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires

«Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires», source article de Chris Dall paru le 24 mars 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains suggère que les bactéries présentes dans la viande pourraient être une source importante d'infections des voies urinaires humaines (IVUs).

L'étude, publiée le mois dernier dans la revue One Health, a appliqué une analyse génomique comparative et une nouvelle méthode de modélisation à plus de 3 000 isolats de Escherichia coli provenant d'infections cliniques humaines et de produits crus de dinde, de poulet et de porc dans une petite ville américaine. Leur analyse a révélé que 8% des isolats cliniques de E coli, qui provenaient principalement d'infections urinaires, provenaient de la viande.

Si extrapolé à l'ensemble de la population américaine, cela signifierait que E. coli d'origine alimentaire pourrait représenter jusqu'à 480 000 à 640 000 des 6 à 8 millions d'infections urinaires enregistrées aux États-Unis chaque année. E coli est la principale cause des infections urinaires.

Les auteurs disent que les résultats de l'étude fournissent des preuves convaincantes que des souches potentiellement dangereuses de E. coli passent des animaux aux humains par le biais du système alimentaire.

À la recherche du lien entre E coli d'origine alimentaire et les infections urinaires
Pour l'étude, une équipe dirigée par des chercheurs de l’Antibiotic Resistance Action Center du Milken Institute of Public Health de l'Université George Washington a analysé 3 111 isolats de E. coli prélevés dans un hôpital (1 188 isolats) et à partir d'échantillons de viande dans plusieurs magasins de détail (1 923 isolats) à Flagstaff, Arizona, en 2012. Ils ont utilisé le séquençage du génome entier pour identifier les séquences types (ST) de E. coli et des morceaux d'ADN connus sous le nom d'éléments génétiques mobiles (MGEs pour mobile genetic elements) qui étaient associés à des isolats humains et à des isolats de viande.

E. coli d'origine alimentaire est généralement associé à des maladies gastro-intestinales et certaines souches causant la diarrhée sont suivies par les autorités sanitaires pour s'assurer qu'elles ne contaminent pas l'approvisionnement alimentaire. Mais l'idée que les bactéries entériques pourraient également être une cause d'infections urinaires a été proposée il y a plus de 60 ans et a ensuite été soutenue par des enquêtes sporadiques sur les épidémies, notent les chercheurs. Ils ont ajouté des preuves supplémentaires dans une étude publiée dans mBio en 2018.

Cette étude, qui a utilisé la même collection d'isolats de E. coli, a révélé que ST131-H22, une lignée d'une souche de E. coli multirésistante qui provoque des infections urinaires compliquées, était répandue dans les échantillons cliniques et la viande de poulet et de dinde. L'une des découvertes qui ont confirmé les résultats de cette étude était que les isolats associés à l'homme et à la volaille de cette souche de E. coli partageaient un MGE qui provenait probablement de la volaille.

Avec l'étude actuelle, l'équipe de recherche, qui comprenait également des scientifiques de l'Université du Nord de l'Arizona, de l'Institut de recherche en génomique translationnelle de l'Université du Michigan et de l'Université du Minnesota, a voulu identifier le nombre total de MGEs dans l'ensemble de la collection des isolats de E. coli et déterminer si ces MGEs proviennent d'humains ou d'échantillons de viande.

«Que les isolats proviennent d'échantillons de viande ou de personnes, nous voulions savoir quelle est la source la plus probable», a dit Lance Price, auteur correspondant et directeur de l’Antibiotic Resistance Action Center à CIDRAP News. «Est-ce que ça vient de la viande, ou des personnes ?»

Parmi les isolats, Price et ses collègues ont identifié 443 Sts, 247 qui ne comprenaient que des isolats de viande, 120 qui ne comprenaient que des isolats humains et 76 qui comprenaient les deux. L'analyse phylogénétique du génome central a suggéré des transitions d'hôtes, mais il en fallait plus pour identifier la transmission zoonotique récente.

L'analyse des gènes accessoires de E. coli à partir d’échantillons cliniques et d’échantillons de viande a identifié 17 MGEs, dont six étaient associés à l'homme et 11 à la viande. Le modèle statistique utilisé par Price et ses collègues a ensuite utilisé ces informations pour prédire l'origine probable de chaque isolat. Sur les 1 162 isolats cliniques de E. coli, le modèle a identifié 98 (8,4%) comme provenant de la viande.

Une analyse plus approfondie de ces isolats de E. coli zoonotiques d'origine alimentaire (FZEC pour foodborne zoonotic E. coli) a révélé qu'ils étaient tout aussi susceptibles de provoquer des infections urinaires symptomatiques et une septicémie que les E. coli d'origine humaine. Deux types de séquences particuliers, ST131 et ST58, avaient le potentiel de virulence le plus élevé.

«Je pense que c'est une indication que ces souches peuvent nous infecter et peuvent causer des infections graves», a dit Price. «Les infections urinaires sont parfois considérées comme une gêne douloureuse, mais elles peuvent vous tuer si elles remontent de la vessie et pénètrent dans les reins et le sang.»

Un problème One Health
Jamie Umber, chercheur associé à CIDRAP et vétérinaire en santé publique, a dit que l'étude est une contribution importante à la recherche One Health, qui est devenue un outil essentiel dans les efforts de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

«Compte tenu de la relation complexe entre les humains, les animaux et l'environnement et du partage des gènes de la RAM, des études comme celle-ci peuvent aider à combler les lacunes dans les connaissances et tenter de quantifier les risques liés à la propagation de la RAM entre ces secteurs», a-t-elle dit.

Bien qu'il n'y avait pas de différence significative dans la résistance entre les FZEC et les isolats de E. coli d'origine humaine, les défenseurs du management responsable des antibiotiques et les responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) craignent depuis longtemps que l'utilisation généralisée d'antibiotiques dans le bétail contribue à créer un réservoir de bactéries résistantes et de gènes RAM qui peuvent se propager dans l'environnement et infecter des personnes.

Price a dit qu'il espère que le modèle pourra être affiné davantage pour différencier de quel animal ou produit carné provient à l'origine une souche de E. coli, ce qui pourrait faciliter les investigations sur les épidémies. Ses collègues et lui souhaitent également mener des études similaires dans d'autres parties du monde pour identifier les souches de FZEC les plus à risque, déterminer leurs origines et déterminer si l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail a un impact sur les niveaux de résistance clinique.

Et cela pourrait conduire à de nouvelles stratégies qui pourraient aider à améliorer la santé humaine et animale et à réduire l'utilisation d'antibiotiques dans les deux populations. Price a émis l'hypothèse, par exemple, qu'un jour les animaux producteurs d'aliments pourraient être vaccinés contre des souches virulentes de FZEC qui causent des maladies chez les animaux et les humains, ce qui pourrait prévenir ces souches de E. coli d’entrer dans l'approvisionnement alimentaire et potentiellement réduire l'incidence des infections urinaires chez les humains.

«Nous avons une chance de travailler ensemble pour améliorer les aliments, la production animale et la santé publique», a-t-il dit. «Et je pense que c'est excitant.»

Contrôle sanitaire : un restaurant fermé à Argenteuil (Val d’Oise) par les services de la ville

«Contrôle sanitaire : un restaurant fermé à Argenteuil (Val d’Oise), source La gazaette du Val d’Oise.
Apparemment l’action du préfet du Val d’Oise fait des émules et c’est tant mieux !

La ville d’Argenteuil a annoncé avoir procédé à la fermeture temporair du restaurant L’Escale à la suite d’un contrôle sanitaire.

Si depuis plus d’un an et demi la préfecture du Val-d’Oise multiplient les actions coups de poing de contrôles sanitaires, «afin d’assurer la sécurité des consommateurs», soulignent les services de l’État, les villes mènent également des actions.

Mercredi 22 mars 2023, la mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) a ainsi annoncé avoir procédé à la fermeture administrative temporaire du restaurant L’Escale situé rue Henri-Barbusse. Celle-ci fait suite à une inspection effectuée par une équipe d’intervention pluri-professionnelle de la ville.

L’inspection a été effectuée par une équipe d’intervention pluri professionnelle de la ville d'Argenteuil dans le cadre d’un dispositif du Groupe Local de Contrôles des Commerces (GLOCC), en présence du propriétaire associé et du gérant :
- Présence de nuisibles
- Présence de denrées de type «viandes» sans aucune traçabilité
- Conservation de denrées de type «poissons» à température ambiante
- Les équipements et les locaux sont en mauvais état d’entretien
- Présence de moisissures et de rouille dans les enceintes de froid

Considérant qu’il existe une menace imminente pour la santé des consommateurs, Monsieur le Maire a ordonné une fermeture administrative du commerce, et ce, jusqu’à une mise en conformité des différentes infractions relevées par le Service Communal d’Hygiène et de Santé.

Ces trois rappels de jambon de Savoie en mars qui méritent quelques explications ! Listeria inside ?

 
Le blog n’a rien contre le jambon de Savoie, bien au contraire, mais il aimerait comprendre ce qui se passe, jugez plutôt …

Trois rappels de jambon de Savoie ont eu lieu en mars 2023, voir l’image ci-dessus.

Les deux premiers sont rappelés pour suspicion de présence de Listeria monocytogenes et le troisième, celui du bas de l’image, pour présence de Listeria monocytogenes.

Les rappels ont été publiés les 6, 9 et 25 mars.

Le rappel du 6 mars, tranché fin jambon Savoie fumé VPF 100g de marque Peguet Savoie, a été commercialisé du 25/02/2023 au 03/03/2023.

Le rappel du 9 mars, jambon de Savoie de marque Reflets de France, lot 210159813,a été commercialisé du 08/02/2023 au 17/02/2023.

Le rappel du 25 mars, jambon de Savoie de marque Reflets de France, lot 210159813, a été commercialisé du 17/03/2023 au 24/03/2023.

Chacun peut constater que les rappels du 9 et 25 mars ont le même numéro de lot. Comment se fait-il que le produit rappelé le 25 mars ait continué à être commercialisé alors que le même lot de produit avait été rappelé le 9 mars ?

Chacun aussi pourra constater l'absence de rappel proactifs, les consommateurs vous disent merci !

Comme toujours, nous n’aurons aucune explication, absence de transparence des autorités sanitaires oblige, mais pas plus de Carrefour, propriétaire de la marque reflets de France, sur cet incident.

Dernier point, les produits rappelés sont été classés dans la catégorie Autres au lieu de Viandes, étonnant, non ?

Je signale à nos autorités qui ont publié ces avis de rappels que, s’agissant des produits rappelés les 6 et 9 mars, il me semble difficile de les rapporter en magasin, étant donné les dates de débit de commercialisation, pour se faire rembourser, à moins de faire des stocks de jambon de Savoie, en vue d’une éventuelle pénurie ...

États-Unis : 68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées

«68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées. - trois décès, huit personnes avec une perte de la vision et quatre avec une ablation chirurgicale des globes oculaires», source article de Bill Marler paru le 23 mars 2023 dans le Marler Blog.

C'est effrayant
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie que l'on trouve couramment dans l'environnement, par exemple le sol et l'eau. Cette bactérie peut se propager aux personnes dans les EHPAD par des surfaces, des mains et du matériel contaminés. Elle peut provoquer des infections graves chez certaines personnes.

Au 14 mars 2023, le CDC, en partenariat avec les services nationaux et locaux de santé, avait identifié 68 patients dans 16 États (CA, CO, CT, FL, IL, NC, NJ, NM, NY, NV, PA, SD, TX , UT, WA, WI) avec VIM-GES-CRPA (Verona integron-mediated metallo-β-lactamase and Guiana extended-spectrum-β-lactamase, a carbapenem-resistant Pseudomonas aeruginosa), une souche rare de P. aeruginosa extrêmement résistante aux antibiotiques. Trente-sept patients ont été rattachés à quatre clusters d'établissements de santé. Trois personnes sont décédées et il y a eu 8 rapports de perte de la vision et 4 rapports d’ablation chirurgicale du globe oculaire. Les dates de collecte des échantillons étaient de mai 2022 à février 2023. Des isolats ont été identifiés à partir de cultures cliniques d'expectorations ou de lavage bronchique (15), de cornée (17), d'urine (10), d'autres sources non stériles (4) et de sang (2) , et à partir d'écouvillons rectaux (26) prélevés pour la surveillance ; certains patients avaient des échantillons prélevés sur plus d'un site anatomique.

La plupart des patients ont déclaré avoir utilisé Delsam Pharma Artificial Tears. Les patients ont signalé plus de 10 marques différentes de larmes artificielles et certains patients ont utilisé plusieurs marques. EzriCare Artificial Tears, un produit en vente libre sans conservateur conditionné dans des flacons multidoses, était la marque la plus fréquemment signalée. Il s'agissait du seul produit de larmes artificielles courant identifié dans les quatre groupes d'établissements de santé. Les analyses de laboratoire effectués par le CDC ont identifié la présence de VIM-GES-CRPA dans des flacons EzriCare ouverts provenant de plusieurs lots ; ces bouteilles ont été recueillies auprès de patients avec et sans infections oculaires et dans deux États. Le VIM-GES-CRPA récupéré à partir de produits ouverts correspond à la souche de l'éclosion. Des analyses sur des bouteilles non ouvertes de larmes artificielles EzriCare sont en cours pour aider à évaluer si une contamination a pu se produire pendant la fabrication. Les patients et les prestataires de soins de santé doivent immédiatement arrêter l'utilisation de EzriCare Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA.

Les patients doivent cesser d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA. Si des patients ont été conseillés d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears par leur fournisseur de santé, ils doivent faire un suivi auprès de leur fournisseur de soins de santé pour obtenir des recommandations sur les options de traitement alternatives.

Les patients qui ont utilisé EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears et qui présentent des signes ou des symptômes d'infection oculaire doivent consulter immédiatement un médecin. À l'heure actuelle, il n'y a aucune recommandation pour tester les patients qui ont utilisé ce produit et qui ne présentent aucun signe ou symptôme d'infection.

Les symptômes d'infection oculaire peuvent inclure :
- un écoulement jaune, vert ou écoulement clair de l'œil
- une douleur ou une gêne oculaire
- une rougeur de l'œil ou de la paupière
- une sensation de quelque chose dans l'œil (sensation de corps étranger)
- une sensibilité accrue à la lumière
- une vision trouble

Un décès dans une éclosion à Listeria au Royaume-Uni

«Un décès dans une éclosion à Listeria au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 25 mars 2023 dans Food Safety News.

Des responsables de la santé du Royaume-Uni enquêtent sur une éventuelle épidémie à Listeria qui a tué une personne.

Le séquençage du génome entier d'échantillons de listériose par l'Agence britannique de santé (UKHSA) a identifié trois cas et un décès, peut-être dans le cadre d'une éclosion.

Les patients sont âgés de 59 ans ou plus et sont originaires du sud de l'Angleterre ou de Londres. Une personne est tombée malade en novembre 2022, tandis que les deux autres sont tombées malades en février 2023.

Une souche similaire à celle des échantillons de patients a également été trouvée dans certains produits alimentaires non spécifiés et des échantillons prélevés dans des environnements de production alimentaire.

La Food Standards Agency (FSA) a averti les consommateurs de ne pas manger de fromages à pâte molle Baronet car ils sont contaminés par Listeria. Dans certains cas, un niveau «exceptionnellement élevé» de l'agent pathogène a été retrouvé.

Une souche étroitement apparentée génétiquement de Listeria monocytogenes trouvée dans des échantillons de fromage Baronet a été détectée chez les trois patients. Les enquêtes épidémiologiques se poursuivent.

Rappel de produits
The Old Cheese Room a rappelé Baronet, Baby Baronet et Mini Baronet Soft Cheese en raison de la présence de Listeria monocytogenes. Le baronnet est un fromage à pâte demi-ferme pasteurisé avec une croûte rose-orangé et une odeur piquante. Différentes tailles d'emballage et dates de péremption sont affectées jusqu'au 18 avril. La liste la plus récente est disponible ici.

Il y a eu un premier rappel le 20 mars, puis une mise à jour du rappel du 20 mars et enfin un rappel le 23 mars. Le 24 mars, communiqué conjoint de la FSA et de la UKHSA.

Le fromage peut être servi en tranches dans les comptoirs de charcuterie. Les consommateurs ont été invités à contacter le détaillant auprès duquel ils ont acheté leur fromage Baronet pour voir si ce qu'ils ont acheté provenait des entreprises et des lots visés par le rappel.

«En raison de cette éclosion à Listeria monocytogenes, nous exhortons les consommateurs vulnérables à l'infection à Listeria, dont les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli à s'assurer qu'ils suivent les conseils des avis de rappel de produits, qui détaillent tous les produits qui peut présenter un risque», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Nous demandons également aux personnes de s'assurer que des parents âgés qui ont peut-être acheté les articles rappelés et qui courent un risque particulier soient au courant du rappel et respectent les conseils.»
La réponse de Old Cheese Room
Il est conseillé aux entreprises de vérifier si elles ont été impactées par le retrait et les rappels de produits. Si des fournisseurs ont vendu à des distributeurs, il est essentiel que chaque détaillant procède à un rappel et informe son autorité locale, a dit la FSA.

Toutes les entreprises qui ont reçu des produits concernés doivent assurer une bonne hygiène pour prévenir le risque de contamination croisée. Il est possible que d'autres fromages, s'ils sont manipulés avec le même équipement ou sur des surfaces communes, soient également contaminés, a ajouté l'agence.

The Old Cheese Room a déclaré qu'un lot initialement testé par des agents de santé environnementale lors d'une visite annuelle et qui est revenu exempt de Listeria, s'est avéré positif pour Listeria dans le cadre d'une nouvelle analyse.

Aucun baronnet de quelque taille que ce soit n'a été fabriqué depuis début mars.

«Aucune autorité ne nous a dit de ne pas faire de Baronet, cependant, il semble judicieux de ne pas en faire tant que nous n'aurons pas trouvé la source du problème. En tant que fromagers responsables, nous procédons régulièrement au nettoyage et à la désinfection et à l'écouvillonnage de nos salles de fabrication et d'affinage. Nous avons maintenant changé notre système mensuelle d’analyses en version positive, cela signifie que nous testons chaque lot de fromage avant qu'il ne quitte nos locaux», a déclaré un représentant de l'entreprise.

A propos des manifestations contre les réserves d'eau

La France, le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire

«Suspicion d'intoxication alimentaire au collège Martin-Nadaud de Guéret», source La Montagne du 24 mars 2023.

Depuis mercredi 22 mars, une cinquantaine d'élèves sont absents du collège Martin-Nadaud de Guéret (Creuse) : une intoxication alimentaire est suspectée, mais une épidémie de gastroentérite virale ne serait pas écartée.

Y a-t-il eu un problème avec le repas servi aux élèves du collège Matin-Nadaud de Guéret, mardi 21 mars ? Toujours est-il qu'une cinquantaine d'élèves ayant des problèmes gastriques ont depuis été dénombrés.

Intoxication alimentaire ou épidémie de gastroentérite virale ?
Si une intoxication alimentaire est suspectée, l'éventualité d'une épidémie de gastroentérite virale n'a pas été écartée. L'agence régionale de santé (ARS) aurait été saisie pour un contrôle sanitaire, mené hier jeudi 23 mars par un inspecteur des services vétérinaires. Les résultats devraient être connus courant de semaine prochaine.

Commentaire
Beaucoup d’interrogations à la lecture de ce texte, il y a la classique suspicion d’intoxication alimentaire, une spécialité bien de chez nous, et le fait que «L’ARS aurait été saisie.» ...

France : Les rappels de produits alimentaires, ça vole souvent en escadrille. Nouvel épisode inédit

Dans la série des rappels de produits alimentaires qui volent souvent en escadrille, le blog vous en avait déjà donné quelques exemples.

Deux nouveaux exemples vont vous être rapportés, la charcuterie sèche d’une part, et les aliments diététiques ainsi que les thés, d’autre part.

Aujourd’hui donc, c’est autour de la charcuterie sèche d’être rappelée en escadrille pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Eh oui, ça ne s’invente pas …

Mais commençons par le commencement, aujourd’hui, RappelConso a signalé 41 rappels, pas mal me direz-vous, c’est en tout cas nettement mieux que les 29 avis de rappels du 21 mars ...

Sur les 41 rappels signalés ce jour, 25 sont des produits issus de la charcuterie sèche, saucisson sec, saucisse sèche, chorizo. Il s’agit de produits bio exclusivement. Un rappel avait eu lieu aussi le 23 mars, ce qui porte à 26, le nombre de produits rappelés dans cette catégorie. Il va y avoir des remises en cause dans ces ateliers de charcuterie sèche.

Notons aussi que selon les avis de rappels par RappelConso, ces produits de charcuterie sont classés dans la catégorie ‘Viandes’ ou ‘Autres’.

Je ne sais pas si après cet épisode chargé de rappels, les femmes enceintes vont pouvoir continuer à consommer de la charcuterie sèche …

Santé publique France nous dit qu’une prévention repose sur l’information des personnes fragiles et notamment à éviter de consommer les aliments les plus fréquemment contaminés.

Mais le grand vainqueur de cette journée du 24 mars est sans contestation aucune Listeria monocytogenes, car hormis les 25 rappels déjà cités, on peut aussi additionner 5 rappels de fromages pour la même cause.

30 produits ont été rappelés ce jour sur 41 pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Beau record !

Deux autres catégories de produits sont concernés par des rappels en escadrille, les aliments diététiques et les thés et tisanes.

La particularité des nombreux rappels de ces produits est qu’ils étaient sur le marché depuis un certain temps, de plusieurs mois à presque une année.

L’autre particularité est liée à des rappels majoritairement dus à un dépassement des limites autorisées de pesticides. Le blog vous en avait parlé dans Quelques informations sur quelques rappels et Des rappels oui mais des rappels proactifs, ce serait mieux !

Depuis le début de l’année 2023, 48 rappels ont eu lieu dans la catégorie Aliments diététiques et Nutrition.

Pour les thés et tisanes, les rappels se sont accélérés au mois de mars 2023 avec 10 rappels, tous en raison d’un dépassement des limites autorisées de pesticides. Certains produits étaient commercialisés depuis mai 2020.

Voilà un état de ce qui peut se passer en France en termes de rappels en 2023, étonnant, non ?